Nouvelles techniques génomiques (NGT) Un accord en trilogue salué par le Collectif en faveur de l’innovation variétale

La Commission, le Conseil et le Parlement européen ont trouvé cette nuit un accord sur le cadre réglementaire des nouvelles techniques génomiques (NGT). Cet accord politique européen est une étape clé pour ouvrir l’accès aux nouvelles technologies de sélection, qui participeront à la compétitivité et à la durabilité des filières agricoles et alimentaires, afin de soutenir notre souveraineté alimentaire.

 

Le Collectif en faveur de l’innovation variétale, qui avait appelé les autorités françaises et 
européennes à conclure rapidement les négociations sur le règlement NGT le 27 novembre 
dernier, se félicite de cette étape déterminante dans le process législatif initié 2 ans plus tôt.

 

Cet accord est un compromis qui apparaît équilibré eu égard aux positions défendues par nos 
colégislateurs. Il réaffirme plusieurs principes attendus notamment l’équivalence des NGT de  catégorie 1 (NGT-1) avec les variétés conventionnelles et une traçabilité pour les agriculteurs. Par ailleurs, il ajoute des dispositions visant à garantir la durabilité ainsi que la transparence des NGT1 en matière de propriété intellectuelle. 

« Nous nous félicitons de cet accord attendu par les filières, qui ouvre l’accès à un outil complémentaire au service d’une agriculture innovante, moins consommatrice d’intrants et résiliente, conditions indispensables à notre souveraineté alimentaire et à notre compétitivité. Il trace une voie pragmatique pour accélérer l’innovation variétale avec des garanties lisibles pour tous les acteurs » affirment les membres du Collectif en faveur de l’innovation variétale. »

Les membres du Collectif seront toutefois attentifs aux dernières étapes du processus législatif 
afin de s’assurer de disposer d’un cadre règlementaire clair, opérationnel et conforme à l’accord trouvé visant à garantir la compétitivité et la pluralité des acteurs de nos territoires.

Il revient désormais aux Etats membres et au Parlement de valider cet accord pour permettre à notre agriculture et à nos filières agroalimentaires de rester compétitives, durables et innovantes face à la concurrence internationale.

France entière commission européenne communiqué de presse législation ngt varietes

PLATOON : la lutte se poursuit contre la hernie des crucifères

Terres Inovia  se mobilise avec 13 partenaires  autour du projet PLATOON pour produire des connaissances et des outils en vue de faciliter la gestion de la hernie des crucifères, en recrudescence dans les parcelles de colza dans un contexte de changement climatique. 

Les cultures de Brassicacées, comme le colza et le chou, sont de plus en plus touchées par la hernie des crucifères, une maladie du sol provoquée par Plasmodiophora brassicae. En forte augmentation ces dernières années, la lutte contre cette maladie représente aujourd’hui un enjeu majeur pour la production de colza en France. 

 

Quelle est la 1ère étape ?

Le lancement du projet a eu lieu sur le site de l’INRAE du Rheu le 7 octobre 2025. Ce comité de pilotage a permis de préciser les actions et les livrables qui devront aboutir à l’issue du projet. 

 

Les 1ères actions débutent cet automne avec l’échantillonnage de sol contaminé et de galles de hernie sur le territoire français (plus d’une cinquantaine pour le colza et une dizaine sur chou). 

Le test chou chinois va être réalisé par l’INRAE, Terres Inovia et Végénov sur ces échantillons afin de disposer suffisamment d’inoculum avant que celui-ci soit caractérisé à partir de 2026 sur 2 ans par 5 laboratoires (GEVES, RAGT, KWS, NPZ, DSV).

La caractérisation du pouvoir pathogène de P. brassicae va consister à confronter en conditions contrôlées les galles de hernie (70-80 échantillons) avec un panel de 18 génotypes de navettes, colza et chou comprenant différentes résistances. Ce sont plus de 15 000 plantes qui vont devoir être caractérisés.

Les autres actions se dérouleront à partir de 2026.

Quels bénéfices pour les agriculteurs ?

Ce projet permettra d’apporter des solutions concrètes en proposant un outil moléculaire de diagnostic plus rapide et abordable des pathotypes de hernie présents sur les parcelles des agriculteurs.

Il pourra aussi proposer des adaptations des tests officiels d’évaluation des variétés de colza vis-à-vis de la hernie qui soient plus représentative de la réalité terrain.

Les connaissances acquises permettront aussi de mieux appréhender l’évolution potentielle des populations de l’agent pathogène en lien avec les méthodes de lutte et anticiper les effets du changement climatique. La finalité sera d’apporter un meilleur conseil sur le choix variétalet mieux orienter les stratégies de lutte.

Quels bénéfices pour la filière ?

Pour la filière, le projet représente un levier majeur d’innovation et de compétitivité pour maintenir la place du colza dans la rotation où la maladie est présente.

Les connaissances produites sur l’agent pathogène permettront d’orienter les programmes de sélection pour créer des variétés à résistance adaptée au contexte français.

Le projet devrait aussi renforcer l’attractivité du catalogue français et valoriser le travail des sélectionneurs par des tests d’évaluation officiels plus adaptés et plus représentatifs du terrain.

Les résultats du projet créeront aussi une véritable synergie entre les différentes structures impliquées, en stimulant de nouveaux projets collaboratifs et le développement de solutions partagées pour mieux gérer la hernie des crucifères dans les cultures de Brassicacées.  

 

Pourquoi ce projet ?

Le projet PLATOON (2025-2028), financé par le CASDAR, est coordonné par Limagrain avec le soutien de 13 partenaires. Il a pour enjeu principal d’améliorer la gestion du principal levier de lutte contre la hernie des crucifères pour le colza et le chou : l’utilisation de variétés résistantes.

Afin de répondre à cet enjeu, ce projet se propose de :

  •     produire des connaissances sur l’agent pathogène (diversité génétique, mise à jour de la fréquence et répartition des pathotypes, impact des facteurs environnementaux sur l’expression de la maladie) en France
  •     développer un outil moléculaire peu coûteux pour caractériser plus rapidement et plus précisément les pathotypes présents sur les parcelles agriculteurs
  •     d’adapter le protocole officiel de caractérisation des variétés de colza face à la hernie des crucifères pour qu’il soit plus représentatif de la réalité terrain.

Ce projet s’appuiera en partie sur les résultats du projet Pangenoclub. 

 

Retrouvez les enjeux, les objectifs et les résultats attendus du projet PLATOON dans la fiche dédiée au projet

 

 

 

 

France entière Maladies Colza colza génétique hernie sélection varietes

Légumineuses : des pistes de progrès pour améliorer la sélection génétique

Lancé en octobre 2023, le projet BELIS a pour ambition de renforcer la compétitivité et la durabilité des activités de sélection des légumineuses en Europe. Du 9 au 11 septembre derniers, les partenaires du projet se sont réunis à Novi Sad (Serbie), dans les locaux de l’Institut des cultures de plein champ et potagères (IFVC), à l’occasion de leur réunion annuelle.

 

​​​​​​​

 

Les légumineuses jouent un rôle clé dans la durabilité de l’agriculture et des systèmes alimentaires. Pourtant, leur culture reste limitée en Europe, en raison d’une rentabilité insuffisante liée à des rendements faibles ou instables, de contraintes agronomiques, de pressions parasitaires et d’une qualité parfois inadaptée aux usages finaux.

Afin de lever ces obstacles, BELIS vise à améliorer l’efficacité des travaux de sélection et à favoriser la diffusion de nouvelles variétés performantes. Le projet réunit 34 partenaires issus de 19 pays européens, parmi lesquels Terres Inovia, et porte sur 14 espèces (7 légumineuses à graines et 7 légumineuses fourragères).

En savoir plus sur le projet

Comme chaque année, la réunion annuelle de BELIS a permis de présenter les avancées, de planifier les prochaines étapes et d’échanger sur les principales pistes d’innovation dans la sélection des légumineuses. Un temps fort a également été dédié aux parties prenantes du réseau BELIS, avec une journée portes ouvertes incluant des présentations, des échanges techniques et la visite des champs expérimentaux de l’IFVC ainsi que d’une exploitation agricole.

Premiers résultats présentés

Du 9 au 11 septembre derniers, les partenaires du projet se sont réunis à Novi Sad (Serbie), dans les locaux de l’Institut des cultures de plein champ et potagères (IFVC)

Lors de cette journée portes ouvertes, plusieurs résultats préliminaires ont été présentés :

· Les premiers résultats obtenus grâce au KASP, une méthodologie simplifiée de génotypage des polymorphismes à marqueurs spécifiques, appliquée au pois chiche.

· Le développement de nouveaux protocoles pour mesurer et estimer des caractéristiques liées aux maladies, aux ravageurs et à la qualité.

· L’utilisation de drones pour le phénotypage des légumineuses fourragères dans les essais de sélection.

· Une puce SNP multi-espèces destinée à la recherche et aux sélectionneurs dans les prochaines années.


Revue des travaux en cours

Parmi les chantiers en cours de développement de BELIS, la réunion annuelle a également mentionné :

· Des protocoles de phénotypage et génotypage avancés, intégrant différentes espèces, conditions de stress (sécheresse, excès d’eau, ravageurs, maladies) et caractéristiques qualitatives (valeur nutritionnelle, aptitudes technologiques des grains).

· Des innovations pour améliorer les informations fournies aux agriculteurs sur la valeur des semences pour la culture et l’utilisation (VCU), notamment à travers l’adaptation des critères d’évaluation variétale et la mise en place d’essais officiels multi-pays. Des comparaisons de protocoles VCU entre pays et les résultats d’un réseau de 8 sites d’essais de luzerne en Serbie, Italie et France ont également été partagés.

· Des recommandations pour mieux valoriser les variétés issues des essais d’enregistrement et post-enregistrement.

· Le projet explore également de nouveaux modèles d’organisation et de collaboration entre acteurs de la recherche et de la sélection. Des études de cas menées dans différents pays mettent en évidence des pistes pour optimiser les efforts de R&D, améliorer la mise en marché des variétés et accroître la disponibilité de semences adaptées. Des résultats encourageants ont déjà été observés, notamment dans le secteur allemand de la sélection du lupin blanc.

La mobilisation de Terres Inovia

Dans le cadre de ce projet, Terres Inovia est en charge de la construction du réseau BELIS, une communauté rassemblant l’ensemble des parties prenantes du projet. Ce réseau offre à ses membres l’accès à des ressources pratiques, favorise le networking et leur permet de suivre en avant-première les avancées et résultats du projet. A noter : toute personne intéressée par le projet et ses travaux est bienvenue au sein du réseau.  

Par ailleurs, Terres Inovia contribue à la collecte des protocoles VATE sur légumineuses à graines en France et participe à un essai d’évaluation variétale du pois à l’échelle européenne. Enfin, FILEG constitue l’un des cas d’étude du projet, servant d’exemple de structuration d’une filière pour les légumineuses à graines.

https://www.belisproject.eu/

Contact : c.bmassin@terresinovia.fr​​​​​​​ 

France entière Lentille Féverole d'hiver Féverole de printemps Pois d'hiver Pois de printemps Soja Pois chiche Lupin de printemps Lupin d'hiver belis légumineuses selection génétique varietes

Protéagineux d’hiver : tenue de tige et résistance au froid, un gage de productivité

Rendement et tenue de tige élevés sont des critères importants dans le choix d’une variété de pois, en plus de la tolérance au gel. En féverole, des nouveautés productives viennent enrichir le choix variétal, la résistance au froid reste également à considérer.

Douze variétés de pois d’hiver ont été évaluées en 2024, campagne marquée par une pluviométrie continue du semis à la récolte, occasionnant une très forte pression maladies en pois d’hiver. Ainsi, seuls 8 essais sur les 33 prévus ont été validés pour le rendement. Les raisons d’abandon sont les suivantes : semis impossible, présence de maladies, hétérogénéité de peuplement, enherbement ou verse en fin de cycle.

Les variétés à bonne tenue de tige ont confirmé leur intérêt et certaines ont présenté un meilleur comportement face aux maladies. Dans 6 essais parmi les 8 validés en 2024, la tendance est positive entre le rendement moyen obtenu et la hauteur moyenne mesurée à maturité. Des variétés de plus de 40 cm à la maturité (Foudre, Feroe et Sherpa) ont eu des rendements supérieurs ou proches de 45 q/ha alors que celles entre 30 et 35 cm comme Fresnel, Furious, Faquir et Paddle sont en dessous ou proches de 40 q/ha.

Etant donné le faible nombre d’essais valides en 2024 et le contexte exceptionnel de la campagne,
la synthèse a été complétée par les essais de pré-inscription CTPS/Geves de 2022 (8 essais valides)
et 2023 (6 essais valides).

Pour les variétés à graines jaunes, Jumper, inscrite en 2022, s’est distinguée en rendement en 2024. Foudre et Feroe, et dans une moindre mesure, Uppercut et Furtif, inscrites en 2021, ont validé en pluriannuel leurs performances élevées. Sherpa et Farwest, inscrites en 2023 avec de très bonnes tenues de tige, ont aussi tiré leur épingle du jeu en 2024. En revanche, des variétés anciennes comme Furious et Fresnel, ont décroché en rendement en 2024, comme les années précédentes, sous l’effet de la verse et des maladies. Pour les variétés à graines vertes, Aviron, à petites graines, a une fois encore confirmé son bon potentiel, en lien avec une hauteur à la récolte supérieure à celles de Paddle et Faquir et une meilleure résistance à la verse.

La note moyenne de gravité de la présence de maladies (ascochytose, bactériose, colletothricum ou d’un complexe de plusieurs de ces maladies) dans tous les essais montre que Sherpa, Farwest et Foudre semblent moins sensibles qu’Uppercut, Furtif et Fresnel. Furious semble être la plus sensible de la série. Les autres variétés sont intermédiaires. Ces tendances restent à confirmer par des résultats supplémentaires. Parmi les variétés les moins affectées par les maladies, Sherpa, Farwest, Foudre, Feroe et Aviron présentaient les hauteurs à maturité et les rendements parmi les plus élevés en 2024. A l’opposé, Furious et Fresnel apparaissent plus sensibles à la verse.

Actuellement, pour le choix variétal, en l’absence de résultats clairs sur la résistance intrinsèque aux maladies, la tenue de tige est un critère important à prendre en compte en plus du rendement en pois d’hiver et de la tolérance au gel.

Axel, variété de féverole d’hiver de référence conseillée

La féverole d’hiver n’a pas échappé aux conditions pluvieuses de l’année, qui ont limité les possibilités de semis à l’automne et favorisé les maladies au printemps, botrytis et rouille notamment. Cependant, les pluies du début de l’été ont permis la mise en place de nombreux étages de gousses et favorisé le remplissage des graines qu’elles contenaient, conduisant à des rendements assez élevés. Des phénomènes de verse ont été parfois observés en fin de cycle. Le rendement moyen avoisine 37-40 q/ha en moyenne, avec des pointes supérieures à 65 q/ha.
10 variétés de féverole d’hiver ont été évaluées en 2024 dans le réseau d’évaluation post-inscription Terres Inovia en collaboration avec le Geves et les partenaires.

Comme les deux années précédentes, Axel affiche en 2024 un indice de rendement moyen très élevé et confirme son statut de variété de référence conseillée. Nairobi a obtenu un rendement moyen national en 2024 en dessous de la moyenne, alors qu’elle avait obtenu de très bonnes performances en 2022 et 2023. Elle reste cependant une variété récente conseillée. Parmi les variétés évaluées depuis au moins 3 ans, GL Alice a montré une performance élevée en 2024 et est donc intéressante en moyenne. Elle est suivie par Nouméa qui présente un bon rendement en 2024 alors qu’elle avait décroché en 2023. Inversement pour Niagara, performante en 2022 mais décevante en 2024.

En revanche, les variétés Iréna et Diva décrochent fortement en 2024 qu’en 2022 et 2023 et sont donc dépassées. Enfin, parmi les variétés récemment inscrites et évaluées, Nepal et GL Arabella se situent à un niveau de rendement élevé en 2024, alors que Nagoya a décroché. Pour le choix variétal, il conviendra de choisir des variétés tolérantes au froid pour les implanter dans les secteurs plus gélifs de l’est et du centre de la France : Diva (référence pour ce critère), Nouméa, Niagara et GL Alice. Les autres variétés plus sensibles sont à réserver à la bordure ouest de la France. Les nouveautés sont à confirmer.

Toujours plus d’informations pour choisir vos variétés sur l’outil Myvar.

Contacts : V. Biarnès, v.biarnes@terresinovia.fr et A. Van Ba.vanboxsom@terresinovia.fr​​​​​​​

​​​​​​​Lire l'article dans le n° de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos : ici.

France entière Choix variétal Féverole d'hiver Pois d'hiver feverole pois protéagineux varietes

Zoom sur Séléopro : accompagner la recherche semencière

Ce dispositif de soutien à la recherche semencière est un levier stratégique pour développer des variétés plus performantes pour le colza et le tournesol. Au moment où Séléopro publie son rapport d’activité, coup de projecteur sur le rôle central de Terres Inovia, avec Martine Leflon, responsable du département génétique et protection des cultures de Terres Inovia.

Lors du Carrefour tournesol de Séléopro, organisé à Auzeville (31), les 10 et 11 février 2025

Séléopro vient de publier son rapport d’activité. Pouvez-vous nous dire quel est l’objectif de ce dispositif ?

Sa vocation est d’orienter et de soutenir les travaux des équipes de recherche sur des thématiques d’importance pour le colza et le tournesol pour favoriser l’innovation variétale et permettre à ces deux cultures d’être plus compétitives.

Comment, concrètement, ce dispositif est un levier stratégique pour soutenir la recherche semencière ?

Le dispositif finance et oriente les actions de recherche, par le biais de ses appels à projets et de son comité scientifique. L’objectif est d’apporter des connaissances et des outils pour améliorer les variétés ou les méthodes de sélection. Financé par Sofiproteol pour le compte du Fonds d’Actions Stratégiques des Oléagineux et Protéagineux (FASO), Terres Univia, Terres Inovia et l’Union Française des Semenciers, c’est un lieu d’échanges entre les acteurs de la filière, la recherche publique et les entreprises privées comme les semenciers. Ce dispositif permet de créer ce lien précieux pour faire avancer la recherche sur les variétés. Cette synergie, c’est la force de Séléopro, et c’est ça qui permet de rendre nos cultures plus compétitives grâce à la recherche. 

Quel est le rôle de Terres Inovia ?

En plus d’être co-financeur du dispositif, Terres Inovia participe au comité scientifique, qui sélectionne les projets dans le cadre de ses appels à projets. Mais surtout, notre rôle est d’encourager les échanges entre les équipes de recherche publique et les sélectionneurs pour créer des communautés de recherche sur ces deux cultures : nous animons au sein de Séléopro une commission colza et une commission tournesol, auxquelles ne participent que des volontaires, privés ou publics, pour partager des visions sur les travaux à mener ou des informations sur des actions en cours. Nous organisons chaque année les carrefours de la sélection (colza et tournesol) qui permettent via du partage d’informations et des échanges informels, de créer et de maintenir une réelle communauté de recherche sur ces cultures, avec à la clé de nouvelles idées et de nouvelles collaborations. 

 

Quatre grands thèmes de recherche 


•    Solution variétale dans la lutte contre les bioagresseurs
•    Adaptation aux impacts du changement climatique
•    Adaptation aux nouveaux itinéraires culturaux
•    Amélioration de la qualité des graines pour répondre aux débouchés huiles et protéines

 

Pour en savoir plus sur Séléopro

Séléopro : la recherche semencière au coeur des enjeux de Terres Univia
Séléopro, moteur d'une recherche semencière oléagineuse ciblée et collaborative
La présentation synthétique de Séléopro
Revivez les Carrefours du colza et du tournesol 2025

​​​​​​​

 

 

 

 

France entière Ravageurs Changement climatique : atténuation et adaptation Débouchés Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Soja Féverole de printemps Féverole d'hiver Lentille Pois chiche Lin d'hiver Lin de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Cameline faso recherche seleopro varietes

Choix variétal en colza : l’outil Myvar prend en compte le rendement et l’agronomie

Pour vous aider à sélectionner les variétés de colza les plus adaptées à vos objectifs technico-économiques et à vos contraintes de production, Terres Inovia propose l’outil Myvar gratuit et en ligne. Les données sont issues d’évaluations rigoureuses obtenues en conditions réelles.

Chaque variété est classée selon un compromis entre sa productivité (rendement) et ses caractéristiques agronomiques (vigueur, tolérance aux maladies, à la verse, à l’élongation automnale, aux larves d’altises...), le tout compilé dans un indicateur unique : le mérite agronomique.

Les informations détaillées sur les variétés ainsi que la fonctionnalité permettant de comparer les profils variétaux restent accessibles.

Myvar, l’outil d’aide au choix variétal de Terres Inovia
est disponible gratuitement sur www.myvar.fr puis cliquez « Choisir ».
Il est consultable sur smartphone et ordinateurs.

Pour un détail du fonctionnement du site, rendez-vous sur la plateforme.

 

​​​​​​​

Contact : A. Van Boxsom, a.vanboxsom@terresinovia.fr​​​​​​​

 

 

France entière Choix variétal Colza colza varietes

Colza : les variétés évaluées par Terres Inovia

Comment identifier les meilleures variétés de colza adaptées à sa région ? Grâce au réseau d’essais élargi conduit par Terres Inovia. Les performances des variétés – productivité, régularité, tolérance aux maladies – sont analysées avec un affichage régionalisé pour coller au plus près des réalités de terrain.

Les variétés de colza d’hiver, après leur inscription au catalogue par le CTPS, font l’objet d’une évaluation par Terres Inovia. Cette évaluation a lieu dans un réseau d’essais multi-local, qui couvre l’ensemble des régions de production. Afin d’évaluer plus de variétés, Terres Inovia a mis en place un nouveau réseau variétés colza avec plusieurs séries variétales dont un tronc commun. Ainsi les variétés sont présentes dans un nombre d’essais différent.

Pour pouvoir comparer les variétés, les indices de rendements sont donc désormais exprimés par rapport aux témoins (en 2024 : Felicano KWS, Helypse et LG Aviron).

Depuis 2023, trois nouveaux grands regroupements ont été créés : quart nord-est, quart nord-ouest et moitié sud. Les regroupements régionaux habituels sont conservés. Dans une quinzaine de lieux sont ajoutées des variétés issues du catalogue européen et des variétés résistantes à certains pathotypes de hernie des crucifères.

Ces essais font l’objet d’une double validation agronomique et statistique très rigoureuse. S’ils sont retenus, ils sont alors regroupés par grandes régions.

Ces données sont le résultat d’un travail collectif. Le réseau est composé d’environ cent essais mis en place, et réalisés en étroite collaboration avec nos partenaires du développement agricole : organismes stockeurs (coopératives ou négociants), Organismes professionnels agricoles (chambres d’Agriculture, Groupements de développement agricole, Centre d’études des techniques agricoles, lycées agricoles...), et avec l’Union française des semenciers.

Outre les aspects productivité et caractères technologiques, Terres Inovia conduit également des essais spécifiques pour l’évaluation de la tolérance aux maladies des variétés.

Le tableau présente les principales caractéristiques des variétés évaluées en 2024. Les graphiques reprennent les performances obtenues pour le rendement (en pourcentage de la moyenne des témoins, sauf pour le graphique de la série complémentaire nationale l’indice est calculé par rapport à la moyenne des essais) et la régularité de celui-ci correspond à la longueur de la barre : La longueur des barres illustre la régularité de la variété ; elle est égale à deux écarts types (ET). Plus la barre est longue, plus la variété est irrégulière.

Consultez l'intégralité des informations dans les PDF joints.

Contacts : C. Motard, c.motard@terresinovia.fr et E. Verdois, e.verdois@terresinovia.fr​​​​​​​

 

France entière Choix variétal Colza colza varietes variétés de colza

Proleobio : quoi de neuf en agriculture biologique ?

Les rencontres Proléobio, co-organisées par Terres Inovia, l’Itab et les Chambres d’agriculture, ont eu lieu cette année dans la moitié Sud de l’hexagone, à Agen et Pusignan, les 18 mars et 1er avril. Retour sur ces deux événements, qui ont permis de faire le point sur les pratiques en agriculture biologique.

Crédit photo : Terres Inovia

Chaque année, Terres Inovia et ses partenaires organisent des rendez-vous régionaux autour de l’agriculture bio, avec les rencontres Proléobio.  Objectif : permettre aux conseillers et techniciens d’échanger sur les pratiques innovantes et résultats de l’année des oléo-protéagineux en agriculture biologique (AB). Pour l’édition 2025, l’événement s’est installé dans le Sud de la France, à Agen (Lot-et-Garonne) et Pusignan (Rhône).

Un bilan de la production et la consommation

L’Interprofession Terres Univia a présenté des résultats chiffrés de la production et de la consommation en oléo-protégineux bios.
•    Dans un contexte de baisse de la production des grandes cultures bios depuis 2022, celle des oléo-protéagineux, diminue de 6 % entre 2022 et 2023 (avec notamment -26 % sur le soja).
•    La consommation  se stabilise en 2024, en particulier, la demande des Fabricants d’Aliments du Bétail (FAB) tire la consommation en soja, pois et féverole.
•    Quelles sont les zones de production ?  Le Sud-Ouest reste la première zone de production bio, en particulier l’Occitanie avec 19,3 % de la SAU (chiffre Agence Bio /Organismes Collecteurs).
•    La collecte de grandes cultures 2024 a enregistré une forte baisse par rapport à 2023 et elle touche également les oléo-protéagineux avec des différences notables entre espèces (-10 % en soja, -20 % en tournesol, -19 % en féverole et -57 % en pois). La baisse en soja est particulièrement forte sur le Sud-Ouest. Cette baisse des rendements est due à une recrudescence des attaques de ravageurs (punaise, heliothis et pyrale).  
•    Quelles prévisions pour 2025 ?  Elles devraient être en légère baisse, à nouveau sur le bassin du Sud-Ouest.

Des essais pour mieux combattre les ravageurs

Lors de ces rencontres, Terres Inovia a fait un point sur le suivi des essais mis en place en 2024 sur ces ravageurs. L’institut a installé un réseau de piégeage pour mieux connaître les dynamiques de vol sur pyrale et héliothis et a réalisé des tests de trichogrammes parasitoïdes et de solutions de biocontrôle. Le projet Parsada ACCOMPLI, porté par l’UNILET, qui a débuté en 2024 pour 5 ans, viendra renforcer les connaissances sur héliothis et les leviers disponibles sur les prochaines années.

Stress hydrique : de nouvelles variétés en marche

Il a également été question de l’impact du changement climatique lors de ces rencontres, avec une préoccupation sur le stress hydrique pour le soja et le tournesol. Pour y pallier, la recherche de nouvelles variétés plus tolérantes est déjà en marche (avec notamment les projets Helex en tournesol et Soystainable en soja). L’optimisation de la ressource en eau sera également un levier incontournable, notamment pour le soja car l’irrigation reste peu pratiquée sur le tournesol. La précocification de la date de semis est une autre piste, en cours de test avec de premiers résultats probants à confirmer. Il a été noté que la hausse des températures offre de nouvelles possibilités de production pour les cultures d’été, favorisant aussi les cultures en dérobées, à condition de disposer de l’irrigation.

Légumes secs : l’association, un mode de culture privilégié en AB

Outre le soja et le tournesol, les légumes secs ont également été mis à l’honneur sur les deux régions. 

Un point sur le progrès génétique en lentille a été réalisé par Terres Inovia, qui a présenté les nouvelles variétés disponibles sur le marché (avec une diversification engagée depuis les années 2020). Anicia (lentille verte) reste la variété la plus utilisée mais de nouvelles variétés apparaissent prometteuses du point de vue du rendement, en lentille verte mais également sur les autres types (blonde et corail).

Des perspectives pour l’adaptation de l’évaluation aux contextes de production AB ont été évoquées, et notamment la capacité à l’association. En effet, ce mode de conduite de la lentille est largement présent en AB. Mais même si de nombreux bénéfices agronomiques en sont connus, leurs impacts sur la régulation des bioagresseurs reste encore à approfondir. 

C’est ce à quoi s’est attelé le projet Assoprotect dont les premiers résultats ont été présentés (pour notamment compléter les résultats acquis dans le cadre du projet W-SOLENT ). Les essais conduits en 2024 ont montré l’intérêt de l’association pour limiter la verse, l’intérêt des tuteurs à base de céréale (sans écimage) et une difficulté à faire lever certaines plantes compagnes.

 

 

ab agriculture biologique bio marché du bio prolebio varietes

PANGENOCLUB : un projet pour mieux gérer la hernie des crucifères

Les Brassicacées, telles que le colza, sont de plus en plus confrontées à la hernie des crucifères, une maladie racinaire causée par un protiste appelé Plasmodiophora brassicae. Cette maladie est en forte augmentation avec le changement climatique ces dernières années.  

Crédit : Terres Inovia

Pourquoi ce projet ?

Le projet PANGENOCLUB (2025-2026), financé par Plant2Pro®  et mené conjointement par l’INRAE et Terres Inovia, vise à améliorer la gestion de cette maladie en étudiant le génome du protiste responsable de la hernie des crucifères

L’utilisation de variétés de colza résistantes est efficace pour lutter contre cette maladie mais le choix des variétés à implanter dépend des souches (ou pathotypes ou variants) de hernie qui sont présentes dans les parcelles. Pour caractériser les pathotypes, il faut actuellement réaliser des biotests  qui sont lourds, couteux et longs. L’alternative ? Le développement de marqueurs moléculaires pathotype-spécifiques, permettant de distinguer les différents pathotypes sur la base de variations/différences dans leurs séquences d’ADN. L’identification rapide des pathotypes présents sur les parcelles permettra de développer et déployer des variétés résistantes adaptées

La connaissance des variations/différences génétiques entre les pathotypes nous permettra également de mieux comprendre les différences d’agressivité entre les pathotypes et leur évolution (notamment le contournement des résistances).

Quelle est la première étape ?

Le projet a été initié début 2025. L’INRAE-IGEPP et Terres Inovia ont commencé à multiplier une quinzaine de souches différentes de l’agent pathogène à travers la PEPITE (1) afin d’obtenir suffisamment de matériel pour en extraire leurs ADN. Celles-ci seront ensuite séquencés par l’INRAE-EPGV et analysés par L’INRAE-IGEPP.

Multiplication des souches de hernie en conditions contrôlées sur le site de l’INRAE-IGEPP du Rheu, en collaboration avec Terres Inovia- Crédit photo : Terres Inovia

Quels bénéfices pour les agriculteurs ?

Ce projet permettra de vous proposer des marqueurs diagnostics pour mieux cerner les pathotypes en présence dans les parcelles et apporter un meilleur conseil sur le choix variétal, de manière plus réactive et moins couteuse que les méthodes traditionnelles. 

Crédit photo : Terres Inovia

Mieux comprendre le génome de la hernie, c’est aussi aider au développement de variétés avec des résistances plus adaptées pour faire face aux capacités d’évolution de l’agent pathogène.

Des retombées pour l'ensemble de la filière

Les résultats bénéficieront non seulement aux agriculteurs, mais également aux instituts techniques, GEVES, obtenteurs et chercheurs concernés par la problématique, afin de développer de nouveaux projets de recherche et trouver de nouvelles solutions pour la gestion de cette maladie dans les cultures de Brassicacées.

Projet réalisé avec le soutien financier de PLANT2PRO®
 
(1)    Ce laboratoire partenarial associé, la PEPITE, met en commun depuis 2022 les savoir-faire de l’INRAE-IGEPP et de Terres Inovia pour la recherche et le développement de systèmes de cultures performants, innovants et économes en intrants. En associant sur un même site, au Rheu (35), les compétences de collaborateurs notamment en génétique et en pathologie, LA PEPITE R&D a pour objectif d’améliorer la régularité de rendement du colza et de réduire le recours aux produits phytosanitaires.

En savoir plus sur le projet

 

adn colza hernie recherche varietes

SIA 2025 : l’évaluation des variétés en bio

Quelle place pour le bio dans les variétés proposées aux agriculteurs ? Lors du Salon International de l’Agriculture, Terres Inovia a expliqué comment l’agriculture biologique était intégrée dans ses réseaux d’évaluation.

Pour améliorer la compétitivité des cultures, le choix variétal est un critère déterminant. Quelle est alors la place du bio ? Lors de la « séquence innovation » du Village Semences organisée par l’Interprofession des semences et plants (Semae), Cécile le Gall, chargée d’études en environnement et agriculture biologique de Terres Inovia, a expliqué, le 28 février, comment l’institut technique intégrait le bio dans les réseaux d’évaluation variétale.

Des réseaux d’essais pour mettre les variétés à l’épreuve du terrain

Cécile Le Gall lors de la "séquence innovation" au Salon International de l'Agriculture

« Il existe peu de variétés exclusivement dédiées au bio. Pour permettre aux agriculteurs de disposer d’un panel de variétés à utiliser en agriculture biologique, nous sélectionnons certaines variétés d’agriculture conventionnelle utilisables pour la conduite en bio », explique Cécile Le Gall. 

Le rôle de l’institut technique est alors de voir quelles variétés sont les plus adaptées à l’agriculture biologique. « Nous travaillons avec les semenciers pour savoir les variétés les plus adaptées et, ensuite, nous allons tester ces variétés sur le terrain, chez des agriculteurs, pour qu’elles soient caractérisées pour le bio, en prenant soin particulièrement de certains critères, comme la hauteur et la vigueur ».

Ce dispositif d’essais spécifique pour le bio, qui existe actuellement pour le soja et le tournesol, permet de tester chaque année 10 à 20 variétés selon l'espèce. Et pour les autres cultures ? « Pour le moment, des essais bio sont inclus dans les réseaux essais variétaux mixtes (avec des essais bio et conventionnels) avec, pour chaque culture, deux à trois essais disponibles ».  L’institut technique réalise aussi des tests d’itinéraires techniques sur diverses thématiques, comme la précocification de la date de semis pour s'adapter à la problématique montante du changement climatique.

Visionner la "séquence innovation" avec Cécile Le Gall

En savoir plus sur le bio

 

bio evaluation réseaux essais sia varietes