Tournesol

Les atouts économiques du tournesol

Un retour rapide sur investissement avec des charges opérationnelles limitées

Plante à cycle court, le tournesol mobilise une trésorerie limitée grâce à des charges opérationnelles, le plus souvent comprises entre 300 et 450 €/ha, inférieures à d’autres grandes cultures (voir le graphe ci-dessous) et sur une courte durée de l’ordre de six mois (avril à septembre). Ainsi, dans le cas d’une commercialisation par [acompte + complément de prix], le paiement des acomptes intervient le plus souvent assez tôt après la récolte.

schéma évolution des charges opérationnelles tournesol

 

Des charges opérationnelles maîtrisées et peu volatiles

Parmi les charges opérationnelles, le poste fertilisation minérale est celui soumis à la plus grande volatilité interannuelle à cause notamment du prix d’achat des engrais. Les besoins relativement limités en engrais azotés du tournesol (entre 0 et 80 unités) par rapport à d’autres espèces ont pour conséquence une variabilité interannuelle plus faible des charges opérationnelles que d’autres grandes cultures (voir graphe ci-dessus). C’est un facteur de stabilité des marges et indirectement du revenu agricole.

 

Des débouchés variés et assurés

Matière première agricole faisant partie des principaux oléagineux cultivés dans le monde, le tournesol, source d’huile et de protéines, bénéficie de débouchés variés et assurés.

 

En conduite sèche, une culture robuste et compétitive

Le tournesol valorise des milieux variés allant des sols superficiels à profonds. Des essais de comparaison de cultures d’été en conduite sèche (pluviale) dans le Sud-Ouest ont montré que cette espèce amortit particulièrement bien les aléas du climat (années sèches) et du prix au niveau de la marge de la culture et permet de dégager des marges intéressantes. C’est un atout certain dans le contexte du changement climatique en cours.

schéma intérêt économique du tournesol

 

En conduite irriguée, une culture valorisant des apports d’eau limités

Par ailleurs cette culture valorise très bien des apports limités d’eau d’irrigation (≤ 100 mm) tout particulièrement dans les sols intermédiaires et superficiels.

 

Une culture avec de gros atouts pour allier performance économique et utilisation réduite d’intrants phytosanitaires

Le tournesol présente de nombreux atouts pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires tout en maintenant voire en améliorant sa performance économique :

  • La génétique permet de gérer une partie importante des maladies et parasites, la lutte fongicide arrivant en complément (phomopsis, phoma).
  • Le désherbage mixte montre de très bons résultats sur cette espèce en particulier : l’association herbisemis (désherbage localisé sur le rang lors du semis) puis binage : voir le tableau ci-dessous ; le désherbage en plein associé à un à deux passage(s) de herse étrille (1er dans les trois jours après le semis pouvant être complété par un second autour de 4 feuilles) qui permet de gagner 15 à 25 points d’efficacité par rapport à un désherbage en plein seul.
  Traitement herbicide de prélevée en plein (référence) Traitement de prélevée localisé (herbisemis) puis binage Traitement en plein à dose réduite puis binage Binage(s) seul(s)
Efficacité moyenne du désherbage (% de destruction des adventices) 79% 82% 83% 67%
Coût total (main d'oeuvre, mécanisation et herbicide) en €/ha 89 63 84 24
Temps passé (min/ha) 10 27 37 27

Source : essais de Terres Inovia sur désherbage mixte en tournesol (2010 à 2012)

 

Une culture rentable avec des marges de progrès (Culturales 2018)

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Atouts de la culture Tournesol Tournesol atouts du tournesol atouts économiques du tournesol culture rentable oléagineux produits phytosanitaires rendement tournesol Vincent LECOMTE (v.lecomte@terresinovia.fr)

Irriguer le tournesol : un intérêt accru dans les sols superficiels et intermédiaires

Une culture très tolérante aux conditions sèches…

Si la structure du sol n’entrave pas sa croissance racinaire, le tournesol est capable d'exploiter les horizons les plus profonds (jusqu’à 2 m) et d'extraire une plus grande quantité d’eau disponible du sol que d’autres cultures. Au niveau technico-économique, c’est une culture robuste, relativement à d’autres cultures d’été conduites en sec, amortissant particulièrement bien les aléas climatiques.

 

… et valorisant de quantités limitées d’eau d’irrigation

Le tournesol est également une plante qui répond bien à une irrigation modérée en quantité, surtout si sa croissance végétative est limitée avant la floraison. L’eau d’irrigation est particulièrement bien valorisée entre le tout début floraison et la fin du remplissage des graines, lorsque la réserve en eau du sol est en phase d’épuisement. Les besoins en eau d’irrigation du tournesol sont le plus souvent inférieurs à 100 mm (1000 m³/ha).

L’irrigation du tournesol est la mieux valorisée dans les sols superficiels et intermédiaires. Les essais et les observations en culture ont montré un gain moyen de l’ordre + 1.2 à + 1.4 q/ha par tranche de 10 mm d’apport dans les sols superficiels (RU ≈ 80 mm), + 0.8 à + 1 q/ha dans les sols intermédiaires (RU ≈ 130 mm) et de + 0.5 q/ha dans les sols profonds (Réserve utile ≈ 180 mm).

 

Deux apports d’eau, l’un avant et l’autre après la floraison : une stratégie gagnante

Comme l’illustrent notamment des essais conduits dans des sols filtrants de Rhône-Alpes, deux tours d’eau, positionnés avant et après la floraison, constituent la solution optimale pour augmenter le rendement avec un volume d’eau limité (80mm).

Dans ce contexte de disponibilité en eau restreinte, une seule irrigation de 40mm fin floraison apporte déjà un gain de rendement de 5q/ha par rapport à une conduite sans irrigation. Le positionnement de cet apport unique à fin floraison, par rapport à la préfloraison, permet d’augmenter à la fois le rendement et la teneur en huile (+ 4 points).

A noter que l’irrigation n’a aucun effet sur la teneur en acide oléique du tournesol.

 

Résultats essai CREAS/TERRES INOVIA 2006

Contexte : stress hydrique précoce et prolongé en sol superficiel

Résultats essai CREAS

 

Des marges améliorées

Au niveau économique (marge intégrant les coûts de l’eau d’irrigation), le tournesol irrigué en culture principale est bien positionné relativement à d’autres espèces irriguées de printemps (pois) ou d’été (soja, sorgho, maïs) dans les sols superficiels voire intermédiaires selon le contexte de prix de vente des graines et de coût d’achat de l’eau, toutes les espèces étant irriguées avec des mêmes volumes restreints (1 à 3 tours d’eau avec un volume total inférieur ou égal à 100 mm). Toujours en relatif, l’irrigation du tournesol est moins bien valorisée dans les sols profonds où des espèces plus exigeantes en eau, comme le soja ou le maïs, se positionnent mieux au niveau économique. 

La simulation économique présentée ci-dessous illustre l’intérêt de l’irrigation du tournesol dans les sols superficiels : dans ce contexte défini, le tournesol irrigué fait partie des cultures d’été à meilleure marge en conduite irriguée et volumes restreints.

 

Hypothèses retenues

Avec les hypothèses retenues, les gains de marge permis par l’irrigation du tournesol, pour un coût total de l’eau à 0.30 €/m³, sont compris entre +150 et +200 €/ha dans les sols superficiels pour 100 mm de dose totale. Ce gain n’intègre par l’effet de l’augmentation de teneur en huile sur le prix de vente des graines, effet le plus souvent valorisé à l’échelle de l’organisme de collecte. 

Les coûts de l’eau sont très variables selon le contexte de chaque exploitation agricole irrigable (selon l’origine de l’eau, les modes de pompage et d’aspersion, l’amortissement plus ou moins avancés des équipements, etc.). De même, les prix de vente du tournesol et des autres cultures peuvent fortement différer d’une campagne à l’autre. Ainsi selon votre contexte de production, les gains de marge à attendre grâce à l’irrigation du tournesol sont très variables : voir les deux tableaux suivants (sols superficiel et sol intermédiaire).

 

Irrigation indispensable pour le tournesol en double culture

Dans le Sud de la France, le tournesol peut être cultivé en double culture (ou culture dérobée), juste après une orge précoce par exemple. Dans ce cas, l’irrigation est indispensable pour assurer une levée rapide dès fin juin – début juillet et accompagner la culture dans un contexte où la réserve en eau du sol est fortement entamée après la culture d’hiver.

 

L’irrigation du tournesol peut être très rentable pour l'exploitation !

1. Lorsque la ressource en eau est limitée

Mettre du tournesol dans l’assolement présente un intérêt pour les exploitations avec irrigation où les quantités d’eau disponibles ne permettent pas d’irriguer à l’optimal, sur toute la surface, les autres cultures, en particulier les plus exigeantes en eau.

2. Lorsque l’interdiction d’irrigation est précoce

Les exploitations soumises à des arrêts précoces d’irrigation (début à mi-août) peuvent trouver avec l’irrigation du tournesol un moyen de valoriser l’eau à l’époque où elle est encore disponible.

3. Tout particulièrement dans les sols superficiels et intermédiaires

 

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Listes recommandées tournesol : pour un choix variétal optimal

Parce que la variété est un levier agronomique de premier plan pour répondre aux conditions climatiques et sanitaires locales et que l’adéquation entre choix de la variété et territoire est déterminante, Terres Inovia propose aux agriculteurs et techniciens un conseil variétal tournesol sous forme de « listes recommandées».

Choisir une variété de la liste recommandée, c’est l’assurance de bénéficier à la fois du progrès génétique, d’un bon niveau de performance et de caractéristiques agronomiques adaptées à son contexte de production.

Des listes élaborées chaque année à partir des résultats des essais Terres Inovia-Partenaires

Capture d'écran de l'application MyVar

Terres Inovia élabore les listes recommandées à partir des résultats issus des essais variétés tournesol des réseaux d’évaluation de post-inscription conduits par Terres Inovia et ses Partenaires[1]. Chaque année, à l’issue des résultats annuels, les listes recommandées pour les semis à venir sont mises à jour en y intégrant les derniers résultats.

Toutes les variétés disponibles sur le marché ne sont pas testées dans le réseau Terres Inovia-Partenaires, ainsi seules les variétés mises à disposition de Terres Inovia par leur représentant, dans le cadre de l’évaluation de post-inscription, sont prises en compte.

[1] Après leur inscription au catalogue des variétés commercialisées en France, les variétés font l’objet d’une évaluation par Terres Inovia dans le cadre d’un réseau Terres Inovia-Partenaires. Cette évaluation a lieu dans un réseau d’essais couvrant l’ensemble des régions de production.

Des règles de tri sécurisantes : performance et tolérance sanitaire

Les variétés proposées dans les listes recommandées répondent toutes à des exigences en termes de performance, de régularité et permettent également d’assurer une protection sanitaire minimale : ce sont les critères appliqués à toutes les situations, pour l’ensemble des listes.

Ces contraintes générales sont les suivantes :

  • Bénéficier du progrès génétique, avec des variétés inscrites en France depuis maximum 6 ans.
  • Productivité et régularité de bon niveau. Sont conservées, les variétés ayant obtenu, lors d’au moins une année d’évaluation, un indice de rendement supérieur ou égal à 100 dans au moins 50 % de nos essais de post-inscription.
  • Une tolérance sanitaire minimale : les variétés sont, au minimum, classées Peu Sensible (PS) au phomopsis.

Une expertise régionale et un tri adapté au contexte climatique et sanitaire

carte des régions des variétés tournesol
Des critères de tri régionaux viennent s’ajouter aux critères de base appliqués à toutes les situations. Ainsi, 8 bassins de production caractérisés par un contexte climatique et sanitaire cohérent ont été identifiés et donnent lieu à une liste recommandée. Ces critères supplémentaires, issus de l’expertise régionale, combinent les critères agronomiques d’intérêts : précocité, et niveau de tolérance vis-à-vis des autres maladies et parasites (ex: verticillium, orobanche cumana …). Finalisée par le régional Terres Inovia, chaque liste tient compte du contexte général de production de son secteur.

Pour répondre à des situations particulières, une liste de « Variétés possibles » est proposée sur chaque bassin de production. Cette liste regroupe des variétés qui ne satisfont pas à tous les critères mais qui présentent un intérêt dans certaines situations locales ; un commentaire de l’ingénieur régional Terres Inovia explicite leur intérêt et/ou les contraintes d’utilisation.

Des choix à la parcelle à faire pour certains critères. Certains critères de choix (tolérance herbicide, mildiou) sont liés à la connaissance de la parcelle : historique maladies et adventices. Ce sera donc à l’agriculteur, avec l’aide éventuelle de son technicien, de faire ses propres choix à partir de la liste proposée en s’appuyant sur les conseils proposés dans le document.

Accéder à myVar : Résultats et recommandations Terres Inovia 2024

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Les débouchés diversifiés du tournesol

La graine de tournesol est valorisée à la fois comme source d’huile et de protéines.

Deux principaux types de tournesols sont cultivés en France : le tournesol linoléique (ou « classique ») et le tournesol oléique. En complément, il existe des marchés « de niche », avec des volumes limités : tournesol oisellerie, le plus souvent sous contrat de production, avec une utilisation en graine entière ; tournesol décortiqué comme ingrédient alimentaire (boulangerie, salades, …).

 

Des huiles variées

bouteille huile de tournesol
L'huile de tournesol reste la première huile alimentaire consommée en France, devant les huiles de table d’olive et de colza. Ses caractéristiques intrinsèques – richesse en oméga 6 (acide linoléique) - acides gras dit essentiel car ne pouvant être synthétisé par l’organisme et indispensable à son fonctionnement - et en vitamine E, puissant anti-oxydant, sont des atouts nutritionnels reconnus. L’huile de tournesol linoléique est notamment utilisée pour la fabrication des margarines. L’huile de tournesol oléique est caractérisée par sa richesse en acide gras oléique (oméga 9), de l’ordre de 80%, lui conférant des atouts en particulier comme huile de friture avec une grande résistance aux températures élevées. Ces deux types d’huile peuvent entrer dans la composition d’huiles combinées, en mélange avec d’autres huiles végétales (colza, olive, pépins de raisin, …).

 

 

Des tourteaux plus segmentés pour répondre aux demandes de l’aval

Les tourteaux de tournesol constituent une source importante de protéines qui contribue à réduire le déficit protéique de la France (47% en 2016-2017) et de l’Union Européenne (65% en 2016-2017). Deux principaux types de tourteau de tournesol sont aujourd’hui produits en France :

Les tourteaux dits « pailleux » ou « low pro », obtenus à partir de la trituration de graines entières, ont une richesse en protéines le plus souvent inférieure à 30 % sur matière sèche. Ils sont notamment appréciés pour l’alimentation des bovins viande.

tourteau de tournesol

Les tourteaux décortiqués obtenus après trituration de graines décortiquées. Le décorticage consiste à enlever de façon plus ou moins poussée l’enveloppe (coque) des graines. Les tourteaux ainsi obtenus sont plus riches en protéines. Parmi eux, les « high pro » dépassent 35% de protéines sur matière sèche. Récemment développés (usines de trituration de Bassens - 33 - et de Lezoux - 63), ils sont majoritairement valorisés pour l’alimentation des volailles. Les coques sont brûlées pour produire de la vapeur dans une chaudière à biomasse, contribuant à améliorer le bilan énergétique de la trituration. Ces coques peuvent être aussi valorisées en alimentation animale, notamment pour lapins.

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Le tournesol, une ressource clé pour les insectes pollinisateurs

Fournissant du pollen et du nectar, le tournesol est une espèce visitée par les insectes floricoles. Parmi ceux-ci, l’abeille domestique Apis mellifera L. est l’espèce la plus fréquente et également le principal agent pollinisateur.

L’importance du service de pollinisation rendu par les abeilles est cependant très variable et majoritairement sous la dépendance du niveau d’autofertilité des variétés considérées.

abeille sur fleur de tournesol

Abeille domestique sur capitule de tournesol

En zones de grandes cultures, le tournesol, culture à floraison de masse procure une ressource abondante au cœur de l’été, une période relativement creuse du point de vue des apports alimentaires nécessaires aux abeilles. Cependant, sa floraison est relativement courte : entre deux et trois semaines selon les conditions climatiques. A l’instar du colza, c’est une ressource clé pour l’apiculture professionnelle qui a favorisé son développement dans les années 80 : en 2019, le miel de tournesol représente 8% des 21636 tonnes de miel produites en France, (Source : Observatoire de la production de miel et gelée royale FranceAgriMer 2020).

Comme cela a été démontré chez d’autres espèces, l’attractivité du tournesol vis-à-vis des abeilles est sous la dépendance conjointe de facteurs génétiques en lien avec la production de nectar et de pollen et le niveau d’accessibilité de ces ressources pour les insectes et aussi de facteurs environnementaux (températures, hygrométrie, alimentation hydrique des plantes). Les stress thermiques et hydriques susceptibles d’intervenir au moment de la floraison peuvent de ce fait interrompre brutalement la fourniture de ressources et réduire considérablement le nombre de jours utiles à la collecte de nectar à l’échelle d’un territoire.

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Le tournesol : une culture qui s’adapte à différents modes d’implantation

Le tournesol est appelé à subir des stress hydriques plus ou moins contraignants selon les situations géographiques et le contexte pédologique. En l’absence d’irrigation, pendant la période de mise en place du potentiel, les besoins en eau et minéraux doivent être couverts pour assurer une surface foliaire suffisante.

Durant la phase de reproduction, fréquemment sèche, le potentiel exprimé est dépendant de bon fonctionnement de la plante et sa capacité à conserver une surface foliaire suffisante. Pour cela, la qualité d’enracinement est déterminante pour assurer l’alimentation en eau et ainsi limiter la chute rapide de l’indice foliaire, lors des phases contraignantes.

Assurer une bonne levée ainsi qu’un enracinement performant est indispensable pour obtenir un tournesol robuste capable de résister aux stress climatiques. Pour cela, il convient d’avoir un sol bien structuré.

Un couvert végétal, installé en été, peut précéder le tournesol. Une destruction hivernale laisse alors du temps pour préparer le sol. Certaines destructions sont plus tardives et modifient les stratégies d’implantation habituellement pratiquées. Quelle que soit la démarche, la levée doit être rapide et la croissance racinaire verticale sans obstacle pour limiter sa progression.

 

Le principe de base du travail du sol en tournesol : offrir une bonne structure de sol

racine tournesol

Le tournesol est une plante à racine pivotante et à cycle court. Ces deux caractéristiques en font une culture exigeante vis-à-vis de la structure du sol. Le travail du sol jusqu’au semis doit donc être raisonné en fonction de cet état structural, de l’encombrement en surface par les résidus végétaux (du précédent voire de l’éventuel couvert) et des fortes exigences de la culture par rapport à la qualité du lit de semences (présence de terre fine nécessaire). Un obstacle au développement racinaire de la culture (zone tassée ou lissée) ou un défaut de qualité du lit de semences peut occasionner des pertes importantes en rendement (> 10 q/ha) et une dégradation de la qualité (baisse du % d’huile).

 

Un choix en fonction de son sol

Les sols fragiles (taux d'argiles ≤ 15% ou faible taux de matières organiques) et les sols tassés (ex : récolte tardive du précédent en conditions humides) demandent en général une restructuration en profondeur. Le travail profond, par exemple avec un décompacteur, crée alors une structure de sol favorable à la progression des racines.

Les autres sols, à bonne capacité naturelle de restructuration et n'ayant pas subi de tassements, peuvent ponctuellement s’affranchir d’un travail profond. Cela peut être le cas dans les sols argileux ou riches en matières organiques. La réussite des techniques de travail très superficiel (< 5 cm) ou du semis direct est trop aléatoire en tournesol pour qu’elles soient conseillées. En effet, elles augmentent fortement les risques de tassement superficiel et de limaces, auquel le tournesol est très sensible. Elles allongent aussi la durée de levée à cause d’un réchauffement plus lent du sol au printemps.

Un labour réalisé en bonnes conditions permet l'ameublissement du sol en profondeur et assure en outre l'incorporation des pailles de la céréale précédente.

En non labour, un travail profond réalisé en conditions adéquates est conseillé, en particulier si le sol s'avère tassé. Ce travail de fissuration sera réalisé dès la fin de l'été en sol argileux pour constituer des éléments grossiers qui évolueront avec les séquences climatiques de l’automne-hiver (gel-dégel, sec-humidité). En sol limoneux, il aura lieu au printemps.

 

Cas d’un couvert détruit mécaniquement ou par le gel durant l’hiver.

travail mécanique sur tournesol
champ de tournesol

1. Labour hivernal pour implanter un tournesol; 2.Tournesol en milieu argilo calcaire, travail hivernal et affinage au printemps.

C’est un cas très courant. Le couvert disparait durant l’hiver, l’agriculteur peut donc faire un travail profond hivernal sous forme de labour ou avec un outil à dents. L’intervention se déroule en situation ressuyée ou sur un sol légèrement gelé.

En sols argileux, ce travail peut être grossier, les différentes séquences climatiques hivernales puis de début de printemps permettent généralement un effritement ou éclatement des mottes. Si les conditions météorologiques le permettent c‘est également l’occasion d’avoir des levées d’adventices. Si ces levées sont précoces, un travail superficiel de fin d’hiver doit les éliminer. Une nouvelle germination est également possible, elle sera détruite au moment du semis.

Ces deux passages, en situations saines permettent non seulement d’éliminer une ou deux levées d’adventices, mais aussi d’affiner, aplanir et réchauffer le lit de semences.

En sols légers, limono sableux par exemple, un travail profond hivernal de type labour ou passage d’outil à dents est possible. La reprise superficielle est dans ce contexte pédologique effectuée juste avant le semis pour éviter les risques de forte humidité du sol encourus en cas de fortes pluies sortie hiver. Ce travail de pré semis de niveler, affiner le lit de semence et d’éliminer les adventices.

 

Cas d’un couvert détruit très tardivement, juste avant le semis.

couvert « mulché » tournesol
couvert « mulché » tournesol

Le couvert « mulché » retient la terre et le tournesol, dans des coteaux très arrosés

Cette stratégie est fréquente en milieu sensible à l’érosion et en agriculture de conservation ou on limite autant que possible les interventions mécaniques, profondes en particulier.

Le couvert (féveroles et phacélies par exemple) est roulé quelques jours avant le semis. Un passage d’outil superficiel est parfois nécessaire. La herse rotative est privilégiée. Le fait que cette herse soit animée évite les risques de bourrage et l’effet « râteau ». Le semis peut ensuite avoir lieu sur un sol encombré certes mais avec des résidus hachés et répartis de façon à ne pas nuire à la qualité de positionnement de la graine. Ce passage d’herse peut également servir à détruire les jeunes adventices. Le rôle du couvert est bien entendu de limiter leur apparition (ombrage).

Cette pratique est envisageable si le sol est bien structuré, ce à quoi l’enracinement du couvert doit participer. Lors de l’implantation de la culture précédente, ou lors de l’installation du couvert, un travail profond peut être nécessaire pour fragmenter un sol qui présenterait des zones de compaction ou des ruptures de porosité dans la couche labourable. Un test bêche ou des sondages au pénétromètre sont conseillés pour prendre connaissance de l’état structural.

 

Cas du strip till

strip till tournesol

Semis de tournesol derrière fissuration de la ligne de semis avec un strip till en sol limono sableux.

L’utilisation de cet outil qui combine plusieurs éléments pour fissurer, affiner et rappuyer la zone travaillée en un seul passage est possible mais, à adapter au contexte pédologique.

En sol argileux, il semble préférable de privilégier un passage de fin d’été ou automnal en situation sèche, dans un couvert ou lors de son installation. La reprise de printemps est effectuée juste avant le semis et peut consister en un simple roulage ou roulage suivi d’un passage de herse rotative. Le semis du tournesol a lieu dans la zone fissurée. Le guidage est indispensable.

En sols légers, type limono sableux, le passage du strip-till peut avoir lieu juste avant ou au moment du semis, dans un couvert mulché et haché.

 

racines anciennes et les mottes

Le sol est fissuré sur 18 -19 centimètres. On observe des racines anciennes et les mottes se détachent facilement.

 

Cas du semis direct

Le tournesol apprécie les sols affinés, bien structurés avec un lit de semence réchauffé. A priori, la pratique du semis direct ne parait indiquée pour implanter le tournesol. Toutefois dans des situations très bien structurées, cette stratégie est possible. Il est conseillé d’attendre un réchauffement du sol suffisant pour assurer une levée et un début de croissance rapide. Les pratiques permettant d’évaluation de la qualité structurale sont indispensables (test bêche, pénétromètre).

 

En résumé

Efficacité des techniques de travail du sol en tournesol

 

tableau travail du sol tournesol

 

Le semis a lieu dès que les conditions le permettent

Le semis s’effectue sur un sol bien ressuyé. Il est préférable qu’il soit suffisamment réchauffé. Plus de 10° en surface et au moins 8° dans le lit de semence sont nécessaire pour assurer une levée rapide et régulière. Il est conseillé de débuter les semis dès le début d’une phase de réchauffement, en particulier si les prévisions météorologiques prévoient la poursuite de ce réchauffement. Il est évidement déconseillé de semer en sol frais sensible au tassement. La vitesse de semis doit être réduite (7 à 8 kilomètres/heure au plus) pour assurer un positionnement régulier de la graine à la profondeur souhaitée.

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Tournesol : les règles d'un semis réussi

La régularité du peuplement compte autant que la densité

Le tournesol compense mal un peuplement irrégulier et insuffisant, même si on peut observer des capitules plus gros en peuplement faible. Une densité de levée inférieure à 50 000 plantes/ha associée à un peuplement irrégulier dégrade fortement le rendement et la teneur en huile.

levée irrégulière du tournesol
levée régulière du tournesol

1. Levée irrégulière; 2. levée régulière

 

La densité de semis doit être adaptée aux conditions de levée attendues et à la contrainte hydrique

L’analyse des données d’essais menés de 1980 à 2012 a montré que la densité de semis optimale pour le rendement et la teneur en huile est d’autant plus élevée que la contrainte en eau est faible. Les effets physiologiques expliquant cette relation restent incertains. Ils impliquent probablement l’optimisation de la consommation d’eau en sol superficiel et du rayonnement en sol profond. La densité de semis doit aussi être adaptée en fonction des conditions attendues de levées (pression oiseaux limaces taupin et qualité du lit de semences).

Le tableau de conseil propose des densités optimales pour le rendement et la teneur en huile et la carte indique les zones climatiques.

tableau densité de semis du tournesol

 

Choisir un écartement de 40 à 60 cm

L’écartement entre rangs compris entre 50 et 60 cm est celui qui donne les meilleurs résultats. Pour un écartement de 75-80 cm (comparé à un écartement de 50 cm), des pertes moyennes de l'ordre de 1 à 4 q/ha sont enregistrées

 

Soigner l’opération du semis

Semer lentement, à une vitesse maximale de 5 km/h. Une vitesse de semis réduite améliore la régularité de répartition des pieds sur la ligne. Une vitesse trop élevée conduit à une irrégularité de la profondeur de semis et augmente les pertes à la levée.

La profondeur de semis doit être adaptée au type et à l’état du sol.

  Lit de semences frais Terre desséchée en surface
Terre battante 2-3 cm 3-4 cm
Terre non battante 2-3 cm 4-5 cm

 

 

Traitement de semences : à raisonner en fonction du choix variétal

Un seul traitement fongicide est autorisé contre le mildiou (Apron XF à base de métalaxyl-M ou méfénoxam). Il n’est pas obligatoire et son utilisation systématique peut conduire à une généralisation des résistances.

Pour les variétés dites RM8 et RM9 résistantes à la plupart des races de mildiou, préférez les semences non traitées notamment dans les secteurs sans attaques significatives ces dernières années. En Charente et Charente-Maritime, préférez des semences traitées pour les variétés dites RM8 en raison de la présence dans ce secteur de la race 334 à laquelle ces variétés sont sensibles.

 

Ne jamais retourner un tournesol à la légère

Implanter une culture de remplacement n’est pas toujours facile et peut se révéler onéreux.
Un faible peuplement, compris entre 25 et 30 000 pieds/ha, d’une culture de tournesol bien enracinée peut être maintenu, surtout si les plantes sont régulièrement réparties dans la parcelle. La perte de pieds doit être attestée par une observation précise : l’absence de cotylédons due aux attaques d’oiseaux peut être impressionnante, mais sans conséquences tant que l’apex n’est pas touché.

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Maladies du tournesol : adapter les dates de semis au niveau de risque

Mildiou : retarder le semis si de fortes précipitations sont attendues car pas d’eau dans le sol au moment de la levée, pas de mildiou !

S’il n’est pas toujours évident à mettre en œuvre, le décalage du semis peut être efficace pour lutter contre le mildiou. En effet, les contaminations primaires, qui sont les plus dommageables sont favorisées par la présence d'eau en grande quantité dans le sol au moment de la germination des semences.

mildiou - décalage semis

Une parcelle de tournesol en dérobé touchée par le mildiou à 80% suite un épisode très pluvieux juste après le semis.

Les semis de tournesol ne doivent donc pas se trouver "les pieds dans l'eau". Retarder le semis de quelques jours si de fortes pluies (prévisions météo à 5 jours) sont annoncées et soigner la préparation du sol pour favoriser la circulation de l'eau (attention aux tassements et aux sols soufflés en surface). Ce décalage sera d’autant plus aisé qu’un semis précoce sera envisagé.

 

Phomopsis : semer trop précocement peut être pénalisant dans certains cas

Les attaques de Phomopsis sont favorisées par un développement végétatif exubérant de la culture, permettant le maintien d’une forte humidité relative dans le couvert. Dans ces conditions, la germination des spores du champignon et son installation en bordure du limbe des feuilles est facilitée.

Implanter un tournesol dans un sol profond (ex : alluvions de vallées, terreforts, bas de coteaux, etc.) ou en sol moyennement profond avec un peuplement trop dense (> 60000 plantes/ha) ou une forte disponibilité en azote (reliquats élevés avant le semis, apport régulier de fertilisation organique) crée ainsi des conditions favorables à la maladie.

Ces conditions sont d’autant plus favorables que le semis a lieu avant le 15 avril. En effet, en plus de l’état du couvert, la phénologie du tournesol joue : la période de réceptivité du tournesol au phomopsis, c’est-à-dire la période pendant laquelle le champignon peut s’installer facilement dans les tissus de la plante, se situe entre les stades E1 et E5, pendant la phase « bouton floral ». Selon plusieurs travaux, les semis précoces favorisent les attaques sévères alors que le décalage de la date de semis permet de limiter la coïncidence entre la période de réceptivité de la culture et la période où le risque d’attaque est élevé.

Cet effet peut être attribué au stade phénologique de la culture au cours de la période propice aux infections : bien que les infections soient possibles tant que des feuilles vertes sont présentes, la plus forte proportion de tiges infectées est le résultat d’attaques ayant eu lieu dans les premières phases de l’apparition du bouton floral. Les semis plus tardifs permettent en général de limiter le nombre d’infections, en raison de conditions climatiques moins favorables (épisodes pluvieux moins fréquents et fréquence des jours avec températures létales pour le champignon plus élevée) coïncidant avec la réduction de la durée de la phase de réceptivité de la culture et du délai de la fermeture du couvert.

Attention, un trop décalage de la date de semis risque de pénaliser le rendement…

feuille de tournesol touchée par phomopsis

Les attaques de Phomopsis sur feuille sont favorisées par un couvert exubérant

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Semer son tournesol tôt en sol suffisamment réchauffé

Le semis doit s'effectuer dans un sol ressuyé et suffisamment réchauffé (8°C à 5 cm de profondeur). On assure ainsi une levée rapide et régulière, moins exposée aux dégâts d'oiseaux, de limaces et de ravageurs du sol. Les dégâts d’oiseaux sont d’autant moins aigus que les semis sont regroupés.

Il y a intérêt à semer dès que les bonnes conditions de sol sont atteintes. Les semis tardifs risquent de manquer d'eau dès la floraison et d’avoir pour conséquence une récolte dans de mauvaises conditions.

 

Périodes de semis conseillées

Les dates de semis conseillées dépendent des climats régionaux et peuvent être adaptées selon le scénario météo de l’année. Privilégiez les variétés tardives quand les dates de semis le permettent.

 

Adapter la période de semis et la précocité à sa région

périodes de semis pour le tournesol

 

Avec des semis précoces, dans de bonnes conditions, on accroît les chances d’obtenir des rendements plus élevés. Les semis précoces permettent également de sécuriser une récolte avant le 20 septembre.

 

rendement tournesol selon date de semis

Source : enquêtes Terres Inovia 1998 à 2017.

Attention : ces dates de semis ne concernent pas la culture du tournesol en dérobé !

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Gestion des adventices à la récolte du tournesol

En cas de parcelle infestée d’adventices au moment de la récolte du tournesol, les risques de bourrage dans la moissonneuse-batteuse sont élevés, en particulier si la flore de la parcelle est composée d’adventices volumineuses, ligneuses et encore vertes comme l’ambroisie, le liseron, l’ammi élevé…

parcelle de tournesol infestée par ambroisie

Ambroisie dans un champ de tournesol à maturité

Pour éviter cela, il est conseillé de :

  1. Couper le tournesol le plus haut possible pour éviter au maximum de faire entrer dans la machine les graines d’adventices et leur biomasse
  2. Récolter à vitesse plus faible
  3. Régler les rabatteurs en position agressive pour que le flux de matière apporté au batteur soit continu et régulier (en effet, c’est lorsque la biomasse arrive par vagues en grande quantité que le risque de bourrage est le plus important). NB : sur un tournesol propre la vitesse suffit quasiment pour que la récolte entre dans la coupe.
  4. Augmenter la vitesse du batteur pour que son inertie diminue les risques de bourrage. (Surtout pour les cultures pour lesquelles la vitesse du batteur est faible)
  5. Eviter d’ouvrir au maximum le contre batteur, c’est-à-dire garder le contre batteur fermé à 1 ou 2 cran(s). En effet, il est prudent de se laisser la possibilité d’ouvrir complètement le contre batteur en cas de bourrage. Cette précaution donne de la souplesse pour évacuer les résidus bloquants.
  6. Surveiller les secoueurs : en cas de plusieurs hectares sales à récolter, consulter régulièrement les capteurs de bourrage ou s’arrêter régulièrement pour faire un contrôle visuel de l’état de la machine.
  7. Equiper le broyeur de couteaux affûtés pour hacher au maximum la biomasse à éliminer.

De plus, les mauvaises herbes risquent aussi de nuire à la qualité de la récolte : les graines étrangères polluent la récolte et la matière verte des adventices humidifie le grain récolté.

Pour éviter cela, il est conseillé de vérifier le réglage des grilles pour éviter le plus possible de salir la récolte de graines d’adventices (et de devoir la trier). En cas de présence de tournesol sauvage dans la parcelle, il faut trouver le bon compromis pour à la fois évacuer les grains de tournesol sauvage et ne pas perdre trop de grains de tournesol à récolter. Il faut donc être précis sur le réglage des grilles et exigeant sur celui des vents.

Enfin, les chantiers de récolte de parcelles infestées présentent un risque fort de disséminer cette infestation. Pour éviter au maximum la dissémination des adventices, il est conseillé de :

  1. Raisonner l’ordre de récolte des parcelles sales (voir exemples ci-dessous)
  2. Nettoyer consciencieusement la moissonneuse-batteuse
  3. L’idéal est d’avoir un compresseur à côté pour nettoyer la moissonneuse-batteuse après moisson d’une zone infestée

Exemples :

S’il y a qu’une parcelle sale, essayer de la récolter en dernier (toutes les parcelles propres à moissonner avant) pour ne pas disperser les graines de mauvaises herbes et pouvoir rentrer nettoyer la machine à poste fixe.

Si le chantier de récolte est mené par un entrepreneur ou qu’une zone fortement infestée se trouve dans une parcelle au milieu du chantier de récolte, il vaut mieux récolter la partie infestée d’adventices en premier pour que, en continuant la moisson, les graines soient évacuées dans la parcelle et la machine soit ensuite prête pour la récolte des autres parcelles sans risque de contamination. En d’autres termes, il vaut mieux disséminer au sein d’une même parcelle que de contaminer des nouvelles parcelles. Continuer à récolter le reste de la parcelle exempte d’adventices apporte de la matière pour vider la machine et permet de « faire le tampon » avant les parcelles suivantes. En revanche, par la suite il faudra être très vigilant sur la gestion des adventices de cette parcelle en question.

A la récolte, en cas de présence d’orobanche cumana, limiter au maximum la dissémination !

  • Récolter les parcelles infestées en dernier
  • Nettoyer le matériel après usage ou amener un compresseur sur la parcelle (au vu des conséquences d’une infestation d’orobanche, ne pas faire l’économie d’un nettoyage immédiat)
  • Après récolte, éviter de broyer les cannes de tournesol avec un broyeur attelé
  • Enfouir dès que possible les cannes après récolte
  • Identifier les parcelles infestées. Si vous voyez de l’orobanche pour la 1ère fois sur une parcelle, dites-le-nous !

Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes, pour cela il faut se renseigner sur les leviers et méthodes de lutte agronomiques disponibles.

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