Les débouchés de la féverole

Graines de féverole

La féverole est utilisée majoritairement en alimentation animale (volaille, porc, bovin, poisson) en France ou à l’export. La teneur moyenne en protéines des graines se situe entre 28 % et 30 % de la matière sèche. Depuis trois ans, l’exportation de féveroles décortiquées vers la Norvège pour une utilisation en pisciculture est en augmentation. Le marché national de la meunerie (alimentation humaine) reste stable et représente environ 10 000 t. Le débouché alimentation humaine est valorisé de l’ordre de 30 à 40 €/t au-dessus du marché destiné à l’alimentation animale.

La quasi-totalité des féveroles de printemps cultivées en France sont à fleurs colorées. Les teneurs en protéines et en facteurs anti-nutritionnels, comme la vicine-convicine ou les tanins, sont variables entre variétés. En pratique, toutes les variétés peuvent convenir pour tous les débouchés, en alimentation animale comme en alimentation humaine.

 

Pour le débouché alimentation humaine (export vers l'Egypte)

Les féveroles sont commercialisées sous forme de graines entières. Les lots doivent donc présenter une bonne qualité visuelle. Le taux de graines bruchées doit se situer entre 1 % et 3% maximum. Cependant, ces dernières années, les lots de féverole présentaient des taux très élevés (> 10 %) en raison d’une lutte en végétation, limitée en nombre d’applications et avec des produits peu efficaces. La commercialisation sur ce marché est de ce fait devenue particulièrement difficile. Une tolérance plus importante en graines bruchées à 5-8 % est parfois observée dans les contrats.
A cause des tanins contenus dans les variétés à fleurs colorées, les graines foncent progressivement : éviter de mélanger des lots de 2 années de récolte différentes car ils n’auront pas la même couleur.
Les variétés à faible teneur en vicine-convicine permettent d’éviter les risques de favisme (forme d’anémie assez grave) chez les personnes sensibles (2 à 10 % de la population méditerranéenne). Ce critère n’est ni demandé, ni valorisé par le marché. Cependant, il pourrait apporter une certaine sécurité sur le marché de l’alimentation humaine.

 

En alimentation des volailles

Les variétés à teneur élevée en protéines sont appréciées. Les tanins et la vicine‑convicine diminuent la digestibilité de l’énergie et des protéines pour les volailles, et pour cette dernière entraîne aussi une baisse du poids de l’œuf, d’où l’importance du choix de variétés à faible teneur pour ce débouché.

 

En alimentation des poissons

Pour cette utilisation, les féveroles sont décortiquées, ce qui permet d’augmenter la teneur en protéines. Ce débouché est en augmentation depuis 3-4 ans (export vers la Norvège).

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Les atouts économiques de la féverole

En ne retenant que les effets “rendement “ et “réduction de la fertilisation azotée” (sur la base de 40 kg N/ha en moins en moyenne), le gain de marge brute d’un blé de protéagineux (dont féverole) par rapport à un blé de blé est de l’ordre de +160 €/ha.

féverole

Les charges opérationnelles (semences, fertilisation, produits de traitement, irrigation, travaux de récolte) en féverole sont proches de celles du pois et donc inférieures à celles du blé ou du colza. Elles sont comprises le plus souvent entre 350 et 450 €/ha, à titre indicatif. Sur la base de prix de vente indicatifs départ ferme de l’ordre de 210 €/t en alimentation animale (majoritaire) et 250 €/t en alimentation humaine (meunerie essentiellement), les marges brutes moyennes de la féverole (hors aides DPB et couplées) sont comprises entre 400 et 800 €/ha selon la conduite et le contexte de sol et de climat.

En tant que protéagineux, la féverole bénéficie d’une aide couplée. Pour la récolte 2017, celle-ci s’est établie à 112 €/ha. Son montant est fixé annuellement après la récolte sur la base des surfaces déclarées en protéagineux.

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Les atouts agronomiques de la féverole

Une tête d’assolement bénéfique pour la rotation

Féreverole semée à grand écartement

La féverole est une tête d’assolement qui assure des gains de rendement (+ 7,5 q/ha pour un blé après protéagineux par rapport à un blé de blé), des économies d’azote pour le blé suivant et une teneur en protéines améliorée. Introduire une féverole dans la rotation permet de diminuer la pression des maladies et des adventices.

La féverole est économe en eau et en intrants. Elle a les mêmes besoins en eau que le pois : 300 mm sur l’ensemble du cycle. Grâce à ses nodosités, la culture n’a pas besoin d’apport d’engrais azoté. Elle n’est pas attaquée par Aphanomyces euteiches et ne multiplie pas le champignon. La féverole permet donc de garder un protéagineux sans augmenter le niveau d’infestation des sols et d’alterner avec un pois dans les rotations.

La féverole de printemps offre des rendements moyens de 40-45 q/ha (jusqu’à 65-70 q/ha) en conditions de sols profonds et lors d’étés tempérés et humides (notamment dans le Nord-Ouest). Au cours des trois dernières campagnes, suite à des printemps chauds et secs, les rendements ont été assez irréguliers. La féverole d’hiver est intéressante dans le Centre Ouest de la France avec des rendements moyens autour de 35-40 q/ha et au maximum 60-65 q/ha dans les meilleures parcelles.

La culture de la féverole est possible en terrain argileux ou caillouteux.

Elle s’accommode d’un lit de semences grossier. La récolte de la féverole est facilitée grâce à sa tige rigide. La féverole supporte les grands écartements (binage possible). Dans les régions de production de légumes, l’introduction d’une féverole est intéressante car le matériel utilisé sur légumes peut l’être aussi sur la légumineuse.

Les féveroles d’hiver et de printemps permettent un étalement du temps de travail, puisque les dates de semis et de récole sont différentes de celles des céréales à paille et du colza. Le labour n’est pas indispensable avant la culture suivante.

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Le tournesol : une culture qui s’intègre à toutes les exploitations agricoles

Pourquoi insérer un tournesol dans les systèmes de culture d'une exploitation ?

Parce que c’est une culture simple qui bénéfice du progrès génétique. Le progrès génétique du tournesol a été réel au cours des trente dernières années. Tant au niveau du rendement, de la teneur en huile que du comportement aux maladies et parasite (Orobanche cumana).

Depuis 2006 au travers de l’exemple du sud de la France (1er bassin de production national), alors que les rendements au champ sont stables en tendance, ceux des essais variétaux de Terres Inovia ont progressé en tendance de + 0,1 q/ha/an. La teneur en huile a augmenté en tendance de près de + 0.2 point/an tant dans les parcelles agricoles que dans les essais.

rendement tournesol

Un des gros atouts du tournesol est la simplicité de son itinéraire cultural. Cependant, pour valoriser au mieux le potentiel des nouvelles variétés, il est essentiel de soigner l’ensemble de la conduite notamment l’implantation, le choix variétal, la fertilisation et le désherbage. C’est un levier de progrès majeur pour cette espèce trop souvent considérée comme secondaire.

De même, visiter les parcelles au cours de l’été est un moyen de diagnostiquer l’état sanitaire des tournesols et ainsi mettre en place les leviers de lutte adéquats, immédiatement (arrachage des tournesols sauvages…), à la récolte (récolter en dernier les parcelles avec de l’orobanche…) ou au retour du tournesol (choix variétal, VTH si flore difficile…).

 

Parce que c’est une culture qui permet de répartir la charge en travail sur l’exploitation

Le calendrier de travail du tournesol est complémentaire de celui des cultures d’hiver, ce qui facilite l’organisation au sein de l’exploitation et la répartition de la charge de travail au cours de l’année.

Par ailleurs, le temps de travail est concentré sur quelques périodes, avec un nombre de passages limité. Au total, une culture de tournesol ne nécessite que 7 à 8 passages de la préparation du sol à la récolte.

Les charges de mécanisation spécifiques à cette culture sont également limitées à l’adaptation de la coupe sur la moissonneuse-batteuse (aménagement de plateaux ou cueilleur spécifique tournesol). Pour le semis, l’utilisation d’un semoir monograine reste conseillée (qualité de semis et de levée ; maîtrise de la densité ; régularité de peuplement).

 

Parce que c’est une bonne tête de rotation et un bon précédent au blé

Le tournesol profite d’un cycle de culture court, il occupe donc peu de temps le sol et son interculture longue offre ainsi la possibilité de fragmenter le sol dans de bonnes conditions. Il permet également de contribuer à gérer les limaces avant semis par le déchaumage. Il offre la possibilité d’insérer des couverts végétaux dans l’interculture avant le tournesol, sous certaines conditions.

Lorsque son enracinement est correct, le système racinaire en pivot du tournesol concours à la bonne structure du sol.

Parmi les cultures de printemps et d’été, le tournesol a l'avantage de libérer tôt le sol en laissant des quantités limitées de résidus (cannes). Avec des sols le plus souvent secs lors de sa récolte, le risque de tassement est fortement réduit. Ces atouts offrent des conditions optimales d’implantation aux céréales d’hiver en non labour superficiel (< 15 cm), en semis direct ou à un couvert végétal dans l’attente d’un semis de fin d’hiver ou de printemps.

Il permet la lutte contre certaines graminées (ray-grass, vulpin notamment) dans la rotation et assure une rupture du cycle des maladies des céréales (fusariose, piétin, etc.). Il contribue ainsi à l’équilibre des rotations.

L’effet bénéfique d’un précédent tournesol se traduit par une hausse moyenne de rendement de 15 % du blé qui suit, par rapport à un blé de blé.

En double culture dans le sud de la France, il peut être cultivé en irrigué après une orge précoce par exemple.

 

Parce que c’est une culture adaptée à des systèmes de productions variés

Une culture qui valorise tous les types de sol, en sec et en irrigué

levée tournesol

Le tournesol valorise des milieux variés allant des sols superficiels à profonds. En sol superficiel, il fait partie des cultures de printemps et d’été les plus robustes, même conduit en sec. Pour les irrigants, cette culture est une opportunité car elle valorise très bien de faibles quantités d’eau, en échappant souvent aux restrictions puisque les besoins en eau sont précoces dans le cycle.

 

Une offre variétale pour s’adapter à chaque contexte de production

En fonction des enjeux principaux de la parcelle (gestion des flores difficiles, mildiou, vertillium, phomopsis, Orobanche cumana, sclérotinia du capitule), il existe une offre variétale en tournesol qui répond aux enjeux priorisés de la parcelle. La recherche variétale dynamique, qui permet cette offre variée, est un réel atout pour cette espèce.

Le soin apporté à la conduite culturale est un élément clé pour que le potentiel génétique s’exprime au mieux.

 

Une culture adaptée au désherbage mécanique et à l’agriculture biologique

herse étrille tournesol

Passage de herse étrille

Le tournesol convient parfaitement au mode de production biologique car il demande peu d’intrants, ne pose pas de problèmes techniques majeurs et est particulièrement adapté au désherbage mécanique. Les coûts de production relativement modérés en bio, la rémunération de la récolte et la faible variation des rendements d’une année à l’autre font du tournesol une culture de vente appréciée par de nombreux agriculteurs convertis ou en cours de conversion.

 

Une culture adaptable à l’agriculture de conservation

Le tournesol reste peu adapté au semis direct. Cependant réussir l’implantation en travail du sol simplifié est possible avec le strip till. La technique consiste à travailler le sol uniquement sur la future ligne de semis, ce qui permet au pivot de se développer correctement sans toucher l’inter-rang. Le bon usage de ce matériel demande des réglages précis.

Il est par ailleurs tout à fait possible d’implanter une céréale en semis direct après tournesol car cette culture laisse un sol bien structuré et peu de résidus gênants.

Enfin, l’interculture longue laissée par le tournesol permet d’intégrer des couverts dans la rotation.

 

Une culture pour diversifier les assolements

Dans des rotations à dominante de cultures d’hiver, insérer un tournesol, culture d’été, est un levier pour améliorer la maîtrise du désherbage, grâce à l’effet de rupture produit. Cette insertion permet en particulier d’améliorer la gestion des flores à dominante hivernale (dont vulpin, ray-grass, matricaires et géraniums) tout en maîtrisant les coûts herbicides.

Dans les bassins où le tournesol est peu présent, cette espèce peut s’avérer être une culture de diversification particulièrement compétitive, qui permet d’allonger les rotations, tout en apportant une rentabilité aux exploitations.

 

Dans les bassins « historiques », une culture à insérer parfois dans des rotations plus longues

Le tournesol garde toute sa compétitivité technico-économique dans les bassins de production qualifiés d’« historiques ». Cependant, afin de préserver son potentiel de rendement, il est préférable que le tournesol revienne dans les rotations avec un délai de retour ≥ trois ans. La gestion des maladies, mildiou en particulier, sera notamment facilitée.

 

Une culture qui contribue à la diversité des paysages

champ de tournesol

Même si ce critère n’est pas fondamental pour les producteurs, l’image très positive du tournesol auprès du grand public, la beauté des parcelles lors de la floraison et sa contribution à la production de miel participent à valoriser les paysages et le métier d’agriculteur auprès d’un large public. C’est un atout non négligeable de nos jours.

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Identifier et lutter contre les maladies en sortie d’hiver et phase de croissance du lin

Septoriose

La septoriose (causée par Septoria linicola) se manifeste le plus souvent à partir de la floraison. Cependant les premiers symptômes sont observés dès l’automne sur lin d’hiver. 

Ceux-ci résultent d’une contamination par les spores de la forme sexuée du champignon Mycosphaeralla linicola libérées à partir des résidus de récolte infectés. Des taches brunes plutôt allongées et aux contours diffus apparaissent sur les feuilles de la base puis progressent sur les étages foliaires supérieurs en s’accompagnant d’une défoliation marquée en bas de tige.

septoriose LOH

Les symptômes gagnent aussi les tiges sur lesquelles des bandes alternées vertes et brunes leur donnent un aspect zébré. Pour le lin d’hiver, des lésions brunes plus ou moins nécrotiques affectent le bas des tiges au cours de l’hiver et peuvent être confondues avec des symptômes de kabatiellose.

Kabatiellose

Longtemps confondue avec la septoriose, la kabatiellose (causée par Kabatiella lini) est depuis des années peu observée. La maladie se manifeste sous forme d’un étranglement du collet qui finit par une cassure du pied. A partir de la floraison, les symptômes se manifestent sur feuilles par l’apparition de taches brunes à rougeâtres et sur tiges par des traînées longitudinales brunes à rougeâtres qui entrainent un brunissement généralisé de tous les organes, d’où le nom de brunissure donné à la maladie à ce stade.

Fusariose

La fusariose (causée par Fusarium oxysporum f.sp. lini) est une maladie vasculaire qui se manifeste par un jaunissement d’abord unilatéral et un flétrissement des feuilles, suivis par un brunissement et la mort de la plante. Les sommités des plantes flétries prennent souvent un aspect en crosse et les racines des plantes mortes sont de couleur gris cendré.

fusariose lin

Choisir une variété à bon comportement car aucune lutte fongicide n’est possible. Allonger la rotation du lin pour réduire l’inoculum.

Oïdium

L’oïdium se manifeste sous forme de taches étoilées blanches qui peuvent rapidement évoluer en un feutrage blanc poudreux recouvrant tous les organes (feuilles, tiges et capsules), affectant la fécondation et l’assimilation chlorophyllienne du lin. La protection fongicide n’est recommandée qu’en cas d’apparition des symptômes avant la floraison, en conditions sèches et chaudes survenant après un épisode pluvieux.

oïdium sur feuille de lin

Traiter contre l’oïdium et la septoriose

Au printemps, une intervention fongicide est conseillée avec un produit commercial efficace contre la septoriose (voir tableau en fin d'article) dès que la parcelle de lin atteint le stade E5 (apparition du corymbe – allongement des pédoncules floraux), c'est-à-dire juste avant le début de la floraison. Le déclenchement à E5 est à adapter au contexte d'évolution de la maladie. Il peut être anticipé (forte pression précoce) ou retardé (pression faible, tardive) au début de la floraison. 

Analyse du risque : il n'y a pas à ce jour de seuil de risque pour la septoriose. Etant donné la nuisibilité potentielle de cette maladie, il est considéré que l'apparition des premiers symptômes constitue un risque. Le risque est d'autant plus important que les conditions climatiques sont humides et douces au moment de la floraison.

reconnaissance lutte maladie lin

tableau fongicides pour oïdium sur lin d

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Régulateur de printemps pour le lin d’hiver

En fonction du risque verse, établi à la parcelle, la dose de régulateur de printemps est à moduler sur lin d’hiver. Si le risque verse est mal estimé, une surdose de régulateur par rapport à un risque faible peut avoir un effet dépressif sur le rendement du lin. Inversement un risque de verse mal contrôlé peut impacter le rendement et provoquer des difficultés à la récolte.  

La grille ci-après propose une évaluation du risque verse en fonction du choix variétal (1er levier de maîtrise du risque de verse) et du potentiel sol (RU, minéralisation, apports réguliers de matières organiques). Les fortes densités de semis et des apports d’azote minéral importants au printemps sont des facteurs favorables à la verse. 

Cas généralsituations à risque faible à moyen : TOPREX 0,15 à 0,3 l/ha au printemps entre 15 et 30 cm du lin, par temps poussant. 

Cas particuliers – risque forte verse : Pour certaines situations (forte minéralisation d’azote au printemps, sols profonds, apports de Produits Résiduels Organiques réguliers (PRO), un fractionnement du TOPREX (2 x 0,15 l/ha) au printemps entre les stades 15 et 30 cm pourra être préconisé (applications à prévoir à 7-10 jours d’intervalle). Attention cette pratique peut présenter un risque de phytotoxicité. Les applications doivent avoir lieu en conditions poussantes, au plus loin de la sortie des boutons floraux pour limiter les risques de phytotoxité du TOPREX à la sortie des boutons floraux, qui peut être préjudiciable au rendement. Cette pratique doit être réservée aux parcelles les plus à risque.

Régulateur de printemps Lin oléagineux d'hiver

Type de variétés selon leur tolérance à la verse Sol superficiels, faible RU, sans apport fréquent de PRO*, faible potentiel Sol moyen à profond, RU moyenne Sol moyen à profond, RU moyenne, potentiel élevé, apports de PRO*réguliers, minéralisation forte au printemps
Variétés T à TT impasse possible impasse ou TOPREX 0,15 TOPREX 0,15 à 0,3
Variétés MT à AT impasse ou TOPREX 0,15 TOPREX 0,15 à 0,3 TOPREX 0,35 avec possibilité de fractionnement
Variétés S à AS TOPREX à 0,15 à 0,3

*PRO : Produit résiduaire organique
TT : très tolérante ; T : tolérante ; MT : moyennement tolérante ; AT : asssez tolérante ; AS : assez sensible ; S : sensible

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Testez vos connaissances sur la gestion des adventices en colza et le semis direct !

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Testez vos connaissances sur le colza associé et la gestion des adventices !

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Leviers agronomiques de gestion des dicotylédones en colza

La gestion des adventices commence bien avant le semis du colza

La clé de la réussite réside dans la mise en œuvre de méthodes préventives qui faciliteront la maîtrise des adventices en culture.

La combinaison de plusieurs techniques de lutte pour limiter la pression d'adventices doit être privilégiée.

tableau lutte adventices

Diversifier les rotations

La rotation de cultures diversifiées sur une même parcelle constitue un des leviers agronomiques les plus efficaces dans le cadre d’une gestion à long terme des adventices. En effet, chaque créneau de date de semis est favorable à des adventices dont les levées préférentielles coïncident avec celles des cultures (exemple : vulpin et blé d’hiver, géraniums et colza, sanve et pois de printemps, morelle et tournesol, etc). Varier les successions culturales dans les rotations permet donc de perturber la germination et la croissance des adventices.

Eviter les rotations courtes (colza-blé, colza-blé-orge, par exemple) qui aboutissent à la prédominance d’espèces spécialisées, calées sur les cycles culturaux.

Profiter des différentes familles chimiques disponibles.

Anticiper la gestion. Par exemple contrôler les géraniums dans les céréales ou durant l’interculture limitera le problème dans le colza.

Travailler le sol en interculture

Le travail du sol a des effets importants sur l’évolution de la flore adventice dans les systèmes de culture.

  • Effets directs (destruction de plantes en interculture).
  • Effets indirects sur le stock semencier présent dans les premiers horizons de sol (enfouissement ou remontée de graines, levée de dormance ou mise en dormance des graines, etc.).

Le labour permet de « tamponner » les évolutions de flore : s’il n’est pas trop dressé, il enfouit une grande majorité du stock semencier superficiel et remonte les graines jusqu’alors incapables de germer car trop profondes. Il élimine, par la même occasion les adventices levées. Les dicotylédones sont cependant pour la plupart assez persistantes dans le sol, ce qui fait que le labour n’est malheureusement pas le levier idéal pour les gérer.

Le déchaumage doit être réalisé avant la grenaison des adventices, par exemple dans la foulée de la récolte.
Il peut stimuler la levée groupée de certaines espèces (bromes, géraniums en août, vulpins en septembre-octobre), à la faveur d’un temps humide et doux dans les jours qui suivent l'opération. On obtient alors le résultat recherché par la technique du faux-semis.

Le faux-semis consiste à préparer un lit de semences fin et rappuyé très tôt avant le vrai semis, pour favoriser la levée des adventices. La destruction des adventices levées peut s'envisager de façon mécanique (outil de déchaumage, herse étrille) ou de façon chimique par un herbicide non sélectif. Sur le long terme, le faux-semis permet de réduire le stock semencier de la parcelle et peut s'avérer très utile sur les adventices problématiques en colza.

Période la plus appropriée au faux-semis

Période la plus appropriée au faux-semis

Le semis direct

Semis direct de colza

Semis direct de colza

Le semis direct du colza a montré de bons résultats sur les levées d’adventices dans la culture, qui sont réduites car la réduction du flux de terre provoque moins de germinations. Par exemple, le semis direct a permis de réduire 85 à 95% des levées de géranium dans le colza sur un ensemble d’essais Terres Inovia.

Pour réussir le semis direct du colza, aucun travail du sol ne doit être fait avant et un semoir à disques doit être utilisé avec une vitesse inférieure à 7km/h pour limiter le flux de terre (et donc réduire les risques de stimuler de nouvelles germinations d’adventices). Les chasse-débris sont indispensables pour « nettoyer » la ligne de semis et ainsi éviter le pincement des pailles dans le sillon qui gêne la germination des graines. Les disques limitent le flux de terre, évitant ainsi de provoquer de nouvelles levées d’adventices.

Un sol bien structuré sur l’horizon 0-20 cm est nécessaire pour bien réussir son semis direct et pour permettre un bon enracinement du colza. Le semis direct en colza nécessite donc de l’anticipation et une attention particulière pour éviter les tassements.

impact du semis direct sur géranium par rapport au travail du sol

Impact du semis direct sur géranium par rapport au travail du sol

Associer des plantes compagnes au colza

Semer le colza en association avec des légumineuses gélives compagnes permet de concurrencer le développement des adventices dans les situations à risque adventices faible à moyen. En effet, le meilleur ennemi de la mauvaise herbe (en plus de la matière active) est la biomasse aérienne du colza et des couverts. La compétition culture + couvert associé vis-à-vis des adventices est renforcée par l’association. A condition d’obtenir une levée précoce du colza associé (avant le 1er septembre), certaines plantes compagnes (comme le trèfle d’Alexandrie, la lentille, la vesce pourpre notamment) peuvent contribuer à gérer des adventices qui lèvent en décalé ou de façon échelonnée par rapport au colza (comme le gaillet, les matricaires, les véroniques, la capselle…) tout en diminuant les quantités herbicides anti-dicotylédones.

Les plantes compagnes associées au colza ne limitent pas les levées d’adventices. En revanche, elles contribuent à limiter leur croissance en biomasse (donc souvent leur nuisibilité et leur potentiel grainier) grâce à un taux de couverture colza + légumineuses plus élevé. L’effet est notable lorsque la biomasse aérienne fraiche (colza + légumineuses) dépasse 1,5 kg/m² en entrée hiver.

biomasse colza + couvert associé entrée hiver

L’association modifie peu le nombre d’adventices levées mais contribue à limiter leur développement (effet biomasse du colza complété).

Pour réussir cet effet du colza associé, les non-légumineuses sont à proscrire car elles présentent un risque de concurrence vis-à-vis du colza, sans avoir d’atout décisif en termes de concurrence des adventices. Il est conseillé également de choisir des plantes gélives pour éviter la concurrence entre le colza et les plantes compagnes. Pour concurrencer les mauvaises herbes dans le colza, les plantes compagnes les plus intéressantes sont la lentille, les vesces (vesce pourpre notamment) et le trèfle d’Alexandrie (type mono-coupe) car leur vitesse d’installation et leur port sont de bons atouts pour couvrir le sol. En respectant les dates de semis, le choix des espèces et les densités de semis conseillés, les légumineuses associées ne nuisent pas au colza durant l’automne car leur phase de croissance active est plus tardive que celle du colza. De plus elles utilisent préférentiellement l’azote de l’air grâce à la fixation symbiotique.

En résumé, pour maîtriser les dicotylédones en colza :

  • raisonner le désherbage tout au long de la rotation
  • renforcer la lutte contre ces espèces dans les céréales,
  • pratiquer les faux-semis, en particulier dans l’interculture colza-céréale,
  • ne pas exclure le labour occasionnel ou le binage,
  • réaliser un programme de désherbage bien adapté à la flore.

 

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Identifier et lutter contre les maladies

Septoriose

La septoriose est provoquée par l'agent fongique Septoria linicola. Les conditions favorables pour le développement de cette maladie sont des conditions douces et humides, averses fréquentes et températures supérieures à 15°C.

Les spores du champignon sont développées par sa forme sexuée, Mycospheralla linicola, sur les résidus de cultures infectés. La septoriose progressant du bas vers le haut de la plante par effet splashing, la maladie est propagée via l’eau par les éclaboussures. Les premiers symptômes, des tâches nécrotiques brunes allongées entourées d’un halo chlorotique, seront observables sur les étages foliaires inférieurs. Les lésions peuvent également toucher les tiges et être confondues avec des symptômes de kabatiellose. En effet, les symptômes de septoriose peuvent se développer précocement et être observés dès l’automne sur lin d’hiver.

Il faut ainsi distinguer les différentes périodes d’infection :

  • Développement précoce de la maladie : crevasses se développant au niveau du collet sur une ou plusieurs tiges de la plante (voir photos ci-dessus). Ce stade est communément confondu à des symptômes de kabatiellose, qui présentent des symptômes proches. Les analyses conduites par Terres Inovia ont permis d’identifier cette maladie uniquement en 2016.
  • Développement plus tardif de la maladie : symptômes de nécrose entourée d’un halo chlorotique se développant sur feuilles, tiges et capsules. Les symptômes sur feuilles et tiges sont les plus faciles à observer.


 

Développement précoce de septoriose causant des crevasses du collet
Source : Blandine Bammé – Terres Inovia
Développement plus tardif de la septoriose avec chlorose et nécrose sur les feuilles et les tiges
Source : Christophe Jestin – Terres Inovia

 

Symptômes de septoriose apparaissant sur les feuilles les plus basses, tâches nécrotiques
Source : Zoé Le Bihan – Terres Inovia

 

En cas de doutes, un test en chambre humide peut être réaliser pour valider les symptômes observés sur les plantes.

Chambre humide "maison"

Déposer les feuilles avec suspicion de septoriose dans une boîte ou bouteille plastique, dont les parois sont encore humides.

⇒ Si les tissus infectés développent des pycnides noires qui contiennent les spores du champignon après une semaine en chambre humide alors il s’agit de septoriose.

Pycnides noires observées sur capsules
​​​​​
Source : Terres Inovia – Blandine Bammé



 

Pycnides noires observées sur feuilles
Source : Terres Inovia – Blandine Bammé

 

Une intervention fongique peut être réalisée à l’automne si des symptômes sont visibles et que les conditions sont favorables aux maladies.

Stratégie sur lin oléagineux d'hiver au stade 3-4 cm pour septoriose / régulation (coût : 19 à 23€/ha) Stade 3-4 cm Stade 9 cm
MAGNELLO 0,5 l/ha (1) SCORE 0,30 l/ha

(1) Cette application de MAGNELLO est permise par l'usage *crucifères oléagineuses *traitement des parties aériennes *limitation de la croissance *des organes aériens (nouveau catalogue des usages). Préconisation non couverte par la firme

 

Kabatiellose

La kabatiellose (provoquée par Kabatiella lini) est depuis des années très peu observée. La maladie se manifeste sous forme d’un étranglement du collet qui finit par une cassure du pied. Elle se transmet à partir de résidus de culture. A partir de la floraison, les symptômes se manifestent sur feuilles par l’apparition de taches brunes à rougeâtres et sur tiges par des traînées longitudinales brunes à rougeâtres qui entrainent un brunissement généralisé de tous les organes, d’où le nom de brunissure donné à la maladie à ce stade. Sa fréquence de développement ces dernières années est quasi nulle.

 

Fusariose

Fusarium oxysporum f.sp. lini

La fusariose, provoquée par Fusarium oxysporum f.sp. lini, est une maladie vasculaire qui pénètre par des blessures des racines et se propage dans les tiges le long des vaisseaux conducteurs de sève. L’infection se fera par les chlamydospores produites dans le sol et sur les débris végétaux. Les symptômes se manifestent sur la plante par un jaunissement d’abord unilatéral et un flétrissement des feuilles, suivis par un brunissement et la mort de la plante. Les sommités des plantes flétries prennent souvent un aspect en crosse et les racines des plantes mortes sont de couleur gris cendré.
Le développement de la fusariose est favorisé dans des conditions humides et sur sols acides (pH <6,5).

Choisir une variété à bon comportement car aucune lutte fongicide n’est possible. Allonger la rotation du lin pour réduire l’inoculum.

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