Pois chiche

Belis, un projet européen pour la sélection des légumineuses pour la transition agroécologique

Le 23 janvier 2025 s'est tenu le premier webinaire dédié au projet européen Belis. Terres Inovia était présent, notamment pour présenter parties prenantes, les objectifs, les activités, les avantages de l'adhésion et les étapes à suivre pour devenir membre.

Belis, pour Breeding european legumes for increased sustainability, est un projet européen dans lequel Terres Inovia est impliqué.

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Il a une double ambition :

  • mettre en place les conditions pour permettre un travail de sélection des légumineuses en Europe plus efficace ;
  • assurer une diffusion continue de variétés améliorées, afin de répondre aux besoins des agriculteurs, des consommateurs et des industriels de la transformation.

Ce projet se concentre sur 14 espèces de légumineuses, dont 7 légumineuses fourragères (trèfle rouge, trèfle blanc, trèfle annuel, luzerne, sainfoin, lotier corniculé et vesce) et 7 légumineuses à grains (pois, féverole, soja, lupin blanc, lentille, pois chiche et haricot commun).

Le webinaire, auquel 85 personnes de différentes institutions liées au secteur de la sélection des légumineuses ont participé, a abordé les principaux défis liés à la sélection des légumineuses en Europe, en s'appuyant sur la publication scientifique "Legume Breeding for the Agroecological Transition of Global Agri-Food Systems : A European Perspective par Diego Rubiales et al, 2021", avec l'intervention de :

  •     Diego Rubiales (IAS-CSIC) ;
  •     Carlota Vaz Patto (ITQB) ;
  •     Paolo Annicchiarico (CREA).

Au cours de la session, la coordinatrice du projet Belis, Bernadette Julier (Inrae), a présenté le projet, le concept, les objectifs et le partenariat, ainsi que des exemples de phénotypage et de génotypage à haut débit, des outils pour la sélection moléculaire, l'enregistrement des variétés et l'évaluation de la qualité des semences.

Claire Barbet-Massin (Terres Inovia) a présenté le réseau de parties prenantes mis en place dans le cadre du projet Belis, en soulignant ses objectifs, ses activités, les avantages de l'adhésion et les étapes à suivre pour devenir membre.

Pour en savoir plus :

  • Fiche du projet Belis : ici.
  • Site internet du projet : ici.

Le rôle de Terres Inovia dans le projet européen Belis

  • Terres Inovia participe aux travaux d’évaluation et de recommandation variétale conduits dans le cadre de BELIS sur les légumineuses à graines.
  • Terres Inovia est également fortement impliqué dans l’activité de transfert des résultats, en étant en charge de la construction et de l’animation d’un réseau d'obtenteurs et autres acteurs connectés à l’amélioration des légumineuses (recherche scientifique, services de vulgarisation, industries des semences, de l'alimentation humaine et animale, agriculteurs, etc.). Les activités du réseau comprennent entre autres des webinaires, des visites au champ, des sessions de formation, des journées de rencontre, des newsletters et des appels à l'évaluation des protocoles.

 

Contact : C. Barbet-Massin, c.bmassin@terresinovia.fr

 

 

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Revoir les jeudis de TI 2025

« Les Jeudis de TI » sont des webinaires où les experts de Terres Inovia proposent d'échanger sur l'actualité des oléoprotéagineux et sur les solutions innovantes mises en place par l'institut en 30 minutes. Durant cet échange, nos experts sont disponibles pour répondre aux questions des participants.

Des formations innovantes pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain

16 janvier 2025

Face aux évolutions du monde agricole et aux changements réglementaires, les producteurs peuvent être amenées à modifier leurs pratiques. La diversification des cultures est une stratégie à réfléchir pour s’adapter au changement climatique, optimiser les ressources en eau et améliorer ses rotations. Au travers de ses formations, Terres Inovia accompagne les agriculteurs dans ce sens. Quelles formations sont proposées dans ce contexte ? Comment répondent-elles aux enjeux d’aujourd’hui et de demain ?

Intervenants : Elise ODINOT, Maria MALKOUN & Louis-Marie ALLARD

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Ravageurs du colza : un test facilité grâce à l’IA pour détecter les larves

31 janvier 2025

L’altise est un ravageur du colza, le contrôle de sa population représente un enjeu important pour la filière agricole. Le test berlèse est la méthode de référence pour mesurer la quantité de larves par plantes. Terres Inovia travaille à moderniser ce test et le rendre moins difficile à réaliser. En utilisant les nouveaux outils de reconnaissance d'image par intelligence artificielle, une photo smartphone peut se substituer au fastidieux comptage à l'œil.

Intervenant : Jean-Eudes HOLLEBECQ​​​​​​​

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Limitation de dégâts d’oiseaux : les résultats du projet LIDO

13 février 2025

Les dégâts d’oiseaux au semis et à la levée des grandes cultures sont à ce jour un problème majeur pour les producteurs. Pour le résoudre, le projet LIDO s’est attaché à comprendre le comportement des oiseaux dans les territoires pour identifier des stratégies de gestion.

Intervenant : Christophe SAUSSE

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Cap protéines+ : un programme d’action pour accroître la production et l’usage des protéines végétales

27 février 2025

Lancé officiellement en mai 2024, Cap Protéines + s’inscrit dans la Stratégie Nationale en faveur du développement des Protéines Végétales (SNPV). Ce projet d’envergure, qui va durer trois ans (2024-2027), s’inscrit dans la continuité de Cap Protéines pour capitaliser sur cette dynamique partenariale entre les filières animales et végétales et amplifier la production et l’usage des protéines végétales. L’enjeu est ainsi de renforcer la souveraineté protéique française au sein des territoires via une appropriation massive des innovations et connaissances par les acteurs (des agriculteurs aux transformateurs) et une structuration de filières.

Intervenante : Laurine BRILLAULT

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Biostimulants en colza : bilan de quatre ans d’essais et perspectives d’évolution méthodologiques

06 mars 2025

La dernière enquête de Terres Inovia sur les pratiques culturales en colza montre que l’utilisation des biostimulants est en augmentation et atteint 10 % des surfaces. Quels bénéfices attendre de ces produits ? Terres Inovia présente le bilan de quatre années d’essais sur les biostimulants utilisés sur colza. Dans le cadre du projet Biostim Colza, Terres Inovia et ses partenaires ont mis au point un nouvel outil moléculaire. Un premier bilan du projet sera présenté à l’occasion de ce webinaire.

Intervenante : Cécile LE GALL

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Biostimulants sur cultures de printemps : bilan des essais menés sur soja, pois chiche et tournesol

27 mars 2025

Outre le colza, l’utilisation des biostimulants est de plus en plus pratiquée de manière générale sur les grandes cultures. En foliaire ou en enrobage de semences, Terres Inovia a testé en essais une sélection de biostimulants, avec différents objectifs, sur trois des cultures de printemps portées par l’institut : le soja, le pois chiche et le tournesol. Quels sont les principaux résultats de l’utilisation des biostimulants sur ces espèces ?

Intervenante : Cécile LE GALL

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Insérer les cultures de diversification dans les successions culturales

10 avril 2025

Dans un contexte de changement climatique et de réduction des intrants, la diversification des cultures, et notamment l’introduction de légumineuses à graines, peut apporter des solutions pour améliorer les services rendus au sein des systèmes cultivés. Le projet Ecodiv s’est attaché à fournir aux agriculteurs des connaissances sur l’écophysiologie comparée de différentes espèces de diversification (soja, pois, féverole, lupin, pois chiche, lentille), en vue d’élaborer un outil d’aide au choix de ces cultures afin de faciliter leur insertion dans les systèmes de culture et d’étendre ainsi leur aire de culture dans les différentes régions françaises. Coordonné par Terres Inovia, il dévoile les résultats de ses travaux.

Intervenante : Véronique Biarnès

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Colza associé : une pratique aux nombreux avantages

15 mai 2025

L’association de légumineuses gélives au colza est une technique conçue et mise au point avec des agriculteurs. Elle apporte de nombreux bénéfices pour le colza et pour le sol et les conditions de sa mise en œuvre sont désormais bien établies. Après un développement important entre 2010 et 2020, les surfaces semblent stagner. Ce webinaire rappellera les bénéfices de la technique, notamment en termes de contrôle des dégâts d’insectes d’automne et de nutrition azotée, et les conditions de réussite permettant de les valoriser au maximum, ainsi que les derniers résultats d’essais qui confirment l’intérêt de la technique.

Intervenant : Stéphane Cadoux

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Faire face aux résistances aux insecticides des ravageurs du colza

05 juin 2025

L’altise d’hiver, le charançon du bourgeon terminal et les méligèthes sont des ravageurs majeurs du colza. Ces espèces ont développé des niveaux de résistances importants à la principale famille insecticide utilisée sur colza, les pyréthrinoïdes, à tel point que cette famille est devenue complètement inefficace dans certains contextes, pour certains ravageurs. Le projet RESIST a travaillé pendant 3 ans à fournir un conseil de traitement adapté à chaque contexte de résistance afin d’éviter les traitements inutiles et inefficaces. Terres Inovia dresse le bilan des principaux résultats.

Intervenants : Céline Robert et Laurent Ruck

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FILEG : où en est le projet de structuration de filière des légumineuses en Occitanie ?

12 juin 2025

Comment valoriser les légumineuses à graines, dont la consommation ne cesse d'augmenter ces dernières années ? Sources de protéines végétales, les cultures de soja, lentilles, pois protéagineux, féverole et pois chiche permettent de diversifier les cultures tout en réduisant les intrants et l'apport d'azote. Pour les développer, l’association FILEG, créée en 2022 et animée par Terres Inovia, porte le projet de créer une véritable filière dédiée à ces cultures en Occitanie pour l'alimentation humaine et animale. Comment évolue ce projet et avec quels acteurs ?

Intervenants : Cyrielle Mazaleyrat et Christophe Vogrincic

Production de féverole : quelles évolutions des pratiques culturales ?

02 octobre 2025

Tous les 3 ans depuis 2018, Terres Inovia organise une enquête auprès de producteurs de féverole. Quelles ont été les évolutions ? Les principaux points abordés concernent le travail du sol, les semences, les variétés, les dates et densités de semis, les stratégies de désherbage, les apports d’oligo-éléments et les rendements. Ces derniers ont pu être mis en relation avec certains facteurs de l’itinéraire technique. Cette enquête permet d’identifier des points techniques à améliorer qui seront présentés. 

Intervenante : Véronique Biarnès 

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Cap Agronomie® : premiers retours du terrain

09 octobre 2025

Développé par Terres Inovia, Cap Agronomie® est une formation-action innovante dédiée aux conseillers techniques. Elle leur apporte méthode et outils pour construire, aux côtés des agriculteurs, des projets agronomiques personnalisés, durables et adaptés à leur contexte et à leur système de culture.

Du diagnostic au déploiement de solutions agroécologiques concrètes, en passant par l’amélioration de la fertilité des sols et la réussite des implantations, ce webinaire propose un partage d’expériences de coopératives et des premiers conseillers formés par ce programme.

Intervenante : Delphine DE FORNEL

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Féverole : un semis à l’automne pour une culture plus compétitive en agriculture biologique

20 novembre 2025

La féverole est très présente dans les assolements biologiques, particulier des bassins Centre et Grand Ouest. Mais les variétés disponibles aujourd'hui présentent toutes le désavantage d'avoir des fortes teneurs pour certains facteurs antinutritionnels et notamment la vicine convicine. Une solution afin de mieux s'adapter à la demande du marché serait de tester la faisabilité de cultiver ces variétés en les semant à l'automne et non au printemps. Dans le cadre du projet Cap Protéines +, Terres Inovia et ses partenaires ont engagé des premiers essais sur la campagne 2024-25 dont les résultats vous seront révélés à l'occasion de ce jeudi de TI. 

Intervenante : Cécile Le Gall

 

Fertilité du sol : des tableaux de bord pour accompagner les agriculteurs

04 décembre 2025

Les systèmes de production basés sur l’agroécologie impliquent que les agriculteurs testent de nouvelles stratégies, les évaluent et les adaptent en continu pour qu’elles répondent à leurs attentes et à leur contexte. Le projet Transi’Sols, piloté par Terres Inovia, visait à co-construire avec 6 réseaux d’agriculteurs et leur animateurs une démarche d’accompagnement opérationnelle centrée sur les bénéfices attendus, et non pas sur des pratiques. Présentation de quelques résultats opérationnels.

Intervenante : Anne-Sophie Perrin

 

​​​​​​​Des cartes pour évaluer la faisabilité de l’insertion des légumineuses dans les Hauts-de-France

11 décembre 2025

FiloLéG (Filière Locale de Légumineuses à Graines pour l’alimentation humaine) est un projet multi-partenarial visant à ce que la région Hauts-de-France soit une région productrice et consommatrice de Légumineuses à Graines (LAG) en 2030. Elle a réalisé une cartographie détaillée de la faisabilité de production de plusieurs espèces de légumineuses dans cette région.  

Intervenant : Nicolas Latraye

 

myvar : améliorer le choix variétal par de nouvelles données de rendement

Date à venir

Une carte de France des essais variétés de Terres Inovia et ses partenaires vient d'être ajoutée à la plateforme d'aide au choix variétal de Terres Inovia : myVar. Ce nouvel outil permet désormais d'accéder aux résultats détaillés des rendements et aux conditions de chaque essai dans les différents réseaux d'évaluation présents sur la plateforme. L'objectif est de répondre aux besoins des utilisateurs de pouvoir consulter les données des essais les plus proches de leur situation.

Intervenant : Arnaud Van Boxsom

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Journée PNDAR/Casdar : Syppre, le pari de l’agroécologie pour atteindre la multiperformance

A l'occasion des rencontres annuelles PNDAR/Casdar du 4 février, Terres Inovia a présenté le projet multipartenarial Syppre.

Depuis 2011, des rencontres PNDAR/Casdar sont organisées annuellement par le GIS Relance agronomique afin de valoriser les résultats des lauréats des appels à projets et des appels à programmes. Depuis 2020, ces journées sont devenues thématiques et cette année la journée était dédiée à "10 ans d'agroécologie : évolution & perspectives". Dans ce cadre, Terres Inovia a présenté Syppre.

 

Pour consulter l'historique des Rencontres PNDAR/Casdar, rendez-vous sur le site du ministère de l'Agrigulture, de la Souveraineté alimentaire et de la forêt : ici.

Contact : S. Cadoux, s.cadoux@terresinovia.fr

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Agriculture de conservation : dynamiques des matières organiques dans les sols

A l'occasion de la conférence annuelle de la revue TCS, Terres Inovia a présenté l'évolution du coefficient isohumique en fonction du C/N des résidus organiques et les implications pour les couverts végétaux et leur gestion dans les systèmes ACS.

Chaque année, en décembre, la revue TCS propose une journée de conférences. La dernière en date s'est tenue, comme à l'accoutumée, à Vendôme (Loir-et-Cher). Les thématiques abordées étaient en lien avec l’agriculture de conservation des sols (ACS). Chaque conférence, donnée par un expert, spécialiste de la question abordée, se voulait technique et en lien avec le terrain et les demandes des agriculteurs en ACS.

Le stockage de carbone sous toutes ses coutures

Terres Inovia y était invité pour présenter les avancées récentes sur la compréhension des dynamiques des matières organiques dans les sols. Si leur stockage dépend surtout des biomasses organiques restituées au sol, leur composition, notamment le rapport C/N (carbone/azote) des résidus végétaux, joue également un rôle. De manière contre-intuitive, plus la biomasse végétale restituée contient de N (comparé à sa teneur en C), plus elle contribuera en proportion au stockage de carbone du sol.

La rencontre a également été l'occasion de faire la part belle aux nouveautés concernant l’importance des activités microbiennes, des racines et de la diversité végétale dans le stockage de carbone du sol.

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Terres Inovia évalue l’intérêt d’introduire une légumineuse dans un tournesol bio

Pour maximiser l’intégration des légumineuses dans les systèmes en agriculture biologique, l'institut teste leur insertion en tant que plantes compagnes du tournesol.

Introduire des légumineuses dans les systèmes biologiques est compliqué ; elles sont difficiles à réussir tant en cultures de rente qu’en couvert d’interculture. Une légumineuse peu développée produit peu de biomasse et donc de résidus, et la fixation symbiotique est pénalisée. Face à ce défi, certains agriculteurs adoptent des approches innovantes, comme l'introduction de légumineuses en plantes compagnes, par exemple dans les cultures de tournesol.

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Les légumineuses, ici de la vesce, sont la clé de voûte des systèmes en agriculture biologique car elles permettent d’insérer de l’azote dans les systèmes de culture grâce à la fixation symbiotique. De plus, elles le restituent aux cultures suivantes via leurs résidus.

TEauBio c’est quoi ?

Le projet TEauBio est un projet multipartenarial dont l’ambition est de soutenir et développer la filière tournesol en Champagne-Ardenne dans un contexte de réduction des pollutions diffuses d’origine agricole. Soutenu financièrement par l’agence de l’Eau Seine-Normandie et la région Grand Est, ce projet comporte plusieurs axes de travail dont l’acquisition de références technico-économiques par le biais d’un observatoire présenté dans ce document.

Les autres axes de travail sont la mise en place d’une plateforme d’expérimentation annuelle pour consolider les leviers identifiés pour la réussite de la culture, l’animation et l’accompagnement des producteurs impliqués ainsi que l’identification des différents débouchés locaux et nationaux des graines de tournesol.

Contact : B. Delhaye, b.delhaye@terresinovia.fr et C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr

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Stratégies efficaces pour maîtriser l’enherbement dès le début du cycle

Le pois chiche est une culture qui se développe lentement en première partie de cycle, jusqu’au début de la floraison, ce qui est propice à l’enherbement de l’entre-rang. A ce jour, une stratégie basée sur une application de prélevée est incontournable pour assurer une efficacité acceptable. Elle pourra être relayée par une application de post-levée en fonction de la flore. 

 

Application de la prélevée

Selon les conditions climatiques, la levée du pois chiche peut être relativement longue. Toutefois, il est conseillé de ne plus appliquer d’herbicides dans les quelques jours qui précèdent la levée afin d’éviter tout risque de phytotoxicité. Le positionnement de la prélevée au plus près du semis est donc à privilégier. L’humidité dans les premiers centimètres du sol conditionnera l’efficacité de ces herbicides racinaires dans les semaines qui suivent l’application. Pour leurs larges spectres, deux stratégies sont privilégiées : Prowl 400 1.5l/ha + Challenge 600 3l/ha ou Nirvana S 1,8 à 2l/ha (voir tableau ci-dessous).

Antidicotylédones en post-levée : deux spécialités commerciales disponibles

Le Challenge 600 peut être utilisé en post levée (à 0,5 l/ha), sous conditions d’une impasse de cette spécialité commerciale en prélevée. Il doit être appliqué tôt, au stade 2-3 feuilles du pois chiche sur des adventices jeunes (2-3 feuilles maximum). ONYX (Pyridate 600 g/l) apporte un bénéfice net sur la postlevée avec une efficacité régulière sur datura, repousses de tournesol, morelle et renouées. Comme le Challenge, il doit être appliqué tôt, à partir de 2 feuilles (et jusqu’à 8 feuilles) sur des adventices entre 2 et 4 feuilles. Une application par an et fractionnable en 2x 0,75l/ha. Un effet dose est constaté sur datura, morelle, renouées et matricaire (1,5 l plutôt que 0,75 ou 1 l). 

(1)    En fonction du type de sol, moduler la dose de Nirvana entre 1,5 et 2 l/ha maximum. Déconseillé dans les sols sableux.
(2)    Si Challenge 600 non utilisé en prélevée
(3)    Renouées en relais d’une prélevée efficace uniquement
(4)    Fractionnement à 7-10 jours d’intervalle
(5)    Non couvert par les firmes

Voir l’ensemble des caractéristiques et contraintes réglementaires dans le tableau complet 

Antigraminées

Kerb Flo, en prélevée, pourra être associé à d’autres spécialités commerciales homologuées. Attention vérifier la possibilité de ces mélanges d’un point de vue règlementaire avec l’outil Mélanges (https://melanges.arvalisinstitutduvegetal.fr/index.php). 
En semis tardif et en raison d’une température du sol plus chaude, son efficacité déclinera, notamment sur ray-grass. En post levée, les antigraminées foliaires homologuées de la famille des inhibiteurs de l’ACCase sont des solutions de rattrapage possibles, surtout sur panic-sétaire-digitaire. En forte pression ray-grass, la résistance à ce mode d’action est très fréquente, on privilégiera une stratégie avec Kerb Flo en prélevée en conditions propices à son efficacité (semis précoce uniquement). 

Désherbage mécanique

En complément ou en substitution, des solutions de désherbage mécanique sont possibles et montrent chez certains producteurs des efficacités tout à fait acceptables. 

•    Un passage d’herse étrille « à l’aveugle » en post semis prélevée sera profitable, puis de nouveau en végétation, à partir du stade 3-4 feuilles (le pivot des plantes est alors assez développé pour ne pas être arraché par l’outil). En adaptant la vitesse et l’agressivité, le passage de herse étrille est possible dès 1 feuille.
•    Un passage de bineuse dans l’inter-rang est possible, si l’implantation est réalisée au semoir monograine, à partir du stade 4-5 feuilles (en veillant à ne pas recouvrir les plantes).

Le déclenchement des passages mécaniques se fera selon la levée des adventices (privilégier des interventions sur adventices jeunes), le stade de la culture (voir tableau ci-dessous) et les conditions météorologiques (intervenir toujours par temps séchant : sol bien ressuyé et pas de pluie annoncée dans les jours suivants, afin d’éviter le repiquage des adventices ou la mise en germination de nouvelles graines).

Dans nos essais, en situation de printemps humide, écartement à 60 cm, nous avons pu constater qu’une stratégie basée uniquement sur l’utilisation de la herse étrille en début de cycle à 1-2 feuilles, n’a pas donné satisfaction. De même, une stratégie basée uniquement sur du binage à partir de 4 feuilles ne permet pas une efficacité comparable à une stratégie combinant les deux outils : Herse étrille à 1-2 feuilles puis binage à partir de 3-4 feuilles, stratégie qui pour le coup a présenté de bons résultats en expérimentation. La météo de l’année et la diversité de la flore dans la parcelle ont une grande influence sur les résultats.
 

Figure 1 : Désherbage mécanique du pois chiche, réglages et possibilités de passage en fonction du stade de la culture et du choix de l'outil.

Désherbage mixte

Allier chimique et mécanique prend tout son sens, d’autant plus pour une culture mineure où les solutions disponibles sont peu nombreuses et ne permettent pas toujours de répondre à toutes les flores rencontrées. En situation sèche au semis ou pluvieuse au printemps par exemple, une stratégie tout en prélevée peut s’avérer insuffisante : inefficacité de la prélevée ou re-sallissement au printemps. On peut alors adopter, en substitution ou complément de la prélevée, une stratégie avec herbicide de post-levée appliqué à 3-4 feuilles en combinaison avec un ou plusieurs passages de bineuse à partir de 4-5 feuilles. L’application de la post-levée sera considérée en fonction des levées d’adventices. Cette stratégie donne de bons résultats en flore simple à moyenne (dans notre essai 2023 : renouée liseron, mercuriale, véronique des champs et ray-grass). 

Votre contact 
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Référent National Pois Chiche
 

Préparation de campagne Implantation Phase végétative Ouest Occitanie Est Occitanie Sud Aquitaine Désherbage Pois chiche Quentin Lambert & Gwénola Riquet & Fanny Vuillemin - Terres Inovia

Symbiose et inoculum en pois chiche, point sur les nouveautés 2025

Le pois chiche a la capacité à fixer biologiquement l’azote de l’air, si son partenaire microbien du genre Mesorhizobium est présent dans le sol. Cette présence est attestée dans la plupart des sols calcaires du Sud méditerranéen et du Sud-ouest.

 Terres Inovia a diffusé depuis plusieurs années une carte indicative à dire d’experts des zones géographiques, où a priori les Mesorhizobium peuvent être présents. Ce zonage n’inclut pas des régions telles que Val de Loire, Région Centre, Bourgogne, ou Grand-Est, régions trop septentrionales où les populations natives sont absentes.  De la même façon, dans les sols acides ou à pH inférieurs à 7, les populations natives sont soit absentes, soit insuffisantes, y compris dans le midi.

 

En cas de situation non-anticipée d’échec de nodulation : la fertilisation azotée 

Cette pratique doit être précédée d’un diagnostic en parcelle de la présence de nodosités et de viabilité de celles-ci. Ce diagnostic est à réaliser en préfloraison, dans toutes les parcelles. Si l’absence de nodosité est avérée, l’apport d’azote est envisageable en veillant à ne débuter les apports qu’à partir du début floraison, pour soutenir la mise en place des composantes de rendement et non le feuillage. Comme toutes les légumineuses, les besoins en azote pour la performance de la culture sont élevés. Il est illusoire de répondre complétement au besoin avec une fertilisation minérale. Le potentiel de rendement initial sera revu à la baisse. La pratique est généralement comprise entre 50uN (en 1 apport) et 100u (en 2 apports) entre le début floraison et le remplissage des graines. Attention, un apport d'azote doit rester exceptionnel pour substituer un échec de nodulation non anticipé. Dans tous les cas, en zones vulnérables, respectez la réglementation et les doses plafonds fixées dans les arrêtés préfectoraux.

En cas de situation prévisible d’absence de nodulation : l’inoculation  

Depuis juin 2024, un inoculum à deux souches pour le pois chiche est disponible en formulation tourbe (voir ci-dessous). Les semis 2025 sont donc pourvus, pour la première fois, d’une solution pour les zones de production septentrionale.

La spécialité Legumefix n’est pas passée par la voie de l’AMM en France mais par une nouvelle possibilité accordée par l’UE (norme CE via Directive 2019-1009). Ce produit ne fait pas l’objet d’une licence avec l’INRAE et ne bénéficie donc pas d’un contrôle qualité indépendant. 
Ce produit a bien été testé il y a quelques années en pois chiche dans des essais Terres Inovia et partenaires.

La présence ou non de populations natives conditionnera l’intérêt de cette nouvelle spécialité. En situation de non-présence de populations natives, cet inoculum présente un effet sur le rendement, en fonction des situations (toujours en l’absence de bactéries), de gain entre +10 à +30%  . En situation de présence de populations natives (et donc de nodosités) aucun intérêt n’a pu être démontré. Les deux souches qui composent cet inoculum semblent donc peu compétitives vis-à-vis des populations natives 

Enfin, une attention particulière sera portée sur l’usage d’un inoculum sous forme de tourbe si la semence est accompagnée d’un traitement de semence (type Prepper – fludioxynil, efficace sur ascochytose en début de cycle). En effet, les bactéries risquent d’être affectées au contact du traitement de semence avec une pénalisation sur la nodulation.

Aujourd’hui, le risque ascochytose étant très important sur l’ensemble du territoire, nous conseillons dès lors que c’est possible l’usage du seul traitement de disponible à ce jour, le Prepper. D’autres formulations, type micro-granulés, pourrais permettre l’usage combiné d’un TS et d’un inoculum. Ce type de formulation n’est pas disponible actuellement sur le marché.
 

Nous maintenons la mise en garde concernant les agriculteurs et les opérateurs qui utiliseraient de façon illicite d’autres inoculants pour le pois chiche, sans autorisation et donc commercialisé illégalement. Au-delà de l’aspect règlementaire, un minimum de connaissances sur la/les souches qui le compose est nécessaire (efficience, compétitivité, présence ou pas d’un gène intervenant dans les processus de dénitrification).

 

D’autres solutions innovantes sont en cours de développement et l’offre autour des inoculums en pois chiche devrait sans nul doute s’étoffer dans les années à venir

Quentin Lambert - (q.lambert@erresinovia.fr) - Référent national Pois Chiche

 

 

 

Préparation de campagne Implantation Sud Aquitaine Ouest Occitanie Est Occitanie Inoculation Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) & Xavier Pinochet (x.pinochet@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Projet Creapuls : une méthode non destructive pour analyser la composition des légumineuses

Avec Creapuls, Terres Inovia et ses partenaires se mobilisent pour une caractérisation physico-chimique des variétés de légumineuses (lentille, pois chiche et haricot sec) afin de dynamiser et accélérer le processus de sélection variétale et d’élargir l’offre présente sur le marché.

Dans le cadre du projet Creapuls (avril 2022 – juin 2024)*, Terres Inovia, Semences de Provence et Agri-Obtention ont mis en commun l’ensemble de leurs ressources génétiques afin de caractériser leur diversité en termes de composition en macromolécules, lesquelles impactent la transformation des légumineuses.

173 échantillons de lentille, 105 échantillons de pois chiche et 94 échantillons de haricot sec ont été réunis.

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Sylvain Tréguier utilise l’appareil Nirs au laboratoire d’Ardon de Terres Inovia pour caractériser la composition physico-chimique des lentilles, pois chiche et haricots secs.

Accompagner les sélectionneurs

Les paramètres de poids de mille grains (PMG), teneur en eau, teneur en protéines, teneur en cellulose et teneur en matière grasse ont été analysés. Ils ont été choisis sur les critères de leur possible fort impact sur les procédés d’appertisation et de mouture.

Cette caractérisation a été réalisée par des méthodes d’analyse physico-chimiques telles que Kjeldahl et Dumas pour les protéines, et Soxhlet pour les matières grasses.

Ces résultats de protéines et de matière grasse ont permis de développer, au sein du laboratoire d’Ardon, des méthodes d’analyse rapides et non destructrices (sans détruire les graines) par spectroscopie proche infrarouge (Nirs) pour accompagner les sélectionneurs dans les premières phases de sélection variétale souvent limité par la quantité de graines.

Orienter les variétés en fonction de leurs aptitudes à la transformation

Réussir à caractériser les variétés de légumes secs est primordial pour pouvoir les orienter en fonction de leurs aptitudes à la transformation. Les premiers résultats confirment qu'il existe une diversité importante de composition physico-chimique au sein d’une même espèce. L’objectif est de créer des variétés, qui répondent aux attentes des transformateurs et des consommateurs.

Des tests d'aptitude à la transformation ainsi que des tests de caractérisation organoleptiques et des marqueurs de goût ont été réalisés par un autre partenaire du projet (UMR QualiSud) pour mettre en évidence le lien entre les caractéristiques intrinsèques des variétés, les conditions culturales, géographique et leur qualité de transformation et sensorielle.

L’ensemble des résultats de ce projet permettront de disposer de nouvelles données phénotypiques sur les variétés, afin de générer des recommandations adaptées aux producteurs, aux transformateurs et aux distributeurs et ainsi accompagner la transition alimentaire.

(*financement FranceAgriMer avec un soutient du Faso).

Contacts : T. Gouyo, t.gouyo@terresinovia.fr et S. Tréguier, s.treguier@terresinovia.fr​​​​​​​

Documents à télécharger

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Formations : la certification Qualiopi renouvelée

Terres Inovia a reçu la qualification Qualiopi pour l’ensemble de ses formations. Pendant les trois prochaines années, l’institut technique est donc certifié comme organisme de formation.

Terres Inovia vient de se voir renouveler la certification Qualiopi. L’institut technique a réalisé un audit en octobre 2024 pour obtenir ce sésame, devenu obligatoire pour tous les prestataires d’actions de formation et qui permet aux stagiaires de bénéficier d’une prise en charge par des financements publics.

Certification Qualiopi : sept critères passés au crible

Délivrée par un organisme accrédité par le Cofrac, elle repose sur sept critères :

•    Les conditions d’information du public sur les prestations proposées (fiches formations avec tous les détails), les tarifs, les délais pour y accéder et les résultats obtenus ;
•    L’identification des objectifs des prestations et leur adaptation aux différents publics, mais aussi aux modalités d’accueil, de suivi et d’évaluation ;
•    L’adéquation des moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement pour les prestations proposées ;
•    La qualification et le développement des compétences des formateurs ;
•    L’inscription et l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel ;
•    Le recueil et la prise en compte des appréciations et réclamations des participants. 

 

Une amélioration continue des process de formations

Cette certification permet à l’institut technique d’améliorer les process de ses formations. Un nouveau logiciel a ainsi été mis en place : Dendreo. « Ce nouvel outil, maintenant opérationnel, permet de gérer le suivi administratif et le déroulement des formations. Signature des feuilles de présence, suivi des dates de formation, gestion administrative, sessions en distanciel… tout se fait désormais en quelques clics grâce à un seul et unique outil », explique Frédéric Fine, le directeur de la valorisation.

Un catalogue de formations pour répondre aux enjeux d’une agriculture compétitive et durable


Le catalogue de formations 2024-2025, partagé entre Terres Inovia et Arvalis, contient pas moins de 110 programmes et reflètent l'engagement des deux instituts à accompagner les agriculteurs et les professionnels du secteur dans leur transition vers des pratiques agricoles durables et performantes. Dans un contexte de raréfaction des solutions phytosanitaires, l'offre de formations en protection et conduite des cultures, en santé des plantes ainsi qu’en agronomie et agriculture numérique s’adapte et s’enrichit pour toujours mieux répondre aux attentes sur le terrain.

 

En savoir plus sur les formations

 

  • Un webinaire sur les formations de Terres Inovia

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Syppre Berry : des résultats positifs pour la plateforme l'an passé

Chaque année, les expérimentateurs du projet Syppre en sols argilo-calcaires du Berry font un bilan des résultats et enseignements, de la campagne écoulée, et en pluriannuel depuis le début de l’expérimentation.

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Crédit : Marine Chombard, Terres Inovia.

Le système innovant tire son épingle du jeu en 2024

Le climat atypique de la campagne 2023-2024, particulièrement pluvieux de l’automne 2023 jusqu’à l’automne 2024 a fortement affecté les semis et les récoltes des cultures d’automne comme de printemps dans la région.

Les rendements des céréales sont les plus fortement impactés, mais les oléoprotéagineux sont également pénalisés, conduisant à des résultats économiques compliqués pour les exploitations dans la région.

Dans ce contexte climatique et économique difficile, le système innovant diversifié se montre plus performant et résilient que le système témoin en rotation colza/blé/orge.

Retrouvez les résultats détailles de la plateforme Syppre Berry sur le site internet Syppre.

Contacts : D. Jamet, d.jamet@terresinovia.fr et M. Loos, m.loos@terresinovia.fr​​​​​​​

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