La fertilisation du pois

champ de pois

Pas d’engrais azoté sur le pois

Sur pois, aucun apport d’azote n’est nécessaire. De plus, c’est interdit en zone vulnérable. La nutrition azotée repose sur deux voies d’acquisition complémentaires :

La fixation symbiotique

Comme toutes les légumineuses, le pois fixe l’azote de l’air grâce à une symbiose avec des bactéries du genre Rhizobium, qui se trouvent naturellement dans le sol. Il n’est donc pas nécessaire d’inoculer, contrairement au soja. L’activité fixatrice augmente proportionnellement à la biomasse des nodosités jusqu’à atteindre un pic au stade DRG (début de remplissage des graines). La fixation chute fortement ensuite. La présence de nitrates inhibe la fixation : au-delà de 60 kg N/ha, les nodosités ne se mettent pas en place. Les autres facteurs limitants sont le pathogène racinaire aphanomyces, le stress hydrique, le tassement du sol, les sitones (ravageurs de nodosités) et la forte présence d’adventices.

L’assimilation d’azote minéral

Elle débute avant la mise en place des nodosités, soit environ 3 semaines après la levée. Le mode d’absorption de l’azote est ensuite conditionné par la quantité d’azote dans le sol. Si celle-ci est supérieure à 60 kg N/ha, l’assimilation de l’azote minéral perdure ; si la quantité d’azote dans le sol devient inférieure à ce seuil de 60 kg N/ha, la fixation symbiotique prend le relais.

Des exigences moyennes en phosphore et potasse

  • Le pois est moyennement exigeant en phosphore et potasse. Raisonner la dose d’engrais à apporter en fonction des exportations, de la teneur du sol en P et K, et du nombre d’années sans apport.
  • Pour un rendement en pois de 55 q/ha : apporter si nécessaire 55 kg/ha de P2O5 et 85 kg/ha de K2O pour compenser les exportations ; ajouter, en plus des quantités ci-dessus, 10 kg/ha de P2O5 et 60 kg/ha de K2O si les pailles sont enlevées.

pois au stade 2 feuilles

Pois au stade deux feuilles

pH neutre et faible besoin en magnésium

  • Le pois pousse bien dans les sols au pH supérieur à 6.
  • En sol pauvre en magnésium, réalisez un apport de 30 à 60 unités de MgO /ha.
  • Se référer aux analyses de sol.

Pois en période de floraison

Pois en période de floraison

Attention à l’excès de calcaire dans le sol

  • La chlorose ferrique est observable dans trois situations à risques : dans les sols calcaires, dans les sols peu perméables et saturés d’eau, sur les variétés sensibles.
  • En sols très calcaires, la chlorose ferrique provoque des jaunissements des feuilles du haut et peut pénaliser le rendement si elle se prolonge (perte de 5-6 q/ha dans le cas d’une forte expression de la chlorose ferrique).
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Pois : destruction et remplacement

anoxie racinaire du pois

Destruction du pois

Observer les parcelles et le peuplement

Avant de s’interroger sur un éventuel retournement de la culture de pois d'hiver, observer les parcelles et le peuplement est incontournable.

Système racinaire : si la tige et le système racinaire sont blancs et sains, la plante poursuivra sa croissance. En revanche, si la tige et le système racinaire sont bruns et mous, la plante risque de dépérir. Vérifier l’absence de pincement ou de cisaillement au niveau du collet.

Observer l’évolution de la parcelle après l’épisode de gel et le retour de conditions favorables. L’émission de nouvelles feuilles sur la tige principale et/ou de nouvelles ramifications partant des deux premières écailles est encourageante.

Seuils de retournement

Pour un même nombre de plantes/m², les conséquences sur le rendement sont moins importantes dans les sols limoneux que dans les sols argilo-calcaires. Compte-tenu des coûts importants engendrés par un retournement, conserver une culture de pois d’hiver à partir de 20-25 plantes/m² en sol limoneux. Elles doivent être suffisamment bien réparties pour limiter le salissement de la parcelle. En sol argilo-calcaire ou crayeux, quel que soit le contexte de prix, compter sur au moins 45-50 plantes/m² pour espérer avoir une culture économiquement viable.

Remplacement d'un pois d'hiver

Après un pois d'hiver accidenté, comme après une féverole d'hiver ayant subi des dégâts de gel, il est envisageable de procéder à une culture de remplacement sous certaines conditions.

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Choix de la parcelle de pois d'hiver

Choisir des sols légers et profonds

pois au stade 5 feuilles

  • Le sol doit être bien aéré et sans obstacles au-delà de 10-15cm de profondeur pour être favorable au développement des nodosités et à l’enracinement.
  • Limiter le risque de stress hydrique en évitant les sols séchants (sols très superficiels ou caillouteux non irrigués). Le pois est assez sensible à la sécheresse en raison de son enracinement peu profond (inférieur à 80 cm) et relativement peu ramifié.
  • Privilégier des sols assez profonds, si possible avec 150 mm de réserve utile, car le pois de printemps doit être bien alimenté en eau jusqu’à mi-juin, voire fin juin. Le pois d’hiver supporte d’être implanté dans es sols plus superficiels avec 70-80 mm de réserve utile.
  • Les sols argileux lourds et les limons battants hydromorphes sont peu adaptés à la culture du pois, car ils sont plus sensibles au tassement, qui limite la mise en place des racines. En cas de pluie abondante en hiver, ces sols se gorgent d’eau et la plante s’asphyxie.

Pois au stade 5 feuilles

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Les atouts du pois

Le pois s’intègre aisément dans les rotations céréalières

  • Il est le plus souvent cultivé avant un blé, mais il peut être aussi associé au semis à d’autres cultures sur la même parcelle (pois d’hiver et blé, ou pois et triticale)
  • Il facilite l’implantation sans labour de la culture suivante car il laisse un sol bien structuré, du fait des pailles peu abondantes, d’une récolte précoce (pendant l’été), d’un système pivotant et d’une activation de la vie biologique des sols.
  • Le pois d’hiver peut faciliter le calendrier de travail car les périodes de son semis et de sa récolte sont décalées par rapport par rapport au blé, au colza et aux principales cultures de printemps ou d’été.

Gousse de pois

Gousses de pois

Il apporte des bénéfices au système de culture

  • Le pois est l’un des meilleurs précédents du blé et du colza. Un blé tendre après un pois produit 6 à 12 q/ha de plus qu’un blé de céréale (7,4q/ha en moyenne). Un colza après pois produit entre 0,5 et 3 q/ha de plus qu’un colza après paille (données d’essais sur 3 campagnes).
  • En faisant évoluer la composition des rotations à forte proportion de céréales ou de celles de type colza-blé-orge, le pois favorise la régulation des maladies des cultures dominantes (coupure des cycles des bio-agresseurs).
  • Le pois aide au contrôle des adventices à l’échelle de la rotation cultureale, car il permet notamment de diversifier les substances actives utilisées et les dates de semis des cultures.
  • Les légumineuses comme le pois sont capables de prélever l’azote de l’air grâce aux bactéries symbiotiques des nodosités de leurs racines. Elles ne demandent donc pas d’apport d’engrais azote. Les doses optimales d’azote sont, en outre, à réduire sur les cultures suivantes, soit de -20 à -60 kg/ha d'azote, selon les situations, sur les céréales à pailles ou le colza, pour un rendement similaire ou amélioré par rapport à un précédent de non-légumineuse.

Son intérêt économique se révèle à l’échelle de la rotation

L’intérêt économique du pois se perçoit à l’échelle de la rotation en intégrant les effets de précédent : une économie d’apport d’azote sur la culture suivante, un gain de rendement du blé suivant par rapport à un blé de paille, une possible réduction des phytosanitaires, et, à terme, une meilleure robustesse et productivité des cultures (efficience azotée voire activité biologique des sols). En tant que protéagineux, il bénéficie d’une aide couplée.

Exemples de marges indicatives comparées à l’échelle de la rotation

  Marge brute indicative* (€/ha/an)
Potentiel de sol élevé Rotation de référence 3 ans Colza Blé tendre Blé tendre / Sur la rotation
842 973 742   819
Rotation avec pois d'hiver 4 ans Colza Blé tendre Pois d'hiver Blé tendre Sur la rotation
Avec prix de vente du pois = 195 €/t 842 873 627 930 818
Avec prix de vente du pois = 222 €/t** 842 873 748 930 848
Potentiel de sol limité Rotation de référence 3 ans Colza Blé tendre Blé tendre / Sur la rotation
531 617 486   545
Rotation avec pois d'hiver 4 ans Colza Blé tendre Pois d'hiver Blé tendre Sur la rotation
Avec prix de vente du pois = 195 €/t 531 617 515 674 584
Avec prix de vente du pois = 222 €/t** 531 617 615 674 609

* marge brute = produit brut - charges opérationnelles (+ aide découplée pour le pois à 100 €/ha)

** prix moyen de vente du pois dans l'observatoire des résultats économiques à la production 2006-2016 ; départements n° 10, 14, 27, 76 et 89

Sources : projection de marges 2019 du CER Nord Est Ile de France ; observatoires et expertises de Terres Inovia

Hypothèse concernant le blé de pois Vs blé de blé : + 7,4 q/ha à 160 €/t ; - 40 kg Nmin/ha à 1 €/unité ; - 30 €/ha de désherbage

Des débouchés en alimentation animale et humaine

Le débouché principal du pois protéagineux cultivé en France est l’alimentation animale (environ 50 % au cours des dernières campagnes). Les débouchés en alimentation humaine et comme ingrédient sont en pleine croissance depuis quinze ans : le pois jaune est utilisé par l’industrie française des ingrédients agroalimentaires et non alimentaires, ou exporté vers l’Inde pour l’alimentation humaine ; le pois vert est destiné à la casserie ; le pois marbré à l’oisellerie. Ces débouchés sont mieux valorisés en termes de prix de vente que le débouché alimentation animale. Quant aux pailles de pois, elles sont reconnues pour leur valeur fourragère ou utilisées pour la litière (bovins allaitants, animaux à croissance lente).

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L’interculture et le pois

Implanter une légumineuse est possible 

Toutes les légumineuses n’ont pas le même comportement vis-à-vis d’Aphanomyces euteiches.  

Lupin en interculture du pois
Pois chiche en interculture du pois

1. parcelle de lupin – 2. Parcelle de pois chiche

Si le pois est très sensible au champignon responsable de la pourriture de ses racines, d’autres cultures sont plus tolérantes. Le lupin, le pois chiche ou le fénugrec sont des espèces « non hôtes » ; la féverole et le soja sont hôtes mais très résistants au pathogène ; la majorité des variétés de trèfle sont très résistantes. Ces 6 cultures peuvent être cultivées sur des parcelles infestées, et trouvent donc leur place en interculture avant le pois (mais aussi dans une rotation avec du pois), car elles ne sont pas susceptibles de multiplier Aphanomyces euteiches.  

Proscrire, en revanche, les cultures sensibles et multiplicatrices du pathogène telles que : la lentille, la gesse, certaines variétés de vesce et de trèfle blanc. La luzerne est sensible en conditions contrôlées, mais pas en plein champ. Par mesure de précaution, mieux vaut éviter tout de même de la cultiver.  

En raison d'autres maladies racinaires, il est préférable d'éviter les légumineuses en interculture avant un protéagineux.  

Gérer les résidus de récolte 

Broyer les pailles du précédent avant pois d’hiver.  

Si un seul déchaumage peut suffire, deux déchaumages superficiels permettent de les enfouir et favorisent leur dégradation en les mettant en contact avec le sol. Réaliser le second passage (faux-semis) avec un outil à dents afin de détruire les adventices (vulpin, brome...).  

En situation infestée de vivaces, déchaumer 10 jours après une application d’herbicide total (à réaliser en conditions poussantes et sur sol humide). 

  • Avant pois de printemps, l’interculture est suffisamment longue pour permettre une bonne décomposition des pailles. Le broyage est inutile. 
  • Avant un pois de printemps ou un pois d’hiver, répartir les pailles de céréales (décomposées et/ou broyées) dans la parcelle pour éviter d’encombrer le lit de semences.  

Sinon, elles peuvent gêner la mise en place des graines à la bonne profondeur, être un obstacle à la levée du pois, et avoir tendance à limiter le terrage du semoir (profondeur du semis insuffisante).

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Mieux connaitre l’orobanche cumana

Un phénomène récent en France

Originaire du Bassin Méditerranéen, Orobanche cumana parasite les racines de tournesol et provoque depuis environ 50 ans d'importants dégâts dans les pays producteurs de tournesol (Espagne, Turquie, Bassin de la Mer Noire). Depuis 2007, sa présence est avérée en France. Elle est présente dans le Sud-Ouest et plus ponctuellement en Vendée et Poitou-Charentes.

 

Une plante parasite exclusive au tournesol

L'orobanche cumana est une plante parasite. Elle n’a pas de chlorophylle, et doit donc se fixer sur le tournesol pour se développer. Ses graines minuscules (0.3 mm), stockées dans le sol, vont germer, stimulées par des molécules émises par les racines de son hôte. Une fois fixée sur les racines du tournesol, l’orobanche va détourner les nutriments de cet hôte à son profit et former un tubercule souterrain. Une tige non ramifiée de 50 cm environ émergera hors du sol, avec des fleurs le plus souvent blanches plus ou moins teintées de bleues. A maturité, des milliers de graines se dissémineront dans la parcelle et contamineront les prochains tournesols. La durée de vie de ces graines dans le sol est de plus de 10 ans.

 

Une nuisibilité importante

Dans les parcelles les plus infestées, les pertes de rendement peuvent aller au-delà des 90%, dans le cas où les mesures de lutte ne sont pas appliquées. L’orobanche cumana est une plante parasite redoutable car elle possède une forte capacité de dissémination (vent, machines agricoles, animaux, semences…) et une production grainière très importante.

D’autres orobanches sont susceptibles de se fixer sur le tournesol, telles que Orobanche reticulata ou Phelipanche ramosa, mais elles ne sont pas ou peu préjudiciables pour cette culture.

 

Plusieurs orobanches ?

Dans les pays de l’Est, les variétés résistantes ont été largement développées au cours du siècle dernier. Cette utilisation récurrente a favorisé l’apparition de populations d’orobanche cumana de plus en plus agressives face à chaque nouveau gène de résistance introduite dans les variétés cultivées. Ainsi aujourd’hui on distingue plus de 8 populations ou races d’orobanche dans le monde (notées race A, B, C, D, E…). En France, on considère la présence a minima de la race E, a priori parfois en mélange avec d’autres races sur les parcelles, en proportion variable. Le caractère émergeant explique que les populations ne sont pas encore homogènes au sein d’une même parcelle.

graines d
orobanche plantule

1. Des graines de très petites tailles - 2. Plantule

 

orobanche cumana dans tournesol
orobanche cumana à maturité

3. Floraison - 4. Maturité

Des leviers existent pour lutter efficacement

Face au risque d'infestation croissante des parcelles par ce parasite, Terres Inovia et ses partenaires en région préconisent un plan de prophylaxie et de lutte pour limiter l'expansion du parasite, abaisser son stock grainier dans les sols, et limiter sa nuisibilité sur le tournesol.

Le contrôle de cette plante parasite chez le tournesol en France s’articule autour de plusieurs leviers associés à un choix variétal adapté dont le comportement est disponible sur myvar.fr.

 

Une combinaison de leviers pour lutter contre l’orobanche cumana - Terres Inovia

​​​​​​​Le détail des leviers opérationnels de lutte contre cette plante parasite est disponible en cours de campagne.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Remplissage des gousses Orobanche Tournesol Tournesol Tournesol dissémination graines orobanche orobanche cumana orobanche cumana tournesol plante parasite tournesol Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr)

Orobanche cumana : utiliser des solutions adaptées à votre situation

Dans les situations à risque, des mesures curatives et prophylactiques sont à mettre en place dans la rotation mais également pour préparer l’implantation future d’une culture de tournesol.

Pour en savoir plus sur cette plante parasite exclusive au tournesol - Mieux connaître Orobanche Cumana

 

Quelles sont les zones à risque ?

Des mesures s’imposent dans ou autour de ces zones à risque fort :

Poitou-Charentes/Vendée : secteurs de Longeville-sur-Mer (Vendée), Poitou-Charentes (triangle Tusson-Aigre-Lupsault (Charente) et secteur Sainte-Cognac-Barbezieux-Saint-Hilaire-Jonzac)

Sud-Ouest : grand sud du Tarn-et-Garonne, sud-ouest du Tarn, Gers (triangle Gimont, Mauvezin, L’Isle Jourdain et Ligardes), Lauragais et Ouest-audois.

 

Que faire lorsqu'on se situe dans un secteur à risque fort ?

En amont de la campagne, dans la rotation :

  • Allonger votre rotation, avec un tournesol tous les 3-5 ans selon présence de la plante parasite
  • Intégrer des espèces potentiellement faux hôtes dans la rotation (soja, sorgho, maïs, avoine, pois chiche, blé, colza, triticale, moha, millet, féverole, chanvre) qui stimulent la germination de l’orobanche cumana sans que celle-ci puisse se fixer, afin de réduire le stock grainier.

A la mise en place de la culture :

Absence ou présence très faible de l’orobanche sur la parcelle Quelques foyers à forte présence de l’orobanche sur la parcelle

Semer une variété au moins peu sensible (PS) vis-à-vis de l’orobanche cumana

Cas particulier : en cas de présence d’adventices difficiles à détruire avec des herbicides classiques, utilisez une variété de tournesol CLEARFIELD® (en privilégiant au moins PS) accompagnée d’un traitement PULSAR 40/Listego (positionnement classique au stade 4 feuilles du tournesol)

2 solutions à utiliser en alternance lorsque le tournesol revient sur la parcelle

  1. Utiliser une variété CLEARFIELD® au moins PS vis-à-vis de l’orobanche

    Appliquer en postlevée l’herbicide Pulsar40/Listego à des stades adaptés à la lutte contre l’orobanche :

    soit en une application à 1.25 l/Ha au stade 8-10 feuilles du tournesol,

    soit en deux applications à 0,625 l/ha + adjuvant au stade 4 feuilles du tournesol puis renouvelé 8-10 jours plus tard.

    Le fractionnement sera la stratégie la plus efficace sur les adventices autres que l’orobanche. En cas de salissement important, compléter le programme avec un herbicide de prélevée.
  2. Alterner dans la rotation avec une variété au moins PS orobanche sans application de Pulsar 40/Listego

 

orobanche cumana tournesol

hampe d'orobanche cumana

 

Que faire si la parcelle se situe autour d’un secteur à risque fort ?

  • Surveiller vos parcelles de tournesol à la floraison et à la récolte, durant lesquelles les orobanches sont visibles
  • Cultiver du tournesol tous les 3-4 ans
  • Privilégier une variété moyennement sensible, en modulant ce choix vis-à-vis des autres bioagresseurs présents sur la parcelle

Attention : quel que soit le type de variété de tournesol choisi, une attaque d’orobanche cumana ne peut être exclue. Il s’agit en effet d’un phénomène émergeant non stabilisé en termes de populations d’orobanche présentes. Classement consultable sur MyVar.

A la récolte, en cas de présence d’orobanche cumana, limiter au maximum la dissémination !

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Phase végétative Maturité/récolte Orobanche Tournesol Tournesol Tournesol Tournesol clearfield germination orobanche herbicide orobanche cumana orobanche cumana tournesol orobanche tournesol tournesol variété tournesol Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr)

Le soja dans la rotation culturale

Le choix des successions culturales et de la fréquence de retour des cultures dans la rotation détermine les risques liés aux mauvaises herbes, aux ravageurs et aux maladies.

D’une façon générale, le soja s’intègre facilement dans les rotations, plus ou moins longues (1 an sur 3 à 1 an sur 6) avec des céréales (blé, orge, maïs, riz), d’autres cultures type légumineuses (pois, lentilles, féverole, luzerne, …) et du tournesol.

parcelle de soja

  • Alterner cultures d’hiver et de printemps et ne pas cultiver plus de deux années consécutives des cultures de printemps (maïs, soja, …) sur la même parcelle.
  • Cultiver le soja au maximum deux années de suite sur la même parcelle afin de limiter les risques sanitaires (sclérotinia, maladies de fin de cycle) et la sélection d'adventices particulières.
  • Rester vigilant sur le contrôle des repousses en cas d'un soja après un tournesol. Dans les parcelles de soja conventionnel, l'utilisation de Pulsar 40 pour contrôler les repousses de tournesol pourra s'envisager si les variétés de tournesol Clearfield ou ExpressSun ne figurent pas dans l'historique des précédents culturaux. En effet, pour assurer la durabilité de ces solutions il faut limiter les applications répétées de produits de cette famille dans la rotation. Les graines de tournesol sont à éviter dans les lots récoltés pour pouvoir accéder aux marchés des soyfoods.

Exemple de rotations pratiquées en agriculture bio

exemple de rotation avec du soja pratiquées en agriculture bio

Sources : Terres Inovia, Projet CASDAR Rot'AB

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Choisir une parcelle adaptée à la culture du soja

Trois éléments sont à prendre en considération dans le choix de la parcelle

Choisir sa parcelle de soja en fonction de la disponibilité en eau, de la nature du sol et de sa propreté

Moitié nord-est de la France :

La culture est adaptée à la conduite pluviale dans les sols profonds, de la Bourgogne et la Franche-Comté aux vallées alpines

Moitié sud (Est et Ouest) de la France, le Poitou-Charentes et la vallée du Rhône, ainsi que le sud de la Bourgogne et l'Alsace :

L’irrigation est indispensable.

Seuls les sols profonds et très profonds permettent de cultiver du soja non irrigué avec une rentabilité suffisante (rendements 20 et 25 q/ha)

Adventices très concurrentielles et difficiles à contrôler :

Xanthium, ambroisie, datura, liserons, panic... tout comme les repousses de tournesol Clearfield ou ExpressSun pour lesquelles aucun moyen de désherbage ne doit être négligé.

Le choix de la parcelle s’inscrit aussi dans une réflexion plus large à l’échelle de la rotation culturale.

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Soja de France : une charte pour valoriser les graines made in France non OGM

Pour valoriser les graines de soja produites sur l’hexagone, une charte a été élaborée par Terres Univia, l’interprofession des huiles et des protéines végétales. Objectif : garantir la qualité de la production d’un soja français non OGM, tracé et durable. Explications.

 

graines de soja : la charte soja de France garantit la qualité de la production de soja français

Le soja est une culture pleine de promesses. Ces dernières années, ces surfaces ont fortement progressé en France, passant de 76 000 à 154 000 entre 2014 et 2018. L’hexagone est, en effet, le deuxième pays producteur de cette culture dans l’Union Européenne, avec 410 000 tonnes produites en 2017, derrière l’Italie (978 000 tonnes).

Le tourteau de soja, première source en protéines concentrées

Le potentiel du soja n’a pas encore complétement été exploité. En alimentation animale, le tourteau de soja constitue la première source de protéines concentrées, en particulier pour les volailles En France, plus de 3,5 millions de tonnes de tourteaux de soja sont consommés par an, dont 450 000 tonnes de tourteaux de soja non OGM pour des filières animales sous cahier des charges. Mais une grande majorité de ces tourteaux est importée. Or, l’import non OGM pourrait être substituée par la culture française de plus de 200 000 ha de soja. L’enjeu d’une démarche de certification de graines de soja de qualité et non OGM est donc de taille. Du côté de l’alimentation humaine, on note une croissance continue des débouchés soyfoods (tofu pour les plats traiteurs notamment) et un développement possible à l’export.

Des premières graines certifiées depuis fin 2018

Pour valoriser les atouts et la qualité de la filière du soja français, la Charte Soja France a été créée par l’interprofession des huiles et des protéines végétales en 2018. Elle a été élaborée avec les semenciers, agriculteurs, collecteurs de graines, premiers transformateurs et utilisateurs industriels de la filière française du soja.

Lancée en 2018, cette démarche de certification en filière repose sur quatre engagements : des graines et des produits issus du soja d’origine France, non OGM, tracés et durables. Elle engage les trois maillons de la filière : la production de graines, la collecte et la première transformation.

Les producteurs de soja se sont engagés, dès novembre 2018, à produire les premiers lots de graines certifiés Charte Soja de France. Les garanties de traçabilité et du caractère non OGM seront facilitées par l’utilisation de semences certifiées françaises. Dans le cas d’un recours aux graines de ferme -pour lequel le producteur s’engage à déclarer la surface implantée auprès de la SICASOV et payer une redevance de 15€/ha-, le contrôle non OGM via l’analyse PCR sera demandé. Les engagements de durabilité reposent notamment sur le respect des bonnes pratiques techniques, sanitaires, environnementales et sociales à toutes les étapes de la filière. La traçabilité est, elle, garantie par de nombreux engagements, et notamment par la ségrégation des lots.

charte soja de France

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