Fertilité du sol : le GIEE Magellan fête ses dix ans
Le 18 novembre, à Bona (58), ce groupement d’intérêt économique et environnemental a organisé une journée terrain qui a rassemblé plus de 500 personnes pour souffler ses dix bougies. L’institut technique a noué, depuis de nombreuses années, un partenariat important avec ce réseau d’agriculteurs nivernais. Gilles Robillard, président de Terres Inovia, était présent à l’événement.
Malgré le froid glacial qui s’est abattu sur les plateaux du Nivernais ce 18 novembre, les agriculteurs, conseillers techniques et élèves de lycées agricoles étaient nombreux à avoir investi les parcelles d’une exploitation de Bona, où le GIEE Magellan avait choisi d’organiser l’événement anniversaire de ses dix ans.


A Bona (58), plus de 500 personnes s’étaient donné rendez-vous autour du GIEE Magellan.
Un groupement d’agriculteurs pour améliorer la fertilité des sols
Ce groupement économique et environnemental spécialisé dans la fertilité des sols, né en 2015 de l’initiative d’une poignée d’agriculteurs nivernais, a permis aux visiteurs de mieux connaître les solutions innovantes défendues par le GIEE Magellan, témoignages d’agriculteurs à l’appui.
Objectif : améliorer la fertilité des sols, des biofertilisants aux matières organiques, en passant par l’allongement des rotations et les couverts végétaux pour rendre les cultures plus résilientes face aux aléas climatiques et aux attaques de ravageurs par la mise en place des pratiques innovantes avec des systèmes moins gourmands en produits phytosanitaires.
En savoir plus sur le GIEE Magellan
Commander le guide du GIEE Magellan sur le semis direct édité par Terres Inovia
Tout au long de la journée, des ateliers tournants ont pu diffuser outils, méthodes et leviers d’actions testés depuis dix ans par ce groupement économique et environnemental, comme la culture de céréales sous couvert permanent de légumineuses, la compaction des sols, les effets des techniques de la destruction des couverts, l’utilisation de préparations naturelles ou encore les leviers pour créer des colzas robustes.

Huit ateliers ont animé la journée anniversaire du GIEE Magellan.
Ils y étaientJulien M., conseiller technique Raphaël T., agriculteur (Seine-et-Marne) Thibault S., agriculteur (Cher) |
Entre Terres Inovia et le GIEE Magellan, un lien tissé depuis longtemps
Terres Inovia a été un partenaire de poids du groupement. L’institut technique met, en effet, à disposition du groupement l’expertise de ses collaborateurs. Ainsi, c’est Michaël Geloen qui réalise l’animation du groupement, avec un rôle d’appui technique et d’organisation de tours de plaine et de formations. Des expérimentations du GIEE sont également réalisées avec le soutien de l’une des stations d’expérimentation de l’institut à Bretenière. Et c’est également Terres Inovia qui a édité, en 2021, un guide pour diffuser largement les méthodes et outils du GIEE. Du côté de l’institut technique, l’intérêt de collaborer aussi étroitement avec le groupement permet d’identifier plus rapidement de nouveaux leviers pour rendre les cultures plus compétitives.
Gilles Robillard, président de Terres Inovia
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Deux ateliers animés par des experts de l’institut technique

Michaël Geloen lors de l'animation d'un atelier.
La journée a été orchestrée par Michael Geloen, animateur du groupement et ingénieur de développement de l’institut. L’expert de Terres Inovia a également animé un atelier sur la conduite de céréales sous couvert permanent de légumineuses. « Pour maximiser les cultures de printemps, il est important de renforcer la fertilité du sol et la résilience des systèmes », a-t-il expliqué, en préambule avant de détailler les méthodes pour faire coexister une culture avec un couvert permanent.
Matthieu Loos a expliqué aux visiteurs les méthodes pour construire des colzas robustes.
Matthieu Loos, autre ingénieur de développement de Terres Inovia, a animé, de son côté, un atelier sur la robustesse des colzas. « L’objectif est de montrer comment nos pratiques peuvent influer sur l’état des colzas pour créer une robustesse permettant aux plantes de mieux résister aux ravageurs », a-t-il expliqué, présentant les tableaux de bord développés par Terres Inovia « pour savoir, à toutes les étapes de l’itinéraire technique, si les pratiques mises en place ont été vertueuses pour avoir des colzas robustes ».
Romain Maillault, agriculteur à Montigny-sur-Canne et membre du GIEE MagellanCe producteur dans la Nièvre est l’un des membres fondateurs du GIEE Magellan. Il gère une exploitation de 500 ha et a mis en place un système de cultures très diversifié, jusqu’à parfois une douzaine de cultures, en semis direct et en couvert. Pourquoi avez-vous rejoint le GIEE Magellan ? Comment a fonctionné ce groupement depuis sa création ? Quelle la plus-value pour votre exploitation ? |
Terres Inovia mobilisée aux Rencontres Oléopro 2024
L’édition 2024 des Rencontres Oléopro, co-organisées par Terres Inovia, s’est déroulée à Montrouge (Hauts-de-Seine), le 11 décembre dernier. Plus de 300 personnes étaient présentes pour découvrir les engagements et les actions autour des « Revenus, transitions, souveraineté alimentaire : une filière engagée collectivement ».
Comme chaque année, les Rencontres Oléopro offrent un coup de projecteur aux actions de la filière ders huiles et des protéines végétales. L’événement, qui s’est déroulée comme l’an dernier au beffroi de Montrouge, a rassemblé 335 participants.
Crédit photo : P. Montigny
Compétitivité et revenu des producteurs, défense des moyens de production et recherche d’alternatives, solutions concrètes pour une transition agroécologique et énergétique, développement de la souveraineté alimentaire et des filières agricoles locales… autant d’enjeux qui ont été au cœur des échanges de cette nouvelle édition des Rencontres Oléopro.
Focus sur les cultures robustes face aux aléas climatiques
L’institut technique, co-organisateur de l’événement, a pu partager son expertise d’accompagnement des agriculteurs et des techniciens pour construire des cultures capables de résister face aux dérèglements climatiques.
Lors de l’assemblée générale de la FOP (fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), Gilles Robillard a ainsi expliqué que « Terres Inovia déploie de nouvelles solutions pour augmenter le savoir et le porter sur le terrain afin d’avoir des cultures résilientes et robustes ».
Crédit photo : P. Montigny
Le président de Terre Inovia a ainsi rappelé que, « lorsqu’il y a une massification de la recherche, nous pouvons trouver des leviers innovants pour avoir des cultures solides, comme ce qui a été fait avec le plan de sortie du phosmet pour le colza. Toute la filière est mobilisée pour trouver des solutions pour les agriculteurs ».
En savoir plus sur le Plan de sortie du phosmet
Alors, une culture robuste, c’est quoi ? Afsaneh Lellahi, directrice adjointe de l’institut, a précisé que « la robustesse des cultures, qui permet de produire la quantité et la qualité de graine souhaitée de façon durable, se construit tout au long du cycle à travers des états clés que l’on veut atteindre. Ces états clés ont été déterminés grâce aux observatoires et au suivi de la culture réalisé chez des agriculteurs et confortés par de l’expérimentation ». Or, justement, « choisir et combiner les pratiques qui permettent d’atteindre les objectifs à chaque état clé, c’est la démarche de culture robuste mise au point par l’institut », a-t-elle précisé.
Crédit photo : P. Montigny
Les travaux sur l’agroécologie et l’innovation sur la transformation valorisés
Une exposition de posters a aussi permis à Terres Inovia de valoriser ses travaux sur la transition vers l’agroécologie, avec la démarche Cap Agronomie, mais aussi sur l’innovation de l’institut sur les procédés de traitement pour améliorer la souveraineté protéique.
En savoir plus sur Cap Agronomie
En savoir plus sur l'expertise de l'institut sur l'aval
Diversification et systèmes de culture : des experts à la rencontre des producteurs en Picardie
Le nouveau guide technique de Terres Inovia Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste est disponible
Décider du travail du sol à privilégier en intégrant toutes les problématiques
Trois critères à prendre en compte pour décider du travail du sol
La structure du sol (voir article ‘évaluer la structure pour identifier le travail du sol adapté), la gestion des résidus du précédent et du risque bioagresseur (adventice et ravageurs du sol) principal sont les 3 principaux critères à prendre en compte pour adapter le travail du sol :
Point technique "Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste"
Acheter ou télécharger le point technique "Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste"
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