Préparation du sol pour le pois de printemps
Viser l'obtention d'un sol poreux favorable aux nodosités
- Préparer la parcelle pour obtenir un sol poreux apprécié des racines et favorable au développement des nodosités, surtout présentes dans les 10 à 15 premiers cm.
- Envisager une reprise de printemps sur 5 à 10 cm en situation mal nivelée ou sur sol “refermé” (ex. un limon après un hiver pluvieux).
- Éviter toute zone compacte et toute rupture de porosité pouvant limiter la vitesse de ressuyage et entraîner un ennoiement superficiel ainsi que de l’asphyxie racinaire, quel que soit le type de préparation. Les légumineuses sont très sensibles à l’anoxie et à la compaction.
Niveler le sol pour faciliter la récolte
Rouler les pois de printemps entre le semis et la levée, avant l'application de l'herbicide de prélevée. Si le roulage n'a pas été réalisé avant la levée, attendre le stade 3-4 feuilles pour le faire, avec un rouleau lisse à faible vitesse et en conditions ressuyées. Patienter au moins 8 jours avant d'appliquer un herbicide.
Préparation du sol pour le pois d’hiver
Viser l'obtention d'un sol poreux favorable aux nodosités
- Préparer la parcelle pour obtenir un sol poreux apprécié des racines et favorable au développement des nodosités, surtout présentes dans les 10 à 15 premiers cm.
- Envisager une reprise de printemps sur 5 à 10 cm en situation mal nivelée ou sur sol “refermé” (ex. un limon après un hiver pluvieux).
- Éviter toute zone compacte et toute rupture de porosité pouvant limiter la vitesse de ressuyage et entraîner un ennoiement superficiel ainsi que de l’asphyxie racinaire, quel que soit le type de préparation. Les légumineuses sont très sensibles à l’anoxie et à la compaction.
Niveler le sol pour faciliter la récolte
Pour les pois d’hiver, le roulage est possible sur toutes les terres sauf sur les limoneuses avant l’entrée de l’hiver. Éviter de rappuyer les mottes en sortie d’hiver, car cette opération abîme les tiges et favorise le développement des maladies.
La fertilisation du pois
Pas d’engrais azoté sur le pois
Sur pois, aucun apport d’azote n’est nécessaire. De plus, c’est interdit en zone vulnérable. La nutrition azotée repose sur deux voies d’acquisition complémentaires :
La fixation symbiotique
Comme toutes les légumineuses, le pois fixe l’azote de l’air grâce à une symbiose avec des bactéries du genre Rhizobium, qui se trouvent naturellement dans le sol. Il n’est donc pas nécessaire d’inoculer, contrairement au soja. L’activité fixatrice augmente proportionnellement à la biomasse des nodosités jusqu’à atteindre un pic au stade DRG (début de remplissage des graines). La fixation chute fortement ensuite. La présence de nitrates inhibe la fixation : au-delà de 60 kg N/ha, les nodosités ne se mettent pas en place. Les autres facteurs limitants sont le pathogène racinaire aphanomyces, le stress hydrique, le tassement du sol, les sitones (ravageurs de nodosités) et la forte présence d’adventices.
L’assimilation d’azote minéral
Elle débute avant la mise en place des nodosités, soit environ 3 semaines après la levée. Le mode d’absorption de l’azote est ensuite conditionné par la quantité d’azote dans le sol. Si celle-ci est supérieure à 60 kg N/ha, l’assimilation de l’azote minéral perdure ; si la quantité d’azote dans le sol devient inférieure à ce seuil de 60 kg N/ha, la fixation symbiotique prend le relais.
Des exigences moyennes en phosphore et potasse
- Le pois est moyennement exigeant en phosphore et potasse. Raisonner la dose d’engrais à apporter en fonction des exportations, de la teneur du sol en P et K, et du nombre d’années sans apport.
- Pour un rendement en pois de 55 q/ha : apporter si nécessaire 55 kg/ha de P2O5 et 85 kg/ha de K2O pour compenser les exportations ; ajouter, en plus des quantités ci-dessus, 10 kg/ha de P2O5 et 60 kg/ha de K2O si les pailles sont enlevées.
Pois au stade deux feuilles
pH neutre et faible besoin en magnésium
- Le pois pousse bien dans les sols au pH supérieur à 6.
- En sol pauvre en magnésium, réalisez un apport de 30 à 60 unités de MgO /ha.
- Se référer aux analyses de sol.
Pois en période de floraison
Attention à l’excès de calcaire dans le sol
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Pas d’engrais azoté sauf en cas de défaut de nodulation
Exceptionnellement, en cas d’échec de la nodulation, réaliser un apport d’azote en végétation*.
Vérifier l’état du soja et la présence de nodosités sur les racines à la mi-juin, pour décider d’apporter ou non de l’azote. Si la végétation de la parcelle présente globalement un aspect jaunâtre et si plus de 30 % des plantes ne portent pas de nodosités, un apport d’azote est exceptionnellement recommandé.
Apporter, en une ou deux fois, 80 à 150 unités entre le stade R1 (début floraison) et le stade R3 (premières gousses), si possible avant une irrigation. Préférer la forme perlurée.
*Attention, en zone vulnérable, la règle générale des arrêtés préfectoraux est de ne pas apporter d'azote sur légumineuses. Toutefois certaines régions ont obtenu des dérogations avec des apports possibles en cas de défaut de nodulation, quelles que soient les formes d'azote ou uniquement sous forme minérale. Les doses apportées doivent être conformes aux arrêtés préfectoraux de votre région.
Jamais d’engrais azoté pendant la phase végétative
En brefEn zone vulnérable, la règle générale des arrêtés préfectoraux est de ne pas apporter d'azote sur légumineuses. |
Pendant son cycle, le soja absorbe l'azote du sol et fixe l’azote de l’air contenu dans le sol, grâce aux bactéries situées dans les nodosités de ses racines.
Cette double activité permet à la culture de s’alimenter en azote sans qu’il soit nécessaire d’apporter des engrais azotés.
Attention ! Un apport d’engrais azoté aux alentours du semis est nuisible car il empêche les nodosités de s’installer et de fonctionner, ce qui pénalise la culture durant tout son cycle.
Jamais d’engrais azoté au semis
En brefEn zone vulnérable, la règle générale des arrêtés préfectoraux est de ne pas apporter d'azote sur légumineuses. |
Cette double activité permet à la culture de s’alimenter en azote sans qu’il soit nécessaire d’apporter des engrais azotés.
Attention ! Un apport d’engrais azoté aux alentours du semis est nuisible car il empêche les nodosités de s’installer et de fonctionner, ce qui pénalise la culture durant tout son cycle.
Jamais d’engrais azoté avant le semis
En brefEn zone vulnérable, la règle générale des arrêtés préfectoraux est de ne pas apporter d'azote sur légumineuses. |
Pendant son cycle, le soja absorbe l'azote du sol et fixe l’azote de l’air contenu dans le sol, grâce aux bactéries situées dans les nodosités de ses racines.
Cette double activité permet à la culture de s’alimenter en azote sans qu’il soit nécessaire d’apporter des engrais azotés.
Attention ! Un apport d’engrais azoté aux alentours du semis est nuisible car il empêche les nodosités de s’installer et de fonctionner, ce qui pénalise la culture durant tout son cycle.
Fertilisation : le lupin de printemps assure sa nutrition azotée
Nodosités sur des racines de lupin.
Un lupin de printemps bien nodulé est capable d’assurer lui-même sa nutrition azotée, via la fixation symbiotique de l'azote de l'air, qui prend le relais de l’assimilation de l'azote minéral du sol par les racines, mécanisme activé en tout début de cycle du lupin. Un apport d’engrais azoté sur la culture bloquerait la fixation symbiotique, et pourrait être néfaste au bon développement de la plante. Le tassement de sol et les sitones (lien) sont deux autres facteurs pouvant influer sur la nutrition azotée du lupin.
Pour le lupin de printemps, raisonner les apports de phosphore et de potasse à la rotation en fonction de l'analyse de sol.A titre indicatif, pour un rendement de 30 q/ha, le lupin exporte 20 unités de P2O5 et 30 unités de K2O. |
Fertilisation : le lupin assure sa nutrition azotée
Un lupin bien nodulé est capable d’assurer lui-même sa nutrition azotée, via la fixation symbiotique de l'azote de l'air, qui prend le relais de l’assimilation de l'azote minéral du sol par les racines, mécanisme activé en tout début de cycle du lupin.
Un apport d’engrais azoté sur la culture bloquerait la fixation symbiotique, et pourrait être néfaste au bon développement de la plante. Le tassement de sol et les sitones sont deux autres facteurs pouvant influer sur la nutrition azotée du lupin.
Nodosités sur des racines de lupin
Raisonner les apports de phosphore et de potasse à la rotation, en fonction de l'analyse de sol
A titre indicatif, pour un rendement de 30 à 40 q/ha, le lupin exporte 20 à 30 unités de P2O5 et 30 à 40 unités de K2O.
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