La cuvette jaune, le piège incontournable pour détecter l’arrivée des ravageurs du colza

La cuvette jaune a été développée au début des années 50 en Allemagne. Sur colza, parmi tous les pièges testés, la cuvette s’est révélée la plus pratique d’utilisation et la plus fiable. Cependant, elle doit être positionnée avec soin pour être efficace.

cuvette jaune colza ravageurs

Mise en activité

A l’automne, positionner les pièges dès le semis. Une cuvette enterrée et une cuvette sur végétation sont nécessaires.

Au printemps, les pièges doivent être opérationnels dès la fin janvier pour capter les premiers vols d’insectes. Seules les cuvettes sur végétation sont nécessaires et efficaces.

 

Hauteur du piège

En fonction du ravageur ciblé, la cuvette peut être en position enterrée ou sur végétation :

  • Enterrée : ce positionnement est le plus efficace pour l’altise d’hiver (ou grosse altise) qui se déplace par petits sauts au niveau du sol et qui n’est pas attirée par le jaune (contrairement aux altises des crucifères). Creuser un trou pour positionner la cuvette de telle sorte que le bord de la cuvette soit au niveau du sol.

 

  • Sur végétation : les autres coléoptères ravageurs du colza sont attirés par la couleur jaune. La cuvette doit donc rester bien visible pour être efficace. Au semis, positionner la cuvette sur le sol puis la remonter au fil de la campagne afin que le fond du piège soit à la hauteur de la végétation.

 

Positionnement des pièges dans la parcelle

Positionner la cuvette à au moins 10 mètres de la bordure, si possible proche d’un ancien champ de colza. Lors de la mise au point du piège, les résultats ont montré que les captures étaient plus faibles lorsque le piège était trop proche de la bordure.

 

Entretien du piège et fréquence du relevé

  • Remplir la cuvette d’un litre d’eau et de quelques gouttes de produit vaisselle sans odeur. Ce produit empêche les insectes de flotter.
  • Relever les cuvettes au moins une fois par semaine. Filtrer les insectes (avec un chinois par exemple) et les laisser sécher pour les identifier plus facilement.
  • Régulièrement, changer l’eau, nettoyer le fond de la cuvette pour qu’elle reste attractive et remonter le piège à hauteur de la végétation afin que le piège reste bien visible.

Astuce : pour faciliter l’entretien du piège, laisser un bidon d’eau additionnée de quelques gouttes de mouillant à proximité dans la parcelle.

 

Interprétation des piégeages

Attention, le nombre de captures n’est pas directement corrélé au nombre d’insectes réellement présent dans la parcelle et encore moins aux dégâts potentiels.

Les captures sont liées aux conditions climatiques (température, vent, ensoleillement) : les insectes se déplacent plus et sont donc davantage piégés lorsque les conditions sont favorables. Une cuvette mal positionnée pour des raisons parfois difficiles à identifier peut se révéler inefficace. La mise en place de réseaux de piégeages apporte une vraie plus-value et fiabilise les observations. Les réseaux de cuvettes servent notamment pour l’établissement des BSV (bulletin de santé du végétal).

L’interprétation des relevés de piégeage est qualitative :

  • Cuvette enterrée : le nombre de captures dépend du nombre d’insectes présents mais également de leur activité, c’est-à-dire de leur capacité à se déplacer. Les piégeages des altises d’hiver doivent s’interpréter en tant que présence/absence des insectes dans la parcelle.
  • Cuvette sur végétation : ces pièges sont surtout efficaces lorsque les insectes arrivent dans les parcelles. Une fois les insectes bien installés dans le couvert, ils ne sont généralement plus piégés. Ces pièges permettent donc de détecter les vols de ravageurs.

En complément des piégeages, l’observation sur plantes est nécessaire pour prendre la décision d’intervenir ou non.

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Publication
Petit guide pratique
des ravageurs du colza

Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.

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Gestion en cours de campagne de noctuelles défoliatrices et vanesses

Les chenilles de noctuelles défoliatrices peuvent occasionner une dégradation poussée du feuillage. Leur nuisibilité est généralement faible sur tournesol, sauf ponctuellement en cas de pullulation.

noctuelle defoliatrice tournesol

Chenille de noctuelle de la tomate                      Chenille de vanesse

 

Biologie

Description

  Adulte Larve (chenille)
Noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) Papillon nocturne

3 à 3.5 cm de long en fin de développement

corps jaunâtre ou verdâtre, ligne blanche tout le long du flanc soulignée en dessous par une zone plus foncée

tête jaune-brunâtre

3 paires de pattes thoraciques et 10 fausses pattes abdominales

Vanesse du chardon
(Vanessa cardui)
envergure de 40 à 70 mm

ailes fauve orangé ponctuées de taches noires et blanches
longues épines beiges à extrémité noire

corps gris clair avec bandes noires dorsales et bande jaune ininterrompue sur les flancs

 

Cycle de vie

Les noctuelles et les vanesses pondent sur les feuilles. Les chenilles qui éclosent s’en nourrissent. Après plusieurs jours, les chenilles de noctuelles tombent au sol pour se nymphoser tandis que celles de vanesse restent sur les feuilles. Plusieurs générations se succèdent au cours de l’année.

Dégâts

Les adultes sont inoffensifs contrairement aux chenilles qui dévorent les limbes des feuilles les plus jeunes. Nervures, tiges, et apex sont attaqués exceptionnellement et en dernier.

Nuisibilité
La nuisibilité est généralement faible, sauf ponctuellement en cas de pullulation. 
 

 

Des solutions à base de bactéries ou virus contre Helicoverpa armigera

  • Les solutions à base de bactéries Bacillus thuringiensis (usage traitements généraux ou usage tournesol et traitement des parties aériennes de chenilles phytophages), utilisables en agriculture biologique, sont efficaces sur les jeunes chenilles d’ Helicoverpa armigera (stades larvaires 1 et 2) comme :
    • Dipel DF, Costar WG 1,0 kg/ha - 30 €/ha (Bacillus thuringiensis var. kurstaki) ;
    • XenTari 1,0 kg/ha - 33 €/ha (Bacillus thuringiensis var. aizawai).
  • Helicovex : cet insecticide à base de virus (baculovirus) est spécifique d’Helicoverpa armigera. Utilisable en agriculture biologique, il doit être positionné sur les œufs et jeunes larves (stade larvaire 1). Il s’utilise à 0,2 l/ha - 55 €/ha (usage tournesol traitement des parties aériennes chenilles phytophages).

 

Et contre les vanesses ?

Les solutions à base de Bacillus thuringiensis auront également une efficacité sur vanesses. Helicovex par contre à base de virus ne sera pas efficace.

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Pucerons : Gestion en cours de campagne

Une intervention contre les pucerons du tournesol est rare : les auxiliaires arrivent souvent à réguler les populations.

 

Pucerons verts sur tournesol
faible crispation pucerons verts tournesol
forte crispation pucerons verts tournesol

1. Colonie de pucerons - 2. Faible crispation - 3. Forte crispation

 

Biologie

Description

Les cultures de tournesol peuvent être colonisées principalement par deux espèces de pucerons : le puceron vert du prunier (Brachycaudus helichrysi KALTENBACH) et le puceron noir de la fève (Aphis fabae).

  Ailés Aptères
Puceron vert du prunier 1,1 à 2,2mm
Vert jaunâtre
Antennes courtes
Cornicules courtes
1.4 à 2mm
Vert pale
Tarses noires
Cornicules courts
Puceron noir de la fève Couleur sombre
Taille des antennes égale aux deux-tiers du corps
Cornicules courtes et noires
2mm
Trapu, noir mat à verdâtre

 

Cycle de développement

Le puceron vert du prunier évolue, pendant la saison froide, sur des hôtes primaires appartenant au genre Prunus (prunier, pêcher, abricotier) tandis que le puceron noir de la fève est principalement présent sur le fusain d’Europe. Ces pucerons passent principalement l’hiver sur ces plantes sous forme d’œufs.
Au printemps, ils se déplacent sur des hôtes secondaires appartenant aux astéracées (tournesol et autres plantes à fleurs) pour le puceron vert du prunier et différentes plantes hôtes dont le tournesol pour le puceron noir de la fève. 
Des pucerons ailés se portent sur les jeunes tournesol, plus ou moins précocement selon les années, entre mi-avril et mi-juin. Les premiers vols peuvent intervenir peu après la levée et se répéter par la suite en fonction des productions d'ailés sur les autres plantes-hôtes dans la région.
Les ailés donnent naissance à des aptères (pucerons sans ailes) qui forment des colonies. 
Les colonies de pucerons verts se repositionnent constamment vers le sommet de la plante en suivant sa croissance. Les infestations périclitent lorsque la plante atteint le stade bouton floral et devient un hôte peu favorable. L'évolution des populations s'oriente alors vers des productions d'individus ailés destinés à essaimer vers d'autres plantes-hôtes secondaires.
Le puceron noir de la fève est surtout abondant en fin de stade végétatif jusqu’à la formation du capitule. 

Dégâts

Puceron vert : La salive injectée lors de la prise alimentaire engendre une crispation du feuillage, qui peut se transformer ensuite en déformation (cloques). L'intensité des symptômes peut évoluer très vite, en cas de multiplication rapide des insectes.
Puceron noir : pas de crispation du feuillage.

Nuisibilité

Puceron vert du prunier : la nuisibilité est souvent modérée. Si les dégâts apparents du petit puceron vert du prunier peuvent être spectaculaires, la nuisibilité des attaques reste mesurée et d’autant plus faible que leur évolution est tardive. 
Ainsi, une crispation mesurée du feuillage, peu intense et réversible, ne porte pas à conséquence. Par contre, une déformation des feuilles, intense et difficilement réversible, peut handicaper sérieusement le fonctionnement de la plante, voire le bloquer, et rendre la culture plus vulnérable à d’autres attaques de bio-aggresseurs. Les crispations sont notamment favorables au maintien de l'humidité du feuillage et peuvent créer des sites favorables à la germination des spores de sclérotinia et aux attaques sur boutons, feuilles et tiges.

 

Gestion

Règles de décision

Observations : Surveiller la présence de pucerons et surtout de crispations sur le feuillage. Consulter le BSV pour suivre l’évolution du risque. 

Stade de sensibilité : de la levée à la formation du bouton floral.

Seuil indicatif de risque : 10 % de plantes crispées. 

 

Avant d’intervenir avec un insecticide, il est important de vérifier la présence d’auxiliaires. En limitant les traitements notamment les plus tardifs (au moment de la croissance forte des populations d’auxiliaires), on peut profiter au mieux de leur action régulatrice.

Régulation naturelle : attention à la présence d’auxiliaires ! 
Les coccinelles (adultes et larves) et les syrphes (larves) ont une efficacité potentielle importante pour réduire les populations de pucerons. Leur activité est souvent importante en mai et juin, ce qui correspond à la phase végétative du tournesol, période de colonisation et de développement des populations de pucerons. De nombreux autres prédateurs (chrysopes, hémérobes, punaises anthocorides et mirides, araignées, …) participent également à la régulation des populations de pucerons du tournesol. Les pucerons font aussi l'objet d'attaques par des insectes parasitoïdes, essentiellement des hyménoptères, souvent peu nombreux. Les pucerons momifiés sont visibles en fin d'attaque, à la formation de capitules.
Le décalage entre une population de phytophages et des auxiliaires est normal, les auxiliaires venant s'installer sur les populations de pucerons en développement.

En savoir plus sur les auxiliaires : Projet AuxiMore/ARENA

Documents à télécharger

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Taupins : Gestion en cours de campagne

Il faut avant tout bien identifier les parcelles à risque. 5 à 10 % des parcelles de tournesol sont considérées à risque : antécédents d’attaques notamment sur maïs voire sur tournesol ou colza, ou précédents favorables (friche, prairie, culture fourragère ou légumineuse).

Biologie

Description

Il existe une grande diversité d'espèces de taupins, mais deux genres dominent actuellement dans les cultures en France : Agriotes et Athous.


Adulte

  • Coléoptères de 6-12 mm
  • Couleur sombre, brun clair à brun noirâtre

Larve

  • Filiforme, corps dur et cylindrique, ocre à cuivre, aspect luisant
  • 3 paires de pattes discrètes


taupin sur tournesol
larves taupins

 

Biologie

Les taupins adultes se déplacent activement pour rechercher des sites de ponte qui leur conviennent au printemps. Ils déposent dans le sol leurs œufs, qui sont à l’origine des infestations larvaires pour les années à suivre. Selon les espèces et les conditions de développement, la phase larvaire dure entre deux et quatre ans et le stade adulte 1 an.
Dans les cultures attractives, les pontes des taupins sont annuelles et échelonnées avec un pic en fin de printemps et début d'é. Ainsi, dans la même parcelle, des larves d'âges différents cohabitent.
Selon les conditions (température et d'humidité), les larves de taupin se déplacent dans le sol, le plus souvent entre 0 et 60 cm de profondeur. Les larves préfèrent des températures comprises entre 10 et 26°C et des sols humides sans excès. Elles sont polyphages et supportent bien des périodes de jeûne.

 

Dégâts

Les adultes n'occasionnent pas de dégâts en grandes cultures, contrairement aux larves.
Les larves consomment les graines en cours de germination ou les parties souterraines des plantules levées ce qui peut engendrer des pertes à la levée.

Dégâts taupins sur tournesol
Dégâts taupins sur tournesol

 

Nuisibilité

Les pertes de rendement ne sont observées qu’en cas de fortes pertes de pieds. Les rares fortes attaques de taupins observées peuvent occasionner des pertes de 20 à 50% des pieds. Plus régulièrement, on peut observer dans les zones touchées des ronds, avec de forte perte de pieds pouvant occasionner des resemis partiels. En présence avérée de larves de taupins dans une parcelle, des levées de tournesol indemnes ont déjà été observées malgré des dégâts de taupins sur les racines. Cela s'explique par l’appétence plus faible du tournesol pour les larves de taupins par rapport au maïs, mais également par la durée du stade sensible plus courte sur tournesol (germination-levée) que sur maïs (pertes de plantes possibles plusieurs semaines après la levée).

 

Gestion

Identifier les parcelles à risques

Risque moyen à élevé

Les parcelles répondant à au moins une des conditions ci-dessous peuvent héberger des populations de taupins moyennes à élevées. Le risque d’observer des dégâts significatifs ne peut être exclu : 

Au cours des cinq dernières années précédant le semis du tournesol, la parcelle a subi des dégâts avérés de larves de taupins.

Au cours des deux dernières années précédant le semis du tournesol, la parcelle a reçu une prairie, une culture fourragère (y compris en dérobé), une légumineuse ou une jachère non cultivée. Ces couverts sont propices à la ponte des adultes taupins, donc favorables au maintien et à l'augmentation des populations de larves.

Risque très faible à nul

Parcelles non concernées par le cas précédent - Population de taupins nulle à faible, dégâts très peu probables sur tournesol.

Majorité des situations où le tournesol est cultivé aujourd'hui en France

 

Mettre en œuvre des mesures agronomiques

Dans les situations à risque, adapter : 
 

1 - Le travail du sol
Le travail du sol lors de la destruction d'une culture attractive pour la ponte et favorable à l’installation de larves de taupins (prairie, culture fourragère, jachère pluri-annuelle) est déterminant pour réduire les populations. Intervenir en conditions séchantes et après la période de ponte des taupins (fin de printemps, début d'été) pour occasionner un surcroît de mortalité parmi les œufs et les jeunes larves de taupins.

2 - La densité et la date de semis
En situation à risque, recherchez une levée rapide et vigoureuse. Semez dans un sol suffisamment réchauffé.
Augmentez légèrement la densité de semis pour compenser les pertes de plantes éventuelles.

3 - Choix des insecticides pour les situations les plus exposées
Pour les cas les plus exposés, la protection est réalisée avec des traitements insecticides au semis à base de microgranulés.

La réglementation a changé pour les microgranulés à base de lambdacyhalothrine avec la nécessité d’incorporer à 4 cm de profondeur minimum et donc sans diffuseur : 

  • Ercole, Karaté 0,4 GR (lambda-cyhalothrine 0,4 %) de 12 à 15 kg/ha (51 à 64 €/ha), 
  • Trika Lambda 1, Trika Expert+ à 15 kg/ha (lambda-cyhalothrine 0,4 %, 80 €/ha), 
  • Trika Super, Dekiel (lambda-cyhalothrine 0,24 %) à 25 kg/ha (115 €/ha), 
  • Trika Perfect, Extra P (lambda-cyhalothrine 0,15 %) à 40 kg/ha (130 €/ha). 

Pour Trika Lambda 1, Trika Super et Trika Perfect, la lambdacyhalothrine est associée à un fertilisant starter et un biostimulant. 

Les microgranulés à base de téfluthrine (Force 1.5 G, Viking), 61 €/ha, doivent être incorporés à une profondeur minimum de 3 cm et donc sans diffuseur. 

Les microgranulés à base de cyperméthrine (Belem 0,8 MG/Daxol), 49 €/ha, peuvent être incorporés dans la raie de semis grâce à un diffuseur (QDC-DXP) qui sera à adapter sur l’embout du tube de descente du microgranulateur.

 

Noctuelles terricoles 

  • Habituellement, les dégâts de noctuelle terricole (vers gris) restent modérés en intensité et localisés. En cas de disparition de pieds, assurez-vous de leur présence en grattant le sol au pied des plantes. En effet, les larves de noctuelles sont actives la nuit et enfouies au pied des plantes le jour. 
  • L’application au semis de microgranulés avec un diffuseur (Belem 0.8 MG/Daxol, à base de cyperméthrine) pour lutter contre les taupins apporte également une efficacité contre les attaques précoces de noctuelles terricoles.
  • En cas d’attaque, intervenez rapidement dès les premiers signes d'infestation avec une pulvérisation à base de cyperméthrine (uniquement Sherpa 100EW, Aphicar 100EW, Cyperfor 100EW, Scipio 100EW). Le volume de la bouillie est d’au moins 500 l/ha. Traitez le soir (activité nocturne). 
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La régulation naturelle des ravageurs du colza

Le colza, une culture très riche en arthropodes (insectes et araignées)

Les insectes phytophages sont nombreux sur colza. Il s’agit d’une problématique bien connue pour les agriculteurs qui certaines années ne savent plus où donner de la tête entre les altises, méligèthes et autres charançons. Ce qui est moins connu, c’est que le colza abrite également une grande diversité d’arthropodes qui passent souvent inaperçus. Certains d’entre eux sont particulièrement bénéfiques dans la mesure où ils participent à la régulation des populations de bioagresseurs : il s’agit des auxiliaires entomophages.

Sur colza, les auxiliaires se divisent en deux grandes catégories, les prédateurs et les parasitoïdes. Parmi les prédateurs, on distingue les prédateurs généralistes et d’autres s’attaquant spécifiquement aux pucerons.

Les prédateurs

Les prédateurs du sol :

Ces prédateurs se rencontrent dans tous les champs cultivés et vivent principalement au niveau du sol. Ils présentent la particularité d’être peu spécifiques et de consommer une large gamme de proies en grand nombre afin d’assurer leur développement. Ces arthropodes sont des opportunistes, ce qui signifie qu’ils vont s’attaquer aux proies qu’ils rencontrent au hasard de leurs déplacements. Cependant, chaque espèce présente des préférences alimentaires et la taille des proies est corrélée à la taille du prédateur considéré. Parmi les prédateurs généralistes, on distingue les carabes, les staphylins et les araignées.

carabe sur siliques
araignée sur colza

1. Carabe sur siliques - 2. Staphylins -  3. Araignée sur colza

La majorité de ces prédateurs sont actifs au niveau du sol et ne montent pas sur les plantes. Comment vont-ils atteindre les ravageurs du colza tels que les méligèthes que l’on voit, bien visibles au niveau des inflorescences ?

Les altises d’hiver et les limaces pondent leurs œufs au niveau du sol, ce qui les rend vulnérables aux prédateurs. Les limaces adultes peuvent également être attaquées par les prédateurs de grande taille. Cependant, les ravageurs du colza sont surtout prédatés à un moment bien précis de leur cycle de vie. Les larves des coléoptères ravageurs du colza se développent dans ou sur les plantes de colza (selon les espèces). Au cours du développement des coléoptères ravageurs du colza, les larves âgées tombent au sol pour terminer leur cycle développement avant de réémerger plusieurs semaines plus tard sous forme adulte. C’est ce que l’on appelle la nymphose. Les larves de ravageurs sont ainsi prédatées lorsque les larves tombent au sol pour se nymphoser.

Les prédateurs de pucerons

coccinelle et pucerons

Parmi les prédateurs de pucerons certains sont bien connus, les coccinelles notamment. Cependant seules certaines espèces sont aphidiphages, c’est-à-dire qu’elles consomment des pucerons. Les adultes sont de bonnes prédatrices mais les larves sont encore meilleures. Les syrphes et les chrysopes sont sans doute moins connus. Les syrphes adultes avec leurs rayures jaunes et noires, peuvent être confondues avec des abeilles ou des guêpes. Ce sont pourtant des mouches. La forme adulte consomme uniquement du nectar, contrairement aux larves qui sont de très bonnes prédatrices. Chez les chrysopes, ce sont également les larves qui assurent le service de régulation et sont très voraces. Les larves de ces deux groupes d’insectes peuvent manger plusieurs centaines de pucerons en quelques jours. Ces auxiliaires participent activement à la réduction des populations de pucerons. Il n’est pas rare de les observer sur les plantes s’attaquant aux pucerons.

Pour en savoir plus sur la biologie de ces auxiliaires et apprendre à les identifier, vous pouvez consulter :

Le site du CASDAR ARENA

Les parasitoïdes

Si les prédateurs sont peu visibles, ce n’est rien en comparaison des parasitoïdes. Sur colza, il s’agit principalement de petites guêpes de quelques millimètres que l’on peut apercevoir dans les cuvettes jaunes ou autour des inflorescences au cours de la floraison. Il s’agit d’insectes dont les larves ont la particularité de vivre au dépend d’un hôte et surtout de le tuer à l’issu du processus. Ces insectes sont souvent spécifiques d’un (ou quelques) hôtes et s’attaquent à un stade bien particulier. Sur charançon des siliques, 22 espèces de parasitoïdes ont été décrites. Certaines s’attaquent aux œufs, d’autres aux adultes ou aux larves. Cependant, pour la très grande majorité des insectes ravageurs du colza les parasitoïdes sont des endoparasitoïdes larvaires c’est-à-dire qu’ils réalisent leur développement à l’intérieur des larves de ravageurs. La femelle adulte de parasitoïde cherche une larve pour pondre. Une fois trouvée, elle va déposer son œuf dans la larve du ravageur. Si la larve est cachée dans la tige, elle sera même capable en captant les vibrations émises par celles-ci de déposer son œuf exactement dans l’hôte. La larve de ravageurs va alors continuer son développement comme si de rien n’était. Le parasitoïde va reprendre son développement lorsque le ravageur réalise sa nymphose dans le sol. Il va alors consommer la nymphe de ravageur et ainsi la tuer.

Pour en savoir plus sur la biologie de ces auxiliaires et apprendre à les identifier, vous pouvez consulter :

Le site du CASDAR COLEOTOOL

Bien que leur action passe souvent inaperçu, les prédateurs et les parasitoïdes limitent les pullulations d’insectes.

L’action des auxiliaires sur les populations de pucerons peut-être rapide. Cependant, sur colza, la très grande majorité des auxiliaires entomophages s’attaquent aux larves, après que les dégâts aient été engendrés sur la culture. Leur action n’en est pas moins très importante. Des taux de parasitisme de plus de 90% ne sont pas rares. Ces taux sont cependant très variables et dépendent de nombreux facteurs qui sont difficiles à évaluer. Le taux de mortalité des ravageurs liés aux prédateurs du sol est plus difficile à quantifier. Ces prédateurs et parasitoïdes permettent néanmoins et de façon importante de réguler la nouvelle génération de populations de ravageurs et évite ainsi les phénomènes de pullulation à l’échelle d’un territoire. Cette action passe souvent inaperçue dans la mesure où les ravageurs quittent les parcelles et sont capables d’en coloniser de nouvelles à plusieurs kilomètres de distance.

Comment les favoriser ?

3 leviers permettent de les favoriser dans l’environnement

Limiter le travail du sol :

De nombreuses espèces passent au moins une partie de leur vie dans le sol, c’est le cas par exemple des hyménoptères parasitoïdes qui se nymphosent dans les premiers centimètres du sol. Selon les auxiliaires considérés, le travail du sol peut les tuer, engendrer des déplacements de populations ou perturber les équilibres entre espèces. Le travail du sol après colza, même superficiel, est particulièrement impactant.

Limiter les traitements insecticides :

Certains auxiliaires sont présents en permanence dans les parcelles. Même si les différents insecticides présentent des toxicologies variables et que leur impact sera plus ou moins marqué en fonction du moment de l’application et des espèces d’auxiliaires considérés, chaque traitement peut leur nuire. Les insecticides peuvent tuer par contact s’ils sont appliqués directement sur les insectes auxiliaires ou par ingestion s’il y a consommation d’aliments contaminés (pollen, nectar, miellat). Les auxiliaires volants comme les syrphes, chrysopes et les hyménoptères parasitoïdes y sont particulièrement sensibles.

Pour les préserver, éviter les traitements en pleine journée, notamment au moment du pic d’activité des auxiliaires volants qui sont les plus exposés et préférer ceux en soirée.

Offrir des ressources alimentaires et des abris :

La plupart des auxiliaires consomme du nectar ou du pollen au moins à un moment de leur cycle de développement. La préservation des espaces semi-naturels (haies, bosquets, arbres isolés), la gestion des bords de champs pour favoriser la présence de dicotylédones et la mise en place de bandes fleuries avec des espèces annuelles (féverole, vesce, sarrasin…) ou pérennes (carotte sauvage, achillée millefeuille, bleuet, lotier…) sont des leviers importants pour maintenir ces organismes dans le milieu et renforcer leurs performances de régulation. Des ressources accessibles doivent être présentes toute l’année (complémentarité entre espèces pour étaler la floraison) et le maillage suffisamment fin pour permettre le déplacement des auxiliaires sur le territoire et la colonisation des parcelles agricoles.

 

 

 
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Publication
Petit guide pratique
des ravageurs du colza

Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.

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Semer son tournesol tôt en sol suffisamment réchauffé

Le semis doit s'effectuer dans un sol ressuyé et suffisamment réchauffé (8°C à 5 cm de profondeur). On assure ainsi une levée rapide et régulière, moins exposée aux dégâts d'oiseaux, de limaces et de ravageurs du sol. Les dégâts d’oiseaux sont d’autant moins aigus que les semis sont regroupés.

Il y a intérêt à semer dès que les bonnes conditions de sol sont atteintes. Les semis tardifs risquent de manquer d'eau dès la floraison et d’avoir pour conséquence une récolte dans de mauvaises conditions.

 

Périodes de semis conseillées

Les dates de semis conseillées dépendent des climats régionaux et peuvent être adaptées selon le scénario météo de l’année. Privilégiez les variétés tardives quand les dates de semis le permettent.

 

Adapter la période de semis et la précocité à sa région

périodes de semis pour le tournesol

 

Avec des semis précoces, dans de bonnes conditions, on accroît les chances d’obtenir des rendements plus élevés. Les semis précoces permettent également de sécuriser une récolte avant le 20 septembre.

 

rendement tournesol selon date de semis

Source : enquêtes Terres Inovia 1998 à 2017.

Attention : ces dates de semis ne concernent pas la culture du tournesol en dérobé !

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Pas d’azote minéral à l’automne sauf exception

A l’automne, un apport d’azote minéral se justifie très rarement

Même en situation de faible disponibilité ou de levée tardive. Les besoins du colza sont faibles (40 à 60 unités N) et les fournitures du sol suffisent. Une absorption d’azote limitée à l’automne ne pénalise pas le potentiel de production de la culture dans la mesure où la fertilisation au printemps est ajustée. Un apport d’azote en plein est le plus souvent interdit après le 31 août en zone vulnérable. En revanche, un apport d’engrais composé NP ou NPK jusqu’à 10 kg N/ha est toléré, à condition d’être localisé dans la ligne au semis. Consultez les arrêtés régionaux.

Raisonner la fertilisation pour limiter la nuisibilité des ravageurs

Dans les situations où la pression des ravageurs d’automne est forte et la disponibilité en azote du sol à l’automne est faible, des applications d’engrais composé NP ou NPK peuvent être réalisées en localisé (maximum 10 u d’azote) ou en plein (maximum 30 u d’azote) pour favoriser une croissance plus rapide du colza et lui permettre d’être plus robuste face aux bio-agresseurs. Les effets bénéfiques de ces apports d’azote apparaissent à partir du stade 3-4 feuilles. Ils sont inutiles lorsque le colza est mal implanté : levée tardive et mauvaise structure de peuplement. Ils ne permettent pas dans ce cas d’améliorer une situation compromise.

Ne pas favoriser les attaques de phoma

Dans les régions avec un risque phoma, attention aux fortes absorptions d’azote à l’automne. En effet, au-delà d’une centaine d’unités d’azote absorbé, la croissance automnale du colza est très forte, la tige commence à s’allonger, la zone d’élongation est sensible au gel et constitue une porte d’entrée pour le phoma.

En zones vulnérables, se référer aux arrêtés préfectoraux

Dans tous les cas, respecter strictement les réglementations en vigueur, notamment les arrêtés préfectoraux en zones vulnérables*. Les arrêtés préfectoraux diffèrent d'une région à une autre, dans les méthodes de calcul et les grilles de références.

* Liste des communes en zone vulnérable : voir le site de votre Chambre d'agriculture, DREAL ou DRAAF.

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