Mobilisation des comités régionaux 2023 du Plan d’action de sortie du phosmet
Pyréthrinoïdes, Boravi WG, Minecto Gold : ce qui change (ou pas) en termes de recommandations dès cet automne
Les pièges à insectes du colza
Céline Robert, chargée d'études ravageurs des cultures et faune auxiliaire chez Terres Inovia présente les différents pièges à insectes disponibles pour estimer les risques liés aux principaux ravageurs du colza durant toute la campagne.
Voici les méthodes présentées dans cette vidéo :
- la cuvette jaune
- la méthode berlèse
- la tente malaise
- la tente à émergence
- le filet fauchoir
- le pot barber
Estimation du risque lié aux charançons du bourgeon terminal
L'outil d'évaluation du risque « Charançon du bourgeon terminal » de Terres Inovia permet d’évaluer le risque lié au charançon du bourgeon terminal, à l’échelle de la parcelle.
L’outil s’utilise en parallèle et en complément des infos fournies par un suivi de cuvettes jaunes positionnées idéalement dans un réseau (type BSV).
Cet outil permet de classer une parcelle dans un niveau de risque global. Le risque global combine un risque agronomique et un risque lié à la nuisibilité historique du charançon dans le département.
Chaque niveau de risque global est associé à une recommandation : intervention conseillée ou non, insecticide à privilégier en fonction du contexte de résistance du département.
L’outil a été construit en intégrant des résultats d'essais et l'expertise des agents de Terres Inovia.
L'appréciation finale du risque est donnée ici à titre indicatif. Il est de la responsabilité de l’utilisateur (agriculteur, technicien) d’utiliser cette appréciation du risque pour le raisonnement de toute intervention phytosanitaire.
La nuisibilité des larves d’altises et de charançons du bourgeon terminal est dépendante de :
- la pression en insectes
- la dynamique de croissance du colza
La règle de décision reprise dans cet outil combine ces deux volets et permet d’estimer un risque lié à la situation agronomique de la parcelle ainsi qu’un risque lié à la pression insecte.
Afin d’estimer ces deux risques, l’évaluation s’appuie sur des observations simples à réaliser au champ au moment de la prise de décision.
Ces règles de décisions peuvent évoluer au cours des années en fonction de l'acquisition de nouvelles références.
Caractérisation des variétés vis-à-vis de la vigueur et des ravageurs : où en sont les travaux de l’institut ?
A lire dans Perspectives Agricoles d'octobre
Découvrez le numéro de septembre d'Arvalis & Terres Inovia infos
Limaces : estimation du risque
Pour évaluer le risque sur la parcelle, vérifier la présence des limaces le plus tôt possible et régulièrement jusqu’au semis, en particulier en période humide ou de pluie.
Les limaces font preuve d'activité essentiellement nocturne. Pour identifier leur présence, plusieurs possibilités :
Par observation directe des limaces actives sur le sol humide en surface, avant qu’il ne fasse trop jour.
Par piégeage : disposer un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche, etc.) ou, mieux, un véritable piège à limaces.
Les précautions à prendre pour bien utiliser les pièges :
- Débuter le piégeage avant le semis
- Positionner si possible 4 pièges (pour couvrir une surface d’1 mètre carré) à au moins 10 mètres les uns des autres et à au moins 10 m de la bordure.
- Avant la pose des pièges, les humidifier à saturation par un trempage préalable.
- Ne pas arroser le sol au moment de la pose pour avoir une vision du risque tel qu'il est au moment de la pose du piège.
- Poser les pièges la veille du relevé, de préférence en soirée pour éviter le dessèchement qui se produit dans la journée, face aluminium visible au-dessus du piège.
- Ne pas déposer d’appâts sous les pièges.
- Relever les pièges le lendemain matin avant la chaleur.
- Déplacer les pièges de quelques mètres et les réhumidifier avant chaque nouvelle estimation.
- Compter le nombre de limaces présentes. Il existe 2 espèces majoritaires nuisibles, la limace grise ou loche et la limace noire.
Evaluer le risque à priori :
Etat des résistances selon la région et le ravageur
Terres Inovia organise le suivi de l’évolution des résistances au sein des populations de coléoptères ravageurs du colza, avec le soutien financier du Ministère de l’Agriculture*. Ce monitoring a révélé l’existence de plusieurs mécanismes de résistance au sein des principales espèces de ravageurs du colza.
*projet France Agrimer RESIST financé par le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ; la responsabilité du Ministère ne saurait être engagée.
Grosse altise : les mécanismes de résistance pouvant conférer des niveaux de résistances élevés continuent d’être détectées dans de nouveaux départements (figure 1).
Sur altise d’hiver, plusieurs mécanismes de résistances existent et peuvent cohabiter dans une même population. L’ensemble du territoire est concerné.
Deux types de résistance ont été détectés pouvant expliquer le manque d’efficacité des pyréthrinoïdes sur grosses altises (mutation de cible et détoxification).
La résistance par mutation « kdr » qui confère un faible niveau de résistance est la plus répandue. Ce mécanisme est surtout présent dans le Nord, l’Ouest, le Centre et le Sud-Ouest. Les pyréthrinoïdes (lambdacyhalothrine, deltaméthrine, cypermethrine et l’étofenprox) restent efficaces contre les adultes. Sur larves privilégier la lambdacyhalothrine.
Dans certains départements de l’Est (l’Yonne, l’Aube, la Haute-Marne, la Côte d’Or, la Nièvre, le Jura, la Haute-Saône, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et l’ouest de la Moselle), une autre mutation, dite « super kdr », est généralisée ou dominante. Les mécanismes impliqués confèrent une forte résistance des populations d’altises aux pyréthrinoïdes. Les pyréthrinoïdes sont alors inefficaces.
Dans les départements où les premiers cas de « super kdr » ont été identifiés, Il reste possible de protéger son colza avec un pyréthrinoïde (départements hachurés figure 1).
Aujourd’hui, la mutation « skdr » est identifiée sur grosse altise dans 46 départements répartis sur l’ensemble du territoire et elle est considérée généralisée ou quasi généralisée dans 11 départements, tous situés dans le quart Nord-Est de la France.
Figure 1 : Niveau de résistance des populations de grosses altises en 2024 (mise à jour juillet 2024)
Charançon du bourgeon terminal : des mutations KDR bien installées sur le Centre et une partie du Nord Est (figure 2).
Sur charançon du bourgeon terminal, l’efficacité des insecticides est très variable selon les populations. Les populations avec les plus faibles taux de mortalité dans nos tests laboratoires présentent 2 mécanismes de résistance : mutation de cible KDR et détoxification. Il n’est donc pas possible de distinguer la résistance induite par la mutation KDR de la résistance par détoxification. Nous ne pouvons pas non plus faire faire un lien direct entre présence de mutation KDR et efficacités au champ.
Dans nos essais au champ, en présence de mutation KDR, l’efficacité des pyréthrinoïdes (lambdacyhalothrine, deltamethrine et cyperméthrine) est de l’ordre de 40-50%.
Contrairement à la grosse altise, aucune mutation super KDR n’a été mise en évidence.
Quelques cas de mutation KDR, ont été détectées dans le Sud-Ouest.
Figure 2 : Niveau de résistance des populations de charançon du bourgeon terminal en 2024 (mise à jour en juillet 2024).
Autres ravageurs du colza
Des mutations « kdr » et « super kdr » ont été détectées dans quelques populations de charançons des siliques. Des mutations « kdr » ont également été détectés dans quelques populations de charançons de la tige du colza et du chou. Aujourd’hui, aucune perte d’efficacité des pyréthrinoïdes n’a été observé au champ.
La résistance du puceron vert aux pyréthrinoïdes par mutation de cible (par ex KDR) est considérée comme généralisée depuis de nombreuses années. La résistance au pirimicarbe (mutation de cible MACE) a été confirmée dans le Nord-Est de la France et semble très répandue depuis la fin des années 2000. Un autre mécanisme de résistance dit métabolique est également connu pour ce puceron et il peut induire une résistance à un large spectre . Quant aux méligèthes, ils sont résistants à la plupart des pyréthrinoïdes actuels en « ine », hormis l’etofenprox (ex TREBON 30 EC) et le tau-fluvalinate (ex. MAVRIK SMART) qui échappent à la rapide métabolisation par les insectes et conservent leur potentiel d’efficacité.
S'adapter aux résistances !
Les suivis de résistance sur les coléoptères ravageurs du colza par Terres Inovia et ses partenaires se poursuivent. Plusieurs mécanismes de résistance aux pyréthrinoïdes sont impliqués, certains conférant des niveaux de résistance très importants en particulier sur altise d’hiver. Dès à présent, il faut limiter au maximum les interventions sur charançon du bourgeon terminal et grosse altise par un respect des seuils d’intervention basé sur une observation précise des infestations et le choix de l’insecticide adapté aux résistances présentes ou suspectées. Consultez www.terresinovia.fr pour les dernières mises à jour. Evaluez en quelques clics le risque altise adulte, larves d'altises et charançon du bourgeon terminal grâce à des observations simples en parcelles. Les outils disponibles gratuitement en ligne sur www.terresinovia.fr vous indiqueront le niveau de risque et la stratégie de traitement la plus adaptée à votre contexte de résistance
Insectes ravageurs : caractérisation de la sensibilité aux pyréthrinoïdes
Détermination de la sensibilité à la lambda-cyhalothrine de populations de grosses altises, de petites altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza, et de différentes espèces de bruches (de la féverole, du pois ou de la lentille).
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Colza, de nouvelles stratégies pour limiter l’usage des insecticides
Face à la résistance des ravageurs aux pyréthrinoïdes, et au retrait de molécules, il est nécessaire de mettre en œuvre des pratiques visant la robustesse de la culture, mais également de favoriser la régulation naturelle des ravageurs par les auxiliaires des cultures.
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Insectes ravageurs : caractérisation de la résistance aux pyréthrinoïdes par mutation kdr
Recherche par analyse moléculaire de mutations sur le gène du canal sodium responsables de baisse d’efficacité des pyréthrinoïdes chez des populations de grosses altises, de méligèthes, de différentes espèces de charançons du colza ou de bruches de la féverole.
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La régulation naturelle des ravageurs du colza
Le colza, une culture très riche en arthropodes (insectes et araignées)
Les insectes phytophages sont nombreux sur colza. Il s’agit d’une problématique bien connue pour les agriculteurs qui certaines années ne savent plus où donner de la tête entre les altises, méligèthes et autres charançons. Ce qui est moins connu, c’est que le colza abrite également une grande diversité d’arthropodes qui passent souvent inaperçus. Certains d’entre eux sont particulièrement bénéfiques dans la mesure où ils participent à la régulation des populations de bioagresseurs : il s’agit des auxiliaires entomophages.
Sur colza, les auxiliaires se divisent en deux grandes catégories, les prédateurs et les parasitoïdes. Parmi les prédateurs, on distingue les prédateurs généralistes et d’autres s’attaquant spécifiquement aux pucerons.
Les prédateurs
Les prédateurs du sol :
Ces prédateurs se rencontrent dans tous les champs cultivés et vivent principalement au niveau du sol. Ils présentent la particularité d’être peu spécifiques et de consommer une large gamme de proies en grand nombre afin d’assurer leur développement. Ces arthropodes sont des opportunistes, ce qui signifie qu’ils vont s’attaquer aux proies qu’ils rencontrent au hasard de leurs déplacements. Cependant, chaque espèce présente des préférences alimentaires et la taille des proies est corrélée à la taille du prédateur considéré. Parmi les prédateurs généralistes, on distingue les carabes, les staphylins et les araignées.
1. Carabe sur siliques - 2. Staphylins - 3. Araignée sur colza
La majorité de ces prédateurs sont actifs au niveau du sol et ne montent pas sur les plantes. Comment vont-ils atteindre les ravageurs du colza tels que les méligèthes que l’on voit, bien visibles au niveau des inflorescences ?
Les altises d’hiver et les limaces pondent leurs œufs au niveau du sol, ce qui les rend vulnérables aux prédateurs. Les limaces adultes peuvent également être attaquées par les prédateurs de grande taille. Cependant, les ravageurs du colza sont surtout prédatés à un moment bien précis de leur cycle de vie. Les larves des coléoptères ravageurs du colza se développent dans ou sur les plantes de colza (selon les espèces). Au cours du développement des coléoptères ravageurs du colza, les larves âgées tombent au sol pour terminer leur cycle développement avant de réémerger plusieurs semaines plus tard sous forme adulte. C’est ce que l’on appelle la nymphose. Les larves de ravageurs sont ainsi prédatées lorsque les larves tombent au sol pour se nymphoser.
Les prédateurs de pucerons
Parmi les prédateurs de pucerons certains sont bien connus, les coccinelles notamment. Cependant seules certaines espèces sont aphidiphages, c’est-à-dire qu’elles consomment des pucerons. Les adultes sont de bonnes prédatrices mais les larves sont encore meilleures. Les syrphes et les chrysopes sont sans doute moins connus. Les syrphes adultes avec leurs rayures jaunes et noires, peuvent être confondues avec des abeilles ou des guêpes. Ce sont pourtant des mouches. La forme adulte consomme uniquement du nectar, contrairement aux larves qui sont de très bonnes prédatrices. Chez les chrysopes, ce sont également les larves qui assurent le service de régulation et sont très voraces. Les larves de ces deux groupes d’insectes peuvent manger plusieurs centaines de pucerons en quelques jours. Ces auxiliaires participent activement à la réduction des populations de pucerons. Il n’est pas rare de les observer sur les plantes s’attaquant aux pucerons.
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Pour en savoir plus sur la biologie de ces auxiliaires et apprendre à les identifier, vous pouvez consulter : Le site du CASDAR ARENA |
Les parasitoïdes
Si les prédateurs sont peu visibles, ce n’est rien en comparaison des parasitoïdes. Sur colza, il s’agit principalement de petites guêpes de quelques millimètres que l’on peut apercevoir dans les cuvettes jaunes ou autour des inflorescences au cours de la floraison. Il s’agit d’insectes dont les larves ont la particularité de vivre au dépend d’un hôte et surtout de le tuer à l’issu du processus. Ces insectes sont souvent spécifiques d’un (ou quelques) hôtes et s’attaquent à un stade bien particulier. Sur charançon des siliques, 22 espèces de parasitoïdes ont été décrites. Certaines s’attaquent aux œufs, d’autres aux adultes ou aux larves. Cependant, pour la très grande majorité des insectes ravageurs du colza les parasitoïdes sont des endoparasitoïdes larvaires c’est-à-dire qu’ils réalisent leur développement à l’intérieur des larves de ravageurs. La femelle adulte de parasitoïde cherche une larve pour pondre. Une fois trouvée, elle va déposer son œuf dans la larve du ravageur. Si la larve est cachée dans la tige, elle sera même capable en captant les vibrations émises par celles-ci de déposer son œuf exactement dans l’hôte. La larve de ravageurs va alors continuer son développement comme si de rien n’était. Le parasitoïde va reprendre son développement lorsque le ravageur réalise sa nymphose dans le sol. Il va alors consommer la nymphe de ravageur et ainsi la tuer.
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Pour en savoir plus sur la biologie de ces auxiliaires et apprendre à les identifier, vous pouvez consulter : Le site du CASDAR COLEOTOOL |
Bien que leur action passe souvent inaperçu, les prédateurs et les parasitoïdes limitent les pullulations d’insectes.
L’action des auxiliaires sur les populations de pucerons peut-être rapide. Cependant, sur colza, la très grande majorité des auxiliaires entomophages s’attaquent aux larves, après que les dégâts aient été engendrés sur la culture. Leur action n’en est pas moins très importante. Des taux de parasitisme de plus de 90% ne sont pas rares. Ces taux sont cependant très variables et dépendent de nombreux facteurs qui sont difficiles à évaluer. Le taux de mortalité des ravageurs liés aux prédateurs du sol est plus difficile à quantifier. Ces prédateurs et parasitoïdes permettent néanmoins et de façon importante de réguler la nouvelle génération de populations de ravageurs et évite ainsi les phénomènes de pullulation à l’échelle d’un territoire. Cette action passe souvent inaperçue dans la mesure où les ravageurs quittent les parcelles et sont capables d’en coloniser de nouvelles à plusieurs kilomètres de distance.
Comment les favoriser ?3 leviers permettent de les favoriser dans l’environnement Limiter le travail du sol :De nombreuses espèces passent au moins une partie de leur vie dans le sol, c’est le cas par exemple des hyménoptères parasitoïdes qui se nymphosent dans les premiers centimètres du sol. Selon les auxiliaires considérés, le travail du sol peut les tuer, engendrer des déplacements de populations ou perturber les équilibres entre espèces. Le travail du sol après colza, même superficiel, est particulièrement impactant. Limiter les traitements insecticides :Certains auxiliaires sont présents en permanence dans les parcelles. Même si les différents insecticides présentent des toxicologies variables et que leur impact sera plus ou moins marqué en fonction du moment de l’application et des espèces d’auxiliaires considérés, chaque traitement peut leur nuire. Les insecticides peuvent tuer par contact s’ils sont appliqués directement sur les insectes auxiliaires ou par ingestion s’il y a consommation d’aliments contaminés (pollen, nectar, miellat). Les auxiliaires volants comme les syrphes, chrysopes et les hyménoptères parasitoïdes y sont particulièrement sensibles. Pour les préserver, éviter les traitements en pleine journée, notamment au moment du pic d’activité des auxiliaires volants qui sont les plus exposés et préférer ceux en soirée. Offrir des ressources alimentaires et des abris :La plupart des auxiliaires consomme du nectar ou du pollen au moins à un moment de leur cycle de développement. La préservation des espaces semi-naturels (haies, bosquets, arbres isolés), la gestion des bords de champs pour favoriser la présence de dicotylédones et la mise en place de bandes fleuries avec des espèces annuelles (féverole, vesce, sarrasin…) ou pérennes (carotte sauvage, achillée millefeuille, bleuet, lotier…) sont des leviers importants pour maintenir ces organismes dans le milieu et renforcer leurs performances de régulation. Des ressources accessibles doivent être présentes toute l’année (complémentarité entre espèces pour étaler la floraison) et le maillage suffisamment fin pour permettre le déplacement des auxiliaires sur le territoire et la colonisation des parcelles agricoles. |
Petit guide pratique
des ravageurs du colza
Conçus pour être glissés dans la poche, les petits guides pratiques proposent des fiches pour reconnaître insectes et maladies des cultures et leurs dégâts.
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