Réussir le pois et la féverole dans le Sud-Ouest
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Pois et féverole : valorisez leur potentiel dans les systèmes du Sud-Ouest
Cultures à haute valeur agronomique et économique, le pois et la féverole jouent un rôle clé dans les rotations du Sud-Ouest. Adaptées aux sols variés et aux contraintes climatiques régionales, elles permettent de diversifier les assolements tout en réduisant les intrants. Pour en tirer le meilleur parti, une conduite fine est indispensable : choix de la parcelle, variétés, itinéraire technique... Cette formation vous guide pas à pas pour sécuriser et optimiser ces cultures dans votre contexte local.
Au programme :
Comprendre le fonctionnement des cultures dans le Sud-Ouest
- Physiologie du pois et de la féverole : stades clés, exigences environnementales
- Avantages agronomiques, environnementaux et économiques dans le contexte régional
Conduite culturale adaptée aux conditions locales et règles de décision associées
- Choix variétal adapté au climat du Sud-Ouest
- Implantation et densité de semis selon les types de sols régionaux
- Protection phytosanitaire : enjeux spécifiques (Aphanomyces, Sclerotinia, pucerons…)
Diagnostic et gestion des aléas
- Identification des principaux accidents de culture observés dans la région
Valorisation et débouchés
- Débouchés spécifiques régionaux (alimentation humaine, export, filières animales locales)
- Stratégies de stockage et de tri adaptées aux marchés du Sud-Ouest
Performance et durabilité
- Analyse technico-économique des itinéraires en contexte local
- Réduction des intrants, économie d'azote et bénéfices sur la culture suivante
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Identifier les facteurs clés de réussite de la culture du pois et de la féverole dans le contexte pédoclimatique du Sud-Ouest,
- Choisir et adapter les itinéraires techniques en fonction des sols, du climat et des pressions sanitaires locales,
- Diagnostiquer les principaux accidents de culture dans les conditions régionales,
- Évaluer les performances économiques et environnementales de ces cultures dans un cadre localisé.
Apports théoriques : exposés techniques et scientifiques adaptés au contexte pédoclimatique du Sud-Ouest.
Études de cas concrets : analyse de situations réelles rencontrées par les agriculteurs de la région.
Retours d'expériences terrain : partage de pratiques et de solutions éprouvées par les participants et le formateur.
Échanges interactifs : temps dédiés aux questions, discussions et partage entre professionnels.
Visite de parcelle ou diagnostic au champ (selon la saison) : application pratique des connaissances sur le terrain.
Evaluation : quiz, questions-réponses et enquête individuelle de satisfaction pour mesurer l'acquisition des compétences.
L'animation est assurée par Quentin LAMBERT, expert régional, garantissant un ancrage local et une réponse précise aux enjeux spécifiques de la zone.
Supports pédagogiques : documents techniques et synthétiques remises aux participants (fiches mémo, présentations illustrées, guides pratiques).
Illustrations visuelles : schémas, photos, et exemples concrets pour faciliter la compréhension des itinéraires techniques et des diagnostics.
Cas pratiques : analyse de situations réelles, diagnostics d'accidents de culture, et études de performances technico-économiques.
Visite de parcelle (si possible) : observation directe des cultures, des sols et des pratiques culturales en conditions réelles.
Techniciens et conseillers agricole, Agriculteurs et producteurs, Enseignants et formateurs agricoles, Responsables agronomiques et technico-commerciaux de la distribution agricole, Acteurs de la filière agroalimentaire / transformation Quiz, questions-réponses et enquête individuelle de satisfaction pour mesurer l'acquisition des compétencesPour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 480€ TTC 5 15 1 Jour Quentin LAMBERT 95 Inter-entreprise et intra-entrepriseRéussir la culture du soja dans le Sud-Ouest
Nos autres formations
Le soja, une culture d'avenir à maîtriser !
Dans un contexte de transition agroécologique, le soja revient sur le devant de la scène grâce à ses faibles besoins en intrants et ses débouchés variés. Portée par des soutiens réglementaires et économiques (plan protéines, MAEC, SIE…), cette culture offre de réelles opportunités en conventionnel comme en agriculture biologique. Cette formation vous propose une approche technique complète et concrète pour réussir chaque étape de sa conduite, sécuriser vos rendements et valoriser pleinement votre production.
Au programme :
Fonctionnement de la plante et du couvert :
- Principaux éléments de physiologie et phénologie du soja
- Mise en évidence des leviers pour améliorer les rendements
Conduite culturale adaptée au Sud Ouest :
- L'implantation
- Gestion de l'enherbement
- Protection phytosanitaire de la culture
- Conduite hydrique
- Maitrise de la récolte
Diagnostic d'accidents majeurs :
- Reconnaissance des ravageurs du soja
- Identification des maladies racinaires et foliaires
- Accidents climatiques fréquents dans le Sud Ouest
Approche de la conduite de la culture en agriculture biologique
Le soja en dérobé : quelques indicateurs
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Comprendre le fonctionnement de la plante
- Analyser les facteurs influençant le rendement et les leviers techniques d'optimisation
- Préconiser les techniques culturales clés pour réussir la culture du soja
- Mettre en œuvre les bonnes pratiques de récolte
- Détecter et diagnostiquer les accidents culturaux majeurs (bioagresseurs, maladies, stress abiotiques)
- Adapter la conduite de la culture aux spécificités de l'agriculture biologique
Format présentiel (1 jour) :
-
Apports théoriques via exposés illustrés, études de cas concrets.
-
Échanges interactifs entre participants et formateurs pour partager expériences et questionnements.
Méthodes actives : Exposés, études de cas, débats, questions-réponses.
Évaluation : Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remis aux participants.
Études de cas : Retours d'expérience terrain pour illustrer les bonnes pratiques et solutions.
Échanges de pratiques : Discussions et partages entre stagiaires et formateurs.
Techniciens et conseillers agricole, Agriculteurs et producteurs, Enseignants et formateurs agricoles, Responsables agronomiques et technico-commerciaux de la distribution agricole, Acteurs de la filière agroalimentaire / transformation Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
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Aucun 480€ TTC 5 15 1 Jour Quentin LAMBERT 93 Inter-entreprise et intra-entrepriseOsez la mise en place de couvert dans vos systèmes de culture
Le semis direct sous couvert végétal (SDCV) consiste à associer arrêt du travail du sol et mise en place d'une couverture permanente du sol. C'est aujourd'hui la forme la plus aboutie de l'agriculture de conservation.
Les avantages agronomiques de ces techniques sont majeurs, mais ne deviennent réels et durables que lorsque les agriculteurs maîtrisent le système. Fournir aux participants les clés de réussite de ce système est l'enjeu majeur de ce stage.
Partie théorique (en distanciel) :
- Typologie des couverts végétaux (annuels et permanents) : espèces, associations, intérêts agronomiques
- Utilisation et présentation de l'outil ACACIA
- Construction d'un itinéraire technique cohérent en SDCV
- Raisonnement des rotations
- Implantation, entretien et régulation des couverts
- Nutrition, gestion des adventices, ravageurs et maladies
- Associations culturales et performances agronomiques
- Analyse économique et environnementale des pratiques en SDCV
Partie terrain (en présentiel soit à Baziège (31) soit dans la Nièvre (58)) :
- Visite de parcelles en SDCV
- Profil de sol et interprétation
- Echanges de pratiques
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Expliquer le fonctionnement agronomique d'un système en semis direct sous couvert permanent
- Identifier les espèces végétales utilisables en fonction de leur objectif et du contexte pédoclimatique local
- Élaborer une stratégie de couverture permanente du sol adaptée à leur système de culture ;
- Maîtriser les facteurs clés de réussite d'une transition vers le semis direct sous couvert (rotation, fertilité, conduite des couverts, gestion des bioagresseurs, etc.)
- Évaluer les impacts économiques et environnementaux de leur conduite en SDCV
Format hybride :
- Théorie en distanciel (2 demi-journées) : Apports techniques, études de cas, quiz interactifs.
- Pratique sur le terrain (1 journée) : Analyse de parcelles, interprétation de profils de sol, échanges avec des agriculteurs praticiens.
Méthodes actives : Exposés, débats, questions-réponses, travaux pratiques.
Évaluation : Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remisés aux participants.
Outil de pilotage : Utilisation et présentation pour le choix et la gestion des couverts végétaux.
Visites de parcelles : Observation et analyse de profils de sol en situation réelle.
Échanges de pratiques : Retours d'expérience et débats entre participants et formateurs
Agriculteurs en phase de transition ou souhaitant optimiser leurs pratiques ; Techniciens et conseillers agricoles (coopératives, chambres d'agriculture, entreprises de l'agrofourniture) ; Enseignants en lycées agricoles et formateurs en agroécologie Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement
Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
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Aucun 960€ TTC 5 4 Jours Michael GELOEN 90 Inter-entreprise et intra-entrepriseMaîtrisez la culture de la lentille, une culture de diversification d’intérêt pour vos rotations !
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Culture de printemps offrant de nombreux atouts, la lentille allonge les rotations, apporte une rupture dans le cycle des bioagresseurs et n'a pas besoin d'apport azoté, ce qui la rend particulièrement adaptée au contexte actuel. Si on la rapproche la plupart du temps à la féverole et au pois protéagineux, son itinéraire technique lui est spécifique et nécessite d'être maîtrisé pour garantir un rendement satisfaisant. Cette formation vous aide à réussir sa culture, en bio ou conventionnel grâce à des choix techniques adaptés.
Au programme :
- Présentation du contexte international et national
- Physiologie et phénologie de la lentille : principes fondamentaux et aspects clés
- Conduite culturale et règles de décision associées (implantation, choix variétal, associations culturales, gestion de l'enherbement)
- Techniques de récolte adaptées à la lentille
- Identification et gestion des principaux dégâts observés sur la culture
- Spécificités de l'itinéraire de la lentille en agriculture biologique
- Visite de parcelles et analyse pratique de la culture
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Connaître le contexte de production international et national, ainsi que les grands enjeux de la filière
- Connaître les points forts et les points faibles de l'espèce
- Elaborer et mettre en œuvre une conduite de culture adaptée : précédents culturaux, implantation, choix des intrants, etc …
- Mettre en œuvre et/ou préconiser les techniques culturales clés pour réussir la culture de la lentille en agriculture biologique et conventionnelle
- Diagnostiquer les principaux accidents observés en culture
- Définir les bonnes pratiques en matière de récolte
Format hybride :
-
Théorie en salle : Apports techniques sur la conduite de culture, échanges et débats.
-
Pratique sur le terrain : Visite de parcelle, observation des stades de développement, analyse de la culture en conditions réelles.
Méthodes actives : Exposés, études de cas, questions-réponses, partage d'expériences entre participants et formateur.
Évaluation : Quiz, échanges oraux, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations visuelles, supports écrits remis aux participants.
Observation terrain : Visite de parcelle et observation en conditions réelles pour relier théorie et pratique.
Échanges de pratiques : Retours d'expérience, discussions autour de cas concrets rencontrés en culture.
Outils techniques : Présentation de références et documents utiles pour suivre l'évolution technique de la culture.
Techniciens du développement, acteurs des organismes économiques de l'agrofourniture et de la distribution, enseignants, agriculteurs. Quiz, échanges oraux, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
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Aucun 480€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/nbndq56Aj3ys9z53n16x1mdykfhhqrtck2vw275sknrx45lfgr2wg6k43m5AcwkgpjdAcpj5h3xwgmk3gjtvgrsdnb6vm65Ajnyf3vjykyxAcpj8 1 Jour Zoé LE BIHAN 45 Inter-entreprise et intra-entrepriseSUN’Live : Connaitre l'essentiel sur la conduite du tournesol en 7 séquences
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Vous souhaitez acquérir ou approfondir vos connaissances sur la culture du tournesol ? La formation SUN live, proposée en distanciel, aborde au fil de 7 séquences animées par les experts de Terres Inovia les pratiques et moments clés essentielles à la réussite du tournesol. Elle est conçue pour vous permettre de maîtriser les aspects fondamentaux de la culture, qu'il s'agisse d'une première découverte ou d'une mise à jour de vos compétences.
Séquence 1 : Implantation et ravageurs
- Gestion de l'interculture (y compris couverts végétaux) précédant la culture du tournesol.
- Techniques pour réussir l'implantation d'un tournesol robuste face aux contraintes estivales.
- Favoriser un peuplement homogène et un enracinement profond.
- Identification des ravageurs de début de cycle, évaluation de leur nuisibilité, et présentation des moyens de lutte possibles.
Séquence 2 : Positionnement dans l'assolement et bilan économique
- Caractéristiques agroéconomiques de l'espèce tournesol : une robustesse conditionnée par une conduite culturale soignée et optimisée
- Optimisation de la place du tournesol dans les rotations
- Quels impacts économiques du tournesol à l'échelle des systèmes de culture ?
Séquence 3 : Désherbage
- Complémentarité entre les solutions agronomiques, chimiques et mécaniques
- Présentation des solutions et programmes herbicides
- Cibles, spectre, efficacité, sélectivité et conditions d'utilisation des principaux herbicides du tournesol
Séquence 4 : Fertilisation
- Spécificités du tournesol vis-à-vis de l'alimentation azotée et calcul de la dose à apporter
- Raisonnement de la fertilisation phospho-potassique
- Les besoins du tournesol en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène
Séquence 5 : Récolte et qualité des productions
- Choix du bon moment pour récolter.
- Présentation des équipements de récolte adaptés.
- Bonnes pratiques de conservation et de stockage des productions.
Séquence 6 : Ecophysiologie et efficience de l'eau
- Répartition des besoins en eau au cours du cycle.
- Importance de l'indice foliaire début floraison et de la durée de surface foliaire.
- Irriguer le tournesol : une opportunité à saisir.
- Identification des périodes clés du cycle et des exigences climatiques par stade de croissance.
- Facteurs influençant le rendement et la teneur en huile.
Séquence 7 : Maladies et orobanche cumana
- Reconnaissance des principales maladies, cycle biologique, nuisibilité, méthodes de protection, outils d'alerte et de décision
- Orobanche cumana : reconnaissance, nuisibilité, suivi et gestion des zones touchées en France
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Identifier les étapes clés de la culture, de l'implantation à la récolte, et d'évaluer leur réussite.
- Diagnostiquer les principales problématiques pouvant affecter la culture du tournesol.
- Connaître et utiliser les outils d'aide à la décision pour favoriser l'expression du potentiel de la culture, et maximiser sa rentabilité.
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience, analyse de situations réelles.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations techniques, documents synthétiques, outils d'aide à la décision (ex : calculs de fertilisation, grilles d'identification des maladies et ravageurs).
Interactivité : Quiz, questions-réponses en direct, échanges avec les formateurs et les participants.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnementPour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
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Que vous soyez débutant ou souhaitiez actualiser vos connaissances, la formation COLZA Live vous offre une compréhension complète de la culture du colza. Grâce à 7 séquences courtes et interactives, animées par des experts, vous pourrez acquérir les compétences essentielles pour optimiser vos pratiques agricoles, le tout en format digital.
Séquence 1 : Présentation de la culture et implantation
- Contexte global de la culture du colza et enjeux agricoles associés
- Identification des étapes du cycle cultural du colza et des stades phénologiques.
- Les enjeux de l'implantation du colza, les bénéfices d'un colza robuste et les états clés à obtenir, les clés pour choisir les techniques d'implantation optimales en fonction du contexte
Séquence 2 : Fertilisation
- Spécificités du colza vis-à-vis de l'alimentation azotée
- Calcul de la dose d'azote à apporter au printemps (Réglette azote colza®) et choix de la stratégie de fractionnement
- Raisonnement de la fertilisation phosphatée, potassique et soufrée
- Les besoins du colza en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène
Séquence 3 : Ravageurs de printemps
- Présentation des différents ravageurs de printemps : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion
- Présentation des mesures préventives (leviers agronomiques) pour limiter l'impact des ravageurs
- Nuisibilité, estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la Décision et des règles de décision) et prise de décision
- Choix des insecticides
- Perspectives de solutions de biocontrôle
- Présentation des principaux ennemis naturels.
Séquence 4 : Maladies de printemps
- Rappel des principales maladies de printemps Sclérotinia, Oïdium, Alternaria, Mycosphaerella, Phoma ...
- Étude du cycle biologique et de la nuisibilité de ces maladies.
- Méthodes de lutte disponibles dans le cadre d'une protection intégrée des cultures.
Séquence 5 : Désherbage
- Description des principaux leviers de lutte agronomiques
- Elaboration des stratégies de lutte herbicides adaptées à la flore adventice.
- Maitrise des graminées : Ray-Grass & Vulpin
- Présentations des moyens de lutte mécaniques et des stratégies de désherbage mixte
Séquence 6 : Récolte et Composantes de rendements et aspect écophysiologiques
- Stratégies visant à limiter les pertes lors de la récolte.
- Présentation de la technique de l'andainage pour optimiser la récolte du colza.
- Explication des rendements de l'année : composantes de rendement du colza et facteurs favorables.
Séquence 7 : Ravageurs d'automne
- Présentation des différents ravageurs d'automne : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion.
- Les mesures préventives : leviers à mobiliser en amont pour limiter le risque en cours de campagne.
- Nuisibilité et estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la décision et des règles de décision).
- Choix des insecticides et anti limaces.
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Comprendre et maîtriser les techniques de culture du colza
- Prendre des décisions éclairées pour optimiser la culture
- Évaluer la réussite de la culture du colza
- Optimiser l'implantation du colza
- Appliquer des stratégies de désherbage efficaces
- Gérer les ravageurs d'automne et de printemps
- Optimiser la fertilisation du colza
- Lutter contre les maladies de printemps
- Minimiser les pertes à la récolte
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations, documents techniques, propositions d'OAD
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
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La dernière campagne a été marquée par de bons, voire d’excellents, résultats dans toutes les régions de l’hexagone. Semis, croissance de la plante, ravageurs, floraison, PMG... retour sur les faits marquants dans les différentes régions.
En 2024-25, les surfaces de colza ont atteint 1 263 000 ha, soit une baisse de 4,7% par rapport à 2023-24 (Source Agreste, août 2025).
Le rendement aurait néanmoins progressé d’après les experts de Terres Inovia et les informations de terrain obtenues dans différentes régions, se situant autour de 35 à 36 q/ha au plan national, soit + 10 % par rapport à la moyenne quinquennale (+ 5 à 10 q/ha en règle générale).
Comme toujours, de grandes variabilités s’observent entre parcelles et bassins de production. Le gradient croissant des niveaux de rendement du Sud vers le Nord du pays se vérifie en 2025 (voir carte ci-contre).

Rendements estimés au 08/08/2025 (Source : Terres Inovia et acteurs locaux)
Pas de difficulté insurmontable pour l’installation de la culture
Les semis majoritairement réalisés entre le 15 et le 25 août ont bénéficié de pluies orageuses bénéfiques. Les semis de septembre, régulièrement plus fréquents dans les régions du Nord et du littoral de la Manche, se distinguent par une plus faible vigueur au démarrage. Des températures fraiches et des cumuls pluviométriques importants en septembre ont accentué cet effet. Ces conditions ont par ailleurs favorisé la prolifération des limaces, obligeant un investissement conséquent en produits molluscicides et parfois des re-semis.
D’après le Bulletin de Santé du Végétal (BSV), le stade « 4 feuilles » s’est observé en moyenne autour du 15-20 septembre dans les zones les plus continentales, et vers le 25-30 septembre dans les régions de bordure maritime.
Les altises d’hiver, toujours présentes et un peu plus résistantes aux pyréthrinoïdes, ont épargné les jeunes colzas cette année. Les producteurs ont davantage dû gérer l’arrivée des limaces et tenthrèdes (Bourgogne-Franche Comté, Sud-Ouest, Bretagne), voire les ravageurs souterrains (vers gris en Poitou-Charentes par exemple). Les colonisations par les pucerons verts jusqu’au stade 6 feuilles ont été faibles à modérées, y compris dans les régions historiques du tiers nord du territoire.
Les graminées adventices et les repousses de céréales constituent toujours les enjeux principaux en matière de désherbage. Les molécules à action acinaires ont été dans l’ensemble bien valorisées.
Colza robuste à la fin de l’automne et larves de coléoptères moins nombreuses
Les biomasses avant hiver ont souvent dépassé 1,5 à 2 kg/m² dans le quart nord-est et les régions de Bretagne, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. En Poitou-Charentes, Centre Val-de-Loire, Ile-de-France et Normandie, ces valeurs ont été légèrement inférieures (1 à 1.2 kg/m²).
Les larves d’altises n’ont pas -ou peu- inquiété les régions Centre, Grand-Est, Normandie, Ile-de-France et Hauts-de-France. Bien que plus abondantes en Bourgogne, Poitou-Charentes et Auvergne Rhône-Alpes, les larves n’ont finalement pas provoqué de dégâts de grande ampleur. Il en est de même pour les charançons du bourgeon terminal dans les secteurs historiques du Centre, de l’Ile-de-France, de la Bourgogne-Franche Comté et du Grand-Est. Globalement, pour ces deux ravageurs principaux, les dommages ont été limités et sans commune mesure avec ceux des années précédentes, de 2015 à 2021.
Durant l’hiver, des phénomènes d’hydromorphie se sont manifesté dans plusieurs régions (Lorraine, Poitou-Charentes, Sud-Ouest) mais globalement la culture garde bien le cap. Après une reprise de végétation assez calme, le temps a été relativement doux jusque fin mars, ensoleillé et, à l’exception de la région Centre, déficitaire en pluies.
Avec peu de pluies, mais quasiment toujours au bon moment, la culture a donc bien valorisé les nutriments disponibles et les apports de la fertilisation. Par rapport aux cinq années précédentes, les doses d’azote conseillées en 2025 ont été régulièrement inférieures de 10 à 20 U (source AIRBUS-Farmstar).
Au moment d’entrer en floraison, la culture a mis en place une biomasse satisfaisante, sans excès, dans la plupart des bassins de production. Avant cela, les stades D1, D2, E se sont enchainés sur un rythme « normal », 2-3 jours plus tôt que ce qu’indiquent les statistiques pluriannuelles.
Ravageurs discrets et floraison éclatante
Les pics de vols de charançons de la tige ont été plus tardifs que d’habitude, les dégâts directs restant insignifiants. La culture a également dominé face aux méligèthes, y compris dans les régions les plus exposées au risque en 2025 (Sud-Ouest, Nouvelle-Aquitaine). Les variétés « pièges à méligèthes » ont bien joué leur rôle de leurre, comme en 2024.
Avec 3 à 5 jours d’avance par rapport à l’habitude, la floraison du colza a débuté en moyenne du 25 mars au 5 avril selon les régions. De très bonnes conditions étaient réunies en avril, en particulier avec le rayonnement et la température obtenus sur la partie Nord et pour la pluviométrie pour les régions plus au Sud. Des comptages de siliques réalisés par Terres Inovia ou par des partenaires locaux indiquent des valeurs moyennes parmi les plus élevées de ces 10 à 15 dernières années (7 000 siliques/m²) en région Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Bourgogne, Franche-Comté et Grand Est. Les valeurs hautes sont plus fréquentes que d’ordinaire.
PMG moyen et nombre de graines élevé
Après une hausse considérable des températures fin avril, le colza a défleuri rapidement. En mai et juin, le remplissage a globalement bénéficié de bonnes conditions. La pluie a été déficitaire en mai sur les deux-tiers Nord du pays. La fin de cycle du colza a surtout été marquée par une vague de chaleur remarquablement précoce et durable de mi-juin à début juillet. Fin de cycle écourtée, échaudage et perte probable de PMG s’en sont suivis.
Le déficit hydrique déjà installé en mai dans les sols superficiels a pu gagner des sols plus profonds, mais dans l’ensemble, les rendements restent en adéquation avec l’offre climatique et le potentiel des terroirs. Les pluies survenues quelques jours avant la mi-juin ont pu limiter la casse, même si des orages vers le 15 et 25 juin ont causé des dégâts spectaculaires (Normandie, Hauts-de-France, Centre …).
Des PMG variables et moyens entre 3,8 à 4,3 g (- 0,2 à 0,3 g p/r rapport au pluriannuel)


Composantes de rendement établies à partir des regroupements d’essais variétaux, 1 point correspondant à une variété pour un lieu donné.
Les valeurs de PMG résultent des contraintes durant le remplissage ou de l’effet des compensations entre composantes de rendement (en l’absence de facteur limitant, toute augmentation du nombre de graines/m² se traduit par une diminution du PMG).
Dans le jeu de données, le nombre de graines/m² affiche des valeurs moyennes en 2025 parmi les plus élevées depuis plus de 10 ans. Des exceptions sont constatées dans le grand quart Sud-Ouest. Des rendements de près de 60 q/ha sont même enregistrés dans les sols profonds de Hauts-de-France, Normandie mais aussi à d’autres endroits.
Sur le plan sanitaire, on redoutait une résurgence de mycosphaerella mais le temps sec couplé à des vents d’Est en avril et mai a limité les contaminations. De même, la cylindrosporiose et le sclerotinia ont été maîtrisés.
Dans les territoires du Centre et de l’Ouest de la France, le charançon des siliques a pris ses quartiers une dizaine de jours avant le stade sensible (stade G2). Des taux de siliques éclatées ont parfois été jugés élevés mais l’impact réel reste difficile à jauger. Des pucerons cendrés ont été signalés fin mai dans le Centre et Centre-Est du pays mais il a été difficile de réagir dans des circonstances aussi tardives. L’orobanche rameuse, quant à elle, a continué sa propagation en Vienne et Vendée et reste un problème local important en Poitou-Charentes. La hernie des crucifères suscite toujours des préoccupations dans les secteurs historiques. De nouveaux cas sont signalés chaque année.
Partout, les récoltes ont commencé tôt. Les humidités des graines ont chuté rapidement début juillet (5-6 %). Les récoltes se sont ainsi exécutées dans de bonnes conditions et rapidement jusqu’au 14 juillet dans la plupart des régions. Dans la ferveur d’une moisson précoce, certaines parcelles ont sans doute été récoltées trop tôt dans les secteurs septentrionaux. Les pluies survenues en juillet ont d’ailleurs interrompu les moissons et les ont décalées jusque début août dans plusieurs terroirs de Normandie et des Hauts-de-France. Cela a permis de récolter les derniers quintaux.
Enfin, les analyses de graines attestent de teneurs en huile très élevées, voire excellentes, avec plus de 45 % aux normes dans la grande majorité des échantillons. Les chiffres doivent être consolidés mais on s’oriente vers un rendement en huile très satisfaisant, parmi les meilleurs de ces dernières années.
Niveaux de présence des bioagresseurs estimés en 2025

Source : expertise Terres Inovia (BSV, acteurs locaux, suivis…). Ces indicateurs ne reflètent pas un niveau de dégât.
Légende : 0 = absent ou rare ; 1 = faiblement observé ou localisé ; 2 = régulièrement observé ; 3 = fréquemment observé ; 4 = très fréquemment observé
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Jean Lieven- j.lieven@terresinovia.fr
Travail du sol avant implantation des colzas : observer et s’adapter aux conditions sécheresse des sols
Des récoltes de céréales très précoces dans des contextes de sécheresse globale voire extrême des sols
En région Centre-Val de Loire et Poitou-Charentes, les récoltes se terminent, tandis qu’elles sont en cours en Ile de France et en Normandie et déjà bien entamées en Pays de la Loire et Bretagne.
Comme il est coutume de le dire, « les années se suivent mais ne se ressemblent pas… » Cette phrase pourrait parfaitement résumer les conditions de récolte de cette année 2025, complètement opposées à l’année précédente, mais non sans conséquences sur les travaux de sols des futures implantations de colza. Dans un contexte de structures de sols pouvant avoir été dégradées lors des implantations des céréales de l’automne dernier, les conditions sèches et chaudes depuis plusieurs mois ont rendu les sols dans un état de sécheresse pouvant être extrême dans certains secteurs. Les perturbations et orages de ces dernières semaines ont été très hétérogènes selon les secteurs, dont nombre d’entre eux ont été très peu arrosés par la perturbation des derniers jours, comme le montre la carte ci-dessous.
Ainsi, il devient très difficile de réaliser à la fois des observations des structures des sols, mais également de pouvoir anticiper les travaux de sols qui peuvent éventuellement s’envisager dans des secteurs où le sol se trouve à des états d’humidité favorables. Au-delà de la capacité à démarrer les travaux de sol, l’état d’humidité des sols va donc être l’élément clé permettant d’obtenir ou non un travail du sol de qualité, c’est-à-dire qui répond aux objectifs de correction de la structure de sol et de préparation du futur lit de semence.
Comment observer la structure des sols ? Quels sont les objectifs et les enjeux du travail du sol avant les semis de colza ? Quels peuvent être les impacts sur la réussite de la culture du colza ?
Voici quelques éléments pour vous permettre de répondre de la meilleure manière possible à ces interrogations.
Les enjeux de l’implantation pour obtenir un colza robuste
La réussite de l’implantation du colza est devenue une phase cruciale pour obtenir une culture robuste, à même d’exprimer son potentiel et peu sensible aux insectes d’automne. Pour parvenir à ces objectifs, la qualité de la structure du sol et du semis sont des éléments essentiels à l’atteinte de la robustesse du colza. La gestion du travail du sol avant le semis du colza doit permettre d’assurer la porosité verticale de la parcelle, et de répondre à deux objectifs majeurs :
- Obtenir une structure du sol favorable à un bon enracinement du colza : il est donc préférable avant le semis de restaurer une qualité structurale optimale à l’enracinement du colza sur 15 à 20 cm de profondeur. Il est important de déterminer à quelle profondeur se situe l’éventuelle compaction. Aucune obligation de travailler à 20 cm, si le souci est seulement à 8 cm. En l’absence de pluies significatives dans les prochaines semaines permettant de réhumecter l’ensemble de la profondeur de sol nécessitant un travail de sol, une question risque de se poser : l’enracinement du colza peut- il se mettre en place de manière optimale si l’on réalise uniquement un travail de sol de surface pour préparer le lit de semence ? L’expérimentation en bandes mise en place dans le Berry l’été dernier visant à comparer la réussite du colza dans des contextes de structures de sol favorables ou défavorables montre bien que, malgré un semis précoce et une croissance optimale durant tout l’automne, l’état structural aura un impact sur l’homogénéité et la profondeur de l’enracinement, et plus particulièrement la capacité que pourra avoir le colza à avoir une majorité de pivots atteignant au moins 15cm de profondeur (voir graphique ci-dessous).
Plateforme implantation colza Syppre Berry 2025 : répartition des longueurs des pivots en entrée d’hiver
selon l’état structural du sol en situation de semis précoce (08/08)
- Préserver et/ou favoriser l’humidité en profondeur pour permettre une germination des graines et un développement rapide des plantes à l’automne : il faut veiller à ne pas faire de travail superflu pour limiter la profondeur et le nombre d’interventions au strict nécessaire.
- Préparer un lit de semence permettant un positionnement optimal de la graine : l’ensemble des opérations de travail du sol doit permettre d’obtenir une bonne proportion de terre fine et de paille pour favoriser le contact « terre – graine » lors du semis du colza.
Observer la structure du sol avant toute intervention
Avant de décider de toute intervention mécanique, il est important et nécessaire d’observer la structure de sol dans la globalité de la parcelle, c’est-à-dire dans les zones les plus représentatives, mais également dans les zones de textures de sol différentes.
Dans un contexte d’implantations délicates des céréales à l’automne dernier en conditions humides, l’objectif est de pouvoir caractériser l’état structural du sol, et de déterminer la profondeur et le choix des outils pour les interventions de travail du sol.
L’observation de la structure du sol peut se faire grâce à un test bêche sur l’horizon de travail du sol habituel (en général entre 0 et 20 à 25 cm de profondeur), ou par un profil 3D que l’on réalise à l’aide d’un télescopique.
Les photos ci-dessous ont été prises sur la plateforme SYPPRE Berry après les récoltes d’orge d’hiver et de blé tendre en contexte de sol argileux. Elles présentent des situations de qualités structurales différentes, conduisant à différentes gestions des interventions de travail du sol.
1ère situation : absence complète de zone de compaction sur l’horizon 0-20cm
Comme le montrent les deux photos ci-dessous, on ne retrouve aucune délimitation d’horizons présentant différents niveaux de friabilité ou de compaction des mottes. Dans cette situation, aucun travail profond ne sera nécessaire pour garantir un bon enracinement du colza. Seuls des travaux de sol sur l’horizon de surface pourront être envisagées dans le cadre de la gestion de la paille, des repousses de céréales et de la gestion du lit de semence. En cas de répartition homogène de la paille, le semis direct au semoir à dents pourra également parfaitement s’envisager.
Photos 1ère situation : absence de zone de compaction (Crédit photo : M. Loos)
2ème situation : présence de zones de compaction sur l’horizon 0-20cm avec des mottes poreuses et friables
Dans ces situations, comme le montrent les photos de la page suivante, une ou plusieurs zones peuvent se délimiter, montrant des niveaux de friabilité ou de compaction des mottes différentes. L’objectif est de bien identifier les différentes profondeurs de ces zones, et de vérifier le niveau de compaction par une observation plus fine de la taille et de la fissuration des mottes. L’enjeu est de vérifier si l’enracinement du colza peut être compromis, et si une intervention mécanique doit se justifier afin de permettre la descente des racines. La photo prise de l’état de fissuration des mottes, et de bonne friabilité par la présence d’une bonne porosité racinaire, indique que le niveau de compaction reste léger, et ne présente pas un frein au développement racinaire du colza.
Dans ces situations, les travaux de sols et de préparation du semis pourront être équivalents à la situation décrite précédemment.
Photos 2ème situation : présence de zones de compaction légères mais friables friables (Crédit photo : M. Loos)
3ème situation : présence de zones de compaction sur l’horizon 0-20cm avec des mottes dures, très peu friables et sans trace de porosité
Il s’agit de situations pouvant résulter de tassements par les moissonneuses après les forts cumuls de pluie précédemment aux récoltes, ou de la présence de zones de compaction plus anciennes n’ayant pas été gérées avant l’implantation de la culture précédente. Comme le montrent les photos ci-dessous, les mottes qui composent les différents horizons de compaction présentent de fortes difficultés à leur émiettement en restant grossières. L’absence de porosité racinaire ne permet pas d’obtenir une certaine friabilité des mottes, notamment sur l’horizon 8-13cm. Le niveau de compaction ne permettra pas un développement optimal des racines du colza, risquant ainsi de limiter la profondeur d’enracinement du colza ainsi que son développement automnal. Dans ces situations, un travail du sol sera donc nécessaire pour corriger les défauts de la structure du sol et permettre un bon enracinement du colza.
Photos 3ème situation : présence de zones de compaction fortes difficilement friables (Crédit photo : M. Loos)
Adapter le travail du sol et le choix de l’outil au diagnostic de la structure du sol
Après l’observation de la structure du sol et la nécessité ou non de réaliser un passage d’outil, il est primordial de se projeter sur l’implantation des colzas.
- Si l’humidité du sol le permet, réaliser les différents passages le plus tôt possible après la récolte et en amont du semis, et rouler. Le premier passage doit avoir lieu au plus près de la récolte du précédent, ce qui permet de bénéficier de l’humidité résiduelle et de maintenir les remontées capillaires, et donc de limiter le dessèchement des horizons plus profonds.
- En cas de conditions sèches sur l’ensemble du profil de sol, mieux vaut ne rien faire et patienter que de travailler le sol coûte que coûte avec un outil dont le résultat ne permettra pas d’obtenir l’objectif initial. L’amélioration de l’état structural par le travail du sol peut ne pas être atteinte lors d’un travail en conditions humides (risque de lissage et de tassement), mais également en conditions sèches (création de mottes grossières ne permettant pas d’obtenir un état de porosité optimal).
- Vérifier le travail réalisé par l’outil lors du travail du sol : au-delà du fait que chaque outil de travail du sol doit être utilisé à sa bonne profondeur d’utilisation (en fonction de son dégagement sou bâti et de son écartement entre dents), il doit également répondre à l’objectif de l’intervention. De même, réduire la profondeur de travail pour passer coûte que coûte en conditions sèches avec un outil qui n’est pas adapté ne permettra pas d’obtenir une structure de sol. Il ne suffit pas de seulement observer le travail de l’outil par son résultat depuis la cabine du tracteur…
Effet du travail du sol en conditions d’humidité non optimale au regard de l’état de surface ou en profondeur : si l’état de surface semble satisfaisant (gestion de la paille et des mottes), le passage des dents en profondeur ne parvient pas à créer une porosité mécanique optimale et homogène sur l’ensemble de la largeur de l’outil (Crédit photo : M. Geleon).
Adapter la gestion des repousses de céréales en fonction de leur dynamique de levées :
si l’humidité du sol le permet, le travail du sol, qu’il soit superficiel ou plus profond, risque de favoriser les levées d’adventices et plus particulièrement des repousses de céréales de la culture précédente. Plus ces levées seront précoces, et plus ces dernières risquent d’assécher le sol en profondeur. Leur destruction doit donc être anticipée afin de maintenir le plus d’humidité dans le sol. En cas de sol sec, et de décalage du travail du sol, veiller à ce qu’un maximum de repousses de céréales puisse lever et être détruite à un stade jeune en amont du semis, afin que ces dernières ne puissent pas entrer en concurrence avec le colza par un assèchement du sol lors de sa levée.
En cas d’implantation en semis direct, il est primordial d’avoir des outils performants pour gérer les résidus pailleux (chasses- paille et herse à paille pour répartir les résidus). Les semoirs à dents offrent dans la plupart des situations une meilleure réussite du semis, en positionnant la graine sous le mulch de paille, en contact avec la terre fine. Le mulch protège le sol et limite l’évaporation. L’absence de travail évite la germination des adventices, surtout des dicots, à condition de semer à vitesse réduite (<6 km/h). Dans ces situations, la croissance précoce est souvent plus lente, ce qui milite pour un semis plus précoce.
En résumé
Les pratiques d’implantation permettent de préparer les conditions essentielles d’un colza robuste : une levée précoce et homogène, des pieds vigoureux avec une profondeur d’enracinement homogène comprise entre 15 et 20cm, une croissance dynamique et continue à l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
- Observer l’état structural et les conditions d’humidité de sons sol pour décider de travailler ou non, choisir le type d’intervention avec le bon outil et optimiser la profondeur de travail du sol.
- Anticiper les travaux de sol pour préserver au mieux l’humidité du sol ou favoriser l’effet des pluies potentielles avant le semis.
- Optimiser le travail du sol : limiter le nombre de passages et de profondeur de travail au strict nécessaire pour gérer la structure du sol, les résidus du précédent ou les bioagresseurs.
- Adapter la gestion des repousses de céréales (levée et destruction) afin de maintenir la fraicheur au semis et éviter la concurrence par un assèchement du sol à la levée du colza.
Matthieu Loos - m.loos@terres.inovia.fr - Chargé de développement Centre & Ouest
Julien Charbonnaud - j.charbonnaud@terresinovia.fr - Centre-Val de Loire
Jean Lieven - j.lieven@terresinovia.fr - Normandie, Ile-de-France Ouest
Thomas Mear – t.mear@terresinovia.fr - Bretagne, Pays de la Loire
Elodie Tourton - e.tourton@terresinovia.fr - Poitou-Charentes, Vendée, Limousin
Colza 2025-2026 : Boostez vos chances de réussite dès l’implantation
Réussir l’implantation de son colza est primordiale pour permettre le développement d’une culture robuste, a même de mieux supporter les attaques de ravageurs et autres aléas climatiques.
Les récoltes de céréales sont terminées,sur notre zone portées par un printemps plus sec et des températures particulièrement élevées ces dernières semaines.
Les préparations de sols en vue de l’implantation des colzas peuvent débuter dans de bonnes conditions, à condition de bien gérer l’humidité souvent limitée des horizons superficiels. En effet, le risque de dessèchement rapide des sols peut compromettre la qualité de la préparation et l’implantation du colza si les interventions ne sont pas réalisées au bon moment.
Si les désherbages ont été globalement efficaces cette année, la précocité des récoltes offre une fenêtre intéressante pour réaliser un faux semis. Cette pratique permettra de stimuler les levées d’adventices estivales et d’en éliminer une partie avant le semis du colza, contribuant ainsi à une meilleure maîtrise du salissement pour la campagne 2025.
Adapter la préparation du sol au contexte pédo-climatique
La préparation du sol est à adapter à chaque contexte (humidité, sècheresse…) et parcelles (type de sol).
Les objectifs à atteindre :
- Un mélange de terre fine et petites mottes en surface pour optimiser les conditions de germination
- Une structure permettant un enracinement en profondeur, sans zone de tassement sur au moins 20 cm
- Maintenir au maximum l’humidité du sol pour assurer une bonne installation de la culture, en limitant le nombre de passage, et autant que possible en refermant, notamment par du roulage derrière les passages
Les différents passages de travail du sol sont à réaliser le plus tôt possible après la récolte, afin de préserver la fraicheur et l’humidité du sol. Pour les sols bien structurés en profondeur, un simple travail superficiel peut s’envisager. Pour les sols déstructurés et/ou tassés, un travail en profondeur sera indispensable. Le type d’outil utilisé pourra être adapté en fonction de la profondeur de tassement (décompacteur, chisel, etc.).
A retenir:
- Un travail du sol efficace est effectué au plus près de la récolte du précédent, pour profiter de l’humidité résiduelle et pour être prêt à semer dès que possible. L’objectif étant d’avoir terminé le travail du sol début août.
- Quel que soit le travail du sol, veiller à assurer une répartition homogène des pailles dans le profil, et éviter la présence de résidus sur la ligne de semis.
- Les outils animés peuvent accentuer le dessèchement du sol et favoriser l’apparition de zones de compaction très superficielles ayant un impact sur l’enracinement des colzas. Si nécessaire, il conviendra de limiter cet outil aux sols particulièrement humides (mais ressuyés).
- Adopter une stratégie du juste minimum, c’est-à-dire éviter les interventions répétées, qui n’apportent rien à la structure et qui assèche le sol. Une attention toute particulière dans les 15 jours avant le semis, où l’on effectuera une simple reprise du lit de semence seulement si nécessaire.
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La structure de sol pour le colza est primordiale pour la suite du cycle. En effet, un mauvais enracinement, qui se traduit par un pivot court (< 15cm, photo ci-contre), coudée ou fourché, entraîne de multiples risques pour la réussite de la culture par la suite. Les plus importants sont l’hydromorphie hivernale, la mauvaise absorption des éléments minéraux (joue sur la biomasse et le rendement) ou encore des difficultés à entrer en floraison. |
Ajuster les paramètres de semis à votre situation
Date de semis :
Après une préparation du sol adaptée, la date de semis sera à raisonner en fonction des pluies annoncées, du type de sol et du climat. La date de semis doit permettre d’atteindre une levée suffisamment précoce pour passer le stade de sensibilité aux bioagresseurs de début de cycle le plus rapidement possible, c’est-à-dire l’atteinte du stade 4 feuilles.
Une pluie de 7-10mm après le semis peut suffire à faire lever les colzas dans de bonnes conditions, et assurer ensuite un développement avec l’humidité déjà présente dans les horizons inférieurs.
- Sur le secteur Sud-Ouest: la période de semis s’étend du 10 août au 20 août, voire au 30 août pour les sols profonds à forte disponibilité en azote. Passé cette période, notamment lors d’absence totale de pluies annoncées, la mise en place de la culture est bien entendu toujours possible mais il faudra être très vigilant aux dégâts de grosses altises adultes.
- En Auvergne et nord Rhône-Alpes la période s’étend du 05 août au 15 août, voire au 20 août pour les sols profonds à forte disponibilité en azote.
- Sur les secteurs plus au Sud (vallée du Rhône, PACA) les semis pourront s’étendre du 10 août au 25 août. Passé cette période, notamment lors d’absence totale de pluies annoncée, la mise en place de la culture est bien entendu toujours possible mais il faudra être très vigilant aux dégâts de grosses altises adultes.
Dans les situations où l’irrigation est possible, il ne faut pas s’en priver. En effet, un passage d’une quinzaine de millimètres sur la culture, c’est l’assurance de faire lever le colza dans les meilleures conditions, sans pertes de pieds.
Densité de semis
La densité de semis doit être choisie en fonction du type de sol et du mode de semis. Le peuplement viser doit permettre d’obtenir des pieds robustes. Une sur densité de semis n’est donc pas forcément recommandée car elle peut favoriser l’obtention de pieds chétifs. (Voir l'article dédié: Densité semis Colza)
(Extrait du Guide Colza)
Profondeur de semis
L’état d’humectation du sol est déterminant pour choisir une profondeur de semis adapté :
- Si les conditions d’humidité sont correctes, un semis à 2 cm permettra une levée optimale.
- Pour les sols secs sur les 3 à 4 cm de surface, et frais en dessous, il conviendra de semer jusqu’à 4cm au plus près de la zone de fraicheur.
- Au-delà de 5cm de sol sec, cibler un semis avant une pluie pour permettre de réhumecter le sol. Prévoir un semis à 2cm dès qu’une pluie de 10mm ou plus est annoncée. Si pas de pluies annoncées, semer à 4-5cm pour attendre une pluie significative qui pourra permettre la germination. Si les précipitations sont inférieures aux 7-10 mm annoncés et s’il n’y a pas de relais de pluie dans les jours qui suivent, il y a un risque de dessèchement du grain en cours de germination.
Garantir la disponibilité en azote et phosphore à l’automne
Azote :
Dans les parcelles à faibles disponibilités en azote, un apport au semis peut être envisagé, d’autant plus pour les semis précoces, afin de permettre une croissance continue des colzas à l’automne. La culture précédente (protéagineux, blé dur), peut également contribuer à la fourniture en azote du sol.Les apports peuvent se faire sous forme de fertilisants organiques avant le semis (fientes, lisiers, digestats, fumiers peu pailleux) ou par application d’engrais azoté (max 10 U d’azote en localisé ou 30 U en plein). Attention au respect de la réglementation notamment dans les zones concernées par la directive nitrates.
Phosphore :
Le colza étant une culture très sensible aux carences en phosphore, un apport au semis est conseillé, d’autant plus dans les sols avec une faible disponibilité. Le phosphore peut-être particulièrement peu disponible dans les sols argilo-calcaire. Une analyse de terre déterminera si le sol de la parcelle est pauvre ou bien pourvu en phosphore et permettra d’adapter la dose.
Vos contacts régionaux
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Centre et Est Occitanie
- Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA
Pour aller plus loin
Point technique Réussir son implantation pour obtenir un colza robuste
Préparer la campagne colza : réussir son implantation pour obtenir un colza robuste
L’implantation du colza conditionne la robustesse de ce dernier vis-à-vis des agresseurs et des aléas climatiques. Pour cela, des pratiques clés sont à privilégier afin d’obtenir une levée précoce, une croissance continue au cours de l’automne et une reprise dynamique en sortie d’hiver.
Crédit photo : L. Jung
Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour obtenir un colza robuste et atteindre ses états clés : atteindre le stade 4 feuilles avant l’arrivée des altises adultes, une biomasse de 1,5 kg/m² et de 45 g/plante en entrée hiver ainsi qu’un pivot d’au moins 15 cm à cette même période le tout en maximisant l’alimentation de la culture au cours de l’automne pour éviter les faims d’azote.
Limiter l’assèchement du sol et permettre un bon enracinement du pivot
La réussite de l’implantation du colza repose sur des observations simples et des pratiques optimisées, en particulier avec les conditions humides rencontrées lors des semis des précédents culturaux en 2024. En effet, il est nécessaire d’identifier les problématiques de structure de sol dès le printemps pour optimiser le travail du sol à réaliser au cours de l’interculture. Le choix d’un précédent avec peu de résidus, libérant les sols précocement et pouvant restituer de l’azote pour le colza sera un plus pour la culture.
Lire aussi : L’implantation du colza commence dès maintenant !
Être prêt à semer tôt
La précocité du semis est à adapter en fonction de sa zone géographique, de la disponibilité d’azote des sols mais également de la disponibilité du matériel, des semences et de la main d’œuvre. Une fois les plages de semis identifiées (voir carte), le déclenchement du semis se fera avant un épisode de pluie. Il est préférable de semer dans un sol sec et d’attendre une pluie d’idéalement 7 à 10mm que d’assécher le sol lors d’un semis après une pluie. La réactivité est donc indispensable pour positionner son semis au plus proche des précipitations.
Pour aider dans la prise de décision, un outil de prévision probabiliste du cumul des précipitations est à retrouver ici.
Un semis homogène sans surdensité
Pour éviter l’apparition de pieds chétifs, il est essentiel de limiter les surdensités en visant un peuplement levé compris entre 20 et 35 plantes/m².
Afin de minimiser les pertes à la levée et d’obtenir une densité de colza proche de celle semée, deux éléments sont à prendre en compte : le type de semoir utilisé avec un avantage au semoir monograine, grâce à une levée plus homogène, rapide et une meilleure répartition des plants que les semoirs à céréales ou directs ; la nature du sol ainsi que son niveau de risque lié aux limaces.
Lire aussi : Densité de semis : éviter les surdensités
Une croissance continue au cours de l’automne
Pour soutenir la nutrition et la croissance du colza, plusieurs leviers peuvent être mis en place : l’association avec des plantes compagnes, le précédent légumineuse à graine ou encore l’apport d’engrais organiques ou minéraux.
Lire aussi : Plantes compagnes colza : une association de bienfaiteurs !
Idéalement, l’utilisation de produits résiduels organiques (PRO) permet un apport progressif et continu en éléments nutritifs, soutenant ainsi la croissance du colza tout au long de l’automne. Cependant, en l’absence de PRO disponibles, un apport d’azote minéral au moment du semis reste possible, à condition de respecter la réglementation en vigueur (pas d’apport d’engrais azoté minéral après le 31 août).
Ne pas oublier la fertilisation phosphatée
Le colza est l’une des espèces de grandes cultures les plus exigeantes en phosphore. Cela signifie que son rendement est très affecté en cas de carence. Le phosphore est en particulier impliqué dans la mise en place du système racinaire. Il est donc indispensable dès la mise en place de la culture même si la phase de plus forte absorption se situe au printemps. La fertilisation phosphatée doit donc de préférence être réalisée au semis, en particulier dans les situations les plus carencées.
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