Désherbage sur lupin de printemps

Le lupin est une culture peu couvrante en début et fin de cycle, qui peut se salir facilement. 
Peu de molécules chimiques sont homologuées sur lupin : une intervention en prélevée est indispensable. La réhomologation récente du CENT 7 (isoxaben – AMM mars 2021), en association avec PROWL 400 ou CENTIUM 36CS, permet néanmoins la bonne gestion d’un grand nombre d’adventices.

CENT 7 de nouveau homologué sur Lupin

Cet herbicide avait vu son AMM retirée suite au renouvellement des homologations en 2017. En effet, la règlementation UE 1107/2009 ne permettaient plus de remplir les conditions du dossier sur la LMR de l’isoxaben en graine de lupin. Terres Inovia s’était alors attaché à retrouver cet usage en culture mineure. Le comité technique opérationnel des usages orphelins (CTOP – animation DGAL) et la commission des usages orphelin (CUO – animation DGAL) ont été mobilisés et des essais résidus ont ainsi pu être financés pour le montage d’un dossier d’extension d’usage pour culture mineure (art51 du REG 1107/2007) en collaboration avec la société CORTEVA (dépôt mars 2020). 
CENT 7 / GALLERY est homologué pour l’usage « graines protéagineuses*désherbage », uniquement sur lupin.

Dose

  • à 0.8 l/ha en prélevée (BBCH 00 à 08),

OU

  • à 0.4 l/ha en prélevée suivi de 0.4 l/ha en postlevée jusqu’à 8 feuilles (BBCH 00 à 18)

Spe02 : pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer sur sol artificiellement drainé ayant une teneur en argile supérieure à 45%
Spe08 : ne pas utiliser en présence d’abeille

 

Produits homologués sur lupin (MAJ novembre 2021)

Spécialité commerciale Substances actives Dose d’AMM Nb max d’applications Mention d’avertissement Mentions de danger (règlement CPL) DAR
CENTIUM 36 CS clomazone 360 g/l 0,3l/ha 1 - H413 -
PROWL 400 (2) pendiméthaline 400 g/l 3l/ha 1 Attention H400-H410 (H400 - H401 - H410 = Baroud) 63 j
CENT 7 isoxaben 125g/l 0.8l/ha prélevée 1 Attention H400-H410 100 j
0.4l/ha en prélevée PUIS 0.4l/ha en post levée 1
AGIL / CLAXON / AMBITION Propaquizafop 100 g/l 1,2 l/ha (annuelles) ; 2 l/ha (vivaces) 1 Danger H304-H319-H411 45 j
FUSILADE MAX fluazifop-p-butyl 125 g/l

1,5 l/ha (annuelles) 

2,5 l/ha (vivaces)

1 Attention H361d-H400-H410 90 j
BILOXA (1) lupin de printemps uniquement cléthodime 140g/l + quizalofop-P-éthyl 70g/l 0,8 l/ha 1 Danger H304 - H315 - H317 - H336 - H410 - EUH066 60 j
PERTUS clomazone 360 g/l 0,25 l/ha 1 - H411 - EUH401 -

(1) Lupins à destination de l'alimentation animale ou production de semence uniquement
(2) Autres spécialités : BAROUD SC, PENTIUM FLO

 

Programmes lupin d’hiver et de printemps et spectres

Produit Dose/ha Efficacité
CENTIUM 36 CS (clomazone 360g/l) 0,25-0,3 l/ha Bonne efficacité sur éthuse, ammi-majus, gaillet, stellaire, renouée des oiseaux, chénopode
Insuffisant sur matricaire, mercuriale, fumeterre, renouée liseron, crucifères, pensée
PROWL 400 (pendiméthaline 400g/l) 3l/ha Bonne efficacité sur Capselle, chénopode, coquelicot, laiterons, lamier, morelle, pensée
Efficacité moyenne sur renouées, fumeterre, atriplex, matricaire, véroniques
Insuffisant sur gaillet, ombellifère, sanve, ravenelle, morelle

CENT 7

(isoxaben 125g/l)

0,8 g/l/ha seul ;

en programme : 0,4 l/ha puis 0,4l/ha au stade 2-4 feuilles

Bonne efficacité sur fumeterre (0,8 l/ha), matricaire, pensée, crucifères, renouée des oiseaux, stellaire, véroniques
Insuffisant sur renouée persicaire et renouée liseron, chénopode
CENTIUM 36 CS + PROWL 400 0,25l/ha + 2,5-3l/ha Bonne efficacité sur capselle, chénopode, coquelicot, morelle, stellaire, renouées, gaillet, éthuse, ammi-majus, pensée
Efficacité moyenne sur fumeterre, véroniques, matricaire, mercuriale
Insuffisant sur sanves, ravenelle, géranium
CENT 7 + PROWL 400 0,6-0,8 l/ha + 2,5-3 l/ha Bonne efficacité sur crucifères, chénopode, coquelicot, fumeterre, lamier matricaire, pensée, stellaire, véroniques, renouées, chénopode, pensée
Insuffisant : éthuse
CENTIUM 36 CS + CENT 7 0,25-0,3 l/ha + 0,4 l/ha Bonne efficacité sur capselle, gaillet, matricaire, éthuse, pensée, crucifères, chénopode, renouées, stellaire, véroniques
Insuffisant sur coquelicot, fumeterre

 

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Début de cycle / croissance Désherbage Lupin de printemps Lupin de printemps prélevée Agathe PENANT (a.penant@terresinovia.fr), Franck DUROUEIX (f.duroueix@terresinovia.fr)

Dates, densités et profondeur de semis

Semer le lupin de printemps dans un sol réchauffé, bien ressuyé. Le semis doit avoir lieu entre fin janvier et mi-mars.

Semer le lupin 50 graines/m²pour Energy et Sulimo, 60 graines/m² pour Amiga, Feodora et Figaro, et 2–3 cm de profondeur. L’écartement préconisé est de 35 à 40 cm. Si un désherbage mécanique est envisagé, l’écartement peut être augmenté.

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implantation lupin

Avec un semoir pneumatique, cela permet d'optimiser la répartition et la profondeur des graines. Bien rappuyer le sol pour favoriser un bon contact sol/graine. L’objectif est de favoriser une levée rapide de la culture, afin de passer la plus vite possible le stade de sensibilité à la mouche (apparition des premières feuilles).

  Dates optimales Date limite
Nord-Est Fin février – mi-mars 31 mars
Normandie, Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Sud Bretagne Mi-février – début mars 15 mars
Sud-Ouest Fin-janvier – mi-février 28 février
Centre Bassin parisien, Centre-Est Fin février – mi-mars 20 mars
Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Implantation Implantation Lupin de printemps Lupin de printemps dates de semis lupin densité de semis lupin Agathe PENANT (a.penant@terresinovia.fr)

Associer le lupin de printemps

Dans le même objectif de lutte contre les adventices, le lupin de printemps peut être associé avec différentes céréales (orge, triticale, avoine).

Le choix de l’une ou l’autre pourra se faire selon leur débouchés et valeur économique/alimentaire. En effet, d’un point de vue concurrence adventices, leur efficacité en printemps se révèle similaire dans le cadre des premiers essais réalisés en conduite conventionnelle. Les tests ont été conduits avec une variété précoce de lupin blanc (FEODORA) ou avec du lupin bleu. Les cycles céréales et lupin coïncident pour réaliser une double récolte.

Exemple d’un itinéraire technique en association lupin de printemps

Choisir une variété de lupin précoce (lien article variétés). Semer le lupin à densité normale, 40/50 graines/m², et l’avoine à 10 à 20% de la densité normale (30 à 60gr/m²), l’orge et le triticale à 30% de la densité normale (90 gr/m²).

En conduite conventionnelle, en cas de double récolte, l'usage de produits phytosanitaires doit être couvert sur les deux cultures en place : lupin et triticale. Un désherbage antidicotylédones de prélevée (lien article désherbage de prélevée) avec du Prowl 400 (homologué sur les différentes cultures) peut être réalisé juste après l'implantation du lupin.

En agriculture biologique, il est conseillé de ne pas faire l’impasse sur le désherbage mécanique combiné à l’association. Il est donc conseillé, en cas d’usage de la bineuse, de semer en mélange dans la même trémie, pour que lupin et céréales associées soient sur le même rang. Adapter le mode de semis et l’écartement si un désherbage mécanique veut être réalisé.

Attention là aussi à l’impact de la présence d’une plante compagne sur le rendement du lupin. En effet l’avoine a un effet concurrentiel sur le lupin, et dans une moindre mesure l’orge et le triticale.

Avant de se lancer dans des associations, il faut s’assurer d’avoir un débouché, soit en autoconsommation, soit triage à la ferme ou triage par votre organisme stockeur.

 

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Choix variétal Implantation Lupin de printemps Lupin de printemps Lupin de printemps adventice association variete Agathe PENANT (a.penant@terresinovia.fr)

Le lupin en agriculture biologique

Avec son port dressé et sa bonne tenue de tige, le lupin est une plante qui se prête bien à l’agriculture biologique.

fleurs de lupin

Généralités

En tant que légumineuse, il trouve facilement sa place dans les rotations, apportant de l’azote au système. Culture adaptée aux sols acides, il permet de valoriser certaines parcelles où d’autres légumineuses seront moins adaptées.

Privilégier un lupin de printemps, dont le cycle plus court permet une meilleure gestion des adventices et le rend moins sensible aux maladies.

Bien que pouvant être mené en agriculture biologique, la culture du lupin d’hiver bio reste délicate : plus sensible à l’enherbement et aux maladies, mener cette culture à terme peut s’avérer difficile.

Semé à grand écartement, le lupin se prête bien au désherbage mécanique et la conduite en association (avec une céréale) peut aussi être un autre levier pour limiter la pression des adventices. Par ailleurs, c’est une culture peu sensible aux ravageurs.

Tableau comparatif du lupin d’hiver et de printemps

Agriculture biologique Lupin d’hiver Lupin de printemps
Avantages

Légumineuses = apport d’azote au système

Désherbage mécanique bien adapté

Faible risque ravageurs

Légumineuses = apport d’azote au système

Désherbage mécanique bien adapté

Faible risque ravageurs

Lupin bleu : risque maladies faible

Inconvénients

Risque maladies fort

Risque enherbement fort

Lupin blanc : risque maladies moyen

Risque enherbement moyen

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Fertilisation : diagnostic foliaire sur colza

Pratiquer les analyses par couples

Le diagnostic foliaire est un outil pertinent pour identifier ou confirmer les carences. Cependant, compte tenu des délais entre la prise d'échantillon et la délivrance des résultats, il ne permet pas toujours de décider d'une action corrective.

En présence de symptômes non identifiés que l'on suspecte d'être d'ordre nutritionnel, pratiquer des analyses par couples (feuilles sans symptômes d'un côté et feuilles avec symptômes de l'autre).

Prélever les feuilles lobées pleinement développées sur la tige principale. Prélever 50 feuilles pour obtenir 50 g de matière sèche au moins. Comparer les données de l'analyse avec les données optimales (voir tableau). Les teneurs optimales ont été établies pour un colza au stade D1 (voir photo). Elles ne sont pas pertinentes pour les autres stades. Comparer aussi entre eux les deux échantillons du couple.

Exemple de laboratoire pratiquant ce type d'analyses :

AUREA

270, avenue de la Pomme de Pin

45160 ARDON

https://aurea.eu/

Coût moyen d’un diagnostic foliaire au SAS laboratoire :
- 3 éléments (N, P, K) : environ 60 € HT
- 6 éléments (N, P, K, Ca, Mg,Na) : environ 65 € HT
- 11 éléments (N, P, K, Ca, Mg, Cu, Zn, Mn, Fe, Bo, Na) : environ 70 € HT

Teneurs optimales en éléments minéraux dans les feuilles au stade D1

Eléments majeurs et mineurs Teneurs optimales (en % de la matière sèche)
Azote 4-4,7
Phosphore (P) 0,35-0,49
Potasse (K) 3-4,4
Calcium (Ca) 1-2,2
Magnésium (Mg) 0,12-0,15
Soufre (S) 0,68-0,70
Oligo-éléments Teneurs optimales (en ppm)
Fer (Fe) 60-80
Cuivre (Cu) 4-6,2
Zinc (Zn) 30-38
Manganèse (Mn) 30-140
Bore (B) 16-28
Molybdène (Mo) 0,5-0,7
Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Montaison Fertilisation Colza Colza colza diagnostic foliaire echantillion fertilisation colza Luc CHAMPOLIVIER (l.champolivier@terresinovia.fr)

Travailler son sol afin de limiter le risque de la mouche des semis

mouche des semis lupin
Afin de favoriser une bonne implantation et de limiter le risque « mouche des semis », votre sol doit être préparé avec soin :

  • Limiter au maximum la présence de matières organiques fraiches et récemment enfouies. Des faux semis afin de diminuer le stock semencier.
  • Même si le lupin de printemps est moins soumis à ce ravageur, il reste néanmoins conseillé de labourer un mois avant le semis afin d’enfouir au maximum la matière organique. Ce travail du sol attirera les mouches qui pondront, mais si le délai d’un mois est respecté, il n’y aura plus de risque pour la future culture de lupin.
  • Refermer le labour et ne plus toucher le sol jusqu’au semis.
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Fertilisation : le lupin de printemps assure sa nutrition azotée

nodosités sur des racines de lupin

Nodosités sur des racines de lupin.

Un lupin de printemps bien nodulé est capable d’assurer lui-même sa nutrition azotée, via la fixation symbiotique de l'azote de l'air, qui prend le relais de l’assimilation de l'azote minéral du sol par les racines, mécanisme activé en tout début de cycle du lupin. Un apport d’engrais azoté sur la culture bloquerait la fixation symbiotique, et pourrait être néfaste au bon développement de la plante. Le tassement de sol et les sitones (lien) sont deux autres facteurs pouvant influer sur la nutrition azotée du lupin.

Pour le lupin de printemps, raisonner les apports de phosphore et de potasse à la rotation en fonction de l'analyse de sol.

A titre indicatif, pour un rendement de 30 q/ha, le lupin exporte 20 unités de P2O5 et 30 unités de K2O.

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La fertilisation soufrée trop souvent négligée

Symptômes de carence en soufre

Au moment de la montaison : décoloration (jaunissement) du limbe des feuilles les plus jeunes (au sommet). Les nervures restent vertes. En vieillissant, ces feuilles deviennent rougeâtres et cassantes. La croissance est fortement ralentie.

symptômes de carence en soufre sur colza

feuilles décolorées, jaunies

Le colza a besoin de soufre au printemps

Mobilisation en soufre de différentes cultures

Source : SADEF pôle d'Aspach

Dans le cas du colza, la demande en absorption est plus précoce que pour les autres cultures, à un moment où la minéralisation du soufre du sol peut être faible.

Le colza est une culture qui a besoin d'une quantité de soufre importante au printemps et dans un laps de temps précis. C'est pourquoi, il est impératif d'apporter le soufre en début montaison (stade C2/D1)

Une disponibilité insuffisante entraîne des pertes de rendement pouvant atteindre 10 à 20 q/ha dans les cas les plus graves.

Apporter 75 unités de soufre sous la forme assimilable (sulfate)

Réaliser systématiquement un apport au début de la montaison, de début février dans le Sud à mars/début avril dans le Nord. Une dose de 75 unités de soufre (SO3) permet de compenser les exportations par la culture et offre le meilleur rapport rendement/qualité de la graine.

En cas d'apport régulier de produit organique, le risque de carence en soufre est plus limité. Mais en année difficile, des carences peuvent s'exprimer. Adapter la dose apportée.

Attention ! L'apport de soufre sous forme S est onéreux et a une action nutritionnelle directe faible. Même si un léger effet fongicide et physiologique sur le couvert foliaire a été observé en laboratoire, préférer les formes sulfates (voir tableau de produits ci-après).

En cas de carence en soufre

Si vous observez des symptômes de carence sur feuille (décoloration entre les nervures), il faut intervenir rapidement en pulvérisant 100 kg/ha de sulfate d’ammoniaque, dilué dans 500 l d’eau pour éviter les brûlures des plantes.

Principaux engrais soufrés utilisables

Dernière mise à jour : juin 2016

Engrais Concentration de SO3 (1) Apport minimal pour 75 unités de SO3/ha Elément associé au soufre (1) Observations
en kg en litre
Sulfate d'ammoniaque 60% 125 -

21% N

Ne pas épandre sur végétation humide ou par temps de gel
Sulfonitrate d'ammoniaque 26 32,5% 230 - 26% N Bien adapté au 2ème apport d’azote
Ammonitrate soufré 26 - 13 (2) 13% 580 - 26% N
Solution azotée soufrée 26 - 14 (2-3)

14 kg SO3/100 l

678 536 26 kg N / 100 l
Superphosphate simple ou normal 18 30% 250 - 18% P2O5  
Superphosphate concentré 25 20% 375 - 25% P2O5
Sulfate de potassium 45% 170 - 50% K2O
Kiesérite granulé(sulfate de magnésium) 50% 150 - 25% MgO A réserver aux sols pauvres en magnésium
Polysulfate TM 48% 155 -

14 % K2O

6 % MgO

17 % CaO

 

Engrais composés

variable à calculer      

 

(1) Concentration variable. Référez-vous à votre distributeur

(2) Il existe d'autres formulations : consultez votre distributeur

(3) Densité de 1,265

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Sortie hiver Montaison Fertilisation Colza Colza Colza apport soufre carence en soufre colza colza soufre engrais soufrés fertilisation colza floraison sulfate Luc CHAMPOLIVIER (l.champolivier@terresinovia.fr)

Calcul de la dose totale d’azote et fractionnement des apports d’engrais minéral

A la reprise de végétation, la Réglette azote colza® permettra de déterminer la dose totale à apporter à partir de plusieurs informations : la biomasse du colza, l’objectif de rendement de la parcelle, le type de sol, l’apport de produits organiques, la nature du précédent et éventuellement l’association de légumineuses gélives.

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Accéder à la Réglette Azote

Estimer l'objectif de rendement de façon réaliste

Faire la moyenne des rendements des 5 derniers colzas sur la parcelle ou des parcelles comparables, en enlevant la valeur la plus faible et la valeur la plus élevée (dans tous les cas, en zones vulnérables, se conformer à la règlementation en vigueur).
Une surestimation du potentiel de rendement conduit à apporter de l’azote qui ne sera pas valorisé. Une sous-estimation du potentiel se répercutera directement sur le rendement et se traduira, au final, par un manque à gagner.

Cas particulier des colzas à faible croissance : les 3 principaux indicateurs à prendre en compte pour ajuster l’objectif de rendement en fonction de l’état de la culture (hors contraintes réglementaires) sont :

  • le type de sol,
  • la biomasse du colza en sortie hiver (pesée ou autre méthode)
  • la densité de peuplement.

Ce rendement maximum devra être revu à la baisse en tenant compte d’autres facteurs défavorables qui pourront être pris en compte au cas par cas en fonction de la situation : hydromorphie, enherbement, défaut d’enracinement, dégâts de ravageurs, hétérogénéité de peuplement.

Colzas à faible croissance et estimation de l’objectif de rendement

  Biomasse =
poids matière verte (MV) en g/m²
Densité minimum
(nbre de plantes/m²)
Objectif de rendement maximum
Sols superficiels

MV 

200g/m²

20
35 q/ha

200 g/m² < MV > 400 g/m²

15

 45 q/ha

MV 
400g/m²
10 Pas de limitation liée à la biomasse
Sols profonds MV 
200g/m²
15
 40 q/ha
200 g/m² < MV > 400 g/m² 15
 45 q/ha

MV

400g/m²

5 Pas de limitation liée à la biomasse

Fractionner la dose totale

Le fractionnement permet d’ajuster au mieux les apports aux besoins des plantes.

Pour les colzas à faible croissance, un premier apport précoce dès la reprise de végétation est recommandé ; il est en effet nécessaire d’accompagner la reprise car les petites plantes ont peu de réserves et elles n'accèdent pas facilement à l’azote du sol car, leur système racinaire est faible.

Au contraire pour les colzas à forte croissance, il est conseillé d’attendre la montaison pour l’apport éventuel d’azote ; la remobilisation des réserves accumulées dans les organes suffira à assurer une bonne reprise de végétation.

Dans tous les cas, ne pas apporter plus de 100 kg/ha d’azote en une fois.

Dose à apporter (kg/ha) Reprise de végétation (stades C1-C2) Début montaison (stades C2-D1) Boutons accolés (D1-D2) Boutons séparés (stade E)
<100     <100  
100 à 170   60 à 80 40 à 90
>170 40 à 60 50 et + 40 à 60

Adapter la dose selon la forme d’engrais et les conditions d’épandage

Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire lorsque l’azote est apporté sous forme d’ammonitrate. En revanche, lorsque l’azote est apporté sous forme de solution ou d’urée, il faut veiller à maximiser l’efficacité de l’engrais. Il est conseillé pour cela de l’apporter juste avant une pluie, d’éviter les conditions ventées et les fortes températures afin de limiter les pertes par voie gazeuse. Lorsque les conditions idéales d’épandage ne sont pas réunies, et ce d’autant plus que le pH du sol est supérieur à 7, il est possible de majorer la quantité d’azote à apporter de 5 à 15%. Cette augmentation doit être raisonnée au cas par cas et pour chaque apport. La majoration ne s’applique en aucun cas à la dose totale prévisionnelle.

Grille COMIFER pour évaluer le risque de volatilisation et la majoration de doses en rapport

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Pause hivernale Sortie hiver Montaison Fertilisation Colza Colza Colza Colza azote cacul dose d azote colza colza engrais mineral fertilisation colza fractionnement apports d engrais colza reglette azote terres inovia Luc CHAMPOLIVIER (l.champolivier@terresinovia.fr)

Evaluer la biomasse du colza pour optimiser les apports d’azote au printemps

La biomasse est un indicateur de la quantité d’azote absorbé par la culture, indispensable pour ajuster la fertilisation au printemps. En effet, le colza a la capacité de mettre en réserve l’azote dans ses organes pendant l’été et l’automne puis de le remobiliser dès la reprise de végétation au printemps.

Ainsi un gros colza aura absorbé plus d’azote qu’un petit colza et la dose à lui apporter au printemps sera réduite comparée à celle nécessaire au petit colza pour un même objectif de rendement.

champ de colza


La mesure de la biomasse permettra d’utiliser la Réglette Azote Colza® ou tout autres outils de calcul de dose prévisionnelle pour calculer la dose totale d’azote à apporter à la culture au printemps.

Une ou deux mesures selon la situation

Dans toutes les régions, une double estimation de la biomasse à l’entrée et à la sortie de l’hiver est conseillée. Ces deux mesures sont indispensables dans les régions où le gel hivernal est fréquent. Elles permettent de tenir compte des pertes de feuilles vertes durant l’hiver. La moitié de la quantité d’azote contenu dans ces feuilles tombées au sol sera remobilisée au printemps. C’est autant de fertilisant azoté à apporter en moins. Ailleurs, une mesure réalisée à la sortie de l’hiver peut être suffisante.

Les méthodes d'estimation de la biomasse du colza

La méthode par pesée

Cette méthode consiste à couper des pieds de colza au ras du sol (bien secouer les plantes pour les débarrasser des gouttes d’eau sur les feuilles en cas de forte rosée ou de pluie et enlever les éventuelles petites mottes de terre à la base de la tige), sur 2 à 4 placettes de 1 m2 chacune, représentatives de la parcelle en évitant les bordures de la parcelle. La biomasse prélevée est pesée en frais et le poids exprimé en kg/m2.

Lorsque la parcelle est hétérogène, il est recommandé de réaliser 4 prélèvements, en s’efforçant de positionner les placettes sur des zones représentatives. La valeur moyenne sera reportée dans l’outil Réglette azote colza®.

En pratique

pesée de biomasse sur colza
Pour les écartements inférieurs à 30 cm

Les prélèvements sont à réaliser en plaçant un cadre de 1m de coté en travers des rangs (en diagonale de préférence). Les « cadres circulaires » ne sont pas recommandés, car ils augmentent les risques d’erreur.

Pour les écartements entre rang supérieurs à 30 cm

Un prélèvement de plantes sur une portion de rang correspondant à 1m² est recommandé. Afin de limiter un éventuel effet rang, il est recommandé de faire le prélèvement sur 2 rangs contigus.

Le mètre linéaire, par rapport au cadre, permet de s’affranchir de l’écartement entre-rang et d’obtenir une surface de prélèvement juste.

 

espace rand de colza

Ecartements entre rangs (cm) 40 50 60 70 80
Portion totale de rang à prélever 2,5 2 1,67 1,43 1,25

Les méthodes par capteurs sur satellites ou drones

Plusieurs opérateurs proposent des services de conseils azoté spatialisés sur colza à partir d’un traitement d’image. Tous les outils avec capteur embarqué sur drone ou satellite calculent une dose optimale d'azote adaptée à la parcelle grâce à une représentation de la variabilité des états de croissance au sein de la parcelle. Ils permettent en outre aux agriculteurs qui le souhaitent de moduler les apports au sein de la parcelle, soit avec un système piloté sur l'épandeur d'engrais, soit en modulant manuellement par grandes zones dans les parcelles présentant des états de croissance différents. L'expérience montre que la dose optimale peut varier de 60 à 80 unités au sein d'une grande parcelle !

Quatre produits font l’objet d’un accord de partenariat avec Terres Inovia : "Farmstar"(Airbus, Arvalis), "Agro-rendement" (Wanaka/Agroptimize - Geosys),"PRECIFert Azote" (Precifield) et "Bilan Colza by Abelio" (Abelio).


Farmstar
, le plus répandu, utilise des images satellitaires. Terres Inovia, partenaire historique, apporte chaque année une garantie de la qualité du conseil délivré pour l’ensemble des parcelles de colza engagées avec Farmstar.

 

logo wanaka

« Agro-Rendement », « PRECIFERT Azote » et « Bilan Colza by Abelio » utilisent également des images satellitaires. Ils reprennent en tout ou partie les équations et paramètres de calcul de dose à partir de la biomasse de la Réglette azote colza. De plus, Terres Inovia évalue chaque année la qualité du paramétrage du modèle utilisé pour l’estimation de la biomasse en entrée hiver et sortie hiver à partir des images satellitaires, sans validation individuelle de chacun des conseils spatialisés délivrés à la parcelle.

Les estimations de biomasse colza faites par satellite avec Spotifarm ont été validée par les experts de Terres Inovia.

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Les méthodes par capteurs sur appareil piéton

A ce jour, deux applications smartphone, ImageIT (Yara France) et Crop-Analyser (Visio-Crop) ainsi que l’appareil N-Pilot (LAT Nitrogen), font l’objet d’un partenariat avec Terres Inovia.

Avec les applications smartphone la biomasse est estimée à partir de photographies classiques. L’appareil N-Pilot est doté de deux capteurs et mesure la réflectance du couvert végétal. Dans les deux cas, l'exploitation fait intervenir la prise en compte de la hauteur de végétation.

Avec le smartphone (application ImageIT) ou encore grâce à un appareil portatif (N-Pilot), la biomasse est estimée à partir de photographies dont l'exploitation (données numériques / réflectance du couvert végétal) est ajustée par la hauteur de végétation.

 

 

ImageIT : L’application smartphone ImageIT | Yara France analyse une photographie du couvert. La prise en compte de la hauteur du couvert végétal a permis d’élargir son champ d'application aux colzas bien développés allant jusqu'à 2 kg/m².
 

logo borealis n-pilot
L’outil N-pilot développé par Borealis L.A.T possède un capteur multi-spectral. Il prend également en compte la hauteur de la culture. Les paramètres de la réglette azote ont été intégrés dans l’outil pour le calcul du conseil de dose. Une évaluation approfondie de sa performance a été réalisée pour l’estimation de la biomasse en sortie hiver.

Crop-Analyser : L’application smartphone Crop-Analyser | Visio-Crop permet de réaliser des mesures à partir de quelques photos ou d’une vidéo « en avançant », ce qui permet de bien intégrer les hétérogénéités du couvert végétal.

Documents à télécharger

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Automne Pause hivernale Sortie hiver Fertilisation Colza Colza Colza Colza azote biomasse colza colza fertilisation colza pesée colza rendement Luc CHAMPOLIVIER (l.champolivier@terresinovia.fr)