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Variétés de féverole de printemps
Une composition variable
En France, la majorité des féveroles actuellement cultivées est à fleurs colorées. Parmi celles-ci, certaines ont une faible teneur en vicine-convicine (composés anti-nutritionnels). Ce sont les plus intéressantes pour l’ensemble des débouchés.
Quelques variétés à fleurs blanches (absence de tanins) existent, mais représentent un très faible pourcentage de la sole, car elles ont une productivité inférieure à celle des fleurs colorées.
Féverole d’hiver ou féverole de printemps ?
La féverole d’hiver est cultivée essentiellement dans la moitié ouest de la France, dans les régions d’élevage. Il s’en cultive aussi un peu dans la région Centre, alors que les variétés de printemps sont davantage présentes dans un grand tiers nord. Le type hiver présente l’intérêt d’être récolté plus précocement que la féverole de printemps, juste après les blés. Cela limite les risques de stress hydrique et thermique en fin de cycle.
Variétés de féverole de printemps
Essai de féverole.
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Les variétés de féverole de printemps ont été évaluées par Terres Inovia de 2015 à 2018.
Sur l’ensemble des quatre dernières campagnes, la variété FANFARE sort en tête, avec un indice de rendement supérieur à la moyenne des autres variétés et peu variable en fonction des années. SCOOP et TRUMPET, qui avaient déjà été remarquées les deux dernières années pour leurs performances élevées, confirment également leur bon potentiel dans des situations variées et constituent également des valeurs sûres. À l’inverse, la variété TIFFANY, à faible teneur en vicine-convicine, apparaît très instable. Elle a en effet obtenu des résultats très élevés en 2016, année à printemps humide, mais s’est beaucoup moins bien comportée les années plutôt chaudes et sèches. ESPRESSO, moyenne en 2018, est dépassée en rendement par des variétés plus récentes, tandis que NAKKA déçoit pour la troisième année consécutive. Enfin, VICTUS, nouvelle variété à faible teneur en vicine-convicine, s’est plutôt bien classée pour cette première année.
- Rendement : la moyenne nationale varie de 30 à 50 q/ha. Le rendement de la féverole de printemps est très variable entre années et entre régions. Il est très dépendant des conditions d’alimentation hydrique au printemps et en été et des niveaux de température. En 2018, comme en 2015 et 2017, les rendements ont été pénalisés par des températures élevées à partir de fin mai combiné à une absence de précipitation sur la même période. En 2016, année à printemps humide, le rendement moyen était supérieur.
- Résistance aux maladies : la féverole de printemps est moins attaquée par les maladies (ascochytose, botrytis, rouille) que la féverole d’hiver.
Nématodes : ne pas utiliser de graines infestéesLes nématodes des tiges peuvent causer d’importants dégâts sur la féverole pouvant aller jusqu’à 70%. Les plantes issues de graines infestées meurent prématurément et répandent l’infection aux plantes voisines. Or ces parasites peuvent persister jusqu’à 10 ans dans le sol. Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée. |
Choisir sa variété de féverole d’hiver
Une composition variable
En France, la majorité des féveroles actuellement cultivées est à fleurs colorées. Parmi celles-ci, certaines ont une faible teneur en vicine-convicine (composés anti-nutritionnels). Ce sont les plus intéressantes pour l’ensemble des débouchés.
Quelques variétés à fleurs blanches (absence de tanins) existent, mais représentent un très faible pourcentage de la sole, car elles ont une productivité inférieure à celle des fleurs colorées.
Féverole d’hiver ou féverole de printemps ?
La féverole d’hiver est cultivée essentiellement dans la moitié ouest de la France, dans les régions d’élevage. Il s’en cultive aussi un peu dans la région Centre, alors que les variétés de printemps sont davantage présentes dans un grand tiers nord. Le type hiver présente l’intérêt d’être récolté plus précocement que la féverole de printemps, juste après les blés. Cela limite les risques de stress hydrique et thermique en fin de cycle.
Variétés de féverole d’hiver
Essai de féverole.
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Pour réussir la culture de la féverole d’hiver, il est important de choisir une variété résistante au froid et impératif de semer à 7-8 cm de profondeur.
- Rendement : la moyenne nationale oscille entre 25 et 45 q/ha. Il est moins important en féverole d’hiver qu’en féverole de printemps, dont la sélection est plus dynamique.
- Résistance au gel : DIVA est actuellement la variété la plus résistante au froid (elle peut supporter des températures minimales de l’ordre de ‑12 °C). L’absence de gel de 2015 à 2017 n’a pas permis de classer les nouveautés. Pour diminuer le risque, il est importance de semer profond.
- Hauteur : il peut arriver que la tige casse ou verse lorsque les plantes sont très hautes.
- Résistance à la sécheresse : la féverole d’hiver est moins sensible au stress hydrique estival que la féverole de printemps, du fait de son cycle plus précoce. En revanche, elle supporte mal les sols hydromorphes (excès d’eau).
- Résistance aux maladies : certaines variétés de féverole d’hiver semblent présenter des comportements différents face à l’ascochytose.
- Pouvoir étouffant : grâce à ses ramifications, la féverole d’hiver étouffe davantage les adventices que le type printemps.
Nématodes : ne pas utiliser de graines infestéesLes nématodes des tiges peuvent causer d’importants dégâts sur la féverole pouvant aller jusqu’à 70%. Les plantes issues de graines infestées meurent prématurément et répandent l’infection aux plantes voisines. Or ces parasites peuvent persister jusqu’à 10 ans dans le sol. Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée. |
Gestion agronomique des adventices en féverole d’hiver ou de printemps
Féverole semée à grands écartements.
La féverole est un moyen d’introduire, dans la rotation, des leviers supplémentaires pour une gestion des mauvaises herbes et des graminées en particulier : faux semis, désherbage mécanique et modes d’action herbicides alternatifs aux inhibiteurs de l’ALS (acétolactate synthase). De plus, la couverture du sol avant une féverole de printemps, le type de préparation du sol pour le semis et le choix de la variété sont autant de paramètres permettant de limiter de manière préventive l’infestation des adventices.
Si une parcelle est laissée moyennement propre par le précédent, on privilégiera la mise en place d’une féverole (par rapport à la mise en place d’un pois) sur cette parcelle.
Approche préventive
Même si la féverole se laisse moins concurrencer par les adventices que le pois et si elle a des atouts pour contenir les adventices, leur bonne maîtrise commence par la prévention :
- Rotation : des rotations longues et variées, avec alternance des cultures d’hiver et de printemps (deux cultures d’hiver et deux cultures de printemps), des cultures à grand et faible écartement ainsi que des plantes sarclées et des céréales, favorisent une flore adventice diversifiée et peu abondante.
- Le déchaumage précoce permet d’éviter la grenaison des adventices avant la féverole : Pour détruire des adventices à des stades bien avancés, privilégier les déchaumeurs à socs larges et plats ou les cultivateurs à dents rigides ; dans les parcelles où le développement de vivaces est important (type rumex ou chardon notamment), éviter le passage d’outils à disques, au risque de couper les rhizomes et de favoriser leur multiplication. Le déchaumage (avec rappuyage) peut permettre également de déstocker des graines d’adventices, en les faisant germer.
- Le labour est envisageable avant féverole pour épuiser le stock semencier des graminées en particulier. Toutefois, un labour tous les 3 à 4 ans seulement permet d’éviter la répartition du stock de semences sur tous les horizons. Il est conseillé de labourer en terre ressuyée à 15-20 cm et avec des rasettes pour accroître l’efficacité du retournement de sol en projetant en fond de raie les plantules et les graines d’adventices.
- Le faux-semis pour diminuer la pression des adventices : la technique du faux-semis permet de diminuer le stock des graines d’adventices dans le sol. Veiller à ne pas trop affiner un sol sensible à la battance. Effectuer les faux-semis sur sol ressuyé et en fonction de l’adventice visée. Ex : contre le vulpin, intervenir fin septembre/début octobre. Dès les premiers signes de réchauffement, faire une première préparation superficielle avec un outil à dents (vibroculteur, herse plate, herse de déchaumage ou herse étrille) complétée par un rappuyage. Dès que le sol reverdit, renouveler si possible l’opération, en veillant toujours à maintenir une action superficielle pour ne pas remonter des graines en surface. Faire des passages d’outils à profondeurs décroissantes.
- Choix de la variété : une variété capable de couvrir rapidement le sol (hauteur, port, biomasse…) favorise l’étouffement des adventices.
- Passages mécaniques à l’aveugle : La herse étrille ou la houe rotative passées en prélevée limitent les risques d’infestation en début de cycle (pour en savoir plus, se rendre sur l'article désherbage mécanique de la féverole)
- Application d’un herbicide de prélevée : peu de matières actives sont homologuées en post levée. Par conséquent, un traitement herbicide de prélevée est plutôt conseillé, en intervenant au plus près du semis et sur une graine bien enterrée car la féverole est sensible à la phytotoxicité (pour en savoir plus, se rendre sur l'article désherbage chimique de la féverole).
Ces mesures préventives (et curatives, voir article désherbage mécanique de la féverole et voir article désherbage chimique de la féverole) sont importantes car le salissement de fin de cycle est fréquent dans la féverole, lorsque sa biomasse végétale s’éclaircit. Or la féverole est sensible à cette concurrence tardive, ce qui peut impacter son rendement.
| Adventices | Rotation diversifiée | Labour occasionnel | Déchaumages/ déstockage d'été | Faux-semis (avant semis de culture suivante) |
| Féverole P et H | Féverole P et H | Féverole P et H | Féverole H | |
| Bromes | ||||
| Folle avoine de printemps | ||||
| Folle avoine d'automne | ||||
| Ray-grass | ||||
| Vulpin | ||||
| Chénopode blanc | ||||
| Coquelicot | ||||
| Matricaires et Anthémis | ||||
| Mercuriale annuelle | ||||
| Moutarde des champs | ||||
| Stellaire intermédiaire | ||||
| Renouée liseron | ||||
| Renouée des oiseaux | ||||
|
Renouée persicaire |
||||
| Gaillet gratteron | ||||
| Ammi majus | ||||
| Ravenelle | ||||
| Laiteron rude | ||||
| Pensée des champs | ||||
| Véronique de Perse | ||||
| Véronique à feuille de lierre | ||||
| Morelle noire | ||||
| Chardon des champs | ||||
| Rumex à feuilles obtuses et Rumex crépu | ||||
| Liseron des champs | ||||
| Liseron des haies |
| Bonne efficacité | |
| Efficacité moyenne ou irrégulière | |
| Efficacité insuffisante ou très aléatoire | |
| Efficacité nulle ou technique non pertinente |
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