Campagne 2024-25 : un bilan très satisfaisant pour le colza

La dernière campagne a été marquée par de bons, voire d’excellents, résultats dans toutes les régions de l’hexagone. Semis, croissance de la plante, ravageurs, floraison, PMG... retour sur les faits marquants dans les différentes régions.

En 2024-25, les surfaces de colza ont atteint 1 263 000 ha, soit une baisse de 4,7% par rapport à 2023-24 (Source Agreste, août 2025).

Le rendement aurait néanmoins progressé d’après les experts de Terres Inovia et les informations de terrain obtenues dans différentes régions, se situant autour de 35 à 36 q/ha au plan national, soit + 10 % par rapport à la moyenne quinquennale (+ 5 à 10 q/ha en règle générale).

Comme toujours, de grandes variabilités s’observent entre parcelles et bassins de production. Le gradient croissant des niveaux de rendement du Sud vers le Nord du pays se vérifie en 2025 (voir carte ci-contre).

Rendements estimés au 08/08/2025 (Source : Terres Inovia et acteurs locaux)

 

Pas de difficulté insurmontable pour l’installation de la culture

Les semis majoritairement réalisés entre le 15 et le 25 août ont bénéficié de pluies orageuses bénéfiques. Les semis de septembre, régulièrement plus fréquents dans les régions du Nord et du littoral de la Manche, se distinguent par une plus faible vigueur au démarrage. Des températures fraiches et des cumuls pluviométriques importants en septembre ont accentué cet effet. Ces conditions ont par ailleurs favorisé la prolifération des limaces, obligeant un investissement conséquent en produits molluscicides et parfois des re-semis.

D’après le Bulletin de Santé du Végétal (BSV), le stade « 4 feuilles » s’est observé en moyenne autour du 15-20 septembre dans les zones les plus continentales, et vers le 25-30 septembre dans les régions de bordure maritime. 

Les altises d’hiver, toujours présentes et un peu plus résistantes aux pyréthrinoïdes, ont épargné les jeunes colzas cette année. Les producteurs ont davantage dû gérer l’arrivée des limaces et tenthrèdes (Bourgogne-Franche Comté, Sud-Ouest, Bretagne), voire les ravageurs souterrains (vers gris en Poitou-Charentes par exemple). Les colonisations par les pucerons verts jusqu’au stade 6 feuilles ont été faibles à modérées, y compris dans les régions historiques du tiers nord du territoire.

Les graminées adventices et les repousses de céréales constituent toujours les enjeux principaux en matière de désherbage. Les molécules à action acinaires ont été dans l’ensemble bien valorisées.

Colza robuste à la fin de l’automne et larves de coléoptères moins nombreuses

Les biomasses avant hiver ont souvent dépassé 1,5 à 2 kg/m² dans le quart nord-est et les régions de Bretagne, Pays de la Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. En Poitou-Charentes, Centre Val-de-Loire, Ile-de-France et Normandie, ces valeurs ont été légèrement inférieures (1 à 1.2 kg/m²). 

Les larves d’altises n’ont pas -ou peu- inquiété les régions Centre, Grand-Est, Normandie, Ile-de-France et Hauts-de-France. Bien que plus abondantes en Bourgogne, Poitou-Charentes et Auvergne Rhône-Alpes, les larves n’ont finalement pas provoqué de dégâts de grande ampleur. Il en est de même pour les charançons du bourgeon terminal dans les secteurs historiques du Centre, de l’Ile-de-France, de la Bourgogne-Franche Comté et du Grand-Est. Globalement, pour ces deux ravageurs principaux, les dommages ont été limités et sans commune mesure avec ceux des années précédentes, de 2015 à 2021.

Durant l’hiver, des phénomènes d’hydromorphie se sont manifesté dans plusieurs régions (Lorraine, Poitou-Charentes, Sud-Ouest) mais globalement la culture garde bien le cap. Après une reprise de végétation assez calme, le temps a été relativement doux jusque fin mars, ensoleillé et, à l’exception de la région Centre, déficitaire en pluies.

Avec peu de pluies, mais quasiment toujours au bon moment, la culture a donc bien valorisé les nutriments disponibles et les apports de la fertilisation. Par rapport aux cinq années précédentes, les doses d’azote conseillées en 2025 ont été régulièrement inférieures de 10 à 20 U (source AIRBUS-Farmstar).

Au moment d’entrer en floraison, la culture a mis en place une biomasse satisfaisante, sans excès, dans la plupart des bassins de production. Avant cela, les stades D1, D2, E se sont enchainés sur un rythme « normal », 2-3 jours plus tôt que ce qu’indiquent les statistiques pluriannuelles. 

Ravageurs discrets et floraison éclatante

Les pics de vols de charançons de la tige ont été plus tardifs que d’habitude, les dégâts directs restant insignifiants. La culture a également dominé face aux méligèthes, y compris dans les régions les plus exposées au risque en 2025 (Sud-Ouest, Nouvelle-Aquitaine). Les variétés « pièges à méligèthes » ont bien joué leur rôle de leurre, comme en 2024.

Avec 3 à 5 jours d’avance par rapport à l’habitude, la floraison du colza a débuté en moyenne du 25 mars au 5 avril selon les régions. De très bonnes conditions étaient réunies en avril, en particulier avec le rayonnement et la température obtenus sur la partie Nord et pour la pluviométrie pour les régions plus au Sud. Des comptages de siliques réalisés par Terres Inovia ou par des partenaires locaux indiquent des valeurs moyennes parmi les plus élevées de ces 10 à 15 dernières années (7 000 siliques/m²) en région Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Bourgogne, Franche-Comté et Grand Est. Les valeurs hautes sont plus fréquentes que d’ordinaire. 

PMG moyen et nombre de graines élevé

Après une hausse considérable des températures fin avril, le colza a défleuri rapidement. En mai et juin, le remplissage a globalement bénéficié de bonnes conditions. La pluie a été déficitaire en mai sur les deux-tiers Nord du pays. La fin de cycle du colza a surtout été marquée par une vague de chaleur remarquablement précoce et durable de mi-juin à début juillet. Fin de cycle écourtée, échaudage et perte probable de PMG s’en sont suivis. 

Le déficit hydrique déjà installé en mai dans les sols superficiels a pu gagner des sols plus profonds, mais dans l’ensemble, les rendements restent en adéquation avec l’offre climatique et le potentiel des terroirs. Les pluies survenues quelques jours avant la mi-juin ont pu limiter la casse, même si des orages vers le 15 et 25 juin ont causé des dégâts spectaculaires (Normandie, Hauts-de-France, Centre …).

 

Des PMG variables et moyens entre 3,8 à 4,3 g (- 0,2 à 0,3 g p/r rapport au pluriannuel)

Composantes de rendement établies à partir des regroupements d’essais variétaux, 1 point correspondant à une variété pour un lieu donné. 

 

Les valeurs de PMG résultent des contraintes durant le remplissage ou de l’effet des compensations entre composantes de rendement (en l’absence de facteur limitant, toute augmentation du nombre de graines/m² se traduit par une diminution du PMG).

Dans le jeu de données, le nombre de graines/m² affiche des valeurs moyennes en 2025 parmi les plus élevées depuis plus de 10 ans. Des exceptions sont constatées dans le grand quart Sud-Ouest. Des rendements de près de 60 q/ha sont même enregistrés dans les sols profonds de Hauts-de-France, Normandie mais aussi à d’autres endroits. 

Sur le plan sanitaire, on redoutait une résurgence de mycosphaerella mais le temps sec couplé à des vents d’Est en avril et mai a limité les contaminations. De même, la cylindrosporiose et le sclerotinia ont été maîtrisés. 

Dans les territoires du Centre et de l’Ouest de la France, le charançon des siliques a pris ses quartiers une dizaine de jours avant le stade sensible (stade G2). Des taux de siliques éclatées ont parfois été jugés élevés mais l’impact réel reste difficile à jauger. Des pucerons cendrés ont été signalés fin mai dans le Centre et Centre-Est du pays mais il a été difficile de réagir dans des circonstances aussi tardives. L’orobanche rameuse, quant à elle, a continué sa propagation en Vienne et Vendée et reste un problème local important en Poitou-Charentes. La hernie des crucifères suscite toujours des préoccupations dans les secteurs historiques. De nouveaux cas sont signalés chaque année. 

Partout, les récoltes ont commencé tôt. Les humidités des graines ont chuté rapidement début juillet (5-6 %). Les récoltes se sont ainsi exécutées dans de bonnes conditions et rapidement jusqu’au 14 juillet dans la plupart des régions. Dans la ferveur d’une moisson précoce, certaines parcelles ont sans doute été récoltées trop tôt dans les secteurs septentrionaux. Les pluies survenues en juillet ont d’ailleurs interrompu les moissons et les ont décalées jusque début août dans plusieurs terroirs de Normandie et des Hauts-de-France. Cela a permis de récolter les derniers quintaux.

Enfin, les analyses de graines attestent de teneurs en huile très élevées, voire excellentes, avec plus de 45 % aux normes dans la grande majorité des échantillons. Les chiffres doivent être consolidés mais on s’oriente vers un rendement en huile très satisfaisant, parmi les meilleurs de ces dernières années.

Niveaux de présence des bioagresseurs estimés en 2025 

Source : expertise Terres Inovia (BSV, acteurs locaux, suivis…). Ces indicateurs ne reflètent pas un niveau de dégât.
Légende : 0 = absent ou rare ; 1 = faiblement observé ou localisé ; 2 = régulièrement observé ; 3 = fréquemment observé ; 4 = très fréquemment observé

 

Contact 

Jean Lieven- j.lieven@terresinovia.fr

 

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Une journée technique sur la cameline

La cameline en dérobée est une nouvelle culture d’intérêt pour les agriculteurs. Une journée a été organisée, le 13 mars dernier à Baziège (31), pour partager résultats technico-économiques et facteurs de réussite  alors que les débouchés de cette espèce s’avèrent croissants dans les années à venir.

La journée cameline a eu lieu le 13 mars à Baziège (31)- Photo D. Jamet

La cameline recèle de beaux atouts agronomiques et des débouchés prometteurs, notamment pour les biocarburants dans l’industrie aéronautique lorsqu’elle est cultivée en dérobée (débouché « Carburant d’Aviation Durable »). 

Pour faire découvrir cette culture aux agriculteurs et à leurs conseillers, les instituts techniques Terres Inovia et Arvalis ainsi que le transformateur Saipol avaient organisé une journée, à Baziège (31) dans le cadre du projet européen CARINA. Une cinquantaine de participants étaient venus de différentes régions, qu’ils soient agriculteurs, conseillers d’organismes économiques et de chambres d’agriculture ou représentants de firmes. 

Au fil de la journée, les résultats techniques, les facteurs de réussite et les questions en suspens sur la conduite de culture de cameline en dérobée d’été et d’hiver ont été partagés et un essai variétal et sur les effets de précédent a été visité.

Les facteurs de réussite pour la dérobée d’été

L’institut technique Terres Inovia est intervenu, en particulier, pour « rappeler les clés de réussite de la cameline en dérobée d’été : la réussite de l’implantation, la gestion des adventices et mettre toutes les chances de son côté pour récolter précocement (semis précoce, variété précoce, choix de la bonne zone géographique…) », indique Domitille Jamet, chargée d’études à l’institut technique.

Bilan de campagne 2024 : des enseignements partagés

Photo : D. Jamet

Domitille Jamet a également partagé le bilan de la campagne 2024, aux résultats mitigés du fait des conditions climatiques compliquées de l’année avec un automne très humide. Il ressort malgré tout de ce bilan des enseignements pour améliorer notre conduite de l’espèce : le constat d’une bonne résistance de la cameline aux ravageurs et aux maladies, l’intérêt marqué du précédent pois d’hiver, l’importance du semis précoce et la nécessité d’une bonne gestion des adventices pour sécuriser la récolte.

Culture d’été en dérobé : un complément de marge significatif

Arvalis et Terres Inovia ont aussi diffusé les résultats économiques de l’insertion en dérobé d’été et d’hiver de la cameline. « Pour la culture en dérobé d’été, les résultats de marges à l’échelle de la culture et de la rotation sont positifs en marge brute, avec en particulier un intérêt technico-économique d’associer un précédent en pois d’hiver et une implantation en semis direct. La marge peut être variable selon les situations mais la cameline peut représenter un complément de marge qui peut être significatif à certaines conditions », précise Vincent Lecomte, chargé d’études en agroéconomie chez Terres Inovia.

Les semenciers étaient présents pour partager l’avancée variétale sur cette culture : Camelina Company et Nuseed (pour la moutarde d’Abyssinie) ont présenté les variétés disponibles et les critères utilisés pour sélectionner de nouvelles espèces (précocité, tolérance aux herbicides notamment).

Le transformateur Saipol est intervenu sur un sujet clé pour la réussite de la culture : les réglages de la moissonneuse batteuse pour optimiser la récolte de cameline. L’industriel, filiale du groupe Avril, a aussi présenté l’état du marché et des débouchés, en particulier, pour les intercultures (d’été ou d’hiver), celui des biocarburants durables à destination de l’aviation civile.
Enfin, les résultats obtenus dans les autres pays européens, partenaires du projet Carina, ont pu être partagés.

En savoir plus sur la cameline

•  Le guide de culture publié par Terres Inovia
•  Le projet CARINA 
•  Une conférence au Salon International de l'Agriculture 

 

 

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Terres Inovia lance Cap Agronomie®, une nouvelle offre d'accompagnement vers des systèmes agroécologiques et innovants

Terres Inovia a conçu une nouvelle offre d’accompagnement de long terme qui réinvente la façon de faire du conseil : Cap Agronomie®. Grâce à une méthode spécifique, Cap Agronomie® forme, accompagne et outille les conseillers et techniciens pour leur donner les clés d’expertise leur permettant de répondre aux nouveaux défis de résilience et de durabilité rencontrés par les agriculteurs.

 

Changement climatique, enjeux liés au carbone, fertilité des sols… les producteurs d’oléoprotéagineux doivent s’adapter à ces conditions extérieures changeantes et faire évoluer leurs pratiques pour maintenir leur production et leur compétitivité en préservant l’environnement. Cela impose également aux conseillers agricoles de réinventer l’accompagnement des producteurs sur le long terme pour faire émerger des solutions adaptées à chaque situation particulière.

Former, accompagner et outiller les conseillers et techniciens agricoles

Pour développer cette expertise solide agronomique et agroécologique, Terres Inovia a créé une offre adaptée aux conseillers qui souhaitent évoluer dans leur pratique du conseil : Cap Agronomie®.  Son objectif ? Atteindre 100% de cultures plus robustes pour mieux faire face aux aléas climatiques et à la pression sanitaire et permettre une meilleure résilience des systèmes de culture. « C’est un produit unique qui donne aux conseillers les clés, méthodes et outils adaptés à leur situation avec un accompagnement au long cours issu de l’expertise de l’Institut », précise Delphine de Fornel, chef de produit en charge de Cap Agronomie® chez Terres Inovia.

L'objectif de Cap Agronomie® : attendre 100% des cultures plus robustes

 

Avec Cap Agronomie®, les conseillers sont en mesure de développer des approches sur mesure pour chaque exploitation agricole, loin des solutions standardisées, pour façonner l’agriculture de demain, plus performante et rentable. Ils deviennent ainsi des partenaires de confiance pour les agriculteurs, capables de les guider vers des solutions personnalisées, en prenant en compte leurs spécificités et leurs objectifs de rentabilité.

Concrètement, la démarche Cap Agronomie® se déploie en deux étapes :

1.La formation des conseillers à la démarche « Cap Agronomie® »

2.Le déploiement des outils et de la démarche auprès de leur réseau d’agriculteurs, avec l’accompagnement de Terres Inovia

Une formation au long cours des conseillers

La démarche Cap Agronomie® consiste d’abord en une formation-action sur plusieurs campagnes.

Concrètement, elle débute par un module de présentation et de prise en main de la méthode sur la thématique choisie avec des apports techniques et scientifiques illustrés par des exemples concrets : améliorer la fertilité des sols, maitriser le désherbage des graminées, introduire des légumineuses dans la rotation...

Puis, elle se poursuit lors d’autres modules sur le terrain avec la mise en pratique des outils et méthodes.

En fin de campagne, un bilan permet de mesurer le chemin parcouru et de se redonner des objectifs pour la campagne à venir, d’évaluer la montée en expertise des conseillers et d’intégrer des éléments de bilan de campagne.

Sur le terrain, avec Cap Agronomie®

 

Cette formation au long cours permet aux conseillers et techniciens agricoles d’être formés et accompagnés pas à pas et de façon concrète pendant plusieurs campagnes par un ingénieur de développement de Terres Inovia ainsi qu’un pool de spécialistes qui leur transmettront les méthodes et outils innovants éprouvés par l’Institut.

Le déploiement de la démarche Cap Agronomie® vers les agriculteurs


Cette formation-action permet aux conseillers, tout en se formant, de déployer les outils proposés par Terres Inovia pour accompagner leurs propres réseaux d’agriculteurs. Cette seconde étape, basée sur l’expression des besoins et problématiques des agriculteurs, permet aux conseillers de mettre à l’épreuve du terrain les enseignements reçus tout en continuant d’être accompagnés par Terres Inovia.  

Cap Agronomie® : trois enjeux et deux objectifs

Trois enjeux

  1. Maintien de la compétitivité des exploitations agricoles
  2. Maintien, et souvent hausse, du niveau de production
  3. Adaptation des pratiques et du conseil agricole nécessaire pour mener à bien la transition agroécologique

Deux objectifs

  • Atteindre 100% de cultures plus robustes pour mieux faire face aux aléas climatiques et à la pression sanitaire et une meilleure résilience des systèmes de culture
  • Permettre aux conseillers de monter en compétences et d’être dans une posture d’accompagnement « expert », sur-mesure pour les agriculteurs

 


Lancé en 2023, la formation-action Cap Agronomie® est actuellement en déploiement auprès de deux coopératives, 110 Bourgogne et Ynovaé, ainsi que le service agronomique de leur Union SeineYonne, qui forment ainsi l’ensemble de technico-commerciaux et conseillers agronomiques sur la thématique de la fertilité des sols.

 

Cap Agronomie® a également été choisi par l’établissement Chays, en Franche-Comté, pour lever les freins à la production de féverole chez les agriculteurs.

Trois questions à Delphine de Fornel, chef de produit Cap Agronomie de Terres Inovia

 

D’où est venue la démarche Cap Agronomie® ?

Cap Agronomie® est issu de la mission de l’institut d’accompagner les agriculteurs dans leur transition agroécologique, de les aider à faire évoluer leurs pratiques tout en maintenant leur compétitivité et leur production. Pour cela, des méthodes, des outils et des références sont produits et capitalisés sous forme d’expertise spécifique. Cap Agronomie est l’agencement de tout cela pour créer un produit unique

Quels sont les objectifs de cette démarche ?

Les objectifs sont à deux niveaux : former et outiller les acteurs du conseil agricole pour qu’ils adaptent leur expertise terrain et leurs conseils aux nouvelles problématiques de production. Le second objectif est de faciliter la transition des exploitations agricoles vers des pratiques plus complexes dans un contexte climatique, sanitaire et économique très changeant. Le but, globalement, est d’assurer une production durable, performante et adaptée aux contextes de chaque exploitation et des filières.

Comment Terres Inovia accompagne les conseillers ?

Cap Agronomie®, c’est beaucoup de temps passé ensemble, sur le terrain, pour transmettre l’expertise, les outils et méthodes nécessaires aux conseillers pour faire un diagnostic de parcelle, pour adapter leur conseil aux besoins et aux contraintes de l’agriculteur. Cet accompagnement se fait pas à pas, sur une trajectoire choisie ensemble en début de formation. Cap agronomie, ce sont aussi des bilans en salle, des échanges et retours d’expérience en permanence via un forum des conseillers formés.

 

Vous voulez en savoir plus sur Cap Agronomie ? Il n'est pas trop tard pour vous inscrire au Jeudi de TI qui y est consacré jeudi 15 février.

Plus d'informations

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Terres Inovia has designed a new long-term support offer that reinvents the way advice is given: Cap Agronomie®. Using a specific method, Cap Agronomie® trains, supports and equips advisors and technicians to give them the keys to expertise that will enable them to respond to the new challenges of resilience and sustainability faced by farmers.

Climate change, carbon issues, soil fertility... oilseed growers have to adapt to these changing external conditions and develop their practices to maintain their production and competitiveness while preserving the environment. This also means that agricultural advisors need to reinvent the way they support producers over the long term, so that solutions can emerge that are tailored to each individual situation.
Training, support and tools for farm advisers and technicians
To develop this solid agronomic and agro-ecological expertise, Terres Inovia has created an offer tailored to advisers who wish to develop their advisory  skills: Cap Agronomie®.  The aim? To achieve 100% more robust crops to cope better with climatic hazards and disease pressure, and to make cropping systems more resilient. "Cap Agronomie® is a unique product that gives advisers the keys, methods and tools they need to deal with their specific situation, while providing long-term support based on the Institute's expertise," explains Jean-François Bélanger, Chairman and CEO of Cap Agronomie®.

The aim of Cap Agronomie®: expecting 100% more robust crops

 

With Cap Agronomie®, advisers are able to develop tailor-made approaches for each farm, far from standardised solutions, to shape tomorrow's more efficient and profitable agriculture. In this way, they become trusted partners for farmers, able to guide them towards personalised solutions that take account of their specific characteristics and profitability objectives.
In practical terms, the Cap Agronomie® approach involves two stages:
1. training advisers in the Cap Agronomie® approach
2. deployment of the tools and approach to their network of farmers, with support from Terres Inovia.

Long-term training for advisors

The Cap Agronomie® approach consists first and foremost of training and action over several seasons.
In practical terms, it begins with a module presenting and familiarising the method with the chosen theme, with technical and scientific input illustrated by practical examples: improving soil fertility, controlling weed control with grasses, introducing legumes into the rotation, and so on.
The course then continues with other modules in the field , where the tools and methods are put into practice.
At the end of the season, an assessment is made to measure the progress made and to set objectives for the coming season, to evaluate the increase in expertise of the advisers, etc.

In the field, with Cap Agronomie®.

This long-term training programme enables agricultural advisors and technicians to receive practical, step-by-step training and support over several seasons from a Terres Inovia development engineer and a pool of specialists who will pass on the innovative methods and tools tested by the Institute.
Deployment of the Cap Agronomie® approach to farmers

This training-action enables advisors to deploy the tools offered by Terres Inovia to support their own networks of farmers, while at the same time receiving training. This second stage, based on the expression of farmers' needs and problems, enables advisers to put the lessons they have learned to the test in the field while continuing to receive support from Terres Inovia.

Cap Agronomie®: three challenges and two objectives
Three challenges
Maintaining the competitiveness of farms
Maintaining, and often increasing, production levels
Adapting farming practices and advice to successfully complete the agro-ecological transition
Two objectives
To achieve 100% more robust crops to cope better with climatic hazards and disease pressure, and greater resilience in cropping systems.
To enable advisers to enhance their skills and provide "expert" support, tailored to farmers' needs.

 

Launched in 2023, Cap Agronomie® is currently being rolled out to two cooperatives, 110 Bourgogne and Ynovaé, as well as the agronomy department of their SeineYonne Union, which are training all their technical sales staff and agronomy advisers in soil fertility.


Cap Agronomie® has also been chosen by the Chays establishment in Franche-Comté to help farmers overcome the obstacles to faba bean production.

Three questions to Delphine de Fornel, Cap Agronomie product manager at Terres Inovia

Where did the Cap Agronomie® approach come from?
Cap Agronomie® stems from the Institute's mission to support farmers in their agro-ecological transition, helping them to develop their practices while maintaining their competitiveness and production. To achieve this, methods, tools and references are produced and capitalised on in the form of specific expertise. Cap Agronomie is the combination of all this to create a unique product.

What are the objectives of this approach?
The objectives are twofold: to train and equip farm advisers so that they can adapt their expertise in the field and their advice to the new production issues. The second objective is to facilitate the transition of farms to more complex practices in a rapidly changing climatic, health and economic context. The overall aim is to ensure sustainable, high-performance production adapted to the context of each farm and sector.

​​​​​​​How does Terres Inovia support its advisors?
Cap Agronomie® involves a lot of time spent together, in the field, to pass on the expertise, tools and methods needed by advisers to diagnose plots of land and adapt their advice to the needs and constraints of the farmer. This support is provided step by step, along a path chosen together at the start of the course. Cap Agronomie also includes in-class assessments, ongoing exchanges and feedback via a forum for trained advisers.

 

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