Rencontre Proléobio Centre & Ouest 2025 : le replay du webinaire disponible !

Chaque année, Terres Inovia et ses partenaires organisent les rencontres Proléobio dont l'objectif est de permettre aux conseillers et techniciens d’échanger sur les pratiques innovantes et les résultats de l’année des oléoprotéagineux en Agriculture biologique (AB).

Le 10 octobre s'est tenu un webinaire Proléobio pour la zone Centre et Ouest dont voici le programme et les points à retenir.

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1. Conjoncture de la filière des oléoprotéagineux en AB par Claire Ortega, Terres Univia

  • Une hausse de la collecte malgré la baisse de la demande entraîne de forts excédents de production en 2023/24.
  • Les conditions climatiques entraînent un fort retrait de la collecte alors que la demande semble repartir en 2024/25 : des bilans “assainis”.
  • Une amélioration de la situation après deux campagnes difficiles : importance de maintenir une bonne adéquation offre/demande (exemple du tournesol), y compris sur les petits marchés (exemple de la lentille). 
  • Des défis techniques sur les légumineuses à graines pour des performances plus stables.
  • Importance de contractualiser ou à minima communiquer ses volumes auprès de son OS pour permettre une bonne lecture du marché. 

2. Enjeux de la multiplication des semences de protéagineux en bio par Jerôme Fillon de Axereal Bio

  • Répondre aux attentes des marchés : suivre avec les services collecte les besoins des transformateurs, être réactif pour la contractualisation des producteurs.
  • Mettre en avant les variétés adaptées à l’AB : choisir parmi les variétés proposées par les obtenteurs, essais variétés pour évaluation en condition bio, tests en parcelles agriculteurs, suivi des parcelles de multiplication.

3. Résultats des essais variétés et itinéraire technique féveroles d’hiver et des printemps semés à l’hiver par Cécile Legall, Terres Inovia (la présentation sera diffusée ultérieurement)

4. Valorisation des protéagineux en alimentation humaine : enjeux de la création d’une filière Féverole et Pois AB par Sebastien Courtois, Ufab

Un défi de structuration de la filière pour développer des partenariats durables entre producteurs, transformateurs et utilisateurs finaux :

  • synchroniser les développements production – besoins,
  • structurer les flux du champ à l’assiette,
  • sécuriser la filière avec une trajectoire triptyque,
  • volumes – prix – qualités

Visionnez le replay !

Contacts : Cécile Le Gall, c.legall@terresinovia.fr et Thomas Mear, thomas.mear@terresinovia.fr​​​​​​​

 

Poitou-Charentes, Vendée, Limousin Bretagne, Pays de la Loire Centre-Val de Loire Normandie et Ouest Ile-de-France Agriculture biologique Pois d'hiver Pois de printemps Lupin d'hiver Lupin de printemps Soja Féverole d'hiver Féverole de printemps agriculture biologique proleobio Oui

Tech&Bio : la 10e édition du Salon agricole international a fait le plein !

Depuis une décennie, Tech&Bio a évolué, passant d'un salon des techniques "alternatives" à un rendez-vous désormais incontournable, tant pour les acteurs des filières biologiques que conventionnelles. Pour son édition 2025, il s’est établi à Bourg-lès-Valence (Drôme) les 24 et 25 septembre, où près de 21 000 personnes étaient attendues.

 

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Une conférence a été dédiée à la gestion des aléas. Crédit : Terres Inovia.

En cette fin septembre, Terres Inovia était présent au sein du pôle des Grandes cultures du salon Tech&Bio (Drôme) et a participé à différents ateliers animés par les instituts techniques et les chambres d’Agriculture.

Les couverts, leur implantation et leur gestion ont été particulièrement mis à l’honneur et notamment via les implantations sous couverts de cultures, telles que le blé, le maïs ou encore le tournesol.

A cette occasion, Terres Inovia a présenté les derniers résultats de ses essais sur les légumineuses semées sous couvert de tournesol. La gestion de ces couverts, et les techniques permettant de les maintenir dans le temps pour parvenir à des couverts semi-permanents ou permanents ont été beaucoup discutées.

Les cultures de diversification, notamment lentille, orge de printemps et pois-chiche ont été aussi largement évoquées. L’atelier de Terres Inovia sur l’inoculation du pois-chiche et sur son intérêt en fonction des contextes de production, a beaucoup intéressé. 

Un programme riche et diversifié

Cette année, Terres Inovia a porté l’animation de deux conférences.

1. La biodiversité au service de l’agriculteur

  • Présentation de la démarche initiée dans les projets R2D2 puis Concerto, épaulée par la présentation des résultats de suivi des couples ravageurs/auxiliaires sur la plateforme TAB (Techniques alternatives et biologiques) par la chambre d'Agriculture de la Drôme.
  • Présentation du projet européen Pro-Wild, présentée par l’UMR GDEC (porteur du projet) visant à mieux caractériser puis utiliser la diversité génétique des espèces sauvages apparentées à plusieurs espèces majeures de grandes cultures (dont le colza) pour l’amélioration variétale.

2. Comment accompagner la gestion des aléas

  • Cette conférence a été organisée par l’Acta dans le cadre du programme Synergies bio & non bio. Elle visait à présenter le point de vue de deux acteurs, l’un issue de la R&D et l’autre de la collecte, pour expliquer les démarches et approches mises en œuvre pour accompagner les agriculteurs dans la gestion des aléas (notamment climatiques et économiques) aujourd’hui et demain.

La fertilité des sols au cœur des enjeux

Terres Inovia a également participé à la conférence portant sur la gestion de la fertilité des sols en Agriculture biologique, avec une présentation des travaux portant sur la mise au point de tableaux de bords dans le cadre du projet QualiSolsBio, sur la base des travaux issus du projet Transi’Sols.

Contact : Cécile Le Gall, c.legall@terresinovia.fr

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Soja bio dans l’Yonne : Terres Inovia présente les points clefs de l'itinéraire technique

Associé au projet régional XP’Bio 89 lancé en 2023, l’institut étudie des leviers pour réduire la présence des adventices et pour sécuriser la production des grandes cultures conduites en agriculture biologique. Une visite d’essai était organisée mi-septembre à Saint-Cyr-les-Colons.

L’Yonne est le 2e département de la région Bourgogne Franche-Comté en termes de surfaces conduites en agriculture biologique en grandes cultures avec 55 654 ha en 2024 (source : Agence bio).

Investi sur ce territoire depuis 2023 et pour une durée de quatre ans, Terres Inovia et ses partenaires proposaient – dans le cadre du projet multipartenarial XP’Bio 89 – une visite de parcelle de soja bio mardi 16 septembre à Saint-Cyr-les-Colons.

Crédit : Terres Inovia.

Réguler la présence des adventices

Benjamin Delhaye, ingénieur terres Inovia, a animé les échanges auxquels a participé une vingtaine de personnes. Un des points abordés a été l’itinéraire technique du soja bio en anglant sur les stratégies pour limiter la biomasse des adventices.

Lors de la visite, l’impact de différents types de semoirs, combinés à des désherbages mécaniques, sur la biomasse des adventices a été observé. Il en est ressorti que le semis avec un semoir de précision, associé à un binage, permet de réduire la biomasse des adventices par rapport à un semoir à céréales, combiné à un passage de herse-étrille. Parallèlement, le choix variétal peut constituer un levier supplémentaire pour limiter la biomasse adventice.

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Benjamin Delhaye, à gauche, anime la présentation. Crédit : Terres Inovia.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur l'actualité de lancement.

Consultez la fiche projet et le guide de culture du soja bio.

Contact : Benjamin Delhaye, b.delhaye@terresinovia.fr

Bourgogne-Franche-Comté Ravageurs Soja agriculture biologique soja soja bio Oui

La cameline en agriculture biologique

Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique. 

Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique. 

Atouts agronomiques

Elle est souvent associée, notamment à la lentille, assurant un rôle de tuteur et d’aide à la gestion de l’enherbement. Dans ce cas, la cameline est semée à une densité plutôt faible, son rendement étant alors inférieur au rendement en pur. 

Elle peut aussi être cultivée en culture pure, à l’automne ou au printemps, et constitue une option intéressante pour intégrer une crucifère dans les rotations biologiques. Elle présente notamment un intérêt pour la gestion des adventices : de cycle court, elle peut être semée très tardivement au printemps, ce qui permet de rompre le cycle des adventices et de réaliser plusieurs faux-semis au printemps. 

Si les conditions d’implantation sont favorables, la cameline se développe rapidement et présente un fort pouvoir concurrentiel vis-à-vis des adventices. Mais dans le cas contraire, la cameline devient une culture très salissante car les passages d’outils mécaniques sont difficilement utilisables (risque de déchaussement avec la herse-étrille notamment). 

Des témoignages d’agriculteurs révèlent également un potentiel effet allélopathique de la cameline, qui n’a pas encore été démontré en plein champ à notre connaissance.

Des débouchés à haute valeur ajoutée

La cameline produite en agriculture biologique est principalement valorisée en huile alimentaire, ou alors dans le secteur de la cosmétique, et les tourteaux sont valorisés en alimentation animale.

Bas-Rhin (67) Bouches-du-Rhône (13) Deux-Sèvres (79) Essonne (91) Finistère (29) Gard (30) Gers (32) Gironde (33) Haut-Rhin (68) Haute-Garonne (31) Haute-Loire (43) Haute-Marne (52) Haute-Saône (70) Haute-Savoie (74) Haute-Vienne (87) Hautes-Pyrénées (65) Hauts-de-Seine (92) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Paris (75) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Pyrénées-Orientales (66) Rhône (69) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Seine-et-Marne (77) Seine-Maritime (76) Seine-Saint-Denis (93) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Territoire de Belfort (90) Val-d'Oise (95) Val-de-Marne (94) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Vosges (88) Yonne (89) Yvelines (78)

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Les éditions sur la cameline

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Proleobio : quoi de neuf en agriculture biologique ?

Les rencontres Proléobio, co-organisées par Terres Inovia, l’Itab et les Chambres d’agriculture, ont eu lieu cette année dans la moitié Sud de l’hexagone, à Agen et Pusignan, les 18 mars et 1er avril. Retour sur ces deux événements, qui ont permis de faire le point sur les pratiques en agriculture biologique.

Crédit photo : Terres Inovia

Chaque année, Terres Inovia et ses partenaires organisent des rendez-vous régionaux autour de l’agriculture bio, avec les rencontres Proléobio.  Objectif : permettre aux conseillers et techniciens d’échanger sur les pratiques innovantes et résultats de l’année des oléo-protéagineux en agriculture biologique (AB). Pour l’édition 2025, l’événement s’est installé dans le Sud de la France, à Agen (Lot-et-Garonne) et Pusignan (Rhône).

Un bilan de la production et la consommation

L’Interprofession Terres Univia a présenté des résultats chiffrés de la production et de la consommation en oléo-protégineux bios.
•    Dans un contexte de baisse de la production des grandes cultures bios depuis 2022, celle des oléo-protéagineux, diminue de 6 % entre 2022 et 2023 (avec notamment -26 % sur le soja).
•    La consommation  se stabilise en 2024, en particulier, la demande des Fabricants d’Aliments du Bétail (FAB) tire la consommation en soja, pois et féverole.
•    Quelles sont les zones de production ?  Le Sud-Ouest reste la première zone de production bio, en particulier l’Occitanie avec 19,3 % de la SAU (chiffre Agence Bio /Organismes Collecteurs).
•    La collecte de grandes cultures 2024 a enregistré une forte baisse par rapport à 2023 et elle touche également les oléo-protéagineux avec des différences notables entre espèces (-10 % en soja, -20 % en tournesol, -19 % en féverole et -57 % en pois). La baisse en soja est particulièrement forte sur le Sud-Ouest. Cette baisse des rendements est due à une recrudescence des attaques de ravageurs (punaise, heliothis et pyrale).  
•    Quelles prévisions pour 2025 ?  Elles devraient être en légère baisse, à nouveau sur le bassin du Sud-Ouest.

Des essais pour mieux combattre les ravageurs

Lors de ces rencontres, Terres Inovia a fait un point sur le suivi des essais mis en place en 2024 sur ces ravageurs. L’institut a installé un réseau de piégeage pour mieux connaître les dynamiques de vol sur pyrale et héliothis et a réalisé des tests de trichogrammes parasitoïdes et de solutions de biocontrôle. Le projet Parsada ACCOMPLI, porté par l’UNILET, qui a débuté en 2024 pour 5 ans, viendra renforcer les connaissances sur héliothis et les leviers disponibles sur les prochaines années.

Stress hydrique : de nouvelles variétés en marche

Il a également été question de l’impact du changement climatique lors de ces rencontres, avec une préoccupation sur le stress hydrique pour le soja et le tournesol. Pour y pallier, la recherche de nouvelles variétés plus tolérantes est déjà en marche (avec notamment les projets Helex en tournesol et Soystainable en soja). L’optimisation de la ressource en eau sera également un levier incontournable, notamment pour le soja car l’irrigation reste peu pratiquée sur le tournesol. La précocification de la date de semis est une autre piste, en cours de test avec de premiers résultats probants à confirmer. Il a été noté que la hausse des températures offre de nouvelles possibilités de production pour les cultures d’été, favorisant aussi les cultures en dérobées, à condition de disposer de l’irrigation.

Légumes secs : l’association, un mode de culture privilégié en AB

Outre le soja et le tournesol, les légumes secs ont également été mis à l’honneur sur les deux régions. 

Un point sur le progrès génétique en lentille a été réalisé par Terres Inovia, qui a présenté les nouvelles variétés disponibles sur le marché (avec une diversification engagée depuis les années 2020). Anicia (lentille verte) reste la variété la plus utilisée mais de nouvelles variétés apparaissent prometteuses du point de vue du rendement, en lentille verte mais également sur les autres types (blonde et corail).

Des perspectives pour l’adaptation de l’évaluation aux contextes de production AB ont été évoquées, et notamment la capacité à l’association. En effet, ce mode de conduite de la lentille est largement présent en AB. Mais même si de nombreux bénéfices agronomiques en sont connus, leurs impacts sur la régulation des bioagresseurs reste encore à approfondir. 

C’est ce à quoi s’est attelé le projet Assoprotect dont les premiers résultats ont été présentés (pour notamment compléter les résultats acquis dans le cadre du projet W-SOLENT ). Les essais conduits en 2024 ont montré l’intérêt de l’association pour limiter la verse, l’intérêt des tuteurs à base de céréale (sans écimage) et une difficulté à faire lever certaines plantes compagnes.

 

 

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Terres Inovia évalue l’intérêt d’introduire une légumineuse dans un tournesol bio

Pour maximiser l’intégration des légumineuses dans les systèmes en agriculture biologique, l'institut teste leur insertion en tant que plantes compagnes du tournesol.

Introduire des légumineuses dans les systèmes biologiques est compliqué ; elles sont difficiles à réussir tant en cultures de rente qu’en couvert d’interculture. Une légumineuse peu développée produit peu de biomasse et donc de résidus, et la fixation symbiotique est pénalisée. Face à ce défi, certains agriculteurs adoptent des approches innovantes, comme l'introduction de légumineuses en plantes compagnes, par exemple dans les cultures de tournesol.

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Les légumineuses, ici de la vesce, sont la clé de voûte des systèmes en agriculture biologique car elles permettent d’insérer de l’azote dans les systèmes de culture grâce à la fixation symbiotique. De plus, elles le restituent aux cultures suivantes via leurs résidus.

TEauBio c’est quoi ?

Le projet TEauBio est un projet multipartenarial dont l’ambition est de soutenir et développer la filière tournesol en Champagne-Ardenne dans un contexte de réduction des pollutions diffuses d’origine agricole. Soutenu financièrement par l’agence de l’Eau Seine-Normandie et la région Grand Est, ce projet comporte plusieurs axes de travail dont l’acquisition de références technico-économiques par le biais d’un observatoire présenté dans ce document.

Les autres axes de travail sont la mise en place d’une plateforme d’expérimentation annuelle pour consolider les leviers identifiés pour la réussite de la culture, l’animation et l’accompagnement des producteurs impliqués ainsi que l’identification des différents débouchés locaux et nationaux des graines de tournesol.

Contact : B. Delhaye, b.delhaye@terresinovia.fr et C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr

agriculture biologique couvert légumineuse tournesol

Projet TEauBio : aval de la filière du tournesol bio en Champagne-Ardenne

Terres Inovia et ses partenaires présentent un état des lieux de l'aval de la filière tournesol bio à la lumière des acquis du projet TEauBio, dont l'ambition est de soutenir et développer la filière de cette culture en agriculture biologique en Champagne-Ardenne.

tournesol en floraison TEauBio
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TEauBio est un projet multipartenarial, qui a pour ambition de soutenir et développer la filière tournesol bio en Champagne-Ardenne dans un contexte de réduction des pollutions diffuses d’origine agricole.

La trituration du tournesol bio était autrefois principalement assurée par des huiliers, qui se concentraient sur la valorisation de l’huile en bouteille. Cependant, ces dernières années, des unités de trituration associées à des fabricants d’aliments pour le bétail (FAB), spécialisées dans la trituration de plusieurs graines, ont émergé. L’objectif premier de ces installations est de fournir les FAB en tourteaux pour permettre la valorisation à la fois de l’huile et du tourteau.

Des tourteaux à haute teneur en protéines

Parallèlement, plusieurs projets visent à décortiquer le tournesol afin d’obtenir des tourteaux à plus haute teneur en protéines. Ce développement est en lien avec la nouvelle réglementation sur l’alimentation animale en élevage biologique, qui impose l’utilisation exclusive de matières premières biologiques.

Les tourteaux ainsi obtenus sont destinés à l’alimentation animale, tandis que les huiles sont généralement orientées vers l’alimentation humaine.

Pour en savoir plus, consultez la nouvelle fiche dédiée.

Une précédente fiche technico-économique avait été présentée au printemps.

Contact : Benjamin Delhaye, b.delhaye@terresinovia.fr

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agriculture biologique tournesol tournesol bio

Un observatoire sur le tournesol bio en Champagne-Ardenne

Projet multipartenarial coordonné par Terres Inovia, le projet TEauBio vise à soutenir et à développer la filière tournesol en Champagne-Ardenne dans un contexte de réduction des pollutions diffuses d’origine agricole.

Soutenu financièrement par l’agence de l’Eau Seine-Normandie et la région Grand Est, il comporte plusieurs axes de travail, dont l’acquisition de références technico-économiques.

Pour la deuxième année consécutive, un observatoire tournesol conduit en agriculture biologique a été suivi par Terres Inovia et ses partenaires (Bio en Grand Est, Cérèsia et les Chambres d’agriculture de la Marne, de la Haute-Marne, des Ardennes et de l’Aube) de manière à caractériser la diversité des pratiques des agriculteurs, mais aussi identifier et hiérarchiser les facteurs limitants de la production pour ensuite proposer des pistes d’amélioration aux exploitants.

Cet observatoire a couvert un vaste territoire, englobant vingt-trois parcelles réparties en Champagne-Ardenne. Un protocole commun a permis de faire des observations et des notations aux stades clés du développement du tournesol tout au long du cycle du tournesol.

En savoir plus sur le projet

 

agriculture biologique essais grand est tournesol

TEauBio project: technical and economic results for organic sunflowers in Champagne-Ardenne

Terres Inovia et ses partenaires présentent les résultats technico-économiques issus du projet TEauBio, dont l'ambition est de soutenir et développer la filière tournesol en agriculture biologique en Champagne-Ardenne.

 

Surfaces de tournesol bio en 2022 en Champagne-Ardenne.

 

TEauBio est un projet multipartenarial, qui a pour ambition de soutenir et développer la filière tournesol bio en Champagne-Ardenne dans un contexte de réduction des pollutions diffuses d’origine agricole.

Soutenu par l’Agence de l’eau Seine-Normandie et la région Grand Est, ce projet comporte plusieurs axes de travail, dont :

  • la recherche et le développement du tournesol en agriculture biologique ;
  • l'animation et l'accompagnement des producteurs ;
  • l'identification des différents débouchés locaux et nationaux des graines de tournesol.

Une fiche de synthèse est désormais consultable dans la rubrique Projets du site : cliquez ici.

Contact : Benjamin Delhaye, b.delhaye@terresinovia.fr

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Terres Inovia and its partners are presenting the technical and economic results of the TEauBio project, which aims to support and develop the organic sunflower sector in Champagne-Ardenne.

 

Organic sunflower acreage in 2022 in Champagne-Ardenne.

 

TEauBio is a multi-partner project aimed at supporting and developing the organic sunflower sector in Champagne-Ardenne, in a context of reducing diffuse pollution of agricultural origin.

Supported by the Agence de l'eau Seine-Normandie and the Grand Est region, the project has a number of focuses, including:

  •     research and development of organic sunflowers ;
  •     coordinating and supporting producers
  •     identifying the various local and national outlets for sunflower seeds.

A summary sheet can now be consulted in the Projects section of the website: click here.

Contact: Benjamin Delhaye, b.delhaye@terresinovia.fr

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Fonctionnement des sols : des projets et outils au service des agriculteurs

Les récents travaux de recherche portent un regard innovant sur nos agroécosystèmes, en mettant davantage l’accent sur le fonctionnement du sol et les leviers pour l’améliorer.

Lors des 3e Rencontres des grandes cultures bio, Anne-Sophie Perrin (Terres Inovia)
- aux côtés de deux autres spécialistes – a présenté
la vision récente issue des travaux de recherche sur la fertilité des sols.
Crédit : Terres Inovia, I. Lartigot

Le sol peut être décrit comme un milieu tridimensionnel composé de particules minérales, de matières organiques, d’eau et d’air. Il accueille une multitude d’organismes vivants (microorganismes, macro- et mésofaune, racines). Ces organismes ne font pas qu’habiter le sol : ils en sont une partie intégrante.

Le sol est depuis longtemps un objet d’étude en agriculture et notamment sa « fertilité ». Celle-ci peut se définir comme la capacité du sol à répondre durablement sous un climat donné aux besoins physiques, chimiques et biologiques nécessaires à la croissance des plantes, assurant leur productivité, leur reproduction et leur qualité. Pour les agronomes, ces trois piliers sont interdépendants, et la prise en compte de l'un ne doit pas faire oublier les autres. Ainsi, la composante biologique, même si elle devient de plus en plus accessible, devra rester en lien avec l'évaluation de la composante physique et chimique pour établir un diagnostic éclairé. Le fonctionnement d’un sol dépend de l’intensité des processus d’interactions entre la composante vivante (biotique) et minérale (abiotique) et quand ceux-ci sont détruits ou altérés, ce fonctionnement est compromis et la fertilité du sol diminue.

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La structure du sol est un des paramètres qui conditionne son niveau de production. Son état peut être évalué in situ via la réalisation d'un test bêche. Crédit : Terres Inovia.

Cela amène à proposer une nouvelle vision de l’évaluation de l’état du sol. Elle dépend d’une part de ses paramètres non modifiables (texture, charge en cailloux, profondeur…) qui déterminent la qualité « intrinsèque » du sol, et d’autre part de ses paramètres modifiables (pH en sol non calcaire, teneur en matières organiques…) qui impactent son niveau réel de fonctionnement. Le potentiel de production agricole est défini par les qualités intrinsèques. Mais suivant son état de fonctionnement, le niveau réel de production pourra être très proche ou au contraire très éloigné de son potentiel (figure 1).

Extrait de l'article Arvalis & Terres Inovia infos attaché à la fin de l'actualité.

Des indicateurs révélateurs de l’état du sol

Les quatre fonctions principales d’un sol agricole pour assurer sa fertilité ainsi que la fourniture d’autres services à la société sont : le recyclage des nutriments, la transformation de la matière organique, la maintenance de la structure du sol et la régulation des populations. L’ensemble de ces fonctions met à contribution les organismes vivants du sol. Pour étudier le fonctionnement des sols, la première étape est donc de développer des indicateurs biologiques révélateurs de l’état du sol au travers de l’abondance, de la diversité, de la morphologie, du comportement et de l’activité des organismes vivants qui le façonnent. Autre caractéristique essentielle : ces indicateurs doivent être sensible aux pratiques culturales et compréhensibles, afin de pouvoir être utilisé par les conseillers et les agriculteurs pour poser un diagnostic.

Le projet Microbioterre (multipartenarial, dont Terres Inovia) s’est attelé à évaluer des méthodes d’analyse qui peuvent être intégrées comme indicateurs dans les menus des laboratoires d’analyse de sol. 12 indicateurs ont été retenus sur un pool initial de 25, après une phase de test dans des essais de longue durée à l’échelle nationale et dans des parcelles d’agriculteurs. Les analyses réalisées ont permis d’ébaucher un premier référentiel et de proposer un schéma d’interprétation. En revanche, les liens entre indicateurs et fonctions du sol sont à l’heure actuelle insuffisamment caractérisés pour permettre de définir des niveaux de satisfaction. Il sera nécessaire de compléter ces travaux pour pouvoir définir des méthodes d’interprétation fonctionnelles et ainsi aller jusqu’au conseil agronomique.

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Extrait de l'article Arvalis & Terres Inovia infos attaché à la fin de l'actualité.

L’ensemble de ces indicateurs sont mesurables en laboratoire. Une autre approche proposée avec l’outil Biofunctool (Cirad et IRD) consiste à disposer d’indicateurs mesurables au champ et à cout raisonnable. Cette approche présente l’avantage d’évaluer directement les fonctions du sol et ce, dans des conditions plus proches de la réalité in situ. L’outil est construit sur une approche relative pour comparer des parcelles au même moment dans un même contexte de sol et de climat, car les résultats sont influencés par les conditions au moment de la mesure. Au-delà des 9 indicateurs retenus, l’outil propose une méthode d’agrégation des résultats permettant de calculer un score, qui caractérise le niveau de fonctionnement du sol et de conduire un diagnostic.

Les deux approches ne sont pas à opposer et trouveront leur place sur le terrain selon les objectifs des agriculteurs et conseillers qui prendront en main les enjeux de fonctionnement du sol.

Contacts : C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr et AS. Perrin, as.perrin@terresinovia.fr​​​​​​​

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