Les débouchés diversifiés du tournesol
La graine de tournesol est valorisée à la fois comme source d’huile et de protéines.
Deux principaux types de tournesols sont cultivés en France : le tournesol linoléique (ou « classique ») et le tournesol oléique. En complément, il existe des marchés « de niche », avec des volumes limités : tournesol oisellerie, le plus souvent sous contrat de production, avec une utilisation en graine entière ; tournesol décortiqué comme ingrédient alimentaire (boulangerie, salades, …).
Des huiles variées
Des tourteaux plus segmentés pour répondre aux demandes de l’aval
Les tourteaux de tournesol constituent une source importante de protéines qui contribue à réduire le déficit protéique de la France (47% en 2016-2017) et de l’Union Européenne (65% en 2016-2017). Deux principaux types de tourteau de tournesol sont aujourd’hui produits en France :
Les tourteaux dits « pailleux » ou « low pro », obtenus à partir de la trituration de graines entières, ont une richesse en protéines le plus souvent inférieure à 30 % sur matière sèche. Ils sont notamment appréciés pour l’alimentation des bovins viande.
Les tourteaux décortiqués obtenus après trituration de graines décortiquées. Le décorticage consiste à enlever de façon plus ou moins poussée l’enveloppe (coque) des graines. Les tourteaux ainsi obtenus sont plus riches en protéines. Parmi eux, les « high pro » dépassent 35% de protéines sur matière sèche. Récemment développés (usines de trituration de Bassens - 33 - et de Lezoux - 63), ils sont majoritairement valorisés pour l’alimentation des volailles. Les coques sont brûlées pour produire de la vapeur dans une chaudière à biomasse, contribuant à améliorer le bilan énergétique de la trituration. Ces coques peuvent être aussi valorisées en alimentation animale, notamment pour lapins.
Eviter les mélanges tournesols oléiques et classiques !
Il ne faut jamais mélanger tournesols oléiques et classiques : les deux productions risquent d'être pénalisées, et la récolte peut être refusée au silo !
Regrouper les interventions sur les parcelles oléiques - ou ne faire que du tournesol oléique - et nettoyer soigneusement tous les matériels, y compris le matériel d’entreprise. Il existe en effet des risques de mélange dans les trémies de la moissonneuse-batteuse, dans les bennes de transport ainsi que dans toute la chaîne de manutention avant la commercialisation, des trémies de réception jusqu'aux cellules.
Détermination de la teneur en acide oléique :
Seule la méthode chromatographique est aujourd’hui normalisée et permet d’apprécier, à 1 ou 2 % près, la teneur en acide oléique de l’huile contenue dans une graine de tournesol oléique.
Des méthodes indirectes existent : la réfractométrie ou l’analyse par infra- rouge. La précision de la première ne permet que de distinguer le type oléique du type non oléique. Bien mise en œuvre (température constante, séchage des graines), elle peut constituer un contrôle pour éviter de mauvais classements de lots. La seconde nécessite un équipement coûteux, le broyage des graines et surtout un étalonnage rigoureux. Elle est mise en oeuvreœuvre par les sélectionneurs.
La mise en place d’une traçabilité des parcelles oléiques, de la semence à la récolte et au stockage (pour éviter les mélanges de graines), alliée à quelques pratiques agronomiques sont des moyens complémentaires pour assurer la teneur oléique contractuelle de la récolte.
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