Désherbage du tournesol: privilégier les méthodes de lutte agronomique
Gérer les mauvaises herbes avant le semis
- Une des clés de la réussite réside dans la mise en oeuvre de méthodes préventives qui faciliteront la maîtrise des adventices en culture.
- Si possible, la combinaison de plusieurs techniques de lutte pour limiter la pression des adventices doit être privilégiée.
| Espèces | Rotation diversifiée | Déchaumages/ déstockage d'été | Faux-semis (avant semis de culture suivante) | Décalage de la date de semis (sauf colza) | Labour occasionnel |
| Panic pied de coq | |||||
| Sétaires | |||||
| Digitaire sanguine | |||||
| Amarante réfléchie et A. hybride | |||||
| Ambroisie à feuille d'armoise | |||||
| Chénopode | |||||
| Datura stramoine | |||||
| Mercuriale annuelle | |||||
| Stellaire intermédiaire | |||||
| Tournesol sauvage | |||||
| Vergerette | |||||
| Xanthium (lampourde à gros fruits) |
| Bonne efficacité | |
| Efficacité moyenne ou irrégulière | |
| Efficacité insuffisante ou très aléatoire | |
| Efficacité nulle ou technique non pertinente |
Diversifier les rotations
La rotation de cultures diversifiées sur une même parcelle constitue un des leviers agronomiques les plus efficaces dans le cadre d’une gestion à long terme des adventices. En effet, chaque créneau de date de semis est favorable à des adventices dont les levées préférentielles coïncident avec celles des cultures (exemple : vulpin et blé d’hiver, géraniums et colza, sanve et pois de printemps, morelle et tournesol, etc).
Morelle noire
Varier les successions culturales dans les rotations permet d'empêcher ou de perturber la germination et la croissance des adventices.
Les différentes pratiques associées à chaque culture (labour/non labour, préparation du lit de semences, dates et techniques de semis) concourent à la diversité des pratiques culturales qui agissent sur le stock semencier.
Eviter les rotations courtes (tournesol-blé, colza-blé, colza-blé-orge, par exemple) qui aboutissent à la prédominance d’espèces spécialisées, calées sur les cycles culturaux. Par exemple, en rotation tournesol-blé, les ray-grass, ammi majus, datura, xanthium, ambroisie ou encore les chardons et les liserons seront favorisés par un retour fréquent du tournesol dans la même parcelle.
Ammi majus
Profiter des différentes familles chimiques disponibles : par exemple contrôler le chardon dans les céréales ou durant l’interculture limite le problème dans le tournesol ou le soja. Inversement, pour combattre les graminées difficiles à détruire dans les céréales (ex : ray-grass), on pourra s’appuyer sur la gamme anti-graminées qu’offrent les oléagineux et le tournesol en particulier.
Travailler le sol en interculture
En interagissant avec les conditions pédoclimatiques, les travaux du sol ont des effets importants sur l’évolution de la flore adventice dans les systèmes de culture.
- effets directs en interculture par l'élimination des plantes annuelles présentes après la récolte ou par le sectionnement des rhizomes de vivaces,
- effets indirects sur le stock semencier présent dans les premiers horizons du sol : en enfouissant ou en remontant des graines, en levant des dormances ou en mettant en dormance des graines, etc.
Le labour permet de « tamponner » les évolutions de flore : s’il n’est pas trop dressé, il enfouit une grande majorité du stock semencier superficiel, et remonte les graines jusqu’alors incapables de germer car trop profondes. Il élimine, par la même occasion les adventices levées. Les graines en profondeur perdent leur viabilité au cours du temps (les graminées beaucoup plus rapidement que les dicotylédones).
Attention, sur l’intégralité de la rotation, ne labourer que tous les 3-4 ans, afin d’éviter le mélange des horizons et l’homogénéisation de la répartition du stock de semences. Labourer en terre ressuyée à 15-20 cm de profondeur et utiliser des rasettes pour un meilleur retournement du sol.
Le déchaumage doit être réalisé avant la grenaison des adventices, le plus souvent dans la foulée de la récolte. Il peut stimuler la levée groupée de certaines espèces à la faveur d’un temps humide et doux. On obtient alors le résultat recherché par la technique du faux-semis (réaliser alors un travail superficiel rappuyé). Pour détruire des adventices à des stades avancés, privilégier les déchaumeurs à socs larges et plats (type Horsch Terrano) ou les cultivateurs à dents rigides (type Lemken Smaragd).
Le faux-semis consiste à préparer un lit de semences fin et rappuyé très tôt avant le « vrai » semis du tournesol. Il s'avère efficace pour limiter en amont l'enherbement du tournesol s'il est réalisé assez tôt avant le semis (ex mi-mars). Le sol ne doit pas être travaillé par la suite (ou superficiellement) pour ne pas remettre des graines en germination. Pour détruire les adventices levées, il est préférable d’utiliser un herbicide total en présemis ou postsemis - prélevée du tournesol. Une façon superficielle risquerait d’assécher le sol en surface. Le faux semis couplé à un report de date de semis (fin avril) apporte un intérêt tout particulier dans la lutte contre des espèces annuelles capables de germer tôt dans le tournesol : renouée liseron, ammi élevé, ambroisie, tournesol sauvage et xanthium par exemple.
Principe du faux-semis avant tournesol :
Pour réussir les faux-semis : après la reprise du labour, dès les premiers signes de réchauffement, faites une première préparation superficielle du sol avec un outil à dents (vibroculteur, herse plate, herse de déchaumage ou herse étrille), à une profondeur ne dépassant pas 5 cm, sur sol ressuyé et avant une petite pluie. Compléter par un rappuyage. Dès que le sol reverdit, renouveler l’opération si possible, et ce à des profondeurs décroissantes pour ne pas remonter de graines en surface (on peut terminer les préparations du sol à la herse étrille par exemple).
En sol argileux, une préparation précoce est nécessaire. En sol limoneux, les façons printanières suffisent.
Et qu’en est-il des couverts ?
L’implantation de couverts en interculture longue est fréquente et dans certaines conditions elle peut s’avérer intéressante sur les adventices. En effet, des résultats d’essai ont montré qu’un couvert bien développé qui produit une forte biomasse a un effet directement visible sur le niveau d’infestation des adventices en comparaison avec un sol nu. La gestion des adventices avant semis du tournesol s’en retrouve donc facilitée, car le niveau d’infestation est plus faible dans le couvert volumineux.
Des outils pour vous faciliter la reconnaissance et la gestion
Pour gérer la résistance aux herbicides |
Le tournesol : une culture qui s’adapte à différents modes d’implantation
Le tournesol est appelé à subir des stress hydriques plus ou moins contraignants selon les situations géographiques et le contexte pédologique. En l’absence d’irrigation, pendant la période de mise en place du potentiel, les besoins en eau et minéraux doivent être couverts pour assurer une surface foliaire suffisante.
Durant la phase de reproduction, fréquemment sèche, le potentiel exprimé est dépendant de bon fonctionnement de la plante et sa capacité à conserver une surface foliaire suffisante. Pour cela, la qualité d’enracinement est déterminante pour assurer l’alimentation en eau et ainsi limiter la chute rapide de l’indice foliaire, lors des phases contraignantes.
Assurer une bonne levée ainsi qu’un enracinement performant est indispensable pour obtenir un tournesol robuste capable de résister aux stress climatiques. Pour cela, il convient d’avoir un sol bien structuré.
Un couvert végétal, installé en été, peut précéder le tournesol. Une destruction hivernale laisse alors du temps pour préparer le sol. Certaines destructions sont plus tardives et modifient les stratégies d’implantation habituellement pratiquées. Quelle que soit la démarche, la levée doit être rapide et la croissance racinaire verticale sans obstacle pour limiter sa progression.
Le principe de base du travail du sol en tournesol : offrir une bonne structure de sol
Le tournesol est une plante à racine pivotante et à cycle court. Ces deux caractéristiques en font une culture exigeante vis-à-vis de la structure du sol. Le travail du sol jusqu’au semis doit donc être raisonné en fonction de cet état structural, de l’encombrement en surface par les résidus végétaux (du précédent voire de l’éventuel couvert) et des fortes exigences de la culture par rapport à la qualité du lit de semences (présence de terre fine nécessaire). Un obstacle au développement racinaire de la culture (zone tassée ou lissée) ou un défaut de qualité du lit de semences peut occasionner des pertes importantes en rendement (> 10 q/ha) et une dégradation de la qualité (baisse du % d’huile).
Un choix en fonction de son sol
Les sols fragiles (taux d'argiles ≤ 15% ou faible taux de matières organiques) et les sols tassés (ex : récolte tardive du précédent en conditions humides) demandent en général une restructuration en profondeur. Le travail profond, par exemple avec un décompacteur, crée alors une structure de sol favorable à la progression des racines.
Les autres sols, à bonne capacité naturelle de restructuration et n'ayant pas subi de tassements, peuvent ponctuellement s’affranchir d’un travail profond. Cela peut être le cas dans les sols argileux ou riches en matières organiques. La réussite des techniques de travail très superficiel (< 5 cm) ou du semis direct est trop aléatoire en tournesol pour qu’elles soient conseillées. En effet, elles augmentent fortement les risques de tassement superficiel et de limaces, auquel le tournesol est très sensible. Elles allongent aussi la durée de levée à cause d’un réchauffement plus lent du sol au printemps.
Un labour réalisé en bonnes conditions permet l'ameublissement du sol en profondeur et assure en outre l'incorporation des pailles de la céréale précédente.
En non labour, un travail profond réalisé en conditions adéquates est conseillé, en particulier si le sol s'avère tassé. Ce travail de fissuration sera réalisé dès la fin de l'été en sol argileux pour constituer des éléments grossiers qui évolueront avec les séquences climatiques de l’automne-hiver (gel-dégel, sec-humidité). En sol limoneux, il aura lieu au printemps.
Cas d’un couvert détruit mécaniquement ou par le gel durant l’hiver.
1. Labour hivernal pour implanter un tournesol; 2.Tournesol en milieu argilo calcaire, travail hivernal et affinage au printemps.
C’est un cas très courant. Le couvert disparait durant l’hiver, l’agriculteur peut donc faire un travail profond hivernal sous forme de labour ou avec un outil à dents. L’intervention se déroule en situation ressuyée ou sur un sol légèrement gelé.
En sols argileux, ce travail peut être grossier, les différentes séquences climatiques hivernales puis de début de printemps permettent généralement un effritement ou éclatement des mottes. Si les conditions météorologiques le permettent c‘est également l’occasion d’avoir des levées d’adventices. Si ces levées sont précoces, un travail superficiel de fin d’hiver doit les éliminer. Une nouvelle germination est également possible, elle sera détruite au moment du semis.
Ces deux passages, en situations saines permettent non seulement d’éliminer une ou deux levées d’adventices, mais aussi d’affiner, aplanir et réchauffer le lit de semences.
En sols légers, limono sableux par exemple, un travail profond hivernal de type labour ou passage d’outil à dents est possible. La reprise superficielle est dans ce contexte pédologique effectuée juste avant le semis pour éviter les risques de forte humidité du sol encourus en cas de fortes pluies sortie hiver. Ce travail de pré semis de niveler, affiner le lit de semence et d’éliminer les adventices.
Cas d’un couvert détruit très tardivement, juste avant le semis.
Le couvert « mulché » retient la terre et le tournesol, dans des coteaux très arrosés
Cette stratégie est fréquente en milieu sensible à l’érosion et en agriculture de conservation ou on limite autant que possible les interventions mécaniques, profondes en particulier.
Le couvert (féveroles et phacélies par exemple) est roulé quelques jours avant le semis. Un passage d’outil superficiel est parfois nécessaire. La herse rotative est privilégiée. Le fait que cette herse soit animée évite les risques de bourrage et l’effet « râteau ». Le semis peut ensuite avoir lieu sur un sol encombré certes mais avec des résidus hachés et répartis de façon à ne pas nuire à la qualité de positionnement de la graine. Ce passage d’herse peut également servir à détruire les jeunes adventices. Le rôle du couvert est bien entendu de limiter leur apparition (ombrage).
Cette pratique est envisageable si le sol est bien structuré, ce à quoi l’enracinement du couvert doit participer. Lors de l’implantation de la culture précédente, ou lors de l’installation du couvert, un travail profond peut être nécessaire pour fragmenter un sol qui présenterait des zones de compaction ou des ruptures de porosité dans la couche labourable. Un test bêche ou des sondages au pénétromètre sont conseillés pour prendre connaissance de l’état structural.
Cas du strip till
Semis de tournesol derrière fissuration de la ligne de semis avec un strip till en sol limono sableux.
L’utilisation de cet outil qui combine plusieurs éléments pour fissurer, affiner et rappuyer la zone travaillée en un seul passage est possible mais, à adapter au contexte pédologique.
En sol argileux, il semble préférable de privilégier un passage de fin d’été ou automnal en situation sèche, dans un couvert ou lors de son installation. La reprise de printemps est effectuée juste avant le semis et peut consister en un simple roulage ou roulage suivi d’un passage de herse rotative. Le semis du tournesol a lieu dans la zone fissurée. Le guidage est indispensable.
En sols légers, type limono sableux, le passage du strip-till peut avoir lieu juste avant ou au moment du semis, dans un couvert mulché et haché.
Le sol est fissuré sur 18 -19 centimètres. On observe des racines anciennes et les mottes se détachent facilement.
Cas du semis direct
Le tournesol apprécie les sols affinés, bien structurés avec un lit de semence réchauffé. A priori, la pratique du semis direct ne parait indiquée pour implanter le tournesol. Toutefois dans des situations très bien structurées, cette stratégie est possible. Il est conseillé d’attendre un réchauffement du sol suffisant pour assurer une levée et un début de croissance rapide. Les pratiques permettant d’évaluation de la qualité structurale sont indispensables (test bêche, pénétromètre).
En résumé
Efficacité des techniques de travail du sol en tournesol
Le semis a lieu dès que les conditions le permettent
Le semis s’effectue sur un sol bien ressuyé. Il est préférable qu’il soit suffisamment réchauffé. Plus de 10° en surface et au moins 8° dans le lit de semence sont nécessaire pour assurer une levée rapide et régulière. Il est conseillé de débuter les semis dès le début d’une phase de réchauffement, en particulier si les prévisions météorologiques prévoient la poursuite de ce réchauffement. Il est évidement déconseillé de semer en sol frais sensible au tassement. La vitesse de semis doit être réduite (7 à 8 kilomètres/heure au plus) pour assurer un positionnement régulier de la graine à la profondeur souhaitée.
Tournesol : les règles d'un semis réussi
La régularité du peuplement compte autant que la densité
Le tournesol compense mal un peuplement irrégulier et insuffisant, même si on peut observer des capitules plus gros en peuplement faible. Une densité de levée inférieure à 50 000 plantes/ha associée à un peuplement irrégulier dégrade fortement le rendement et la teneur en huile.
1. Levée irrégulière; 2. levée régulière
La densité de semis doit être adaptée aux conditions de levée attendues et à la contrainte hydrique
L’analyse des données d’essais menés de 1980 à 2012 a montré que la densité de semis optimale pour le rendement et la teneur en huile est d’autant plus élevée que la contrainte en eau est faible. Les effets physiologiques expliquant cette relation restent incertains. Ils impliquent probablement l’optimisation de la consommation d’eau en sol superficiel et du rayonnement en sol profond. La densité de semis doit aussi être adaptée en fonction des conditions attendues de levées (pression oiseaux limaces taupin et qualité du lit de semences).
Le tableau de conseil propose des densités optimales pour le rendement et la teneur en huile et la carte indique les zones climatiques.
Choisir un écartement de 40 à 60 cm
L’écartement entre rangs compris entre 50 et 60 cm est celui qui donne les meilleurs résultats. Pour un écartement de 75-80 cm (comparé à un écartement de 50 cm), des pertes moyennes de l'ordre de 1 à 4 q/ha sont enregistrées
Soigner l’opération du semis
Semer lentement, à une vitesse maximale de 5 km/h. Une vitesse de semis réduite améliore la régularité de répartition des pieds sur la ligne. Une vitesse trop élevée conduit à une irrégularité de la profondeur de semis et augmente les pertes à la levée.
La profondeur de semis doit être adaptée au type et à l’état du sol.
| Lit de semences frais | Terre desséchée en surface | |
| Terre battante | 2-3 cm | 3-4 cm |
| Terre non battante | 2-3 cm | 4-5 cm |
Traitement de semences : à raisonner en fonction du choix variétal
Un seul traitement fongicide est autorisé contre le mildiou (Apron XF à base de métalaxyl-M ou méfénoxam). Il n’est pas obligatoire et son utilisation systématique peut conduire à une généralisation des résistances.
Pour les variétés dites RM8 et RM9 résistantes à la plupart des races de mildiou, préférez les semences non traitées notamment dans les secteurs sans attaques significatives ces dernières années. En Charente et Charente-Maritime, préférez des semences traitées pour les variétés dites RM8 en raison de la présence dans ce secteur de la race 334 à laquelle ces variétés sont sensibles.
Ne jamais retourner un tournesol à la légère
Implanter une culture de remplacement n’est pas toujours facile et peut se révéler onéreux.
Un faible peuplement, compris entre 25 et 30 000 pieds/ha, d’une culture de tournesol bien enracinée peut être maintenu, surtout si les plantes sont régulièrement réparties dans la parcelle. La perte de pieds doit être attestée par une observation précise : l’absence de cotylédons due aux attaques d’oiseaux peut être impressionnante, mais sans conséquences tant que l’apex n’est pas touché.
Semer son tournesol tôt en sol suffisamment réchauffé
Le semis doit s'effectuer dans un sol ressuyé et suffisamment réchauffé (8°C à 5 cm de profondeur). On assure ainsi une levée rapide et régulière, moins exposée aux dégâts d'oiseaux, de limaces et de ravageurs du sol. Les dégâts d’oiseaux sont d’autant moins aigus que les semis sont regroupés.
Il y a intérêt à semer dès que les bonnes conditions de sol sont atteintes. Les semis tardifs risquent de manquer d'eau dès la floraison et d’avoir pour conséquence une récolte dans de mauvaises conditions.
Périodes de semis conseillées
Les dates de semis conseillées dépendent des climats régionaux et peuvent être adaptées selon le scénario météo de l’année. Privilégiez les variétés tardives quand les dates de semis le permettent.
Adapter la période de semis et la précocité à sa région
Avec des semis précoces, dans de bonnes conditions, on accroît les chances d’obtenir des rendements plus élevés. Les semis précoces permettent également de sécuriser une récolte avant le 20 septembre.
Source : enquêtes Terres Inovia 1998 à 2017.
Attention : ces dates de semis ne concernent pas la culture du tournesol en dérobé !
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