Les bases de la culture du colza
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Le colza évolue, vos connaissances aussi !
Avec l'évolution rapide des variétés, des itinéraires techniques et des outils d'aide à la décision, cette formation propose une mise à jour complète pour optimiser la culture du colza. Que vous soyez technicien expérimenté ou débutant, vous découvrirez les clés de la réussite : innovations génétiques, leviers agronomiques performants et repères pour prendre les bonnes décisions à chaque étape de la campagne.
Programme de la journée :
- Schéma d'élaboration du rendement et composantes du rendement
- Influence des différentes techniques culturales
- Résultats d'essais et d'enquêtes
- Principales décisions en culture et règles de décision
A l'issue de la formation, les participants seront capables :
- Identifier les composantes du rendement du colza et leur mode d'élaboration
- Analyser l'impact des pratiques culturales sur les performances de la culture
- Sélectionner les variétés et intrants les plus adaptés à leurs conditions pédoclimatiques et aux objectifs de production
- Adapter les itinéraires techniques en fonction des stades de développement et des conditions rencontrées
- Prendre des décisions éclairées tout au long de la campagne, basées sur des données technico-économiques et agronomiques
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience, Alternance entre apports théoriques et retours d'expériences terrain
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remisés aux participants.
Échanges de pratiques : Retours d'expérience et débats entre participants et formateurs
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 480€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/m8h2g66skn8g5r5fm8ctm5ck3fcxc6k5fnwvA8kAnm5w2mttjj6Awmsnnjx2k9ckmr2xgpj5h36w2tdskfsd4zcy3rvh4vzqkntds9cwnbwfcpj8 1 Jour 40 Inter-entreprise et intra-entrepriseSUN’Live : Connaitre l'essentiel sur la conduite du tournesol en 7 séquences
Nos autres formations
Vous souhaitez acquérir ou approfondir vos connaissances sur la culture du tournesol ? La formation SUN live, proposée en distanciel, aborde au fil de 7 séquences animées par les experts de Terres Inovia les pratiques et moments clés essentielles à la réussite du tournesol. Elle est conçue pour vous permettre de maîtriser les aspects fondamentaux de la culture, qu'il s'agisse d'une première découverte ou d'une mise à jour de vos compétences.
Séquence 1 : Implantation et ravageurs
- Gestion de l'interculture (y compris couverts végétaux) précédant la culture du tournesol.
- Techniques pour réussir l'implantation d'un tournesol robuste face aux contraintes estivales.
- Favoriser un peuplement homogène et un enracinement profond.
- Identification des ravageurs de début de cycle, évaluation de leur nuisibilité, et présentation des moyens de lutte possibles.
Séquence 2 : Positionnement dans l'assolement et bilan économique
- Caractéristiques agroéconomiques de l'espèce tournesol : une robustesse conditionnée par une conduite culturale soignée et optimisée
- Optimisation de la place du tournesol dans les rotations
- Quels impacts économiques du tournesol à l'échelle des systèmes de culture ?
Séquence 3 : Désherbage
- Complémentarité entre les solutions agronomiques, chimiques et mécaniques
- Présentation des solutions et programmes herbicides
- Cibles, spectre, efficacité, sélectivité et conditions d'utilisation des principaux herbicides du tournesol
Séquence 4 : Fertilisation
- Spécificités du tournesol vis-à-vis de l'alimentation azotée et calcul de la dose à apporter
- Raisonnement de la fertilisation phospho-potassique
- Les besoins du tournesol en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène
Séquence 5 : Récolte et qualité des productions
- Choix du bon moment pour récolter.
- Présentation des équipements de récolte adaptés.
- Bonnes pratiques de conservation et de stockage des productions.
Séquence 6 : Ecophysiologie et efficience de l'eau
- Répartition des besoins en eau au cours du cycle.
- Importance de l'indice foliaire début floraison et de la durée de surface foliaire.
- Irriguer le tournesol : une opportunité à saisir.
- Identification des périodes clés du cycle et des exigences climatiques par stade de croissance.
- Facteurs influençant le rendement et la teneur en huile.
Séquence 7 : Maladies et orobanche cumana
- Reconnaissance des principales maladies, cycle biologique, nuisibilité, méthodes de protection, outils d'alerte et de décision
- Orobanche cumana : reconnaissance, nuisibilité, suivi et gestion des zones touchées en France
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Identifier les étapes clés de la culture, de l'implantation à la récolte, et d'évaluer leur réussite.
- Diagnostiquer les principales problématiques pouvant affecter la culture du tournesol.
- Connaître et utiliser les outils d'aide à la décision pour favoriser l'expression du potentiel de la culture, et maximiser sa rentabilité.
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience, analyse de situations réelles.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations techniques, documents synthétiques, outils d'aide à la décision (ex : calculs de fertilisation, grilles d'identification des maladies et ravageurs).
Interactivité : Quiz, questions-réponses en direct, échanges avec les formateurs et les participants.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnementPour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/m8zxc7kjnnfc95jq3vl2y9rsn8qtkAdkl1ygy9shfndg3wl5pjmfc8ljkjyAA7snpj3g4pj5hjwvs7dsjn5wkz6nk3z2wndzgfrdcwrznntfcpj8 7 Jours 29 Inter-entreprise et intra-entrepriseCampagne 2024-25 : un bilan très satisfaisant pour le colza
La dernière campagne a été marquée par de bons, voire d’excellents, résultats dans toutes les régions de l’hexagone. Semis, croissance de la plante, ravageurs, floraison, PMG... retour sur les faits marquants dans les différentes régions.
En 2024-25, les surfaces de colza ont atteint 1 263 000 ha, soit une baisse de 4,7% par rapport à 2023-24 (Source Agreste, août 2025).
Le rendement aurait néanmoins progressé d’après les experts de Terres Inovia et les informations de terrain obtenues dans différentes régions, se situant autour de 35 à 36 q/ha au plan national, soit + 10 % par rapport à la moyenne quinquennale (+ 5 à 10 q/ha en règle générale).
Comme toujours, de grandes variabilités s’observent entre parcelles et bassins de production. Le gradient croissant des niveaux de rendement du Sud vers le Nord du pays se vérifie en 2025 (voir carte ci-contre).

Rendements estimés au 08/08/2025 (Source : Terres Inovia et acteurs locaux)
Pas de difficulté insurmontable pour l’installation de la culture
Les semis majoritairement réalisés entre le 15 et le 25 août ont bénéficié de pluies orageuses bénéfiques. Les semis de septembre, régulièrement plus fréquents dans les régions du Nord et du littoral de la Manche, se distinguent par une plus faible vigueur au démarrage. Des températures fraiches et des cumuls pluviométriques importants en septembre ont accentué cet effet. Ces conditions ont par ailleurs favorisé la prolifération des limaces, obligeant un investissement conséquent en produits molluscicides et parfois des re-semis.
D’après le Bulletin de Santé du Végétal (BSV), le stade « 4 feuilles » s’est observé en moyenne autour du 15-20 septembre dans les zones les plus continentales, et vers le 25-30 septembre dans les régions de bordure maritime.
Les altises d’hiver, toujours présentes et un peu plus résistantes aux pyréthrinoïdes, ont épargné les jeunes colzas cette année. Les producteurs ont davantage dû gérer l’arrivée des limaces et tenthrèdes (Bourgogne-Franche Comté, Sud-Ouest, Bretagne), voire les ravageurs souterrains (vers gris en Poitou-Charentes par exemple). Les colonisations par les pucerons verts jusqu’au stade 6 feuilles ont été faibles à modérées, y compris dans les régions historiques du tiers nord du territoire.
Les graminées adventices et les repousses de céréales constituent toujours les enjeux principaux en matière de désherbage. Les molécules à action acinaires ont été dans l’ensemble bien valorisées.
Colza robuste à la fin de l’automne et larves de coléoptères moins nombreuses
Les biomasses avant hiver ont souvent dépassé 1,5 à 2 kg/m² dans le quart nord-est et les régions de Bretagne, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. En Poitou-Charentes, Centre Val-de-Loire, Ile-de-France et Normandie, ces valeurs ont été légèrement inférieures (1 à 1.2 kg/m²).
Les larves d’altises n’ont pas -ou peu- inquiété les régions Centre, Grand-Est, Normandie, Ile-de-France et Hauts-de-France. Bien que plus abondantes en Bourgogne, Poitou-Charentes et Auvergne Rhône-Alpes, les larves n’ont finalement pas provoqué de dégâts de grande ampleur. Il en est de même pour les charançons du bourgeon terminal dans les secteurs historiques du Centre, de l’Ile-de-France, de la Bourgogne-Franche Comté et du Grand-Est. Globalement, pour ces deux ravageurs principaux, les dommages ont été limités et sans commune mesure avec ceux des années précédentes, de 2015 à 2021.
Durant l’hiver, des phénomènes d’hydromorphie se sont manifesté dans plusieurs régions (Lorraine, Poitou-Charentes, Sud-Ouest) mais globalement la culture garde bien le cap. Après une reprise de végétation assez calme, le temps a été relativement doux jusque fin mars, ensoleillé et, à l’exception de la région Centre, déficitaire en pluies.
Avec peu de pluies, mais quasiment toujours au bon moment, la culture a donc bien valorisé les nutriments disponibles et les apports de la fertilisation. Par rapport aux cinq années précédentes, les doses d’azote conseillées en 2025 ont été régulièrement inférieures de 10 à 20 U (source AIRBUS-Farmstar).
Au moment d’entrer en floraison, la culture a mis en place une biomasse satisfaisante, sans excès, dans la plupart des bassins de production. Avant cela, les stades D1, D2, E se sont enchainés sur un rythme « normal », 2-3 jours plus tôt que ce qu’indiquent les statistiques pluriannuelles.
Ravageurs discrets et floraison éclatante
Les pics de vols de charançons de la tige ont été plus tardifs que d’habitude, les dégâts directs restant insignifiants. La culture a également dominé face aux méligèthes, y compris dans les régions les plus exposées au risque en 2025 (Sud-Ouest, Nouvelle-Aquitaine). Les variétés « pièges à méligèthes » ont bien joué leur rôle de leurre, comme en 2024.
Avec 3 à 5 jours d’avance par rapport à l’habitude, la floraison du colza a débuté en moyenne du 25 mars au 5 avril selon les régions. De très bonnes conditions étaient réunies en avril, en particulier avec le rayonnement et la température obtenus sur la partie Nord et pour la pluviométrie pour les régions plus au Sud. Des comptages de siliques réalisés par Terres Inovia ou par des partenaires locaux indiquent des valeurs moyennes parmi les plus élevées de ces 10 à 15 dernières années (7 000 siliques/m²) en région Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Bourgogne, Franche-Comté et Grand Est. Les valeurs hautes sont plus fréquentes que d’ordinaire.
PMG moyen et nombre de graines élevé
Après une hausse considérable des températures fin avril, le colza a défleuri rapidement. En mai et juin, le remplissage a globalement bénéficié de bonnes conditions. La pluie a été déficitaire en mai sur les deux-tiers Nord du pays. La fin de cycle du colza a surtout été marquée par une vague de chaleur remarquablement précoce et durable de mi-juin à début juillet. Fin de cycle écourtée, échaudage et perte probable de PMG s’en sont suivis.
Le déficit hydrique déjà installé en mai dans les sols superficiels a pu gagner des sols plus profonds, mais dans l’ensemble, les rendements restent en adéquation avec l’offre climatique et le potentiel des terroirs. Les pluies survenues quelques jours avant la mi-juin ont pu limiter la casse, même si des orages vers le 15 et 25 juin ont causé des dégâts spectaculaires (Normandie, Hauts-de-France, Centre …).
Des PMG variables et moyens entre 3,8 à 4,3 g (- 0,2 à 0,3 g p/r rapport au pluriannuel)


Composantes de rendement établies à partir des regroupements d’essais variétaux, 1 point correspondant à une variété pour un lieu donné.
Les valeurs de PMG résultent des contraintes durant le remplissage ou de l’effet des compensations entre composantes de rendement (en l’absence de facteur limitant, toute augmentation du nombre de graines/m² se traduit par une diminution du PMG).
Dans le jeu de données, le nombre de graines/m² affiche des valeurs moyennes en 2025 parmi les plus élevées depuis plus de 10 ans. Des exceptions sont constatées dans le grand quart Sud-Ouest. Des rendements de près de 60 q/ha sont même enregistrés dans les sols profonds de Hauts-de-France, Normandie mais aussi à d’autres endroits.
Sur le plan sanitaire, on redoutait une résurgence de mycosphaerella mais le temps sec couplé à des vents d’Est en avril et mai a limité les contaminations. De même, la cylindrosporiose et le sclerotinia ont été maîtrisés.
Dans les territoires du Centre et de l’Ouest de la France, le charançon des siliques a pris ses quartiers une dizaine de jours avant le stade sensible (stade G2). Des taux de siliques éclatées ont parfois été jugés élevés mais l’impact réel reste difficile à jauger. Des pucerons cendrés ont été signalés fin mai dans le Centre et Centre-Est du pays mais il a été difficile de réagir dans des circonstances aussi tardives. L’orobanche rameuse, quant à elle, a continué sa propagation en Vienne et Vendée et reste un problème local important en Poitou-Charentes. La hernie des crucifères suscite toujours des préoccupations dans les secteurs historiques. De nouveaux cas sont signalés chaque année.
Partout, les récoltes ont commencé tôt. Les humidités des graines ont chuté rapidement début juillet (5-6 %). Les récoltes se sont ainsi exécutées dans de bonnes conditions et rapidement jusqu’au 14 juillet dans la plupart des régions. Dans la ferveur d’une moisson précoce, certaines parcelles ont sans doute été récoltées trop tôt dans les secteurs septentrionaux. Les pluies survenues en juillet ont d’ailleurs interrompu les moissons et les ont décalées jusque début août dans plusieurs terroirs de Normandie et des Hauts-de-France. Cela a permis de récolter les derniers quintaux.
Enfin, les analyses de graines attestent de teneurs en huile très élevées, voire excellentes, avec plus de 45 % aux normes dans la grande majorité des échantillons. Les chiffres doivent être consolidés mais on s’oriente vers un rendement en huile très satisfaisant, parmi les meilleurs de ces dernières années.
Niveaux de présence des bioagresseurs estimés en 2025

Source : expertise Terres Inovia (BSV, acteurs locaux, suivis…). Ces indicateurs ne reflètent pas un niveau de dégât.
Légende : 0 = absent ou rare ; 1 = faiblement observé ou localisé ; 2 = régulièrement observé ; 3 = fréquemment observé ; 4 = très fréquemment observé
Contact
Jean Lieven- j.lieven@terresinovia.fr
Comportement des variétés de colza face à l'orobanche rameuse - Résultats 2025
Terres Inovia a maintenu son réseau avec 4 essais variétés sur le territoire impacté par l’orobanche rameuse. Avec des années qui ne se ressemblent pas, le parasite était au rendez-vous cette année, avec des émergences plus échelonnées. Retrouvez les résultats d'évaluation du comportement des variétés en pression orobanche rameuse.
Le cycle de l’orobanche rameuse
Le cycle de l’orobanche rameuse est réalisé en deux phases : une souterraine avec des accroches sur le système racinaire du colza dès l’automne, puis une aérienne avec émergence des hampes florales de la plante parasite au printemps. Ces hampes vont produire des graines pour se multiplier et se disséminer. La nuisibilité va dépendre notamment du génotype de colza, du degré d’infestation, de la précocité/cinétique d’attaque et des conditions environnementales. La flore microbienne dans le sol peut aussi participer à l’interaction entre le colza et l’orobanche.
Cette année, les conditions ont été mitigées pour le développement de l’orobanche sur le territoire, avec des dynamiques d’accroches parfois observées dès l’automne sur certains essais avec un impact sur le témoin sensible dès la sortie hiver qui s’est poursuivi tout le long de la campagne. De nouvelles fixations semblent avoir lieu également au printemps, plus tardivement, expliquant sur certains lieux la présence d’orobanche plus « chétive » sur des variétés à bon comportement. Encore cette année, des orobanches nécrosées ont été observées sur certaines parcelles, probablement en lien avec les conditions pluvieuses automnales/hivernales.
Des inconnues persistent toujours sur la dynamique du parasitisme car pour des secteurs très proches, l’orobanche s’est comportée différemment comme observé sur notre réseau d’essais.
| Pensez à renseigner l’enquête de surveillance en ligne (zoom à l’échelle communale uniquement, coordonnées GPS de la parcelle confidentielles) pour nous aider à identifier les nouveaux secteurs et lutter contre l’orobanche rameuse. La Vienne est concernée par de fortes attaques sur de nouvelles parcelles : merci de renseigner l’enquête. |
Les dispositifs d’évaluation
Pour évaluer les différences de comportement entre variétés de colza, Terres Inovia a mis en place un réseau composé cette année de 4 essais répartis sur le territoire impacté par l’orobanche rameuse :
- Fontenay-le-Comte (85), essai visité le 6 juin, en collaboration avec la CRA PDL (Territoire Vendée Sud),
- Essouvert au nord de Saint-Jean-d’Angély (17), en collaboration avec LG Semences,
- Villiers-en-Plaine (79), en collaboration avec LG Semences,
- Sainte-Ouenne (79),
Dans chaque dispositif, le témoin sensible est régulièrement répété pour appréhender la pression de l’infestation et son éventuelle hétérogénéité.
Fontenay-le-Comte, est le seul site, où l’infestation et l’impact observés en fin de cycle se sont révélés suffisants pour évaluer les performances variétales.
Le suivi des essais
Pour évaluer le comportement variétal du colza face à l’orobanche rameuse, plusieurs critères sont pris en compte : le nombre de hampes florales de la plante parasite présentes au pied du colza, mais aussi l’impact sur la vigueur du colza.
Dès l’automne, les premières accroches de l’orobanche ont été observées sur le témoin sensible, notamment sur les sites de Fontenay-le-Comte et Sainte-Ouenne (rares accroches qui n’ont pas été plus loin). Sur le site de Fontenay-le-Comte, un premier effet négatif sur la vigueur du colza a été constaté dès l’entrée en hiver. Les premières émergences d’orobanche, limitées à ce même site, ont été notées vers la mi-avril.
Des notations régulières ont ensuite été conduites de mai à juin. Les résultats soulignent un impact très fort de la plante parasite sur le témoin sensible, dès les stades souterrains, avant même l’émergence des hampes florales. Fait notable : le nombre d’orobanches effectivement émergées sur le témoin sensible s’est avéré inférieur aux attentes dans un 1er temps, en raison d’un phénomène de nécrose ayant conduit à la mort des plantes parasites avant leur floraison.
Une seconde vague d’infestation semble avoir eu lieu au printemps touchant toutes les variétés. Cela pourrait expliquer la présence tardive de hampes florales d’orobanches chétives, notamment sur certaines variétés à bon comportement. Chez ces dernières, le système racinaire bien encore présent et les réserves nutritives plus importantes auraient permis à l’orobanche de se fixer et de compléter son cycle. À l’inverse, les variétés sensibles, déjà affaiblies (les plantes avaient parfois disparu !), semblaient moins propices à une nouvelle vague d’infestation (moins de ressources pour l’orobanche).
La pression d’orobanche s’est révélée plus marquée qu’en 2024. À la dernière date de notation, le témoin sensible affichait une note de gravité moyenne de 8,8 sur 9 (échelle de présence d’orobanche aux pieds du colza). En comparaison, ce même témoin avait été noté entre 6 et 6,9 en 2024.
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Photo 1 & 2 : Observations fin mai à Fontenay-le-Comte (85) ; à gauche, hampes florales aux pieds du colza sur une variété de colza ; à droite le témoin sensible fortement impacté par l’orobanche, entouré de 2 variétés de colza à bon comportement.
Résultats d'évaluation du comportement des variétés en 2025 en situation de pression orobanche rameuse
Les résultats ne constituent qu’une évaluation comparative. Ils doivent être interprétés avec prudence notamment en raison de la variation interannuelle de comportement pour certaines variétés.
La classification repose sur l’importance du parasitisme aux pieds des variétés de colza et sur les notations de vigueur qui permettent également de moduler notre classification. Les notations présentées en 2025 sont obtenues sur un site en situation d’infestation forte, avec des phénomènes de nécrose sur l’orobanche et potentiellement 2 vagues d’infestation. Cette dynamique d’infestation particulière cette année peut entrainer un biais dans l’évaluation variétale en particulier pour les variétés testées une 1ère fois.
Des ajustements ont pu être réalisées grâce aux précieuses observations menées sur 3 essais conduits par nos partenaires : Oxagri - Sèvre et belle (79) et Soufflet Agriculture (17 et 85).
Ils nous ont permis de valoriser leurs dispositifs d’évaluation variétale et nous les remercions.
Merci aux partenaires et semenciers pour les visites communes sur leurs sites. Le partage est essentiel pour réaliser un classement au plus juste et accessible aux colzaiculteurs de la région.
*à confirmer : résultat incertain soit au regard de l’année en cours soit au regard des résultats interannuels.
Photo 3 : Visite de l’essai localisé à Fontenay-le-Comte (85), le 6 juin 2025. 28 personnes étaient au rendez-vous.
En complément
► Enquête de surveillance orobanche rameuse : participer et visualiser les zones à risque
► Classement des variétés de colza commercialisées vis-à-vis de l'orobanche rameuse (2006 à 2025)
► Réussir un colza sous pression orobanche
► En savoir plus sur l’orobanche rameuse
► Orobanche : des interactions entre l’hôte, le parasite et le sol, Phytoma n°765, juin-juillet 2023, Valérie VIDRIL
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Ingénieur Régional de Développement Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Céline Motard - Responsable adjointe variétés
Christophe Jestin - Chargé d'études spécialiste orobanches
Enquêtes de surveillance
Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage.
Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage. Les informations saisies sont centralisées par Terres Inovia dans des bases de données de surveillance de ces pathogènes afin de surveiller leur évolution.
Saisir une parcelle touchée
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| Orobanche rameuse | Orobanche cumana | Hernie | Tournesol sauvage | Ambroisie trifide Sud Ouest |
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| Punaises des céréales | Xenostrongylus |
1) Je saisis en ligne les parcelles dans lesquelles j'ai identifié de l'orobanche, de la hernie, du tournesol sauvage ou de l'ambroisie trifide.
Un questionnaire simple et rapide pour ajouter vos parcelles touchées à notre base de surveillance.
2) Je consulte le récapitulatif des saisies
- carte pour visualiser la répartition des communes touchées en France.
- liste des régions touchées
RTTI Webinaire - Maladie du tournesol et orobanche : supports de présentation
Documents à télécharger
- Phoma, phomopsis et sclérotinia sur tournesol : Gestion des 3 maladies les plus fréquentes dans le Nord-Est de la France – Aurore BAILLET
- Le mildiou du tournesol – Cécilia FONTYN et Gwénola RIQUET
- Le verticillium du tournesol – Cécilia FONTYN et Gwénola RIQUET
- Les orobanches – Christophe JESTIN
Classement des variétés de colza commercialisées vis-à-vis de l'orobanche rameuse (2006 à 2025)
Le screening mené depuis 2006 par Terres Inovia met en évidence des différences de comportement entre variétés de colza face à l’orobanche rameuse.
Pourquoi cette évaluation ?
Le choix de variétés à bon comportement, dans les zones à risque ou avérée d’infestation faible à moyenne, est indispensable pour limiter la nuisibilité et la dissémination de l’orobanche rameuse. L’utilisation de ces variétés doit toujours être accompagnée de pratiques conformes au plan de prophylaxie.
Variété à bon comportement (gauche) versus variété sensible face à l'orobanche (droite).
Le comportement des variétés évaluées et commercialisées à ce jour sont disponibles ci-dessous. Ils sont le reflet de plusieurs essais par an, avec des pressions différentes, réalisés en Poitou-Charentes/Vendée. Ces résultats ne constituent qu’une évaluation comparative et doivent donc être interprétées avec prudence, en particulier pour les variétés évaluées une seule année. A ce jour, il n’existe pas de résistance variétale totale vis‐à‐vis de l’orobanche.
En 2025, ce sont 7 variétés à bon comportement dont deux nouvelles qui ont pu être mises en évidence dans les essais menés par Terres Inovia. Pour tout savoir sur la dernière campagne d’évaluation, cliquez ici.
Vous pouvez retrouver le comportement des variétés commercialisées sur myvar.fr, mais aussi dans les documents disponibles en téléchargement ci-dessous.
Terres Inovia vous propose aussi ses listes recommandées régionalisées de variétés de colza pour vous aider à réaliser ou à conforter votre choix variétal pour les semis 2025 dans les secteurs à orobanche.
Sélectionner une variété selon le comportement face à l'orobanche rameuse sur MyVar
1. Aller sur www.myvar.fr, puis dans l'onglet "Choisir"
Sélectionner la culture Colza d'hiver puis votre département
2. Cliquez sur "Fliltrer" en haut à droite du tableau
3. Cherchez le filtre "Comportement à l'orobanche"
4. Sélectionnez "bon", "moyen" ou sensible" puis cliquez sur "Appliquer"
Le tableau vient d'être mis à jour, vous pouvez le consulter afin de trouver la variété correspondant à vos critères de recherche
Documents à télécharger
Enquête de surveillance orobanche rameuse : participer et visualiser les zones à risque
En raison de sa très forte nuisibilité, sa capacité à se fixer à de nombreuses espèces végétales, et sa très grande capacité de dissémination, Terres Inovia souhaite assurer un suivi dynamique des zones touchées par l’orobanche rameuse en France.
En quelques clics, vous pouvez nous aider en saisissant les coordonnées de vos parcelles dans lesquelles vous avez identifié de l’orobanche. Ces données nous serviront à identifier les nouveaux foyers et suivre l’évolution des zones à risque afin de vous conseiller aux mieux sur les pratiques à adopter.
La synthèse des communes est disponible en temps réel sur le site. Toutes les autres informations saisies restent confidentielles. De nombreuses parcelles sont déjà saisies !
Un doute ?Si vous avez observé des tiges fleuries bleues violet entre avril et juin au pieds de vos cultures, il s’agit probablement de l’orobanche rameuse. Ces plantes parasites, arrivées à maturités en été sont brunes, et sont très visibles lors de la récolte, le plus souvent en foyer, conduisant à une réduction de croissance de la culture.
Pour en savoir plus sur l'orobanche rameuse. En cas de doute, contactez Terres Inovia |
Participer au suivi des zones à orobanche cumana
En raison de sa très forte nuisibilité sur les cultures de tournesol et sa très grande capacité de dissémination, Terres Inovia souhaite assurer un suivi dynamique des zones touchées par l’Orobanche cumana en France.
En quelques clics, vous pouvez nous aider en saisissant les coordonnées de vos parcelles dans lesquelles vous avez identifié de l’orobanche. Ces données nous serviront à identifier les nouveaux foyers et suivre l’évolution des zones à risque afin de vous conseiller aux mieux sur les pratiques à adopter.
La synthèse des régions touchées est disponible sur le site. Toutes les autres informations saisies restent confidentielles. De nombreuses parcelles touchées par l'orobanche cumana sont déjà saisies !
S'agit-il bien de l'Orobanche cumana ?
Cette enquête concerne uniquement les parcelles touchées par l'orobanche cumana, à ne pas confondre avec l'orobanche rameuse du colza (P. ramosa), que l'on peut aussi observer sur tournesol.
Avant juillet, il faut arracher les plants infectés pour l’observer, mais au cours de l’été, les tiges et les fleurs du parasite sont observables à l’œil nu. Une tige non ramifiée de 50 cm environ émergera du sol, avec des fleurs le plus souvent blanches à violacées. A la récolte, les orobanches sont également visibles, et apparaissent le plus souvent en foyer.
1. Orobanche cumana
2. Orobanche rameuse
En cas de présence d'orobanche, trois solutions :
- Il s'agit bien de l'orobanche cumana : renseigner l'enquête de surveillance sur l'orobanche cumana ci-dessous
- Il s'agit en fait de l'orobanche rameuse : renseigner l'enquête de l'orobanche rameuse
- Impossible de faire la différence entre les deux types d'orobanche ? contacter Christophe Jestin de Terres Inovia
Mieux connaitre l’orobanche cumana
Un phénomène récent en France
Originaire du Bassin Méditerranéen, Orobanche cumana parasite les racines de tournesol et provoque depuis environ 50 ans d'importants dégâts dans les pays producteurs de tournesol (Espagne, Turquie, Bassin de la Mer Noire). Depuis 2007, sa présence est avérée en France. Elle est présente dans le Sud-Ouest et plus ponctuellement en Vendée et Poitou-Charentes.
Une plante parasite exclusive au tournesol
L'orobanche cumana est une plante parasite. Elle n’a pas de chlorophylle, et doit donc se fixer sur le tournesol pour se développer. Ses graines minuscules (0.3 mm), stockées dans le sol, vont germer, stimulées par des molécules émises par les racines de son hôte. Une fois fixée sur les racines du tournesol, l’orobanche va détourner les nutriments de cet hôte à son profit et former un tubercule souterrain. Une tige non ramifiée de 50 cm environ émergera hors du sol, avec des fleurs le plus souvent blanches plus ou moins teintées de bleues. A maturité, des milliers de graines se dissémineront dans la parcelle et contamineront les prochains tournesols. La durée de vie de ces graines dans le sol est de plus de 10 ans.
Une nuisibilité importante
Dans les parcelles les plus infestées, les pertes de rendement peuvent aller au-delà des 90%, dans le cas où les mesures de lutte ne sont pas appliquées. L’orobanche cumana est une plante parasite redoutable car elle possède une forte capacité de dissémination (vent, machines agricoles, animaux, semences…) et une production grainière très importante.
D’autres orobanches sont susceptibles de se fixer sur le tournesol, telles que Orobanche reticulata ou Phelipanche ramosa, mais elles ne sont pas ou peu préjudiciables pour cette culture.
Plusieurs orobanches ?
Dans les pays de l’Est, les variétés résistantes ont été largement développées au cours du siècle dernier. Cette utilisation récurrente a favorisé l’apparition de populations d’orobanche cumana de plus en plus agressives face à chaque nouveau gène de résistance introduite dans les variétés cultivées. Ainsi aujourd’hui on distingue plus de 8 populations ou races d’orobanche dans le monde (notées race A, B, C, D, E…). En France, on considère la présence a minima de la race E, a priori parfois en mélange avec d’autres races sur les parcelles, en proportion variable. Le caractère émergeant explique que les populations ne sont pas encore homogènes au sein d’une même parcelle.
1. Des graines de très petites tailles - 2. Plantule
3. Floraison - 4. Maturité
Des leviers existent pour lutter efficacement
Face au risque d'infestation croissante des parcelles par ce parasite, Terres Inovia et ses partenaires en région préconisent un plan de prophylaxie et de lutte pour limiter l'expansion du parasite, abaisser son stock grainier dans les sols, et limiter sa nuisibilité sur le tournesol.
Le contrôle de cette plante parasite chez le tournesol en France s’articule autour de plusieurs leviers associés à un choix variétal adapté dont le comportement est disponible sur myvar.fr.
Une combinaison de leviers pour lutter contre l’orobanche cumana - Terres Inovia
Le détail des leviers opérationnels de lutte contre cette plante parasite est disponible en cours de campagne.
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