Désherbage du lin oléagineux : quel programme pour les semis 2025 ?
Le programme de désherbage antigraminées évolue sur le lin oléagineux d’hiver à la suite du retrait d’AVADEX 480. Découvrez quel programme pour les semis 2025.
COLZAMID (napropamide) en postsemis-prélevée est la solution alternative à l’AVADEX 480 travaillée par Terres Inovia depuis 4 campagnes (essais avec observation de la sélectivité et de l’efficacité). Son utilisation sur lin oléagineux est possible parce que COLZAMID couvre toute la portée de l’usage « Crucifères oléagineuses*Désherbage» (colza, lin, etc,.). Attention, les applications en présemis incorporées ne sont pas sélectives du lin.
En situation de pression en graminées, un désherbage de pré-levée peut être réalisé avec COLZAMID (napropamide) à 1,5 l/ha. L’efficacité sera supérieure ou égale à AVADEX 480 qui lui est incorporé en présemis. Sur colza et en situation de ray-grass, COLZAMID en prélevée est légèrement inférieur à 500-600 g ha de métazachlore. Contre vulpin, COLZAMID est plutôt équivalent. Il faut souligner que les conditions de réussite du désherbage sont meilleures en lin (application fin septembre-début octobre) grâce à des sols souvent plus frais au moment des application. L’efficacité est alors comprise entre 50 et 80%.
Le spectre d’efficacité de COLZAMID sur dicotylédone est intéressant et nettement supérieur à AVADEX480, notamment sur coquelicot, c’est aussi un complément sur les pensées et véroniques. Les efficacités sur matricaire et véronique ne sont pas négligeables.
- Appliquer l’herbicide dans les 48h après le semis
- L’efficacité est abaissée en présence de mottes ou de résidus
- L’application sur sol frais permet une efficacité optimale
- L’efficacité est moins régulière sur des sols argileux
- Ne pas appliquer avant de fortes pluviométries, ni sur sols
- Sur sols limoneux ne pas dépasser la dose de 1,5 l/ha, sur d’autres sols la dose peut être montée à 2 l/ha.
Nous devons préciser qu’à ce jour la société UPL couvre uniquement les applications à 1,5 l/ha.
Cette base sera complétée en végétation par un antigraminées foliaire, dans le cas où les ray-grass et/ou vulpins sont encore sensibles. Une vigilance sera portée sur ces applications, les efficacités fortement affectées par la résistance aux inhibiteurs de l’ACCase (“fop”, “dime” et “den”) sont parfois meilleures pour la cléthodime. Mais la fréquence de la résistance progresse, d’où l’intérêt du désherbage de prélevée, parfois la seule façon de contrôler les graminées. Dans les cultures plus faciles à désherber, il est préférable de limiter le recours à la cléthodime pour faire durer l’efficacité. En colza, pour contrôler les repousses, il est préférable de choisir un « fop » (AGIL, etc,.) et la cléthodime ne doit s’envisager que si l’on vise une efficacité optimale dans un programme avec KERB.
En non labour et au semis, il est fortement recommandé, si le dernier passage d’outil date de plus de 5-8 jours, d’appliquer un glyphosate pour éliminer les premières levée de ray-grass ou de vulpin. Cette technique est préférable à un travail du sol au moment du semis (exemple avec un semis en combiné) qui peut favoriser, encore plus, de nouvelles levées en culture.
Le faux semis est en effet un levier incontournable et, dans la rotation d’autres leviers peuvent être activés pour lutter contre le ray-grass ou le vulpin : introduction d’une culture de printemps, voire deux successives, labour occasionnel, etc,.
En lin d’hiver : attention à la sensibilité au gel des antigraminées foliaires
Une autre donnée doit aussi être prise en compte, celle de l’augmentation de la sensibilité des lins au gel après passage d’un antigraminée foliaire (AGF) à l’automne :
• Dans les zones à hivers froids (Centre, Nord et Est), éviter autant que possible l’usage d’un AGF avant la sortie hiver.
• Dans les zones à hivers plus doux (Sud-Ouest, Ouest), l’application d’un AGF à l’automne est envisageable, seulement en cas de concurrence précoce.
• D’une manière générale : mieux vaut positionner l’AGF en sortie d’hiver.
Les maladies et plantes parasites de la cameline
De manière générale, la cameline est une culture peu sensible aux maladies. Toutefois, certaines peuvent occasionnellement être observées, bien qu’à ce jour leur nuisibilité reste relativement faible et ne nécessite aucune intervention fongique en végétation.
De manière générale, la cameline est une culture peu sensible aux maladies. Toutefois, certaines peuvent occasionnellement être observées, bien qu’à ce jour leur nuisibilité reste relativement faible et ne nécessite aucune intervention fongique en végétation.
Que ce soit en culture principale ou en culture dérobée estivale, la cameline présente le même comportement face à ces maladies et plantes parasites.
La hernie des crucifères (Plasmodiophora brassicae)
La cameline peut être touchée par la hernie des crucifères, maladie causée par l’agent pathogène Plasmodiophora brassicae. Il s’agit d’une maladie tellurique qui possède une gamme d’hôte s’étendant à la plupart des espèces de la famille des Brassicacées, y compris des cultures comme le colza, la navette, le chou ou la moutarde.
La hernie peut également infecter certaines adventices appartenant à cette famille, telles que la ravenelle, la capselle bourse-à-pasteur ou la sanve, qui constituent autant de réservoirs potentiels pour sa propagation. La contamination se produit par des spores mobiles dans le sol qui, grâce à l’eau libre, vont pénétrer les poils absorbants des racines de la cameline et induire l’infection.
Les principaux symptômes visibles sur les parties aériennes sont un flétrissement temporaire du feuillage, particulièrement lors des journées chaudes, ainsi qu’un ralentissement de la croissance.
En arrachant les plantes atteintes, les racines présentent des déformations et renflements caractéristiques appelés « galle ». Ces galles sont responsables des symptômes aériens en nuisant à l’absorption de l’eau et des nutriments du sol. Elles sont initialement fermes et blanches à l’intérieur, brunissent progressivement avant de se fissurer.
Il n’existe actuellement aucun moyen de lutte chimique efficace. Le développement de la maladie est favorisé par un mauvais drainage de la parcelle ainsi que par l’absence de chaulage sur les sols acides. Une fois installée, la maladie persiste durablement dans le sol, les spores pouvant rester viables jusqu’à 15 ans. Il est donc fortement déconseillé d’implanter de la cameline sur une parcelle connue pour être contaminée par cet agent pathogène. Ci-dessous, une carte présentant les parcelles infectées par la hernie des crucifères, recensées à la suite de déclarations effectuées en ligne sur le site de Terres Inovia. https://www.terresinovia.fr/-/enquete-hernie-des-cruciferes
Le mildiou (Peronospora camelinae)
Principalement en culture dérobée estivale, la cameline peut être touchée par le mildiou en fin de cycle. Il s’agit de la maladie foliaire la plus fréquemment observée sur cette culture, bien que sa sévérité reste généralement faible et ne justifie pas d’intervention fongicide.
L’infection peut être soit localisée, soit systémique. Les symptômes observés sur la cameline incluent une croissance mycélienne de couleur blanc grisâtre sur la face inférieure des feuilles, des tiges et des siliques. Les plantes fortement atteintes peuvent présenter une croissance déformée, tordue ou courbée.
Le développement du mildiou est favorisé par des températures comprises entre 15 et 23 °C, combinées à des épisodes pluvieux générant une forte humidité, condition indispensable à la propagation de la maladie.
La rouille blanche ou albugo (Albugo candida)
Les symptômes de la rouille blanche sur la cameline sont similaires à ceux observés sur d'autres crucifères. Ils se traduisent par l’apparition de pustules blanches et poudreuses, contenant des sporanges (structure de reproduction), sur la face inférieure des feuilles. À un stade plus avancé, des siliques hypertrophiées ou des inflorescences déformées peuvent également être observées.
Le développement optimal de la maladie se situe entre 10 et18 °C, en présence d’une humidité relative supérieure à 90%.
Des confusions sont possibles avec le mildiou. Toutefois, il est possible de différencier les deux maladies par leurs symptômes : dans le cas de la rouille blanche, les pustules sont plus grosses, bien délimitées et nettement visibles, tandis que le mildiou se manifeste par des taches plus diffuses et un aspect plus « poudré », lié à la présence de mycélium.
Sur la cameline, le mildiou est observé plus fréquemment que la rouille blanche.
Autres maladies secondaires
D’autres maladies ont pu être observés sur cameline avec cependant une faible nuisibilité ne justifiant aucune intervention en culture. Il s’agit de sclérotinia (Sclerotinia sclerotiorum), de botrytis (Botrytis cinerea) ou d’alternaria (Alternaria brassicae).
L’orobanche rameuse (Phelipanche ramosa)
L’orobanche rameuse est une plante parasite non chlorophyllienne, présente sous forme de graines dans le sol. Elles ne peuvent germer qu’en présence de molécules émises par les racines de certaines plantes avant de se fixer sur ces dernières.
Elle est capable de parasiter de nombreuses espèces végétales, aussi bien des cultures d’hiver que de printemps (colza, chanvre, tabac, melon, tournesol, tomate…ainsi que cameline) mais aussi des adventices (ammi majus, gaillet grateron, géraniums, érodium, calépine…).
L’orobanche rameuse a de fortes capacités invasives.
- Elle est capable de produire des milliers de graines par pied, de taille minuscule (0.2-0.3 mm) se disséminant facilement par le vent, les animaux, les machines agricoles…
- Les graines peuvent avoir une durée de vie supérieure à 10 ans dans le sol, et résistent au passage dans le tractus digestif des animaux.
- Elle possède un spectre d’hôtes très large (culture, adventice) et peut synchroniser son cycle à celui de son hôte.
- Elle se développe dans de nombreuses conditions pédoclimatiques.
Les leviers de lutte chimique ou de biocontrôle ne sont pas aujourd’hui autorisés en France et/ou inefficaces pour assurer une protection contre l’orobanche rameuse.
Il est donc fortement déconseillé d’implanter de la cameline sur une parcelle connue pour être infestée par l’orobanche rameuse. Ci-dessous, une carte présentant les parcelles infectées par l’orobanche rameuse, recensées à la suite de déclarations effectuées en ligne sur le site de Terres Inovia. https://www.terresinovia.fr/web/guest/-/enquete-de-surveillance-orobanche-rameuse-participer-et-visualiser-les-zones-a-risque
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Le désherbage de la cameline
La cameline dispose d’un bon pouvoir couvrant, ce qui lui permet de concurrencer efficacement les adventices, à condition que l’implantation soit réussie et la levée homogène et suffisante.
Généralités
La cameline dispose d’un bon pouvoir couvrant, ce qui lui permet de concurrencer efficacement les adventices, à condition que l’implantation soit réussie et la levée homogène et suffisante.
Toutefois, en raison du nombre limité de solutions chimiques homologuées pour le désherbage, tant contre les graminées que les dicotylédones, il est recommandé de l’implanter dans une parcelle propre, indemne d’adventices au moment du semis.
Il convient également d’éviter les situations à forte pression adventice, notamment en présence de graminées résistantes ou d’espèces particulièrement envahissantes, comme l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia).
Gestion des adventices pour la cameline en interculture d’été
Pression adventice
En 2024, un suivi agronomique a été mené sur des parcelles de cameline implantées en dérobé estivale. Le graphique ci-dessous met en évidence un enherbement important à total sur environ un quart des surfaces observées. Les principales espèces adventices recensées sont :
- Repousses de cultures : orge et pois
- Dicotylédones annuelles : chénopodes, mercuriales, liseron, panic pied-de-coq, séneçon, etc.
- Plantes vivaces : chardons
Le graphique ci-dessous illustre le niveau de salissement observé dans les parcelles de cameline implantées en dérobé estivale, en fonction du type de précédent cultural. Il met en évidence une maîtrise de l’enherbement plus complexe suite à un pois d’hiver, notamment en raison de la présence importante de repousses de pois et d’adventices dicotylédones.
La pression adventice représente l’un des principaux facteurs limitants identifiés dans le suivi de parcelles en 2024, la maitrise des adventices est donc un enjeu central pour assurer la réussite de la culture.
Levier de gestion des adventices
En premier lieu, il est important de choisir une parcelle à faible risque d’infestation d’adventices, car les leviers de lutte sont limités en interculture d’été. Pour limiter les risques de salissement des parcelles, il est important de choisir des successions culturales adaptées, alternant cultures de printemps et cultures d’hiver.
Au-delà du choix de la parcelle, il est important de semer la cameline sur un sol propre. Si des adventices sont présentes au moment de la moisson, il est possible de les gérer avec un déchaumage, ou un passage d’herbicide total en cas de semis direct de la cameline.
Enfin, il existe quelques herbicides homologués, pour une lutte chimique en culture.
Ci-dessous la liste non exhaustive des molécules autorisées (source : ephy-Anses et index phytosanitaire) :
| Matières actives | Grammage | Dose d'AMM | Produit (*) | Positionnement | Stade d'application |
| cléthodime | 240 g/l | 0.5 l/ha | Centurion 240 EC | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| quizalofop-p-ethyl + cléthodime | 70 g/l + 140 g/l | 0.8 l/ha | Vesuve Max | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clopyralid | 100 g/l | 1.25 l/ha | Lontrel 100 | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| metazachlore | 500 g/l | 1.5 l/ha | Rapsan 500 SC | Pré-levée ou post précoce | |
| quinmérac + metazachlore | 100 g/l + 400 g/l | 1.87 l/ha | Rapsan TDI | Pré-levée | 00 à 08 |
En situation de précédent céréales d’hiver, en cas de forte infestation de repousses post-implantation de la cameline, un traitement herbicide est indispensable. L’intervention devra être réalisée avec un graminicide spécifique à base de cléthodime ou de quizalofop-P-éthyl appliqué impérativement avant le stade de reprise de croissance active (début d’élongation) de la cameline, afin d’assurer une sélectivité optimale et une efficacité maximale.
Point de vigilance : le tableau ci-dessus récence les herbicides homologués sur cameline, et non les herbicides dont la sélectivité vis-à-vis de la cameline a été démontrée. Des suspicions de phytotoxicité existent pour les herbicides à base de clopyralid et de métazachlore, Terres Inovia mène actuellement des travaux sur la sélectivité de ces herbicides pour identifier les herbicides adaptés.
En cas de recours à un herbicide en végétation, quel que soit le produit utilisé, l’application devra impérativement être réalisée avant le début de l’élongation de la tige, afin de limiter tout risque de phytotoxicité.
En dérobée estivale, le désherbage mécanique en culture n’est pas pertinent.
Gestion des adventices pour la cameline en culture principale
Le choix de la succession culturale représente un levier important de gestion des adventices : alterner cultures d’hiver et de printemps permet de maintenir une faible pression adventice sur la parcelle.
En culture principale de printemps, la cameline peut se semer tardivement du fait de la durée relativement courte de son cycle. Cela offre l’opportunité de réaliser plusieurs faux-semis au printemps, et réduire le stock d’adventices. Le semis tardif de la cameline, qui peut se réaliser jusqu’au mois de mai, permet également d’esquiver une grande partie de la flore adventices de printemps, et réaliser une véritable rupture au sein de la rotation. Concernant les moyens de lutte en culture, le tableau ci-dessous donne la liste non exhaustive des molécules autorisées (source ephy-Anses et index phytosanitaire).
| Matières actives | Grammage | Dose d'AMM | Produit (*) | Positionnement | Stade d'application |
| cléthodime | 240 g/l | 0.5 l/ha | Centurion 240 EC | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| quizalofop-p-ethyl + cléthodime | 70 g/l + 140 g/l | 0.8 l/ha | Vesuve Max | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clopyralid | 100 g/l | 0.2 l/ha | Lontrel 100 | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| clomazone + dmta-p + metazachlore | 40g/l – 200 g/l- 200 g/l | 2.5 l | Polaire | Pré-levée | Stade 00 à 09 |
| dmta-p + quinmerac | 333 g/l = 167 g/l | 1.5 l/ha | Solanis | Post levée | 2 f à 6-8 f |
| metazachlore | 500 g/l | 1.5 l/ha | Rapsan 500 SC | Pré-levée ou post précoce | |
| quinmérac + metazachlore | 100 g/l + 400 g/l | 1.87 l/ha | Rapsan TDI | Pré-levée | 00 à 08 |
Point de vigilance : le tableau ci-dessous récence les herbicides homologués sur cameline, et non les herbicides dont la sélectivité vis-à-vis de la cameline a été démontrée.
En cas de recours à un herbicide en végétation, quel que soit le produit utilisé, l’application devra impérativement être réalisée avant le début de l’élongation de la tige, afin de limiter tout risque de phytotoxicité.
Concernant le désherbage mécanique, seul un passage de herse étrille à l’aveugle est envisageable en culture principale. En post-levée, l’utilisation de cet outil est déconseillée en raison du risque élevé d’arrachage des pieds.
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Nutrition de la cameline
La cameline est une plante peu exigeante en éléments fertilisants. Son système racinaire puissant, en forme de pivot, lui permet par ailleurs d’extraire en profondeur les nutriments nécessaires à sa croissance. La gestion de la fertilisation diffère selon le mode de culture de la cameline.
La cameline est une plante peu exigeante en éléments fertilisants. Son système racinaire puissant, en forme de pivot, lui permet par ailleurs d’extraire en profondeur les nutriments nécessaires à sa croissance. La gestion de la fertilisation diffère selon le mode de culture de la cameline
Gestion de la fertilisation pour la cameline en culture principale
Nutrition azotée
Des essais portant sur les doses d’azote ont été réalisés. Le rendement de la cameline augmente avec la fertilisation azotée, jusqu’à atteindre un plateau (voir graphique ci-dessous – source : Malhi et al., 2013, Canada). Cette augmentation de rendement s’explique par l’amélioration de plusieurs composantes : le nombre de plantes par mètre carré, le nombre de ramifications, le nombre de siliques par plante, ainsi que le nombre de graines par silique. En revanche, le poids de mille grains (PMG) ne semble pas être affecté (source : Agegnehu et al.1996, USA).
La dose optimale d’azote à apporter se situe entre 80 et 100 unités par hectare, en fonction des reliquats, correspondant à l’optimum économique. Pour la cameline de printemps, cet apport peut être réalisé en une seule application juste après le semis. Il est toutefois possible de le fractionner selon les recommandations suivantes : 30 % de la dose au semis, puis le complément au stade rosette. Pour la cameline d’hiver, l’apport doit avoir lieu à la reprise de végétation avant montaison.
Par ailleurs, l'utilisation d’un engrais soufré est recommandée pour assurer un apport de 12 à 24 unités de soufre par hectare (source : Camelina Company).
Attention aux excès d’azote, qui rendent la culture plus sensible aux maladies, notamment à l’albugo, et peuvent accentuer les risques de verse.
Avec l’augmentation de la fertilisation azotée, la teneur en azote dans la plante ainsi que la concentration en protéines dans la graine augmentent. En revanche, la teneur en huile et l’efficience de l’utilisation de l’azote diminuent (source : Malhi et al., 2013, Canada).
Concernant la composition des acides gras, les pourcentages d’acides oléique et linoléique augmentent avec la dose d’azote, tandis que le pourcentage d’acide linolénique diminue. De plus, la concentration en fer (Fe) et en zinc (Zn) dans les graines diminue également (source : Magdalena Czarnik et al., 2027, Université de Rzeszów, Pologne).
Phosphore et potasse
La cameline présente des besoins modérés en phosphore et en potasse. Les apports doivent être raisonnés à l’échelle de la rotation, en s’appuyant sur les résultats de l’analyse de sol. Dans un sol bien pourvu, il est recommandé d’apporter 40 unités par hectare de phosphore et 40 unités par hectare de potasse. Ces fertilisations peuvent être effectuées à tout moment au cours de l’interculture précédant l’implantation de la cameline, ou bien directement au moment du semis.
Gestion de la fertilisation pour la cameline en interculture d’été
La cameline est une crucifère. Elle nécessite un apport en azote dès le début de son cycle pour exprimer pleinement son potentiel jusqu’à la récolte.
La gestion de la fertilisation azotée dépend du précédent cultural. En cas de précédent céréales, un apport de 40 unités d’azote par hectare au semis est indispensable. Il est fortement recommandé d’effectuer cet apport de manière localisée. Aucun complément en azote ne doit être prévu en cours de végétation. Des apports excessifs risqueraient d’allonger la phase végétative de la cameline, retardant ainsi sa maturité.
En précédent pois, le reliquat azoté est généralement suffisant pour assurer le bon développement de la cameline. Ainsi, un apport d’azote n’est pas indispensable. Toutefois, une fertilisation facultative de 10 unités d’azote par hectare au semis peut être envisagée.
Aucun apport de fertilisation de fond n’est nécessaire.
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Les clés de réussite de la cameline en dérobé
Retrouvez les fondamentaux pour réussir la cameline en dérobé estivale avec Louis-Marie Allard, ingénieur développement Terres Inovia de la zone Nord et Est.
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La cameline en agriculture biologique
Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique.
Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique.
Atouts agronomiques
Elle est souvent associée, notamment à la lentille, assurant un rôle de tuteur et d’aide à la gestion de l’enherbement. Dans ce cas, la cameline est semée à une densité plutôt faible, son rendement étant alors inférieur au rendement en pur.
Elle peut aussi être cultivée en culture pure, à l’automne ou au printemps, et constitue une option intéressante pour intégrer une crucifère dans les rotations biologiques. Elle présente notamment un intérêt pour la gestion des adventices : de cycle court, elle peut être semée très tardivement au printemps, ce qui permet de rompre le cycle des adventices et de réaliser plusieurs faux-semis au printemps.
Si les conditions d’implantation sont favorables, la cameline se développe rapidement et présente un fort pouvoir concurrentiel vis-à-vis des adventices. Mais dans le cas contraire, la cameline devient une culture très salissante car les passages d’outils mécaniques sont difficilement utilisables (risque de déchaussement avec la herse-étrille notamment).
Des témoignages d’agriculteurs révèlent également un potentiel effet allélopathique de la cameline, qui n’a pas encore été démontré en plein champ à notre connaissance.
Des débouchés à haute valeur ajoutée
La cameline produite en agriculture biologique est principalement valorisée en huile alimentaire, ou alors dans le secteur de la cosmétique, et les tourteaux sont valorisés en alimentation animale.
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Les modes d’insertion de la cameline dans les systèmes de culture
Adaptée à une large gamme de contextes pédoclimatiques, la cameline est cultivée sur l’ensemble du territoire en France. Elle peut s’insérer facilement dans une diversité de systèmes de culture, aussi bien en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique.
Adaptée à une large gamme de contextes pédoclimatiques, la cameline est cultivée sur l’ensemble du territoire en France. Elle peut s’insérer facilement dans une diversité de systèmes de culture, aussi bien en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique.
Une particularité de la cameline est la durée de son cycle, très court, qui lui permet aussi d’être cultivée en interculture.
La cameline en culture principale
En culture pure
La cameline peut être cultivée en pur en culture principale, avec des variétés de type hiver et de type printemps. Dans les zones où le climat est doux (températures hivernales ne dépassant pas -10°C), les variétés de type printemps peuvent également être implantées à l’automne.
En culture principale, la part de cameline produite en agriculture biologique est particulièrement importante, en lien avec son caractère rustique et sa résistance aux bioagresseurs, et aux opportunités de valorisation de l’huile en alimentation humaine.
Dans certains pays du sud du bassin méditerranéen, la cameline est cultivée sur des terres dites “marginales” à faible potentiel, qu’elle valorise bien.
En association
La cameline se prête bien aux associations de culture, particulièrement en agriculture biologique. L’association lentille-cameline est notamment largement pratiquée, la cameline jouant un rôle de plante tuteur, ce qui permet de limiter le risque de verse de la lentille.
De plus, si les conditions d’implantation sont favorables, la cameline se développe rapidement et présente un fort pouvoir concurrentiel vis-à-vis des adventices au stade rosette, à l’inverse du développement initial généralement lent des légumineuses, ce qui contribue à une meilleure maîtrise des adventices. Les autres associations cameline – légumineuses mentionnées dans la littérature sont la cameline associée au pois, au lupin ou au pois chiche.
Des références existent également sur la cameline associée à l’orge ou au blé, mais celles-ci évoquent la compétition entre les deux espèces et des pertes de rendement associées (thèse de M. Leclère sur l’insertion de cameline en Picardie).
En interculture
La durée du cycle de cameline, d’environ 3 mois pour les variétés à cycle court, lui permet d’être cultivée en interculture (= en dérobé). L’évolution récente du cadre réglementaire ouvre des opportunités de débouchés importantes pour la cameline cultivée en interculture, comme le carburant durable à destination de l’aviation.
En interculture d’été
Si la cameline s’adapte bien à une large gamme de contextes pédoclimatiques, différentes conditions doivent néanmoins être réunies pour maximiser les chances de réussite de la cameline en interculture d’été : des précipitations suffisantes sur la période de l’implantation (fin juin – début juillet), peu de jours à forte température (35°C – 40°C) pendant la floraison, et enfin une somme de température suffisante (1700°J en base 0) pour atteindre la maturité avant mi-octobre. Ces critères excluent les zones très au Nord et au Sud de la France.
Pour maximiser les chances de réussite, la cameline en interculture d’été doit être implantée après un précédent récolté précocement, comme l’orge ou le pois d’hiver.
En interculture d’hiver
Il est également possible de cultiver la cameline en interculture d’hiver, avant une culture de printemps semée tardivement telle que le tournesol ou le sorgho. L’enjeu pour ce type de succession est d’arriver à récolter la cameline assez précocement, pour ne pas trop décaler le semis de la culture suivante et impacter son potentiel de rendement.
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Etat des pois chiche & lentilles - Auvergne-Rhône-Alpes
La campagne 2025 de lentille et pois chiche en région Auvergne-Rhône-Alpes a été marquée par des conditions météorologiques particulièrement hétérogènes entre fin février et mi-mai. Les températures plus douces qu’à l’accoutumée ont globalement favorisé les levées, mais les épisodes pluvieux, notamment en avril, ont restreint certaines fenêtres de semis. Point de situation au 30 mai.
Lentille : levées homogènes malgré une fenêtre de semis réduite
(Photo prise le 21 mai de l'essai variétés lentille à Sainte-Julie (01) - Source Terres Inovia)
Les semis de lentille se sont majoritairement déroulés courant mars, sur une période globalement plus chaude et plus sèche que la normale décennale. Toutefois, la pluviométrie a été relativement étalée sur le mois, ce qui a laissé peu de créneaux francs pour intervenir. Un épisode froid marqué à la mi-mars a également impacté certaines zones, avec par exemple jusqu’à -5°C par rapport à la moyenne enregistrés à Ambérieux-en-Dombes (Ain).
Malgré ces contraintes, la levée s’est révélée rapide et homogène dans la plupart des situations. À ce jour, les parcelles les plus précoces (semis février-début mars) sont en floraison, tandis que les autres sont au stade torche (stade avant floraison).
Sur l’ensemble des observations :
- Bonne nodulation constatée,
- Biomasse végétative bien développée,
- Pression maladie faible à ce stade,
- État d’enherbement variable selon les modalités de conduite (désherbage chimique ou mécanique, en bio ou conventionnel, avec ou sans association). Les adventices les plus fréquemment rencontrées sont l’ambroisie et le chénopode, mais la plupart des parcelles restent globalement propres à ce jour.
Pois chiche : des semis concentrés en avril sous forte contrainte hydrique
(Parcelle de pois-chiche à début floraison le 21 mai pour un semis au 21 février. Au milieu, on aperçoit un piège pour le suivi de l'héliothis - Source: CA38)
Les semis de pois chiche, réalisés entre fin février et mi-mai, se sont principalement concentrés sur le mois d’avril. Si les températures ont été supérieures de +1 à +2 °C sur le mois d’avril par rapport à la normale décennale 2015-2024, les fortes pluies de la seconde quinzaine ont compliqué les implantations.
En effet, selon les secteurs, on observe des cumuls de précipitations allant de -15 mm à +93 mm par rapport à la moyenne 2015-2024, avec un excédent généralisé de près de 50 mm au-dessus de la normale sur la majorité de Rhône-Alpes (cf carte ci-dessous). Ce contexte a réduit les fenêtres d’intervention, obligeant parfois à retarder les semis.
Malgré cela, les parcelles les plus avancées présentent une bonne nodulation, reflet d’une implantation correcte dans les meilleures conditions. Pour les autres, une évaluation de la nodulation sera nécessaire peu avant floraison.
La floraison a démarré autour du 25 mai pour les premiers semis. Par ailleurs, les premières captures significatives d’héliothis (Helicoverpa armigera) ont été relevées dans la Drôme.
| Un réseau de suivi spécifique a été mis en place en 2025, avec une trentaine de parcelles suivies dans la région afin de mieux caractériser la dynamique de vol du ravageur. L’objectif : améliorer la pertinence et le ciblage des interventions de protection si nécessaire. |
Articles Complémentaires:
Et pour la suite ?
Si les conditions printanières ont freiné les semis de pois chiche, les cultures installées présentent aujourd’hui un bon état sanitaire et un développement végétatif satisfaisant. Le suivi des ravageurs, notamment l’héliothis, sera déterminant dans les semaines à venir pour sécuriser le rendement du pois-chiche. Côté lentille, les conditions actuelles sont plutôt favorables et les cultures bien implantées. La suite de la campagne dépendra désormais des conditions de floraison et de remplissage.
Réseau de surveillance Terres Inovia - Chambres d'Agriculture secteur Auvergne-Rhône-Alpes - Bulletins Héliothis:
Votre contact régional:
Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr)
Etat des cultures des protéagineux - 06/05/2025
La météo de mars à avril a été propice à un développement des protéagineux dans des conditions saines. Les protéagineux de printemps ont également pu bénéficier de bonnes conditions de semis de février à mi-mars.
Protéagineux d’hiver :
Les cultures connaissent une année bien différente de l’an passé. La pression maladie, qui a particulièrement marquée les pois d’hiver, s’est faite plus discrète. Quelques tâches du complexe maladies en pois, de botrytis en féverole et plus rarement d’anthracnose en lupin peuvent s’observer, mais la pression maladie semble peu progresser. Cela s’explique par une météo moins humide et surtout plus fraiche que l’an passé et une stratégie de protections plus réactive dès la phase végétative.
L’enracinement et la nodulation sont moyens à bons, faisant souvent écho à la qualité d’implantation des cultures durant l’automne et l’hiver. A noter que la féverole démontre une certaine résilience dans son enracinement face aux défauts de structuration du sol et d’hydromorphie hivernale.
Concernant le développement aérien, celui-ci a été moins poussif cette année, les conditions de sortie d’hiver ayant été moins propices à un fort développement végétatif. Les lupins, pois et féveroles d’hiver apparaissent plus petits que l’an passée. Cependant, si les conditions météo durant floraison restent propices, la croissance va se poursuivre jusqu’à fin floraison.
Lupin, pois et féverole d’hiver en pleine floraison
Protéagineux de printemps :
La météo de février-mars a permis des semis des pois et féveroles de printemps dans de bonnes conditions. Même si certains secteurs ont connu peu de pluies sur les périodes de mars-avril, les sols sont restés humides, favorisant une bonne nodulation et un enracinement de qualité, en témoigne le bon développement des racines latérales (assurant l’essentielle de l’exploration racinaire) et la longueur du pivot supérieur à 15cm. Mise à part l’activité des sitones, les thrips et pucerons sont discrets.
Pois de printemps à 6 feuilles. Fort développement des radicelles des pois témoignant d’une bonne exploration racinaire.
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Ingénieur de développement zone Centre & Ouest
Gestion des ravageurs lors de la floraison des pois, féveroles et lentilles
La floraison s’est engagée pour les féveroles d’hiver et les pois d’hiver. D’ici quelques semaines, les protéagineux de printemps aborderont également la floraison. Voici pour rappel, les principaux ravageurs à surveiller et les moyens d’actions à disposition.
Pucerons verts du pois et pucerons noirs de la fève
Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum) colonise fréquemment le pois et la lentille. Ce puceron peut être également retrouvé sur féverole, mais dans une moindre mesure. Le puceron vert du pois se reconnait par sa couleur verte, parfois rose, et sa taille conséquente ; il se cache souvent dans les boutons et sous les feuilles. Ce puceron tombe facilement des plantes lorsqu’on les secoue. N’hésitez pas à placer une feuille blanche en dessous des pois et lentilles afin de mieux les observer et les dénombrer.
Le puceron noir de la fève (Aphis fabae) impacte principalement la féverole. Ce puceron colonise les plantes en formant de longs manchons (agglomérat de plusieurs pucerons sur au moins 1cm).
Ces deux pucerons peuvent impacter les cultures directement par la ponction de la sève mais également indirectement en transmettant des viroses. A noter que les pressions précoces sur de jeunes stades sont les plus dommageables.
Plus d’informations sur le puceron vert du pois et le puceron noir de la fève
La protection contre les pucerons se raisonne après observation des colonies, selon des seuils de présence en nombres de pucerons par plantes ou % de plantes avec pucerons selon le stade et la culture.
Attention à prendre en compte l’activité des auxiliaires avant toute intervention. Karaté K et Mavrik Jet ne sont pas autorisés en lentille. Karaté K ne peut pas être utilisé en floraison sur pois ou féverole.
1) Si présence simultanée sitones et seuil dépassé, choisir une solution également autorisée sitones. Il est préférable de conserver les aphicides spécifiques pour de plus fortes infestations et/ou pour leur autorisation durant la floraison.
2) Si une nouvelle intervention est nécessaire en floraison, KARATE K ne sera pas utilisable en pois ou féverole (absence de mention abeille). Seuls MAVRIK JET et TEPPEKI seront utilisables selon la culture mais attention, leur utilisation est limitée à une application.
3) KARATE K n’est pas utilisable en floraison du pois ou de la féverole car il ne bénéficie pas de mention “abeille”. L’utilisation de MAVRIK JET et TEPPEKI est limitée à une application.
4) Lorsque les pucerons se développent et forment une colonie de plusieurs dizaines ou centaines d’individus accolés sur les tiges et forment une tache noire d’au moins 1 cm de long, on parle de manchon.
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Encadré 1 : nouvelles recommandations d’emploi pour Teppeki/Afinto Il est recommandé de ne plus utiliser d’adjuvant ou d’huile pour les cultures suivantes : Les autres conditions d’emploi restent inchangées. |
La tordeuse du pois
La tordeuse est un papillon gris, dont la chenille impacte la qualité des graines de pois. L’insecte est également présent en lentille mais avec un impact faible. Sa chenille, de couleur blanche à tête noire, se balade de gousse en gousse durant une courte période, grignotant les graines.
Le déclenchement d’une protection contre le papillon se raisonne en observant la dynamique de vol via la mise en place d’un piège à phéromones sexuelles capturant les mâles. Il s’agit d’un piège delta muni d’une plaque engluée et d’une capsule à phéromone à positionner dans la parcelle (minimum 10-15 m de la bordure) sous le vent dominant dès le début de la floraison. Relevez le piège toutes les semaines et cumulez le nombre de captures. Si celui-ci dépasse les 100 captures en pois, une protection est conseillée pour les débouchés en alimentation humaine et en semences. Passé les 400 captures, une protection est également préconisée pour le débouché alimentation animale. La protection est à renouveler au bout de 8-10 jours si les seuils sont réatteints. Surveiller jusqu’à fin floraison + 8 à 10 jours.
Plus d’informations sur la tordeuse du pois
Les bruches
La bruche est un coléoptère venant pondre sur les gousses. Les larves se développent dans les graines et sortent après la récolte, trouant les graines qui perdent en qualité et en pouvoir germinatif, pouvant déclasser certains lots selon les débouchés visés. Chaque culture possède une bruche spécifique.
Historiquement, les bruches de la féverole et de la lentille sont les plus présentes sur l’ensemble du territoire. La bruche du pois est plus localisée dans le Sud de la France. Cependant, avec les printemps chauds et secs, l’insecte est régulièrement observé dans la moitié Nord de la France.
En pois et féverole, une protection insecticide, qui vise les adultes, n’est que rarement efficace et peu valorisée en raison de la longueur de la phase de risque, du stade jeunes gousses 2 cm sur le premier étage fructifère jusqu’à fin floraison + 10 jours (une seule application réglementairement possible en floraison). Cette application nécessite un fort volume d’eau (au moins 200 L/ha) pour pénétrer le couvert. Cette application permet de limiter le risque mais ne garantit pas toujours d’atteindre certains seuils qualité exigés en alimentation humaine par exemple.
En lentille, aucun traitement n’est autorisé à ce jour sur la phase de risque principal. La lutte contre les bruches se fait avant tout préventivement à l’échelle des silos et au stockage des exploitations.
Plus d’informations sur les différentes bruches :
Bruche du pois / Bruche de la féverole / Bruche de la lentille
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Encadré 2 : Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison |
| La phrase SPe 8 définit les conditions suivantes : dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou selon les AMM (autorisation de mise en marché) plus anciennes, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d’exsudats. L’application est possible pour les usages bénéficiant des mentions "emploi possible ", "emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d'abeilles" ou pour les anciennes AMM, les mentions F (floraison), PE (production exsudats) et FPE (floraison+production exsudats). |
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L’arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application durant la floraison : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil. Mélanges |
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Ingénieur de développement zone Centre & Ouest
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