Cap Protéines Challenge : 6 équipes en route pour la finale en mai 2025
Jeudi 19 décembre s'est tenue la présentation des projets des équipes présélectionnées pour la 4e édition du Cap Protéines Challenge. Six d'entre elles ont suscité l'intérêt du jury et participeront à la finale du 14 mai 2025 à l’Institut Lyfe (Lyon).
Cette année, 16 dossiers avec des projets répondant aux différentes thématiques du concours ont été déposé à l’issue du webinaire de lancement du 18 septembre 2024.
9 d'entre eux ont passé la première étape de sélection. Il reste désormais 6 concurrents en lice dont les idées ont séduit un jury d'experts le 19 décembre 2024. Ils participeront à la finale le 14 mai à l'Institut Lyfe à Lyon.
Pour mémoire, ce concours, organisé par Terres Inovia, Terres Univia, le CTCPA, la Fondation Avril, Manger du sens et l’ITERG, vise à proposer des idées ou solutions autour des protéines végétales afin d’améliorer la production nationale des cultures riches en protéines et de favoriser leur utilisation en alimentation humaine.
1. Les Kojiteurs
Les Kojiteurs sont une équipe de douze élèves ingénieurs à Sup’Biotech. Ils développent un ingrédient innovant aux arômes chocolatés, à base de tourteaux d'oléagineux fermentés. Le procédé de fermentation améliore les propriétés nutritionnelles et fonctionnelles du produit, tout en valorisant des ressources délaissées dans une démarche d’économie circulaire. L’objectif est de proposer une solution B2B adaptée aux procédés industriels actuels, qui enrichit les produits de l'épicerie sucrée chocolatée en nutriments tout en préservant leur goût et leur texture.
2. Bébé Graine
Un groupe de quatre étudiants à l'Institut Lyfe développe le projet Bébé Graine mettant en avant les légumineuses et oléagineux dans l'alimentation pour bébés. Cela fait suite à un constat : celui de l'absence de ces produits dans l'offre alimentaire pour bébés dans l'industrie agro-alimentaire. Les étudiants ont créé trois gammes de produits : Les Petites purées (dès 6 mois), Les Petits déjeuners (dès 12 mois), Douceurs et Grains (dès 12 mois). Le tout avec des recettes aux textures et valeurs nutritionnelles adaptées, ainsi que l'amertume potentielle des légumineuses neutralisée.
3. Green Pulse
Un groupe de cinq étudiants de l’Institut Lyfe souhaitent développer une gamme de compotes artisanales et écoresponsables à base de légumineuses. Green Pulse propose des goûts qui se rapprochent de ce qu'aiment la majorité des consommateurs, avec une texture la plus proche possible de la compote connue depuis l'enfance. Ces desserts seront créés avec au minimum 30% de légumineuses, lesquelles sont fournies par des producteurs français. La distribution se fera en vrac sous forme d’emballages en verre.
4. C'Mon Pote Agri
Romuald Carrouge, jeune agriculteur, s’est posé la question de créer une dynamique et un état d'esprit autour des légumineuses et de l'engagement des agriculteurs. C'Mon Pote Agri est né ! L'objectif est de poursuivre son engagement à travers une marque jeune, dynamique. Il existe de plus en plus de jeunes agriculteurs qui s'installent après une première vie professionnelle où ils ont pu développer un champ de compétences et souhaitent les mettre à profit dans leur engagement agricole. Depuis la création de cette Cuma, les projets se développent à une vitesse beaucoup plus soutenue et au-delà du simple matériel agricole.
5. Pop beans
Cinq étudiantes de l’ESA d’Angers souhaitent offrir aux consommateurs une nouvelle manière de consommer les légumineuses grâce à des fèves et haricots "poppées". Il s’agit de produits croustillants et aromatisés, riches en fibres et protéines, 100% naturels, français et sains grâce à leur faible teneur en sel. Pop beans sera vendu en B to B à des industriels de plats prêts à consommer en tant qu’ingrédient pour salades ou soupes
6. Lupille
Deux jeunes ingénieures agronomes de l'ESA d'Angers, passionnées d'innovation et d'écoconception, développent un muesli à base de lupins et de lentilles vertes françaises fermentées baptisé Lupille. Ce tempeh est un produit traditionnellement fabriqué et consommé en Indonésie. A l’origine, il est constitué de graines de soja fermentées par un champignon appelé Rhizopus. La fermentation génère plusieurs bénéfices : amélioration du profil organoleptique (diminution du goût vert), création de composés multiples (antioxydants, minéraux et vitamines) ; elle va également les rendre plus digestes.
Contact : M. Malkoun, m.malkoun@terresinovia.fr
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Itinéraires de désherbage mixte avec herse étrille
Les résultats de six essais à 3 répétitions menés en 2013 et 2014 près de Nancy, Dijon et Toulouse montrent que le tournesol peut prétendre aux interventions de herse étrille couplées à des traitements herbicides de pré ou postlevée à dose modulée.
Dans les conditions testées, deux passages de herse étrille réalisés précocement à 15 jours d’intervalle entre la prélevée et le stade B1-B2 ont amélioré de 20 points en moyenne l’efficacité du désherbage chimique associé.
Sans passage de herse étrille
Atic-Aqua et Challenge 600 ne sont pas homologués en postlevée ; cette modalité a été testée à titre exploratoire.
En l’absence d’intervention mécanique, les traitements Pulsar 40 1.25 et Express Sx 45 procurent les meilleurs résultats et les plus réguliers d’un site à l’autre. Légèrement en dessous figure la prélevée Challenge 1.5 + Atic Aqua 1.3 (résultats plus variables) et Pulsar 40 0.8 + Actirob. La double application à dose très réduite de Challenge + Atic Aqua en post levée du tournesol montre des efficacités très variables. L’efficacité de Express Sx décroche fortement dès lors que l’on diminue la dose.
Avec passage de herse étrille (2 interventions)
Atic-Aqua et Challenge 600 ne sont pas homologués en postlevée ; cette modalité a été testée à titre exploratoire.
Réalisés précocement (stades A2 à B1-B2), les passages de herse étrille ont procuré un gain de 20 points d’efficacité en moyenne, ce qui est considérable. Les résultats de désherbage démontrent que des économies d’herbicides sont tout à fait envisageables en tournesol dès lors que le bon usage de la herse étrille est respecté (conditions pédoclimatiques).
Sans le renfort par un herbicide, la herse étrille génère une qualité globale de désherbage moyenne et plutôt aléatoire.
|
Tournesol (moy sur 6 essais) Efficacité (%) sur toute flore |
Sans HE | Avec HE | |
| Prélevée | Atic Aqua 1.3 + Challenge 1.5 | 63 | 84 |
| Postlevée précoce | 2 x (Atic Aqua 0.2 + Challenge 0.2) | 58 | 82 |
| Postlevée | Pulsar 40 1.25 | 69 | 90 |
| Pulsar 40 0.8 + Actirob 1.0 | 64 | 88 | |
| Express Sx 45g + Trend 90 0.1% | 69 | 86 | |
| Express Sx 30g + Trend 90 0.1% | 46 | 69 | |
| Aucun herbicide | 0 | 66 | |
Herse passée 2 à 3 fois entre prélevée et B1-2. Atic-Aqua et Challenge 600 ne sont pas homologués en postlevée ; cette modalité a été testée à titre exploratoire.
Les efficacités des herbicides seuls et de la herse étrille seule ne sont pas très satisfaisantes. C’est la combinaison chimique + mécanique qui est gagnante, à condition de pouvoir profiter d’au moins 2 créneaux de passage de herse entre les stades A2 et B1-B2.
Quel impact peut avoir le passage d’une herse étrille précoce (avant la levée) sur l’efficacité des herbicides de pré-levée ? Le comportement de ces produits racinaires est-il différent face à cette incorporation précoce ?
Cette interrogation trouve particulièrement sa place dans un contexte de printemps sec où les herbicides sont régulièrement mis en difficulté par des conditions printanières sèches .
En 2017 et 2018, Terres Inovia et la CA11, en collaboration avec l’ACTA et le Lycée Agricole d’Auzeville, mettent alors en place des démonstrations chez des agriculteurs d’un groupe DEPHY audois.
Plusieurs matières actives différentes sont comparées, associées ou non à un passage de herse étrille à l’aveugle quelques jours après le semis. Le contexte de flore est dit « classique » (panic faux millet, sétaire verte, morelle noire, ray-grass…).
D’après les résultats de ces démonstrations nous amènent à formuler l’hypothèse que la solubilité du produit serait un critère discriminant pour justifier ou non de son incorporation à la herse étrille. En effet, il ne faut pas casser le film formé sur le sol par les herbicides comme le Challenge, afin d’avoir une rémanence permettant de lutter contre des levées d’adventices étalées dans le temps. En revanche, avec des herbicides de type pendiméthaline par exemple, la herse étrille, outre son effet direct sur les jeunes adventices, permet de renforcer l’efficacité du désherbage chimique. Dans ces situations, les stratégies avec incorporation précoce du produit, pour peu que celui-ci soit compatible, montrent une certaine robustesse.
Dans ce dernier cas, l’association d’un herbicide (adapté à la flore) de prélevée en dose réduite (dose programme) à un passage de herse étrille à l’aveugle, puis complété par un binage montre un intérêt économique. En effet, cette stratégie engendre un coût d’environ 68€/ha contre 80 à 100€/ha pour un programme de désherbage chimique complet en pré-levée (exemple : MERCANTOR puis RACER).
Démarche à retenir pour associer désherbage mécanique et chimique en pré-levée du tournesolEtape 1 : Bien connaître la flore adventice de la parcelle Etape 2 : Choisir le produit adapté à cette flore pour sécuriser son désherbage (raisonner à la parcelle ou à l’îlot) Etape 3 : Prendre en compte le comportement de cet herbicide à l’incorporation pour définir un programme mixte adéquat |
Pour en savoir plus sur la lutte mécanique en tournesol et avec herse étrille ou houe rotative.
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