Terres Inovia se mobilise pour l’innovation. L’institut technique a sponsorisé le concours PCE (Projet de Création d’Entreprise) lancé par l’EM Lyon Business School et a participé au jury de la finale, le 4 décembre 2024.
Pour diffuser largement son expertise, Terres Inovia participe à des concours d’idéation. Objectif : accompagner le développement de nouveaux débouchés prometteurs pour nos cultures oléo-protéagineuses et contribuer à l’alimentation de demain. C’est pourquoi l’institut vient de nouer un nouveau partenariat avec l’EM Lyon. Il a ainsi sponsorisé leur concours PCE (Projet de Création d’Entreprise).
« Le futur de nos assiettes grâce aux légumineuses »
Chaque année, ce concours, né en 1998, mobilise 1200 étudiants, répartis en équipes de six. Il s’appuie sur des entreprises partenaires, qui coachent les étudiants dans leur projet entrepreneurial, à commencer par le choix des thématiques de travail relatives à leur secteur d’activité. L’institut technique a alors choisi : « Le futur de nos assiettes grâce aux légumineuses ».
Un accompagnement des étudiants dans leur processus d’innovation
Frédéric Fine, directeur de la valorisation de Terres Inovia, et Maria Malkoun, chargée de mission, ont accompagné les étudiants dans leur apprentissage entrepreneurial et ont participé au jury de la finale qui a eu lieu à Lyon, le 4 décembre 2024. « Être partenaire de ce concours est une belle opportunité de partager notre expertise, notamment en lien avec la filière des légumineuses et l’alimentation de demain, de découvrir des idées innovantes et de renforcer notre engagement auprès des talents de demain », tient à préciser Maria Malkoun.
De beaux projets sélectionnés
La thématique des légumineuses a particulièrement inspiré ces futurs créateurs d’entreprise !Parmi les équipes récompensées , trois ont, en effet, travaillé sur la thématique de Terres Inovia :
• Biosmose : des madeleines valorisant les productions locales, 100% Auvergnate et 100% biologique, à base de Lentilles du Puy (AOP) et avec très peu d’ingrédients, riche en fibres, protéines et vitamines (1er prix).
• La Perle : flocons de différents légumineuses (pois chiche, lentilles, soja...) pouvant être incorporer dans des plats variés (purée, soupe, plats en sauce, gratins, gâteaux ou autres) (3ème prix).
• Tranchette : un fromage à raclette végan à base de lait de soja, farine de lupin à destination de personnes intolérantes au lactose (prix de la meilleure présentation).
France entière
Débouchés
Pois d'hiver
Pois de printemps
Soja
Féverole de printemps
Féverole d'hiver
Lentille
Pois chiche
Lupin d'hiver
Lupin de printemps
concoursem lyoninnovationlégumineuses
Jeudi 19 décembre s'est tenue la présentation des projets des équipes présélectionnées pour la 4e édition du Cap Protéines Challenge. Six d'entre elles ont suscité l'intérêt du jury et participeront à la finale du 14 mai 2025 à l’Institut Lyfe (Lyon).
9 d'entre eux ont passé la première étape de sélection. Il reste désormais 6 concurrents en lice dont les idées ont séduit un jury d'experts le 19 décembre 2024. Ils participeront à la finale le 14 mai à l'Institut Lyfe à Lyon.
Pour mémoire, ce concours, organisé par Terres Inovia, Terres Univia, le CTCPA, la Fondation Avril, Manger du sens et l’ITERG, vise à proposer des idées ou solutions autour des protéines végétales afin d’améliorer la production nationale des cultures riches en protéines et de favoriser leur utilisation en alimentation humaine.
1. Les Kojiteurs
Les Kojiteurs sont une équipe de douze élèves ingénieurs à Sup’Biotech. Ils développent un ingrédient innovant aux arômes chocolatés, à base de tourteaux d'oléagineux fermentés. Le procédé de fermentation améliore les propriétés nutritionnelles et fonctionnelles du produit, tout en valorisant des ressources délaissées dans une démarche d’économie circulaire. L’objectif est de proposer une solution B2B adaptée aux procédés industriels actuels, qui enrichit les produits de l'épicerie sucrée chocolatée en nutriments tout en préservant leur goût et leur texture.
2. Bébé Graine
Un groupe de quatre étudiants à l'Institut Lyfe développe le projet Bébé Graine mettant en avant les légumineuses et oléagineux dans l'alimentation pour bébés. Cela fait suite à un constat : celui de l'absence de ces produits dans l'offre alimentaire pour bébés dans l'industrie agro-alimentaire. Les étudiants ont créé trois gammes de produits : Les Petites purées (dès 6 mois), Les Petits déjeuners (dès 12 mois), Douceurs et Grains (dès 12 mois). Le tout avec des recettes aux textures et valeurs nutritionnelles adaptées, ainsi que l'amertume potentielle des légumineuses neutralisée.
3. Green Pulse
Un groupe de cinq étudiants de l’Institut Lyfe souhaitent développer une gamme de compotes artisanales et écoresponsables à base de légumineuses. Green Pulse propose des goûts qui se rapprochent de ce qu'aiment la majorité des consommateurs, avec une texture la plus proche possible de la compote connue depuis l'enfance. Ces desserts seront créés avec au minimum 30% de légumineuses, lesquelles sont fournies par des producteurs français. La distribution se fera en vrac sous forme d’emballages en verre.
4. C'Mon Pote Agri
Romuald Carrouge, jeune agriculteur, s’est posé la question de créer une dynamique et un état d'esprit autour des légumineuses et de l'engagement des agriculteurs. C'Mon Pote Agri est né ! L'objectif est de poursuivre son engagement à travers une marque jeune, dynamique. Il existe de plus en plus de jeunes agriculteurs qui s'installent après une première vie professionnelle où ils ont pu développer un champ de compétences et souhaitent les mettre à profit dans leur engagement agricole. Depuis la création de cette Cuma, les projets se développent à une vitesse beaucoup plus soutenue et au-delà du simple matériel agricole.
5. Pop beans
Cinq étudiantes de l’ESA d’Angers souhaitent offrir aux consommateurs une nouvelle manière de consommer les légumineuses grâce à des fèves et haricots "poppées". Il s’agit de produits croustillants et aromatisés, riches en fibres et protéines, 100% naturels, français et sains grâce à leur faible teneur en sel. Pop beans sera vendu en B to B à des industriels de plats prêts à consommer en tant qu’ingrédient pour salades ou soupes
6. Lupille
Deux jeunes ingénieures agronomes de l'ESA d'Angers, passionnées d'innovation et d'écoconception, développent un muesli à base de lupins et de lentilles vertes françaises fermentées baptisé Lupille. Ce tempeh est un produit traditionnellement fabriqué et consommé en Indonésie. A l’origine, il est constitué de graines de soja fermentées par un champignon appelé Rhizopus. La fermentation génère plusieurs bénéfices : amélioration du profil organoleptique (diminution du goût vert), création de composés multiples (antioxydants, minéraux et vitamines) ; elle va également les rendre plus digestes.
France entière
Légumineuses à graines
Pois d'hiver
Pois de printemps
Soja
Féverole d'hiver
Féverole de printemps
Lentille
Pois chiche
Lupin d'hiver
Lupin de printemps
cap protéinescap protéines challengechallengecpc
L’édition 2024 des Rencontres Oléopro, co-organisées par Terres Inovia, s’est déroulée à Montrouge (Hauts-de-Seine), le 11 décembre dernier. Plus de 300 personnes étaient présentes pour découvrir les engagements et les actions autour des « Revenus, transitions, souveraineté alimentaire : une filière engagée collectivement ».
Comme chaque année, les Rencontres Oléopro offrent un coup de projecteur aux actions de la filière ders huiles et des protéines végétales. L’événement, qui s’est déroulée comme l’an dernier au beffroi de Montrouge, a rassemblé 335 participants.
Crédit photo : P. Montigny
Compétitivité et revenu des producteurs, défense des moyens de production et recherche d’alternatives, solutions concrètes pour une transition agroécologique et énergétique, développement de la souveraineté alimentaire et des filières agricoles locales… autant d’enjeux qui ont été au cœur des échanges de cette nouvelle édition des Rencontres Oléopro.
Focus sur les cultures robustes face aux aléas climatiques
L’institut technique, co-organisateur de l’événement, a pu partager son expertise d’accompagnement des agriculteurs et des techniciens pour construire des cultures capables de résister face aux dérèglements climatiques.
Lors de l’assemblée générale de la FOP (fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), Gilles Robillard a ainsi expliqué que « Terres Inovia déploie de nouvelles solutions pour augmenter le savoir et le porter sur le terrain afin d’avoir des cultures résilientes et robustes ».
Crédit photo : P. Montigny
Le président de Terre Inovia a ainsi rappelé que, « lorsqu’il y a une massification de la recherche, nous pouvons trouver des leviers innovants pour avoir des cultures solides, comme ce qui a été fait avec le plan de sortie du phosmet pour le colza. Toute la filière est mobilisée pour trouver des solutions pour les agriculteurs ».
Alors, une culture robuste, c’est quoi ? Afsaneh Lellahi, directrice adjointe de l’institut, a précisé que « la robustesse des cultures, qui permet de produire la quantité et la qualité de graine souhaitée de façon durable, se construit tout au long du cycle à travers des états clés que l’on veut atteindre. Ces états clés ont été déterminés grâce aux observatoires et au suivi de la culture réalisé chez des agriculteurs et confortés par de l’expérimentation ». Or, justement, « choisir et combiner les pratiques qui permettent d’atteindre les objectifs à chaque état clé, c’est la démarche de culture robuste mise au point par l’institut », a-t-elle précisé.
Crédit photo : P. Montigny
Les travaux sur l’agroécologie et l’innovation sur la transformation valorisés
Une exposition de posters a aussi permis à Terres Inovia de valoriser ses travaux sur la transition vers l’agroécologie, avec la démarche Cap Agronomie, mais aussi sur l’innovation de l’institut sur les procédés de traitement pour améliorer la souveraineté protéique.
France entière
Produire avec l’agroécologie
Débouchés
Ravageurs
Colza
Pois d'hiver
Tournesol
Pois de printemps
Soja
Féverole d'hiver
Féverole de printemps
Lentille
Pois chiche
Lupin d'hiver
Lupin de printemps
Cameline
Lin d'hiver
Lin de printemps
cap agronomiecolza robustefilièrerencontres oléopro
Quoi de neuf dans les projets de structuration de filières locales de légumineuses ? Zoom sur FiLoLéG, qui avait organisé un colloque, le 26 novembre dernier, à Valenciennes, pour communiquer sur les dernières avancées de ce projet destiné à développer les légumineuses dans les Hauts-de-France.
Pour développer davantage de légumineuses dans les différents bassins de production, la création d’une dynamique régionale pour accroître les surfaces de légumineuses est essentielle. Né en janvier 2022, le projet FiLoLéG, coordonné par la chambre d’Agriculture des Hauts-de-France, vise à créer dans cette région une filière structurée de légumineuses pour les débouchés en alimentation humaine.
Des ateliers interactifs lors de la journée pour mettre en avant les avancées du projet
Les partenaires (1) du projet avaient organisé, le 26 novembre dernier, une journée pour partager les premières avancées de FiLoLéG aux conseillers techniques. « La journée était organisée sous-format d’ateliers selon les différents groupes de travail du projet et ce format dynamique semble avoir beaucoup plu ! », indique Nicolas Latraye, ingénieur de développement de Terres Inovia.
Des ateliers pour co-construire la future offre de services de cette filière de légumineuses
Travail de cartographie sur la faisabilité des cultures, focus sur le marché des légumineuses à graines dans les Hauts-de-France, état des lieux de la production régionale de légumineuses… cette journée a permis d’aborder toutes les thématiques du projet, de A à Z, mais aussi de co-constuire la future offre de services du projet. « Nous avons observé qu’il y a un réel intérêt pour les légumineuses dans cette région, autant des acteurs de l’amont que de l’aval », précise à nouveau Nicolas Latraye.
Pour bien identifier les débouchés des légumineuses à graines, une visite dans une usine de Vivien Paille a même été organisée. Sans compter une dégustation de produits régionaux à base de légumineuses à graines pour démontrer le potentiel gustatif et nutritionnel de ces cultures.
Pate à tartiner à base de farine de légumineuses à graines proposé lors de la dégustation lors de la journée
Les avancées du projet
• Une méthodologie pour la cartographie de faisabilité des légumineuses à graines dans les Hauts-de-France.
• L'avancement de la cartographie des acteurs de la filière.
• Les résultats d’une étude sur les dynamiques technico-économiques des légumineuses en région.
• Une analyse détaillée du potentiel de développement économique du pois d'hiver en système céréalier.
• Un état des lieux de la production actuelle des légumineuses à graines dans notre région.
Au sein de FiLoLéG, Terres Inovia est chargé de créer une cartographie du potentiel de production des légumineuses, dans le climat actuel et futur. Où en est-on ? « Nous avons réalisé un important travail de méthodologie et identifié les facteurs limitants. Une règle de décision a été élaborée, elle doit maintenant être confrontée aux problématiques de terrain ». Des premières cartes devraient voir le jour courant 2025.
Retrouvez les dernières actualités sur le projet sur notre page dédiée
(1)Chambre d’agriculture des Hauts-de-France, Agrotransfert Ressources et Territoire, la Coopération agricole Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France, le centre d’expertise alimentaire Adrianor, la chambre régionale d’Agriculture des Hauts-de-France et Terres Inovia.
France entière
Légumineuses à graines
Pois d'hiver
Pois de printemps
Soja
Féverole d'hiver
Féverole de printemps
Lentille
Pois chiche
Lupin d'hiver
Lupin de printemps
hauts de francelégumineuses
Recherche par analyse moléculaire (séquençage) des mutations sur le gène de l'acétolactate synthase conférant la résistance aux herbicides inhibiteurs d’ALS chez des populations d’adventices (tournesol sauvage, ambroisie, ammi majus, coquelicot, orobanche ramosa, orobanche cumana, geranium dissectum, geranium columbinum, geranium rotundifolium, sanve, ravenelle).
Pour chaque population (1 population = 1 lieu de prélèvement à une date donnée), 5 plantes sont analysées. Les résultats sont transmis sous la forme d’un rapport.
France entière
Ravageurs
Interculture
Désherbage
Maitrise des adventices
Maitrise des maladies
Maladies
Colza
Tournesol
Pois d'hiver
Pois de printemps
Soja
Féverole d'hiver
Féverole de printemps
Lentille
Pois chiche
Lin d'hiver
Lin de printemps
Lupin d'hiver
Lupin de printemps
Cameline
arvalis terres inovia infosati infosatii
Terres Univia et Terres Inovia analysent chaque année la qualité des graines oléagineuses et des plantes riches en protéines récoltées en France dans le cadre de l’Observatoire de la qualité des graines piloté par l’Interprofession et mis en œuvre par l’Institut technique avec la collaboration d’organismes stockeurs qui fournissent des échantillons. Retrouvez les dernières fiches sur la qualité des graines publiées.
Ce travail collaboratif se concrétise par des fiches de synthèse dédiées aux principaux critères de qualité des dernières graines récoltées (teneur en huile, en protéines, aspect visuel, etc.). Pour la récolte 2023, les fiches sur la qualité des graines de tournesol, soja, pois chiche, lentille et lupin sont à présent disponibles. Elles complètent les fiches qualités des graines de colza, pois et féverole mises en ligne précédemment.
Fiche qualité des graines de lupin
La teneur en eau de la récolte atteint en moyenne 14,6% tandis que la teneur moyenne en protéines est de 39,8% de la matière sèche, l’une des meilleures teneurs enregistrées sur les sept dernières années. Les graines ayant été récoltées dans des conditions plutôt sèches, aucun échantillon ne présente de graines germées. Les échantillons présentant des graines cassées ou splittées sont moins nombreux qu’en 2022.
Le taux moyen d’impuretés de la récolte 2023 est de 3,3%, un niveau légèrement supérieur à la moyenne quinquennale. Les conditions sèches et chaudes de fin de cycle ont limité la teneur moyenne en eau à 6,7%. La teneur en huile moyenne est de 44,4% aux normes, en légère hausse par rapport à 2022. La teneur moyenne en protéines se situe à 15,6% de la matière sèche, en légère baisse par rapport à 2022.
La récolte 2023 a eu un bon rendement en soja (25 q/ha) qui a permis le maintien de la production malgré une baisse des surfaces, une qualité des graines dans la moyenne et une forte hétérogénéité territoriale. La qualité des graines est dans la moyenne : un taux moyen d’impuretés à 0,7%, une teneur moyenne en eau à 11,9%, une teneur en protéines moyenne de 42,7 % de la matière sèche, et une teneur en huile moyenne de 21,3 % de la matière sèche.
Les poids de mille grains (PMG) de la récolte de lentille 2023 sont très homogènes entre les bassins de productionavec une moyenne de 27,2 g et un écart-type de 3,8 g.
L’homogénéité des PMG, autour d’une valeur satisfaisante pour la filière, distingue cette récolte des deux précédentes. Les calibres sont de manière générale très homogènes entre zones de production.
La campagne 2023 a été caractérisée par de très fortes hétérogénéités entre les bassins de production. La teneur en eau moyenne des échantillons pour l’année 2023 est dans la moyenne (11,6%). La teneur en protéines est hétérogène selon les zones.
Le fauchage-andainage est une technique agricole essentielle pour optimiser la récolte des cultures de printemps telles que la lentille, la cameline, le soja et le pois chiche, surtout lorsque les graines sont trop humides et tardent à mûrir. Cette méthode facilite la récolte et améliore la qualité des grains en réduisant les pertes.
Principes et avantages du fauchage-andainage
Cette technique est utile lorsque les conditions de culture ne permettent pas une récolte directe dans de bonnes conditions, notamment dans des situations hétérogènes avec des différences de maturité marquées au sein de la parcelle, ou un enherbement mal contrôlé. Cela peut aussi permettre d'avancer la date de récolte. Le fauchage-andainage consiste à couper les plantes et à les déposer en andains, ce qui permet un séchage uniforme des plantes, réduisant ainsi le risque de moisissure et de détérioration des grains.
Application du fauchage-andainage aux cultures de printemps
Lentille : l’andainage se déclenche lorsque l’humidité du grain est entre 18 et 30%, soit environ 8 à 15 jours avant la maturité. La coupe est réalisée à 2-3 cm, avec un andain idéal de 30 cm de haut. La récolte se fait dans le sens contraire de l’andainage en veillant à ne pas rentrer le côté tige en premier (en absence de doigts releveurs).
Cameline : surtout pour la cameline en dérobé estivale, l’andainage commence lorsque les premiers étages jaunissent. En été, on fauche le matin, et en automne, le soir, à une hauteur de 5 à 10 cm. Sans manipulation de l’andain, il n’y a pas de risque d’égrainage. Si l’andain a été coupé près du sol, la reprise avec une moissonneuse-batteuse peut s’avérer difficile.
Soja : l’andainage peut commencer lorsque les graines ont une humidité de 25 à 30%, même avec des feuilles présentes. Il faut couper le soir au plus bas de la végétation. Si la récolte se fait avec un pick-up, il n’y aura pas de problème d’égrenage.
Pois Chiche : l’andainage aide à interrompre le redémarrage fréquent de la culture, surtout dans le centre et le nord de la France. Il intervient lorsque les graines ont 18 à 25% d’eau. On coupe au plus bas (5-10 cm), sans risque d’égrenage.
Fauchage andainage sur soja
Mise en œuvre et techniques de fauchage-andainage
La mise en œuvre nécessite une planification précise et l'utilisation de machines adaptées. Les faucheuses-andaineuses coupent et disposent les plantes en andains uniformes. Il est crucial de régler ces machines correctement pour éviter d'endommager les plantes et les grains. Les agriculteurs doivent surveiller les conditions météorologiques avant et après le fauchage. Un séchage trop rapide sous un soleil intense peut causer des pertes par éclatement des gousses, tandis qu’un séchage trop lent par temps humide peut favoriser la moisissure. Une intervention trop tardive, proche de la date de récolte directe, peut être contre-productive entrainant une égrenage important.
Pour conclure le fauchage-andainage est une technique envisageable pour les cultures de printemps. En permettant un séchage uniforme et en facilitant la récolte, cette méthode améliore la qualité et le rendement des grains. Une mise en œuvre correcte de cette technique peut faire une différence significative dans la réussite des cultures.
Maturité/récolte
Bourgogne-Franche-Comté
Grand Est
Lorraine, Alsace et Haute-Marne
Hauts-de-France
Récolte
Lentille
Soja
Pois chiche
Louis-Marie ALLARD (lm.allard@terresinovia.fr)
L’atout majeur de l’association céréales-légumineuses est la sécurisation de la production. La diversité d’espèces semées permet d’avoir des cycles phénologiques différents, qui limitent l’impact des stress abiotiques.
Principe et intérêt de l’association pour la sécurisation des protéagineux
Dans un contexte où les rendements des cultures de protéagineux, essentielles en agriculture biologique pour leur apport en azote, sont en baisse et irréguliers, l’association céréales-légumineuses émerge comme une alternative. Cette pratique agricole consiste à cultiver simultanément une céréale et une légumineuse sur le même espace, pendant une période significative de leur cycle de vie. L’agriculteur est ainsi assuré de récolter un mélange, dont la proportion de chaque espèce varie annuellement mais dont le volume total reste globalement stable.
Choisir les bons « partenaires » en se basant sur des critères agronomiques
Quels critères de choix et densité de semis ?
La première étape pour conduire ce type d’association est de choisir les bons « partenaires » en se basant sur des critères agronomiques : le premier est la compatibilité des cycles de culture, afin que la récolte puisse se faire à maturité pour les deux espèces. Le deuxième élément clé est le choix variétal des espèces, où la précocité et la hauteur jouent un rôle crucial en tant que facteurs déterminants pour la réussite de l’association. La prochaine étape cruciale, une fois les partenaires identifiés, est d’ajuster la densité et la profondeur des semis en fonction de l’objectif initial, qu’il s’agisse de favoriser les protéagineux, d’augmenter la teneur en protéines des céréales, ou d’obtenir un mélange équilibré pour l’autoconsommation. A noter que pour une même densité de semis, les résultats obtenus à la récolte sont très différents en fonction des conditions pédoclimatiques. La production de références locales est donc indispensable pour adapter l’itinéraire technique au contexte de production.
Construction de son association en fonction de son objectif de départ.
Une alternative face aux rendements irréguliers des protéagineux
Les résultats expérimentaux indiquent une amélioration de la productivité des légumineuses et des céréales, et offrant une marge brute moyenne supérieure. Toutefois, dans des conditions idéales pour les légumineuses, les cultures pures peuvent s’avérer plus rentables, tandis que dans des conditions défavorables, les associations limitent les pertes grâce aux revenus des céréales. Le succès de l’association repose aussi sur ses nombreux avantages agronomiques, notamment en matière de gestion des adventices. Les espèces plantées présentent des architectures et des cycles de croissance complémentaires, ce qui permet une occupation optimale de l’espace et une maximisation de l’utilisation de la lumière et des nutriments par les cultures.
Un frein majeur : la commercialisation
Si l’association est vendue à un collecteur, l’agriculteur doit s’assurer de la disponibilité du débouché au risque de ne pas être collecté. Dans ce cadre, les mélanges binaires sont à privilégier car plus simples à trier. Certains organismes stockeurs acceptent de collecter le mélange, mais ils imposent souvent une liste restreinte de mélanges, afin de pouvoir gérer la logistique du stockage et du triage. Par ailleurs, certaines espèces présentent un débouché plus porteur, qui justifie de les privilégier. Enfin, certains mélanges sont plus difficiles à trier, ce qui peut pénaliser la valorisation de l’une des deux espèces pour des débouchés vers l’alimentation humaine. D’autres collecteurs, non équipés, demanderont que le mélange soit trié en amont à la ferme. Le montage de filières à base d’associations doit donc toujours être le fruit d’une entente entre l’ensemble des maillons de la filière, du producteur jusqu’au transformateur, afin de trouver les meilleurs compromis.
Préparation de campagne
France entière
Agriculture biologique
Féverole d'hiver
Pois d'hiver
Lentille
Pois de printemps
Pois chiche
Lupin d'hiver
Lupin de printemps
Benjamin DELHAYE (b.delhaye@terresinovia.fr)
Le pois chiche produit différents acides à la surface de ses feuilles. Lorsqu’on entre dans une parcelle de pois chiche à floraison en milieu de journée, on est souvent surpris par l’humidité qui règne dans le couvert. Cette humidité est en réalité des exsudats acides produits par les filaments glandulaires qui couvrent la plante. Ces exsudats sont riches en acide oxalique, malique et citrique. La plante en produit en fonction de la température et cela a comme effet de tamponner l’évapotranspiration (adaptation aux températures chaudes) et de limiter les ravageurs de la culture. Attention, lorsque la production d’acide est importante, cela peut décolorer certains pantalons.
Le pois chiche craint plus les températures fraîches que chaudes à floraison. Durant la floraison et le remplissage des graines, le pois chiche supporte mal les températures fraîches. C’est-à-dire des températures moyennes journalières inférieures à 15°C. Cela provoquera des coulures de fleurs et/ou des avortements de gousses en formation. Attention, les conséquences fluctuent beaucoup en fonction des autres stress que subie la plante et de la durée du stress.
Du pois chiche dans vos mousses au chocolat. L’eau de cuisson des pois chiche possède des propriétés qui sont proches des blancs d’œufs. De ce fait, une fois émulsionnée et mélangée à du chocolat, cela donne une excellente mousse au chocolat qui ravira petit et grand. Une recette originale et anti-gaspi à retrouver ICI.
L’itinéraire technique en trois points
Implantation : Le pois chiche s’implantera rapidement dans des sols filtrants et réchauffés. Privilégier les sols alcalins qui héberge les bactéries nécessaires à la nodulation. Attention au peuplement qui pénalisera le rendement si celui-ci est insuffisant (objectif : 50 plantes/m²). La date de semis sera comprise entre la mi-décembre et la mi-mars (se référer à la carte des semis), en fonction des secteurs et des périodes favorables au semis.
La gestion des maladies : le pois chiche est particulièrement sensible à deux pathogènes : l’ascochytose et la fusariose. L’ascochytose du pois chiche se transmet par les graines et il est donc indispensable d’utiliser des semences saines pour éviter les contaminations primaires. Le programme fongicide protégera la culture des contaminations secondaires lors d’une pression peu à moyennement importante. La protection contre la fusariose est uniquement agronomique, l’objectif étant de conserver un stock d’inoculum faible. Un pois chiche qui revient seulement tous les 5 ans sur une même parcelle préserve d’un risque d’apparition de la fusariose.
L’enherbement : le pois chiche est une culture peu concurrentielle des adventices du fait de sa croissance, faible, durant toute la partie végétative. Le désherbage chimique de rattrapage est quasi inexistant et peu efficace. Il est donc nécessaire de choisir des parcelles où le stock grainier est peu important tout en évitant les flores difficiles (datura, xanthium, ambroisie, morelles noires). Le désherbage mécanique en plein est tout à fait adapté à la culture. Le positionnement se fera à l’aveugle avant la levée puis dès le stade 2-3 feuilles. Ensuite, selon le type d’implantation choisi, on pourra également utiliser la bineuse en inter-rang.
Testez vos connaissances sur le pois chiche
L’ascochytose du pois chiche est commune aux autres ascochytoses que l’on retrouve généralement chez les légumineuses à graines.
FAUX ! Les maladies que l’on nomme ascochytose sur les différentes légumineuses à graines ne proviennent pas du même pathogène (cad champignon). On citera par exemple Ascochyta rabiei pour le pois chiche, Ascochyta lentis pour la lentille, Ascochyta fabae pour la féverole ou Ascochyta pisi pour le pois protéagineux.
La mise en place des nodosités se réalise dans tous les pédoclimats en France.
FAUX ! Les bactéries, nécessaires à la symbiose avec les plantes qui génère des nodosités, ne sont pas présentes dans tous les sols. En effet, le Mesorhizobium ciceri (nom de l’espèce qui semble être la plus présente en France) préfère les conditions de sols alcalins. De ce fait, on le retrouve généralement dans les sols argilo-calcaires. Attention, à cela s’ajoute une limite géographique entre le Sud et Nord de la France. Aujourd’hui, cette frontière est mal connue mais la mise en place des nodosités est plus incertaine hors des régions historiques de production, même dans les sols alcalins.
La bruche touche la culture de pois chiche en France.
FAUX ! A ce jour, le ravageur n’est pas observé en France. De plus, la seule espèce de bruche identifiée pour le moment, qui touche le pois chiche dans le monde réalise l’ensemble de son cycle durant le stockage (contrairement à la bruche de la lentille ou de la féverole où les adultes pondent dans les graines avant la récolte).
Le pois chiche est résistant au sec et aux températures chaudes.
VRAI ! le pois chiche est une culture adaptée au climat méditerranéen et plus globalement au climat chaud et sec. Toutefois, il valorisera bien l’eau (sans excès) qui est à disposition durant son cycle. Comparativement aux protéagineux (pois et féverole), le pois chiche supporte mieux les coups de chaleur durant sa floraison.
Le pois chiche est sujet à l’enherbement.
VRAI ! Il existe aujourd’hui peu de solutions chimiques pour gérer les adventices en post levée. Pour autant, le pois chiche est une espèce qui se désherbe très bien mécaniquement, grâce à la herse étrille et la bineuse. Il est d’ailleurs plébiscité en Agriculture Biologique.