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Ravageurs du pois : la bruche

Article rédigé par
  • Céline ROBERT (c.robert@terresinovia.fr), Laurent RUCK (l.ruck@terresinovia.fr)
Ravageurs du pois : la bruche
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    Modifié le : 21 juin 2024

    bruche poisbruche pois

    Bruche (Bruchus pisorum) Fréquence : forte dans le Sud, moyenne dans l’ouest et plus faible dans le Nord ; nuisibilité : faible mais perte de qualité

    La bruche est un petit coléoptère de 4 mm de long ; le fémur des pattes antérieures est noir, une tâche blanche sur le prothorax, une ligne oblique blanche sur les élytres et des taches noires sur l’abdomen. Sa larve, apode, au corps blanc et à la tête brune, mesure 5-6 mm. La bruche présente une seule génération par an. L’adulte pond sur les gousses. Après éclosion, la larve pénètre directement, sans se « balader » contrairement à la tordeuse, dans la gousse puis dans la graine. Elle s’y développe pour donner un adulte qui sort de la graine en faisant un trou bien rond. Ce dernier gagne une zone d’hivernage (zone boisée) sans se reproduire dans les graines stockées. Ainsi, aucune nouvelle graine n’est attaquée pendant le stockage. Surveiller de début floraison à fin floraison. Sur les gousses, observer les œufs de forme allongée (0,6 x 1,5 mm) et de couleur blanc crème afin d’identifier la présence de l’insecte dans la parcelle. Les bruches provoquent une faible perte de rendement mais affectent la qualité des graines. Les orifices formés dans les graines sont préjudiciables en alimentation humaine (seuil de 1 à 3%) et pour la production de semences (pouvoir germinatif faible). En alimentation animale, les seuils de dégâts tolérés sont élevés (10 %).

    Ne pas confondre la bruche du pois avec la bruche de la féverole.

    Règle de décision

    Aucun insecticide actuel n’est efficace contre les larves qui pénètrent directement dans les gousses après éclosion.

    La protection insecticide, qui vise les adultes, n’est que rarement efficace et peu valorisée en raison de la longueur de la phase de risque, du stade jeunes gousses 2 cm sur le premier étage fructifère jusqu’à fin floraison + 10 jours (une seule application de lambda-cyhalothrine réglementairement possible en floraison. Pour une efficacité maximale, la positionner à partir du stade jeunes gousses 2 cm et lorsque les températures maximales journalières sont supérieures ou égales à 20°C pendant au moins 2 jours consécutifs (les bruches sont alors actives). Cette application nécessite un fort volume d’eau (au moins 200 L/ha) pour pénétrer le couvert. Cette application permet de limiter le risque mais ne garantit pas toujours d’atteindre certains seuils qualité exigés en alimentation humaine par exemple.

    Une lutte collective est souhaitable au sein d’un bassin de production, car les bruches se déplacent beaucoup.

    Stade sensible Comment les détecter Conditions favorables Seuil
    Stade JG2 cm à fin floraison + 10 jours (commencer la surveillance à partir de début floraison) Observation visuelle sur la végétation Bruches actives lorsque Tmax>= 20°C pendant au moins 2 jours consécutifs

    Absence de seuil.
    Utiliser un volume d’eau d’au moins200 l/ha.

     

    Pollinisateurs

    SPe8. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer les insecticides durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible.  L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
     

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