Pois chiche

Protéagineux : premiers résultats de campagne positifs

Terres Univia, Terres Inovia et la FOP se félicitent des premiers résultats positifs de la campagne protéagineux 2024/2025, ces cultures clefs dans la rotation et si déterminantes pour notre souveraineté protéique. Ces résultats sont un signal particulièrement encourageant qui vient conforter la mobilisation sans faille des acteurs de la filière oléoprotéagineuse pour rendre les protéagineux plus attractifs auprès des agriculteurs grâce à leurs performances. Malgré des surfaces estimées à 98 000 hectares (ha)*, la production de pois est à un niveau satisfaisant cette année. Qu’il s’agisse du pois d’hiver ou du pois de printemps, toutes les surfaces ont pu être récoltées avec globalement de bons niveaux de rendements. Avec des débouchés prometteurs et en pleine croissance, la production pourra être valorisée sur notre territoire tant en alimentation animale qu’humaine.

Une campagne 2024/2025 réussie pour le pois !

Si les surfaces semées à l’automne en 2024 étaient en baisse, conséquence d’une campagne 2023/2024 perturbée par une pluviométrie élevée, la récolte 2025 est particulièrement satisfaisante en pois d’hiver, culture qui représente 30 à 35 % des surfaces de pois au niveau national. Le rendement moyen national en pois d’hiver est estimé entre 40 et 45 quintaux/hectare (q/ha).

Si dans certaines régions, les rendements ont pu parfois atteindre 60 à 70 q/ha, les experts de Terres Inovia ont également constaté quelques rares mauvais rendements causés par l’hydromorphie hivernale ou par des implantations réalisées dans de mauvaises conditions. La pression des maladies a été faible et bien maîtrisée par des traitements précoces, conformément à la stratégie de protection préconisée par Terres Inovia. Cette pression maladies a ainsi été quasiment absente sur la moitié nord, et modérée en Nouvelle-Aquitaine (Colletotrichum) et Occitanie (ascochytose). Cette campagne est riche d’enseignements et confirme que le pois d’hiver exprime toutes ses performances dès lors que la pression maladies est faible ou bien maîtrisée tout comme une forme de résilience face aux stress hydriques et thermiques de fin de cycle.

En ce qui concerne la compétitivité de la culture, les marges obtenues en pois sont comparables à celles du blé tendre, avec les prix, rendements et charges de la campagne 2024/2025. De plus, l'effet précédent du pois, par rapport à un précédent blé, représente un gain de marge brute de + 140 à 200 €/ha sur le blé suivant grâce notamment aux économies d’azote que permet cette culture aux multiples atouts environnementaux.

Les premières estimations en pois de printemps font également état d’une campagne satisfaisante avec un rendement moyen national estimé à 35-40 q/ha. Ce résultat a été permis avant tout grâce à des semis précoces favorisés par de bonnes conditions météorologiques et une phase d’implantation de qualité. La pression modérée des ravageurs et les stress climatiques limités ont également préservé le potentiel de la plante. La date de semis s’illustre une nouvelle fois comme un levier performant pour éviter les stress climatiques : rendements de 40 à 55 q/ha pour les semis précoces contre 20 à 30 q/ha pour les semis tardifs, qui ne concernaient qu’une minorité des surfaces.

La qualité des pois d’hiver et de printemps semble être au niveau des standards attendus pour le marché de l’alimentation animale avec notamment des teneurs en protéines correctes. Des informations plus précises seront disponibles prochainement.

Premier bilan correct pour la féverole

Les informations disponibles à date laissent apparaître un bilan moyen pour la féverole d’hiver, en comparaison avec une récolte 2024 particulièrement réussie. A l'inverse du pois, les surfaces ont fortement progressé en féverole sur cette campagne 2024/2025, atteignant 120 000 ha*.

Les rendements tournent autour de 30-35 q/ha avec quelques résultats dépassant les 45 q/ha. Le manque d’eau observé en fin de cycle a eu un effet limitant dans l’expression du potentiel de la plante, à la différence des pois. Les féveroles d’hiver ont néanmoins pu éviter une partie des stress à floraison à la différence des féveroles de printemps, dont les rendements sont plutôt attendus autour de 25-30 q/ha.

Si les conditions d’implantation et l’hydromorphie hivernale ont aussi pu entamer le potentiel de certaines parcelles de féverole comme pour le pois d’hiver, le stress hydrique et les fortes chaleurs lors du remplissage ont aussi eu un impact majeur. Terres Inovia a observé une faible présence de maladies sur la campagne sauf en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine où le botrytis a certes été observé mais a été bien maîtrisé.

« Tout agriculteur le sait : les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Les défis sont de taille pour la culture de protéagineux mais cette campagne le montre : c’est possible, les rendements peuvent être au rendez-vous et ces cultures peuvent redevenir de vraies opportunités dans nos assolements ! De nombreux programmes de recherche et de structuration de filière sont en cours, en particulier pour le pois. Les experts de Terres Inovia sont mobilisés pour permettre, de nouveau, de cultiver ces espèces sur le long terme dans notre pays », déclare Gilles Robillard, agriculteur et président de Terres Inovia.

La recherche et l’accompagnement technique prouvent leur importance stratégique

Les conseils prodigués auprès des conseillers agricoles et des agriculteurs par Terres Inovia sur le terrain ont une nouvelle fois montré leur efficacité. Le transfert des connaissances acquises par l’institut dans le cadre de ses essais, programmes de recherche et observations de terrain est central afin que chaque producteur de pois ou de féverole puisse bénéficier des dernières avancées.

C’est d’ailleurs tout l’enjeu du Programme Cap Protéines+ (2024-2027), coordonné par Terres Inovia avec les instituts techniques agricoles, Arvalis, Idele, Ifip et Itavi, et l’interprofession Terres Univia. Le consortium de 117 partenaires a pour ambition d’acquérir des références technico-économiques afin d’accompagner les acteurs des filières et de favoriser une appropriation massive des innovations et des connaissances notamment sur le pois et la féverole.

« Cette récolte nous confirme que la mobilisation sans précédent des acteurs de la filière en faveur des protéagineux va dans le bon sens. Avec la volonté claire affichée par la FOP qui vise à ce que les producteurs retrouvent un réel intérêt pour le pois et puissent le produire efficacement, des moyens financiers interprofessionnels conséquents sont aussi engagés pour donner à la production de pois en France de réelles perspectives d’avenir. C’est tout l’objet de Cap Protéines+ mais également du renforcement d’actions de structuration de filière, du pilotage d’un observatoire interprofessionnel annuel des prix payés aux producteurs, de la création de normes de qualité ou bien encore de la mise en place des projets de démonstrateurs territoriaux de production et de valorisation du pois », complète Benjamin Lammert, agriculteur, président de Terres Univia et de la FOP.

Retrouvez sur le site internet de Terres Inovia les recommandations clés des experts de l’institut.

* estimations Agreste

France entière Récolte Pois d'hiver Pois de printemps Soja Féverole d'hiver Féverole de printemps Lentille Pois chiche Lupin d'hiver Lupin de printemps bilan campagne 2025 pois bilan campagne féverole 2025 bilan protéagineux

CLIMODIF

Développement d’une méthodologie de stratégies d’adaptation au changement climatique garantissant la multiperformance durable des systèmes de cultures pour les filières blé, colza, pois et orge Accidents climatiques
French
Colza Pois d'hiver Pois de printemps Pois chiche

FranceAgriMer – AAP CASDAR Connaissances

515 051€

36 mois Non National

Les enjeux

Face aux contraintes liées au changement climatique, les systèmes agricoles vont devoir s’adapter et évoluer pour assurer leur pérennité ainsi que celle de leur environnement. Il apparaît comme essentiel que ce secteur développe davantage de pratiques durables, économes en eau et réduise les pollutions qu’il peut engendrer. Cette adaptation des systèmes agricoles ne pourra se faire sans la connaissance des évolutions du climat dans le futur et les conséquences de ces évolutions, ainsi que sans une recherche accrue d’innovations adaptées à chaque territoire.

Dans le projet CLIMODIF, le territoire d’étude choisi, le barrois lorrain et champenois, situé en zone intermédiaire, est déjà très impacté par le changement climatique actuel (sécheresse, excès d’eau, fortes températures), auquel s’ajoute des problèmes sévères d’enherbement. L’enjeu, pour les agriculteurs de ce secteur, est de trouver des solutions agronomiques à court, moyen et long terme pour la pérennité de leur exploitation. 

Les objectifs

Ce projet a pour ambition de proposer une méthodologie robuste et générique permettant l’évaluation de stratégies d’adaptation au changement climatique, traduites en leviers techniques à actionner à l’échelle de l’itinéraire technique ou de la rotation, garantissant la durabilité et la multiperformance des systèmes de culture associés.

Cette méthodologie, déjà initiée sur blé tendre, consiste à quantifier les impacts économiques, environnementaux, sociaux de combinaisons de leviers d’adaptation au changement climatique afin d’identifier, par analyse multicritère, les plus pertinentes à moyen et long terme. Les travaux seront conduits sur la base d’une rotation colza, blé, orge, avec présence possible de pois et de tournesol.

Cette méthode pourra ensuite être étendue à n’importe quel site en France ainsi qu’à une vaste gamme de cultures, de types de sol et de leviers agronomiques, sous réserve de disposer des modèles et référentiels associés.

Les résultats attendus

  • Inventaire des facteurs limitants et indicateurs associés pour les cultures étudiées.  
  • Recherche de leviers agronomiques en co-construction avec un groupe d’agriculteurs adhérents de VIVESCIA.
  • Impacts du climat futur sur le potentiel de rendement dans les systèmes actuels via la modélisation et des tests des leviers pour atténuer les effets du changement climatique.
  • Guide méthodologique pour faciliter le déploiement de la démarche à d’autres territoires et systèmes.
  • Création d’un simulateur et son cahier des charges pour faciliter la visualisation des résultats du projet, une notice d’utilisation ainsi qu’un accord cadre pour encadrer son usage dans le cadre du projet. 

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Sujet

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Voir tous nos projets

Sébastien Gervois - s.gervois@terresinovia.fr

01 novembre 2023 S'adapter au changement climatique Arvalis En cours Non

Zoom sur Séléopro : accompagner la recherche semencière

Ce dispositif de soutien à la recherche semencière est un levier stratégique pour développer des variétés plus performantes pour le colza et le tournesol. Au moment où Séléopro publie son rapport d’activité, coup de projecteur sur le rôle central de Terres Inovia, avec Martine Leflon, responsable du département génétique et protection des cultures de Terres Inovia.

Lors du Carrefour tournesol de Séléopro, organisé à Auzeville (31), les 10 et 11 février 2025

Séléopro vient de publier son rapport d’activité. Pouvez-vous nous dire quel est l’objectif de ce dispositif ?

Sa vocation est d’orienter et de soutenir les travaux des équipes de recherche sur des thématiques d’importance pour le colza et le tournesol pour favoriser l’innovation variétale et permettre à ces deux cultures d’être plus compétitives.

Comment, concrètement, ce dispositif est un levier stratégique pour soutenir la recherche semencière ?

Le dispositif finance et oriente les actions de recherche, par le biais de ses appels à projets et de son comité scientifique. L’objectif est d’apporter des connaissances et des outils pour améliorer les variétés ou les méthodes de sélection. Financé par Sofiproteol pour le compte du Fonds d’Actions Stratégiques des Oléagineux et Protéagineux (FASO), Terres Univia, Terres Inovia et l’Union Française des Semenciers, c’est un lieu d’échanges entre les acteurs de la filière, la recherche publique et les entreprises privées comme les semenciers. Ce dispositif permet de créer ce lien précieux pour faire avancer la recherche sur les variétés. Cette synergie, c’est la force de Séléopro, et c’est ça qui permet de rendre nos cultures plus compétitives grâce à la recherche. 

Quel est le rôle de Terres Inovia ?

En plus d’être co-financeur du dispositif, Terres Inovia participe au comité scientifique, qui sélectionne les projets dans le cadre de ses appels à projets. Mais surtout, notre rôle est d’encourager les échanges entre les équipes de recherche publique et les sélectionneurs pour créer des communautés de recherche sur ces deux cultures : nous animons au sein de Séléopro une commission colza et une commission tournesol, auxquelles ne participent que des volontaires, privés ou publics, pour partager des visions sur les travaux à mener ou des informations sur des actions en cours. Nous organisons chaque année les carrefours de la sélection (colza et tournesol) qui permettent via du partage d’informations et des échanges informels, de créer et de maintenir une réelle communauté de recherche sur ces cultures, avec à la clé de nouvelles idées et de nouvelles collaborations. 

 

Quatre grands thèmes de recherche 


•    Solution variétale dans la lutte contre les bioagresseurs
•    Adaptation aux impacts du changement climatique
•    Adaptation aux nouveaux itinéraires culturaux
•    Amélioration de la qualité des graines pour répondre aux débouchés huiles et protéines

 

Pour en savoir plus sur Séléopro

Séléopro : la recherche semencière au coeur des enjeux de Terres Univia
Séléopro, moteur d'une recherche semencière oléagineuse ciblée et collaborative
La présentation synthétique de Séléopro
Revivez les Carrefours du colza et du tournesol 2025

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France entière Ravageurs Changement climatique : atténuation et adaptation Débouchés Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Soja Féverole de printemps Féverole d'hiver Lentille Pois chiche Lin d'hiver Lin de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Cameline faso recherche seleopro varietes

Insérez-Les : première étape dans les avancées du projet

Après le lancement du projet en 2024, la réunion annuelle de 2025 d’Insérez Les s’est tenue à Rouen, dans les locaux d’Unilasalle, du 23 au 25 juin, rassemblant une cinquantaine de participants et avec deux représentants d’ANR, le financeur. L’événement a permis de travailler collectivement sur les avancées des travaux qui visent à dépasser les obstacles à l'adoption des légumineuses à graines par des actions coordonnées de l’amont à l’aval. 

Les participants d'Insérez Les à Rouen, devant les quais de la ville

Pour faciliter l’adoption des légumineuses à graines par les agriculteurs, Insérez Les veut faciliter les innovations à toutes les échelles : agronomique, variétale, technologique, économique et sociétale. D’une durée de quatre ans depuis mars 2024, il fait partie de la Stratégie nationale « Alimentation durable et favorable à la santé » de France Relance 2030.

Plus d'informations sur la fiche dédiée au projet

Cultiver la coordination des actions 

Le projet, animé par Terres Inovia, fédère 11 partenaires. « L’un des objectifs de la réunion a été atteint, avec une bonne appropriation individuelle par les différents contributeurs des enjeux collectifs de ce projet multidisciplinaire et l’identification des synergies à réaliser », résume Anne Schneider, chargée d’études de Terres Inovia et coordonnatrice d’Insérez Les. 

Le programme de la réunion a permis de mixer différents types d’échanges entre participants : partage d’information en séances plénières, ateliers en sous-groupes pour avancer plus spécifiquement sur des points techniques entre deux ou plusieurs modules de travail, assemblée générale pour les sujets d’ordre statutaire et des échanges avec le financeur, table-ronde avec des invités extérieurs de la région, visites des laboratoires et d’essais au champ. 

Les avancées du projet

Plusieurs formats d'échange ont été organisés

 

En l’espace d’un an, les différents modules de travail ont amorcé la dynamique partenariale pour préparer les sorties attendues du projet, avec : 
•    Les ingrédients de la recherche : l’arrivée de 2 doctorants, la mise en place des expérimentations au champ, les premières étapes de la collecte et de l’analyse de données et la mise en place de prestations avec des acteurs terrain régionaux ;
•    Les premiers résultats sur les transformations des graines : les réglages du décorticage de la féverole avec une meule de pierre comme une technique appropriable par les agriculteurs ; la fermentation de graines de soja pour des produits à profils nutritionnels et sensoriels plus intéressants et la mise au point d’un couscous de pois chiche ;
•    Les premiers éléments ont été mis en place pour un projet expérimental de PSE (contrat de Paiement pour Service Environnemental au bénéfice des agriculteurs) en Pays de la Loire ainsi que les enquêtes préalables pour des études économiques sur le décorticage de la féverole.  

Renforcer les synergies entre l’amont et l’aval 

Des visites terrain ont rassemblé les partenaires d'Insérez Les

La réunion annuelle d’Insérez Les a aussi été l’occasion de recueillir des témoignages d’acteurs régionaux œuvrant dans la chaine de valeur de ces cultures, comme la Chambre d’agriculture de Normandie, NatUp et Improve. « Depuis longtemps, la Chambre d’agriculture favorise l’utilisation de matières premières normandes, dont les légumineuses à graines.  Malgré le constat d’une perte d’expertise technique et peu de transformations de proximité, on note une belle dynamique d’entreprises au niveau de la transformation pour ces espèces », a précisé Peggy Bouchez, de la Chambre d’agriculture de Normandie. 

Cette table-ronde, riche en témoignages, a permis de mettre en avant la nécessité de renforcer : 
la connaissance et la compréhension réciproques entre producteurs, collecteur et acteurs de la transformation ;

  • la visibilité par le biais des contrats entre agriculteurs et/ou collecteurs et/ou industriels pour pouvoir s’engager avec ces cultures ;
  • l’expertise pour mieux réussir ces cultures en développant des synergies entre les différents types de conseillers. 

Les discussions ont souligné la pertinence des travaux engagés dans Inserez Les. Tous les protagonistes s’accordent sur les enjeux, mais il est essentiel de comprendre les raisons de la variabilité de rendement des légumineuses à graines et trouver des solutions pour l’atténuer en développant des innovations couplées sur l’ensemble de la chaîne de valeur. De plus, les synergies entre les acteurs sont à renforcer par un partage du risque et un accroissement de la valeur ajoutée associée à ces cultures. 

 

En savoir plus sur les actions de Terres Univia dans le projet

 

France entière Légumineuses à graines Soja Féverole d'hiver Féverole de printemps Lentille Pois d'hiver Pois de printemps Pois chiche Lupin d'hiver Lupin de printemps amont anr aval légumineuses

Etat des cultures à maturité - Zone Sud

En raison des fortes chaleurs les parcelles de pois chiche ont fait un bond en maturité. Les parcelles dans le Sud-Est sont à maturité et les premières récoltes sont imminentes.

Dans le Sud-Ouest, si la pluie ne fait pas son retour prochainement, les premières moissons pourraient s’envisager d’ici le 15 juillet, soit avec 15 jours d’avance par rapport aux dates de récolte habituelles dans le secteur.   

En région Auvergne-Rhône-Alpes les récoltes sont sur le point de débuter pour les parcelles semées sur les premiers créneaux (semis de fin février/début mars) ou les parcelles du sud Drôme (26), où les pois-chiches arrivent déjà à maturité. Les récoltes sur ces secteurs s'envisagent dès la fin de semaine prochaine soit à partir du 10/11 juillet.

Suivre le bulletin régional - région AURA - Surveillance Héliothis en Pois chiche 

Le risque avec les récentes fortes chaleurs est que cela a pu impacter le remplissage des grains, et donc que le calibre de ces derniers soit plutôt petit.  

Peu de dégâts d’Héliothis sont remontés, alors qu’un vol a bien été capté grâce au réseau de piégeage. On peut émettre plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène : moins de pontes sur le pois chiche cette année, on le rappelle Héliothis est une espèce polyphage, une meilleure communication sur les risques et l’importance de la protection complétée par une nouvelle solution de lutte disponible pour la seconde campagne.

Aujourd’hui, la majorité des parcelles quittent le stade de sensibilité (première gousse mûre).  

L’état sanitaire des parcelles est globalement satisfaisant, même si quelques foyers d’ascochytose ont pu être remarqués avec un passage sur les gousses en bas de plante. Les conditions de fin de cycle n’était plus propice à la maladie. 

Pour aller plus loin sur la récolte vous pouvez lire cet article sur les conseils de récolte:

 

Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Assurer une qualité de battage optimale pour le pois chiche

Les parcelles arrivent maintenant à maturité et il grand temps de préparé la récolte.

Généralement, lorsque le stade maturité est atteint, les gousses ne s’ouvrent pas et les graines sont libres dans celles-ci. La hauteur de la première gousse, à 15-20 cm du sol, n’est pas limitante pour la moisson. 

Le déclenchement de la récolte est possible dès 16 % d’humidité, afin de limiter la casse des grains. Un bon réglage de la machine limitera également la présence d’impuretés qui peuvent engendrer des tâches sur les grains. 

Conseils pour une récolte sereine : Si l’on attend trop : c’est trop tard ! 

La croissance des plantes est généralement interrompue par les conditions sèches en fin de cycle. Attention toutefois, le pois chiche a la capacité de reverdir si des pluies (même avec un faible cumul) surviennent. Les repousses (feuilles, tige, fleurs et parfois gousse) vont gêner considérablement le battage. En cas de récolte trop précoce ou trop tardive, les grains verts risquent d’altérer la qualité du lot. 

Réglage de la machine (source FNAMS) et conseil pour le chantier de récolte 

Objectif : un maximum de gousses battues, pas de grain cassé et un minimum d’impuretés dans la trémie. 

  • Régime batteur minimum afin d’éviter la casse.
  • Contre-batteur : modèle maïs sur axiale et modèle céréales (si l’écartement entre fils est de 10 mm au moins) sur conventionnelle ou hybride. Attention, surtout pas de système d’ébarbage ou aveuglement.
  • Serrage : 20 mm avant et 10 mm arrière.
  • Grille : supérieure : 14 mm, inférieure : 10 mm.
  • Ventilation : proche du maximum.

 

IMPORTANT : Ces réglages sont donnés à titre indicatif et doivent être vérifiés et adaptés au besoin de chaque situation pour maximiser la qualité de battage. 

Au niveau de la coupe, il est impératif de bien charger la machine (vitesse d’avancement élevée) pour compenser le faible volume à reprendre. Si l’on est face à une culture versée, la barre de coupe sera équipée de releveurs, 1 tous les 3 doigts suffisent.  

Evaluer les pertes arrière pour affiner les réglages.

Si l’on constate des imbattus dans les pertes arrière : serrer d’un cran le contre-batteur. En cas de mauvais réglages et/ou temps pas suffisamment sec, les pertes par imbattus peuvent s’élever rapidement, et le rendement sera fortement impacté.  

Vigilance sur l’humidité et les adventices

Généralement, un temps chaud et sec est favorable à la qualité de battage. Attention toutefois, si l’on est en condition très séchante, il est conseillé de récolter en fin de matinée.

La récolte peut être déclenchée dès 16% d’humidité et la norme généralement admise est de 14% d’humidité. On constate très régulièrement des taux d’humidités inférieurs à cette norme, plutôt de l’ordre de 10-12% d’humidité. Pour avoir le bon taux d’humidité, n’hésitez pas à faire des essais de récoltes, afin de ne pas récolter trop tard. 

Attention à l’enherbement, et notamment aux adventices de printemps qui peuvent entrainer des nuisances à la moisson : débit de chantier réduit, impuretés, tâche des grains, réhumidification des bennes. La présence de morelles noires est particulièrement à éviter. Les baies de cette espèce tachent les grains (couleurs violacées) et ils seront généralement déclassés au triage. 

En situation fraîche et plus humide, ou d’enherbement incontrôlé, l'utilisation d'une faucheuse andaineuse sécurisera la récolte.  

Triage et stockage 

Les graines de pois chiche ne sont pas concernées par les insectes au stockage, à condition de respecter de bonnes pratiques durant cette période.  

Pour assurer une bonne conservation au stockage, ramenez les graines à une température inférieure à 20°C et à une humidité comprise entre 12 et 14 %. La gestion des impuretés est également essentielle pour le stockage (risque moisissures) et le débouché visé (critère pouvant être plus ou moins contraignant). Pour assurer une bonne conservation du lot, un pré-nettoyage sera mis en œuvre. Ce pré-nettoyage peut être complété d’une ventilation si l’on est en présence d’un lot humide et/ou avec présence d’impuretés. 

 

Votre contact régional et référent Pois chiche


 Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Centre et Est  de la région Occitanie 

Maturité/récolte Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Rhônes-Alpes Auvergne Récolte Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Réussir l'implantation des couverts d'été

Implanter des couverts en été après une paille peut s'avérer difficile en raison de l’humidité du sol parfois insuffisante, de la présence importante de débris végétaux qui complique la tâche de certains semoirs, de la difficulté logistique à organiser les chantiers de semis rapidement après la moisson. Voici quelques stratégies gagnantes.

Afin d’identifier les meilleures stratégies de semis de couverts après une paille, Terres Inovia et Arvalis ont implanté des essais durant les étés 2021, 2022 et 2023, lesquels croisent techniques et dates de semis. La synthèse des résultats observés montre qu’il n’y pas de technique incontestablement meilleure mais une palette de solutions adaptées à chaque situation.

Le semoir à dents permet de semer rapidement dans un gros volume de paille
tous types de semences, à la date souhaitée.

Les semis autour de la moisson lèvent bien

La date de semis impacte le pourcentage de levées des couverts. Le semis à la volée anticipé affiche les moins bonnes valeurs, toutes espèces confondues. Les graines en surface n’ne sont pas rapidement recouvertes par un mulch après le semis et les plantules peuvent être soumises à la concurrence hydrique de la céréale. Le semis à la volée réalisé juste avant la moisson donne des résultats plus satisfaisants. En revanche, en moyenne, on constate très peu d’écarts entre le semis à la volée avant la moisson, le semis direct après la moisson et le semis sur déchaumage après la moisson.

Lire la suite de l'article sur le site de Perspectives agricoles : 

https://www.perspectives-agricoles.com/conduite-de-cultures/semis-couverts-apres-une-paille

Contact : D. Jamet, d.jamet@terresinovia.fr​​​​​​​

France entière Couverts végétaux Colza Tournesol Pois de printemps Soja Féverole de printemps Lentille Pois chiche Lin de printemps Lupin de printemps Cameline Chanvre Pois d'hiver Féverole d'hiver Lin d'hiver Lupin d'hiver paille semis sous couvert

Bulletins de surveillance d'héliothis - Auvergne-Rhone-Alpes

 Retrouvez chaque semaine le bulletin de surveillance d'Héliothis en pois chiche pour le secteur Auvergne-Rhone-Alpes. Ce bulletin est édité en partenariat entre Terres Inovia et le réseau Chambre d'Agriculture de la région.

Réseau de surveillance Terres Inovia - Chambres d'Agriculture secteur Auvergne-Rhône-Alpes -

Bulletins Héliothis:

 

Votre contact régional:

Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr)
 

Phase végétative Floraison Auvergne Rhônes-Alpes Ravageurs Pois chiche Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Etat des cultures – Pois chiche en Charente-Maritime

La floraison des pois chiches se termine et les premières graines sont déjà formées. Cette précocité s’explique notamment par un manque de précipitations et des températures supérieures à 35 °C durant le mois de juin qui ont probablement raccourci la durée de la floraison.

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​​​​​​​Sauf accident ou semis très précoce, l’objectif de peuplement de 50 pieds / m² est globalement atteint puisque la majorité des parcelles se situent entre 45 et 55 pieds / m². Toutefois, le développement végétatif est assez hétérogène et la quantité de biomasse varie du simple au double selon les parcelles. Ces différences de croissance semblent s’expliquer en partie par une nodulation elle aussi très hétérogène.

En effet, sur 13 parcelles étudiées, seulement 4 présentent une quantité de nodosités satisfaisante, 6 sont très faiblement nodulées et 4 sont totalement dépourvues de nodosités.

Concernant la gestion de l’enherbement, les parcelles en agriculture conventionnelle sont globalement propres voire très propres. La pression adventice est logiquement plus importante pour les parcelles bio et un écimage peut s’avérer judicieux en cas de forte infestation de chardon ou de folle avoine. 

Côté ravageurs, la mouche mineuse est présente dans quasiment toutes les parcelles mais n’occasionne que peu de dégâts (le % de feuillage touché est souvent < 10 %). Par ailleurs, aucune larve d’héliothis n’a encore été observée pour le moment mais la vigilance reste de mise car les récents piégeages d’adultes semblent indiquer un pic de vol favorisé par un temps sec et ensoleillé. Pour plus d’informations sur les pics de vol et sur la gestion des héliothis :

► Gestion d’ Héliothis, un ravageur de plus en plus présent

► Bulletin de Santé du Végétal

Enfin, quelques symptômes d’ascochytose ont été observés mais la pression reste relativement faible car les conditions chaudes et sèches ont limité le développement de la maladie.

Ces observations ont été réalisées avec la participation de la Chambre d’Agriculture 17-79 (Lucille Guillomo, Ewen Tumoine et Gaël Gaucher) 

 

​​​​​​​​​​​​​​​​Guillaume Lamy - Ingénieur Stagiaire - Lentille et Pois chiche zone Centre & Ouest

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Préparation de campagne Maturité/récolte Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Pois chiche Guillaume Lamy

Enquêtes de surveillance

Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage.

Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage. Les informations saisies sont centralisées par Terres Inovia dans des bases de données de surveillance de ces pathogènes afin de surveiller leur évolution.

 

Saisir une parcelle touchée

Orobanche
rameuse
Orobanche
cumana
HernieTournesol
sauvage
Ambroisie trifide
Sud Ouest
Punaises des céréalesXenostrongylus

 

1) Je saisis en ligne les parcelles dans lesquelles j'ai identifié de l'orobanche, de la hernie, du tournesol sauvage ou de l'ambroisie trifide.

Un questionnaire simple et rapide pour ajouter vos parcelles touchées à notre base de surveillance.

2) Je consulte le récapitulatif des saisies
- carte pour visualiser la répartition des communes touchées en France.
- liste des régions touchées

Oui Enquête Désherbage Maladies Orobanche Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Pois chiche Lentille Soja Chanvre Féverole d'hiver Féverole de printemps Lin d'hiver Lin de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Cameline Gratuit