Le projet Concerto à l’honneur aux Rencontres des insectes pollinisateurs

Les 4èmes Rencontres nationales des insectes pollinisateurs, organisées par l’association Arthropologia, se sont déroulées à Lyon les 23 et 24 octobre. Terres Inovia y était invité pour présenter la stratégie agroécologique expérimentée dans le cadre du projet Concerto, visant à atténuer les dégâts de ravageurs avec moins d’insecticides. 

Les populations d’insectes pollinisateurs sont actuellement en déclin significatif. C’était justement l’enjeu de cet événement organisé à Lyon au cours duquel agriculteurs, techniciens, acteurs de la recherche, administrations publiques, collectivités locales et associations naturalistes se sont réunis pour partager connaissances, outils pratiques et expériences de terrain afin de favoriser le développement de ces espèces. 

Le projet Concerto reconnu comme une initiative inspirante

Concerto a fait l'objet d'une table-ronde lors des 4èmes Rencontres nationales des insectes pollinisateurs (crédit photo : M.Geloen-Terres Inovia)

Lors de ces Rencontres, Concerto, piloté par Terres Inovia, a été mis à l’honneur.

Ce projet territorial fait suite au projet R2D2 qui a démarré il y a sept ans sur les plateaux de Bourgogne. « Il a été reconnu par les participants comme une initiative inspirante en ligne avec les stratégies de protection des pollinisateurs », se félicite Nicolas Cerrutti. C’est pourquoi le chargé d’études de Terres Inovia, spécialisé dans la pollinisation et les régulations naturelles, a présenté, avec Michael Geloen, ingénieur de développement, Concerto lors d’une table-ronde et d’un atelier dédié.

Ce projet territorial vise à accompagner un collectif d’agriculteurs pour limiter les dégâts d’insectes tout en réduisant l’utilisation d’insecticides. Il combine, dans une stratégie originale d’action collective territoriale, de l’échelle de la parcelle à celle du paysage, différents leviers pour renforcer la robustesse des cultures avec la démarche de colza robuste, manipuler le comportement des ravageurs par les techniques d’intercultures pièges et développer les régulations biologiques. « Cette approche, qui permet aux neuf agriculteurs du projet de maintenir les performances économiques des systèmes tout en réduisant l’IFT insecticide de 30 % sur le colza, a été saluée comme une initiative inspirante, en ligne avec les objectifs de protection des insectes pollinisateurs ».

Des freins au changement à lever

Dans ce projet, l’accompagnement des agriculteurs au changement est un défi à relever car de nombreux freins – sociotechniques ou liés à la situation individuelle des exploitants- existent encore. « Les succès et les difficultés rencontrés depuis le démarrage du projet R2D2 ont été partagés avec la cinquantaine de personnes présentes lors de l’atelier », précise Nicolas Cerrutti. De riches échanges qui ont permis de partager des retours d’expériences issus du terrain et de renforcer le dialogue entre la filière agricole et les différents acteurs engagés dans la protection des pollinisateurs.

Concerto : un projet centré autour d’un collectif d’agriculteurs


•    9 producteurs de grandes cultures, dont 6 au cœur d’une zone de 1 000 ha environ
•    Des SAU comprises entre 180 et 380 ha.
•    Une plate-forme 0 insecticide de 15 ha au cœur de la zone
•    Des essais innovants déployés chez les agriculteurs
•    Des suivis scientifiques pour étudier les dynamiques de population des ravageurs et auxiliaires ainsi que les régulations biologiques
•    Un accompagnement individuel et collectif pour faciliter le changement de pratiques

Les solutions et les leviers mis en œuvre sont co-construits avec le groupe et consistent à :

•    Améliorer les régulations biologiques grâce à la mise en place d’un réseau d’infrastructures agroécologiques interconnectées.
•    Créer un milieu défavorable aux ravageurs, par le déploiement d’intercultures pièges pilotées conçues et positionnées en concertation à l’échelle territoriale.
•    Favoriser la robustesse du colza grâce à des levier agronomiques (semis précoce, fertilisation au semis, association du colza à la féverole, choix variétal).

 

Présentation de Concerto

Plus d'informations sur Concerto

 

 

 

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Gilles Robillard réélu président de Terres Inovia et renouvellement du Conseil scientifique de l’institut

Terres Inovia, l’institut technique de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre, annonce la réélection de Gilles Robillard en tant que président lors du Conseil d’administration du 16 octobre 2025. A cette occasion, les membres du Conseil d’administration, représentatifs de tous les maillons des filières oléo-protéagineuse et chanvre -producteurs, interprofessions, organismes stockeurs, semenciers, acteurs de la recherche et transformateurs - ont aussi élu le nouveau bureau de Terres Inovia et validé le renouvellement pour moitié de la composition de son Conseil scientifique.

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Gilles Robillard, président de Terres Inovia

Gilles Robillard reconduit en tant que président de Terres Inovia

Président de l’institut depuis 2020, Gilles Robillard est reconduit dans ses fonctions pour un nouveau mandat de trois ans. Agriculteur dans l’Yonne sur une ferme de 500 hectares, il cultive avec son associé des grandes cutures et des vignes. Engagé de longue date dans l’action collective agricole, il est aussi administrateur de la Fédération des Oléagineux et des Protéagineux (FOP) et membre du bureau de Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales.

« Terres Inovia est un institut stratégiquement clé pour l’avenir des cultures oléagineuses, des légumineuses à graines et du chanvre. Il répond à un enjeu central dans un contexte de changement climatique et d’augmentation des attentes sociétales : apporter des solutions concrètes aux problèmes techniques rencontrés par les professionnels avec un objectif, les accompagner durablement dans les défis des années à venir », déclare Gilles Robillard, président de Terres Inovia.


Le nouveau bureau de l’institut

Le Conseil d’administration a élu un nouveau bureau pour veiller à l’exécution des décisions prises par le Conseil d’administration au bénéfice des agriculteurs, des collecteurs et des transformateurs. Ce bureau est constitué de :

· Trois vice-présidents : Bertrand Mitard, agriculteur en Vendée et représentant de la FOP, David

Gonin, producteur dans le Loiret pour La Coopération Agricole, et Benjamin Lammert, agriculteur

en Alsace et président de Terres Univia et de la FOP.

· Un rapporteur de la commission financière : Gérard Léonard, agriculteur en Moselle.


Un Conseil scientifique renouvelé pour accompagner les attentes des professionnels

Composé de 30 membres, le Conseil scientifique de Terres Inovia a été renouvelé de moitié.

Présidé par Christophe David, Directeur général délégué en charge de l’académique de l’ISARA Lyon, qui a été renouvelé dans ses fonctions, cet organe consultatif inhérent à tout institut technique agricole accompagne Terres Inovia dans le développement de sa stratégie : il veille aux orientations des projets, à l’évaluation d’actions de R&D et plus largement, à la qualité scientifique et technique des projets de recherche appliquée mis en place.

Le nouveau Conseil scientifique se positionne dans la continuité des travaux précédemment entrepris, dans une optique qui prend en compte la diversité d’acteurs, avec une approche pragmatique et une vision prospective. Ses membres représentent une grande diversité de compétences complémentaires, de la recherche académique à fondamentale, au lien avec le terrain avec la présence d'agriculteurs et d’industriels.

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Agriculteurs, rejoignez le projet LegumES pour découvrir les avantages des légumineuses !

Ce projet européen, qui vise à mieux valoriser les services rendus par les légumineuses, lance un appel à candidatures auprès de tout agriculteur volontaire pour mettre en place des essais sur les espèces, avec, à la clé, des méthodes de suivi. 

Depuis 2024, Terres Inovia participe à LegumES, un ambitieux projet européen qui réunit un consortium de 22 partenaires et est doté d’un budget de 6 millions d’euros pour 4 ans. Objectif : aller vers une agriculture plus durable et résiliente à l’échelle européenne valorisant les services écosystémiques offerts par les légumineuses dans les systèmes agricoles et alimentaires.

En savoir plus sur le projet

Des essais accompagnés et rémunérés pour montrer les avantages des légumineuses 

Pour montrer sur le terrain les intérêts autres que la récolte que peuvent livrer ces espèces, Terres Inovia est à la recherche d’agriculteurs qui souhaiteraient participer aux essais dans le cadre de LegumES. Une étape d’appropriation pour comprendre comment mieux bénéficier des services écosystémiques rendus par les légumineuses, un soutien financier ainsi que des conseils pour la conception des essais et leur suivi seront mis à la disposition des agriculteurs participants.

Les légumineuses, un des leviers pour réduire les engrais azotés

Le projet LegumES vise à relever les principaux défis de l'agriculture moderne en mettant l'accent sur les avantages environnementaux, économiques et sociaux des cultures de légumineuses. Il promeut la culture des légumineuses comme un des leviers pour réduire la dépendance aux engrais azotés synthétiques, diminuer les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la santé des sols et créer des systèmes de culture plus diversifiés et plus résilients. 

Vous êtes agriculteurs et êtes prêts à participer à ces essais ?

Envoyez un e-mail à a.schneider@terresinovia.fr pour déposer votre candidature avant le 15 octobre 2025 et découvrez, en pièce jointe, le dossier d'appel à candidatures.

 

 

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Salon International de l’Agriculture : Terres Inovia mobilisée autour des transitions agroécologiques

Lors du 60ème Salon International de l’Agriculture, Terres Inovia a pu partager son expertise sur le stand de l’Acta, qui représentait les 19 instituts agricoles, mais aussi sur celui de Terres OléoPro, la bannière collective de la filière. Retour sur les faits marquants de l’événement phare du monde agricole.

Pour sa 60ème édition, le Salon International de l’agriculture a fait carton plein, avec quelques 603 652 visiteurs. Comme chaque année, Terres Inovia n’a pas manqué l’événement incontournable du monde agricole pour valoriser son expertise, montrant en particulier comment il accompagne et anticipe les transitions agroécologiques des systèmes agricoles et alimentaires.

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Fertilité des sols : les travaux de Terres Inovia valorisés

Sur le stand de l’Acta, les visiteurs ont pu découvrir les travaux de recherche et développement et les actions de l’institut sur la fertilité des sols : évaluation de l’effet des pratiques agronomiques sur les sols, mise au point d’indicateurs simples pour évaluer le fonctionnement des sols, méthodologies innovantes pour accompagner les agriculteurs…

Retrouvez la plaquette sur la fertilité des sols

L’apport de Terres Inovia sur l’atténuation de l’empreinte carbone

 

Toujours sur le stand de l’Acta, une conférence organisée le 26 février synthétisait les actions des instituts techniques agricoles pour atténuer l’empreinte carbone dans l’agriculture.

Anne Schneider, chargée d’études durabilité et systèmes de légumineuses chez Terres Inovia, a rappelé que « dans le cadre de l’objectif est de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, l’action est menée collectivement au niveau des filières ». Comment ? « Par l’harmonisation des méthodes et des outils entre les filières afin de s’assurer qu’ils soient cohérents et adaptables sur le terrain ». Anne Schneider a également rappelé que « l’institut technique produit des références pour accompagner ces réflexions et projeter des scenarii bas carbone afin d’en évaluer les impacts. C’est là aussi possible grâce à une concertation entre les filières des grandes cultures, de l’élevage et des forêts ».

Innovation variétale : l’expertise technique de Terres Inovia au cœur des enjeux des filières

C’est sur le plateau Village de semences, de l’Interprofession Semae, que Gilles Robillard, président de Terres Inovia, Laurent Rosso, directeur général et David Gouache, directeur adjoint, ont pu représenter l’institut technique au cours de tables-rondes.


Le 24 février, lors de la table-ronde « Semences et plants : une arme pour la souveraineté alimentaire ? », Gilles Robillard a rappelé que le rôle de Terres Inovia était « de chercher des solutions pour les agriculteurs afin qu’ils conservent leur capacité de production face au changement climatique ». Or, au niveau des semences, « qui représentent le début de ce processus, Terres Inovia apporte une expertise sur l’évaluation variétale et, en particulier, élabore par exemple actuellement un projet de recherche sur les protéagineux pour améliorer les variétés sur le pois ». Gilles Robillard alerte sur la nécessité de « se donner du temps avec une trajectoire et une vision sur l’innovation variétale ; il faut une combinaison de leviers et un horizon a minima à trois ans pour que l’innovation variétale puisse avoir un impact sur l’usage des produits phytosanitaires ».

 

Laurent Rosso, directeur de Terres Univia, était, de son côté, mobilisé lors de la table-ronde « La sélection variétale française sera-t-elle au rendez-vous ? », indiquant que « la variété de lentille française que nous cultivons date des années 1960. On se retrouve face à des verrous de compétitivité et de stabilité de rendement. Nous avons besoin d’innovation variétale. »

Laurent Rosso a ainsi valorisé le rôle de Terres Inovia comme d’un « passeur d’innovations entre la connaissance générée par la recherche académique et les professionnels et qui travaille à trouver des solutions techniques sur le terrain. Or, dans la mesure où tous les changements présents et futurs nécessitent de revoir la façon de travailler des agriculteurs, l’institut technique est en première ligne pour fournir les bonnes références ». Le directeur général de Terres Inovia plaide ainsi pour une innovation variétale « à condition qu’elle soit raisonnable, raisonnée et compétitive ».

Du rôle des prospectives pour faire face aux enjeux de demain

Le 27 février, David Gouache, directeur adjoint de Terres Inovia, a participé à une table-ronde sur le rôle de la prospective pour relever les enjeux du futur. « Ces exercices de prospective se traduisent par un impact concret et réel plus rapidement qu’on ne l’imagine. Chez Terres Inovia, nous réalisons des scénarii variables. Cet outil nous a permis d’être source d’influence sur les politiques publiques, par exemple sur les protéines végétales ». En outre, grâce à la prospection, David Gouache rappelle que l’institut a pu concentrer ces recherches, par exemple, « sur la technologie d’implantation et de vigueur précoce, et a permis d’anticiper les difficultés sur le colza liées au changement climatique ».

Zoom sur les formations proposées par l’institut

Des rencontres BtoB ont été organisées avec Frédéric Fine, Maria Malkoun et Laurence Giraud, de la direction de la valorisation de l’institut, afin de présenter l’offre de formation de Terres Inovia.

Enfin, Terres Inovia a pu profiter des After Works organisés sur le stand de l’Acta pour rencontrer les écoles et les étudiants.

 

 

 

 

 

 

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