Prendre le temps du choix variétal pour le tournesol: le jeu en vaut la chandelle

Choisir sa variété de tournesol est une démarche complexe qui doit être faite avec soin. Le choix variétal conditionne en grande partie la réussite de la culture et donc son bilan économique.

Une variété exprimera d’autant mieux son potentiel de rendement que ses caractéristiques agronomiques seront adaptées à la situation de la parcelle, au contexte sanitaire en particulier. Le choix de la variété influe également sur l’itinéraire technique et les cultures à venir dans la rotation.

En trois étapes, voici les critères clés à prendre en compte pour optimiser son choix variétal : profil d’acide gras, tolérance aux herbicides, précocité et profil sanitaire.

 

1 - Oléique ou Linoléique ?

La contractualisation proposée par un organisme économique et le débouché envisagé orienteront le choix d’une variété oléique ou linoléique. Le ratio linoléique/oléique est différent en fonction des territoires. Cependant la conduite culturale entre les deux types variétaux reste similaire.

 

2 - VTH[1] ou non VTH ?

La maîtrise de certaines mauvaises herbes difficiles peut motiver l’utilisation d’une variété VTH, mais il convient toutefois de raisonner l’usage de ces variétés dans une optique de durabilité. En effet les herbicides associés aux variétés VTH, PULSAR 40 / LISTEGO et EXPRESS SX, sont des inhibiteurs de l’ALS, au même titre que les sulfonylurées et les triazolopyrimidines (PRIMUS, ABAK, etc.) employées sur céréales. L’usage répété d’un même mode d’action exerçant une pression de sélection, le développement d’adventices résistantes n’est pas à exclure. L’utilisation de ce mode d’action doit donc être raisonné dans la rotation.

[1] VTH : Variété Tolérante aux Herbicides

 

En pratique

Choisir une variété tolérante aux herbicides, Clearfield® ou Express Sun®, uniquement sur les parcelles dominées par une flore difficile (xanthium, tournesols sauvages, ambroisies, datura, chardon, liseron des haies). Lorsque la flore adventice est « classique », les programmes de prélevée suffisent, il est alors inutile de choisir une variété VTH.

 

En complément : Zone à risque tournesol sauvage, soja après un tournesol Clearfield : vigilance !

Dans un contexte dominé par la présence de tournesols sauvages (en particulier Sud-Ouest et Poitou-Charentes), la réalisation du désherbage de postlevée devient indispensable avec l’usage d’une variété VTH. Cette intervention doit se faire dans les conditions d’application optimale :

  • stade optimal (4 feuilles du tournesol),
  • pleine dose (PULSAR 40 / LISTEGO 1.25l/ha, ou EXPRESS SX 45 g/ha),
  • aucune zone non désherbée et compléter si nécessaire par un binage (entre les stades 4 et 12/14 feuilles du tournesol)

Dans le cas contraire, cela peut conduire à des croisements entre l’hybride cultivé et les tournesols sauvages et donner lieu très rapidement à l’apparition de tournesols sauvages résistants qu’il sera alors impossible de détruire. Des cas avérés ont été identifiés dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes.

Soja après un tournesol Clearfield : anticiper le programme désherbage avec des solutions autres que le Pulsar 40 pour éliminer les repousses de tournesol (bentazone).

 

3 – Comportement maladies et précocité : quelles sont les contraintes selon la situation ?

Ce sont les contraintes pédoclimatiques, la pression maladie régionale et/ou locale mais aussi le risque Orobanche cumana, qui vont dans un troisième temps, dicter les priorités pour le tri des variétés. On départagera en dernier lieu les variétés candidates en optant pour celles ayant eu les meilleures performances régionalement.

Rappelons que l’allongement de la rotation est un des leviers efficaces pour réduire la prolifération de certaines maladies.

 

Précocité : une adaptation de la variété au pédoclimat

Le choix d’une variété précoce est primordial pour récolter le tournesol avant le retour des pluies de fin d’été/automne, en particulier dans les zones plus humides et fraîches comme les régions du Nord, la bordure pyrénéenne ou la façade atlantique.

En pratique

Adapter la précocité de la variété à la région, au type de sol et à la date de semis. Une précocité adaptée permet de limiter le stress hydrique post floraison et le développement des maladies de fin de cycle (sclérotinia du capitule et botrytis), pour assurer de bonnes conditions de récolte.

 

Orobanche cumana : une vigilance dans les secteurs à risque

orobanche cumana dans tournesol

Cette plante parasite produit des milliers de graines par hampe, leur taille minuscule rend leur diffusion particulièrement aisée au sein de la parcelle mais également aux champs environnants. De ce fait, et vu sa capacité de dissémination, la gestion de l’orobanche doit se raisonner à l’échelle d’un secteur. Il faut ajouter que la nuisibilité de ce parasite est très forte puisqu’en fonction de son agressivité et de sa période d’émergence, elle peut aller jusqu’à détruire la plante de tournesol.

En pratique

La tolérance variétale est le premier des moyens de lutte disponibles à utiliser. Dans les secteurs à risque il est en effet essentiel d’implanter uniquement des variétés ayant un bon comportement vis-à-vis de l’orobanche. La classification Terres Inovia permet de discriminer les variétés.

 

Mildiou : un choix à la parcelle

présence de mildiou sur tournesol

Cette maladie, inféodée à la parcelle, se conserve jusqu’à 10 ans dans le sol. Même si une grande partie de l’inoculum ne se maintient qu’au cours des 3 à 4 premières années après une attaque, il est recommandé d’allonger la rotation pour limiter les risques : viser donc un retour du tournesol au plus tous les 3 ans sur une même parcelle. En parallèle le comportement variétal est primordial, et sans un choix variétal optimal, les pertes peuvent atteindre 1.5 à 2.5 q/ha par tranche de 10% de plantes atteintes.

 

Choisir le profil mildiou de la variété en fonction de sa parcelle

Un mot d’ordre : alterner les gènes de résistance ! Selon leur résistance génétique, les variétés permettent de contrôler tout ou partie des races de mildiou présentes sur notre territoire. Le principe d’une lutte durable contre le mildiou repose sur une utilisation raisonnée de ces résistances, pour maintenir leur efficacité dans le temps et limiter le risque d’apparition de nouvelles races. L'utilisation systématique et exclusive de variétés résistantes à toutes les races serait le meilleur moyen de créer de nouvelles races virulentes, contre lesquelles les sélectionneurs ne pourraient plus rien faire !

En 2019, la présence de mildiou est restée significative et les races 704 et 714 sont aujourd’hui largement répandues sur le territoire (voir carte). Dans la plupart des cas, ces races sont résistantes au traitement de semences à base de méfénoxam (Apron XL). Plusieurs cas d’attaque de mildiou sur des variétés RM9 dans des rotations courtes ont été observés cette année. Ils suggèrent une évolution de la virulence de la race 714virulence de la race 714, ce qui milite encore plus pour un raisonnement du choix variétal !

Les départements touchés par les races 704 et 714 depuis leur apparition (situation en 2019) :

Répartition race 704 et 714 mildiou tournesol

 

En pratique

Diversifier son choix variétal en alternant les profils de résistance d’une campagne à l’autre sur les différentes parcelles de votre exploitation.

Le traitement des semences n’est pas obligatoire. Pour les semis 2020, les semences peuvent être traitées à l’Apron XL en fonction du profil de résistance des variétés. Ce traitement n’apporte toutefois pas de garantie absolue : en cas de fortes pluies, il peut être lessivé et il existe au sein de toutes les races connues sur le territoire, des populations qui y sont partiellement résistantes.

Attention : quel que soit le type de variété choisi, une attaque de mildiou ne peut être exclue, compte-tenu de l’apparition potentielle de nouvelles races.

Enfin, ne pas oublier l’efficacité remarquable des quelques mesures agronomiques très simples !

Lutte contre le mildiou du tournesol

Maladies du tournesol : adapter les dates de semis au niveau de risque

Toutes ces recommandations sont aussi de mise pour le tournesol en dérobé ou en couvert.

 

En complément : Identifier le profil de résistance des variétés

Les variétés type RM8 (résistantes aux 9 races sauf à la 334) et RM9 (résistantes aux 9 races officiellement reconnues) permettent de gérer les races de mildiou présentes en France, dont la race 714. De nombreuses races existent en Europe, il faut être vigilant que la dénomination RM8/RM9 concerne bien les races reconnues officiellement en France (100, 304, 307, 314, 334, 703, 704, 710, 714.).

Où trouver l’information sur la résistance des variétés ?

Le profil de résistance des variétés inscrites au catalogue français face aux 9 races officiellement reconnues est disponible sur le site du GEVES et repris sur la fiche de description des variétés sur MyVar.
Attention, les profils de résistance de toutes les variétés inscrites en France ne sont pas toujours complets, leur détermination se faisant à la demande des semenciers : l'institut invite donc éventuellement les distributeurs et les agriculteurs à compléter ces informations auprès de leurs fournisseurs de semences.

 

 

Verticillium : une lutte essentiellement variétale

verticilium sur tournesol

Il n’existe à ce jour aucun produit fongicide pour lutter contre le verticillium, qui peut provoquer des pertes de rendement de 20 à 50% selon la gravité des attaques. De même, les effets des pratiques culturales (date de semis, fertilisation, …) sont peu connus. Quant à l’allongement de la rotation, il ne permet de réduire le risque qu’appliqué préventivement ; la durée de survie des microsclérotes (forme de conservation du champignon dans le sol) étant de 14 ans, une fois la maladie installée dans une parcelle, c’est trop tard !

La tolérance variétale reste donc le principal moyen de lutte contre cette maladie.

 

En pratique

Dans les zones de production touchées par la maladie (voir carte), opter pour des variétés très peu sensibles, voire peu sensibles, dans toutes les parcelles où la maladie s’est exprimée, même longtemps avant.

répartition régionale risque verticillium 2019

Dans les zones de production où la maladie n’a pas été détectée, choisir des variétés sans craindre leur comportement face au verticillium. Mais le risque zéro n’existant pas, ne pas hésiter à régulièrement observer les parcelles.

 

Phomopsis : optimiser l’usage d’un fongicide en fonction de la génétique

tige de tournesol touchée par phomopsis

Tige touchée par phomopsis

Le phomopsis, présent sur l’ensemble du territoire, peut engendrer des pertes importantes selon la précocité de l’attaque : 1 à 3 q/ha et 1 point d'huile pour 10 % de plantes avec tache encerclante sur tige.

 

 

En pratique

Quelle que soit votre région, éviter les variétés sensibles, elles font prendre trop de risques et peuvent être à l’origine de nouveaux foyers de contamination pour les secteurs alentours.

Les variétés résistantes peuvent être cultivées dans toutes les régions, sans traitement fongicide. Quant aux variétés peu sensibles et très peu sensibles, elles sont également utilisables dans toutes les régions, et pourront nécessiter un traitement fongicide en végétation, selon le risque régional de l’année et la situation de votre parcelle (sol profond, disponibilité en azote, densité…).

Phomopsis sur tournesol : ne traiter que si nécessaire

 

Sclérotinia capitule : combiner génétique et pratiques agronomiques

sclérotinia sur capitule

Le sclérotinia peut attaquer de nombreuses cultures et même s’il peut toucher toutes les zones de production du tournesol, il reste plus préjudiciable dans les zones humides en fin de cycle.

Ce champignon est à l’origine de symptômes sur tous les organes de la plante : collet, bouton, feuille/tige et capitule. Le choix variétal et des mesures agronomiques adaptées à chaque type d’attaque sont les deux moyens à associer pour mieux lutter contre cette maladie.

En pratique

Le tournesol ne dispose que de tolérances face à cette maladie et chaque organe a son propre niveau de résistance : ainsi, une même variété peut être sensible aux attaques au collet et peu sensible aux attaques sur capitule. Les attaques sur capitule sont souvent les plus dommageables et les pertes de rendement peuvent atteindre 50 %. De ce fait, Terres Inovia évalue les variétés vis-à-vis du sclerotinia capitule, ce qui donne lieu à une classification.

 

Pour aller plus loin


Quel est le contexte sanitaire de mon secteur ?

Terres Inovia vous accompagne dans le choix de vos variétés sur myVar.fr

 

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Tournesol : précautions en cas de présence de maladies

Phomopsis et phoma

Le phomopsis et le phoma sont deux champignons qui se conservent dans les restes de tiges de tournesol contaminés, sous forme de mycélium. En fin d’hiver ou au début du printemps, ce mycélium produit des fructifications, appelées périthèces. Ce sont dans ces petits sacs que se formeront les spores responsables des attaques sur les tournesols cultivés dans les parcelles alentours. Le broyage des cannes et leur enfouissement sont fortement conseillés aussitôt après la récolte pour limiter la production de périthèces et donc l’émission de spores contaminantes l’année suivante. En effet, ils favorisent la dégradation des résidus et les mettent à l’abri de la lumière, empêchant ainsi la formation des périthèces. Le broyage et l'enfouissement des résidus se font par labour ou, à défaut, par un déchaumage agressif ou un broyage avant un déchaumage classique. Les spores de ces champignons étant un peu voyageuses, cette pratique est d'autant plus efficace qu’elle est mise en œuvre à l’échelle du secteur de production.

 

 

Verticillium

Dans les situations où des attaques ont été observées, il est préférable de ne pas enfouir les cannes contaminées afin de favoriser la dégradation de la forme de conservation du champignon que sont les microsclérotes. Ceux-ci se forment dans la tige des plantes touchées, tout autour de la moelle. Le fait de ne pas enfouir les cannes infectées après la récolte serait, à l’opposé du phomopsis et du phoma, plutôt bénéfique pour le contrôle de cette maladie : en effet, la dégradation des microsclérotes restés en surface serait favorisée, et le risque d’infection limité : la germination des microsclérotes étant stimulée par des exsudats émis par les racines du tournesol, limiter le nombre de microsclérotes enfouis dans le sol et à hauteur du système racinaire réduit le nombre potentiel d’infections.

 

 

Sclerotinia

Réduire le risque sclérotinia pour les cultures suivantes

logo contans bayer
Dans les tournesols ayant subi de fortes attaques de sclérotinia, l’utilisation du LALSTOP CONTANS® WG (1 à 2 kg/ha) juste après la récolte permet de détruire les sclérotes de l'année et ainsi de réduire le stock de sclérotes du sol, responsables notamment des attaques de sclérotinia au collet lors de la prochaine implantation de tournesol. En cas de forte attaque de sclérotinia sur capitule, ce type d'application est très efficace pour détruire les sclérotes tombés au sol à la récolte.

Enfouir les résidus après le traitement pour favoriser la conservation de l'agent biologique, sensible aux conditions sèches.

Respecter les précautions de stockage et d'emploi : la germination des spores du champignon contenu dans LALSTOP CONTANS® WG est optimale entre 7 et 24 °C et les conditions au-delà de 30 °C lui sont défavorables.

LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société BAYER Service Infos au 0 800 25 35 45.

Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société BAYER CROPSCIENCE FRANCE au 04 72 85 43 21.

 

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Diagnostiquer les maladies sur capitule du tournesol

 

 

Mildiou

Les plantes nanifiées par le mildiou peuvent arriver à floraison et développer un capitule ; celui-ci reste horizontal, dressé vers le ciel à floraison, et plus ou moins stérile.

 

Sclerotinia

Les attaques de sclérotinia sur capitule ont lieu pendant la floraison, favorisées par des périodes pluvieuses. La contamination a lieu dès que les premiers cercles de fleurons s'épanouissent. Le champignon envahit peu à peu le tissu spongieux, provoquant l’apparition de taches de pourriture molle beige clair au dos du capitule. Le champignon colonise ensuite tout le capitule et un abondant mycélium blanc apparaît sur sa face fleurie. Ce mycélium sera à l’origine de la formation d’une grille de sclérotes entourant les graines. Le capitule est alors complètement détruit. Les graines et les sclérotes tombant au sol, seul subsiste un « balai de sorcière ». Cette évolution est très dépendante de la pluviométrie de fin de cycle.

En savoir plus

 

Botrytis

Le botrytis est un champignon qui ressemble beaucoup au sclérotinia. Il provoque lui aussi une pourriture, un peu plus foncée que celle du sclérotinia. En conditions humides, celle-ci se recouvre d’un feutrage gris foncé dense et plat. Selon la précocité de l’attaque, le botrytis peut envahir l’ensemble du capitule, face fleurie comprise. Il détruit tous les tissus, contrairement au sclérotinia qui laisse les fibres libéro-ligneuses en l’état. Ses sclérotes sont fins et allongés, ceux du sclérotinia beaucoup plus dodus.

 

Rhizopus

Les attaques de Rhizopus sont rares ; elles sont à l’origine d’une pourriture molle et humide au dos du capitule, tirant sur le « rougeâtre ». En parallèle à la destruction des tissus, le champignon fructifie sous forme d’un duvet assez aérien (d’où le nom de pourriture chevelue) qui devient gris à l’intérieur des tissus du capitule voire sur la face fleurie. Cette sporulation observable avec une petite loupe ressemble à des têtes d’épingle (petites boules noires au sommet de filaments blancs). Les symptômes s’observent en général pendant la phase de remplissage.

 

Phomopsis

La contamination des capitules par le phomopsis s’effectue depuis une bractée ou l'une des petites feuilles du dos du capitule. Une tache beige-brun rougeâtre, sèche, progresse en pointe vers la crosse du capitule, affectant une portion du dos du capitule.

 

Phoma

Le phoma sur capitule se manifeste le plus souvent par une tache noire arrondie, sèche, entourant de la crosse du capitule. Ces attaques peuvent être à l'origine d'une dissémination du champignon par les semences, le champignon étant capable de s'installer dans la coque et dans l'amande.


Phomopsis et phoma n’occasionnent pas de pourriture sur capitule, contrairement au sclérotinia, botrytis et rhizopus.

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Diagnostiquer les maladies sur tige du tournesol à la floraison

 

 

Phomopsis

La progression d’une tache foliaire de phomopsis via le pétiole conduit à la formation d’une tache brun-rouge aux contours frangés centrée sur le point d'insertion de la feuille. La tache peut évoluer jusqu’à encercler complètement la tige. La destruction des tissus est profonde (la zone malade est « crunchy » lorsque l’on appuie dessus) et entraîne l’arrêt de la circulation de la sève. La nuisibilité de la maladie est accrue lorsque la tige malade fragilisée casse au moindre choc (pluie, vent, rabatteurs de la moissonneuse batteuse).

 

Phoma

Les taches noires autour de l’insertion d’une feuille représentent le symptôme le plus fréquent et le plus facilement reconnaissable du phoma, appelé aussi « maladie des taches noires ». Les contaminations ont lieu le plus souvent au niveau de l’auget situé à l’insertion du pétiole sur la tige : cette petite zone retient l’humidité favorable à la germination des spores du champignon. Les taches du phoma sont brun-noir, plutôt arrondies aux contours assez nets, parfois surlignées d’un halo orangé. D’abord indépendantes les unes des autres, elles peuvent progressivement se rejoindre le long de la tige : elles sont coalescentes. Contrairement au phomopsis, ces nécroses restent superficielles et n’engendrent pas de casse de la tige.

 

Verticillium

Les symptômes de verticillium sont d’abord visibles sur feuilles, le plus souvent d'un seul côté de la tige. Ils peuvent parfois se manifester sur tiges par la présence d’une bande longitudinale vert foncé puis brune d’un seul côté de la tige. En fin de cycle, la tige des plantes touchées devient noire, parsemée de petites stries blanches et molle car la moelle s’est rétractée. La moelle est recouverte superficiellement d’une poussière noire de microsclérotes (0,05-0,1 mm) alors que son intérieur demeure blanc.

 

Sclérotinia

Les attaques de sclérotinia sur tige peuvent avoir deux origines : une contamination aérienne des feuilles adultes et une contamination racinaire du bas de la tige. Toutes deux évoluent en pourriture humide et blanchâtre, avec souvent des stries correspondant au front de croissance du champignon. Au fil du temps, des sclérotes noirs et dodus prennent forme dans et sur la portion de tige malade, qui peut finir par casser.

 

Macrophomina

Le macrophomina se manifeste en fin de cycle, surtout en sols séchants et les étés chauds. On observe une décoloration gris argenté sur 10 à 30 cm au bas de la tige. Des microsclérotes (0,1 mm - 1 mm) sont présents sur la moelle et dans la moelle (contrairement au verticillium), qui est déstructurée en bas de tige, formant des "piles d'assiettes". Ce symptôme donne son nom à la maladie : pourriture charbonneuse. La plante se dessèche prématurément. Ces microsclérotes assurent, comme dans le cas du Verticillium, la conservation du champignon dans le sol.

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Réussir un tournesol sous pression de sclérotinia

Le sclérotinia peut attaquer de nombreuses cultures et touche toutes les zones de production du tournesol. Capable de se conserver pendant de longues années dans le sol sous forme de sclérotes, il constitue une menace permanente pour la culture. Ce champignon est à l’origine de symptômes sur tous les organes de la plante : collet, bouton, feuille/tige et capitule.

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LALSTOP CONTANS® WG est une préparation à base d’un champignon parasite des sclérotes, Coniothyrium minitans, homologué pour l'usage sclérotinia. En contact avec un sclérote, les spores de C. minitans sont capables de germer et d'envahir le sclérote (forme de conservation du sclérotinia) qui va progressivement être altéré et détruit dans un délai d’un à deux mois selon le contexte climatique.

Pour être efficace, LALSTOP CONTANS® WG doit être mis en contact direct avec les sclérotes. Pour cela, LALSTOP CONTANS® WG peut être appliqué en présemis avec incorporation superficielle, notamment après une attaque antérieure sur capitule, à 2 kg/ha en première utilisation (efficacité variable dans nos essais, allant jusqu'à 70 %). La dose peut ensuite être réduite à 1 kg/ha lors des applications ultérieures dans la rotation.

LALSTOP CONTANS® WG est biocompatible avec certaines spécialités phytosanitaires. Ne pas mélanger LALSTOP CONTANS® WG avec les engrais liquides. Pour tout renseignement complémentaire, nous vous invitons à contacter la société LALLEMAND SAS – 4 Route de Beaupuy – 31180 Castelmaurou. Tél : 05 34 27 67 80.

LALSTOP CONTANS® WG est un produit vivant, qui nécessite de bien respecter les précautions de stockage et d'emploi : la germination des spores du champignon contenu dans LALSTOP CONTANS® WG est optimale entre 7 et 24 °C et les conditions au-delà de 30 °C lui sont défavorables.

La spécialité LALSTOP CONTANS® WG est autorisée en mode biologique, par la directive européenne 2092/91.

 

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