Travailler son sol afin de limiter le risque de la mouche des semis
- Limiter au maximum la présence de matières organiques fraiches et récemment enfouies. Des faux semis afin de diminuer le stock semencier.
- Même si le lupin de printemps est moins soumis à ce ravageur, il reste néanmoins conseillé de labourer un mois avant le semis afin d’enfouir au maximum la matière organique. Ce travail du sol attirera les mouches qui pondront, mais si le délai d’un mois est respecté, il n’y aura plus de risque pour la future culture de lupin.
- Refermer le labour et ne plus toucher le sol jusqu’au semis.
La problématique « mouche des semis »
Biologie
La mouche des semis (Delia platura) est l’un des ravageurs les plus préjudiciables au lupin, en particulier au lupin d’hiver. C’est un insecte très polyphage (plus de 40 plantes-hôtes).
Attirées par les sols humides, riches en matière organiques et fraîchement travaillés, la femelle dépose plusieurs centaines d'œufs dans le sol.
La durée de développement de la larve dure 3 semaines. Elle s'alimente aux dépens des matières animales ou végétales en décomposition sur lesquelles elle peut effectuer la totalité de son développement. Toutefois, très attirée par les graines en germination et les jeunes plants, elle y pénètre et creuse des galeries dans les cotylédons, les tigelles, les jeunes pousses avant leur sortie de terre. Les plantes sont vulnérables aux attaques pendant 3-4 semaines après la germination, jusqu’à ce que les tissus soient plus résistants.
Les larves se nymphosent ensuite sous forme de pupes dans le sol à des profondeurs variables. De 3 à 6 générations peuvent se succéder.
Typiquement, les plants attaqués ont le bourgeon terminal en partie ou entièrement noirci, pourri et fané. Parfois, l’apex est détruit. Souvent la base, et parfois le reste du cotylédon contiennent des galeries d’environ 1mm de diamètre, infestés par une ou deux larves de diptère. Les pieds touchés sont affaiblis, ils sont ensuite plus sensibles aux maladies fongiques et dépérissent souvent au cours de l’automne ou de l’hiver.
A partir du moment où les dégâts sont évidents, il est souvent trop tard pour mettre en place un contrôle adéquat.
Source : INRA ; Ségolène PLESSIX, Bruno Jaloux et Estelle Chenu (Agrocampus Ouest Angers) – projet PROGRAILIVE.
Méthode de lutte
Il n’existe pas de moyen de lutte en végétation contre la mouche des semis. Une lutte préventive s’impose via le travail du sol et la qualité de l’implantation.
Dès la récolte du précédent, et en particulier s’il s’agit d’une céréale, retirer les pailles pour limiter les quantités de matières organiques fraiches. Réaliser un ou des faux semis afin de diminuer le stock semencier. Rappuyer le sol avec un rouleau afin de conserver l’humidité.
Un mois avant le semis au minimum, un labour est indispensable afin d’enfouir au maximum la matière organique restante. Ce travail du sol attirera les mouches qui pondront, mais si le délai d’un mois est respecté, il n’y aura plus de risque pour la future culture de lupin au moment du semis.
Refermer le labour et ne plus toucher le sol jusqu’au semis.
Semer le lupin dans un sol chaud, bien ressuyé, à 2–3 cm de profondeur.
Avec semoir pneumatique, cela permet d'optimiser la répartition et la profondeur des graines. Bien rappuyer le sol pour favoriser un bon contact sol/graine. L’objectif est de favoriser une levée rapide de la culture, afin de passer la plus vite possible le stade de sensibilité à la mouche (apparition des premières feuilles).
Travail du sol pour limiter le risque « mouche des semis »
Afin de favoriser une bonne implantation et de limiter le risque « mouche des semis », votre sol doit être préparé avec soin.
Dès la récolte du précédent, et en particulier s’il s’agit d’une céréale, retirer les pailles pour limiter les quantités de matières organiques fraiches et récemment enfouies. Réaliser un ou des faux semis afin de diminuer le stock semencier. Rappuyer le sol avec un rouleau pour conserver l’humidité.
Un mois avant le semis au minimum, un labour est indispensable afin d’enfouir au maximum la matière organique. Ce travail du sol attirera les mouches qui pondront, mais si le délai d’un mois est respecté, il n’y aura que peu de risque pour la future culture de lupin.
Refermer le labour et ne plus toucher le sol jusqu’au semis.
En non labour, un travail du sol profond avant le semis, réalisé avec des outils à dents type chisel ou canadien, permet une bonne aération du sol et favorise la mise en place des nodosités.
Les coupler à un outil de travail superficiel (dents ou disques) pour affiner le lit de semences. En sol limoneux et sableux, ne pas trop affiner pour éviter la croûte de battance, qui pourrait bloquer la germination.
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