Gestion des adventices à la récolte du tournesol
En cas de parcelle infestée d’adventices au moment de la récolte du tournesol, les risques de bourrage dans la moissonneuse-batteuse sont élevés, en particulier si la flore de la parcelle est composée d’adventices volumineuses, ligneuses et encore vertes comme l’ambroisie, le liseron, l’ammi élevé…
Ambroisie dans un champ de tournesol à maturité
Pour éviter cela, il est conseillé de :
- Couper le tournesol le plus haut possible pour éviter au maximum de faire entrer dans la machine les graines d’adventices et leur biomasse
- Récolter à vitesse plus faible
- Régler les rabatteurs en position agressive pour que le flux de matière apporté au batteur soit continu et régulier (en effet, c’est lorsque la biomasse arrive par vagues en grande quantité que le risque de bourrage est le plus important). NB : sur un tournesol propre la vitesse suffit quasiment pour que la récolte entre dans la coupe.
- Augmenter la vitesse du batteur pour que son inertie diminue les risques de bourrage. (Surtout pour les cultures pour lesquelles la vitesse du batteur est faible)
- Eviter d’ouvrir au maximum le contre batteur, c’est-à-dire garder le contre batteur fermé à 1 ou 2 cran(s). En effet, il est prudent de se laisser la possibilité d’ouvrir complètement le contre batteur en cas de bourrage. Cette précaution donne de la souplesse pour évacuer les résidus bloquants.
- Surveiller les secoueurs : en cas de plusieurs hectares sales à récolter, consulter régulièrement les capteurs de bourrage ou s’arrêter régulièrement pour faire un contrôle visuel de l’état de la machine.
- Equiper le broyeur de couteaux affûtés pour hacher au maximum la biomasse à éliminer.
De plus, les mauvaises herbes risquent aussi de nuire à la qualité de la récolte : les graines étrangères polluent la récolte et la matière verte des adventices humidifie le grain récolté.
Pour éviter cela, il est conseillé de vérifier le réglage des grilles pour éviter le plus possible de salir la récolte de graines d’adventices (et de devoir la trier). En cas de présence de tournesol sauvage dans la parcelle, il faut trouver le bon compromis pour à la fois évacuer les grains de tournesol sauvage et ne pas perdre trop de grains de tournesol à récolter. Il faut donc être précis sur le réglage des grilles et exigeant sur celui des vents.
Enfin, les chantiers de récolte de parcelles infestées présentent un risque fort de disséminer cette infestation. Pour éviter au maximum la dissémination des adventices, il est conseillé de :
- Raisonner l’ordre de récolte des parcelles sales (voir exemples ci-dessous)
- Nettoyer consciencieusement la moissonneuse-batteuse
- L’idéal est d’avoir un compresseur à côté pour nettoyer la moissonneuse-batteuse après moisson d’une zone infestée
Exemples :
S’il y a qu’une parcelle sale, essayer de la récolter en dernier (toutes les parcelles propres à moissonner avant) pour ne pas disperser les graines de mauvaises herbes et pouvoir rentrer nettoyer la machine à poste fixe.
Si le chantier de récolte est mené par un entrepreneur ou qu’une zone fortement infestée se trouve dans une parcelle au milieu du chantier de récolte, il vaut mieux récolter la partie infestée d’adventices en premier pour que, en continuant la moisson, les graines soient évacuées dans la parcelle et la machine soit ensuite prête pour la récolte des autres parcelles sans risque de contamination. En d’autres termes, il vaut mieux disséminer au sein d’une même parcelle que de contaminer des nouvelles parcelles. Continuer à récolter le reste de la parcelle exempte d’adventices apporte de la matière pour vider la machine et permet de « faire le tampon » avant les parcelles suivantes. En revanche, par la suite il faudra être très vigilant sur la gestion des adventices de cette parcelle en question.
A la récolte, en cas de présence d’orobanche cumana, limiter au maximum la dissémination !
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Il y a d'autres moyens de gérer les mauvaises herbes, pour cela il faut se renseigner sur les leviers et méthodes de lutte agronomiques disponibles.
Comment choisir sa parcelle de lupin de printemps ?
Avant toute chose, il est important de bien choisir sa parcelle.
Le lupin est une plante sensible au calcaire actif et aux excès d’eau. Peu couvrante en début de cycle, le lupin de printemps est une culture qui peut se salir au cours du printemps ou en fin de cycle. Il est donc important de choisir une parcelle propre, exempte de vivace, drainante et dont le taux de de CaCO3 total est inférieur à 2,5 %. Eviter les parcelles hydromorphes et à fort risque d'enherbement printanier et estival, ainsi que les sols limoneux, froids et battants qui ralentissent la levée et donc pénalisent l’implantation.
Le lupin de printemps mets en place ses composantes de rendement sur les mois de juin-juillet- août. Il aura besoin d'assurer sa nutrition hydrique à ces moments clés. Favoriser des parcelles profondes ) bonne réserve utile.
Inoculation du lupin
Contrairement au pois ou à la féverole, Bradyrhizobium lupini, le rhizobium du lupin, n'est pas naturellement présent dans tous les sols français.
Pour une parcelle portant du lupin pour la première fois, il est donc conseillé d'apporter de l'inoculum. Un seul produit existe sur le marché : Vitalianz R Lupin. Ce produit peut être utilisé à sec ou avec de l'eau.
Déterminer son choix variétal
Le potentiel de rendement du lupin d’hiver est de 30-40/ha.
4 variétés de lupin d’hiver sont inscrites au catalogue et évaluées dans le cadre du réseau Terres Inovia, GEVES/CTPS et partenaires.
- Orus, proposée à l’inscription en décembre 2010, reste une variété très cultivée. En retrait sur l'évaluation 2019, elle reprend la tête du classement en 2020, sa floraison plus tardive lui ayant permis de fleurir dans de meilleures conditions hydriques. Elle est la plus tolérante au froid et présente une teneur en protéines légèrement supérieure à Magnus.
- Magnus, proposée à l’inscription en décembre 2013, est de plus en plus présente dans les parcelles. Variété la plus haute à floraison, elle possède une teneur en protéines plus faible. Sa productivité moyenne (rendements) sur 4 ans et en 2020 se place entre Orus et Ulysse. Elle a la plus forte teneur en huile, un PMG intermédiaire et une teneur en protéines plus faible.
- Ulysse, proposée à l’inscription en décembre 2017, décroche fortement en 2020 en rendement. Sa performance moyenne sur 4 ans est donc inférieure à Orus et Magnus. Variété à graines anthocyanée, elle se destine à l’alimentation animale. Elle présente un fort PMG et la meilleure teneur en protéines.
- Angus, proposée à l’inscription en novembre 2020, est actuellement évaluée dans le réseau d’essais Terres Inovia et partenaires. Lors de son inscription, la variété a montré une performance rendement élevée à 113.6 % des témoins (Orus + Magnus). A l’inverse, sa teneur en protéines a été plus faible que les témoins (-1% en moyenne sur 2 ans). Son PMG est plus faible également.
*source GEVES/CTPS
Selon la localisation de votre parcelle, différents critères sont à considérer :
- la résistance au froid;
- la précocité à floraison;
- la verse à maturité;
- le rendement;
- la qualité des graines (teneur en protéines, marbrures, coloration de la graine : visée alimentaire animale
En agriculture biologique, les variétés disponibles peuvent être restreintes.
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NOUVEAUTE !Disponible gratuitement, myVar® permet d’accéder rapidement à toutes les références de Terres Inovia sur les variétés de lupin et d’optimiser son choix variétal. L’outil, destiné aux agriculteurs et aux techniciens, propose 4 entrées principales : |
Documents à télécharger
Comment choisir sa parcelle
Prendre en compte toutes les caractéristiques du lupin avant de choisir une parcelle
Le lupin est une plante sensible au calcaire actif et aux excès d’eau. Peu couvrante en début de cycle, et passant 10 à 11 mois dans la parcelle, le lupin est une culture qui peut se salir pendant l’hiver ou en fin de cycle. Il est donc important de choisir une parcelle propre, exempte de vivace, drainante et dont le taux de de CaCO3 total est inférieur à 2,5%.
Eviter les parcelles hydromorphes et à fort risque d'enherbement automnal et estival, ainsi que les sols limoneux, froids et battants qui ralentissent la levée et donc pénalisent l’implantation
Le lupin est une culture peu concurrentielle des adventices : en agriculture biologique comme en conventionnelle, ne pas négliger l'intérêt du faux semis avant l'implantation, qui permet de diminuer le stock des graines d’adventices dans le sol.
Veiller à ne pas trop affiner un sol sensible à la battance. Effectuer un passage en fonction de l’adventice visée.
Cette préparation sera ensuite complétée par des interventions impératives en prélevée, qu’elles soient chimiques et/ou mécaniques.
Connaitre les adventices
Après avoir sélectionné l’adventice qui vous intéresse, vous accédez à des informations utiles sur sa description botanique (avec illustrations), sa biologie, son affinité vis-à-vis des milieux et des cultures, les facteurs favorables à son extension, et sa nuisibilité dans les grandes cultures, y compris les espèces porte-graines. Les différents moyens de lutte disponibles sont aussi passés en revue : méthodes préventives et agronomiques, choix des herbicides les plus adaptés et désherbage mécanique. Des recommandations de lutte spécifiques en agriculture biologique sont également fournies. |
Comment préparer sa campagne de lupin ?
Le lupin d'hiver est moins résistant au froid que le pois ou la féverole d’hiver : si les conditions d’endurcissement sont bonnes, il peut résister à -10°C sur sol sain.
Attention donc aux secteurs où des gelées plus fortes sont fréquentes.
La nature du précédent est indifférente. Néanmoins, dans un souci d’optimisation de l’utilisation de l’azote, privilégier les précédents à faibles reliquats tels que céréales (une ou deux pailles), tournesol, maïs….
Afin de limiter le risque maladies et ravageurs, le retour du lupin sur une même parcelle doit être espacé d'au moins 5 ans.
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