Le progrès génétique en pois de printemps

Depuis les années 2000, le progrès génétique en pois de printemps a principalement porté sur l’amélioration de la hauteur de tige à la récolte en plus du rendement.

Les variétés de pois cultivées dans les années 1990 et au début des années 2000 étaient toutes très sensibles à la verse (Athos, Baccara, Badminton, Solara…). Elles se plaquaient au sol lors des étés pluvieux, entraînant des pertes de rendement pouvant atteindre 10 q/ha. Aujourd’hui, ces variétés ne sont plus cultivées. Kayanne (inscrite en 2008) les remplace en grande partie, avec d’autres variétés comme Astronaute, Safran ou Bagoo. On note des progrès en rendement de l’ordre de 14 q/ha de plus pour les variétés récentes et en tenue de tige (gain de 30 à 40 cm) sur la période du CTPS 2008-2019. Ces résultats confirment ceux constatés dans un réseau de 13 essais implantés en 2013 par ARVALIS – Institut du végétal : Kayanne apportait en moyenne un gain de 11 q/ha et de 30 cm à la récolte par rapport à Solara (inscrite en 1987).

Evolution rendement variété Kayanne pois de printemps - GEVES

De nouveaux critères ont été développés en pois de printemps et mesurés dans le cadre du CTPS : la tolérance à Aphanomyces sur parcelles faiblement contaminées, un meilleur pouvoir couvrant, ou encore une moindre décoloration chez les variétés de pois à grains verts destinées à la casserie.

Note de préservation du rendement vis-à-vis d'Aphanomyces

  • 1 : nulle à très faible : Astronaute, Safran, Kayanne (et les autres variétés de pois de printemps sauf 3)
  • 2 : très faible
  • 3 : faible : Poseidon, Kagnotte, 3007604 (Karacter)
  • 4 : faible à moyenne
  • 5 : moyenne
  • 6 : moyenne à bonne
  • 7 : bonne
  • 8 : bonne à très bonne
  • 9 : très bonne

notation variétés pois de printemps pouvoir couvrant - GEVES
notation variétés pois de printemps résistance décoloration - GEVES

Afin d’améliorer le choix variétal et de promouvoir le progrès génétique, Terres Inovia, en collaboration avec le GEVES, développe de nouveaux critères et outils. Depuis l’automne 2019, toutes les informations sur les variétés de pois d’hiver et de printemps sont disponibles grâce à l’outil MyVar. Il est désormais possible de comparer les résultats des variétés sur un département donné sur un grand nombre de critères et d’accéder aux rendements pluriannuels de pré et post-inscription.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Pois de printemps Pois de printemps Pois de printemps aphanomyces aphanomyces du pois aphanomyces pois de printemps choix variétal pois choix variétal pois de printemps furious geves kayanne progrès génétique pois progrès génétique pois de printemps variétés pois variétés pois de printemps Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr)

Le progrès génétique en pois d'hiver

En pois d’hiver comme de printemps, malgré des surfaces fluctuantes, la sélection est restée dynamique et l’on assiste à une augmentation continue du nombre de variétés inscrites pour les deux types de pois.

Ces nouvelles variétés amènent un progrès notable sur le rendement mais aussi sur d’autres caractères comme la hauteur à la récolte, la taille des graines et la teneur en protéines. La culture bénéficie donc aujourd’hui de perspectives intéressantes grâce à ce progrès génétique.

Rendement

Le progrès génétique réalisé en pois d’hiver sur le rendement a pu être évalué à partir des données du CTPS à l’inscription des variétés, de 2004 à 2021, en comparant toutes les variétés récentes par rapport à une variété ancienne, Isard, inscrite depuis plus de 15 ans. L’analyse fait apparaître une amélioration de près de 20 à 25% de rendement/an sur cette période (soit +10 q/ha en 15 ans). Les quatre dernières variétés, inscrites en 2021, se sont distinguées avec un rendement particulièrement élevé, supérieur ou équivalent à celui de la variété Furious, actuellement la plus cultivée en France. Elles ont confirmé ces bonnes performances en 2022 dans le réseau de post-inscription géré par Terres Inovia.

Evolution du rendement des variétés de pois d

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Hauteur à la récolte

La hauteur à la récolte des variétés de pois d’hiver a également été nettement améliorée et tend à se rapprocher de celle des pois de printemps. Isard reste la variété la plus sensible à la verse : elle dépassait rarement 30 à 35 cm à la récolte. Un gain de plus de 30 cm en hauteur a été obtenu depuis plus de 15 ans avec les variétés récemment inscrites, qui dépassent 60 cm de hauteur pour certaines en fin de cycle. La verse et les maladies aérienne comme l’ascochytose ont ainsi été réduites grâce une meilleure tenue de tige des variétés. La récolte de la culture s’en trouve également facilitée.

Evolution de la hauteur de récolte en % Isard - pois d

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Résistance au froid

La résistance au froid des variétés est variable. Celle-ci est élevée pour des inscriptions comme Myster, Balltrap et Fresnel, proche de celle d’Isard, qui peut résister jusqu’à -18 °C en condition d’endurcissement maximal (températures négatives qui descendent progressivement). Parmi les variétés récentes, Casini, Paddle et Furtif possèdent une résistance au froid équivalente voire supérieure. Ces variétés sont à recommander dans les secteurs les plus froids de l’Est de la France. En revanche, Enduro, Aviron et Curling ne semblent pouvoir résister qu’à ‑13°C en condition d’endurcissement maximal. Lapony, Furious et Flokon mais aussi Uppercut et Feroe ont un niveau de résistance intermédiaire, supérieur à celui de Faste, Frosen et Escrime. Toutes ces variétés sont plus adaptées à la région Centre et à l’Ouest de la France.

Evolution de la résistance au froid - pois d

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Bactériose

Concernant les maladies, des différences variétales de comportement en présence de bactériose ont été identifiées en 2021 dans le réseau d’évaluation de post inscription de Terres Inovia sur 10 variétés dans quelques sites où des notations ont pu être réalisées. La tolérance à la bactériose semble être liée à la résistance au gel mais il est encore trop tôt pour établir un classement des variétés. Il vaut mieux éviter celles qui sont notées très sensibles. Des notations effectuées en 2023 pourraient venir conforter les différences variétales déjà observées.

Teneur en protéines et PMG

La teneur en protéines et le PMG, même s’ils sont variables entre variétés, ont globalement progressé depuis 15 ans. Parmi les dernières inscriptions, la teneur en protéines a souvent égalé ou dépassé le seuil de 22 % en pois d’hiver, avec des pointes à 22.2 % avec Uppercut et à 22.6 % avec Faquir.

Evolution pois d

Enfin, la plupart des variétés récentes présentent un PMG plus élevé, proche ou supérieur à 200 g, que les variétés plus anciennes (170-180 g). Seules quelques exceptions (Uppercut ou Paddle) ont des graines de plus petite taille.

Geves

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Pois d'hiver Pois d'hiver Pois d'hiver choisir variété pois choix variétal pois choix variétal pois hiver ctps geves progrès génétique pois variétés pois variétés pois hiver variétés protéagineux Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr)

Choix de la variété de pois chiche et provenance

Terres Inovia et ses partenaires en région évaluent chaque année les variétés commercialisés sur le territoire français. La première synthèse variétale est publiée depuis l’automne 2019 (à retrouver en fin d'article). On y retrouve : la performance des variétés, leur principale caractéristique ainsi que des critères qualités.

Graines de pois chiche

Graines de pois chiche

La valorisation de cette espèce est fortement liée à son mode de mise en marché. Pour assurer un équilibre entre la production et la demande à long terme, Terres Inovia engage vivement à se rapprocher d'un organisme stockeur pour échanger sur les volumes possibles, le prix de vente et la possibilité d’établir un contrat de production. En ce sens, la variété peut être un point inscrit sur le contrat.

Attention à la provenance des graines semées !

Le principal mode de conservation de l’ascochytose (anciennement anthracnose), maladie la plus fréquente sur pois chiche, s’effectue sur graine. La prise de risque est forte lorsqu’on réutilise ces graines contaminées. En effet, on s’expose à une contamination primaire des plantes, dès la levée, avec des pertes associées estimées entre 25 et 75 % du rendement.

Synthèse variétale 2023

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Maturité/récolte Choix variétal Implantation Atouts de la culture Pois chiche Pois chiche Pois chiche Pois chiche ascochytose pois chiche choix variétal pour le pois chiche gestion ascochytose pois chiche itinéraire technique du pois chiche synthèse variétale pois chiche variétés pois chiche Quentin LAMBERT (q.lambert@terresinovia.fr)

Semer de la graine de ferme issue de colza hybride : la fausse bonne idée !

Dans un contexte économique tendu, certains agriculteurs souhaitent bénéficier du progrès génétique apporté par les colzas hybrides sans pour autant supporter l’investissement de la semence certifiée de l’ordre de 40 €/ha. Les questions sur le re-semis de colza hybride sont fréquentes et la pratique progresse même si elle demeure minoritaire : 5% des graines de ferme proviennent de semences d’hybrides restaurés d’après l’enquête sur les pratiques culturales du colza conduite en 2018 par Terres Inovia.

Au-delà de l’interdiction réglementaire, cette pratique conduit à une baisse du potentiel de production de 15% en moyenne par rapport au semis d’un hybride en semence certifiée. Les pertes de rendement avec de la graine de ferme d’un hybride prélevé par rapport à la semence certifiée sont toutefois très variables. On constate des écarts allant de 1.6 à 14,9 q/ha dans un réseau de 31 essais conduits entre 2015 et 2019 par Terres Inovia et les partenaires en régions.

Rendements des graines de ferme issues de colzas hybrides exprimés en pourcentage des rendements des semences certifiées

(31 essais réalisés par Terres Inovia et ses partenaires entre 2015 et 2019)

Graphique rendement hybride colza

Perte de rendement occasionnée par un semis de graines de ferme issues de colzas hybrides : rendement hybride semence certifiée - rendement hybride prélevé

(31 essais réalisés par Terres Inovia et ses partenaires entre 2015 et 2019)

Graphique perte de rendement colza hybride

Dans ce référentiel, la perte moyenne de rendement est de 7 q/ha soit une moins-value économique de l’ordre de 200 €/ha (rendement x prix de graines – coût semences). On peut noter au passage que la plus petite perte de rendement observée couvre à elle seule le coût de la semence certifiée (1.6 q/ha * 35 €/q = 56 €/ha).

Des disjonctions de caractères sont quelques fois observées sur le terrain. Dans tous les cas, les caractéristiques variétales telles que le comportement à l’égard du phoma, du virus de la jaunisse du navet (TuYV) ou bien encore la richesse en huile ou en glucosinolates ne peuvent pas être garanties.

Rappelons également que les graines de ferme n’assurent pas le standard de qualité des semences certifiées : faculté germinative, pureté spécifique sur adventices et maladies.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Colza Colza Colza colza hybride graine de ferme colza implantation du colza resemis colza semis colza Arnaud VAN BOXSOM (a.vanboxsom@terresinovia.fr); Aurore BAILLET (a.baillet@terresinovia.fr)

Gérer le phoma grâce au choix variétal

Le choix variétal, associé à quelques mesures agronomiques, permet de gérer le risque phoma. Pour cela, les variétés TPS (très peu sensible) sont à privilégier : elles permettent de limiter l’impact de la maladie sur la culture, et de maintenir des pressions faibles en phoma en limitant l’inoculum pour les années suivantes.

La résistance des variétés de colza au phoma repose sur 2 types de mécanismes : la résistance quantitative, et les gènes de résistances spécifiques. Les variétés possédant de la résistance exclusivement quantitative ont un comportement stable. L’efficacité des gènes de résistance spécifique dépend quant à elle des populations de phoma, qui peuvent différer entre régions et dans le temps. L’utilisation de variétés ayant des résistances spécifiques efficaces (RlmS et LepR1) favorise en effet la sélection de souches de phoma contournant ces résistances, engendrant ainsi peu à peu leur perte d’efficacité. Ainsi, les variétés ayant ces résistances doivent être utilisées en alternance avec des variétés ne possédant pas ce ou ces gènes de résistance.

Les types de résistance au phoma

La résistance des variétés de colza vis-à-vis du phoma repose sur deux types de mécanismes :
Les variétés peuvent cumuler des facteurs de résistance quantitative, qui par addition, leur confèrent un comportement peu sensible à très peu sensible au phoma. Les résistances quantitatives présentent l’avantage d’être efficaces contre toutes les souches de phoma (Leptosphaeria maculans), et sont durables dans le temps. Ces mécanismes de résistance se mettent en place tout au long du développement de la culture : même avec beaucoup de macules, les variétés présentant ce type de résistance sont finalement peu impactées par le phoma.

La résistance peut également être apportée par des gènes de résistance spécifique. Les résistances spécifiques agissent au stade précoce de l’infection. Elles sont conférées par des gènes, nommés Rlm ou LepR, qui bloquent spécifiquement le développement des souches de phoma reconnues par ce gène.

Ces deux types de résistances ne sont pas exclusifs ! Les variétés peuvent à la fois posséder des résistances quantitatives et des résistances spécifiques ; c’est pourquoi, certaines variétés peuvent rester très peu sensibles au phoma, même lorsqu’elles portent un gène Rlm (ou LepR) contourné, tandis que d’autres variétés voient leur niveau de résistance se dégrader. Ce n’est toutefois que lorsque l’évolution des populations de phoma engendre une perte d’efficacité de ces gènes Rlm (ou LepR) que ce niveau de résistance quantitative se révèle. Les variétés possédant de la résistance exclusivement quantitative ont quant à elles un comportement stable dans le temps.

schéma phoma

Comment choisir les variétés ?

Pendant longtemps, seul le gène Rlm7 était jugé efficace sur le territoire ; par la suite, c’est le couple Rlm3 / Rlm7 qui montrait une très bonne efficacité. Au fil des années, avec l’utilisation de variétés présentant ces gènes de résistance, le gène Rlm7, couplé ou non à Rlm3, a perdu de son efficacité. Compte tenu de l’évolution des populations de phoma sur le territoire, les résistances spécifiques Rlm3 et Rlm7 ne sont plus considérées comme efficace à ce jour. Parallèlement, des variétés présentant de nouveaux gènes de résistance efficaces voient le jour sur le marché. Dans ce contexte, Terres Inovia vous donne toutes les informations sur les variétés, et ses recommandations pour gérer la durabilité de ces solutions à la parcelle : choisir ses variétés selon son contexte local et son historique

L’utilisation des variétés ayant des résistances spécifiques efficaces doit être raisonnée et pratiquée en alternance avec des variétés ne possédant pas ce ou ces gènes de résistance. Depuis plusieurs années, grâce aux travaux de recherche et de sélection, des variétés sans gène de résistance spécifique efficace montrent de très bons niveaux de résistance quantitative au phoma (classées TPS) : cette alternance des variétés n’accroit donc pas le risque maladie sur la parcelle et contribue à la durabilité de la gestion du phoma.

En termes d’efficacité, les résistances RlmS et LepR1 confèrent à ce jour un très bon niveau de résistance sur tout le territoire. 

Pour permettre à chacun d’adapter son choix variétal à la situation de la parcelle, Terres Inovia communique depuis 2019 sur les gènes de résistance présents dans les variétés. L’information sur la présence du gène LepR1 a été ajoutée en 2023 avec les premières variétés déployées en France et possédant ce gène.

 

Variété

Année et Pays d'inscription

Représentant

Phoma

Evaluation au champ

Dernière année d'éval

Type de résistance

ACROPOLE (2)

2018 - F

LG Semences

S/PS*

2020

Quanti

ADDITION (2)

2018 - F

Soufflet Seeds

PS

2018

Quanti

ALASCO (1)

2017 - UE

LG Semences

PS

2018

Quanti

AMPLITUDE (2)

2018 - F

LG Semences

TPS

2018

Quanti

ANNAPOLIS

2016 - F

LG Semences

PS

2017

Quanti

ARCHIVAR (2)

2021 - F

Semences de France

TPS

2021

Quanti

ASTANA

2018 - UE

Saatbau France

TPS*

2020

Quanti

ATTICA (2)

2021 - F

Soufflet Seeds

PS

2022

Quanti

HERERA

2021 – F

KWS Momont

TPS

2022

RlmS

Extrait du guide de culture Colza

 

Toutes ces données sont accessibles dans MyVar, l’outil dédié au choix variétal.

 

Pourquoi Terres Inovia donne également l’information sur la date de dernière évaluation du phoma ?

Le comportement S/PS/TPS est évalué au champ dans un réseau multilocal sur une à deux années ; toutefois les populations de phoma évoluant, les conditions d’évaluation ne sont pas les mêmes : par exemple, des variétés possédant un gène de résistance spécifique et évaluées TPS dans un contexte où ce gène était encore très efficace et bloquait les infections pourraient avoir un comportement différent aujourd’hui si son efficacité n’est plus optimal : plus l’année d’évaluation est récente (- de 3 ans), plus l’information est fiable aujourd’hui. C’est donc un point d’attention à avoir, pour les variétés ayant des gènes de résistance spécifique efficace. Les variétés dont la résistance repose exclusivement sur de la résistance quantitative ont un comportement stable dans le temps.

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Maladies Colza Colza Colza choix variétal colza phoma phoma colza Cécilia Fontyn (c.fontyn@terresinovia.fr); Céline MOTARD (c.motard@terresinovia.fr)

Variétés de féverole de printemps

Une composition variable

En France, la majorité des féveroles actuellement cultivées est à fleurs colorées. Parmi celles-ci, certaines ont une faible teneur en vicine-convicine (composés anti-nutritionnels). Ce sont les plus intéressantes pour l’ensemble des débouchés.
Quelques variétés à fleurs blanches (absence de tanins) existent, mais représentent un très faible pourcentage de la sole, car elles ont une productivité inférieure à celle des fleurs colorées.

 

Féverole d’hiver ou féverole de printemps ?

La féverole d’hiver est cultivée essentiellement dans la moitié ouest de la France, dans les régions d’élevage. Il s’en cultive aussi un peu dans la région Centre, alors que les variétés de printemps sont davantage présentes dans un grand tiers nord. Le type hiver présente l’intérêt d’être récolté plus précocement que la féverole de printemps, juste après les blés. Cela limite les risques de stress hydrique et thermique en fin de cycle.

 

Variétés de féverole de printemps

Essai de féverole

Essai de féverole.

Myvar

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Les variétés de féverole de printemps ont été évaluées par Terres Inovia de 2015 à 2018.

Sur l’ensemble des quatre dernières campagnes, la variété FANFARE sort en tête, avec un indice de rendement supérieur à la moyenne des autres variétés et peu variable en fonction des années. SCOOP et TRUMPET, qui avaient déjà été remarquées les deux dernières années pour leurs performances élevées, confirment également leur bon potentiel dans des situations variées et constituent également des valeurs sûres. À l’inverse, la variété TIFFANY, à faible teneur en vicine-convicine, apparaît très instable. Elle a en effet obtenu des résultats très élevés en 2016, année à printemps humide, mais s’est beaucoup moins bien comportée les années plutôt chaudes et sèches. ESPRESSO, moyenne en 2018, est dépassée en rendement par des variétés plus récentes, tandis que NAKKA déçoit pour la troisième année consécutive. Enfin, VICTUS, nouvelle variété à faible teneur en vicine-convicine, s’est plutôt bien classée pour cette première année.

Caractéristiques et performances des variétés de féverole de printemps

Variétés de féverole de printemps proposées à l

  • Rendement : la moyenne nationale varie de 30 à 50 q/ha. Le rendement de la féverole de printemps est très variable entre années et entre régions. Il est très dépendant des conditions d’alimentation hydrique au printemps et en été et des niveaux de température. En 2018, comme en 2015 et 2017, les rendements ont été pénalisés par des températures élevées à partir de fin mai combiné à une absence de précipitation sur la même période. En 2016, année à printemps humide, le rendement moyen était supérieur.
  • Résistance aux maladies : la féverole de printemps est moins attaquée par les maladies (ascochytose, botrytis, rouille) que la féverole d’hiver.

Nématodes : ne pas utiliser de graines infestées

Les nématodes des tiges peuvent causer d’importants dégâts sur la féverole pouvant aller jusqu’à 70%. Les plantes issues de graines infestées meurent prématurément et répandent l’infection aux plantes voisines. Or ces parasites peuvent persister jusqu’à 10 ans dans le sol. Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée.

 

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Choisir sa variété de féverole d’hiver

Une composition variable

En France, la majorité des féveroles actuellement cultivées est à fleurs colorées. Parmi celles-ci, certaines ont une faible teneur en vicine-convicine (composés anti-nutritionnels). Ce sont les plus intéressantes pour l’ensemble des débouchés.
Quelques variétés à fleurs blanches (absence de tanins) existent, mais représentent un très faible pourcentage de la sole, car elles ont une productivité inférieure à celle des fleurs colorées.

 

Féverole d’hiver ou féverole de printemps ?

La féverole d’hiver est cultivée essentiellement dans la moitié ouest de la France, dans les régions d’élevage. Il s’en cultive aussi un peu dans la région Centre, alors que les variétés de printemps sont davantage présentes dans un grand tiers nord. Le type hiver présente l’intérêt d’être récolté plus précocement que la féverole de printemps, juste après les blés. Cela limite les risques de stress hydrique et thermique en fin de cycle.

 

Variétés de féverole d’hiver

Essai féverole

Essai de féverole.

Pour retrouver tous les résultats variétés, se rendre sur le site de myVar (ou télécharger l'application sur Google play et l'App Store).

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Pour réussir la culture de la féverole d’hiver, il est important de choisir une variété résistante au froid et impératif de semer à 7-8 cm de profondeur.

  • Rendement : la moyenne nationale oscille entre 25 et 45 q/ha. Il est moins important en féverole d’hiver qu’en féverole de printemps, dont la sélection est plus dynamique.
  • Résistance au gel : DIVA est actuellement la variété la plus résistante au froid (elle peut supporter des températures minimales de l’ordre de ‑12 °C). L’absence de gel de 2015 à 2017 n’a pas permis de classer les nouveautés. Pour diminuer le risque, il est importance de semer profond.
  • Hauteur : il peut arriver que la tige casse ou verse lorsque les plantes sont très hautes.
  • Résistance à la sécheresse : la féverole d’hiver est moins sensible au stress hydrique estival que la féverole de printemps, du fait de son cycle plus précoce. En revanche, elle supporte mal les sols hydromorphes (excès d’eau).
  • Résistance aux maladies : certaines variétés de féverole d’hiver semblent présenter des comportements différents face à l’ascochytose.
  • Pouvoir étouffant : grâce à ses ramifications, la féverole d’hiver étouffe davantage les adventices que le type printemps.

Nématodes : ne pas utiliser de graines infestées

Les nématodes des tiges peuvent causer d’importants dégâts sur la féverole pouvant aller jusqu’à 70%. Les plantes issues de graines infestées meurent prématurément et répandent l’infection aux plantes voisines. Or ces parasites peuvent persister jusqu’à 10 ans dans le sol. Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée.

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Choisir sa variété de lin oléagineux de printemps avec Myvar®

Myvar® la plateforme de Terres Inovia qui révolutionne votre choix variétal

Tout ce dont vous avez besoin pour choisir vos variétés d'oléagineux, protéagineux. Consultez les caractéristiques des variétés, choisissez vos variétés selon vos critères ou bien laissez vous guider par nos experts.

Aller sur MyVar® : 

Accéder aux dernières publications disponibles sur Myvar® en lin oléagineux de printemps

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Prendre le temps du choix variétal pour le tournesol: le jeu en vaut la chandelle

Choisir sa variété de tournesol est une démarche complexe qui doit être faite avec soin. Le choix variétal conditionne en grande partie la réussite de la culture et donc son bilan économique.

Une variété exprimera d’autant mieux son potentiel de rendement que ses caractéristiques agronomiques seront adaptées à la situation de la parcelle, au contexte sanitaire en particulier. Le choix de la variété influe également sur l’itinéraire technique et les cultures à venir dans la rotation.

En trois étapes, voici les critères clés à prendre en compte pour optimiser son choix variétal : profil d’acide gras, tolérance aux herbicides, précocité et profil sanitaire.

 

1 - Oléique ou Linoléique ?

La contractualisation proposée par un organisme économique et le débouché envisagé orienteront le choix d’une variété oléique ou linoléique. Le ratio linoléique/oléique est différent en fonction des territoires. Cependant la conduite culturale entre les deux types variétaux reste similaire.

 

2 - VTH[1] ou non VTH ?

La maîtrise de certaines mauvaises herbes difficiles peut motiver l’utilisation d’une variété VTH, mais il convient toutefois de raisonner l’usage de ces variétés dans une optique de durabilité. En effet les herbicides associés aux variétés VTH, PULSAR 40 / LISTEGO et EXPRESS SX, sont des inhibiteurs de l’ALS, au même titre que les sulfonylurées et les triazolopyrimidines (PRIMUS, ABAK, etc.) employées sur céréales. L’usage répété d’un même mode d’action exerçant une pression de sélection, le développement d’adventices résistantes n’est pas à exclure. L’utilisation de ce mode d’action doit donc être raisonné dans la rotation.

[1] VTH : Variété Tolérante aux Herbicides

 

En pratique

Choisir une variété tolérante aux herbicides, Clearfield® ou Express Sun®, uniquement sur les parcelles dominées par une flore difficile (xanthium, tournesols sauvages, ambroisies, datura, chardon, liseron des haies). Lorsque la flore adventice est « classique », les programmes de prélevée suffisent, il est alors inutile de choisir une variété VTH.

 

En complément : Zone à risque tournesol sauvage, soja après un tournesol Clearfield : vigilance !

Dans un contexte dominé par la présence de tournesols sauvages (en particulier Sud-Ouest et Poitou-Charentes), la réalisation du désherbage de postlevée devient indispensable avec l’usage d’une variété VTH. Cette intervention doit se faire dans les conditions d’application optimale :

  • stade optimal (4 feuilles du tournesol),
  • pleine dose (PULSAR 40 / LISTEGO 1.25l/ha, ou EXPRESS SX 45 g/ha),
  • aucune zone non désherbée et compléter si nécessaire par un binage (entre les stades 4 et 12/14 feuilles du tournesol)

Dans le cas contraire, cela peut conduire à des croisements entre l’hybride cultivé et les tournesols sauvages et donner lieu très rapidement à l’apparition de tournesols sauvages résistants qu’il sera alors impossible de détruire. Des cas avérés ont été identifiés dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes.

Soja après un tournesol Clearfield : anticiper le programme désherbage avec des solutions autres que le Pulsar 40 pour éliminer les repousses de tournesol (bentazone).

 

3 – Comportement maladies et précocité : quelles sont les contraintes selon la situation ?

Ce sont les contraintes pédoclimatiques, la pression maladie régionale et/ou locale mais aussi le risque Orobanche cumana, qui vont dans un troisième temps, dicter les priorités pour le tri des variétés. On départagera en dernier lieu les variétés candidates en optant pour celles ayant eu les meilleures performances régionalement.

Rappelons que l’allongement de la rotation est un des leviers efficaces pour réduire la prolifération de certaines maladies.

 

Précocité : une adaptation de la variété au pédoclimat

Le choix d’une variété précoce est primordial pour récolter le tournesol avant le retour des pluies de fin d’été/automne, en particulier dans les zones plus humides et fraîches comme les régions du Nord, la bordure pyrénéenne ou la façade atlantique.

En pratique

Adapter la précocité de la variété à la région, au type de sol et à la date de semis. Une précocité adaptée permet de limiter le stress hydrique post floraison et le développement des maladies de fin de cycle (sclérotinia du capitule et botrytis), pour assurer de bonnes conditions de récolte.

 

Orobanche cumana : une vigilance dans les secteurs à risque

orobanche cumana dans tournesol

Cette plante parasite produit des milliers de graines par hampe, leur taille minuscule rend leur diffusion particulièrement aisée au sein de la parcelle mais également aux champs environnants. De ce fait, et vu sa capacité de dissémination, la gestion de l’orobanche doit se raisonner à l’échelle d’un secteur. Il faut ajouter que la nuisibilité de ce parasite est très forte puisqu’en fonction de son agressivité et de sa période d’émergence, elle peut aller jusqu’à détruire la plante de tournesol.

En pratique

La tolérance variétale est le premier des moyens de lutte disponibles à utiliser. Dans les secteurs à risque il est en effet essentiel d’implanter uniquement des variétés ayant un bon comportement vis-à-vis de l’orobanche. La classification Terres Inovia permet de discriminer les variétés.

 

Mildiou : un choix à la parcelle

présence de mildiou sur tournesol

Cette maladie, inféodée à la parcelle, se conserve jusqu’à 10 ans dans le sol. Même si une grande partie de l’inoculum ne se maintient qu’au cours des 3 à 4 premières années après une attaque, il est recommandé d’allonger la rotation pour limiter les risques : viser donc un retour du tournesol au plus tous les 3 ans sur une même parcelle. En parallèle le comportement variétal est primordial, et sans un choix variétal optimal, les pertes peuvent atteindre 1.5 à 2.5 q/ha par tranche de 10% de plantes atteintes.

 

Choisir le profil mildiou de la variété en fonction de sa parcelle

Un mot d’ordre : alterner les gènes de résistance ! Selon leur résistance génétique, les variétés permettent de contrôler tout ou partie des races de mildiou présentes sur notre territoire. Le principe d’une lutte durable contre le mildiou repose sur une utilisation raisonnée de ces résistances, pour maintenir leur efficacité dans le temps et limiter le risque d’apparition de nouvelles races. L'utilisation systématique et exclusive de variétés résistantes à toutes les races serait le meilleur moyen de créer de nouvelles races virulentes, contre lesquelles les sélectionneurs ne pourraient plus rien faire !

En 2019, la présence de mildiou est restée significative et les races 704 et 714 sont aujourd’hui largement répandues sur le territoire (voir carte). Dans la plupart des cas, ces races sont résistantes au traitement de semences à base de méfénoxam (Apron XL). Plusieurs cas d’attaque de mildiou sur des variétés RM9 dans des rotations courtes ont été observés cette année. Ils suggèrent une évolution de la virulence de la race 714virulence de la race 714, ce qui milite encore plus pour un raisonnement du choix variétal !

Les départements touchés par les races 704 et 714 depuis leur apparition (situation en 2019) :

Répartition race 704 et 714 mildiou tournesol

 

En pratique

Diversifier son choix variétal en alternant les profils de résistance d’une campagne à l’autre sur les différentes parcelles de votre exploitation.

Le traitement des semences n’est pas obligatoire. Pour les semis 2020, les semences peuvent être traitées à l’Apron XL en fonction du profil de résistance des variétés. Ce traitement n’apporte toutefois pas de garantie absolue : en cas de fortes pluies, il peut être lessivé et il existe au sein de toutes les races connues sur le territoire, des populations qui y sont partiellement résistantes.

Attention : quel que soit le type de variété choisi, une attaque de mildiou ne peut être exclue, compte-tenu de l’apparition potentielle de nouvelles races.

Enfin, ne pas oublier l’efficacité remarquable des quelques mesures agronomiques très simples !

Lutte contre le mildiou du tournesol

Maladies du tournesol : adapter les dates de semis au niveau de risque

Toutes ces recommandations sont aussi de mise pour le tournesol en dérobé ou en couvert.

 

En complément : Identifier le profil de résistance des variétés

Les variétés type RM8 (résistantes aux 9 races sauf à la 334) et RM9 (résistantes aux 9 races officiellement reconnues) permettent de gérer les races de mildiou présentes en France, dont la race 714. De nombreuses races existent en Europe, il faut être vigilant que la dénomination RM8/RM9 concerne bien les races reconnues officiellement en France (100, 304, 307, 314, 334, 703, 704, 710, 714.).

Où trouver l’information sur la résistance des variétés ?

Le profil de résistance des variétés inscrites au catalogue français face aux 9 races officiellement reconnues est disponible sur le site du GEVES et repris sur la fiche de description des variétés sur MyVar.
Attention, les profils de résistance de toutes les variétés inscrites en France ne sont pas toujours complets, leur détermination se faisant à la demande des semenciers : l'institut invite donc éventuellement les distributeurs et les agriculteurs à compléter ces informations auprès de leurs fournisseurs de semences.

 

 

Verticillium : une lutte essentiellement variétale

verticilium sur tournesol

Il n’existe à ce jour aucun produit fongicide pour lutter contre le verticillium, qui peut provoquer des pertes de rendement de 20 à 50% selon la gravité des attaques. De même, les effets des pratiques culturales (date de semis, fertilisation, …) sont peu connus. Quant à l’allongement de la rotation, il ne permet de réduire le risque qu’appliqué préventivement ; la durée de survie des microsclérotes (forme de conservation du champignon dans le sol) étant de 14 ans, une fois la maladie installée dans une parcelle, c’est trop tard !

La tolérance variétale reste donc le principal moyen de lutte contre cette maladie.

 

En pratique

Dans les zones de production touchées par la maladie (voir carte), opter pour des variétés très peu sensibles, voire peu sensibles, dans toutes les parcelles où la maladie s’est exprimée, même longtemps avant.

répartition régionale risque verticillium 2019

Dans les zones de production où la maladie n’a pas été détectée, choisir des variétés sans craindre leur comportement face au verticillium. Mais le risque zéro n’existant pas, ne pas hésiter à régulièrement observer les parcelles.

 

Phomopsis : optimiser l’usage d’un fongicide en fonction de la génétique

tige de tournesol touchée par phomopsis

Tige touchée par phomopsis

Le phomopsis, présent sur l’ensemble du territoire, peut engendrer des pertes importantes selon la précocité de l’attaque : 1 à 3 q/ha et 1 point d'huile pour 10 % de plantes avec tache encerclante sur tige.

 

 

En pratique

Quelle que soit votre région, éviter les variétés sensibles, elles font prendre trop de risques et peuvent être à l’origine de nouveaux foyers de contamination pour les secteurs alentours.

Les variétés résistantes peuvent être cultivées dans toutes les régions, sans traitement fongicide. Quant aux variétés peu sensibles et très peu sensibles, elles sont également utilisables dans toutes les régions, et pourront nécessiter un traitement fongicide en végétation, selon le risque régional de l’année et la situation de votre parcelle (sol profond, disponibilité en azote, densité…).

Phomopsis sur tournesol : ne traiter que si nécessaire

 

Sclérotinia capitule : combiner génétique et pratiques agronomiques

sclérotinia sur capitule

Le sclérotinia peut attaquer de nombreuses cultures et même s’il peut toucher toutes les zones de production du tournesol, il reste plus préjudiciable dans les zones humides en fin de cycle.

Ce champignon est à l’origine de symptômes sur tous les organes de la plante : collet, bouton, feuille/tige et capitule. Le choix variétal et des mesures agronomiques adaptées à chaque type d’attaque sont les deux moyens à associer pour mieux lutter contre cette maladie.

En pratique

Le tournesol ne dispose que de tolérances face à cette maladie et chaque organe a son propre niveau de résistance : ainsi, une même variété peut être sensible aux attaques au collet et peu sensible aux attaques sur capitule. Les attaques sur capitule sont souvent les plus dommageables et les pertes de rendement peuvent atteindre 50 %. De ce fait, Terres Inovia évalue les variétés vis-à-vis du sclerotinia capitule, ce qui donne lieu à une classification.

 

Pour aller plus loin


Quel est le contexte sanitaire de mon secteur ?

Terres Inovia vous accompagne dans le choix de vos variétés sur myVar.fr

 

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