Lancement de l’appel à projets 2024 de SELEOPRO dédié à la recherche semencière du colza et du tournesol

Terres Inovia, Terres Univia, l'établissement financier Sofiprotéol ainsi que l’Union Française des Semenciers viennent de lancer l’appel à projets SELEOPRO 2024, dédié au soutien de la recherche semencière du colza et du tournesol. Il sera clôturé le 15 mai.
 

Le dispositif SELEOPRO vise à soutenir des projets de recherche portés par des équipes académiques et des projets de recherche collaboratifs pilotés par des entreprises semencières privées. Le but : développer les connaissances, les méthodes et les outils d’intérêt pour la sélection et accélérer la création de variétés de colza et de tournesol disponibles pour les agriculteurs français.

Le financement de l’appel à projets est assuré par Sofiprotéol, gestionnaire du Fonds d’Actions Stratégiques pour les Oléoprotéagineux (FASO), par Terres Univia et par Terres Inovia au travers des fonds interprofessionnels, issus des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) et également par l’UFS.

Quatre thématiques prioritaires de recherche identifiées

Pour que les travaux d’amélioration variétale puissent répondre au mieux aux intérêts de la filière et aux problématiques prioritaires de recherche identifiées au sein du comité scientifique SELEOPRO, les projets déposés devront s’inscrire dans au moins une des thématiques suivantes:


Lutte contre les bioagresseurs dans un objectif de réduction d’emploi des produits phytosanitaires, en ciblant en particulier les coléoptères ravageurs d’automne pour le colza et le mildiou pour le tournesol.
L’adaptation au changement climatique, en ciblant en particulier l’amélioration de l’implantation en conditions stressantes (rapidité de germination, développement du compartiment racinaire…).
• Spécifiquement pour le colza, l’adaptation de la sélection aux nouveaux itinéraires culturaux (conduites associés, bas niveau d’intrant…).
• Spécifiquement pour le tournesol, la prise en compte des critères de qualité des débouchés des huiles et protéines.
Ces thématiques ont vocation à orienter les efforts des sélectionneurs et organismes de recherche pour les années à venir, sans exclure pour autant toute autre thématique qui pourrait être jugée d’intérêt pour les cultures.
 
Les informations nécessaires au dépôt d’un projet, avant le 15 mai 2024, sont disponibles dans le document en pièce jointe.

Pour toutes questions relatives au dépôt d’un projets et pour l’envoi des dossiers de candidature, merci de vous adresser à :
Camille Jouan
Chargée de Projets Innovation et Filières, SOFIPROTEOL
Tel: 07-72-24-39-39
Email: camille.jouan@sofiproteol.com

 

 

Documents à télécharger

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Ravageurs du colza : les leviers alternatifs au phosmet dans la web-série Les pieds dans les champs

La web-série Les pieds dans les champs est de retour ! A partir du 27 février, elle diffuse deux témoignages d’agriculteurs sur les leviers alternatifs au phosmet pour mieux combattre les ravageurs d’automne du colza. Des paroles d’agriculteurs à écouter… et retenir.

Lancée par Terres Inovia en mai 2021, la web-série vidéo Les pieds dans les champs propose une immersion sur les parcelles d’un agriculteur qui explique, au fil d’une discussion, comment il mène sa culture, à quelles difficultés il est confronté et quels leviers et pratiques agronomiques il utilise. Cet entretien est complété par un entretien technique entre l’agriculteur et un expert de Terres Inovia.

Ravageurs du colza : quels leviers alternatifs au phosmet utilisés par les agriculteurs ?

Après la dernière saison consacrée à l’agroécologie, Les pieds dans les champs reviennent avec une thématique d’actualité : mieux combattre les ravageurs d’automne, en particulier l’altise et le charançon du bourgeon terminal, avec des leviers alternatifs au phosmet.

Cette 7ème saison a été réalisée dans le cadre du Plan d'action de sortie du phosmet Ce programme de R&D co-piloté par Terres Inovia et l’Inrae et qui s’achève fin 2025, travaille à trouver des solutions alternatives au retrait du phosmet.

Pour cette saison, Terres Inovia a été à la rencontre de deux agriculteurs, à deux moments différents, en entrée d’hiver, puis au printemps, afin de mesurer les impacts des leviers au fil de la campagne. Les deux premiers épisodes sont donc diffusés avant le printemps, quand les deux autres seront disponibles avant la période estivale.  

 

Dominique Tristant, agriculteur à Grignon (Yvelines) : "donner plus de vigueur aux colzas"

Cet agriculteur, gérant de la ferme de Grignon, déploie toute son énergie pour obtenir un colza robuste et résistant aux attaques de maladies et de ravageurs en mettant en place différents leviers avant l'implantation.

Sur des terres argilo-calcaires et même caillouteuses, le colza est la tête de rotation principale. Dominique Tristant met en place un précédent d'orge, qui permet de donner plus de vigueur à la croissance des colzas. L'exploitant effectue un travail du sol avant le semis, qu'il positionne au bon moment. "Début juillet, on est prêt à semer", raconte-t-il.

Découvrez cet épisode des Pieds dans les champs

Benoît Vernillat, exploitant à Billy-sur-Oisy (Nièvre) : "un colza plus robuste grâce à l'agroécologie"

Benoît Vernillat a repris l’exploitation familiale, où il cultive du blé, de l’orge, du colza et du tournesol. L’agriculteur, qui fait partie du GIEE Magellan, a mis en place des leviers avant et pendant l’implantation pour donner à ses colzas plus de robustesse, et ainsi leur permettre d’être beaucoup plus résistants face aux ravageurs d’automne.

Lors de cet épisode, Benoît Vernillat explique comment il pratique l’association de couverts avec du radis chinois, mais aussi la mise en place d’engrais minéraux au semis et une implantation précoce, et un minimum du travail du sol. Ces leviers permettent de diminuer l’insecticide.

Michaël Geloen, ingénieur de développement de Terres Inovia, remarque que cet ensemble de pratiques permettent à la fois « diluer la pression des insectes et de limiter leur impact par des mesures qui dynamisent la croissance des colzas ».

Découvrez cet épisode des Pieds dans les champs

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Launch of the 2024 call for projects under the Phosmet Exit Plan

Le Plan d'action de sortie du phosmet vise à identifier des stratégies alternatives opérationnelle au retrait de cet insecticide pour réduire les attaques et la nuisibilité des coléoptères ravageurs d’automne du colza - altise d’hiver (Psylliodes chrysocephala) et charançon du bourgeon terminal (Ceutorhynchus picitarsis).

Ce programme, lancé par les pouvoirs publics et la filière colza en 2022, soutient 8 projets portés par des partenaires de la recherche, publique et privée, et des acteurs du développement agricole.

En complément du Plan initial financé par le Compte d’affectation Spécial au Développement Agricole et Rural (CASDAR), Sofiprotéol apporte un soutien de 200.000 euros annuels sur 3 ans au travers du Fonds d’Actions Stratégiques pour les Oléagineux et Protéagineux (FASO), pour poursuivre la dynamique de développement de solutions innovantes et opérationnelles.

L’appel à projets 2024 "Plan d’action de sortie du phosmet" doté d’une enveloppe de 259.000 euros, soutiendra des projets sur les ravageurs d’automne du colza, menés sur des actions en faveur de partenariats publics-privés, et sur des actions de test et démonstration en vue d’une commercialisation par un ou plusieurs acteurs du privé.

Les projets sont à soumettre avant le 30 avril 2024.

Toutes les informations sont disponibles sur :Appel à projets 2024 « Plan d’action de sortie du phosmet » - Sofiprotéol.

Pour toutes questions relatives au dépôt de projets et pour l’envoi des dossiers de candidature, merci de vous adresser à :

Camille Jouan
Chargée de Projets Innovation et Filières, SOFIPROTEOL
Tel: 07-72-24-39-39
Email: camille.jouan@sofiproteol.com

Laurine Brillault
Animatrice du Plan sortie phosmet, TERRES INOVIA
Tel : 06-66-70-34-96
Email : lbrillault@terresinovia.fr

 

The Phosmet Exit Action Plan aims to identify operational alternative strategies to the withdrawal of this insecticide in order to reduce attacks and the harmfulness of autumn beetle pests of oilseed rape - winter flea beetle (Psylliodes chrysocephala) and terminal bud weevil (Ceutorhynchus picitarsis).
This programme, launched by the public authorities and the rapeseed industry in 2022, supports 8 projects run by public and private research partners and agricultural development players.
In addition to the initial plan financed by the Compte d'affectation Spécial au Développement Agricole et Rural (CASDAR), Sofiprotéol is providing annual support of €200,000 over 3 years through the Fonds d'Actions Stratégiques pour les Oléagineux et Protéagineux (FASO), to continue the drive to develop innovative and operational solutions.
The call for projects 2024 "Phosmet phase-out action plan", with a budget of 259,000 euros, will support projects on autumn rapeseed pests, carried out in favour of public-private partnerships, and on test and demonstration actions with a view to marketing by one or more private players.
Projects must be submitted by 30 April 2024.
All the information is available at: Call for projects 2024 "Phosmet phase-out action plan" - Sofiprotéol.

 

Camille Jouan
Chargée de Projets Innovation et Filières, SOFIPROTEOL
Tel: 07-72-24-39-39
Email: camille.jouan@sofiproteol.com

Laurine Brillault
Animatrice du Plan sortie phosmet, TERRES INOVIA
Tel : 06-66-70-34-96
Email : lbrillault@terresinovia.fr

 

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Rapeseed: the SELEOPRO Crossroads on breeding provides an update on research

Le Carrefour de la Sélection du Colza SELEOPRO organisé par Terres Inovia avec l’appui de Sofiprotéol s’est tenu le 25 et 26 janvier dernier, avec une participation record de 106 personnes réunies pour l’occasion.

 

Pour la 2ème année consécutive, l’évènement a été accueilli par Avril sur son site de Bruz (35) et a réuni de nombreux représentants des sélectionneurs de colza opérant en France ainsi que de la recherche publique notamment d’Inrae et des universités de Caen et de Nantes.

Crédit photo : SELEOPRO

 

Objectifs : partager une vision sur le contexte et les enjeux pour la filière et les avancées scientifiques

Les enjeux d’avenir ont été partagés par la filière avec la communauté de recherche dans des sessions dédiées, en particulier :  

  •  Une intervention sur le rôle du colza dans la transition énergétique et la souveraineté protéique avec l’intervention d’Isabelle Lemarié (Avril)
  • La restitution d’une étude sur l’impact du changement climatique sur la culture du colza en France par Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) et Nina Rabourdin (Terres Inovia)

Des sujets autour de l’évaluation des variétés à l’inscription pour l’efficience azotée et de la mise en œuvre de fiches CEPP (certificat d’économie phytosanitaire) en colza ont été également portés à la discussion par Julie Gombert et Anne-Sophie Poisson (GEVES) et Xavier Pinochet (Terres Inovia).

En savoir plus lors du prochain Jeudi de TI consacré aux CEPP

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Et enfin comme toujours au cœur de ces Carrefours, des résultats de travaux de recherche dont certains soutenus financièrement par SELEOPRO, ont été partagés, avec :

 

  • Une intervention sur la définition d’itinéraires techniques de colza pour la transition agroécologique, par Muriel Valantin Morison (Inrae), reprenant des réflexions et travaux menés sur la thématique depuis plus de dix ans,
  • La présentation de travaux sur les déterminants génétiques de la germination et du développement précoce chez le colza, réalisés par Marianne Laurençon, doctorante à Inrae IGEPP. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet NAVIG,
  • La présentation des avancées du projet SILICOL, visant à développer des modèles pour simuler l’association colza – légumineuses, par Céline Richard-Molard (Inrae ECOSYS) et Solen Farra, doctorante dans cette unité,
  • La restitution par Antoine Gravot (Inrae IGEPP) des premiers résultats obtenus dans le projet d’envergure Resalt, visant à fournir des méthodes et des connaissances pour développer des variétés de colza résistantes à l’altise d’hiver,

En savoir plus sur le projet Resalt

  • La présentation par Sophie Brunel-Muguet (Université de Nantes, UMR EVA) de l’effet de stress thermiques sur le rendement et la qualité des graines de colza, avec un accent particulier donné sur l’effet mémoire liés à des stress récurrents,
  • La restitution par Pierre Gilles Vogt (Limagrain Europe) de plus de 10 ans de travaux menés par des sélectionneurs dans les programmes PRINTIVER, et visant à mobiliser la diversité génétique de colza d’origine printemps pour développer des hybrides de colza d’hiver performants,
  • Enfin, une information apportée par Sophie Cesbron (Inrae IRHS) sur la présence de bactériose sur le colza repérée dans l’Ouest de la France et sur les connaissances actuelles sur cette maladie.

Pour marquer les 30 ans de ces Carrefours, une soirée festive a été organisée et a permis de renforcer les liens entre les membres de cette communauté très active.

 

The Carrefour de la Sélection du Colza SELEOPRO organised by Terres Inovia with the support of Sofiprotéol was held on 25 and 26 January, with a record attendance of 106 people.

For the 2nd year running, the event was hosted by Avril at its Bruz (35) site, and brought together a large number of representatives of rapeseed breeders operating in France, as well as public research, notably fromInrae and the universities of Caen and Nantes.

Crédit photo : SELEOPRO

 

Objectives: share a vision of the context and challenges facing the industry and scientific advances
The challenges of the future were shared by the industry with the research community in dedicated sessions, in particular :
A presentation on the role of rapeseed in the energy transition and protein sovereignty , by Isabelle Lemarié (Avril)
Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) and Nina Rabourdin (Terres Inovia) presented a study on the impact of climate change on rapeseed growing in France.
Topics relating to the assessment of varieties for nitrogen efficiency at registration and the implementation of CEPP (phytosanitary savings certificate) sheets for oilseed rape were also discussed by Julie Gombert and Anne-Sophie Poisson (GEVES) and Xavier Pinochet (Terres Inovia).

 

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And finally, as always at the heart of these Carrefours, the results of research work, some of which is financially supported by SELEOPRO, were shared, with :

A presentation by Muriel Valantin Morison (INRAE) on the definition of technical itineraries for oilseed rape for the agro-ecological transition, taking up the discussions and work carried out on the subject over the last ten years,
The presentation of work onthe genetic determinants of germination and early development in oilseed rape, by Marianne Laurençon, a doctoral student at Inrae IGEPP. This work is part of the NAVIG project,
A presentation of the progress made in the SILICOL project, aimed at developing models to simulate the rapeseed-legume association, by Céline Richard-Molard (Inrae ECOSYS) and Solen Farra, a doctoral student in this unit,
The presentation by Antoine Gravot (Inrae IGEPP) of the initial results obtained in the large-scale Resalt project, aimed at providing methods and knowledge for developing winter flea beetle-resistant oilseed rape varieties,

 

A presentation by Sophie Brunel-Muguet (University of Nantes, UMR EVA) on the effect of thermal stress on the yield and quality of oilseed rape seeds, with particular emphasis on the memory effect linked to recurrent stress,
The presentation by Pierre Gilles Vogt (Limagrain Europe) of over 10 years' work by breeders in the PRINTIVER programmes, aimed at mobilising the genetic diversity of spring-origin rapeseed to develop high-performance winter rapeseed hybrids,
Lastly, information provided by Sophie Cesbron (Inrae IRHS) on the presence of bacterial blight in oilseed rape in western France and current knowledge of this disease.
To mark the 30th anniversary of the Carrefours, a festive evening was organised to strengthen the links between the members of this very active community.

 

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Colza et pois : découvrez la qualité des graines de la récolte 2023

Terres Inovia a réalisé, pour l'Interprofession Terres Univia, une analyse de la qualité des graines du colza et du pois pour la récolte 2023. Elles font l'objet de deux fiches, à télécharger gratuitement.

 

Colza : une qualité et une teneur en huile fidèle à la normale

L’Observatoire sur la qualité des graines de colza collectées en France est piloté par Terres Univia et mis en œuvre par Terres Inovia. Il appréhende annuellement les principaux critères qualitatifs de la récolte. Rendement, qualité et teneur en huile sont conformes à la moyenne quinquennale pour les graines de la récolte 2023.

En 2023, 1 350 000 ha de colza ont été cultivés en France, soit une hausse de 10 % par rapport à 2022. Le rendement national est de 31,7 quintaux (q)/hectare (ha), soit une valeur légèrement inférieure à la moyenne quinquennale. La production nationale a atteint près de 4 300 000 tonnes, en hausse de 10 % par rapport à la moyenne 2018-2022.

Fiche à télécharger

 

Pois : un rendement faible et une teneur en protéines élevée

Terres Univia a confié en 2023 à Terres Inovia la réalisation d’une enquête sur la qualité des graines de pois protéagineux à la collecte, avec la collaboration des organismes collecteurs qui ont procédé à la fourniture des échantillons.

Il ressort de cette enquête que les surfaces de pois en France ont augmenté en 2023, à 152 000 hectares (ha) contre 133 000 ha en 2022.

Fiche à télécharger

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Protéines de colza : adapter la conduite pour répondre aux nouvelles demandes du marché

Les projets In Petto 1 et 2, menés par Terres Inovia, Sofiprotéol et l’université de Caen, ont étudiés l’impact des pratiques culturales sur la qualité des graines de la crucifère. L’objectif est de proposer des variétés qui répondent à la demande : hautes teneurs en huiles et en protéines, rendements élevés et qualité protéique. Ce dernier point reste encore à creuser.

Connue pour sa teneur en huile, la graine de colza renferme aussi une fraction protéique valorisée sous la forme de tourteaux. Certains marchés semblent porteurs : certes l’alimentation animale, avec le souhait ici de relocaliser la production végétale à destination de l’alimentation du bétail ; mais aussi l’alimentation humaine, dans un contexte global de transition alimentaire et d’une recherche d’alternative aux protéines animales pour divers usages.

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La graine de colza contient 2 fractions dominante :
l'huile et la protéine. Crédit : Terres Inovia

Pour satisfaire la demande, les graines de colza doivent être plus riches en protéines. Les teneurs actuelles, comprises entre 18 % et 21 %, sont insuffisantes compte tenu des attentes (22 % à 26 %). Si l’objectif de 26 % est difficilement atteignable avec les variétés actuelles (voir l’encadré), des niveaux de 22 % voire 23 % ont déjà été obtenus ponctuellement. Le potentiel est là, mais il reste à comprendre comment faire pour le généraliser à de plus gros volumes.

L’autre défi est de devoir à la fois valoriser l’huile et les protéines. Or, l’accumulation de ces deux éléments ne se fait pas de manière synergique dans la graine : une augmentation de la teneur en protéines conduit généralement à une baisse de celle en huile.

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Graphique extrait de l'article Arvalis & Terres Inovia infos joint en bas de page.

Pratiques culturales et qualité des graines

Parallèlement, un autre besoin est centré sur la qualité protéique. La graine de colza est naturellement dotée d’acides aminés soufrés dits « essentiels » car ils ne peuvent pas être synthétisés par les organismes des monogastriques (dont les humains). Néanmoins, il existe une variabilité de la proportion de ces acides aminés au sein des protéines du colza, laquelle est déterminée par le ratio napine/cruciférine (deux protéines de réserves dans la graine dont la première est plus riche en acides aminés soufrés). Dans l’idéal, il faudrait augmenter à la fois la quantité totale de protéines, et la part de ces acides aminés essentiels afin de fournir des protéines « de qualité ».

Les projets In Petto 1 puis In Petto 2, menés par Terres Inovia, Sofiprotéol et l’université de Caen, se sont attelés à travailler sur ces trois défis, entre 2019 et 2022, en étudiant comment les pratiques culturales (choix variétal, fertilisation azotée et soufrée) pouvaient influencer la teneur et la qualité des protéines, et la teneur en huile.

Dans le cadre de ces projets, une pré-étude avait permis d’identifier un pool de 11 variétés commercialisées (ou en pré-commercialisation), dont la teneur en protéines était a priori plus élevée que la moyenne. Les essais menés ont confirmé le potentiel pour 3 d’entre elles dont notamment ES Cesario et ES Amadeo ; si la première obtient une teneur en protéines significativement plus élevée que le témoin DK Exstorm, ES Amadeo semble présenter un meilleur compromis huile/protéines.

Côté fertilisation, le choix de la forme d’azote, de même que le fractionnement de l’apport en soufre, ont eu un effet neutre vis-à-vis de la teneur en protéines, mais aussi de celle en huile et du rendement. En revanche, la modification des dates d’apport et la répartition de la dose d’azote entre les apports se sont avérées déterminantes. Le retard du 3e apport (à fin floraison) uniquement n’a pas été suffisant pour augmenter significativement la teneur en protéines (+0,3 %). Mais le retard conjugué des 3e et 2e apports (à floraison et à fin floraison) a permis de majorer la teneur en protéines de 1,2%. L’effet a été maximisé en couplant cette pratique avec un report de 40 kg de N/ha du 2e vers le 3e apport, passant le gain en teneur en protéines à 1,7 %. Malheureusement, dans les deux cas, cela a abouti à une baisse significative de la teneur en huile (de -0,8 à -1,1%). En revanche, aucune de ces modalités n’a eu d’effet négatif sur le rendement.

La forme de l'engrais azoté (ammonitrate, ici)
n'a pas d'impact sur la teneur en protéines. Crédit : Terres Inovia.

En perspectives, reste la question de la qualité protéique. Dans le cadre du projet, elle a été évaluée sur plusieurs essais et les conclusions s’avèrent mitigées. Certains essais et contextes climatiques ont permis d’observer des effets de fertilisations tardives conduisant à une augmentation de la teneur en protéines et à un maintien voire une augmentation du ratio napine/cruciférine. En revanche, l’accroissement de la teneur en protéines n’est pas forcément corrélé à celle du ratio napine/cruciférine, signe d’une meilleure qualité protéique. Les facteurs déterminants de cette qualité protéique restent donc à approfondir pour espérer être gagnant demain sur les deux tableaux.

Vers des variétés à haute teneur en protéines

Le colza de printemps est naturellement plus riche en protéines que le colza d’hiver, pour des teneurs en huile qui avoisine celle de son cousin. Plusieurs programmes de sélection ont été lancés afin d’introgresser, par croisements successifs de parents de colza d’hiver et de printemps, le caractère génétique lié à la haute teneur en protéines dans les graines du colza d’hiver. De nouvelles variétés devraient voir le jour d’ici 5 à 10 ans.

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Contact : C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr​​​​​​​

The In Petto 1 and 2 projects, led by Terres Inovia, Sofiprotéol and the University of Caen, have studied the impact of cultivation practices on the quality of cruciferous seeds. The aim is to offer varieties that meet demand: high oil and protein content, high yields and protein quality. This last point has yet to be explored.

Well-known for its oil content, rapeseed also contains a protein fraction that is used in the form of oilcake. Certain markets appear to be promising: animal feed, with the aim of relocating plant production for livestock feed; but also human food, in a global context of dietary transition and the search for alternatives to animal proteins for various uses.

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Rapeseed contains 2 main fractions:
oil and protein. Copyright: Terres Inovia

To meet demand, rapeseed needs to be higher in protein. Current protein levels of between 18% and 21% are insufficient to meet expectations (22% to 26%). While the 26% target is difficult to achieve with current varieties (see box), levels of 22% or even 23% have already been achieved in some cases. The potential is there, but we still need to figure out how to roll it out to larger volumes.

The other challenge is that we need to add value to both the oil and the protein. However, these two elements do not accumulate synergistically in the seed: an increase in protein content generally leads to a drop in oil content.

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Graph taken from the Arvalis & terres Inovia infos article attached at the bottom of the page.

Cultivation practices and seed quality

At the same time, another requirement is protein quality. Rapeseed naturally contains so-called 'essential' sulphur amino acids, which cannot be synthesised by monogastric organisms (including humans). However, there is variability in the proportion of these amino acids in rapeseed proteins, which is determined by the napin/cruciferin ratio (two reserve proteins in the seed, the first of which is richer in sulphur amino acids). Ideally, both the total quantity of protein and the proportion of these essential amino acids should be increased to provide 'quality' protein.

The In Petto 1 and then In Petto 2 projects, led by Terres Inovia, Sofiprotéol and the University of Caen, set out to work on these three challenges between 2019 and 2022, by studying how cultivation practices (choice of variety, nitrogen and sulphur fertilisation) could influence protein content and quality, and oil content.

As part of these projects, a pre-study identified a pool of 11 marketed (or pre-marketed) varieties with higher-than-average protein content. The trials carried out confirmed the potential of 3 of these varieties, including ES Cesario and ES Amadeo. While ES Cesario has a significantly higher protein content than the DK Exstorm control, ES Amadeo seems to have a better protein content than the DK Exstorm control.

The form of nitrogen fertiliser (ammonium nitrate, here)
has no impact on protein content. Copyright: Terres Inovia.

The question of protein quality remains. As part of the project, this was assessed in several trials, with mixed results. In certain trials and climatic conditions, the effects of late fertilisation were observed, leading to an increase in protein content and a maintenance or even an increase in the napin/cruciferin ratio. On the other hand, the increase in protein content is not necessarily correlated with that of the napin/cruciferin ratio, a sign of better protein quality. We still need to find out more about the factors that determine protein quality if we hope to win on both counts in the future.

Towards high-protein varieties

Spring oilseed rape is naturally richer in protein than winter oilseed rape, while its oil content is close to that of its cousin. Several breeding programmes have been launched to introduce the genetic trait linked to high protein content into the seeds of winter rapeseed by successive crosses between winter and spring rapeseed parents. New varieties should be available within 5 to 10 years.

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Contact : C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr​​​​​​​

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