Les atouts agronomiques du lin
Du fait que son huile soit riche en acides gras polyinsaturés, notamment du type oméga 3, la graine de lin suscite beaucoup d’intérêts. Ses débouchés vont de l’industrie (linoléum, encres, peintures) à l’alimentation animale et humaine, qui apprécie ses bonnes propriétés nutritionnelles.
C’est une culture qui présente aussi plusieurs atouts sous l’angle de la production.
Son système racinaire de type pivotant apporte un effet structurant sur le sol et c’est ce qui en fait un excellent précédent.
Il faut noter que, en lin oléagineux d’hiver, l’objectif de peuplement est de 250 à 300 plantes /m² à la reprise de végétation.
Ce sont donc autant de racines qui agissent sur la porosité, l’agrégation et la capacité d’infiltration des sols, et dont les effets peuvent procurer un gain de rendement de 2 à 3 quintaux /ha pour un blé implanté derrière.
Un semis direct ou simplifié suffira pour la mise en place de la céréale.
Toutefois, noter que la culture du lin oléagineux est sensible au tassement et à la compaction du sol, phénomène pouvant limiter l’effet de pivotement des racines et donc sensibiliser la culture aux divers accidents (climatiques, alimentaires…). Pour bénéficier des effets racinaires de la culture, il est important de veiller au bon état structural du sol avant le semis.
Aphanomyces : évaluer le risque avant l’implantation du pois de printemps
L’aphanomyces (Aphanomyces euteiches), ou pourriture racinaire, est la maladie tellurique la plus préjudiciable sur pois. Elle est fréquente dans toutes les zones de production du pois, excepté dans les sols très calcaires comme les craies de Champagne, mais le pourcentage de parcelles touchées ainsi que les niveaux de contamination de ces parcelles sont très variables.
Afin d’éviter des pertes de rendement qui peuvent être très importantes, il est essentiel d’évaluer le risque aphanomyces avant l’implantation d’un pois de printemps.
Jusqu’à présent, seul un test biologique de potentiel infectieux réalisé à partir d’un échantillon de sol, per¬mettait de connaitre ce risque. L’outil Eva, disponible en ligne, permet désormais, à partir d’un certain nombre d’informations (département, historique en pois, type de sol, irrigation), de classer la parcelle dans un risque faible ou élevé, et oriente l’utilisateur dans ses choix afin de préserver le rendement en pois et l’état sa¬nitaire de la parcelle. Le test biologique reste intéressant à utiliser. Il est en effet complémentaire de l’outil Eva puisqu’il permet de connaitre précisément le potentiel infectieux de la parcelle et d’affiner les choix, en particulier si la parcelle est classée en risque élevé.
Choix du type de pois en fonction du PI de la parcelle
Le pois de printemps, très sensible à l’aphanomyces, ne doit pas être cultivé dans une parcelle dont le PI est supérieur à 1. Le pois d’hiver, qui échappe partiellement à la maladie, est peu impacté et peut donc être cultivé quel que soit le PI. Il peut en revanche multiplier l’inoculum si les conditions sont favorables.
Choix des légumineuses de la rotation en fonction du PI de la parcelle
Afin de préserver l’état sanitaire des sols et de contrôler le développement de la maladie, il est indispensable de raisonner la place des espèces et variétés de légumineuses dans la rotation, en tenant compte de leur sensibilité à la maladie et du PI de la parcelle.
Obtenir un devis pour un test prédictif de potentiel infectieux
Sensibilité variable des légumineuses à Aphanomyces
Attention : les conseils sur le choix des légumineuses qu’il est possible de cultiver en fonction du PI du sol ne sont valables que pour les variétés évaluées (des différences de sensibilité variétale pouvant exister au sein d’une espèce). Par ailleurs, il est possible de cultiver des espèces/variétés de légumineuses très résistantes comme la féverole dans des parcelles fortement contaminées. Toutefois, il convient de respecter les fréquences de retour et d’alterner si possible avec d’autres espèces résistantes afin de ne pas exercer de pression de sélection trop importante, ce qui pourrait conduire à une adaptation des souches.
Documents à télécharger
Lutter préventivement contre les maladies du pois d'hiver
Il existe un certain nombre de règles à respecter à l’échelle de la succession culturale et de l’itinéraire technique pour anticiper les risques maladies :
Respecter les fréquences de retour conseillées
Une fréquence de retour de 6 ans minimum est conseillée pour réduire les risques de maladies, en particulier les maladies racinaires.
Bien choisir ses couverts
Ne pas cultiver de pois ou d’espèces/variétés de légumineuses sensibles à l’aphanomyces dans les couverts ou en tenir compte dans la fréquence de retour du pois en cuture de rente.
Même si le pois d’hiver est peu impacté par cette maladie, il est important de préserver l’état sanitaire du sol.
Eviter les repousses
Les repousses de pois peuvent multiplier certains pathogènes responsables notamment de maladie racinaires.
Privilégier les variétés récentes
Pour limiter le développement de certaines maladies aériennes (ascochytose, botrytis, mildiou), il est important de privilégier les variétés récentes, plus hautes et présentant une bonne tenue de tige. Ces variétés permettent en effet d’avoir un couvert plus aéré, créant ainsi un microclimat moins favorable aux maladies.
Les variétés résistantes au froid sont également à privilégier. Les blessures occasionnées par le gel constituent des portes d’entrées pour les agents pathogènes, en particulier pour Pseudomonas syringae pv pisi, agent de la bactériose.
Respecter les dates et densités de semis préconisées
Il est essentiel de ne pas semer le pois d’hiver trop tôt pour éviter un développement précoce de l’ascochytose et limiter le risque bactériose. Il est également essentiel de ne pas semer trop dense. Un couvert dense maintient l’humidité et favorise donc le développement des maladies.
Semer dans de bonnes conditions
Semer dans de bonnes conditions, dans un sol ressuyé, permet de limiter les risques, en particulier pour les maladies racinaires.
Ascochytose sur pois
Les clés de la conduite du tournesol en double culture (dérobé)
L'introduction d'une culture "dérobée" après une culture d'hiver est une pratique qui reste peu fréquente mais pratiquée de façon régulière et avec succès par des agriculteurs du Sud de la France disposant de l’irrigation.
Selon l'état du marché et l’opportunité laissée par le climat de l’année, elle offre un revenu complémentaire tout en assurant une couverture en interculture. Informez-vous du règlement de la Directive Nitrates en vigueur dans un département.
La réalisation d'un cycle normal de culture exige une somme de températures de 1570°C (base 6°C). En double culture, pour les mêmes variétés, les sommes requises sont plus faibles (de 1300°C à 1400°C). De ce fait, les Charentes et le sud des Deux-Sèvres, mais surtout le Sud-Ouest, la bordure méditerranéenne et la vallée du Rhône sont des aires potentielles pour essayer le tournesol en double culture. En revanche, cette pratique du dérobé n'est envisageable que si la parcelle est irriguée.
Choisir des variétés adaptées au dérobé et anticiper les commandes
La récolte du tournesol et l’implantation de la culture suivante seront sécurisées si le semis est réalisé dès la récolte du précédent et avant début juillet. Les frais de séchage seront également réduits.
Pour le dérobé, le premier critère de choix de la variété est la précocité : semer des variétés classées très précoces (TP) ou précoces (P), à charnière "précoces-très précoces" par les semenciers.
Au vu de la période de récolte, éviter les variétés sensibles au sclérotinia du capitule.
Concernant les autres maladies, choisir des variétés résistantes, très peu sensibles ou peu sensibles au phomopsis pour assurer une sécurité sanitaire minimale. Par ailleurs, raisonner le profil mildiou, la tolérance au verticillium et à l’orobanche cumana, en fonction de la parcelle et du secteur géographique.
Quelques recommandations :
|
Semer au plus vite ! Avancer d’un jour le semis, c’est gagner 4 jours à la récolte
La préparation de semis doit être soignée mais limitée à 2 passages (semis compris) : préparer le sol sitôt la récolte du précédent, dans un minimum de temps. Une semaine gagnée au semis, c'est 4 semaines gagnées sur la date de récolte, qui devra également se faire tôt (voir ci-dessous). La levée sera sécurisée par l’irrigation si besoin.
Dans le Sud-Ouest et le sud de Rhône-Alpes, seuls les précédents récoltés tôt (ail, orge, pois et colza) permettent de réussir un tournesol en double culture.
En Poitou-Charentes, on visera des implantations derrière l'orge d'hiver, le pois ou le ray grass.
Cas de l’orge : l’implantation est plus aisée si les pailles sont exportées. Si elles sont restituées, le broyage avec éparpillage des pailles sur la moissonneuse-batteuse est incontournable.
Semer tôt, avec une densité de 65 à 70 000 graines/ha
| Charentes et Sud Deux-Sèvres |
Sud-Ouest et Sud Rhône-Alpes |
Bordure méditerranéenne | |
| Semis conseillés jusqu'au | |||
| Variété précoce | 20 juin | 25 juin | |
| Variété très précoce | 25 juin | 1er juillet | |
| Semis possibles jusqu'au | |||
| Variété précoce | 25 juin | 1er juillet | 5 juillet |
| Variété très précoce | 1er juillet | 5 juillet | 10 juillet |
Raisonner le désherbage selon le précédent : contrôler les repousses à risque
- Précédent orge (particulièrement bien adapté à la double culture du tournesol) : le désherbage des repousses est incontournable en rattrapage ou en prélevée.
- Précédent pois : le binage reste la meilleure solution pour contrôler les repousses.
Irriguer, un gage essentiel de réussite
La levée doit pouvoir être sécurisée par un tour d’eau dès qu’il ne pleut pas significativement (15 mm) dans les trois jours suivant le semis.
Par la suite, raisonner l’irrigation comme pour un tournesol en culture principale, cultivé sur sol superficiel et avec une faible croissance avant floraison.
Un tour d’eau est le plus souvent nécessaire juste avant début floraison.
Une conduite "type" en double culture nécessite, en général, 2 à 3 tours d’eau de 30 à 40 mm chacun dans le Sud-ouest et 2 à 4 tours d’eau en bordure méditerranéenne (hors irrigation pour la levée).
Fertilisation : vigilance sur le risque de carence en bore
- Bore : en sol argilo-calcaire le risque de carence est accru en dérobé, surtout en cas de coup de chaud avant floraison. Un apport de bore en végétation est conseillé dans la majorité des situations.
- Azote : l’apport d’azote est inutile derrière pois ou ail. Derrière une orge d'hiver à fort rendement (plus de 75 q/ha), un apport de 30 à 40 unités avant un tour d’eau prévu ou une pluie annoncée sera valorisé.
Récolter au plus tôt
A partir de la mi-octobre, n’attendez plus : récoltez à partir de 18 % d’humidité dans de bonnes conditions (sol bien ressuyé). En effet, les derniers points d’humidité sont alors très longs, voire impossibles à gagner, et il existe un risque de développement de maladies secondaires sur capitules (botrytis). Attendre des teneurs inférieures à 12 % risque de compromettre la qualité d’implantation de la culture suivante (tassement des sols, implantation retardée).
Il n'existe aucune homologation pour un usage de défanant.
Quelques éléments économiques
Marges brutes indicatives d'un tournesol en double culture selon différents contextes de prix de la graine
La comparaison complète des marges doit être réalisée sur la rotation complète (exemple : orge/tournesol en double culture/pois comparé à orge/pois). Les marges brutes indicatives ci-dessous concernent uniquement le tournesol en double culture, donc le supplément de marge dans la rotation qui est compris entre +300 et +500 €/ha, le plus souvent proche de + 400 €/ha.
| Poste | €/ha |
| Variété | 100 |
| Désherbage | 90 |
| Irrigation | 105* (*base 70 mm à 0,15€/m³) |
| Fertilisation boratée | 10 |
| Séchage | 35 |
| Charges opérationnelles | 340 |
| Rendement indicatif (q/ha) | 21 |
| Prix de la graine (€/t) | Marge brute indicative (€/ha) |
| 300 | 290 |
| 350 | 395 |
| 400 | 500 |
| 450 | 605 |
| 500 | 710 |
Le prix moyen de vente de la graine de tournesol de 2006 à 2016 est de 340 €/t (Terres Inovia, données CN CER France)
Prendre le temps du choix variétal pour le tournesol: le jeu en vaut la chandelle
Choisir sa variété de tournesol est une démarche complexe qui doit être faite avec soin. Le choix variétal conditionne en grande partie la réussite de la culture et donc son bilan économique.
Une variété exprimera d’autant mieux son potentiel de rendement que ses caractéristiques agronomiques seront adaptées à la situation de la parcelle, au contexte sanitaire en particulier. Le choix de la variété influe également sur l’itinéraire technique et les cultures à venir dans la rotation.
En trois étapes, voici les critères clés à prendre en compte pour optimiser son choix variétal : profil d’acide gras, tolérance aux herbicides, précocité et profil sanitaire.
1 - Oléique ou Linoléique ?
La contractualisation proposée par un organisme économique et le débouché envisagé orienteront le choix d’une variété oléique ou linoléique. Le ratio linoléique/oléique est différent en fonction des territoires. Cependant la conduite culturale entre les deux types variétaux reste similaire.
2 - VTH[1] ou non VTH ?
La maîtrise de certaines mauvaises herbes difficiles peut motiver l’utilisation d’une variété VTH, mais il convient toutefois de raisonner l’usage de ces variétés dans une optique de durabilité. En effet les herbicides associés aux variétés VTH, PULSAR 40 / LISTEGO et EXPRESS SX, sont des inhibiteurs de l’ALS, au même titre que les sulfonylurées et les triazolopyrimidines (PRIMUS, ABAK, etc.) employées sur céréales. L’usage répété d’un même mode d’action exerçant une pression de sélection, le développement d’adventices résistantes n’est pas à exclure. L’utilisation de ce mode d’action doit donc être raisonné dans la rotation.
[1] VTH : Variété Tolérante aux Herbicides
En pratique
Choisir une variété tolérante aux herbicides, Clearfield® ou Express Sun®, uniquement sur les parcelles dominées par une flore difficile (xanthium, tournesols sauvages, ambroisies, datura, chardon, liseron des haies). Lorsque la flore adventice est « classique », les programmes de prélevée suffisent, il est alors inutile de choisir une variété VTH.
En complément : Zone à risque tournesol sauvage, soja après un tournesol Clearfield : vigilance !Dans un contexte dominé par la présence de tournesols sauvages (en particulier Sud-Ouest et Poitou-Charentes), la réalisation du désherbage de postlevée devient indispensable avec l’usage d’une variété VTH. Cette intervention doit se faire dans les conditions d’application optimale :
Dans le cas contraire, cela peut conduire à des croisements entre l’hybride cultivé et les tournesols sauvages et donner lieu très rapidement à l’apparition de tournesols sauvages résistants qu’il sera alors impossible de détruire. Des cas avérés ont été identifiés dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes. Soja après un tournesol Clearfield : anticiper le programme désherbage avec des solutions autres que le Pulsar 40 pour éliminer les repousses de tournesol (bentazone). |
3 – Comportement maladies et précocité : quelles sont les contraintes selon la situation ?
Ce sont les contraintes pédoclimatiques, la pression maladie régionale et/ou locale mais aussi le risque Orobanche cumana, qui vont dans un troisième temps, dicter les priorités pour le tri des variétés. On départagera en dernier lieu les variétés candidates en optant pour celles ayant eu les meilleures performances régionalement.
Rappelons que l’allongement de la rotation est un des leviers efficaces pour réduire la prolifération de certaines maladies.
Précocité : une adaptation de la variété au pédoclimat
Le choix d’une variété précoce est primordial pour récolter le tournesol avant le retour des pluies de fin d’été/automne, en particulier dans les zones plus humides et fraîches comme les régions du Nord, la bordure pyrénéenne ou la façade atlantique.
En pratique
Adapter la précocité de la variété à la région, au type de sol et à la date de semis. Une précocité adaptée permet de limiter le stress hydrique post floraison et le développement des maladies de fin de cycle (sclérotinia du capitule et botrytis), pour assurer de bonnes conditions de récolte.
Orobanche cumana : une vigilance dans les secteurs à risque
Cette plante parasite produit des milliers de graines par hampe, leur taille minuscule rend leur diffusion particulièrement aisée au sein de la parcelle mais également aux champs environnants. De ce fait, et vu sa capacité de dissémination, la gestion de l’orobanche doit se raisonner à l’échelle d’un secteur. Il faut ajouter que la nuisibilité de ce parasite est très forte puisqu’en fonction de son agressivité et de sa période d’émergence, elle peut aller jusqu’à détruire la plante de tournesol.
En pratique
La tolérance variétale est le premier des moyens de lutte disponibles à utiliser. Dans les secteurs à risque il est en effet essentiel d’implanter uniquement des variétés ayant un bon comportement vis-à-vis de l’orobanche. La classification Terres Inovia permet de discriminer les variétés.
Mildiou : un choix à la parcelle
Cette maladie, inféodée à la parcelle, se conserve jusqu’à 10 ans dans le sol. Même si une grande partie de l’inoculum ne se maintient qu’au cours des 3 à 4 premières années après une attaque, il est recommandé d’allonger la rotation pour limiter les risques : viser donc un retour du tournesol au plus tous les 3 ans sur une même parcelle. En parallèle le comportement variétal est primordial, et sans un choix variétal optimal, les pertes peuvent atteindre 1.5 à 2.5 q/ha par tranche de 10% de plantes atteintes.
Choisir le profil mildiou de la variété en fonction de sa parcelle
Un mot d’ordre : alterner les gènes de résistance ! Selon leur résistance génétique, les variétés permettent de contrôler tout ou partie des races de mildiou présentes sur notre territoire. Le principe d’une lutte durable contre le mildiou repose sur une utilisation raisonnée de ces résistances, pour maintenir leur efficacité dans le temps et limiter le risque d’apparition de nouvelles races. L'utilisation systématique et exclusive de variétés résistantes à toutes les races serait le meilleur moyen de créer de nouvelles races virulentes, contre lesquelles les sélectionneurs ne pourraient plus rien faire !
En 2019, la présence de mildiou est restée significative et les races 704 et 714 sont aujourd’hui largement répandues sur le territoire (voir carte). Dans la plupart des cas, ces races sont résistantes au traitement de semences à base de méfénoxam (Apron XL). Plusieurs cas d’attaque de mildiou sur des variétés RM9 dans des rotations courtes ont été observés cette année. Ils suggèrent une évolution de la virulence de la race 714virulence de la race 714, ce qui milite encore plus pour un raisonnement du choix variétal !
Les départements touchés par les races 704 et 714 depuis leur apparition (situation en 2019) :
En pratique
Diversifier son choix variétal en alternant les profils de résistance d’une campagne à l’autre sur les différentes parcelles de votre exploitation.
Le traitement des semences n’est pas obligatoire. Pour les semis 2020, les semences peuvent être traitées à l’Apron XL en fonction du profil de résistance des variétés. Ce traitement n’apporte toutefois pas de garantie absolue : en cas de fortes pluies, il peut être lessivé et il existe au sein de toutes les races connues sur le territoire, des populations qui y sont partiellement résistantes.
Attention : quel que soit le type de variété choisi, une attaque de mildiou ne peut être exclue, compte-tenu de l’apparition potentielle de nouvelles races.
Enfin, ne pas oublier l’efficacité remarquable des quelques mesures agronomiques très simples !
Lutte contre le mildiou du tournesol
Maladies du tournesol : adapter les dates de semis au niveau de risque
Toutes ces recommandations sont aussi de mise pour le tournesol en dérobé ou en couvert.
En complément : Identifier le profil de résistance des variétésLes variétés type RM8 (résistantes aux 9 races sauf à la 334) et RM9 (résistantes aux 9 races officiellement reconnues) permettent de gérer les races de mildiou présentes en France, dont la race 714. De nombreuses races existent en Europe, il faut être vigilant que la dénomination RM8/RM9 concerne bien les races reconnues officiellement en France (100, 304, 307, 314, 334, 703, 704, 710, 714.). Où trouver l’information sur la résistance des variétés ?Le profil de résistance des variétés inscrites au catalogue français face aux 9 races officiellement reconnues est disponible sur le site du GEVES et repris sur la fiche de description des variétés sur MyVar. |
Verticillium : une lutte essentiellement variétale
Il n’existe à ce jour aucun produit fongicide pour lutter contre le verticillium, qui peut provoquer des pertes de rendement de 20 à 50% selon la gravité des attaques. De même, les effets des pratiques culturales (date de semis, fertilisation, …) sont peu connus. Quant à l’allongement de la rotation, il ne permet de réduire le risque qu’appliqué préventivement ; la durée de survie des microsclérotes (forme de conservation du champignon dans le sol) étant de 14 ans, une fois la maladie installée dans une parcelle, c’est trop tard !
La tolérance variétale reste donc le principal moyen de lutte contre cette maladie.
En pratique
Dans les zones de production touchées par la maladie (voir carte), opter pour des variétés très peu sensibles, voire peu sensibles, dans toutes les parcelles où la maladie s’est exprimée, même longtemps avant.
Dans les zones de production où la maladie n’a pas été détectée, choisir des variétés sans craindre leur comportement face au verticillium. Mais le risque zéro n’existant pas, ne pas hésiter à régulièrement observer les parcelles.
Phomopsis : optimiser l’usage d’un fongicide en fonction de la génétique
Tige touchée par phomopsis
Le phomopsis, présent sur l’ensemble du territoire, peut engendrer des pertes importantes selon la précocité de l’attaque : 1 à 3 q/ha et 1 point d'huile pour 10 % de plantes avec tache encerclante sur tige.
En pratique
Quelle que soit votre région, éviter les variétés sensibles, elles font prendre trop de risques et peuvent être à l’origine de nouveaux foyers de contamination pour les secteurs alentours.
Les variétés résistantes peuvent être cultivées dans toutes les régions, sans traitement fongicide. Quant aux variétés peu sensibles et très peu sensibles, elles sont également utilisables dans toutes les régions, et pourront nécessiter un traitement fongicide en végétation, selon le risque régional de l’année et la situation de votre parcelle (sol profond, disponibilité en azote, densité…).
Phomopsis sur tournesol : ne traiter que si nécessaire
Sclérotinia capitule : combiner génétique et pratiques agronomiques
Le sclérotinia peut attaquer de nombreuses cultures et même s’il peut toucher toutes les zones de production du tournesol, il reste plus préjudiciable dans les zones humides en fin de cycle.
Ce champignon est à l’origine de symptômes sur tous les organes de la plante : collet, bouton, feuille/tige et capitule. Le choix variétal et des mesures agronomiques adaptées à chaque type d’attaque sont les deux moyens à associer pour mieux lutter contre cette maladie.
En pratique
Le tournesol ne dispose que de tolérances face à cette maladie et chaque organe a son propre niveau de résistance : ainsi, une même variété peut être sensible aux attaques au collet et peu sensible aux attaques sur capitule. Les attaques sur capitule sont souvent les plus dommageables et les pertes de rendement peuvent atteindre 50 %. De ce fait, Terres Inovia évalue les variétés vis-à-vis du sclerotinia capitule, ce qui donne lieu à une classification.
Pour aller plus loin
Quel est le contexte sanitaire de mon secteur ?
Terres Inovia vous accompagne dans le choix de vos variétés sur myVar.fr
Myvar : l’outil incontournable pour réaliser son choix variétal
MyvarTout ce dont vous avez besoin pour choisir vos variétés d'oléagineux, protéagineux. Consultez les caractéristiques des variétés, choisissez vos variétés selon vos critères ou bien laissez vous guider par nos experts. |
Consultez
Vous souhaitez vous renseigner sur une variété en particulier et connaitre toutes ses particularités ?
Il vous suffit de vous rendre sur l’onglet « consulter ». Renseignez votre culture ainsi que la variété désirée.
Vous pourrez ainsi visualiser les différentes caractéristiques comme la précocité, les résistances aux maladies et ravageurs ou encore le rendement de celle-ci.
Vous pourrez ainsi conforter votre choix variétal pour vos prochains semis.
Choisissez
Vous souhaitez choisir une variété pour la prochaine campagne ?
Obtenez la liste des variétés évaluées par Terres Inovia en sélectionnant la culture qui vous intéresse ainsi que votre département dans l’onglet « choisir ».
Vous pourrez ensuite sélectionner certains critères pour filtrer les variétés par rapport à votre contexte parcellaire.

Outil d'aide au choix variétal
Selon votre contexte pédoclimatique, le rendement d'une variété variera plus ou moins fortement.
Par conséquent, la prise en compte des caractéristiques agronomiques d'une variété est à prendre en compte au même titre que le rendement.
Grâce à notre outil trouvez les variétés les mieux adaptées à votre situation !
*cet outil n'est disponible pour le moment que pour la culture du tournesol oléique et linoléique

Comparez
Vous hésitez entre différentes variétés et vous n'arrivez pas à savoir laquelle sera la plus adaptée à votre situation ?
Tout au long de votre parcours, cliquez sur "comparer" pour ajouter des variétés au comparateur.
Accédez ensuite à la liste que vous avez créée pour visualiser plus facilement les différences entre chacune d'entre elles.

Actualités
Retrouvez les derniers résultats d'essais, variétés inscrites, activités, mais aussi la liste des variétés recommandées par espèce.
Limaces : estimation du risque
Pour évaluer le risque sur la parcelle, vérifier la présence des limaces le plus tôt possible et régulièrement jusqu’au semis, en particulier en période humide ou de pluie.
Couleur grise beige Couleur noire
Taille de 4 à 5cm Taille de 2,5 à 4cm
Les limaces font preuve d'activité essentiellement nocturne. Pour identifier leur présence, plusieurs possibilités :
- Par observation directe des limaces actives sur le sol humide en surface, avant qu’il ne fasse trop jour.
- Par piégeage : disposer un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche, etc.) ou, mieux, un véritable piège à limaces développé par l’INRAE et disponible auprès des sociétés phytosanitaires.
Protocole recommandé
- Utiliser de préférence de vrais pièges limaces
- si possible positionner 4 pièges (pour couvrir une surface d’1 mètre carré) à au moins 10 mètres les uns des autres et à au moins 10 m de la bordure.
- avant la pose des pièges, les humidifier à saturation par un trempage préalable ;
- ne pas arroser le sol au moment de la pose pour avoir une vision du risque tel qu'il est au moment de la pose du piège ;
- poser les pièges la veille du relevé, de préférence en soirée pour éviter le dessèchement qui se produit dans la journée, face aluminium visible au-dessus du piège ;
- ne pas déposer d’appâts ;
- relever les pièges le lendemain matin avant la chaleur.
- déplacer les pièges de quelques mètres et les réhumidifier avant chaque nouvelle estimation.
- compter le nombre de limaces présentes. Il existe 2 espèces majoritaires nuisibles, la limace grise ou loche et la limace noire
Il est important de mesurer le risque limaces pour mettre en place des actions de prévention puis gérer les populations en cours de campagne.
Le rendement du pois de printemps
Un rendement en pois de 45 à 60 q/ha
Le rendement du pois est de 45 q/ha en moyenne française sur ces dernières années. Les seuils de rentabilité varient selon les régions : de 35-40 q/ha dans les terres superficielles du Sud-Ouest à 50-55 q/ha dans les limons profonds du Bassin parisien, soit 10-15 q/ha au-dessus du rendement local du colza.
Certaines variétés, comme KAYANNE, peuvent même atteindre ou dépasser 60 q/ha dans les secteurs les plus favorables.
Élaboration du rendement
Une même densité quel que soit le taux de ramification
Les essais densité ont montré que l’optimum économique est le même, que les variétés ramifient peu ou beaucoup. Il est donc inutile d’augmenter la densité de semis pour les variétés qui ramifient peu. En revanche, à faible densité de peuplement (< 50 plantes/m²) les variétés qui ramifient le plus sont les moins pénalisées.
Exemples :
- la variété LUMINA ramifie toujours un peu et le nombre de tiges fertiles/plante se situe en général entre 1,4 et 1,7 (moyenne de 1,55) ;
- les variétés qualifiées de « monotige » comme KAYANNE, ramifient moins et ont entre 1,1 et 1,5 tiges fertiles/plante (moyenne à 1,3).
Durée de floraison
La durée de la floraison dépend en grande partie de l’alimentation en eau de la culture :
- en cas de bonne alimentation en eau (sol profond et temps assez pluvieux) : 7 étages sur 8-9 en fleurs portent effectivement des gousses ;
- en situation de stress hydrique important : sur 3 étages de fleurs, seulement 2,5 peuvent porter des gousses.
Poids de 1000 graines
En pois, pour une même variété, le PMG (Poids de 1000 graines) varie peu, sauf dans les situations extrêmement sèches où il peut être assez fortement réduit ou en cas de forte pression ascochytose en fin de cycle. Le rendement dépend donc essentiellement du nombre de graines formées.
Composantes optimales pour un bon rendement
Exemple avec la variété KAYANNE
- Objectif de rendement : 60 q/ha
- PMG récolte : 250 g
- Nombre de graines récoltées : 2400 graines/m²
- Nombre de plantes/m² : 70
- Nombre d’étages fructifères : 5 à 7
Choisir sa variété de pois de printemps
En pois de printemps, le choix variétal vise à de combiner rendement élevé et bonne tenue de tige. Des variétés à graines jaunes, à PMG et teneur en protéines élevés intéressent les fabricants d’ingrédients agro-alimentaires. Des variétés de pois à graines vertes existent aussi pour le marché de la casserie.
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Gousses de pois de printemps
Le rendement
En 2018, dans le nord de la France, les semis ont été tardifs en avril. Des conditions sèches, accompagnées de températures élevées à partir de fin mai lors de la floraison, ont limité les rendements. Ces derniers sont en moyenne proches de 40 q/ha. Dans le Sud, des excès d’eau au printemps ont aussi conduit à des rendements moyens à faibles.
En variétés à graines jaunes, Karpate sort en tête, à la fois en 2018 mais aussi au niveau pluriannuel sur trois ans. Elle a présenté un rendement relativement régulier durant ces trois années pourtant contrastées (2017 et 2018 étaient chaudes et sèches, et 2016 humide) comme sur l’ensemble des regroupements régionaux. Elle surpasse Kayanne, qui était jusque-là la référence, et apporte donc un réel progrès en rendement. Autre variété intéressante à suivre : Bagoo. Plutôt en tête en 2017, Bagoo se retrouve encore bien classée partout en 2018, hormis dans le sud de la France. Elle ressort nettement dans le regroupement Hauts de France-Normandie. Parmi les variétés testées depuis quatre ans et toujours bien classées jusque-là, Astronaute, Safran, Volt et Mowgli déçoivent cette année. Mythic est en retrait pour la quatrième année consécutive sauf dans le Sud, où elle s’est bien comportée, ainsi qu’Astronaute. La variété Trendy, présente sur trois ans, a présenté de meilleures performances cette année alors qu’elle était mal classée les années précédentes. Inversement, LG Auris décroche fortement en 2018 comme en 2017, loin des résultats obtenus en 2016. Ces deux variétés sont donc plutôt instables. De même, la variété Altarus, testée deux ans, ne confirme pas ses performances de 2017. Enfin, pour sa première année d’évaluation, la variété Kassiopée s’est plutôt bien comportée, contrairement aux deux autres nouveautés - Spot et, surtout, Hacker – qui décrochent et se retrouvent en fin de classement.
En graines vertes, les variétés Karioka et Blueman ont obtenu pour la deuxième année consécutive des résultats supérieurs à ceux de Kayanne. Daytona, qui avait donné des rendements particulièrement faibles en 2017, se retrouve très bien classée en 2018. À l’inverse, Kingfisher, Crackerjack, LG Stallion et, surtout, Bluetooth déçoivent cette année et sont loin des performances élevées des années précédentes. Ces cinq variétés se révèlent donc assez instables. Sur trois ans, la variété Poseïdon ne dépasse pas la moyenne. Vertige se rapproche de la moyenne en 2018 mais est en-dessous du rendement moyen obtenu en 2015. Enfin, Peps, évaluée pour la première fois dans le réseau, se situe en-deçà de la moyenne et doit être évaluée une seconde année.
Pois de printemps au stade 3 feuilles
La hauteur à la récolte
La hauteur à la récolte est un critère important dans le choix de la variété. Les types hauts sécurisent la récolte en la facilitant lorsque les conditions sont difficiles (sol humide ou cailloux en surface). Parmi les variétés testées, Hacker a une hauteur à la récolte proche de celle de Kayanne, avec environ 50 cm. Pour les variétés présentes depuis deux ans, Bagoo, présente environ 15 cm de plus que Kayanne. Pour Volt, présente sur trois ans, sa hauteur à la récolte dépasse de 10 cm celle de Kayanne. Enfin, pour les variétés plus anciennes Astronaute, Mythic ou Safran, les écarts avec Kayanne sont assez faibles.
Le PMG
Les variétés à plus petites graines sont Kassiopée, Bagoo et LG Auris dont les PMG sont inférieurs à 230 g. Les autres variétés ont un PMG supérieur à celui de Kayanne (234 g). Karpate et Hacker présentent un PMG égal ou supérieur à 250 g. Enfin, les PMG les plus élevés ont été observés pour Spot, Safran, Mowgli et Altarus (environ 260 g).
La teneur en protéines
Parmi les nouveautés testées en 2018, Hacker et Kassiopée présentent des teneurs en protéines supérieures à celle de Kayanne de près d’un point. Spot apporte 0,5 point de protéines en plus par rapport à Kayanne. Pour les variétés testées depuis 2 ans, Altarus se distingue avec une teneur en protéines très élevée. Karpate et LG Auris, sont du niveau de Kayanne. En revanche, Astronaute et surtout Mythic amènent un plus en protéines par rapport à Kayanne (+0.8 à 1 % MS).
Les progrès génétiques en pois de printemps
- Depuis les années 2000, le progrès génétique en pois de printemps a principalement porté sur le rendement et l’amélioration de la hauteur de tige à la récolte.
- Les variétés de pois cultivées dans les années 1990 et au début des années 2000 étaient toutes très sensibles à la verse (Athos, Baccara, Badminton, Solara…). Elles se plaquaient au sol lors des étés pluvieux, entraînant des pertes de rendement pouvant atteindre 10 q/ha.
- Aujourd’hui, ces variétés ne sont plus cultivées. Kayanne (inscrite en 2008) les remplace en grande partie, avec d’autres variétés comme Mythic ou Astronaute. Des progrès en rendement et en tenue de tige ont ainsi été constatés dans un réseau de 13 essais implantés en 2013 par ARVALIS – Institut du végétal : Kayanne apportait en moyenne un gain de 11 q/ha et de 30 cm à la récolte par rapport à Solara (inscrite en 1987).
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Choisir sa variété pour le pois d’hiver
Les nouvelles variétés de pois d’hiver, inscrites depuis 5-6 ans, apportent un net progrès en rendement et en tenue de tige, mais aussi pour la teneur en protéines. Elles présentent par ailleurs des PMG plus élevés. En revanche, leur résistance au gel est variable.
Récolte de pois d’hiver
Le rendement
La campagne 2019-2020 s’est caractérisée par un climat extrême et capricieux, peu favorable aux protéagineux. Les semis d’hiver se sont étalés de novembre 2019 à janvier 2020, au gré des pluies, et souvent dans des conditions de ressuyage limites. Les pois d’hiver ont par la suite fleuri courant avril, dans des conditions devenues sèches, avec des amplitudes thermiques importantes. Les conditions séchantes ont perduré pendant une bonne partie du printemps, ce qui a pu être pénalisant en sols superficiels. Malgré les conditions très humides de l’hiver, et les gelées de fin avril, les maladies ont été finalement peu présentes. En revanche, les fortes pressions sitones et pucerons, vecteurs de viroses, subies de mars à mai ont pu avoir un impact. Ainsi, ravageurs et facteurs climatiques ont affecté fortement les composantes de rendement, expliquant en grande partie les résultats moindres de cette campagne 2019-2020.
Dans ce contexte difficile, FURIOUS et FROSEN ont présenté les performances de rendement les plus élevées, confirmant ainsi les résultats observés depuis 4-5 ans. Ce sont donc des valeurs sûres. Leur PMG moyen reste plus élevé que la moyenne et leur teneur moyenne en protéines est plus faible que celle des autres variétés.
FLOKON et AVIRON conservent également des rendements régulièrement au dessus de la moyenne depuis 5-6 ans et sont donc aussi sécurisantes. FLOKON a des graines jaunes à PMG élevé alors qu’AVIRON possède des petites graines vertes. Leur richesse en protéines est moyenne.
FASTE et BALLTRAP ont des indices de rendements proches de la moyenne et donc de meilleurs résultats que les deux années précédentes. Leur PMG est en dessous de la moyenne. Leur teneur en protéines est moyenne.
FRESNEL est en retrait au niveau du rendement pour la deuxième année consécutive. Son PMG reste au-dessus de la moyenne et sa teneur en protéines proche de la moyenne. Comme l’an dernier, JAGGER a aussi des performances en rendement en retrait (soit 2 années sur 3). Toutefois, JAGGER possède la teneur en protéines la plus élevée (1% de plus que la moyenne) et également le PMG le plus élevé.
Les rendements des nouveautés 2019 ESCRIME et LAPONY sont respectivement plus faibles et plus élevés que l’an dernier. Leurs performances en rendement sur 2 ans sont proches de la moyenne. Leur teneur en protéines est proche de la moyenne avec un léger plus pour LAPONY cette année. Le PMG est moyen pour ESCRIME et plus élevé pour LAPONY. ESCRIME possède la moins bonne tolérance à la verse cette année.
Enfin, la nouveauté 2020 FRIZZ obtient des rendements très décevants pour sa première année dans le réseau de post-inscription. Ses performances sont bien en dessous des rendements des années de pré-inscription (CTPS). Ses autres caractéristiques sont dans la moyenne sauf le PMG qui est plus élevé. Une deuxième année d’évaluation est donc nécessaire.
Semences de pois d’hiver
La tenue de tige
Des progrès ont été réalisés sur la tenue de tige. Frizz, Lapony et Jagger ont présenté un bon comportement par rapport à la verse. A l’inverse, Flokon était moins bien notée, de même qu’Escrime. Les autres variétés se sont assez bien comportées dans les conditions de l’année 2020.
La teneur en protéines
Jagger conforte sa place avec la meilleure teneur en protéines de l’ensemble des variétés, suivie de Lapony et, devant Aviron, , Balltrap, Faste, Frizz et Escrime. A l’inverse, Furious, Frosen, Flokon et Fresnel présentent les valeurs les plus faibles.
Pois d’hiver au stade 6 feuilles
Les PMG
Les PMG en 2020 sont supérieurs à ceux mesurés les années précédentes. Aviron, Balltrap et Faste obtiennent les plus petits PMG (180-190 g). Jagger, Furious, Frizz, Fresnel,Frosen, et Lapony présentent un PMG supérieur à 210 g Les PMG d’Escrime et Flokon sont intermédiaires, proches de 200 g.
La résistance au gel
La résistance maximale d’une variété correspond au niveau de gel qu’elle peut supporter lorsque l’endurcissement (acclimatation au froid acquise après 35 à 42 jours à des températures ≤ 0 °C) est maximal. Cette résistance maximale est évaluée par l’Inra à Chaux-des-Prés dans le Jura, où les températures minimales descendent chaque hiver progressivement en dessous de 0 °C. La résistance maximale évaluée dans ces conditions est pour Enduro de -13 °C et pour Isard, proche de -20 °C (données moyennes sur sept années de test). Parmi les variétés récentes, Lapony est du niveau de Fresnel et Balltrap, qui sont parmi les plus tolérantes et proches du niveau d’Isard. Viennent ensuite la nouvelle variété Frizz et Flokon, qui sont assez résistantes puis Faste, Frosen, FuriousEscrime et Jagger et enfin Aviron, qui sont un peu moins tolérantes.
Pois d’hiver au stade 8 feuilles
Pour en savoir plus :
voir rubrique Progrès génétique en pois d'hiver
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