Myvar : l’outil incontournable pour réaliser son choix variétal
MyvarTout ce dont vous avez besoin pour choisir vos variétés d'oléagineux, protéagineux. Consultez les caractéristiques des variétés, choisissez vos variétés selon vos critères ou bien laissez vous guider par nos experts. |
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Vous souhaitez vous renseigner sur une variété en particulier et connaitre toutes ses particularités ?
Il vous suffit de vous rendre sur l’onglet « consulter ». Renseignez votre culture ainsi que la variété désirée.
Vous pourrez ainsi visualiser les différentes caractéristiques comme la précocité, les résistances aux maladies et ravageurs ou encore le rendement de celle-ci.
Vous pourrez ainsi conforter votre choix variétal pour vos prochains semis.
Choisissez
Vous souhaitez choisir une variété pour la prochaine campagne ?
Obtenez la liste des variétés évaluées par Terres Inovia en sélectionnant la culture qui vous intéresse ainsi que votre département dans l’onglet « choisir ».
Vous pourrez ensuite sélectionner certains critères pour filtrer les variétés par rapport à votre contexte parcellaire.

Outil d'aide au choix variétal
Selon votre contexte pédoclimatique, le rendement d'une variété variera plus ou moins fortement.
Par conséquent, la prise en compte des caractéristiques agronomiques d'une variété est à prendre en compte au même titre que le rendement.
Grâce à notre outil trouvez les variétés les mieux adaptées à votre situation !
*cet outil n'est disponible pour le moment que pour la culture du tournesol oléique et linoléique

Comparez
Vous hésitez entre différentes variétés et vous n'arrivez pas à savoir laquelle sera la plus adaptée à votre situation ?
Tout au long de votre parcours, cliquez sur "comparer" pour ajouter des variétés au comparateur.
Accédez ensuite à la liste que vous avez créée pour visualiser plus facilement les différences entre chacune d'entre elles.

Actualités
Retrouvez les derniers résultats d'essais, variétés inscrites, activités, mais aussi la liste des variétés recommandées par espèce.
Choisir sa variété de pois de printemps
En pois de printemps, le choix variétal vise à de combiner rendement élevé et bonne tenue de tige. Des variétés à graines jaunes, à PMG et teneur en protéines élevés intéressent les fabricants d’ingrédients agro-alimentaires. Des variétés de pois à graines vertes existent aussi pour le marché de la casserie.
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Gousses de pois de printemps
Le rendement
En 2018, dans le nord de la France, les semis ont été tardifs en avril. Des conditions sèches, accompagnées de températures élevées à partir de fin mai lors de la floraison, ont limité les rendements. Ces derniers sont en moyenne proches de 40 q/ha. Dans le Sud, des excès d’eau au printemps ont aussi conduit à des rendements moyens à faibles.
En variétés à graines jaunes, Karpate sort en tête, à la fois en 2018 mais aussi au niveau pluriannuel sur trois ans. Elle a présenté un rendement relativement régulier durant ces trois années pourtant contrastées (2017 et 2018 étaient chaudes et sèches, et 2016 humide) comme sur l’ensemble des regroupements régionaux. Elle surpasse Kayanne, qui était jusque-là la référence, et apporte donc un réel progrès en rendement. Autre variété intéressante à suivre : Bagoo. Plutôt en tête en 2017, Bagoo se retrouve encore bien classée partout en 2018, hormis dans le sud de la France. Elle ressort nettement dans le regroupement Hauts de France-Normandie. Parmi les variétés testées depuis quatre ans et toujours bien classées jusque-là, Astronaute, Safran, Volt et Mowgli déçoivent cette année. Mythic est en retrait pour la quatrième année consécutive sauf dans le Sud, où elle s’est bien comportée, ainsi qu’Astronaute. La variété Trendy, présente sur trois ans, a présenté de meilleures performances cette année alors qu’elle était mal classée les années précédentes. Inversement, LG Auris décroche fortement en 2018 comme en 2017, loin des résultats obtenus en 2016. Ces deux variétés sont donc plutôt instables. De même, la variété Altarus, testée deux ans, ne confirme pas ses performances de 2017. Enfin, pour sa première année d’évaluation, la variété Kassiopée s’est plutôt bien comportée, contrairement aux deux autres nouveautés - Spot et, surtout, Hacker – qui décrochent et se retrouvent en fin de classement.
En graines vertes, les variétés Karioka et Blueman ont obtenu pour la deuxième année consécutive des résultats supérieurs à ceux de Kayanne. Daytona, qui avait donné des rendements particulièrement faibles en 2017, se retrouve très bien classée en 2018. À l’inverse, Kingfisher, Crackerjack, LG Stallion et, surtout, Bluetooth déçoivent cette année et sont loin des performances élevées des années précédentes. Ces cinq variétés se révèlent donc assez instables. Sur trois ans, la variété Poseïdon ne dépasse pas la moyenne. Vertige se rapproche de la moyenne en 2018 mais est en-dessous du rendement moyen obtenu en 2015. Enfin, Peps, évaluée pour la première fois dans le réseau, se situe en-deçà de la moyenne et doit être évaluée une seconde année.
Pois de printemps au stade 3 feuilles
La hauteur à la récolte
La hauteur à la récolte est un critère important dans le choix de la variété. Les types hauts sécurisent la récolte en la facilitant lorsque les conditions sont difficiles (sol humide ou cailloux en surface). Parmi les variétés testées, Hacker a une hauteur à la récolte proche de celle de Kayanne, avec environ 50 cm. Pour les variétés présentes depuis deux ans, Bagoo, présente environ 15 cm de plus que Kayanne. Pour Volt, présente sur trois ans, sa hauteur à la récolte dépasse de 10 cm celle de Kayanne. Enfin, pour les variétés plus anciennes Astronaute, Mythic ou Safran, les écarts avec Kayanne sont assez faibles.
Le PMG
Les variétés à plus petites graines sont Kassiopée, Bagoo et LG Auris dont les PMG sont inférieurs à 230 g. Les autres variétés ont un PMG supérieur à celui de Kayanne (234 g). Karpate et Hacker présentent un PMG égal ou supérieur à 250 g. Enfin, les PMG les plus élevés ont été observés pour Spot, Safran, Mowgli et Altarus (environ 260 g).
La teneur en protéines
Parmi les nouveautés testées en 2018, Hacker et Kassiopée présentent des teneurs en protéines supérieures à celle de Kayanne de près d’un point. Spot apporte 0,5 point de protéines en plus par rapport à Kayanne. Pour les variétés testées depuis 2 ans, Altarus se distingue avec une teneur en protéines très élevée. Karpate et LG Auris, sont du niveau de Kayanne. En revanche, Astronaute et surtout Mythic amènent un plus en protéines par rapport à Kayanne (+0.8 à 1 % MS).
Les progrès génétiques en pois de printemps
- Depuis les années 2000, le progrès génétique en pois de printemps a principalement porté sur le rendement et l’amélioration de la hauteur de tige à la récolte.
- Les variétés de pois cultivées dans les années 1990 et au début des années 2000 étaient toutes très sensibles à la verse (Athos, Baccara, Badminton, Solara…). Elles se plaquaient au sol lors des étés pluvieux, entraînant des pertes de rendement pouvant atteindre 10 q/ha.
- Aujourd’hui, ces variétés ne sont plus cultivées. Kayanne (inscrite en 2008) les remplace en grande partie, avec d’autres variétés comme Mythic ou Astronaute. Des progrès en rendement et en tenue de tige ont ainsi été constatés dans un réseau de 13 essais implantés en 2013 par ARVALIS – Institut du végétal : Kayanne apportait en moyenne un gain de 11 q/ha et de 30 cm à la récolte par rapport à Solara (inscrite en 1987).
Documents à télécharger
Choisir sa variété pour le pois d’hiver
Les nouvelles variétés de pois d’hiver, inscrites depuis 5-6 ans, apportent un net progrès en rendement et en tenue de tige, mais aussi pour la teneur en protéines. Elles présentent par ailleurs des PMG plus élevés. En revanche, leur résistance au gel est variable.
Récolte de pois d’hiver
Le rendement
La campagne 2019-2020 s’est caractérisée par un climat extrême et capricieux, peu favorable aux protéagineux. Les semis d’hiver se sont étalés de novembre 2019 à janvier 2020, au gré des pluies, et souvent dans des conditions de ressuyage limites. Les pois d’hiver ont par la suite fleuri courant avril, dans des conditions devenues sèches, avec des amplitudes thermiques importantes. Les conditions séchantes ont perduré pendant une bonne partie du printemps, ce qui a pu être pénalisant en sols superficiels. Malgré les conditions très humides de l’hiver, et les gelées de fin avril, les maladies ont été finalement peu présentes. En revanche, les fortes pressions sitones et pucerons, vecteurs de viroses, subies de mars à mai ont pu avoir un impact. Ainsi, ravageurs et facteurs climatiques ont affecté fortement les composantes de rendement, expliquant en grande partie les résultats moindres de cette campagne 2019-2020.
Dans ce contexte difficile, FURIOUS et FROSEN ont présenté les performances de rendement les plus élevées, confirmant ainsi les résultats observés depuis 4-5 ans. Ce sont donc des valeurs sûres. Leur PMG moyen reste plus élevé que la moyenne et leur teneur moyenne en protéines est plus faible que celle des autres variétés.
FLOKON et AVIRON conservent également des rendements régulièrement au dessus de la moyenne depuis 5-6 ans et sont donc aussi sécurisantes. FLOKON a des graines jaunes à PMG élevé alors qu’AVIRON possède des petites graines vertes. Leur richesse en protéines est moyenne.
FASTE et BALLTRAP ont des indices de rendements proches de la moyenne et donc de meilleurs résultats que les deux années précédentes. Leur PMG est en dessous de la moyenne. Leur teneur en protéines est moyenne.
FRESNEL est en retrait au niveau du rendement pour la deuxième année consécutive. Son PMG reste au-dessus de la moyenne et sa teneur en protéines proche de la moyenne. Comme l’an dernier, JAGGER a aussi des performances en rendement en retrait (soit 2 années sur 3). Toutefois, JAGGER possède la teneur en protéines la plus élevée (1% de plus que la moyenne) et également le PMG le plus élevé.
Les rendements des nouveautés 2019 ESCRIME et LAPONY sont respectivement plus faibles et plus élevés que l’an dernier. Leurs performances en rendement sur 2 ans sont proches de la moyenne. Leur teneur en protéines est proche de la moyenne avec un léger plus pour LAPONY cette année. Le PMG est moyen pour ESCRIME et plus élevé pour LAPONY. ESCRIME possède la moins bonne tolérance à la verse cette année.
Enfin, la nouveauté 2020 FRIZZ obtient des rendements très décevants pour sa première année dans le réseau de post-inscription. Ses performances sont bien en dessous des rendements des années de pré-inscription (CTPS). Ses autres caractéristiques sont dans la moyenne sauf le PMG qui est plus élevé. Une deuxième année d’évaluation est donc nécessaire.
Semences de pois d’hiver
La tenue de tige
Des progrès ont été réalisés sur la tenue de tige. Frizz, Lapony et Jagger ont présenté un bon comportement par rapport à la verse. A l’inverse, Flokon était moins bien notée, de même qu’Escrime. Les autres variétés se sont assez bien comportées dans les conditions de l’année 2020.
La teneur en protéines
Jagger conforte sa place avec la meilleure teneur en protéines de l’ensemble des variétés, suivie de Lapony et, devant Aviron, , Balltrap, Faste, Frizz et Escrime. A l’inverse, Furious, Frosen, Flokon et Fresnel présentent les valeurs les plus faibles.
Pois d’hiver au stade 6 feuilles
Les PMG
Les PMG en 2020 sont supérieurs à ceux mesurés les années précédentes. Aviron, Balltrap et Faste obtiennent les plus petits PMG (180-190 g). Jagger, Furious, Frizz, Fresnel,Frosen, et Lapony présentent un PMG supérieur à 210 g Les PMG d’Escrime et Flokon sont intermédiaires, proches de 200 g.
La résistance au gel
La résistance maximale d’une variété correspond au niveau de gel qu’elle peut supporter lorsque l’endurcissement (acclimatation au froid acquise après 35 à 42 jours à des températures ≤ 0 °C) est maximal. Cette résistance maximale est évaluée par l’Inra à Chaux-des-Prés dans le Jura, où les températures minimales descendent chaque hiver progressivement en dessous de 0 °C. La résistance maximale évaluée dans ces conditions est pour Enduro de -13 °C et pour Isard, proche de -20 °C (données moyennes sur sept années de test). Parmi les variétés récentes, Lapony est du niveau de Fresnel et Balltrap, qui sont parmi les plus tolérantes et proches du niveau d’Isard. Viennent ensuite la nouvelle variété Frizz et Flokon, qui sont assez résistantes puis Faste, Frosen, FuriousEscrime et Jagger et enfin Aviron, qui sont un peu moins tolérantes.
Pois d’hiver au stade 8 feuilles
Pour en savoir plus :
voir rubrique Progrès génétique en pois d'hiver
Documents à télécharger
Listes recommandées tournesol : pour un choix variétal optimal
Parce que la variété est un levier agronomique de premier plan pour répondre aux conditions climatiques et sanitaires locales et que l’adéquation entre choix de la variété et territoire est déterminante, Terres Inovia propose aux agriculteurs et techniciens un conseil variétal tournesol sous forme de « listes recommandées».
Choisir une variété de la liste recommandée, c’est l’assurance de bénéficier à la fois du progrès génétique, d’un bon niveau de performance et de caractéristiques agronomiques adaptées à son contexte de production.
Des listes élaborées chaque année à partir des résultats des essais Terres Inovia-Partenaires
Capture d'écran de l'application MyVar
Terres Inovia élabore les listes recommandées à partir des résultats issus des essais variétés tournesol des réseaux d’évaluation de post-inscription conduits par Terres Inovia et ses Partenaires[1]. Chaque année, à l’issue des résultats annuels, les listes recommandées pour les semis à venir sont mises à jour en y intégrant les derniers résultats.
Toutes les variétés disponibles sur le marché ne sont pas testées dans le réseau Terres Inovia-Partenaires, ainsi seules les variétés mises à disposition de Terres Inovia par leur représentant, dans le cadre de l’évaluation de post-inscription, sont prises en compte.
[1] Après leur inscription au catalogue des variétés commercialisées en France, les variétés font l’objet d’une évaluation par Terres Inovia dans le cadre d’un réseau Terres Inovia-Partenaires. Cette évaluation a lieu dans un réseau d’essais couvrant l’ensemble des régions de production.
Des règles de tri sécurisantes : performance et tolérance sanitaire
Les variétés proposées dans les listes recommandées répondent toutes à des exigences en termes de performance, de régularité et permettent également d’assurer une protection sanitaire minimale : ce sont les critères appliqués à toutes les situations, pour l’ensemble des listes.
Ces contraintes générales sont les suivantes :
- Bénéficier du progrès génétique, avec des variétés inscrites en France depuis maximum 6 ans.
- Productivité et régularité de bon niveau. Sont conservées, les variétés ayant obtenu, lors d’au moins une année d’évaluation, un indice de rendement supérieur ou égal à 100 dans au moins 50 % de nos essais de post-inscription.
- Une tolérance sanitaire minimale : les variétés sont, au minimum, classées Peu Sensible (PS) au phomopsis.
Une expertise régionale et un tri adapté au contexte climatique et sanitaire
Pour répondre à des situations particulières, une liste de « Variétés possibles » est proposée sur chaque bassin de production. Cette liste regroupe des variétés qui ne satisfont pas à tous les critères mais qui présentent un intérêt dans certaines situations locales ; un commentaire de l’ingénieur régional Terres Inovia explicite leur intérêt et/ou les contraintes d’utilisation.
Des choix à la parcelle à faire pour certains critères. Certains critères de choix (tolérance herbicide, mildiou) sont liés à la connaissance de la parcelle : historique maladies et adventices. Ce sera donc à l’agriculteur, avec l’aide éventuelle de son technicien, de faire ses propres choix à partir de la liste proposée en s’appuyant sur les conseils proposés dans le document.
Accéder à myVar : Résultats et recommandations Terres Inovia 2024
Le choix variétal, la base de la gestion des maladies du tournesol
La protection du tournesol contre les maladies repose sur un ensemble de bonnes pratiques, dont le choix variétal fait partie
En effet, pour la plupart des maladies du tournesol - mildiou, sclérotinia, phomopsis et verticilliose - à l’exception du phoma, il existe une solution variétale adaptée à la situation parasitaire dominante de la parcelle.
Face au sclérotinia, le tournesol ne dispose que de résistances partielles et chaque organe a son propre niveau de résistance. Ainsi, une même variété peut être sensible aux attaques au collet et peu sensible aux attaques sur capitule. Le choix variétal est donc à raisonner en fonction de la forme d’attaque la plus fréquente dans sa parcelle.
Face au phomopsis, dans les régions où de fortes attaques sont régulièrement observées, notamment dans le Sud-Ouest, privilégier des variétés résistantes ou très peu sensibles. Les variétés peu sensibles sont conseillées chez les producteurs prêts à traiter si besoin.
Carte issue du Guide de culture tournesol 2022
Face au verticillium, la tolérance variétale est le seul moyen de lutte efficace. Dans les zones de production touchées par la maladie (le Sud-Ouest ou certains secteurs du Centre-Ouest et du Centre,) opter pour des variétés très peu sensibles, voire peu sensibles, dans toutes les parcelles où la maladie s’est déjà manifestée. Dans les zones de production où la maladie n'a pas encore été détectée, le choix variétal n’est pas contraint.
Carte issue du Guide de culture tournesol 2022
Selon leur profil de résistance, les variétés permettent de contrôler tout ou partie des races de mildiou présentes sur notre territoire. Le principe d’une lutte durable contre le mildiou repose sur une utilisation raisonnée sur le long terme de ces résistances, pour maintenir leur efficacité dans le temps et limiter le risque d’apparition de nouvelles races (voir l'article Mildiou du tournesol : les réponses aux questions que vous vous posez).
Identifier une variété adaptée à votre situation à l’aide de l’outil Terres Inovia myVar.
Cependant, aucune des variétés n’est résistante à l’ensemble des maladies. Le choix de la variété est donc à raisonner en fonction de la fréquence des risques maladies encourus dans la parcelle. De plus, la lutte génétique n’est pas le seul levier à considérer : son efficacité sera renforcée par l’adoption de bonnes pratiques agronomiques (rotation, implantation, irrigation…) et d’une protection fongicide seulement si besoin.
Les variétés du chanvre
Des semences obligatoirement certifiées
La culture du chanvre est régie par les réglementations françaises et européennes, harmonisées depuis 2004.
Seules les variétés ayant un taux de THC inférieur à 0,3 % (delta 9 TétraHydroCannabinol) sont autorisés à la culture au sein de l'union européenne. Les semences certifiées sont obligatoires.
L'utilisation de semences de ferme est rigoureusement interdite. En effet, cela risquerait d'entraîner une augmentation du taux de THC, et ainsi de dépasser les normes en vigueur, mais également d’augmenter le taux de fleurs mâles (faiblement productrices) de cette plante naturellement dioïque. Chaque année, des contrôles sont effectués en culture (30 % des surfaces cultivées).
Aujourd'hui, 9 variétés françaises (inscrites au Code de la Santé Publique) peuvent être multipliées en France. Il est possible de cultiver toutes les variétés françaises et certaines variétés étrangères inscrites au catalogue communautaire.
Pour une grande majorité, les mêmes variétés sont utilisées pour la production de paille et pour la production de chènevis. Mais avec l’inscription en 2016 de Fibror 79 et en 2019 d’Earlinéa on observe une nouvelle caractérisation des variétés, avec notamment des variétés qui ont une meilleure facilité de défibrage ou bien qui sont plus productives en chènevis.
Le choix variétal fonction du mode de culture
Le chanvre est cultivé selon 2 modes, le mode battu et le mode non battu.
- Dans le mode non battu, la plante entière est récoltée (fauchage, andainage, pressage). Choisir plutôt des variétés tardives, pour maximiser le rendement paille.
- Dans le mode battu, le chènevis (battage) puis la paille (fauchage, andainage, pressage) sont récoltés. Choisir plutôt des variétés précoces ou mi-précoces permettant à la fois d’obtenir un optimum de productivité pour la graine et la paille.
Les variétés de chanvre se distinguent essentiellement par leur précocité. Une large gamme de précocité est offerte dans les variétés françaises (de très précoce à tardive). La précocité est mesurée par rapport à la date du stade pleine floraison. Le stade pleine floraison est atteint lorsque 85 % des plantes ont leurs dernières fleurs femelles ouvertes. La floraison du chanvre est très dépendante de la photopériode. Cela signifie que la pleine floraison est toujours atteinte à date fixe pour une variété donnée, à une latitude donnée, indépendamment de la date de semis.
La sélection de variétés monoïques, plus productives
A l’état naturel, le chanvre est dioïque : fleurs mâles et fleurs femelles fleurissent sur des pieds distincts. Or, les pieds mâles sont moins productifs en fibre, ne produisent pas de graines et meurent dans la culture avant les pieds femelles. Par ailleurs, leurs pieds, secs avant récolte, posent des problèmes de fauche.
La sélection s'est donc attachée à obtenir des variétés monoïques, plus productives.
Sexualité et précocité (date de pleine floraison) des principales variétés cultivées en France
| Variétés | Sexualité | Précocité |
| Uso 31 | Monoïque | 20 juillet |
| Férimon | Monoïque | 31 juillet |
| Fédora 17 | Monoïque | 1er août |
| Félina 32 | Monoïque | 4 août |
| Santhica 27 | Monoïque | 6 août |
| Epsilon 68 | Monoïque | 9 août |
| Santhica 70 | Monoïque | 11 août |
| Futura 75 | Monoïque | 15 août |
| Fibror 79 | Monoïque | 20 août |
| Dioïca 88 | Dioïque | 5 septembre |
Un traitement de semences contre la fonte des semis
En culture conventionnelle, un traitement de semences à base de thirame, à 160 g de matière active par quintal, peut être appliqué pour lutter contre la fonte des semis. Mais à la suite du non-renouvellement de l’approbation du thirame, 2019 sera la dernière campagne proposant ce traitement de semences.
Il est possible de se procurer des semences non traitées, notamment en culture biologique.
Un outil opérationnelAvec myVar®, un outil d’aide à la décision accessible en ligne, toutes les données variétés sont disponibles en quelques clics. Vous pouvez consulter les fiches par variété et comparer plusieurs variétés entre elles. A découvrir sur www.myvar.fr |
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Associer le lupin de printemps
Dans le même objectif de lutte contre les adventices, le lupin de printemps peut être associé avec différentes céréales (orge, triticale, avoine).
Le choix de l’une ou l’autre pourra se faire selon leur débouchés et valeur économique/alimentaire. En effet, d’un point de vue concurrence adventices, leur efficacité en printemps se révèle similaire dans le cadre des premiers essais réalisés en conduite conventionnelle. Les tests ont été conduits avec une variété précoce de lupin blanc (FEODORA) ou avec du lupin bleu. Les cycles céréales et lupin coïncident pour réaliser une double récolte.
Exemple d’un itinéraire technique en association lupin de printemps
Choisir une variété de lupin précoce (lien article variétés). Semer le lupin à densité normale, 40/50 graines/m², et l’avoine à 10 à 20% de la densité normale (30 à 60gr/m²), l’orge et le triticale à 30% de la densité normale (90 gr/m²).
En conduite conventionnelle, en cas de double récolte, l'usage de produits phytosanitaires doit être couvert sur les deux cultures en place : lupin et triticale. Un désherbage antidicotylédones de prélevée (lien article désherbage de prélevée) avec du Prowl 400 (homologué sur les différentes cultures) peut être réalisé juste après l'implantation du lupin.
En agriculture biologique, il est conseillé de ne pas faire l’impasse sur le désherbage mécanique combiné à l’association. Il est donc conseillé, en cas d’usage de la bineuse, de semer en mélange dans la même trémie, pour que lupin et céréales associées soient sur le même rang. Adapter le mode de semis et l’écartement si un désherbage mécanique veut être réalisé.
Attention là aussi à l’impact de la présence d’une plante compagne sur le rendement du lupin. En effet l’avoine a un effet concurrentiel sur le lupin, et dans une moindre mesure l’orge et le triticale.
| Avant de se lancer dans des associations, il faut s’assurer d’avoir un débouché, soit en autoconsommation, soit triage à la ferme ou triage par votre organisme stockeur. |
Réussir un colza sous pression de hernie
Caractériser sa situation
La hernie se développe dans les sols limoneux à pH faible ou acide, et peu ou pas dans les sols calcaires. Il existe en effet une corrélation positive entre la réceptivité des sols et l'intensité de l'attaque d'une part et le pH des parcelles d'autre part.
L'allongement de la rotation du colza, permet dans certains cas de réduire la gravité du problème en corrigeant ou améliorant le pH du sol. Diviser par 2 la fréquence des crucifères dans la rotation a le même effet, vis à vis de l'intensité des attaques de hernie, qu'une augmentation rapide du pH de 0,5 point.
Le test du chou chinois permet de vérifier si votre sol est contaminé par la hernie. Ce diagnostic peut être réalisé de début avril jusqu’à fin aout :
Pour évaluer le risque hernie dans une région, consulter la carte des communes touchées.
Il est important de déclarer une parcelle touchée par la hernie. Cette enquête fournit des éléments sur la répartition de cette maladie dans différents contextes pédoclimatiques en France, et contribut à apporter des éléments dans les travaux de recherche sur la hernie, destinés à proposer des variétés adaptées aux différentes zones atteintes.
Optimiser son choix variétal
La mise en culture d'une variété résistante reste la voie la plus efficace pour assurer un haut niveau de production. Aucune variété dite "résistante" ne permet de lutter contre le pathotype dit P1*, dont la présence est observée dans plusieurs parcelles en France.
Retrouvez le détail de ces variétés sur Myvar. Terres Inovia vous propose aussi ses listes recommandées régionalisées de variétés de colza pour vous aider à réaliser ou à conforter votre choix variétal.
Il est conseillé de ne pas cultiver ces variétés plus d'une année sur quatre sur la même parcelle pour limiter le risque de contournement de cette résistance.
Déterminer son choix variétal pour lupin de printemps
Le lupin de printemps est moins soumis à l’enherbement (cycle plus court) et n’est pas confronté aux risques de gel en hiver et aux potentielles pertes imputables à cette situation.
Il est en revanche plus soumis aux ravageurs (thrips et sitones en particulier).
Le lupin de printemps est beaucoup plus exposé aux coups de chaleur à la floraison et au stress hydrique. Or, son rendement est très lié à la pluviométrie de juin et juillet.
Le potentiel de rendement du lupin de printemps est de 25-30 q/ha.
Lupin blanc de printemps
SULIMO, inscrite en 2016, possède le meilleur potentiel de rendement en pluriannuel. Haute à la récolte, elle présente une bonne teneur en protéines.
AMIGA, inscrite en 1985, est une valeur sûre car elle est la plus régulière et est supérieure à la moyenne en pluriannuel. Plus précoce à floraison, elle est plus courte à la récolte et présente la teneur en protéines la plus faible. Son PMG est le plus important pour cette campagne.
FIGARO, inscrite en 2016, présente un gros PMG et une très bonne teneur en protéines. Son niveau de rendement moyen en pluriannuel est proche d’AMIGA mais avec plus de variabilité.
ENERGY, inscrite en 2001, est plus tardive à floraison et à maturité. Elle est régulière mais avec un rendement moyen pluriannuel en dessous de la moyenne, haute à floraison, elle présente un gros PMG et une teneur en protéines correcte.
FEODORA, inscrite en 2004, possède la plus faible performance en pluriannuel (90% du rendement moyen). Elle présente un PMG faible mais une très bonne teneur en protéines.
CELINA et FRIEDA sont deux variétés inscrites en Allemagne en 2019 et actuellement en cours d’évaluation. Le semencier revendique une résistance à l’anthracnose pour ces deux variétés.
Lupin à feuilles étroites de printemps (« lupin bleu »)
BOREGINE et PROBOR, variétés à feuilles étroites (« lupin bleu ») inscrites en Allemagne en 2003 et 2005, sont actuellement testées dans quelques sites dans le réseau d’évaluation. Son cycle cultural est différent du lupin blanc. Ce type variétal nécessite un semis plus tardif (sol bien réchauffé).
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Période hivernale : gel sur lupin
Les variétés de lupin d’hiver sont sélectionnées entre autres pour leur résistance au froid.
Leur capacité à résister à des températures négatives dépend de différents facteurs liés à la variété, la date de semis ainsi que les conditions hivernales.
Le lupin atteint l’initiation florale vers le stade 7-8 feuilles. Avant ce stade, le lupin peut résister à des températures de l’ordre de -10°C en sol sain. Au-delà de ce stade, la culture peut présenter des dégâts de gel à partir de températures minimales de l’ordre de -5°C. Le lupin est très sensible à tout excès d’eau et résiste mieux au froid dans les sols très filtrants (sols sableux) que dans les sols argileux ou limoneux.
Afin de prévenir les dégâts de gel sur lupin, il est important de bien choisir sa parcelle, choisir une variété résistante et semer aux dates conseillées afin de favoriser un bon endurcissement à l’arrivée des gelées.
Mais l’endurcissement c’est quoi ?
Les protéagineux d’hiver ont la capacité de s’endurcir, c’est-à-dire de s’acclimater au froid pour mieux y résister. Pour que l’endurcissement se fasse dans de bonnes conditions, les températures doivent descendre progressivement et non brutalement.
Dégâts liés au gel
Ils apparaissent en quelques semaines, souvent suivant un retour de températures douces.
Les dégâts de gel apparaissent tout d’abord sous forme de brûlures sur le bord des feuilles, brûlures qui progressent sous forme de nécroses noires du haut vers le bas de la plante.
Il est également important de vérifier l’état du collet et de la racine même si les parties aériennes semblent saines : si ces derniers sont bruns et mous, la plante va dépérir plus tardivement et ne repartira pas. En revanche, s’ils sont bien blancs et sains, il n’y aura pas de dégâts. Un diagnostic précoce peut être effectué en prélevant des plantes et en les ramenant progressivement à une température de 15 à 20°C : au bout de quelques jours, si les plantes reprennent leur vigueur et restent vertes, c’est qu’elles n’ont pas gelé.