Fractionner l'apport d'azote en lin d’hiver si besoin
Les besoins du lin sont de 4,5 kg d’azote absorbé dans les plantes entières par quintal de graines produit. Pour calculer la dose d’azote à apporter, se référer à la réglementation en vigueur dans votre région.
En lin oléagineux d'hiver : si la dose à apporter est supérieure à 80 unités, il est conseillé de fractionner en deux apports.
| Dose conseillée | |
| De 0 à 80 u | >80 u |
| 1 apport à reprise de végétation | Fractionnement en 2 apports conseillé ; 30 à 50 unités à la reprise de la végétation et le complément 4-5 semaines plus tard |
Les apports d’effluents à l’automne sont déconseillés car l’objectif est d’éviter une croissance excessive du lin qui le sensibiliserait au froid. La hauteur des plantes ne doit pas dépasser les 10 cm à l’arrivée des premières gelées.
Privilégier les formes solides aux solutions azotées qui peuvent brûler les tiges à leurs extrémités.
| Exemples de doses à apporter* | ||
| Objectif de rendement | Sol superficiel | Sol profond |
| 20 q/ha | 70 u | - |
| 25 q/ha | 90 u | 80 u |
| >30 q/ha | - | 100-110 u |
Valeurs retenues pour la minéralisation et les reliquats en sortie d’hiver : 20 u en sols superficiels et 30 u en sols profonds.
* En cas d’apports organiques réguliers, baisser la dose d’apport de 40 unités au moins (consulter un conseiller).
Verse d'une parcelle de lin due à un excès d'azote
Pas d’azote minéral à l’automne sauf exception
A l’automne, un apport d’azote minéral se justifie très rarement
Même en situation de faible disponibilité ou de levée tardive. Les besoins du colza sont faibles (40 à 60 unités N) et les fournitures du sol suffisent. Une absorption d’azote limitée à l’automne ne pénalise pas le potentiel de production de la culture dans la mesure où la fertilisation au printemps est ajustée. Un apport d’azote en plein est le plus souvent interdit après le 31 août en zone vulnérable. En revanche, un apport d’engrais composé NP ou NPK jusqu’à 10 kg N/ha est toléré, à condition d’être localisé dans la ligne au semis. Consultez les arrêtés régionaux.
Raisonner la fertilisation pour limiter la nuisibilité des ravageurs
Dans les situations où la pression des ravageurs d’automne est forte et la disponibilité en azote du sol à l’automne est faible, des applications d’engrais composé NP ou NPK peuvent être réalisées en localisé (maximum 10 u d’azote) ou en plein (maximum 30 u d’azote) pour favoriser une croissance plus rapide du colza et lui permettre d’être plus robuste face aux bio-agresseurs. Les effets bénéfiques de ces apports d’azote apparaissent à partir du stade 3-4 feuilles. Ils sont inutiles lorsque le colza est mal implanté : levée tardive et mauvaise structure de peuplement. Ils ne permettent pas dans ce cas d’améliorer une situation compromise.
Ne pas favoriser les attaques de phoma
Dans les régions avec un risque phoma, attention aux fortes absorptions d’azote à l’automne. En effet, au-delà d’une centaine d’unités d’azote absorbé, la croissance automnale du colza est très forte, la tige commence à s’allonger, la zone d’élongation est sensible au gel et constitue une porte d’entrée pour le phoma.
En zones vulnérables, se référer aux arrêtés préfectoraux
Dans tous les cas, respecter strictement les réglementations en vigueur, notamment les arrêtés préfectoraux en zones vulnérables*. Les arrêtés préfectoraux diffèrent d'une région à une autre, dans les méthodes de calcul et les grilles de références.
* Liste des communes en zone vulnérable : voir le site de votre Chambre d'agriculture, DREAL ou DRAAF.
S'inscrire avec Facebook
S'inscrire avec Google