Préserver l’état sanitaire du sol vis-à-vis de l’aphanomyces
Préserver l’état sanitaire du sol vis-à-vis de l’aphanomyces
L’aphanomyces est la principale maladie racinaire du pois. Elle peut occasionner des pertes de rendement très importantes, en particulier sur pois de printemps. La préservation de l’état sanitaire du sol est déterminante et dépend notamment d’une bonne gestion de la succession culturale.
Des différences de sensibilité entre espèces de légumineuses
Le pathogène peut infecter plusieurs espèces de légumineuses mais il existe des différences de sensibilité importantes entre les espèces, voire parfois entre variétés au sein même d’une espèce.
- Espèces très résistantes : féverole, lupin, pois chiche, soja, fenugrec, lotier, sainfoin (ne multiplient pas l’inoculum)
- Espèces sensibles : pois, lentille, vesce, luzerne, gesse, vesce, trèfle
Dans le cas de la vesce et du trèfle, il existe des différences de sensibilités entre variétés
Symptômes d’aphanomyces sur racines de vesce. De gauche à droite : variétés sensible, partiellement résistante et totalement résistante | Parcelle fortement contaminée par aphanomyces. A gauche : pois de printemps sensible, à droite : féverole résistante @Arvalis |
Insertion de légumineuses : plusieurs critères à prendre en compte
Le choix des espèces et variétés de légumineuses à insérer dépend de l’état sanitaire de la parcelle, de la présence ou non de pois dans la succession culturale et de la sensibilité de ces légumineuses à la maladie.
Attention : les conseils sur le choix des légumineuses qu’il est possible de cultiver en fonction du PI du sol ne sont valables que pour les variétés évaluées (des différences de sensibilité variétale pouvant exister au sein d’une espèce). Par ailleurs, même s’il est possible de cultiver des espèces/variétés de légumineuses très résistantes comme la féverole dans des parcelles fortement contaminées, il convient de respecter les fréquences de retour et d’alterner si possible avec d’autres espèces résistantes afin de ne pas exercer de pression de sélection trop importante, ce qui pourrait conduire à une adaptation des souches de l’agent pathogène.