Le soja français a tout bon !

Le soja français a tout bon ! Il est important de rappeler qu’il est non-OGM, car sur le territoire français, la culture d'OGM est interdite. Comme nous savons que de nombreuses interrogations se posent autour de cette culture, il nous a paru essentiel d’y répondre. De l’agriculteur jusqu’aux produits alimentaires, chaque acteur met tout en œuvre pour garantir un soja de qualité, bon pour les Hommes, nos animaux et l’environnement. Rencontrez Didier Gorse, producteur du Sud-Ouest, Xavier Grosjean, éleveur de vaches montbéliardes, et tous les acteurs qui transforment le soja français en tourteaux, tofu, jus, desserts, plats cuisinés... Chacun a voulu témoigner de son travail et mettre en avant les savoir-faire français au service d’une alimentation de qualité.

Terres Oléopro, juin 2018

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La régulation naturelle des ravageurs du colza

Le colza, une culture très riche en arthropodes (insectes et araignées)

Les insectes phytophages sont nombreux sur colza. Il s’agit d’une problématique bien connue pour les agriculteurs qui certaines années ne savent plus où donner de la tête entre les altises, méligèthes et autres charançons. Ce qui est moins connu, c’est que le colza abrite également une grande diversité d’arthropodes qui passent souvent inaperçus. Certains d’entre eux sont particulièrement bénéfiques dans la mesure où ils participent à la régulation des populations de bioagresseurs : il s’agit des auxiliaires entomophages.

Sur colza, les auxiliaires se divisent en deux grandes catégories, les prédateurs et les parasitoïdes. Parmi les prédateurs, on distingue les prédateurs généralistes et d’autres s’attaquant spécifiquement aux pucerons.

Les prédateurs

Les prédateurs du sol :

Ces prédateurs se rencontrent dans tous les champs cultivés et vivent principalement au niveau du sol. Ils présentent la particularité d’être peu spécifiques et de consommer une large gamme de proies en grand nombre afin d’assurer leur développement. Ces arthropodes sont des opportunistes, ce qui signifie qu’ils vont s’attaquer aux proies qu’ils rencontrent au hasard de leurs déplacements. Cependant, chaque espèce présente des préférences alimentaires et la taille des proies est corrélée à la taille du prédateur considéré. Parmi les prédateurs généralistes, on distingue les carabes, les staphylins et les araignées.

carabe sur siliques
araignée sur colza

1. Carabe sur siliques - 2. Staphylins -  3. Araignée sur colza

La majorité de ces prédateurs sont actifs au niveau du sol et ne montent pas sur les plantes. Comment vont-ils atteindre les ravageurs du colza tels que les méligèthes que l’on voit, bien visibles au niveau des inflorescences ?

Les altises d’hiver et les limaces pondent leurs œufs au niveau du sol, ce qui les rend vulnérables aux prédateurs. Les limaces adultes peuvent également être attaquées par les prédateurs de grande taille. Cependant, les ravageurs du colza sont surtout prédatés à un moment bien précis de leur cycle de vie. Les larves des coléoptères ravageurs du colza se développent dans ou sur les plantes de colza (selon les espèces). Au cours du développement des coléoptères ravageurs du colza, les larves âgées tombent au sol pour terminer leur cycle développement avant de réémerger plusieurs semaines plus tard sous forme adulte. C’est ce que l’on appelle la nymphose. Les larves de ravageurs sont ainsi prédatées lorsque les larves tombent au sol pour se nymphoser.

Les prédateurs de pucerons

coccinelle et pucerons

Parmi les prédateurs de pucerons certains sont bien connus, les coccinelles notamment. Cependant seules certaines espèces sont aphidiphages, c’est-à-dire qu’elles consomment des pucerons. Les adultes sont de bonnes prédatrices mais les larves sont encore meilleures. Les syrphes et les chrysopes sont sans doute moins connus. Les syrphes adultes avec leurs rayures jaunes et noires, peuvent être confondues avec des abeilles ou des guêpes. Ce sont pourtant des mouches. La forme adulte consomme uniquement du nectar, contrairement aux larves qui sont de très bonnes prédatrices. Chez les chrysopes, ce sont également les larves qui assurent le service de régulation et sont très voraces. Les larves de ces deux groupes d’insectes peuvent manger plusieurs centaines de pucerons en quelques jours. Ces auxiliaires participent activement à la réduction des populations de pucerons. Il n’est pas rare de les observer sur les plantes s’attaquant aux pucerons.

Pour en savoir plus sur la biologie de ces auxiliaires et apprendre à les identifier, vous pouvez consulter :

Le site du CASDAR ARENA

Les parasitoïdes

Si les prédateurs sont peu visibles, ce n’est rien en comparaison des parasitoïdes. Sur colza, il s’agit principalement de petites guêpes de quelques millimètres que l’on peut apercevoir dans les cuvettes jaunes ou autour des inflorescences au cours de la floraison. Il s’agit d’insectes dont les larves ont la particularité de vivre au dépend d’un hôte et surtout de le tuer à l’issu du processus. Ces insectes sont souvent spécifiques d’un (ou quelques) hôtes et s’attaquent à un stade bien particulier. Sur charançon des siliques, 22 espèces de parasitoïdes ont été décrites. Certaines s’attaquent aux œufs, d’autres aux adultes ou aux larves. Cependant, pour la très grande majorité des insectes ravageurs du colza les parasitoïdes sont des endoparasitoïdes larvaires c’est-à-dire qu’ils réalisent leur développement à l’intérieur des larves de ravageurs. La femelle adulte de parasitoïde cherche une larve pour pondre. Une fois trouvée, elle va déposer son œuf dans la larve du ravageur. Si la larve est cachée dans la tige, elle sera même capable en captant les vibrations émises par celles-ci de déposer son œuf exactement dans l’hôte. La larve de ravageurs va alors continuer son développement comme si de rien n’était. Le parasitoïde va reprendre son développement lorsque le ravageur réalise sa nymphose dans le sol. Il va alors consommer la nymphe de ravageur et ainsi la tuer.

Pour en savoir plus sur la biologie de ces auxiliaires et apprendre à les identifier, vous pouvez consulter :

Le site du CASDAR COLEOTOOL

Bien que leur action passe souvent inaperçu, les prédateurs et les parasitoïdes limitent les pullulations d’insectes.

L’action des auxiliaires sur les populations de pucerons peut-être rapide. Cependant, sur colza, la très grande majorité des auxiliaires entomophages s’attaquent aux larves, après que les dégâts aient été engendrés sur la culture. Leur action n’en est pas moins très importante. Des taux de parasitisme de plus de 90% ne sont pas rares. Ces taux sont cependant très variables et dépendent de nombreux facteurs qui sont difficiles à évaluer. Le taux de mortalité des ravageurs liés aux prédateurs du sol est plus difficile à quantifier. Ces prédateurs et parasitoïdes permettent néanmoins et de façon importante de réguler la nouvelle génération de populations de ravageurs et évite ainsi les phénomènes de pullulation à l’échelle d’un territoire. Cette action passe souvent inaperçue dans la mesure où les ravageurs quittent les parcelles et sont capables d’en coloniser de nouvelles à plusieurs kilomètres de distance.

Comment les favoriser ?

3 leviers permettent de les favoriser dans l’environnement

Limiter le travail du sol :

De nombreuses espèces passent au moins une partie de leur vie dans le sol, c’est le cas par exemple des hyménoptères parasitoïdes qui se nymphosent dans les premiers centimètres du sol. Selon les auxiliaires considérés, le travail du sol peut les tuer, engendrer des déplacements de populations ou perturber les équilibres entre espèces. Le travail du sol après colza, même superficiel, est particulièrement impactant.

Limiter les traitements insecticides :

Certains auxiliaires sont présents en permanence dans les parcelles. Même si les différents insecticides présentent des toxicologies variables et que leur impact sera plus ou moins marqué en fonction du moment de l’application et des espèces d’auxiliaires considérés, chaque traitement peut leur nuire. Les insecticides peuvent tuer par contact s’ils sont appliqués directement sur les insectes auxiliaires ou par ingestion s’il y a consommation d’aliments contaminés (pollen, nectar, miellat). Les auxiliaires volants comme les syrphes, chrysopes et les hyménoptères parasitoïdes y sont particulièrement sensibles.

Pour les préserver, éviter les traitements en pleine journée, notamment au moment du pic d’activité des auxiliaires volants qui sont les plus exposés et préférer ceux en soirée.

Offrir des ressources alimentaires et des abris :

La plupart des auxiliaires consomme du nectar ou du pollen au moins à un moment de leur cycle de développement. La préservation des espaces semi-naturels (haies, bosquets, arbres isolés), la gestion des bords de champs pour favoriser la présence de dicotylédones et la mise en place de bandes fleuries avec des espèces annuelles (féverole, vesce, sarrasin…) ou pérennes (carotte sauvage, achillée millefeuille, bleuet, lotier…) sont des leviers importants pour maintenir ces organismes dans le milieu et renforcer leurs performances de régulation. Des ressources accessibles doivent être présentes toute l’année (complémentarité entre espèces pour étaler la floraison) et le maillage suffisamment fin pour permettre le déplacement des auxiliaires sur le territoire et la colonisation des parcelles agricoles.

 

 

 
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Petit guide pratique
des ravageurs du colza

Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.

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Irriguer est souvent nécessaire dans le Sud pour sécuriser les rendements

Dans le Sud-Ouest et en agriculture conventionnelle, le soja en sec n'est compétitif que dans des sols très profonds (sols argilo-limoneux de fond de vallée avec une réserve utile supérieure ou égale à 150 mm) et dans les zones les moins contraintes au niveau hydrique (sud de l'Aquitaine, sud-ouest du Gers).

irrigation d

Dans ces situations, les rendements moyens de soja en sec sont le plus souvent compris entre 20 et 25 q/ha, avec une variabilité entre années supérieure au soja irrigué.

Dans le Sud, hormis les situations peu contraintes en eau, le risque d'obtenir des rendements de soja inférieurs à 15 q/ha est élevé en sec. L'irrigation, avec un nombre suffisant de tours d'eau, est alors nécessaire pour sécuriser et augmenter ces rendements.

Réserve utile en eau du sol Rendement moyen du soja conduit avec une irrigation optimale Rendement moyen du soja en sec (q/ha)* Rendement moyen du soja en sec obtenu sur 5 années parmi les 10 plus sèches (q/ha)
Sol profond (RU=150 mm) 35 - 40 q/ha 21 14
Sol intermédiaire (RU=100 mm) 35 - 40 q/ha 15 9

* étude fréquentielle sur la station de Blagnac-31, période 1990-2003, données climatiques Météo-France, rendements estimés en fonction de la disponibilité en eau sur le cycle du soja.

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Adapter la fumure phospho-potassique

Le soja est une culture moyennement exigeante en potasse et peu exigeante en phosphore.

Symptome de carence en potasse sur feuille de soja

Carence en potasse.

Les analyses de terre permettent de situer le niveau de disponibilité en potasse et en acide phosphorique. Les apports doivent également tenir compte du passé récent de la fertilisation.

Veiller à ne pas apporter de fortes doses de phosphore dans les sols très acides (pH inférieur à 5,5) ou alcalins (pH supérieur à 7,5). Eviter également les fortes doses de potasse dans les sols sableux

Gestion de la fumure phosphatée et potassique

Objectif de rendement P2O5 K2O
sol pauvre sol bien pourvu sol très bien pourvu sol pauvre sol bien pourvu sol très bien pourvu
25 q/ha 40 u 30 u 0 u 40 u 30 u 0 u
35 q/ha 60 u 40 u 0 u 60 u 40 u 0 u

Si absence d'apport en année n-1 ou n-2, alors les quantités peuvent être augmentées de 10 u de P2O5 et de 20 u de K2O.

En cas d'exportations des pailles de céréales avant la culture, rajouter à ces chiffres, et seulement en sols pauvres, 10 à 20 u de P2O5 et 40 u de K2O.

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Couvert végétal avant soja

Le choix de l’espèce 

Choisir une espèce ou un mélange de 2-3 espèces en fonction du contexte parcellaire et des objectifs agronomiques et/ou réglementaires*. 

Privilégier toujours des espèces non-hôtes de pathogènes rencontrés dans le soja et dans les cultures de la rotation. Parce qu’elles sont notamment hôtes du sclérotinia, éviter les légumineuses (vesce, trèfles, pois, etc.), les crucifères (moutardes, radis, etc.) et les composées (tournesol, nyger) en interculture avant un soja. Privilégier les associations de graminées (avoine, seigle, moha, sorgho, etc.), et/ou la phacélie. 

Soja parcelle

La mise en place du couvert 

Dès la récolte de la céréale, réaliser un à deux déchaumages superficiels (disques, dents). 

En sol argileux ou en non-labour, compléter par une fissuration du sol en profondeur pour faciliter ultérieurement la croissance racinaire du soja. 

Semer entre mi-juillet et mi-septembre* selon l’espèce et le contexte pédoclimatique. Dans les régions sèches du Sud, saisir les opportunités d’orage pour semer dans les jours qui suivent. Rouler de préférence sitôt le semis réalisé. 

* S'informer des règles de la directive nitrates en vigueur dans la région. 

La destruction du couvert 

Détruire les couverts présentant une forte croissance au plus tard dès leur entrée en floraison. Les couverts à base de graminées doivent être éliminés au plus tard avant la mi-février*. 

Privilégier la destruction mécanique : broyage, roulage, déchaumages superficiels et labour. Pour limiter tout risque de lissage ou de tassement de sol, intervenir sur un sol bien ressuyé et sec. La voie chimique ne doit s’envisager qu’en cas de nécessité absolue*. Tenir compte de la sensibilité au gel des couverts. 

* S'informer des règles de la directive nitrates en vigueur dans la région. 

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Fertilisation du tournesol: carences en molybdène et en magnésium

Molybdène

carence en molybdène sur tournesol

Carence en molybdène (feuilles en forme de cuillère), souvent confondue avec celle en potasse.

Dans les sols très acides (pH inférieur à 6) on peut observer des carences en molybdène : les feuilles de couleur vert-jaune citron présentent une forme de cuillère avec les bords du limbe nécrosés marron clair (voir photo). En général, les symptômes sont légers et disparaissent rapidement.
Attention, des confusions sont possibles avec une déficience en potasse, mais les symptômes interviennent généralement dès l’apparition des premières feuilles pour le molybdène et plus tard pour la potasse.
En présence de tels symptômes, une pulvérisation avec une solution à base de molybdène (10-20 g/ha) donne de bons résultats.
Dans les parcelles où l’on observe de telles carences, il est nécessaire de contrôler le pH du sol avec une analyse de terre : si le sol s’avère acide, réaliser un apport d’amendement basique.

 

Magnésium

 

carence en magnésium sur tournesol

Carence en magnésium due à un sol sableux

Le tournesol absorbe 90 kg/ha de magnésium mais en exporte peu. Il est utile de connaître sa teneur dans le sol pour prévenir d’éventuelles carences par des apports appropriés.

La carence en magnésium se caractérise par une chlorose internervaire des feuilles qui affecte l'ensemble du limbe. Ce dernier, épaissi et cassant, prend un aspect gaufré. Les chloroses magnésiennes affectent tout d'abord les feuilles de la base puis progressent vers les jeunes feuilles.

En cas d'observation des symptômes de carence, effectuer une analyse pour vérifier la teneur du sol.

 

Ne pas confondre avec les symptômes de vertilicilium.

 

verticilium sur tournesol

Tournesol touché par verticilium

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Le soja, une légumineuse à inoculer

Le soja est une légumineuse qui possède la particularité de pouvoir fixer l’azote de l’air lorsqu’elle forme une symbiose avec une bactérie du genre Bradyrhizobium. Se forment alors des nodosités sur le système racinaire.

Graines soja

La bactérie apporte l’équipement enzymatique nécessaire à la fixation biologique de l’azote, et la plante, via la photosynthèse, les substrats carbonés nécessaires au fonctionnement de l’association. Lorsque l’association fonctionne bien la plante peut assurer jusqu’à 80 ou 90% de ses besoins en azote par la fixation biologique. Le soja est une plante originaire d’Asie. Son exploitation agricole en Europe occidentale n’a été envisagée que très récemment (fin des années 1930). C’est à cette période qu’il a été constaté l’absence de la bactérie symbiotique dans les sols français et donc la nécessité d’apporter la bactérie par inoculation.  

Soja défaut inoculation

Parcelle de soja présentant un défaut d’inoculation 

C’est à partir des années 60 que l’INRA, avec l’appui de Terres Inovia, a réalisé l’ensemble des travaux permettant de choisir une souche de Bradyrhizobium japonicum et de définir les critères de qualité des inocula (concentration, absence de contaminant, identité de la souche, absence d’interactions variétés x souche). Depuis 1980, c’est la souche G49 qui est utilisée dans les inocula vendus en France et sur lesquels figure la mention « contrôlé par l’INRA ».  

Lors d’une première culture de soja sur la parcelle, l’inoculation est donc indispensable. Différents produits commerciaux et méthodes d’inoculation sont disponibles.

Une fois introduit par une 1ere inoculation, les Bradyrhizobium survivent en général très bien à des niveaux qui ne nécessitent pas une ré-inoculation ultérieure.  Néanmoins, dans une étude réalisée par l’INRA et Terres Inovia dans les années 90 (* renvoi possible à Revellin et al 1996) il a été montré que certaines situations nécessitaient une ré-inoculation. Il s’agit des cas suivants :  

  1. Sols calcaires avec présence de calcaire actif  
  2. Sols sableux pauvres en matière organique 
  3. Et par sécurité, les parcelles n’ayant pas portée de soja depuis de nombreuses années (> 5 ans)  

Shéma quand inoculer

Les inocula sont des produits contenant des bactéries vivantes, qui nécessitent quelques précautions. Les Bradyrhizobium sont sensibles aux températures trop élevées et aux UV solaires. Les inocula ainsi que les semences inoculées avant semis doivent donc être conservés au frais et à l’ombre. 

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Fertilisation du tournesol: optimiser la fertilisation phosphatée et potassique

 

40 u P2O5 et 40 u K2O pour un rendement de 35 q/ha

Si l’on souhaite couvrir les exportations, pour un rendement de 35 q/ha, il faut apporter environ 40 unités d’acide phosphorique et 40 unités de potasse.
Le blocage de la fertilisation phospho-potassique sur les têtes de rotation n’est plus conseillé par le COMIFER (Comité français d'études et de développement de la fertilisation raisonnée). Il est préférable d’apporter les éléments phospho-potassiques nécessaires à chaque culture.

 

Gestion de la fertilisation phosphatée et potassique

P2O5 K2O
Objectif de rendement sol à faible teneur sol à teneur moyenne sol à teneur élevée sol à faible teneur sol à teneur moyenne sol à teneur élevée
25 q/ha 40 u 30 u 0 u 40 u 30 u 0 u
35 q/ha 60 u 40 u 0 u 60 u 40 u 0 u

En l’absence d’apport en année n-1 ou n-2, les quantités peuvent être augmentées de 10 u de P2O5 et de 20 u de K2O.
En cas d’exportations des pailles de céréales avant la culture, rajoutez à ces chiffres, et seulement en sols pauvres, 10 à 20 u de P2O5 et 30 à 40 u de K2O.
Se référer aux grilles diffusées par le COMIFER.

 

Pas d’intérêt particulier de la localisation

La localisation d’engrais PK sur tournesol n’apporte pas d’avantage par rapport aux applications en plein. Toutefois cette technique peut être utilisée sans inconvénient (même dose qu’en plein).

 

Attention aux impasses !

Selon l'enquête 2017 de Terres Inovia sur les conduites du tournesol, il y a encore 45% des surfaces de tournesol qui ne reçoivent pas de PK. Les doses moyennes apportées sont de 49 kg/ha de P2O5 (contre 56 kg/ha en 2011 et 51 kg/ha en 2013) et 51 kg/ha de K2O (contre 58 kg/ha en 2011 et 52 kg/ha en 2013).

schéma surface tournesol sans PK

Le tournesol est une plante considérée comme peu exigeante en phosphore et moyennement exigeante en potasse. Ces éléments combinés aux prix élevés des fertilisants phospho-potassiques peuvent inciter à généraliser les impasses.

Attention, faire des impasses sur une culture doit se faire en connaissance de cause. Il est donc important de réaliser des analyses de sol pour prendre la bonne décision.

Chaque année, quelques parcelles carencées sont observées. Les carences phospho-potassiques freinent la croissance végétative de la plante et limitent son potentiel de rendement.

carence en potasse sur tournesol

Carence en potasse sur jeune plante à ne pas confondre avec celle en molybdène.

Les carences sont possibles :

  • si les teneurs du sol en élément phospho-potassique sont trop faibles par rapport au besoin de la plante,
  • en cas d'enracinement médiocre et de disponibilité en eau limitante.
Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Fertilisation Tournesol Tournesol Tournesol carence phosphore carence potasse fertilisation du tournesol phosphore tournesol potasse tournesol tournesol Luc CHAMPOLIVIER (l.champolivier@terresinovia.fr)

Fertilisation du tournesol: carence en bore, intervenir préventivement en cas de risque

Le bore est un oligo-élément essentiel pour le tournesol : il en absorbe plus de 400 g/ha dont 80 % entre les stades “5 paires de feuilles” et “bouton floral” (E4). La carence s'exerçant avant que les symptômes ne se manifestent, il est inutile d'intervenir après leur apparition car il n'y a pas d'action curative.

Dans le sud de la France, les conditions chaudes fréquentes dès le mois de juin perturbent souvent l’assimilation du bore et provoquent l'apparition de carence avec des conséquences parfois lourdes : jusqu'à 10 q/ha et 5 points d'huile en moins !

 

Dans les situations à risque, intervenir préventivement

Pour limiter les risques de carence en bore liée à un mauvais enracinement, éviter les tassements excessifs, par exemple suite à de trop fréquents passages d’outils ou à un travail du sol en conditions humides.
Le recours à l’irrigation en cas de sécheresse favorise l'absorption du bore et peut limiter l’apparition de carence.

En végétation, privilégier les apports de bore au début de la période de ses besoins, entre le stade 10 feuilles et le stade limite passage du tracteur (le tournesol mesure 55 à 60 cm).
Les solutions à base d'acide borique, moins chères, sont aussi bien assimilées par la plante que les formes plus élaborées.

 

Apports conseillés en cas de risque de carence

Dernière mise à jour : mars 2018

Apport Stade Forme Dose de bore (B)
Au sol Incorporer ou pas avant le semis, comme un herbicide (1)

Solide, incorporer à la fumure classique

Classique

1,2 kg/ha(3)
En application foliaire Entre les stades "10 feuilles" et LPT (1) (2) Liquide : apporter au moins 200 l/hade bouillie 300 à 500 g/ha (3) (4)

(1) Peut être réalisé à l'occasion du désherbage ou de l'application du fongicide.

(2) LPT : limite de passage du tracteur. Le tournesol mesure 55 à 60 cm.

(3) Chélal B : 250 g B/ha au sol - 200 g B/ ha en application foliaire (données firme).

(4) Soit environ 3 l de produit liquide à 150 g/l de bore

 

Des risques de carence en rotation courte, sur sols légers ou très calcaires

Facteurs de risque :

  • les sols légers (sables, boulbènes, argilo-calcaires, etc.),
  • les sols calcaires (plus de 5 % de calcaire total),
  • les sols où des carences en bore ont été observées au cours des années antérieures,
  • les sols compactés pénalisant l'enracinement.

3 facteurs aggravants sont observés assez fréquemment dans les conditions de culture du tournesol dans le Sud-Ouest et en Poitou Charentes :

  • les chocs thermiques (températures supérieures à 30°C) entre le stade 10 feuilles et le début de la floraison,
  • les conditions sèches entre le stade 10 feuilles et le début de la floraison,
  • le retour fréquent du tournesol dans les rotations (un an sur deux ou trois) sans apport de bore.
  • Ils peuvent conduire à l'expression marquée de carence en bore y compris dans des sols profonds.

 

Les symptômes de carence en bore

La carence s’exprime sur les feuilles du tiers supérieur de la plante, 10 à 15 jours après un défaut d’alimentation, par un gaufrage puis une décoloration et une grillure sèche de la base du limbe (zones internervaires, côté pétiole). La surface foliaire, essentielle au remplissage des graines, est alors réduite.

Dans les cas graves, des crevasses transversales avec émission de gomme conduisent parfois au cisaillement de la tige et à la chute du capitule, dès le stade bouton dégagé. Des graines vides peuvent également être observées.

Des déficiences précoces (lors de l'initiation florale) peuvent entraîner des malformations de capitules (fleurs ligulées ou bractées au centre du capitule).

carence en bore - cisaillement tige de tournesol

1. Grillure de la base du limbe - 2. Cisaillement de la tige

 

Risques de confusion

  • Symptômes de sécheresse : les bords du limbe sont alors flétris.
  • Dégâts liés au vent : couleur vert foncé.
  • Maladie (phomopsis) : attaque à partir du bord du limbe en suivant une nervure.

 

L'analyse de terre pour une évaluation précise du risque

Pour évaluer le risque, l'analyse de terre est la méthode la plus précise. Avant d'effectuer cette analyse, vérifier que la carence n'est pas liée à un mauvais enracinement. En l'absence d'analyse, le traitement est conseillé, surtout dans les situations à risque décrites ci-dessus.

Attention, le risque d’observer au moins un facteur aggravant peut conduire à fertiliser en bore des parcelles situées en sol profond et moyennement profond.

Type de sol*   Calcaire actif pH eau Valeur en dessous de laquelle il existe un risque de carence en bore (ppm)
Méthode d'extraction à l'eau chaude Méthode CaC12 (COFRAC)
Non calcaire (moins de 5% de calcaire total) Argile ou limon - moins de 7 0,2 0,12
plus de 7 0,5 0,30
Sable - moins de 7 0,3 0,18
plus de 7 0,6 0,36
Calcaire (plus de 5% de calcaire total)   moins de 10% - 0,3 0,18
plus de 10% - 0,5 0,30

* Le risque est accru sur sols légers, filtrants, à teneur en éléments grossiers + sables fins, supérieure à 15-20%.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Phase végétative Fertilisation Tournesol Tournesol Tournesol bore bore tournesol carence en bore sur tournesol fertilisation du tournesol irrigation oligo-élément perte rendement tournesol Luc CHAMPOLIVIER (l.champolivier@terresinovia.fr)

Les atouts économiques du tournesol

Un retour rapide sur investissement avec des charges opérationnelles limitées

Plante à cycle court, le tournesol mobilise une trésorerie limitée grâce à des charges opérationnelles, le plus souvent comprises entre 300 et 450 €/ha, inférieures à d’autres grandes cultures (voir le graphe ci-dessous) et sur une courte durée de l’ordre de six mois (avril à septembre). Ainsi, dans le cas d’une commercialisation par [acompte + complément de prix], le paiement des acomptes intervient le plus souvent assez tôt après la récolte.

schéma évolution des charges opérationnelles tournesol

 

Des charges opérationnelles maîtrisées et peu volatiles

Parmi les charges opérationnelles, le poste fertilisation minérale est celui soumis à la plus grande volatilité interannuelle à cause notamment du prix d’achat des engrais. Les besoins relativement limités en engrais azotés du tournesol (entre 0 et 80 unités) par rapport à d’autres espèces ont pour conséquence une variabilité interannuelle plus faible des charges opérationnelles que d’autres grandes cultures (voir graphe ci-dessus). C’est un facteur de stabilité des marges et indirectement du revenu agricole.

 

Des débouchés variés et assurés

Matière première agricole faisant partie des principaux oléagineux cultivés dans le monde, le tournesol, source d’huile et de protéines, bénéficie de débouchés variés et assurés.

 

En conduite sèche, une culture robuste et compétitive

Le tournesol valorise des milieux variés allant des sols superficiels à profonds. Des essais de comparaison de cultures d’été en conduite sèche (pluviale) dans le Sud-Ouest ont montré que cette espèce amortit particulièrement bien les aléas du climat (années sèches) et du prix au niveau de la marge de la culture et permet de dégager des marges intéressantes. C’est un atout certain dans le contexte du changement climatique en cours.

schéma intérêt économique du tournesol

 

En conduite irriguée, une culture valorisant des apports d’eau limités

Par ailleurs cette culture valorise très bien des apports limités d’eau d’irrigation (≤ 100 mm) tout particulièrement dans les sols intermédiaires et superficiels.

 

Une culture avec de gros atouts pour allier performance économique et utilisation réduite d’intrants phytosanitaires

Le tournesol présente de nombreux atouts pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires tout en maintenant voire en améliorant sa performance économique :

  • La génétique permet de gérer une partie importante des maladies et parasites, la lutte fongicide arrivant en complément (phomopsis, phoma).
  • Le désherbage mixte montre de très bons résultats sur cette espèce en particulier : l’association herbisemis (désherbage localisé sur le rang lors du semis) puis binage : voir le tableau ci-dessous ; le désherbage en plein associé à un à deux passage(s) de herse étrille (1er dans les trois jours après le semis pouvant être complété par un second autour de 4 feuilles) qui permet de gagner 15 à 25 points d’efficacité par rapport à un désherbage en plein seul.
  Traitement herbicide de prélevée en plein (référence) Traitement de prélevée localisé (herbisemis) puis binage Traitement en plein à dose réduite puis binage Binage(s) seul(s)
Efficacité moyenne du désherbage (% de destruction des adventices) 79% 82% 83% 67%
Coût total (main d'oeuvre, mécanisation et herbicide) en €/ha 89 63 84 24
Temps passé (min/ha) 10 27 37 27

Source : essais de Terres Inovia sur désherbage mixte en tournesol (2010 à 2012)

 

Une culture rentable avec des marges de progrès (Culturales 2018)

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Atouts de la culture Tournesol Tournesol atouts du tournesol atouts économiques du tournesol culture rentable oléagineux produits phytosanitaires rendement tournesol Vincent LECOMTE (v.lecomte@terresinovia.fr)