Les bases de la culture du colza
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Le colza évolue, vos connaissances aussi !
Avec l'évolution rapide des variétés, des itinéraires techniques et des outils d'aide à la décision, cette formation propose une mise à jour complète pour optimiser la culture du colza. Que vous soyez technicien expérimenté ou débutant, vous découvrirez les clés de la réussite : innovations génétiques, leviers agronomiques performants et repères pour prendre les bonnes décisions à chaque étape de la campagne.
Programme de la journée :
- Schéma d'élaboration du rendement et composantes du rendement
- Influence des différentes techniques culturales
- Résultats d'essais et d'enquêtes
- Principales décisions en culture et règles de décision
A l'issue de la formation, les participants seront capables :
- Identifier les composantes du rendement du colza et leur mode d'élaboration
- Analyser l'impact des pratiques culturales sur les performances de la culture
- Sélectionner les variétés et intrants les plus adaptés à leurs conditions pédoclimatiques et aux objectifs de production
- Adapter les itinéraires techniques en fonction des stades de développement et des conditions rencontrées
- Prendre des décisions éclairées tout au long de la campagne, basées sur des données technico-économiques et agronomiques
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience, Alternance entre apports théoriques et retours d'expériences terrain
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remisés aux participants.
Échanges de pratiques : Retours d'expérience et débats entre participants et formateurs
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 480€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/m8h2g66skn8g5r5fm8ctm5ck3fcxc6k5fnwvA8kAnm5w2mttjj6Awmsnnjx2k9ckmr2xgpj5h36w2tdskfsd4zcy3rvh4vzqkntds9cwnbwfcpj8 1 Jour 40 Inter-entreprise et intra-entrepriseCOLZA’Live : Comprendre la conduite de la culture du colza en 7 séquences
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Que vous soyez débutant ou souhaitiez actualiser vos connaissances, la formation COLZA Live vous offre une compréhension complète de la culture du colza. Grâce à 7 séquences courtes et interactives, animées par des experts, vous pourrez acquérir les compétences essentielles pour optimiser vos pratiques agricoles, le tout en format digital.
Séquence 1 : Présentation de la culture et implantation
- Contexte global de la culture du colza et enjeux agricoles associés
- Identification des étapes du cycle cultural du colza et des stades phénologiques.
- Les enjeux de l'implantation du colza, les bénéfices d'un colza robuste et les états clés à obtenir, les clés pour choisir les techniques d'implantation optimales en fonction du contexte
Séquence 2 : Fertilisation
- Spécificités du colza vis-à-vis de l'alimentation azotée
- Calcul de la dose d'azote à apporter au printemps (Réglette azote colza®) et choix de la stratégie de fractionnement
- Raisonnement de la fertilisation phosphatée, potassique et soufrée
- Les besoins du colza en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène
Séquence 3 : Ravageurs de printemps
- Présentation des différents ravageurs de printemps : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion
- Présentation des mesures préventives (leviers agronomiques) pour limiter l'impact des ravageurs
- Nuisibilité, estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la Décision et des règles de décision) et prise de décision
- Choix des insecticides
- Perspectives de solutions de biocontrôle
- Présentation des principaux ennemis naturels.
Séquence 4 : Maladies de printemps
- Rappel des principales maladies de printemps Sclérotinia, Oïdium, Alternaria, Mycosphaerella, Phoma ...
- Étude du cycle biologique et de la nuisibilité de ces maladies.
- Méthodes de lutte disponibles dans le cadre d'une protection intégrée des cultures.
Séquence 5 : Désherbage
- Description des principaux leviers de lutte agronomiques
- Elaboration des stratégies de lutte herbicides adaptées à la flore adventice.
- Maitrise des graminées : Ray-Grass & Vulpin
- Présentations des moyens de lutte mécaniques et des stratégies de désherbage mixte
Séquence 6 : Récolte et Composantes de rendements et aspect écophysiologiques
- Stratégies visant à limiter les pertes lors de la récolte.
- Présentation de la technique de l'andainage pour optimiser la récolte du colza.
- Explication des rendements de l'année : composantes de rendement du colza et facteurs favorables.
Séquence 7 : Ravageurs d'automne
- Présentation des différents ravageurs d'automne : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion.
- Les mesures préventives : leviers à mobiliser en amont pour limiter le risque en cours de campagne.
- Nuisibilité et estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la décision et des règles de décision).
- Choix des insecticides et anti limaces.
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Comprendre et maîtriser les techniques de culture du colza
- Prendre des décisions éclairées pour optimiser la culture
- Évaluer la réussite de la culture du colza
- Optimiser l'implantation du colza
- Appliquer des stratégies de désherbage efficaces
- Gérer les ravageurs d'automne et de printemps
- Optimiser la fertilisation du colza
- Lutter contre les maladies de printemps
- Minimiser les pertes à la récolte
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations, documents techniques, propositions d'OAD
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/jzmc9vtrj7yx25d3mmxwqv6vfnjf1mkqmr6Amztbmvrw2552nbvAmqtt4vl254lnnq6Acpj5hjh247kqjyzx3wbwkjwxszsbf8sgg9l3j37Acpj8 7 Jours 28 Inter-entreprise et intra-entrepriseEVARISCOL
ANR (Carnot)
112 395€
35 mois Non NationalLes enjeux
Les légumineuses présentent de nombreux atouts et contribuent au développement de systèmes de culture durables. Les surfaces peinent toutefois à se développer, notamment en raison de l’instabilité des rendements liée aux bioagresseurs. Depuis quelques années, une nouvelle maladie foliaire très nuisible est observée sur pois, l’anthracnose (Colletotrichum sp). Il apparait crucial d’acquérir des connaissances solides sur l’épidémiologie de cette maladie émergente afin de mieux gérer le risque.
Les objectifs
- Identifier la ou les espèces de Colletotrichum responsables de cette maladie
- Améliorer les connaissances sur leur biologie et sur l’épidémiologie de la maladie
- Définir leur spectre d’hôte (en faisant un focus sur les légumineuses) et le niveau de résistance des variétés de pois protéagineux actuellement cultivées
- Générer des outils de diagnostic moléculaire et par l’image afin d’améliorer la gestion du risque sur le terrain.
Les résultats attendus
- Marqueurs moléculaires pour l’identification individuelle et conjointe des espèces membres des complexes pathogènes (diagnostic moléculaire) ;
- Outil d’identification par l’image et de cartographie spatio-temporelle de la présence de la maladie sur le territoire. (Application smartphone) ;
- Données d’épidémiosurveillance sur la dynamique de l’anthracnose sur le territoire français ;
- Méthode de gestion du risque
Le rôle de Terres Inovia
Partenaire
- Mise en place, suivi et analyse des données de l’observatoire en parcelles d’agriculteurs
- Contribution à la création d’une collection de souches de Colletotrichum et à l’identification des espèces en cause
- Contribution à l’élaboration des protocoles de phénotypage et au développement d’un outil de diagnostic moléculaire de la maladie
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Pois de printemps
Pois d'hiver
Pois chiche
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Anne Moussart a.moussart@terresinovia.fr
01 janvier 2023 Renforcer la souveraineté en huiles et protéines INRAE En coursPlantes compagnes colza : une association de bienfaiteurs !
La réussite du colza dans les secteurs concernés par les problèmes d’insectes d’automne (altise d’hiver et charançon du bourgeon terminal) passe par l’obtention d’un colza robuste. L'association du colza avec une plante compagne peut être un levier à actionner.
Intérêts des plantes compagnes
L’illustration ci-dessous récapitule les objectifs d’un colza robuste. Les plantes compagnes interviennent à deux niveaux :
- La croissance continue du colza durant l’automne en améliorant le système racinaire (meilleure valorisation des ressources) et en concentrant l’azote dans les feuilles (ce qui retarde la faim d’azote),
- La diminution de larves par plante. Les mécanismes explicatifs ne sont pas encore tous identifiés mais nous observons une diminution du nombre de larves par plante dans les colzas associés. La biomasse du couvert jouerait un rôle non négligeable avec un minimum de 300-500 g/m² à l’entrée de l’hiver. Il s’agit d’un levier à effet partiel qui ne permet pas à lui seul de supprimer les interventions insecticides surtout en cas de fortes infestions en larves.
L’effet sur la gestion des adventices est cependant limité. En effet, les légumineuses ayant une phase active de croissance décalée par rapport au colza (500-700 °C base 0 depuis la levée), elles ne permettent pas de contrôler les levées d’adventices par extinction lumineuse ou concurrence, notamment les géraniums ou les plantes estivales (type chénopode). La moindre perturbation du sol lors d’un semis direct (disque ou dent) est plus efficace pour limiter les levées d’adventices.
Les plantes compagnes sont-elles adaptées dans tous les types de sol ?
La réponse est oui mais leur intérêt diffère selon la profondeur du sol. En effet, dans les sols profonds ou fertiles (apport de MO), il sera plus fréquent d’obtenir un colza développé à l’entrée de l’hiver (1500 g/m² - 60 g/plante), ce qui limitera la pertinence des plantes compagnes (concurrence sur les plantes compagnes et donc biomasse trop faible pour avoir un effet). Malgré tout, la présence de légumineuses peut avoir un effet global sur la fertilité du sol (microbiologie du sol). Dans les sols superficiels, où il est plus difficile d’avoir de fortes biomasses à l’entrée de l’hiver (1500 g/m²), l’association avec des légumineuses trouve son intérêt. En effet, la biomasse des plantes compagnes sera complémentaire de la biomasse du colza.
En intégrant ces bénéfices, des gains de rendement sont souvent observés (de 0 à 6 q/ha selon les années et le contrôle du couvert associé en sortie hiver). Des effets sur la nutrition de la culture suivante (céréale) sont également visibles.
Résultats des rendements (essai Terres Inovia – GIEE Magellan – 2020)
Quelle plante associer au colza ?
Nous allons privilégier les légumineuses car elles ont une phase de croissance active décalée (500 à 700°C base 0 depuis la levée) par rapport à celle du colza (400 °C base 0 depuis la levée). Ce qui laisse le temps au colza d’installer son peuplement. Cela permet également de donner l’avantage au colza dans des situations contraintes par l’eau.
Les espèces possibles sont résumées dans le tableau ci-dessous.
La féverole est intéressante pour son effet biomasse et structure, notamment dans les sols hydromorphes. Son gros PMG nécessite suffisamment d’eau pour assurer la levée et d’adapter la technique de semis (semis avant le colza ou semoir avec plusieurs cuves). L’utilisation de couverts avec des petites graines est recommandée car elle permet de s’affranchir d’un semoir spécifique. La lentille, le fenugrec et le trèfle d’Alexandrie sont de bons partenaires au colza. Ces graines se mélangent très bien dans la même cuve que le colza ! Cela évite les passages supplémentaires d’outils ou de semoir qui assècheraient inutilement le sol au moment du semis !
Privilégier la féverole et le fenugrec dans les parcelles avec un retour de plantes sensibles à l’aphanomyces.
Les associations de couverts sont recommandées pour atteindre l’objectif de biomasse de 300-500 g/m².
L’utilisation d’espèces non légumineuses (tournesol, niger, sarrasin, …) est possible mais dans des proportions limitées pour réduire la concurrence (3 à 5 pieds/m²).
Adapter l’itinéraire technique
La réussite des plantes compagnes (bonne couverture et atteinte de la biomasse souhaitée) passe par une adaptation de l’itinéraire technique.
- Anticiper la date de semis du colza de quelques jours (environ 10 jours en étant opportuniste avec les épisodes de pluie). L’objectif est de profiter des jours longs pour favoriser la croissance du colza et des plantes compagnes. Dans ce cas, nous maximisons la chance d’avoir des plantes compagnes en floraison en fin d’année, ce qui augmente la sensibilité au gel.
- Limiter les passages pour ne pas assécher le sol.
- Ne pas augmenter la densité de semis du colza (45 plantes/m² maxi).
- Adapter le programme herbicide. Adapter les doses (50 à 80%) et privilégier les interventions de post-levée (cotylédons - 3/4 F du colza) pour limiter le risque phyto notamment sur les lentilles. Avec le développement des solutions de post-levée (Mozzar / Belkar – FOX – Ielo/Biwix), il est maintenant possible d’assurer un désherbage satisfaisant tout en permettant au couvert de montrer ses bénéfices. Une destruction chimique durant octobre – novembre est envisageable.
Colza associé à une lentille - Crédit photo : L. Jung
Consultez le dernier numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos
Le numéro régionalisé de juin d'Arvalis & Terres Inovia infos est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeables ci-dessous).
A découvrir dans ce numéro :
OLÉOPROTÉAGINEUX
- Colza d’hiver : les variétés évaluées par Terres Inovia
- Colza associé à des légumineuses : une stratégie validée par les agriculteurs du Sud-Ouest
- Ravageurs du soja : Terres Inovia intensifie ses recherches en 2024
- Récolte du tournesol : choisir un matériel adapté et maximiser la marge
- Lupin d’hiver : les clés de réussite de l’implantation du protéagineux
Bonne lecture !
Documents à télécharger
Plantes compagnes colza : une association de bienfaiteurs !
La réussite du colza, surtout dans les régions affectées par des insectes d’automne comme la grosse altise et le charançon du bourgeon terminal passe par l’obtention d’un colza robuste.
Les plantes compagnes jouent un rôle crucial à ce niveau, notamment en renforçant le système racinaire du colza, ce qui améliore l’utilisation des ressources et retarde la faim d’azote. Elles contribuent également à réduire le nombre de larves par plante, bien que les mécanismes précis restent en partie inconnus. Une biomasse de couverture de 300-500 g/m² à l’entrée de l’hiver est nécessaire, mais ce levier ne suffit pas à éliminer totalement les interventions insecticides en cas de forte infestation.
Cependant, l’impact sur la gestion des adventices est limité. Les légumineuses, dont la croissance active est décalée par rapport au colza, ne peuvent pas efficacement contrôler les adventices par extinction lumineuse ou concurrence. Les techniques de semis direct avec une moindre perturbation du sol se révèlent plus efficaces pour limiter les levées d’adventices.
Colza associé à de la féverole – L.Jung – Terres Inovia
Adaptation des plantes compagnes selon le type de sol
Les plantes compagnes sont adaptées à tous les types de sol, mais leur utilité varie. Dans les sols profonds et fertiles, où le colza peut atteindre une biomasse de 1500 g/m² à l'entrée de l'hiver, les plantes compagnes peuvent être moins pertinentes en raison de la concurrence. Toutefois, elles contribuent à la fertilité globale du sol. Dans les sols superficiels, où il est difficile d’atteindre une forte biomasse de colza, les légumineuses apportent une biomasse complémentaire bénéfique.
Gains de rendement et nutrition des cultures suivantes
Les bénéfices des plantes compagnes incluent des gains de rendement allant de 0 à 6 q/ha selon les années, ainsi qu’une amélioration de la nutrition des cultures suivantes, notamment les céréales.
Choix des plantes compagnes
Les légumineuses sont privilégiées en raison de leur phase de croissance active décalée (500 à 700°C base 0 depuis la levée) par rapport au colza (400°C base 0 depuis la levée). Cela permet au colza de s’installer avant que les légumineuses ne commencent à croître significativement, favorisant ainsi le colza dans des conditions hydriques contraignantes.
Espèces recommandées :
• Féverole : Idéale pour sa biomasse et structure, notamment dans les sols hydromorphes. Nécessite une technique de semis adaptée et suffisamment d’eau.
• Lentille, fenugrec, trèfle d’Alexandrie : Se mélangent bien avec le colza dans la même cuve, évitant ainsi des passages supplémentaires qui assècheraient le sol.
Les associations de couverts sont recommandées pour atteindre l'objectif de biomasse de 300-500 g/m². L’utilisation d’espèces non légumineuses comme le tournesol, le niger, et le sarrasin est possible mais doit rester limitée pour éviter une concurrence excessive (3 à 5 pieds/m²).
En conclusion, les plantes compagnes constituent une stratégie prometteuse pour renforcer la robustesse du colza, améliorer la fertilité du sol et augmenter les rendements, tout en nécessitant une gestion adaptée selon les conditions spécifiques de chaque type de sol.
Bénéfices et conduite du colza associé à des légumineuses
Depuis une dizaine d’années de travail avec des agriculteurs, les bénéfices se confirment et les conditions de réussite sont maintenant bien connues.
De multiples bénéfices :
- Amélioration de la nutrition azotée et du fonctionnement du colza : meilleur statut azoté à l’entrée de l’hiver, restitution d’une partie de l’azote des légumineuses au printemps et meilleure efficience d’utilisation de l’azote minéral, rendement du colza maintenu avec moins d’azote et parfois déplafonné
- Contribution à la réduction des dégâts d’insectes d’automne : effet direct de réduction du nombre de larves sous réserve d’une biomasse des couverts supérieure à 200g/m² en entrée de l’hiver et effet indirect de l’amélioration de la dynamique de croissance du colza à l’automne
- Augmentation de la concurrence vis-à-vis des adventices grâce au supplément de biomasse produit et la complémentarité de port des plantes
- Contribution à l’amélioration de la fertilité des sols : restitution de carbone et d’azote au sol, bénéfiques à court et long terme
Quelles sont les conditions de réussite ?
Implantation réussie et levée précoce : l’association de légumineuses au colza n’aura aucun effet dans le cas d’une implantation tardive ou ratée. Les intérêts s’exprimeront si le colza est bien implanté et le semis précoce.
Des adventices dicotylédones sous contrôle : les doses d’herbicides antidicotylédones doivent être réduites pour éviter les phyto-toxicités sur légumineuses, les parcelles sale sont donc à proscrire. Ou alors, réaliser l’implantation sans travail préalable et avec un semis direct sans flux de terre évitant les levées d’adventices.
Les points clé de la conduite d’un colza associé à des légumineuses gélives :
Choix couvert associé : mélanger plusieurs espèces complémentaires. Critères de choix : comportement hivernal, bénéfices recherchés et risque bioagresseurs à la rotation.
Implantation colza : une bonne levée avant fin août permet de maximiser les avantages de l’association. Plus le stade des légumineuses est avancé en entrée d’hiver, plus elles sont sensibles au gel.
Gestion des adventices : adapter la stratégie de désherbage pour ne pas occasionner de phyto-toxicité sur les légumineuses et valoriser leur pouvoir couvrant.
Gestions des ravageurs : pas de modification des règles de décision habituelles. Les couverts de légumineuses gélives contribuent à réduire le nombre de larves d’insectes d’automne (féverole) et à maintenir la dynamique de croissance du colza. Ils sécurisent l’impasse d’insecticide d’automne.
Gestion des maladies : idem colza seul.
Gestion de l’azote : si la levée des couverts associés est précoce et satisfaisante, leurs bénéfices vis-à-vis de l’alimentation azotée du colza au printemps justifient une réduction forfaitaire de 30 unités d’azote par rapport à la dose bilan.
A gauche de la photo : colza mal implanté, non associé, détruit par les dégâts de larves d’insectes. À droite, colza robuste, associé à la féverole, qui a résisté aux dégâts d’insectes (Yonne 2016)
Une technique à l’épreuve des agriculteurs du Sud-Ouest : 10 retours d’expérience partagés
11 structures du Sud-Ouest de la France se sont regroupées depuis 2018 dans le but d’acquérir des connaissances opérationnelles sur la pratique du colza associé à des légumineuses, adaptées à leur contexte au profit des producteurs et des systèmes de cultures locaux. Le groupe s’est intéressé à l’association de légumineuses dans des modes de production rencontrés dans la région tels que le colza semence ou le colza en agriculture biologique. Animé par Terres Inovia et s’appuyant sur un réseau d’agriculteurs pionniers, ce collectif a produit pour chaque situation ou la technique a été mise en œuvre, un fiche témoignage décrivant en détail la campagne 2020 et laissant une large place à l’expression des agriculteurs. Pour chaque retour d’expérience, la fiche détaille : le contexte de production, les bénéfices recherchés, le contexte météo, les interventions réalisées en amont et tout au long de la campagne, les principaux résultats obtenus et les enseignements à en retenir. Une analyse globale des ces situations complète les 10 retours d’expérience et propose une synthèse des pratiques mises en œuvre dans le sud-ouest par 10 agriculteurs pour réussir leur colza associé.
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L’association avec des couverts pérennes : des spécificités à prendre en compte
L’intérêt pour les couverts permanents est croissant. S’il est risqué d’implanter un colza dans un couvert en place (sol asséché par le couvert), l’implantation simultanée avec le colza est pertinente.
Intérêts : les légumineuses pérennes (lotier, trèfle blanc, trèfle violet, luzerne, etc.) se développent pas ou peu à l’automne. Elles ne fourniront pas de service au colza. Leur intérêt sera de couvrir le sol et de produire de la biomasse dès la récolte du colza et éventuellement d’apporter différents services à la ou les cultures suivantes.
Points d’attention
- Choix du couvert : lotier et trèfle blanc sont les espèces qui présentent le moins de risque de concurrence du colza au printemps ;
- Gestion délicate du désherbage : les légumineuses pérennes ne contribuent pas à étouffer les adventices alors qu’une réduction de dose d’herbicides est nécessaire et les rattrapages d’entrée hiver à proscrire pour ne pas les détruire. Il est donc recommandé (i) d’éviter les parcelles à forte pression en adventices dicotylédones et (ii) d’associer des légumineuses gélives ayant une bonne capacité de couverture du sol précoce : trèfle d’Alexandrie mono-coupe ou lentille.
Documents à télécharger
Testez vos connaissances sur le colza associé et la gestion des adventices !
Tous les vrais/faux sur le colza associé et la gestion des adventices :
Question 4 : Les espèces légumineuses gélives sont les plus indiquées pour remplir les objectifs du colza associé.
Question 5 : Toutes les espèces légumineuses montrent une très bonne aptitude à concurrencer les mauvaises herbes du colza.
Question 6 : Les plantes compagnes associées au colza limitent les levées d'adventices.
Question 7 : Les légumineuses associées concurrencent le colza avant leur destruction de gel.
Question 9 : Il faut absolument faire une impasse désherbage sur les colzas associés.
Colza associé à des légumineuses gélives ou pérennes
Colza associé à des légumineuses gélives ou pérennes
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