Rencontre Proléobio Centre & Ouest 2025 : le replay du webinaire disponible !

Chaque année, Terres Inovia et ses partenaires organisent les rencontres Proléobio dont l'objectif est de permettre aux conseillers et techniciens d’échanger sur les pratiques innovantes et les résultats de l’année des oléoprotéagineux en Agriculture biologique (AB).

Le 10 octobre s'est tenu un webinaire Proléobio pour la zone Centre et Ouest dont voici le programme et les points à retenir.

​​​​​​​

1. Conjoncture de la filière des oléoprotéagineux en AB par Claire Ortega, Terres Univia

  • Une hausse de la collecte malgré la baisse de la demande entraîne de forts excédents de production en 2023/24.
  • Les conditions climatiques entraînent un fort retrait de la collecte alors que la demande semble repartir en 2024/25 : des bilans “assainis”.
  • Une amélioration de la situation après deux campagnes difficiles : importance de maintenir une bonne adéquation offre/demande (exemple du tournesol), y compris sur les petits marchés (exemple de la lentille). 
  • Des défis techniques sur les légumineuses à graines pour des performances plus stables.
  • Importance de contractualiser ou à minima communiquer ses volumes auprès de son OS pour permettre une bonne lecture du marché. 

2. Enjeux de la multiplication des semences de protéagineux en bio par Jerôme Fillon de Axereal Bio

  • Répondre aux attentes des marchés : suivre avec les services collecte les besoins des transformateurs, être réactif pour la contractualisation des producteurs.
  • Mettre en avant les variétés adaptées à l’AB : choisir parmi les variétés proposées par les obtenteurs, essais variétés pour évaluation en condition bio, tests en parcelles agriculteurs, suivi des parcelles de multiplication.

3. Résultats des essais variétés et itinéraire technique féveroles d’hiver et des printemps semés à l’hiver par Cécile Legall, Terres Inovia (la présentation sera diffusée ultérieurement)

4. Valorisation des protéagineux en alimentation humaine : enjeux de la création d’une filière Féverole et Pois AB par Sebastien Courtois, Ufab

Un défi de structuration de la filière pour développer des partenariats durables entre producteurs, transformateurs et utilisateurs finaux :

  • synchroniser les développements production – besoins,
  • structurer les flux du champ à l’assiette,
  • sécuriser la filière avec une trajectoire triptyque,
  • volumes – prix – qualités

Visionnez le replay !

Contacts : Cécile Le Gall, c.legall@terresinovia.fr et Thomas Mear, thomas.mear@terresinovia.fr​​​​​​​

 

Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Centre-Val de Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Agriculture biologique Pois d'hiver Pois de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Soja Féverole d'hiver Féverole de printemps agriculture biologique proleobio Oui

Grandes cultures bio : une rencontre technique dans le Gers

Mi-septembre, une journée d’échanges multipartenariale était organisée dans le Sud-Ouest. Quelque trente participants ont pu évoquer le bilan de campagne et visiter une parcelle d’essais.

Ce lundi 15 septembre, Fleurance (Gers) a accueilli la Rencontre technique grandes cultures bio. La journée a été animée conjointement par la chambre d’Agriculture du Gers, Terres Inovia, Arvalis, le LIA - Groupement d’intérêt public d’Occitanie, Agribio Union et le Creabio.

Un après-midi consacré à la visite d’une plateforme d’essais variétaux de soja bio et
à un dispositif trichogramme pour lutter contre les ravageurs du soja. Crédit : Terres Inovia

Au programme de l’événement, une matinée dédiée au bilan de campagne des cultures conduites en bio localement (connaître les ravageurs du soja, point sur les essais variétaux de pois chiche et lentille, association céréales et légumineuses, semi précoce de lentille), et un après-midi sur le terrains à Castelnau d’Arbieu en compagnie de Clémence de Saintignon et Quentin Level, ingénieurs chez Terres Inovia.

Soja bio : les agriculteurs préoccupés par les ravageurs

Pour la trentaine de participants et une classe de BTS, c’était également l’occasion d’échanger et d’enrichir leurs connaissances grâce aux retours des techniciens et des agriculteurs.

La journée a permis d’approfondir la compréhension des cycles des nouveaux ravageurs du soja, afin que les producteurs puissent mieux les repérer, identifier les périodes critiques et adapter leurs pratiques en conséquence. Les participants ont aussi pu découvrir les profils des nouvelles variétés en cours d’évaluation, ainsi que différents travaux en cours de réalisation.

Enfin, la visite au champ a offert une lecture concrète du comportement des variétés et également la présentation d’un essai de biocontrôle utilisant des trichogrammes pour lutter contre les ravageurs du soja. L’ensemble de ces présentations a également constitué un temps fort d’échanges : une occasion pour les participants de poser leurs questions et de discuter sur les problématiques rencontrées sur leurs exploitations et plus largement sur leur territoire.

Contact : Clémende de Saintignon, c.desaintignon@terresinovia.fr

​​​​​​​

Ouest Occitanie Est Occitanie Agriculture biologique Ravageurs Soja Pois chiche Lentille Pois d'hiver Pois de printemps Féverole d'hiver Féverole de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps grandes cultures bio Oui

La cameline en agriculture biologique

Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique. 

Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique. 

Atouts agronomiques

Elle est souvent associée, notamment à la lentille, assurant un rôle de tuteur et d’aide à la gestion de l’enherbement. Dans ce cas, la cameline est semée à une densité plutôt faible, son rendement étant alors inférieur au rendement en pur. 

Elle peut aussi être cultivée en culture pure, à l’automne ou au printemps, et constitue une option intéressante pour intégrer une crucifère dans les rotations biologiques. Elle présente notamment un intérêt pour la gestion des adventices : de cycle court, elle peut être semée très tardivement au printemps, ce qui permet de rompre le cycle des adventices et de réaliser plusieurs faux-semis au printemps. 

Si les conditions d’implantation sont favorables, la cameline se développe rapidement et présente un fort pouvoir concurrentiel vis-à-vis des adventices. Mais dans le cas contraire, la cameline devient une culture très salissante car les passages d’outils mécaniques sont difficilement utilisables (risque de déchaussement avec la herse-étrille notamment). 

Des témoignages d’agriculteurs révèlent également un potentiel effet allélopathique de la cameline, qui n’a pas encore été démontré en plein champ à notre connaissance.

Des débouchés à haute valeur ajoutée

La cameline produite en agriculture biologique est principalement valorisée en huile alimentaire, ou alors dans le secteur de la cosmétique, et les tourteaux sont valorisés en alimentation animale.

Bas-Rhin (67) Bouches-du-Rhône (13) Deux-Sèvres (79) Essonne (91) Finistère (29) Gard (30) Gers (32) Gironde (33) Haut-Rhin (68) Haute-Garonne (31) Haute-Loire (43) Haute-Marne (52) Haute-Saône (70) Haute-Savoie (74) Haute-Vienne (87) Hautes-Pyrénées (65) Hauts-de-Seine (92) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Paris (75) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Pyrénées-Orientales (66) Rhône (69) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Seine-et-Marne (77) Seine-Maritime (76) Seine-Saint-Denis (93) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Territoire de Belfort (90) Val-d'Oise (95) Val-de-Marne (94) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Vosges (88) Yonne (89) Yvelines (78)

Les formations pour la cameline

Présentiel
1 Jour
Intra-entreprise

Maitriser la culture de la cameline

Carte d'identité : la cameline, une culture mineure avec des caractéristiques originales Les…

Sur devis

A distance
5 Jours
Inter-entreprise et intra-entreprise

Production d'huile alimentaire en circuit court

Vous souhaitez produire et vendre votre propre huile en circuit court ? Cette formation vous…

Sur devis

Présentiel
2 Jours
Inter-entreprise et intra-entreprise

Optimisation de la trituration et de l’extraction mécanique des graines oléo protéagineuses

Approfondissez votre maîtrise des procédés de trituration et de l'extraction mécanique des…

Sur devis

Les éditions sur la cameline

Début de cycle / croissance Implantation Préparation du sol France entière Agriculture biologique Cameline 2025 cameline agriculture biologique Oui

Symbiose : Contexte économique et évolution du marché AB en grandes cultures

France entière Agriculture biologique Colza Tournesol Pois d'hiver Pois de printemps Oui

L'association céréales-légumineuses, une alternative pour produire des protéagineux en AB

L’atout majeur de l’association céréales-légumineuses est la sécurisation de la production. La diversité d’espèces semées permet d’avoir des cycles phénologiques différents, qui limitent l’impact des stress abiotiques.

Principe et intérêt de l’association pour la sécurisation des protéagineux

Dans un contexte où les rendements des cultures de protéagineux, essentielles  en agriculture biologique pour leur apport en azote, sont en baisse et irréguliers, l’association céréales-légumineuses émerge comme une alternative. Cette pratique agricole consiste à cultiver simultanément une céréale et une légumineuse sur le même espace, pendant une période significative de leur cycle de vie. L’agriculteur est ainsi assuré de récolter un mélange, dont la proportion de chaque espèce varie annuellement mais dont le volume total reste globalement stable.

​​​​​​​

Choisir les bons « partenaires » en se basant sur des critères agronomiques

Quels critères de choix et densité de semis ?

La première étape pour conduire ce type d’association est de choisir les bons « partenaires » en se basant sur des critères agronomiques : le premier est la compatibilité des cycles de culture, afin que la récolte puisse se faire à maturité pour les deux espèces. Le deuxième élément clé est le choix variétal des espèces, où la précocité et la hauteur jouent un rôle crucial en tant que facteurs déterminants pour la réussite de l’association. La prochaine étape cruciale, une fois les partenaires identifiés, est d’ajuster la densité et la profondeur des semis en fonction de l’objectif initial, qu’il s’agisse de favoriser les protéagineux, d’augmenter la teneur en protéines des céréales, ou d’obtenir un mélange équilibré pour l’autoconsommation. A noter que pour une même densité de semis, les résultats obtenus à la récolte sont très différents en fonction des conditions pédoclimatiques. La production de références locales est donc indispensable pour adapter l’itinéraire technique au contexte de production.

​​​​​​​


​​​​​​​Construction de son association en fonction de son objectif de départ.

Une alternative face aux rendements irréguliers des protéagineux

Les résultats expérimentaux indiquent une amélioration de la productivité des légumineuses et des céréales, et offrant une marge brute moyenne supérieure. Toutefois, dans des conditions idéales pour les légumineuses, les cultures pures peuvent s’avérer plus rentables, tandis que dans des conditions défavorables, les associations limitent les pertes grâce aux revenus des céréales. Le succès de l’association repose aussi sur ses nombreux avantages agronomiques, notamment en matière de gestion des adventices. Les espèces plantées présentent des architectures et des cycles de croissance complémentaires, ce qui permet une occupation optimale de l’espace et une maximisation de l’utilisation de la lumière et des nutriments par les cultures.

Un frein majeur : la commercialisation

Si l’association est vendue à un collecteur, l’agriculteur doit s’assurer de la disponibilité du débouché au risque de ne pas être collecté. Dans ce cadre, les mélanges binaires sont à privilégier car plus simples à trier. Certains organismes stockeurs acceptent de collecter le mélange, mais ils imposent souvent une liste restreinte de mélanges, afin de pouvoir gérer la logistique du stockage et du triage. Par ailleurs, certaines espèces présentent un débouché plus porteur, qui justifie de les privilégier. Enfin, certains mélanges sont plus difficiles à trier, ce qui peut pénaliser la valorisation de l’une des deux espèces pour des débouchés vers l’alimentation humaine. D’autres collecteurs, non équipés, demanderont que le mélange soit trié en amont à la ferme. Le montage de filières à base d’associations doit donc toujours être le fruit d’une entente entre l’ensemble des maillons de la filière, du producteur jusqu’au transformateur, afin de trouver les meilleurs compromis.

 

 

Préparation de campagne France entière Agriculture biologique Féverole d'hiver Pois d'hiver Lentille Pois de printemps Pois chiche Lupin d'hiver Lupin de printemps Benjamin DELHAYE (b.delhaye@terresinovia.fr)