Désherbage mécanique du soja

Cet article convient aux pratiques conventionnelles et bio​​​​​​​

Les outils de lutte mécanique

Caractéristiques des différents outils

  Herse étrille Houe rotative/écrouteuse Bineuse à dents

Mode d’action sur adventices

Déracine et/ou recouvre

Déracine, recouvre, blesse

Sectionne, recouvre

Action sur le rang

Oui Oui

Non, sauf si buttage* ou doigts rotatifs

Action sur les vivaces

Non Non

Oui, ralentit la croissance des
plantes

Profondeur de travail

2 - 3 cm

2 - 4 cm 2,5 - 6 cm

Vitesse d’avancement avant levée

8 à 12 km/h

15 à 20 km/h  

Vitesse d’avancement après levée

2 km/h jusqu’aux 1ères feuilles unifoliées puis
3 à 7 km/h

8 à 20 km/h

3 à 10 km/h

Effet sur la structure du sol

Ameublit, aère et nivelle le sol en superficie

Ameublit, écroûte, aère jusqu’à 2 - 4 cm

Brasse, écroûte et ameublit le sol de 3 à 5 cm

Types de sol favorables

Argilo-calcaires et limons non battants

Tous types de sol y compris limons battants (plus décevant en argilo-calcaire)

Tous types de sol

Conditions de réalisation

Sol ressuyé, conditions séchantes

Sol frais à sec, conditions séchantes

Sol ressuyé, conditions séchantes

Situations à éviter

Sol lourd, battant, frais, trop pierreux, avec présence de résidus

Sols caillouteux

Sol peu nivelé, courbes et dévers, résidus importants

* à privilégier sur des variétés à haute insertion de première gousse

Les bons réglages sont indispensables !

Les réglages d’outils sont essentiels pour préserver le soja et détruire un maximum de mauvaises herbes. Il est conseillé de tester préalablement les outils sur une distance courte mais suffisante pour que la vitesse de travail soit atteinte. Attention, ces réglages doivent être renouvelés à chaque stade de développement de la culture et des adventices, et à chaque nouvelle parcelle (surtout si les types de sol diffèrent).

Herse étrille : inclinaison des dents, profondeur de travail et vitesse d’avancement forment la combinaison gagnante, parfois délicate à obtenir. En modifiant l’un de ces paramètres, s'assurer de ne pas perturber les autres réglages. Il vaut mieux parfois diminuer l’agressivité et conserver ou augmenter la vitesse d’avancement.

herse étrille sur soja

Passage de herse étrille dans du soja

Houe rotative : très simples sur ce type d’outil, les réglages consistent en une mise à niveau de l’appareil (attelage 3ème point) et un ajustement de la vitesse d’avancement en fonction du stade de la culture. Sur certains modèles, des roues de terrage et ressorts de pression supplémentaires permettent de régler la profondeur et la pression des roues au sol. Il est parfois nécessaire de placer des masses à l’avant du tracteur pour éviter un déséquilibre de charges.

houe rotative dans soja

Passage de houe rotative dans du soja

Bineuse : avant tout, s'assurer que l’outil conserve bien la trajectoire du tracteur. Ajuster ensuite la profondeur des éléments (terrage par vérin ou vis manivelle) et l’angle d’attaque des dents en fonction du type de sol et des éventuelles zones de compactions derrière les roues du tracteur. Le 3ème point sert à mettre les éléments d’aplomb par rapport au sol et trouve tout son intérêt dans les sols compactés. Le type de dent (rigide ou flexible), la largeur et la forme des socs influencent le travail du sol et la qualité du désherbage. Pour protéger les jeunes plants de soja contre les projections de sol, des disques ou roues crénelées protège-plants peuvent être montés sur la bineuse. Des doigts rotatifs en caoutchouc peuvent également être utilisés pour travailler au plus près du rang, là où une bineuse classique ne peut accéder.

bineuse dans soja

Passage de la bineuse dans du soja

doigts rotatifs bineuse
Disques protège-plants bineuse

1. Doigts rotatifs - 2. Disques protège-plants

Principaux systèmes de guidage pour la bineuse

Les fabricants de matériel proposent plusieurs dispositifs destinés à faciliter la tâche du chauffeur, à améliorer le débit de chantier et la précision de travail.

  • Guidage manuel (le plus ancien) : assise sur la machine, une personne guide manuellement les éléments bineurs.
  • Guidage mécanique : suite à un marquage préalable du sol au moment du semis, la bineuse se positionne en suivant la trace.
  • Guidage électronique : une interface placée entre le tracteur et la bineuse guide cette dernière grâce à des cellules photo-électriques qui détectent le rang.
  • Guidage par caméra : les rangs sont reconnus grâce à un système vidéo qui transmet l’information à un boîtier électronique. Celui-ci commande hydrauliquement le déplacement latéral de la bineuse lorsque la trajectoire de cette dernière dévie sa course par rapport à la culture.
  • Guidage par GPS : installé sur le système de guidage du tracteur, le GPS dirige la bineuse avec une grande précision (plus ou moins 5 cm).

Cellules photo-électriques bineuse
Caméra vidéo bineuse

1. Cellules photo-électriques - 2. Caméra vidéo

Quand intervenir avec les outils ?

Les plages d’intervention doivent être décidées de manière à épargner le soja et à maximiser les chances de destruction des mauvaises herbes. N’envisager les passages d’outils que lorsque les conditions météo sont favorables (temps sec prévu dans les jours qui suivent).

Plages d'intervention selon le stade du soja :

 Plages d

passage d

1. Herse étrille ”à l’aveugle” : entre le semis et la levée du
soja. Possible perpendiculairement au semis.
2. Soja au stade ”crosse” : très sensible aux passages d'outils.
3. Soja au stade 1ères feuilles unifoliées : passage possible de houe rotative et de herse étrille.
4. Soja au stade 2ème et 3ème noeuds : tolère bien tous types de passages d’outil, privilégier la bineuse.

Plages d'intervention selon le stade des mauvaises herbes :

 Plages d

exemples soja selon le stade des mauvaises herbes

1. Fil blanc : la mauvaise herbe a germé mais n’a pas encore émergé du sol. Stade particulièrement visé dans une intervention ”à l’aveugle” de herse étrille ou de houe rotative.
2. Cotylédon : ce stade est sensible au passage de tout type d’outil.
3. Mercuriale annuelle au stade 2 feuilles : trop tard pour la houe, ultime stade pour la herse étrille.
4. Linaire bâtarde au stade 4-6 feuilles : sensible à la bineuse, trop tard pour les autres outils.

Plusieurs passages, au bon moment

Les 4 à 6 semaines qui suivent l’implantation du soja sont déterminantes en raison du faible pouvoir couvrant de la culture en début de cycle. Herse étrille, houe rotative (ou écroûteuse) et bineuse contribuent non seulement à débarrasser la culture des mauvaises herbes, mais facilitent aussi le démarrage des plantes, notamment si les conditions pédoclimatiques sont défavorables à la croissance du soja.

Les programmes associant plusieurs types d’interventions mécaniques donnent d’autant plus satisfaction que ces dernières sont menées tôt et correctement. Les outils fonctionnant sur toute la surface doivent surtout être mis à contribution en début de cycle pour nettoyer précocement le rang. La bineuse complète ensuite la stratégie une fois que la culture est bien installée.

herse étrille sur soja
houe rotative sur soja
binage du soja

1. Herse étrille - 2. Houe rotative - 3. Bineuse

 

Avant et au moment du semis

  • Soigner la préparation du semis pour faciliter les passages d’outils.
  • Rechercher un sol nivelé et meuble.
  • Préférer le semoir monograine, à écartement large, pour rendre possible le binage.
  • Augmenter la densité de semis de 5 à 15 % (selon la stratégie de désherbage envisagée).
  • Semer à 4 cm de profondeur si vous prévoyez des passages de herse étrille ou de houe rotative avant la levée du soja.

Entre le semis et la levée

  • Intervenir quelques jours après le semis (3 à 7 jours) juste avant la levée du soja, pour éliminer très tôt les mauvaises herbes sur toute la surface, y compris sur le rang. Il faut chercher à créer un décalage de stades entre la culture et les adventices. Surveiller très régulièrement le développement du germe du soja, l’idée étant de ne pas l’endommager lors du passage mécanique.
  • En sol soufflé ou non tassé, utiliser la herse étrille de préférence.
  • En sol battant, utiliser plutôt la houe rotative (ou écroûteuse).

En culture

  • Mettre en place un programme où se succèdent des passages précoces de herse et/ou de houe rotative et terminer par 1, 2 ou 3 binages.
  • Observer très régulièrement le développement du soja et l’état de salissement de la parcelle pour pouvoir intervenir tôt.
  • Intervenir sur des adventices jeunes. Ne pas sous-estimer la vitesse de développement des mauvaises herbes.

Combiner les différents types d'outils

La combinaison des outils donne généralement satisfaction. Il n’existe pas d’itinéraire ”type” tant les déterminants des choix techniques sont variables, d’une année, d’une exploitation et d’une parcelle à l’autre. D’après l’enquête soja bio de 2012 menée par Terres Inovia, la stratégie associant bineuse et herse étrille représente 54% des surfaces dans le Sud-Ouest. La conduite dominante consiste à étriller une à deux fois puis biner deux fois. En moyenne, le soja bio en France fait l'objet de 4 interventions mécaniques en culture.

Tests comparatifs de stratégies de désherbage mécanique :

Tests comparatifs de stratégies de désherbage mécanique

Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes. Pour cela, il faut se renseigner sur les leviers agronomiques disponibles pour le soja.

Le désherbage mécanique peut se combiner avec des stratégies de désherbage chimique, en savoir plus sur le désherbage mixte du soja

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Phase végétative Désherbage Soja Soja Soja Soja bineuse désherbage mécanique du soja herse etrille houe rotative stratégies de désherbage mécanique sur soja Fanny VUILLEMIN (f.vuillemin@terresinovia.fr)

Désherbage mixte du soja

Désherbage mixte du soja avec herse étrille

Exemples de stratégies

Le désherbage mécanique du soja peut permettre de réduire ou compléter des applications d’herbicides, selon les situations. Ci-dessous quelques exemples de stratégies mixtes avec herse étrille (HE) ou houe rotative (HR) et leurs efficacités, en comparaison avec des stratégies tout chimique ou tout mécanique.

 

 

Efficacité de ces stratégies sur flore simple de dicotylédones

Efficacités finales (%) au stade 1ères gousses du soja sur flore simple (mercuriale annuelle, morelle noire et chénopode blanc) :

efficacité stratégies de désherbage soja

Le désherbage mixte avec la herse étrille est aussi efficace que la référence chimique. C’est la complémentarité des deux, désherbage chimique de prélevée et passages de herse étrille en post-levée, qui permet cette bonne efficacité car le désherbage chimique de prélevée seul ne donne pas d’efficacité satisfaisante (surtout en cas de faible pluviométrie). Cet itinéraire mixte permet d’alléger le programme chimique de référence (Prowl à 2 l/ha en prélevée puis pulsar à 0.625 l/ha à 2-3 feuilles puis 8-10 jours après) tout en ayant une efficacité équivalente et satisfaisante.

Le mécanique seul avec herse étrille reste satisfaisant (contrairement à la houe rotative, qui est décevante). Cela montre qu’un itinéraire de désherbage tout mécanique reste pertinent avec la herse étrille sur ces espèces (mercuriale annuelle, morelle noire et chénopode blanc). La herse étrille est bien plus intéressante que la houe rotative.

A retenir

Ainsi sur flore simple du soja (type mercuriale annuelle, chénopode blanc ou morelle noire), 3 itinéraires de désherbage peuvent être retenus car efficaces et satisfaisants :

  • La référence chimique (Prowl à 2 l/ha en prélevée puis pulsar à 0.625 l/ha à 2-3 feuilles puis renouvelé 8-10 jours après)
  • L’itinéraire mixte avec herse étrille (Prowl à 2 l/ha en prélevée puis herse étrille 2 à 3 fois en post-levée)
  • L’itinéraire tout mécanique avec herse étrille (herse étrille en prélevée puis 2 à 3 fois en post-levée)

Cela montre que dans ces conditions la herse étrille peut remplacer en partie ou totalement l’utilisation de ces herbicides, pour un résultat équivalent, à condition de travailler sur flore simple (exclure ambroisie, datura, xanthium, graminées, renouées…) à des stades très jeunes et de disposer de créneaux météo suffisants et sans risque de repiquage (portance du sol, absence de pluie suivant l’intervention).

 

Herse étrille dans soja

Mercuriale au stade cotylédons arrachée après un passage de herse étrille

Efficacité de ces stratégies sur graminées

Efficacités finales (%) au stade floraison du soja sur panic faux-millet et panic pied de coq :

 

Un essai 2021 financé dans le cadre de Cap protéines montre que les deux passages de herse étrille en post-levée après le Prowl ont permis de gagner 10-12% d’efficacité par rapport au Prowl seul. Néanmoins cette stratégie reste insatisfaisante sur graminées (alors qu’elle donnait une très bonne efficacité sur dicotylédones simples).

La modalité avec deux passages de herse étrille (en prélevée et à V1) puis Pulsar en post-levée a une meilleure efficacité (85% sur panic faux-millet et 100% sur panic pied de coq, donc équivalente au programme herbicide complet). Mais en comparaison avec la stratégie tout mécanique avec 3 passages de herse étrille, c’est le Pulsar qui a permis un rattrapage correct.

Herse étrille dans soja

Evaluation du coût et du temps de travail de ces stratégies

Une analyse économique permet d’évaluer le coût des différents itinéraires de désherbage testés, en prenant en compte le coût des passages, le coût du matériel et des produits, ainsi que le temps de travail.

 

Pour ces calculs, les hypothèses de matériel, de coût et de temps de travail sont les suivantes :

  • Prowl 400 à 25 €/ha
  • Pulsar 40 63 €/ha
  • Pulvérisateur trainé 24m, 2500 l, rampe tout équipée, utilisé à 800 ha/an : coût 9,4€/ha et temps de travail à 7,5 min/ha
  • Herse étrille portée de 12 m repliable hydraulique utilisée 200 ha/an avec un tracteur de 120 CV utilisé 700 h/an : coût de 13,2 €/ha et temps de travail à 7,5 min/ha
  • Houe rotative 4,5 m avec 2 rangs d'étoiles, roues pleines, portée, repliage hydraulique, utilisée 225 ha/an avec un tracteur de 120 CV utilisé 700 h/an : coût de 13,6 €/ha et temps de travail à 13,33 min/ha

Source : barème d’entraide 2015 Jura


Coûts totaux intègrent le coût de la main d'œuvre horaire, le coût du carburant et l'amortissement du matériel (tracteur et outil). Le temps de remplissage du pulvérisateur est inclus.

 

La modalité mixte avec herse étrille et la modalité tout mécanique avec herse étrille présentent les meilleurs ratios efficacité / coût et efficacité / temps de travail.

Désherbage mixte du soja avec bineuse

Désherbage mixte combinant binage et traitement sur le rang 

Plusieurs stratégies sont envisageables, avec un usage de la bineuse en complément ou substitution (totale ou partielle) de la post-levée selon les situations. Un premier passage précoce de bineuse peut également offrir la possibilité de limiter l’application de la prélevée en la localisant uniquement sur le rang (herbisemis). Ces stratégies réservées aux écartements larges, souvent au-delà de 45 cm, offrent globalement de bons résultats.

Il est alors intéressant de localiser sur le rang la pulvérisation d’herbicides, soit en herbisemis (kit spécifique est à installer sur le semoir) avec des herbicides de prélevée, soit en post-levée avec une rampe localisée de type Maréchal par exemple. Cela permet non pas de réduire la dose employée (risques de sélection de populations résistantes) mais de réduire les surfaces traitées (et donc les coûts herbicides et l’IFT). C’est la complémentarité du traitement sur le rang et du désherbage mécanique dans l’inter-rang qui est gagnante.

Des résultats tournesol sont extrapolables au soja : voir l'article

 

Désherbage mixte avec binage en substitution de traitements de post-levée

Un essai mené en 2022 et financé par Cap protéines montre qu’en année sèche, la référence chimique donne des résultats plus décevants car la sécheresse a dégradé l’efficacité de l’herbicide de prélevée et le Pulsar a été réalisé sur des adventices trop développées (application tardive sur des adventices mal détruites en prélevée). La stratégie mixte Prowl puis herse étrille en post-levée manque d’efficacité car la herse étrille a été passée sur des adventices trop développées pour les mêmes raisons.

En revanche, le binage apporte un bon complément d’efficacité à l’herbicide de prélevée en année sèche. Ainsi le binage exerce un rattrapage bien supérieur à la herse étrille et permet d’éviter une voire deux applications de Pulsar fractionné. De plus, la stratégie Prowl + binage est intéressante également en termes de réduction d’IFT et de coût herbicide.

 

Le binage en renfort des programmes herbicides sur flore difficile

En présence d’ambroisie, de xanthium ou de datura, il est conseillé d’intervenir en programme avec les herbicides adaptés à cette flore appliqués au bon stade et à la bonne dose. Pour renforcer la lutte contre ces espèces, un ou plusieurs binages peuvent être envisagées, en supplément du programme herbicide.

Conclusion 

Les principaux intérêts du désherbage mixte sont :

  • Les années sèches, le mécanique est efficace et apporte un bon complément sur des traitements qui ont une efficacité altérée par des conditions sèches. 
  • Il permet de palier aux problèmes de sélectivité de certains produits et à des contraintes réglementaires. 
  • Il permet une réduction des IFT, ce qui est intéressant pour les démarches de type HVE (en situation de flore classique)
  • Le binage en plus renforce les efficacités sur les flores difficiles.

 

Découvrir les caractéristiques des outils de désherbage mécanique sur soja.

Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes. Pour cela, il faut se renseigner sur les leviers agronomiques disponibles pour le soja.

 

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Sitone, très friand de féverole

sitone adulte
larves de sitone féverole

Sitona lineatus - Fréquence : forte ; nuisibilité : faible

Le sitone est un charançon de 3,5 à 5 mm de long, de couleur gris-verdâtre à brun-rouge. La larve, de forme arquée, mesure de 0.5 à 5-6 mm selon le stade. Elle est de couleur blanche, présente une tête brune et aucune patte.

 

Un seul cycle par an

L’adulte hiverne dans les jachères ou les cultures de légumineuses, comme la luzerne ou le pois. Les hivers doux et secs lui sont favorables. Au printemps, il quitte ses zones refuges et envahit les parcelles de féverole par vols échelonnés. Le ravageur est actif par temps ensoleillé et lorsque la température est supérieure à 12°C.

Au moment de la récolte, les champs sont infestés par les nouveaux adultes qui viennent d’émerger. Les adultes issus des pontes de printemps, émergent du sol des parcelles de juin à septembre. quittent la culture pour hiverner dans différents abris naturels : feuilles mortes, mousses…
Le sitone du pois ne présente qu’une génération par an.

 

Feuilles dentelées, système racinaire attaqué

dégâts de sitones sur feuilles de féverole

Dégâts de sitones sur feuilles de féverole.

Les adultes de sitones mordent les bords des feuilles, occasionnant des encoches semi-circulaires reconnaissables. Le préjudice est présumé sans grande conséquence sur le rendement, en comparaison avec les dégâts qu’engendrent les larves sur le système racinaire de la féverole.

Les larves de sitones se développent dans les nodosités de la féverole puis dévorent les racines. Elles perturbent ainsi l’alimentation azotée de la culture. La nuisibilité sur le rendement est faible sauf en cas d'attaques précoces et nombreuses. Le phénomène est accentué dans les terres peu profondes, qui s’assèchent en avril-mai (diminution du nombre de nodosités).

 

Observer dès la levée

Jusqu'au stade 6 feuilles, observer si des encoches sont présentes sur le feuillage.

 

Lutter contre les adultes avant la ponte

Il n’y a pas de solution pour atteindre les larves dans les nodosités. La lutte vise donc les adultes avant la ponte. Cependant, leur arrivée très échelonnée rend difficile les traitements en végétation.

Seuil d’intervention

Lorsque toutes les plantes ont de nombreuses encoches sur toutes les feuilles. Ne pas intervenir après le stade 6 feuilles car les sitones ont déjà pondu. La nuisibilité induite par les encoches sur le feuillage réalisées par des adultes au cours de la floraison est a priori négligeable.

Stade sensible Comment les détecter Conditions favorables Seuil
De la levée au stade 6 feuilles inclus Observations encoches sur plante

Favorable : hiver sec et froid, zones refuges : bois, haies, légumineuses

Actif par temps ensoleillé et T°> 12°C

Nombreuses encoches sur les feuilles
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Nématodes des tiges : utiliser des semences de féverole saines

dégâts de nématodes des tiges sur féverole

Dégâts de nématodes.

Les nématodes des tiges peuvent causer d’importants dégâts sur la féverole pouvant aller jusqu’à 70 %.

Les plantes issues de graines infestées meurent prématurément et répandent l’infection aux plantes voisines. Or ces parasites peuvent persister jusqu’à 10 ans dans le sol.

Les graines infestées ne doivent pas être utilisées en semences. Utiliser des semences dont la qualité sanitaire est vérifiée.

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Gestion de l'ambroisie à feuille d'armoise en tournesol et soja

L’ambroisie à feuilles d’armoise est une plante annuelle dont le pollen allergisant provoque des troubles tels que rhinite, conjonctivite, asthme, urticaire etc.

ambroisie soja

La nuisibilité de l'ambroisie à feuilles d'armoise est très forte sur le tournesol

En Rhône-Alpes où sa présence est importante, elle concurrence les cultures et elle est à l’origine d’un véritable problème de santé publique qui affecte de 6 à 20 % de la population selon la zone. Sa présence est également bien établie en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.

Son aire d’extension croît d’année en année.

carte ambroisie à feuilles d

L’ambroisie à feuille d’armoise est une problématique qui ne concerne pas seulement le milieu agricole mais tous les acteurs d’un territoire. Afin de suivre son évolution, un module de signalement est mis en place par l’observatoire des ambroisie. Y participer permet de mieux lutter contre cette espèce.

 

ambroisie à feuilles d

Ambroise à feuilles d'armoise dans du soja

 

L’ambroisie à feuille d’armoise : une espèce envahissante très concurrentielle pour les cultures

Dans les grandes cultures, l’ambroisie, de par son cycle biologique, se développe en cultures de printemps, en particulier dans le tournesol, le soja, le maïs, le sorgho et même le pois. Dans ces cultures de printemps, elle est très concurrentielle. Cette nuisibilité est variable selon la densité de l’adventice, le type de culture et l’efficacité des méthodes de gestion utilisées. En culture de tournesol, une perte de l’ordre de 3q/ha par tranche de 10 ambroisies au m² avec une perte de rendement qui peut aller jusqu’au 2/3 de la récolte est observée.

Nuisibilité ambroisie dans tournesol

 

Reconnaître l'ambroisie à feuilles d'armoise

plantule ambroisie
jeune plant ambroisie

1. plantule - 2. jeune plante

ambroisie plante adulte
ambroisie en fleurs

3. plante adulte - 4. fleurs

 

Connaitre sa biologie pour mieux la gérer

schéma ambroisie

Les graines d’ambroisie sont capables de rester viables dans le sol au moins 10 ans (Taux Annuel de Décroissance faible). Les semences sont de tailles variables selon les milieux et sont capables de germer en surface comme en profondeur (6-8 cm).

Sa période de levée est longue : de mars à septembre.

La période de floraison est cependant peu influencée par la date de germination : une plante qui germe tardivement est capable de fleurir et de former des graines en un temps très court.

L’ambroisie a également une forte capacité de repousse : une ambroisie écimée par exemple est capable de repartir et de produire des graines rapidement.

L'ambroisie, plante annuelle

schéma ambroisie

Source : informations issues de l'Observatoire des Ambroisies

Depuis juin 2011 la règlementation européenne indique que la teneur maximale d’ambroisie ne doit pas dépasser 50 mg par kilogramme de graines destinées à la fabrication des aliments pour animaux, afin d’éviter la dissémination des graines d’ambroisie.

 

Méthodes de lutte

En raison de ses caractéristiques biologiques et de sa forte capacité d’adaptation, l’ambroisie n’est pas facile à éliminer des parcelles.

La lutte chimique montre ses limites (défauts d’efficacité, fortes pressions, résistance…) : une approche intégrée, avec un raisonnement à l’échelle de la rotation, est indispensable.

Leviers de lutte agronomique :

  • Introduction de cultures d’hiver dans la rotation
  • Gestion de l’interculture estivale
  • Faux-semis et décalage de la date de semis de la culture de printemps
  • Binage

Introduction de cultures d’hiver dans la rotation

Les cultures d’hiver ne favorisent pas la prolifération de l’ambroisie qui est estivale. Cela permet une rupture du cycle et donc un abaissement du stock semencier. Ceci n’est valable qu’à la condition d’une bonne gestion de l’interculture estivale.

Introduction de cultures d’hiver dans la rotation

Avec d’autres cultures, des herbicides aux modes d’action plus efficaces sont utilisables : contact et hormones dans les céréales, mésotrione en maïs et sorgho, proman en soja, etc…

Gestion de l’interculture estivale

Après récolte de la céréale, les jeunes ambroisies levées ne subissent plus la compétition de la culture et ont accès à la lumière : elles se développent donc rapidement dans les chaumes de blé. La lutte en interculture après une culture d’hiver (céréale, colza ou pois) est donc importante pour éviter d’augmenter le stock semencier de l’ambroisie.

ambroisie dans champ blé

Les déchaumages d’été détruisent les jeunes ambroisies et réduisent le stock grainier en faisant lever de nouvelles ambroisies durant l’interculture et en les détruisant mécaniquement ou chimiquement. Il est conseillé d’intervenir tôt après la récolte pour profiter de la fraicheur du sol (meilleure pénétration des outils) et si possible d’équiper l’outil d’un rouleau pour favoriser les nouvelles levées (qui seront détruites mécaniquement ou chimiquement). Les passages doivent se faire avant grenaison. Ne pas oublier la forte capacité de régénération de la plante : la profondeur de travail doit détruire les plantes levées.

déchaumage ambroisie

Le conseil est donc le suivant : juste après la récolte, réaliser un travail du sol pour détruire les pieds levés et faire un faux-semis. Début septembre, détruire les ambroisies présentes avant l’implantation du couvert ou de la culture suivante, sans générer de nouvelles levées.

Faux-semis de printemps et décalage de la date de semis du tournesol ou du soja

Réaliser un faux semis de printemps (ou une préparation précoce du sol) dès fin mars et décaler la date de semis au 1er mai (10-20 mai en forte infestation) pour permettre une destruction mécanique ou chimique des premières levées avant le semis.

Essai soja Terres Inovia 2016 (Hanc, 79)

essai soja terres inovia 2016

Dans cet essai, le décalage de la date de semis et la destruction des levées permettent de réduire la pression de l’ambroisie de 64% (dans les témoins).

Essai soja terres inovia

Cet essai montre que la combinaison date de semis 2 + Pulsar est bien plus efficace que celle date de semis 1+ Pulsar. Le décalage de la date de semis a donc une action intéressante.

préparation lit de semence tournesol soja

Le conseil est donc de réaliser une préparation précoce du lit de semence de la culture (sols argileux) ou faux semis (limons) pour faire lever de jeunes ambroisies, puis de détruire mécaniquement ou chimiquement ces levées d’ambroisie avant le semis du tournesol ou du soja. Eviter une date de semis précoce (pour faire lever un maximum d’ambroisie afin de les détruire).

 

Essai tournesol Terres Inovia 2022

Dans le cadre d’un projet sur l’ambroisie à feuille d’armoise financé par la région Nouvelle-Aquitaine en 2021, Terres Inovia a élaboré avec la FREDON et la Chambre Régionale d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine un flyer sur la gestion de l’ambroisie en tournesol et en soja. Accessible ci-dessous, il récapitule les leviers de lutte mobilisables en tournesol ou en soja ainsi qu’en interculture avant ou après ces cultures de printemps, c’est-à-dire à l’échelle de la rotation. Après quelques rappels sur la règlementation autour de cette adventice et sur sa nuisibilité pour les cultures, il fournit aussi des éléments caractéristiques de la biologie de la plante indispensables à connaitre pour mieux adapter le choix des pratiques culturales à la phénologie de l’ambroisie, la longévité de ses graines, etc…

Voir le flyer

 

Toujours dans le cadre de ce projet sur ambroisie financé par la région Nouvelle-Aquitaine en 2021 dont le volet communication était piloté par la FREDON et la Chambre Régionale d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Terres Inovia a réalisé en collaboration avec la Chambre d’Agriculture de la Charente une vidéo qui présente les résultats des essais de l’institut montrant d’une part l’efficacité des faux-semis sur ambroisie en mars-avril et décalage de la date de semis du tournesol ou du soja et d’autre part les résultats de tests de différents programmes de désherbage de l’ambroisie en culture de tournesol.

 

Binage

Biner le tournesol (à partir de 1 paire de feuille avec protèges plants ou à partir de 2 paires de feuilles sinon) ou le soja (à partir des premières feuilles unifoliées avec protèges plants ou à partir de la 1ère feuille trifoliée sinon) permet d’éliminer une proportion non négligeable des ambroisies présentes, même si les ambroisies sur le rang restent après binage. Ne pas intervenir trop tard et passer plusieurs fois si les fenêtres climatiques le permettent.

 

Essai de 2016 binage en soja (Bouloc, 82)

efficacité du binage contre ambroisie
efficacité binage contre ambroisie avec imazamox

 

Le binage permet de gagner ici une vingtaine de points d’efficacité.

Le binage, en réduisant le nombre de pieds résistants, diminue la concurrence sur la culture et peut permettre de diminuer la pression de sélection.

 

Exemples de parcelles agriculteur en tournesol suivies en 2004 dans l'Isère

efficacité herbicide contre ambroisie

Ces résultats montrent que le binage, en association avec les herbicides, permet de gagner des points d’efficacité. Il est donc un bon complément, et ce même en situation de forte infestation.

 

Bonnes pratiques

Attention au transport de graines par le matériel de récolte : récoltez les zones les plus infestées en fin de chantier et nettoyez soigneusement la moissonneuse-batteuse pour réduire la dissémination vers les autres champs. Evitez les récoltes tardives en tournesol (autrement cela laisse à l’ambroisie le temps de grainer).

 

A retenir

La lutte permanente dans la rotation est indispensable pour gérer correctement l'ambroisie. Il faut donc combiner les leviers pour une efficacité maximale et une gestion du risque de résistance. Eviter le labour car les graines sont capables de rester viables longtemps dans le sol.


Ecimage de l’ambroisie : une fausse bonne idée

Des expérimentations Terres Inovia montrent que les ambroisies écimées sont capables de refaire autant de graines viables que celles sans écimage. Pire, selon la période d’écimage cela peut prolonger la floraison et donc l’émission du pollen allergisant. Ainsi, l’écimage n’est pas recommandé sur ambroisie.

 

Gestion herbicide

  Prélevée Postlevée
Tournesol

Racer ME 2l/ha

OU Proman* 1.5 à 2l/ha

* suivre les préconisations de la firme selon le type de sol

- Pulsar 40 0,6l/ha + Actirob ou Dash HC ou Passat Plus 1 l/ha (variétés Clearfield Plus) à 2-3 feuilles du tournesol, renouvelé 8 à 10 jours plus tard.

- Express SX 30 g/ha + Trend 90 à 2-3 feuilles du tournesol, renouvelé 8 à 10 jours plus tard

- Pulsar 40 1.25 l/ha + Dash HC ou Passat Plus 2 l/ha (variétés Clearfield Plus) à 4 feuilles du tournesol

- Viballa 1l/ha (toutes variétés) à partir de 4 feuilles du tournesol

Soja

Proman* 1.5 à 2l/ha

* suivre les préconisations de la firme selon le type de sol

Basagran 1 kg/ha (ou Corum 1 l/ha) à 2-3 feuilles du soja puis pulsar 40 +
Actirob B 8 à 10 jours plus tard.

Double application de Pulsar 0.6 l/ha + Actirob B à 2-3 feuilles renouvelée 8 à 10 jours plus tard.

3 feuilles du soja = 2 feuilles unifoliées + 1 feuille trifoliée

Intervenir, sur adventices de 2 à 6 feuilles maximum. Au-delà l'efficacité décroît. Une phytotoxicité passagère peut intervenir sans incidence significative sur le rendement.

 

Les solutions de prélevée sont insuffisantes. RACER ME 2 l/ha et PROMAN / INIGO à 2-2.5 L/ha (métobromuron) peuvent s’utiliser. Attention, suivre les recommandations de la firme vis-à-vis des doses d’utilisation du métobromuron en fonction du type de sol.

NB : Sur tournesol, tous les herbicides, de post-levée, à l'exception du Viballa, doivent être appliqués sur variétés tolérantes. Les programmes de pré-levée puis post-levée sont les plus performants. En post-levée, respectez impérativement le stade (4 feuilles du tournesol et 2-3 feuilles vraies du soja) et la dose d’homologation ; intervenir en programme après un PROMAN à 2l/ha ou Racer ME 2l/ha en prélevée (il est toujours préférable de faire une prélevée, même à 1,5 l/ha, plutôt qu’une impasse) :

  • PULSAR 40 1,25 l/ha à 4 feuilles du tournesol ou du soja. Préférez une double application de PULSAR 40 à 0,625 l/ha + Actirob B (ou Dash HC) à 1 l/ha dès 2-3 feuilles du tournesol ou 2-3 feuilles vraies du soja, avec 8-10 jours d’intervalle entre les deux applications.
  • PASSAT PLUS 2 l/ha à 4 feuilles du tournesol. Préférez une double application de PASSAT PLUS à 1 l/ha dès 2-3 feuilles du tournesol, avec 8-10 jours d’intervalle entre les deux applications.
  • 2 applications de EXPRESS SX 30 g/ha + TREND 90, la première à 2-4 feuilles du tournesol, la deuxième 8 à 10 jours plus tard.

En effet, le fractionnement en 2 applications améliore l’efficacité.

Le viballa a une efficacité nettement supérieure aux autres solutions de post-levée

 

Résistance de l’ambroisie à feuille d’armoise

En 2015, un premier cas de résistance liée à la cible (RLC) a été repéré dans le Tarn-et-Garonne. En 2016, 3 foyers de résistance non liée à la cible (RNLC) ont été identifiés dans le Tarn-et-Garonne, le Rhône et la Haute-Garonne.

Les causes d’apparition de la RNLC sont le sous dosage de la substance active, les applications à des stades inadaptés, une faible sensibilité de l’ambroisie aux inhibiteurs de l’ALS (60-70% d’efficacité à pleine dose), la fréquence des cultures estivales et de l’utilisation de Pulsar 40 ou Express SX, des dates de semis précoces, l’absence de binage, la dissémination à la récolte… Attention, un herbicide de postlevée n’est pas un rattrapage.

Pour gérer la résistance aux herbicides

 

L'ambroisie trifide : à ne pas négliger non plus !

ambroisie trifide dans champ de tournesol

Ambroisie trifide dans une parcelle de tournesol

Si l'ambroisie à feuilles d'armoise est l'espèce la plus répandue en France, il existe d'autres espèces dont l'ambroisie trifide que l'on peut notamment rencontrer dans le Sud-Ouest.

L’ambroisie trifide (Ambrosia trifida L.) est potentiellement aussi concurrentielle pour les cultures et aussi allergène que l’ambroisie à feuille d’armoise. Elle se retrouve, en France, essentiellement dans les milieux cultivés.

Pour participer à la lutte contre l’ambroisie trifide :

  • l’arracher autant que faire se peut (il est préférable de sortir les plantes des parcelles).
  • utiliser les mêmes pratiques agronomiques que pour l’ambroisie à feuille d’armoise : rotation des cultures (alternance de cultures d'hiver et cultures d'été), faux-semis…

Connaître et gérer la flore adventice

 

En savoir plus sur les stratégies herbicides en tournesol

Lire l'article

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Gestion des adventices difficiles en tournesol et en soja

Certaines adventices estivales sont particulièrement concurrentielles pour le tournesol et le soja et sont à gérer spécifiquement par exemple le datura, la lampourde à gros fruits (xanthium), l’ammi élevé, le bident tripartite, la morelle, le chénopode, les renouées et le panic pied de coq. L'écart de rendement constaté entre les parcelles jugées propres et celles jugées sales peut dépasser 10 q/ha.

Datura dans soja dérobé

Datura dans du soja

 

Datura stramoine

Le développement végétatif important du datura le rend très concurrentiel des cultures estivales. Les graines de datura contiennent des alcaloïdes tropaniques qui sont des molécules très toxiques pour l’homme et le bétail et la récolte fait l’objet de normes. La dose toxique chez les bovins est de 600 à 900 mg de graines par kilo de poids vif. Depuis juin 2011, la règlementation européenne indique que la teneur maximale de Datura ne doit pas dépasser 1000 mg par kilogramme de graines destinées à la fabrication des aliments pour animaux. Ce seuil, qui est en cours de révision au niveau européen, devrait passer à 500 mg/kg de graines à partir de 2023. La taille des graines (2,5 à 3,5 mm) complique leur élimination par nettoyage mécanique de la récolte de tournesol.

Datura stramoine

Fréquent sur les cultures de tournesol.

Les levées sont essentiellement printanières et estivales (d’avril à septembre). Par conséquent, la rotation de cultures, avec introduction de cultures d’hiver, s’avère efficace.

Cependant, les levées étant plutôt échelonnées, les déchaumages et faux-semis ne sont pas d'une grande utilité dans la lutte contre le datura.

La persistance du stock semencier dans le sol est forte et les graines sont capables de germer même à 15 cm de profondeur. C’est pour cette raison que le labour ne présente pas d'intérêt dans la lutte contre le datura stramoine.

Une culture bien implantée (peuplement homogène) et couvrante contribuera à défavoriser le datura, très sensible à la concurrence.

Concernant le désherbage mécanique, la herse étrille et la houe rotative sont souvent peu efficaces ou d'un niveau de performance très aléatoire, à cause notamment des levées échelonnées. Le binage, en revanche, s’il est pratiqué à plusieurs reprises, est une solution à ne pas oublier.

  • En prélevée du tournesol : utiliser Racer ME en programme. Appliquer dans de bonnes conditions, en particulier sur un sol frais.
  • En prélevée du soja : PROMAN possible efficacité moyenne.

La postlevée est à privilégier, car bien plus efficace :

  • En post-levée sur tournesol tolérant : les herbicides PULSAR 40, PASSAT PLUS, DAVAI et EXPRESS SX sont très efficaces.
  • En post-levée sur soja : les herbicides PULSAR 40 et DAVAI sont très efficaces.

 

Lampourde à gros fruits (Xanthium strumarium)

La lampourde peut impacter fortement le rendement des cultures d'été du fait de sa forte concurrence. Les graines de lampourde posent des problèmes de tri dans le tournesol. Elles peuvent amener de l'humidité à la récolte, ce qui pénalise la qualité du stockage. D'autre part, ses graines et ses cotylédons sont toxiques pour les animaux. De plus l'adventice est une plante hôte du mildiou du tournesol (Plasmopara halstedii).

Lampourde à gros fruits
Lampourde à gros fruits dans le tournesol

1. Plantule - 2. Dans le tournesol

Adventice printanière et estivale aux levées échelonnées (de mai à août), la lampourde peut être maîtrisée par l’introduction de cultures d’hiver dans la rotation, qui vont lui être défavorables en raison de leur période de semis différente. La floraison a lieu de juillet à septembre.

Le labour n’est pas une technique efficace sur le xanthium car 80% des graines peuvent rester viables pendant plusieurs années.

Même si ces techniques ne sont pas suffisantes pour maîtriser le xanthium, les déchaumages et travaux superficiels en été, début d'automne voire en début de printemps (faux-semis) contribuent à épuiser le stock semencier dans les premières couches du sol. Dans le cas de semis tardifs, détruire les xanthium déjà levés avant ou au moment du semis. En interculture, après une céréale, un faux-semis favorise les levées qu'il suffit ensuite de détruire mécaniquement ou chimiquement.

En culture, la herse étrille et la houe rotative sont relativement peu efficaces à cause du système racinaire puissant de la lampourde. La bineuse est efficace sur les premières levées ; ensuite, il faut compter sur la vigueur de la culture pour limiter le développement des nouvelles germinations.

En prélevée, les solutions chimiques sont globalement inefficaces. Le binage à partir de 2 paires de feuilles du tournesol ou 1ère feuille trifoliée du soja donne des résultats satisfaisants.

En post-levée du tournesol : sur variétés tolérantes, utiliser Pulsar 40 1,25 l/ha ou Passat plus 2 l/ha ou Express SX 45 g/ha + Trend 90 0,1%. L'efficacité est améliorée par le fractionnement de la dose, rajouter dans ce cas Actirob B ou Dash HC à Pulsar 40 / Listego.

En post-levée du soja : privilégier la double application suivante : PULSAR 40 0.6 l/ha + Actirob B 1 l/ha renouvelé 8-10 jours plus tard.

 

Efficacité de Pulsar 40 et d'Express SX sur xanthium

 Efficacité de Pulsar 40 et d

Source : 3 essais Terres Inovia (2007,2009,2010)

 

Ammi élevé (Ammi majus)

L'ammi élevé présente un développement végétatif exubérant qui le rend très concurrentiel des cultures de printemps et d'été. Cette concurrence peut aller jusqu'à l'étouffement total de la culture. En tournesol, 20 pieds/m² d'ammi élevé font perdre environ 15 % du rendement

ammi majus plantule
ammi majus dans le tournesol

Fréquent sur les argilo-calcaires du Sud-Ouest. 1. Plantule - 2. Dans le tournesol

L'ammi élevé est capable de germer toute l'année avec un pic en sortie d'hiver, début de printemps. Les germinations s'estompent à l'approche des fortes températures estivales. La fructification a lieu pendant l'été, ce qui en fait une espèce redoutée des cultures à récolte tardive (tournesol par exemple). Le labour et la rotation n’ont pas d’effet.

Le meilleur levier agronomique sur ammi majus est d’épuiser le stock semencier. Avant tournesol, réaliser une préparation précoce du lit de semences (fin mars, début avril), puis laisser passer 3 à 4 semaines sans retoucher le sol. Si la météo et l'état du sol sont favorables, cette technique déclenchera les premières germinations d'ammi élevé et contribuera ainsi à réduire le stock semencier superficiel, en prenant soin de détruire cette première vague de levées avant le semis du tournesol. En cas de fortes infestations attendues, décaler légèrement la date de semis à fin avril ou début mai. Il est possible aussi de pratiquer ensuite un faux-semis début septembre après la récolte du tournesol, suivi d'une destruction mécanique avant le semis du blé. Ce conseil s’applique également après la culture de blé.

Profiter du binage comme moyen complémentaire à la lutte herbicide pour éviter la production de graines pendant l'été. La herse étrille sur jeunes plantules et la houe rotative (en limon) peuvent s'envisager également.

En prélevée du tournesol, utiliser NOVALL sur un sol frais et affiné à 1,5 à 2 l/ha. Adapter la dose au type de sol : lire attentivement les conseils d'utilisation sur l'étiquette du bidon (Attention : Novall est déconseillé en sol sableux).

NOVALL permet également un bon contrôle des graminées, morelles, renouées persicaires et amarantes. Il peut être utilisé en association ou en programme (si mélange interdit) avec d’autres produits de prélevée pour un complément de spectre (CHALLENGE 600, PROMAN, RACER ME).

En prélevée du soja, aucune solution n’est efficace.

En post-levée, PULSAR 40 (tournesol tolérant et soja), PASSAT PLUS et EXPRESS SX (tournesol tolérant) sont très efficaces mais doivent s’envisager, sur tournesol, en programme après NOVALL 1 à 1,5 l/ha en prélevée pour limiter les risques de résistance dans la rotation (résistance aux inhibiteurs de l’ALS, sulfonylurées, florasulam et pyroxulam, imazamox). NOVALL présente une bonne action sur graminées, amarante, morelle et renouée persicaire.

 

Renouée liseron

La renouée liseron est précoce et très concurrentielle pour les cultures de tournesol et de soja.

Renouée liseron
Renouée liseron à floraison

1. plante - 2. floraison

La période de levée préférentielle s'étale de mars à juin. Le Taux Annuel de Décroissance de la renouée liseron étant assez faible (environ 50 %), le labour a une action très moyenne voire neutre. Les façons culturales réalisées le mois qui précède l'implantation de culture de printemps tardif (faux-semis) permettent de se prémunir partiellement contre la renouée liseron via une destruction de la mauvaise herbe au moment du semis.

Les très jeunes renouées s'arrachent relativement bien à l'aide de la herse étrille, mais celle-ci est inefficace dès que la plantule a mis en place ses premières feuilles. La bineuse est également efficace.

En culture de tournesol, privilégier les herbicides à base de pendiméthaline (ATIC-AQUA) ou de l’herbicide DAKOTA-P complétés en mélange ou en programme avec CHALLENGE 600 3.5 l/ha, PROMAN 2 l/ha (2.5 l/ha pour les fortes infestations) ou encore RACER ME 2 l/ha.

Dans les programmes avec PULSAR 40, PASSAT PLUS ou EXPRESS SX, en postlevée sur variétés tolérantes, conserver, en prélevée, une base pendiméthaline (ATIC-AQUA), une base avec l’herbicide DAKOTA-P ou PROMAN. La pleine dose de l’herbicide de postlevée est à privilégier. Une meilleure efficacité est obtenue par le fractionnement de la postlevée (avec huile pour PULSAR 40). La première application démarre à 3 feuilles du tournesol.

En culture de soja, le meilleur programme réunit ATIC-AQUA 2 l/ha puis PULSAR 40 1 l/ha. Le fractionnement de ce dernier est à privilégier pour une meilleure efficacité (et une meilleure sélectivité) : PULSAR 40 0.625 l/ha + Actirob B 1 l/ha dès 3 feuilles du soja, renouvelé 8-10 jours plus tard. Le programme PROMAN 1.5 l/ha puis PULSAR 40 0.8 l/ha donne également de très bons résultats.

 

Efficacité du programme à base de PULSAR 40 et PROMAN contre renouée liseron.

Efficacité du programme à base de PULSAR 40 et PROMAN contre renouée liseron

Regroupement des essais Tournesol et Soja 2012-2017

Efficacité (% - moyenne et détail) sur renouées liserons – 17 essais

 

Ray-grass

A l’origine plutôt hivernale, cette graminée est maintenant présente également dans les cultures estivales comme le tournesol.

Les ray-grass peuvent germer toute l'année, avec deux pics de germination : l'un automnal de septembre à décembre, l'autre au début du printemps. C’est pour cette raison que la rotation n’est pas (plus) un levier efficace. Le labour occasionnel reste un levier intéressant sur les fortes infestations de ray-grass, compte tenu de la faible persistance de son stock grainier. De nombreux essais ont montré son efficacité sur ray-grass s’il est pratiqué tous les 3-4 ans (le labour annuel n’est pas conseillé). Par ailleurs, les graines de ray-grass étant peu dormantes et germant surtout à partir de la fin d'été, début automne, la mise en oeuvre de déchaumages superficiels à cette période, dans l’interculture blé-tournesol par exemple, est intéressante. Les conditions météo (température élevée et pluie) et de structure du sol (terre fine, rappuyée) sont déterminantes pour la réussite de cette technique.

Le binage est un bon complément de rattrapage, même en tournesol et même à début tallage.

En postlevée, éviter d’utiliser PULSAR 40 (tournesol tolérant et soja) ou PASSAT PLUS (tournesol tolérant) seul.

 

Bident tripartite ou chanvre d'eau

Présent en Bourgogne et dans le Sud-Ouest, dans les bas-fonds et à proximité des cours d'eau, le bident tripartite est très nuisible et compromet la récolte du tournesol dans les cas les plus graves.

bident
bident

1. Plantule - 2. Dans le tournesol

Assurer un peuplement homogène est défavorable au bident par effet d'étouffement. Le binage est un bon complément aux traitements chimiques.

En prélevée du soja ou du tournesol, aucun herbicide n’est efficace.

En post-levée, les herbicides PULSAR 40 (tournesol tolérant et soja), PASSAT PLUS et EXPRESS SX sont très efficaces (tournesol tolérant).

 

Morelle noire

Cette adventice concurrence fortement les cultures printanières et estivales dans lesquelles elle prend place en raison de son développement important et rapide. La morelle noire est toxique pour l'homme et les animaux domestiques. Elle peut dévaloriser la récolte de soja (en raison de tâches sur les graines causées par les baies de morelle).

plantule de morelle
morelle noire

1. plantule - 2. grenaison

La morelle est souvent mentionnée comme une adventice de plus en plus présente et mal contrôléeLa germination a lieu au printemps, c’est pourquoi la diversification de la rotation avec des cultures d’hiver est efficace. Le stock semencier étant fortement persistant, le labour n’est pas efficace. Les déchaumages et faux-semis ne parviennent généralement pas à faire lever l'adventice en quantité suffisante, même avant des semis de mai.

En conditions pédoclimatiques favorables, les jeunes morelles noires s'arrachent relativement bien à l'aide de la herse étrille ou de la houe rotative. La bineuse est également efficace.

En prélevée, on privilégiera une base DAKOTA P (tournesol). En complément de prélevée, préférer RACER ME (tournesol, mélange avec les produits précédents impossible). Sinon, choisir PROMAN (soja et tournesol).

En post-levée, PULSAR 40 (soja et tournesol tolérant) est efficace dès 0,8 l/ha (avec DASH HC) ou seul dès 1 l/ha. Sur tournesol tolérant, PASSAT PLUS est efficace dès 1,6 l/ha et pour Express SX, rester à 45 g/ha + Trend 90 0,1 %. Sur soja, CORUM est également bien adapté à la postlevée sur morelle.

 

Chénopode blanc

Le chénopode blanc s'installe très fréquemment dans les cultures sarclées biologiques estivales, typiquement le soja. Il est particulièrement redouté du fait de sa grande nuisibilité pour le rendement et sa forte aptitude à produire des semences capables de se conserver très longtemps dans le sol.

chénopode dans soja

Chénopode dans un champ de soja

Les levées, favorisées par une température entre 13 et 20°C, peuvent s’étendre sur une période entre mars et septembre, ou mode plutôt échelonné. La durée de vie des graines dans le sol du chénopode est considérable, par conséquent le labour n’est pas conseillé en cas de présence forte de cette adventice. Les faux-semis réalisés avec soin en avril seront potentiellement efficaces (semis de la culture à envisager en mai).

Si les plantules sont peu développées, les chénopodes se détruisent assez aisément avec la herse étrille, la houe rotative et la bineuse.

En agriculture biologique, les arrachages manuels, fauches ou écimages réalisés avant formation des graines du chénopode limitent les infestations ultérieures.

En prélevée du tournesol, les programmes à base de CHALLENGE 600, RACER ME et PROMAN sont très efficaces.

En postlevée sur tournesol tolérant, EXPRESS SX est plus efficace que PULSAR 40 (1 l/ha + Actirob B) ou PASSAT PLUS (1.6 l/ha minimum). En forte infestation, il est préférable de conserver une base de prélevée efficace sur graminée et chénopode (ATIC-AQUA, DAKOTA-P).

En prélevée du soja, PROMAN est le produit le plus efficace. Le meilleur programme associe cependant prélevée et postlevée.

En postlevée sur soja, rester sur la dose de 1 l/ha minimum avec PULSAR 40 et surtout choisir ATIC-AQUA 2 l/ha (ou PROWL 400 2.3 l/ha) ou PROMAN 1.5 l/ha à 2 l/ha en prélevée. CORUM 1.25 l/ha + DASH HC ou ACTIROB B, toujours en programme après prélevée est également bien adapté.

 

Panic pied-de-coq

Le panic pied-de-coq peut fortement réduire les rendements par son caractère très envahissant et son besoin important d'éléments nutritifs. Son cycle biologique est court et lui permet de produire rapidement des graines avant même la récolte de la culture.

panic pied de coq

Panic pied de coq dans du soja

Entre avril et septembre, les levées sont échelonnées et superficielles. Comme la persistance du stock semencier est assez faible, le labour est un levier à prendre en compte pour la gestion de cette adventice, en privilégiant un enfouissement occasionnel tous les 3-4 ans. Les faux-semis avant l’implantation du soja sont envisageables mais restent aléatoires en raison de la fluctuation de la météo et du mode de levée échelonné du panic pied-de-coq.

L'efficacité des outils de désherbage mécanique sur panic pied-de-coq est médiocre, en particulier au-delà de 3 feuilles. En revanche, les passages de herse étrille et de houe rotative "à l'aveugle" peu de temps après le semis sont relativement efficaces pour contrôler les premières levées de panics.

En pré-levée, préférer DAKOTA-P (tournesol) qui est un peu plus efficace que la pendiméthaline (PROWL 400, ATIC-ACQUA).

En postlevée, PULSAR 40 (soja et tournesol tolérant) et PASSAT PLUS (tournesol tolérant) sont efficaces à condition de les appliquer sur jeunes plantes (2-3 feuilles maxi de la graminée). Sinon, les antigraminées foliaires (FUSILADE MAX, CENTURION EC, PILOT, etc..,.) présentent une bonne efficacité. Ils ne doivent pas être mélangés à PULSAR 40 ; PASSAT PLUS et EXPRESS SX (baisse d’efficacité sur graminées en raison d’un antagonisme).

Si la postlevée est nécessaire pour la gestion des dicotylédones, conserver une base de prélevée efficace en situation de pression moyenne à forte.

 

Ambroisie

Pour en savoir plus, lire l'article "Comment reconnaître l'ambroisie et comment désherber"

 

Tournesol sauvage

Pour en savoir plus, lire l'article "Comment reconnaître le tournesol sauvage et comment désherber"

 

Chardon

Comment reconnaitre le chardon et comment désherber.

 

En résumé

En tournesol

Efficacité sur huit adventices  envahissantes Meilleures
références de prélevée
PULSAR 40 / DAVAI PASSAT PLUS (variété Clearfield ou Clearfield plus) EXPRESS SX 45 g/ha + Trend90 0,1 (variété Express Sun)
Ambroisie à feuille d’armoise Moyenne ou irrégulière Bonne et régulière Bonne et régulière (60 g/ha + trend)
Ambroisie trifide insuffisante Moyenne Bonne
Datura Bonne et régulière Très bonne et régulière Très bonne et régulière
Liserons des haies Moyenne ou irrégulière bonne et régulière Très bonne et régulière
Bidens Moyenne ou irrégulière Très bonne et régulière Très bonne et régulière
Xanthium insuffisante Très bonne et régulière bonne
Tournesol sauvage insuffisante Bonne et régulière Bonne et régulière
chardon insuffisante Irrégulière Bonne et régulière
Orobanche cumana nulle Bonne (à 6-8 feuilles du tournesol)
À compléter par choix variétal adapté
Nulle

 

Infloweb : une mine d’informations et de conseils sur 40 adventices majeures des grandes cultures

Terres Inovia, l’ACTA, AgroSup Dijon, ARVALIS-Institut du végétal, la FNAMS, l’INRA, l’ITAB et l’ITB proposent Infloweb, un site web qui rassemble et synthétise, de façon pédagogique, des connaissances scientifiques et techniques sur plus de 40 adventices majeures des grandes cultures. Les contenus, rédigés par des experts du domaine, sont destinés à un large public d’agriculteurs, conseillers, enseignants et étudiants, pour aider au raisonnement des stratégies de désherbage.

Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies.

R-sim : pour gérer la résistance aux herbicides

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Phase végétative Désherbage Tournesol Tournesol Tournesol Soja Soja Soja Soja Tournesol adventices ambroisie ammi majus bident chanvre eau chardon chénopode blanc datura stramoine désherbage mécanique gestion des adventices gestion des adventices dans soja gestion des adventices dans tournesol lampourde morelle noire panic pied-de-coq ray-grass rendement renouée liseron tournesol Fanny VUILLEMIN (f.vuillemin@terresinovia.fr); Franck DUROUEIX (f.duroueix@terresinovia.fr)

La lutte contre les vivaces

Les adventices vivaces sont concurrentielles des cultures car leurs capacités de compétition mais aussi de propagation sont très prononcées.

Ces espèces sont capables de se reproduire à la fois par les graines mais également par multiplication végétative, au moyen d’organes végétatifs (rhizomes, stolons, drageons ou racines tubérisées) capables de régénérer de nouvelles racines ou de nouvelles tiges.

Dans le colza, le chardon des champs, et dans une moindre mesure les espèces de rumex, peuvent être préoccupants.

En soja et tournesol, les espèces prédominantes sont le chardon, le liseron des haies, les chiendents (pied-de-poule et rampant) et le sorgho d’Alep.

Le pois peut être impacté par le chardon des champs, les rumex et le liseron des champs.

Pour les vivaces, la gestion à l’échelle de la rotation est primordiale, on cherchera une très bonne efficacité dans les cultures où des solutions existent, sans négliger les possibilités d’intervention en interculture. La lutte est à raisonner sur le long terme.

 

Mesures préventives : éviter la dissémination

Rotation

Pratiquer une rotation diversifiée pour disposer d’une plus grande gamme d’herbicides avec insertion de cultures compétitrices et leurs herbicides adaptés. La lutte en végétation sur céréales est la plus aisée (sulfonylurée, hormones). Mais c’est également possible sur pois (Tropotone – traitement par taches) et sur tournesol (Express Sx sur variété tolérante). Le contrôle par herbicide est assez léger sur soja (Pulsar 40) et beaucoup plus délicat sur féverole (léger frein avec Corum) et impossible sur pois-chiche et lentille. Enfin, l’interculture estivale permet de pratiquer des déchaumages répétés par temps sec ; ce travail du sol récurent a pour objectif de dessécher les plantes et leurs organes végétatifs, et à terme, de les épuiser.

En interculture

Eviter ou proscrire :

  • les interventions en conditions humides propices aux tassements de sol ;
  • les travaux exclusivement superficiels et le recours aux outils à disques ou à prise de force ;
  • les interventions répétées de déchaumages en été.

En culture

  • être vigilant sur la qualité du lot de semences utilisé
  • surveiller les bords de champs (et les parcelles aux alentours) et faucher les nouvelles infestations si besoin
  • lors de la récolte, bien nettoyer le batteur si des graines d’adventices ont été moissonnées
  • éviter les montées à graines par fauches, broyages, arrachages, avant que les foyers d’infestations ne gagnent trop de terrain.

 

Mesures curatives : lutter tout au long de la rotation en épuisant les réserves souterraines

La lutte contre les vivaces doit s’envisager aussi bien dans les intercultures que dans les cultures de la rotation. La lutte consiste surtout à épuiser les organes souterrains : racines, drageons et autres rhizomes colonisateurs. Mais il ne faut pas négliger l’extension de certaines vivaces par voie de dissémination des graines.

CHARDON
liseron dans tournesol

1. Chardon - 2. Liseron

En interculture

Pour sectionner les racines, privilégier les décompactages et/ou déchaumages en profondeur (matériels munis de socs à ailettes) : 2 à 3 passages à intervalle de 10 jours en août puis en septembre. En conditions séchantes, le retournement par le labour remonte les organes souterrains en surface et provoque leur dessèchement. Ces destructions répétées vont épuiser peu à peu les réserves racinaires des adventices vivaces.

Associée à des travaux du sol adéquats en interculture, l’introduction d’une luzerne est également efficace dans la lutte contre certaines vivaces (chardons notamment) grâce à la concurrence exercée pour la lumière, l’eau ou les éléments nutritifs, et grâce aux fauches répétées possibles.

En culture

Des cultures étouffantes (biomasse élevée, précocité de développement, forte densité, enracinement profond) peuvent être mises en place pour concurrencer les adventices vivaces et limiter leur expansion.

 

Chardon des champs

chardon des champs dans tournesol
Multiplication végétative du chardon (drageons)

1. Chardon dans le tournesol - 2. Multiplication végétative du chardon (drageons)

Le chardon s’est développé à la faveur des systèmes en réduction de travail du sol et/ou avec répétition de façons superficielles. Il peut être présent dans tous les types de sol et toutes les cultures. Sa propagation se fait par les rhizomes.

La nuisibilité du chardon et la difficulté de destruction de ses rhizomes doivent inciter à saisir toutes les opportunités de lutte au cours de la rotation : interventions de travail du sol régulières en été à partir de 4-6 feuilles du chardon, labour profond (même de printemps), implantation de cultures (voire de couverts) étouffantes, binage, éviter la montée à graine des chardons (écimage à floraison, broyage des jachères et des bords de champ), …

Par exemple, l’introduction d’une culture de printemps avec décalage de la date de semis permet de réaliser des interventions de travail du sol au moment où le chardon a peu de réserves racinaires et est prêt à repartir.

Pour les déchaumages répétés d’été, il est conseillé d’utiliser des outils (type cultivateur ou décompacteur à ailettes ou charrue déchaumeuse) avec un recoupement important des dents (chevauchement du sillon des socs). Ne pas hésiter à intervenir en profondeur et plusieurs fois en augmentant la profondeur lors des passages successifs) pour épuiser petit à petit les réserves du chardon et l’empêcher d’en constituer de nouvelles. Il faut impérativement travailler par temps sec et sur sol sec.

 

Gestion herbicide

  • dans les céréales d’hiver avec des hormones et des sulfonylurées appliquées au printemps sur chardons développés (boutons floraux).
  • dans les intercultures, sur chaumes de céréales, en intervenant avec des herbicides totaux de type glyphosate, appliqués par temps poussant sur chardons développés.
  • avant le semis du tournesol si les chardons ou les liserons ont déjà levé. Dans ce cas intervenir avec un herbicide total de type glyphosate. Cette technique permet de limiter ponctuellement la concurrence avec le tournesol mais demeure insuffisante.

Sur tournesol :

En post-levée sur variétés tolérantes : Express SX 45 g/ha + Trend 90 0,1 % présente une meilleure efficacité sur jeunes chardons.

Sur soja :

L'imazamox représente, en postlevée, un léger frein à cette adventice.

Sur pois protéagineux :

L’application en post-levée de TROPOTONE (2,4 MCPB) permet de freiner (3 l/ha) voire de détruire (4 l/ha) les ronds de chardons avant le stade apparition des boutons floraux (stade du chardon le plus sensible). En raison d’une sélectivité moyenne du produit, l’application restera localisée aux ronds de chardons.

Sur lin oléagineux :

Utiliser un produit à base de clopyralid (par exemple LONTREL SG à 0.174 kg/ha + huile)

 

Liserons (des champs et des haies)

liseron dans tournesol

Liseron dans tournesol

Les outils à disques animés avec appareils rotatifs peuvent augmenter la multiplication des rhizomes. Le non labour favorise leur prolifération.

Le labour perturbe la structure racinaire mais il ne suffit pas à lui seul pour éradiquer cette espèce de la parcelle.

Alterner cultures d’hiver et cultures d’été dans la rotation.

Fiches liseron des champs et liseron des haies.

Gestion herbicide

Sur tournesol :

Il est nécessaire d'attendre jusqu'à la floraison des liserons avant l'intervention chimique. A ce stade, les réserves racinaires sont amoindries.

  • En interculture : désherber avec un glyphosate associé ou non à un 2-4D. Adapter les doses à la situation.
  • En prélevée : utiliser Challenge ou Racer ME.
  • En post-levée : sur variétés tolérantes, Pulsar 40 1,25 l/ha ou Passat Plus 2 l/ha ou Express SX 45 g/ha + Trend 90 0,1 % sont efficaces sur liseron des haies mais inefficaces sur liseron des champs.

Sur pois protéagineux :

L’application de bentazone (1,4 kg/ha de produit commercial) provoque des brûlures qui freinent seulement le développement du liseron des champs. En forte pression celui-ci occasionne d’importantes gênes à la récolte, l’application d’un dessicant (spécialité à base de diquat tel que REGLONE) quelques jours avant la récolte grille les parties vertes, mais ne limite pas la repousse au printemps suivant.

 

Rumex

rumex en interculture

Rumex en interculture

La production des graines de rumex est élevée et sa racine tubérisée lui permet de repartir même après un sectionnement ou un arrachage.

La lutte contre le rumex est difficile ; des fauches répétées permettent de le gérer si elles sont fréquentes et sur plusieurs années. Un labour ou des faux-semis sont également envisageables. La stratégie d’extraction : arrachage ou déchaumage avec des outils de type chisel ou vibroculteur puis ramassage ou « tractage » des racines tubérisées à l’extérieur de la parcelle (ou bien les laisser sécher en surface si le temps est sec) est la technique recommandée.

Attention à ne pas fragmenter la racine du rumex (avec des outils à disques par exemple), ce qui favoriserait sa multiplication.

Gestion herbicide

Sur tournesol :

Seule la stratégie de postlevée sur variété tolérante au tribénuron-méthyl présente un bon contrôle.

Sur pois protéagineux :

Contre les rumex à l’état de plantules issues de graines, les meilleures efficacités ont été obtenues avec CORUM 1,25 l/ha + adjuvant ou TROPOTONE 3 l/ha (solution moins sélective).

Sur soja :

Préférer une solution avec imazamox.

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Optimiser l’implantation de la féverole de printemps pour diminuer les risques de maladies

La qualité de l’implantation est essentielle. Une féverole bien enracinée est en effet moins vulnérable face aux maladies, notamment racinaires.

botrytis féverole

Botrytis sur feuille de féverole

Respecter les dates de semis préconisées. Semées trop tardivement, les plantes insuffisamment développées sont plus sensibles au mildiou.

Par ailleurs, il est indispensable de respecter les densités de semis préconisées. Un couvert trop dense induit en effet un microclimat favorable aux maladies aériennes (ascochytose, mildiou, botrytis). Ne pas semer trop dense permet de limiter le développement végétatif du couvert et ainsi de réduire les risques.

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Tournesols tolérants aux herbicides

Appliquer les herbicides de post-levée au stade 4 feuilles sur les variétés tolérantes Clearfield®, Clearfield Plus® et Express Sun®.

apex nécrosé, tournesol tolérant

1,2 : apex nécrosés / 3 : tournesol tolérant

Le mode d’action des herbicides à appliquer sur les tournesols tolérants est essentiellement foliaire et systémique. Il est celui des inhibiteurs de l’acétolactate synthétase* (ALS ou AHAS). L’imazamox (Pulsar 40, PASSAT PLUS) et le tribénuron-méthyl (Express SX) agissent au niveau des zones méristématiques en inhibant la division cellulaire. Ce mode d’action est assez long avant de voir disparaître les plantes (nécrose des zones méristématiques puis mort de la plante).

ATTENTION : Ces herbicides ne sont pas du tout sélectifs sur variétés classiques. Toute confusion de variété ou un problème de dérive endommagerait la culture d’une variété classique. Pour connaître les variétés tolérantes, consulter les listes variétales des brochures tournesol.

 

Opérer dans les meilleures conditions

  • Respecter la dose, en particulier sur flore difficile.
  • Appliquer sur des mauvaises herbes levées, à un stade jeune : 2-4 feuilles pour les dicotylédones, 1 feuille à 1 talle pour les graminées.
  • L'hygrométrie doit être supérieure à 50 %.

effet clearfield sur tournesol
L’application de Pulsar 40 sur variété Clearfield peut parfois s’accompagner de jaunissements passagers (8-10 jours maximum), sans aucune incidence sur le rendement. Ce phénomène est nettement atténué sur variétés Clearfield Plus.

 

Des solutions à réserver aux flores difficiles

Afin de préserver l'efficacité de ces herbicides de post-levée, ils ne seront utilisés que lorsque les solutions classiques sont en échec.

Efficacité sur 7 adventices envahissantes

Adventice Meilleures références de prélevée PULSAR 40 1,25 l/ha EXPRESS SX 45 g/ha + Trend 90 0,1%
Ambroisie Moyenne ou irrégulière Bonne et régulière Bonne et régulière (2 x 30 g/ha + Trend 90 0.1%)
Datura Bonne et régulière Très bonne et régulière Très bonne et régulière
Liserons des haies Moyenne ou irrégulière Bonne et régulière Très bonne et régulière
Bidens Moyenne ou irrégulière Très bonne et régulière Très bonne et régulière
Xanthium Insuffisante

Très bonne et régulière

Le fractionnement à 2 x 0.6 l/ha + huile 1 l/ha est encore plus efficace.

Bonne et régulière

Préférer le fractionnement 25 g/ha puis 20 g/ha + Trend 90 0.1% 8-10 jours plus tard

Tournesol sauvage Insuffisante Bonne et régulière Bonne et régulière
Chardon Insuffisante Insuffisante Bonne et régulière

 

Contrôler les repousses de tournesol tolérant

En culture de tournesol, les repousses de tournesol, quel que soit le type de variété, se gèrent par de bonnes conditions de récolte (bon stade et bon réglage de la moissonneuse) et des faux semis.

Dans les céréales, la destruction est naturelle :

  •  Arrêt de végétation du tournesol à 6°C (peu concurrentiel)
  • Gel des repousses : entre - 5 et - 7°C pour les cotylédons, à 0°C passé ce stade.


Dans les autres cultures, il existe de nombreuses solutions chimiques efficaces :

  • Hormones (2.4MCPA, 2.4D, MCPP-P, dicamba, fluroxypyr, clopyralide)
  • HBN (bromoxynil, etc..)
  • DFF (nombreuse spécialités)
  • HPPD (Sulcotrione, mésotrione, tembotrione, isoxaflutol)
  • Pyridate (avant 4 F) et bentazone (stade 2 feuilles du tournesol et pas au-delà.

Dans le soja : compte tenu des difficultés à contrôler le tournesol avec le Basagran SG (bentazone, efficace sur tournesol à deux feuilles uniquement) et de l’opportunité de pouvoir utiliser PULSAR 40 sur le soja, notamment pour contrôler les repousses de tournesol, il est déconseillé d’utiliser une variété de tournesol tolérante dans une rotation avec soja.

* Famille des inhibiteurs de l’ALS :
sulfonylurées (Alister, Allié, Archipel, Atlantis, Attribut, Express SX, Hussar OF, Lexus, Monitor, etc…), triazolo-pyrimidine (Abak, Nikos, Primus, etc…), imazamox (Pulsar 40)

Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes, pour cela il faut se renseigner sur les leviers et méthodes de lutte agronomiques disponibles.

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Stratégies herbicides en tournesol

Raisonner la lutte herbicide selon la flore attendue sur la parcelle et respecter les modalités d'application.

Prélevée : les associations au cœur de la stratégie

  • En cas de forte pression en graminées et renouées, préférer une association à base de pendiméthaline (Atic-Aqua, Dakota-P), Mercantor Gold et Dakota-P contre graminées et morelle, et Novall contre ammi majus et graminées.
  • Ces associations se feront avec des produits plus ciblés sur les dicotylédones, dont les doses peuvent être modulées sur chénopode, amarante (Challenge 600 2,5 l/ha, Racer ME 1,8 l/ha, PROMAN 2 l/ha). Les doses contre renouée liseron en forte pression doivent se rapprocher de la dose d’homologation : CHALLENGE 3 à 3.5 l/ha, RACER ME 2 l/ha, PROMAN 2,5 l/ha.
  • L’efficacité des herbicides de prélevée dépend de l’état du sol lors de l’application (humidité suffisante, structure non motteuse).

Plus d'informations sur PROMAN en fin d'article dans la rubrique "documents à télécharger".

Le désherbage de prélevée exige une certaine humidité : L’efficacité des produits racinaires est optimale sur des préparations de sol fines, avec peu ou sans résidus en surface. Une application immédiate après le semis permet à l’herbicide de profiter de la fraîcheur du sol et de mieux se diffuser. L’absence de pluie dans les 3 semaines suivant l’application est néfaste à leur efficacité, surtout sur flores difficiles (renouées, morelle, ambroisie, etc…).
L’incorporation de la pendiméthaline (Prowl 400, Atic-Aqua) améliore la régularité d’action.

ambroisie dans tournesol

Infestation d’ambroisie à feuilles d’armoise et de graminées dans du tournesol

 

Post-levée : choix variétal et stade d’application

  • PULSAR 40 (variétés Clearfield), PASSAT PLUS (variétés Clearfield Plus) et EXPRESS SX (variétés ExpressSun) ne s’utilisent que sur des variétés tolérantes. Attention aux confusions de variétés ou à la dérive de bouillie qui endommageraient la culture de variétés sensibles.
  • Respecter les conditions d’application : stade 4 feuilles du tournesol (environ 1 mois après le semis) et stade des adventices difficiles (4 feuilles maxi, 3-4 feuilles des graminées, avant tallage). Au-delà, l’efficacité décroche rapidement sur ambroisie, chénopode, ammi majus, renouées, tournesol sauvage, panic. En cas de fractionnement (sur ambroisie notamment), anticiper l’application : première application à 2-3 feuilles du tournesol, puis deuxième application 8-10 jours plus tard. Dans ce cas, pour PULSAR 40, utiliser un adjuvant de type Actirob B

Schéma application herbicides sur tournesol

Lire l'article "Le tournesol tolérant aux herbicides"

Plus d'informations sur l'intérêt de PASSAT PLUS(sur variétés Clearfield Plus) par rapport à PULSAR 40 en fin d'article dans la rubrique "documents à télécharger".

 

Post-levée : programmes avec prélevée

  • PULSAR 40 ou PASSAT PLUS : le programme est conseillé en présence de digitaire, forte pression panic, helminthie, séneçon, matricaire, anthémis. Pour la renouée liseron, choisir la pendiméthaline (ATIC-AQUA, PROWL 400) ou DAKOTA-P en prélevée.
  • EXPRESS SX : le programme est conseillé en présence de graminées et de gaillet. Seul un mélange d’EXPRESS SX avec STRATOS ULTRA 1,2 l/ha + Dash HC peut convenir pour une action tout en post-levée sur graminées.

Doses et positionnement de la post-levée

  • Moduler la dose uniquement sur flore très sensible :
  • PULSAR 40 1 l/ha ou 0,8 l/ha + huile (type Actirob B) ou Passat Plus 1,3 l/ha : après une prélevée ou en présence d’amarante, morelle, datura, renouée persicaire, crucifères, facile à détruire.
  • Express SX 30 g/ha + Trend 90 : chénopode, amarante, datura, renouée persicaire, crucifères, laiteron.
  • Fractionnement de la pleine dose : première application 2-3 feuilles du tournesol puis renouveler 8-10 jours plus tard. Cette solution est plus efficace sur ammi majus, ambroisie, laiteron, matricaire, anthémis, voire renouée liseron.

Plus d'informations sur la dose de PULSAR 40 et PASSAT PLUS selon la flore en fin d'article dans la rubrique "documents à télécharger".

 

VIBALLA, la nouveauté désherbage 2023 en post-levée du tournesol

Infestation de chénopode non maitrisée dans une parcelle de tournesol
L’herbicide VIBALLA de Corteva a reçu son AMM le 01 février dernier permettant une utilisation dès cette campagne 2023. Composé d’Arylex active (Halauxifen-méthyl à 3g/ha) et avec un usage uniquement sur tournesol à la dose de 1l/ha (action exclusivement foliaire, application non fractionnable). Cette nouvelle spécialité commerciale permet une utilisation en post-levée du tournesol sur tous types de variétés (classique ou VTH). Après emploi, la culture peut marquer durant les 24 à 48 heures avec des symptômes fugaces de type flétrissement. Dans de rares cas (stade 4 feuilles non atteint par toutes les plantes et conditions post applications avec de fortes températures ou de fortes amplitudes thermiques, etc.) peut laisser quelques traces sur tige et un léger gaufrage sur feuilles.

Infestation de chénopode non maitrisée dans une parcelle de tournesol

 

Un spectre intéressant

Côté spectre, le VIBALLA apporte un réel intérêt sur chénopode, gaillet, mercuriale, ammi-majus, abutilon, et surtout ambroisie.

Il est moyen à satisfaisant sur Xanthium (plante surtout présente dans le Sud-ouest de la France) mais en deçà des autres solutions de postlevée et insuffisant sur amarante, anthémis/matricaire, laiteron, Datura, séneçon et renouées. VIBALLA n’a pas d’action sur graminées et une prélevée à base d’un antigraminées est indispensable. On peut lui associer deux types de partenaires comme DAKOTA-P s ou ATIC AQUA qui pourront de surcroit pallier le manque d’efficacité sur renouée. Pour ces deux produits de prélevée, il est préférable de viser une dose de 2,5 l/ha.

 

Un plus sur ambroisie

plantule d

 Plantule d’ambrosie dans un tournesol

VIBALLA apporte indéniablement un plus dans les situations à risque Ambroisie (plante malheureusement présente sur plusieurs territoires, du Sud de la France jusqu’au sud de l’Alsace) avec une efficacité nettement supérieure aux solutions de type PASSAT PLUS ou EXPRESS SX. Comme précédemment décrit, la prélevée restera à base de DAKOTA-P ou ATIC-AQUA. Mais pour les fortes pression ambroisie, cette prélevée peut être construite de la façon suivante : ATIC-AQUA ou DAKOTA P à 2 l/ha en association avec PROMAN 1,5 l/ha.

 

Produits et stratégies herbicides

  • Les produits herbicides et leurs efficacités (document à télécharger en fin d'article)
  • Exemples de stratégies selon vos principales mauvaises herbes (document à télécharger en fin d'article)

 

Adventices difficiles à contrôler

Gestion des adventices difficiles en tournesol et en soja

Gestion de l’ambroisie en tournesol et en soja

Lutter contre les tournesols sauvages

 

Le désherbage, deuxième poste de charge après les variétés

Pour limiter les surcoûts, les producteurs doivent tenir compte de fondamentaux agronomiques et de la flore présente. Dans certaines situations (graminées, chénopode, amarante) la dose d'herbicide peut être réduite : Challenge à 2.5 l/ha et Racer ME à 1.8 l/ha. Enfin, l’herbicide de prélevée appliqué sur le rang suivi d’un binage est aussi un moyen de baisser significativement le coût du poste herbicide.

 

Gérer la résistance aux herbicides

Pulsar 40 et Express SX sont des inhibiteurs de l'ALS*, au même titre que les sulfonylurées et les triazolopyrimides (Primus, Abak, etc.) employés sur céréales. L'apparition d'adventices résistantes** n'est donc pas à exclure. Terres Inovia, ARVALIS-Institut du végétal, l’ITB et l'ACTA proposent l'outil en ligne R-sim, qui permet d'évaluer ses pratiques sur une rotation de cultures et de connaître la stratégie de désherbage préconisée pour réduire les risques de sélection d'adventices résistantes**, avec ou sans utilisation de variétés tolérantes.

* Famille des inhibiteurs de l’ALS :
sulfonylurées (Alister, Allié, Archipel, Atlantis, Attribut, Express SX, Hussar OF, Lexus, Monitor, etc…), triazolo-pyrimidine (Abak, Nikos, Primus, etc…), imazamox (Pulsar 40)

** Adventice résistante :

L’apparition d’une adventice résistante (par mutation de cible ou par détoxification) est un phénomène qui n’est pas directement lié à l’utilisation de l’herbicide, mais ce dernier, par pression de sélection, peut finir par révéler une population résistante (multiplication de l’individu spontanément résistant).

  Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes, pour cela il faut se renseigner sur les leviers et méthodes de lutte agronomiques disponibles.

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