VELCO-A : un champignon pour contrôler l’altise du colza ?
Après trois ans de travaux dans le cadre du Plan de sortie du phosmet, BASF, en partenariat avec Terres Inovia et INRAE, fait le bilan du projet Velco-A : des résultats prometteurs en laboratoire mais non concluants au champ.
Les champignons entomopathogènes, tels que Beauvaria Bassiana, sont connus pour leur capacité à parasiter et tuer certains insectes, constituant des candidats idéals pour le développement de solutions de biocontrôle.
C’est dans cet objectif, que le projet VELCO-A a été conçu. Porté par BASF, en partenariat avec INRAE et Terres Inovia et financé par Sofiprotéol avec les cotisations interprofessionnelles (CVO) de la filière des huiles et protéines végétales, il visait, dans le cadre du Plan de sortie du phosmet (2022-2025), à identifier les conditions d’utilisation et le potentiel d’un champignon pour réduire durablement les émergences d’altises du colza.
Des résultats prometteurs lors des tests en laboratoire
En 2023, les travaux en laboratoire conduits par INRAE ont confirmé la capacité du champignon B. Bassiana à infecter les larves d’altises. De plus, ce champignon présente une bonne capacité à s’installer dans les sols et y survivre avec une tolérance aux variations de température (de 4 à 22°C) sous réserve de l’absence d’excès d’humidité. Ces conditions sont appropriées à celles observées au moment de l’application sur le terrain.
Des acquis méthodologiques aux champs
En 2023 et 2024, un vaste réseau de 19 essais* a été conduit par les expérimentateurs de Terres Inovia et de BASF (voir carte). L’objectif était d’évaluer le potentiel d’un produit de biocontrôle à base de champignon entomopathogène pour réduire les émergences d’altises au printemps. Pour cela, différentes périodes d’application et diverses concentrations du produit ont été testés.

Carte des 19 essais conduits par Terres Inovia (en vert) et BASF (en bleu) pour évaluer le potentiel d'un champignon en 2023 et 2024
Photographie d'une tente à émergences pour suivre la population d'altises dans un essai sur le site de Bretenière (Terres Inovia) en juin 2024.
Bien que certains essais ont montré ponctuellement une baisse du nombre d’altises au printemps, l’analyse consolidée du réseau n’a pas permis de mettre en évidence d’efficacité significative par rapport au témoin non-traité.
Pour faire face à la difficulté de positionner au mieux le produit lorsque les larves d’altises chutent du colza et débutent leur nymphose dans le sol en sortie d’hiver (phase clé du cycle qui est difficile à prévoir), plusieurs applications ont été réalisées. Mais ces applications ont parfois été confrontées en sortie d’hiver à des conditions météorologiques pouvant être très contrastées et défavorables (sol gelé, sécheresse, …). Malgré ces aménagements et des analyses poussées, aucun des facteurs mesurés (température, pluviométrie avant et après traitement, taux de couverture, concentration du champignon) n’expliquent la différence de résultats obtenus entre les essais.
Bien qu'il n'y ait pas eu de résultats concluants en termes d’efficacité, le projet a permis d’importants acquis méthodologiques telles que la mise au point de protocoles de suivi des populations d’altises au printemps à l’aide de tentes à émergences, ou encore l’harmonisation des méthodes d’application du champignon au sol.
Perspectives
L’analyse technico-économique du produit (efficacité, conditions d’application, et coût par hectare) ainsi que la nécessité de gérer ce ravageur à une échelle territoriale sont trop éloignées des pratiques actuelles des agriculteurs, et ne permettent pas d’envisager le développement de ce biocontrôle.
Ainsi, le projet VELCO-A n’aura malheureusement pas permis d’identifier une solution économique complémentaire mobilisable par les agriculteurs dans leur stratégie de gestion des altises, mais il aura contribué à développer une méthodologie d’évaluation de ce type de produit de biocontrôle en positionnement au sol.
Consulter la fiche projet sur le Plan de sortie du phosmet
*19 essais = 10 essais réalisés par Terres Inovia dans le cadre du projet Adaptacol² soutenu par le Casdar opéré par FranceAgriMer et 9 essais réalisés par BASF dans le cadre du projet VELCO-A soutenu par le fond FASO opéré par Sofiprotéol
Colza associé : les travaux de l’institut valorisés
Lors d’un séminaire sur les plantes de services, organisé par l’INRAE les 21 et 22 novembre à Paris, Terres Inovia a pu présenter ses nombreux travaux sur le colza associé comme levier agroécologique pour lutter contre les bioagresseurs.
Comment les pratiques agroécologiques peuvent permettre de réduire l’impact de bioagresseurs tels que les adventices, les ravageurs et, globalement, tous les parasites et pathogènes?
Le séminaire, organisé par l’INRAE les 21 et 22 novembre 2024 à Paris sur le thème des plantes de services visait justement à rassembler des chercheurs et des partenaires des filières afin d’échanger les visions, de donner à voir les travaux et initiatives en cours, de partager résultats et concepts, et si possible de dégager des pistes de collaboration pour le futur.
Comprendre pourquoi le colza est associé à des légumineuses
Terres Inovia était présent à cet événement pour valoriser ses travaux, conduits depuis de nombreux années, sur la pratique du colza associé à des légumineuses gélives, comme levier agroécologique afin notamment de mieux faire face aux bioagresseurs. « Les enquêtes pratiques culturales de Terres Inovia nous permettent de mieux comprendre pourquoi et comment sont utilisées des légumineuses en association avec le colza », a expliqué Stéphane Cadoux, responsable du département agronomie, économie et environnement (DAGRO), qui était venu présenter les travaux de l’institut.
Une pratique qui progresse chez les agriculteurs
Depuis 2014, les surfaces de colza conduites en association avec des légumineuses gélives ont fortement augmenté jusqu’à atteindre un pic de 20 % en 2020 et 2022. « La lutte contre les dégâts d’insectes est le premier service recherché par les agriculteurs (pour plus de 80% des surfaces de colza associé), devant la couverture du sol et les économies d’azote. Le colza est une culture qui bénéficie d’une vraie dynamique d’innovation mobilisant les plantes de services », a-t-il souligné.
Stéphane Cadoux a également rappelé qu’à Terres Inovia la technique des colzas associés s’inscrit dans une vision plus globale d’usage des plantes de services et de stratégie de conduite agroécologique au service de la robustesse et de la performance de la culture. En effet des travaux sont en cours dans l’institut pour mettre au point avec des agriculteurs des stratégies territoriales concertées de gestion des ravageurs du colza.
Celles-ci consistent à combiner des leviers pour obtenir un colza robuste, intégrant l’association avec des légumineuses gélives, la mise en place de couverts d’interculture pièges à altises aux abords des parcelles de colza et des infrastructures agroécologiques pour favoriser les régulations naturelles des ravageurs.
Ces nouvelles approches territoriales sont prometteuses et soulèvent de nombreuses questions, notamment sur l’évaluation et la valorisation des services rendus à l’échelle du territoire.
Plus d'informations
Bénéfices et conduite du colza associé à des légumineuses
Point technique colza associé
Documents à télécharger
VEG&LAIT : une association vertueuse du lait et des légumineuses
Lauréat du programme d’investissement d’avenir, VEG&LAIT a démarré en 2024. Ce projet ambitieux, piloté par INRAE et auquel participe Terres Inovia, vise à produire des aliments plus durables et nutritifs, mais aussi à transformer de manière systémique les pratiques agricoles et les chaînes d'approvisionnement alimentaires.
Vers une transformation des légumineuses à la ferme
L’introduction des légumineuses au cœur des filières laitières constitue une belle opportunité pour adapter les systèmes alimentaires au changement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
C’est tout l’enjeu du projet VEG&LAIT, qui entend exploiter la complémentarité entre le lait et les légumineuses pour créer une filière intégrée de produits mixtes associant ces deux ingrédients et, de ce fait, promouvoir une transition agroécologique en développant des chaînes courtes de production et de transformation des légumineuses à la ferme. Une manière aussi de répondre à la demande croissante de produits alimentaires durables et diversifiés.
Différents scénarios évalués
Lancé en mai 2024 pour cinq ans et piloté par l’INRAE, ce projet contribue à l'engagement du plan France 2030 en faveur d'un système alimentaire sain et durable.
Lauréat du programme d’investissement d’avenir par le biais de l’appel à projets Prot-Leg de France 2030, VEG&LAIT propose en effet une « troisième voie », construite sur l’association vertueuse du lait et des légumineuses. Cette construction implique toutes les parties prenantes de la ferme à l’assiette, en tirant parti de l’ancrage territorial et des capacités de diversification de ses partenaires.
L’objectif est ainsi de produire des aliments plus durables et nutritifs, mais aussi à transformer de manière systémique les pratiques agricoles et les chaînes d'approvisionnement alimentaires.
VEG&LAIT évaluera ainsi différents scénarios incluant l’autoproduction de légumineuses à la ferme, leur transformation en farines, concentrés ou isolats sur des outils de proximité puis leur mise en œuvre dans la formulation de « yaourts », crèmes desserts et glaces mixtes de qualité fermière.
Le rôle actif de Terres Inovia
Coordonné par INRAE, VEG&LAIT mobilise l’expertise de Terres Inovia sur les légumineuses. L’institut technique sera chargé, en particulier, d’évaluer les risques sanitaires et les impacts environnementaux, mais aussi d’analyser les données pour les choix agronomiques, les inventaires de cycles de vie et les inventaires des dangers.
Consulter la fiche dédiée au projet
Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre de France 2030 portant la référence ANR-23-PLEG-0006.
Quoi de neuf sur le stress hydrique du pois ?
Terres Inovia a conduit un essai dans le cadre du projet Arecover, coordonné par l'INRAe Dijon. Les résultats ont été présentés lors d’un jeudi de TI.
Le stress hydrique du pois est considéré comme l’un des principaux facteurs limitant le rendement des légumineuses. Terres Inovia a contribué au projet Arecover, piloté par INRAe Dijon.
Lauréat de l’appel à projet Plant2Pro de l’Institut Carnot, ce projet, qui s’est achevé en 2023, a étudié chez le pois le stress hydrique, considéré comme l’un des principaux facteurs limitant le rendement des légumineuses à graines.
Dans ce cadre, l'institut technique a pu conduire un essai à Dijon en 2022 avec plusieurs modalités d’irrigation, qui montre bien qu’un stress hydrique précoce (avant floraison) affecte fortement les rendements et la teneur en protéines et qu’une irrigation précoce peut en revanche permettre un gain important de rendement et de teneur en protéines. Les résultats ont fait l'objet d'un webinaire Jeudi de TI.
Visionnez le Jeudi de TI pour découvrir les résultats de l'essai de Terres Inovia :
Consultez la fiche descriptive du projet Arecover :
https://www.terresinovia.fr/web/institutionnel/-/arecover
Launch of the 2024 call for projects under the Phosmet Exit Plan
Le Plan d'action de sortie du phosmet vise à identifier des stratégies alternatives opérationnelle au retrait de cet insecticide pour réduire les attaques et la nuisibilité des coléoptères ravageurs d’automne du colza - altise d’hiver (Psylliodes chrysocephala) et charançon du bourgeon terminal (Ceutorhynchus picitarsis).
Ce programme, lancé par les pouvoirs publics et la filière colza en 2022, soutient 8 projets portés par des partenaires de la recherche, publique et privée, et des acteurs du développement agricole.
En complément du Plan initial financé par le Compte d’affectation Spécial au Développement Agricole et Rural (CASDAR), Sofiprotéol apporte un soutien de 200.000 euros annuels sur 3 ans au travers du Fonds d’Actions Stratégiques pour les Oléagineux et Protéagineux (FASO), pour poursuivre la dynamique de développement de solutions innovantes et opérationnelles.
L’appel à projets 2024 "Plan d’action de sortie du phosmet" doté d’une enveloppe de 259.000 euros, soutiendra des projets sur les ravageurs d’automne du colza, menés sur des actions en faveur de partenariats publics-privés, et sur des actions de test et démonstration en vue d’une commercialisation par un ou plusieurs acteurs du privé.
Les projets sont à soumettre avant le 30 avril 2024.
Toutes les informations sont disponibles sur :Appel à projets 2024 « Plan d’action de sortie du phosmet » - Sofiprotéol.
Pour toutes questions relatives au dépôt de projets et pour l’envoi des dossiers de candidature, merci de vous adresser à :
Camille Jouan
Chargée de Projets Innovation et Filières, SOFIPROTEOL
Tel: 07-72-24-39-39
Email: camille.jouan@sofiproteol.com
Laurine Brillault
Animatrice du Plan sortie phosmet, TERRES INOVIA
Tel : 06-66-70-34-96
Email : lbrillault@terresinovia.fr
The Phosmet Exit Action Plan aims to identify operational alternative strategies to the withdrawal of this insecticide in order to reduce attacks and the harmfulness of autumn beetle pests of oilseed rape - winter flea beetle (Psylliodes chrysocephala) and terminal bud weevil (Ceutorhynchus picitarsis).
This programme, launched by the public authorities and the rapeseed industry in 2022, supports 8 projects run by public and private research partners and agricultural development players.
In addition to the initial plan financed by the Compte d'affectation Spécial au Développement Agricole et Rural (CASDAR), Sofiprotéol is providing annual support of €200,000 over 3 years through the Fonds d'Actions Stratégiques pour les Oléagineux et Protéagineux (FASO), to continue the drive to develop innovative and operational solutions.
The call for projects 2024 "Phosmet phase-out action plan", with a budget of 259,000 euros, will support projects on autumn rapeseed pests, carried out in favour of public-private partnerships, and on test and demonstration actions with a view to marketing by one or more private players.
Projects must be submitted by 30 April 2024.
All the information is available at: Call for projects 2024 "Phosmet phase-out action plan" - Sofiprotéol.
Camille Jouan
Chargée de Projets Innovation et Filières, SOFIPROTEOL
Tel: 07-72-24-39-39
Email: camille.jouan@sofiproteol.com
Laurine Brillault
Animatrice du Plan sortie phosmet, TERRES INOVIA
Tel : 06-66-70-34-96
Email : lbrillault@terresinovia.fr
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Tournesol : le Carrefour de la sélection SELEOPRO fait le point sur les recherches
Le 35ème Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organisé par Terres Inovia avec le soutien de Sofiprotéol, s’est tenu le 6 février dernier. Il a permis d’échanger sur les travaux de recherche sur le tournesol qui présentent un intérêt pour la sélection et la filière.
Quelles avancées de la recherche permettent d’améliorer la sélection du tournesol ? Quels sont les enjeux à venir pour cette culture en France ? Tels étaient les sujets du Carrefour de la Sélection du Tournesol, qui s’est déroulé le 6 février sur le site de l’Inrae Auzeville (31).
Il a réuni 70 participants, parmi lesquels de nombreux représentants des sélectionneurs de tournesol opérant en France ainsi que des acteurs de la recherche publique et de la filière oléoprotéagineuse.
Il était animé cette année par Martine Leflon, responsable du département Génétique et Protection des cultures de Terres Inovia, et animatrice de la commission tournesol de SELEOPRO.
En savoir plus sur SELEOPRO
Gestion des bioagresseurs à l’honneur
Une large part des échanges a porté sur la présentation de travaux de recherche sur la gestion des maladies et de l’orobanche avec :
• Une présentation du projet Optimildiou (Plant2Pro) et ses suites, par Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) portant sur le développement de marqueurs moléculaires pour identifier différentes races du mildiou, maladie majeure du tournesol. Cette équipe envisage de continuer d’exploiter le séquençage des génomes de ce champignon pour développer de nouveaux marqueurs.
• La présentation de deux projets en cours sur l’interaction entre la plante parasite Orobanche cumana et le tournesol. L’une des présentations portait sur le décryptage du dialogue moléculaire de la germination des graines d’Orobanche cumana (Projet STIGO - ANR) par Elena Dangla (Inrae / Innolea). L’autre portait sur l’étude de l’effet des cultures intermédiaires multi-services (CIMS) pour lutter contre la plante parasite (Projet COTAGENE– PlantAlliance) par Thibault Roudaire (Inrae).
Claire Ortega (Terres Univia) et Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) ont dressé un état des lieux concernant la production, les marchés et le positionnement stratégique industriel dans la filière tournesol.
Des travaux sur l’impact du changement climatique et sur l’adaptation du tournesol
Plusieurs présentations ont également fait écho aux enjeux du changement climatique. Le sujet a été introduit par Raphaëlle Girerd avec la restitution d’une étude sur l’impact du changement climatique sur la culture du tournesol en France, et s’est poursuivi avec :
• Une étude en cours portant sur l’impact potentiel des variétés de tournesol pour l’attractivité des pollinisateurs en conditions de stress hydrique (Projet Heliopollen – Seleopro) par Olivier Catrice (Inrae, ASTR)
• La présentation par Nicolas Langlade du projet européen Hélex , coordonné par Inrae. Ce projet qui débute réunit 18 partenaires économiques et scientifiques, avec un financement Horizon Europe. Il a pour objectif principal d’employer des espèces extrêmophiles d'Helianthus sauvages, le genre regroupant le tournesol et le topinambour, pour accélérer la création de variétés de tournesol plus résistantes aux impacts du réchauffement climatique, notamment la sécheresse et les températures élevées.
Le Carrefour a enfin permis à Marie-Claude Boniface et Nicolas Langlade (Inrae) de faire un point d’étape sur le matériel généré et les actions à venir dans le projet HeliaWild, soutenu par SELEOPRO, et visant au développement et au maintien des ressources génétiques utiles pour la sélection du tournesol.
The 35th Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organised by Terres Inovia with the support of Sofiprotéol, was held on 6 February. It provided an opportunity to discuss sunflower research of interest to breeding and the industry.
What advances have been made in research to improve sunflower breeding? What are the future challenges for this crop in France? These were the topics of the Sunflower Breeding Forum, held on 6 February at the Inrae Auzeville site (31).
It was attended by 70 participants, including many representatives of sunflower breeders operating in France, as well as players from public research and the oilseed industry.
Martine Leflon, head of Terres Inovia's Genetics and Crop Protection department and chair of SELEOPRO's sunflower committee, was this year's moderator.
Spotlight on pest and disease management
Much of the discussion focused on research into disease and broomrape management:
- A presentation of the Optimildiou project (Plant2Pro) and its follow-up, by Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) on the development of molecular markers to identify different races of downy mildew, a major sunflower disease. This team plans to continue exploiting the sequencing of the genomes of this fungus to develop new markers.
- The presentation of two ongoing projects on the interaction between the parasitic plant Orobanche cumana and sunflowers. One of the presentations concerned the deciphering of the molecular dialogue of Orobanche cumana seed germination ( STIGO project - ANR) by Elena Dangla (Inrae / Innolea). The other was a study of the effect of multiservice intermediate crops (MSICs) in controlling the parasitic plant ( COTAGENE-PlantAlliance project) by Thibault Roudaire (Inrae).
Claire Ortega (Terres Univia) and Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) gave an overview of production, markets and strategic industrial positioning in the sunflower sector.
Work on the impact of climate change and sunflower adaptation
A number of presentations also focused on the challenges of climate change. The subject was introduced by Raphaëlle Girerd, who reported on a study into the impact of climate change on sunflower cultivation in France:
- An ongoing study into the potential impact of sunflower varieties on the attractiveness of pollinators under water stress conditions (Heliopollen - Seleopro project) by Olivier Catrice (Inrae, ASTR).
- Presentation by Nicolas Langlade of the European Hélex project, coordinated by Inrae. This project, which is just getting under way, brings together 18 economic and scientific partners with Horizon Europe funding. Its main aim is to use extremophilic species of wild Helianthus, the genus that includes sunflowers and Jerusalem artichokes, to speed up the creation of sunflower varieties that are more resistant to the impacts of global warming, particularly drought and high temperatures.
Lastly, Marie-Claude Boniface and Nicolas Langlade (Inrae) gave a progress report on the material generated and future actions in the HeliaWild project, supported by SELEOPRO and aimed at developing and maintaining genetic resources useful for sunflower breeding.
Plan de sortie du phosmet : des premiers résultats et des perspectives
Quels sont les premiers résultats du Plan de sortie du phosmet ? Le 30 novembre 2023, à Paris, les représentants des partenaires des huit projets du Plan, des membres du comité scientifique et des représentants des financeurs (ministère de l’Agriculture et Sofiproteol) se sont rassemblés pour discuter des résultats, des défis et des perspectives du Plan de sortie du phosmet.
Partage des avancées des projets
L'événement a servi de tribune pour discuter des premiers résultats des projets, mettant en avant les avancées concrètes réalisées par les équipes impliquées.
AltisOR
Emmanuelle Jacquin-Joly (INRAE), a partagé les avancées réalisées dans le projet AltisOR, avec le séquençage du transcriptome chimiosensoriel de l’altise, une ressource clé pour la communauté scientifique et une étape essentielle pour accélérer l’identification de composés actifs (attractifs, répulsifs, etc.) qui pourront permettre à terme de manipuler le comportement de l’altise.
RESALT
Comme en témoigne Antoine Gravot (INRAE/Université Rennes 1) au travers de la présentation du projet RESALT, le Plan de sortie du phosmet est aussi l’occasion pour différents acteurs de la filière de partager leurs méthodes et de mettre en commun leurs outils de recherche.
La première année de RESALT a permis d’optimiser les méthodes d’évaluation variétales au champ sur les étapes clés de l’interaction entre le colza et les altises, de la pré-inscription à la post-inscription des variétés de colza, grâce à un partenariat large d’acteurs impliqués (10 obtenteurs, INRAE, Innolea, Terres Inovia). Il a également abouti à la création d’un nouvel élevage d’altises co-géré par Terres Inovia et INRAE, indispensable pour alimenter les travaux de recherche en cours, et d’un protocole d’évaluation de la résistance aux altises adultes en conditions contrôlées.
Ctrl-Alt
Anne-Marie Cortesero (INRAE/Université Rennes 1), a également partagé des premiers résultats prometteurs issus du projet Ctrl-Alt, qui mettent en évidence la capacité de certaines brassicacées à être plus attractives que le colza, et donc qui laisse imaginer des stratégies de gestion à base de plantes de services et de composés organiques volatils attractifs. Ces travaux serviront également à mieux caractériser les effets de ces plantes sur le comportement de l’altise, ce qui est complémentaire aux évaluations de stratégies territoriales, testés sous la forme d’intercultures-pièges par Terres Inovia et ses partenaires.
Adaptacol²
Cette réunion intermédiaire a aussi été l’occasion pour Céline Robert (Terres Inovia) de rappeler les interactions fortes qui existent entre les projets de recherche et Adaptacol².
Ce projet, animé par Terres Inovia en partenariat avec plus de 90 acteurs du développement, sous la forme de comités régionaux, contribue à acquérir des références sur le terrain et à déployer les stratégies de gestion les plus prometteuses.
Ainsi, à titre d’exemple, le réseau d’expérimentation du projet Adaptacol² évalue l’efficacité et les conditions d’application de solutions de biocontrôle notamment développées dans les projets du Plan : Nap-Guard (porté par Certis Belchim), VELCO-A (porté par BASF) et à l’avenir Colzactise (porté par DE SANGOSSE).
Adaptacol², via l’intermédiaire de ces comités régionaux, est également une opportunité pour confronter les recherches en cours aux acteurs régionaux, à titre d’exemple, Anne-Marie Cortesero (INRAE) et Margot Tixeront (Agriodor), sont intervenues dans les comités en juin 2023 pour partager leurs recherches sur l’écologie chimique.
Partage sur le développement et le transfert de solutions
Cette réunion intermédiaire a aussi été l’occasion de partager des témoignages sur le développement et le transfert des solutions en cours dans le Plan. Les intérêts pratiques ont été soulignés, sans masquer les contraintes techniques et économiques rencontrées par les agriculteurs sur le terrain.
Dans un premier temps, une table ronde, a réuni quatre intervenants pour témoigner des démarches misent en place :
- Jean Lieven, ingénieur de développement régional chez Terres Inovia, a partagé son expérience en tant que co-animateur du comité régional Normandie-Hauts-de-France-Ile-de-France. Il a mis en lumière l'importance de mobiliser les acteurs en région, sur des nouvelles thématiques et une diversité de protocoles, qui constitue un support précieux d’animation en région.
- Julien Goursaud, responsable du réseau d'expérimentation d’ACTURA, a présenté son rôle en tant que partenaire du projet Adaptacol². Il a souligné l'importance de mettre en place des réseaux d'essais en collectifs pour tester et valider des stratégies adaptées aux contextes locaux.
- Antoine Gardarin a partagé son expertise en tant que maître de conférences à l'UMR Agronomie (INRAE) et partenaire du projet Ctrl-Alt. Impliqué dans des ateliers de co-conception, il a mis en avant l'importance de la collaboration avec les agriculteurs pour développer des solutions et s’inspirer de leurs idées pour faire évoluer les stratégies de protection proposées.
- Enfin, le témoignage de Fabienne Maupas, responsable du département technique et scientifique de l'ITB et membre du comité de pilotage du PNRI (Plan Nationale de Recherche et Innovation) sur la betterave, a permis d’élargir la vision de l’ensemble des acteurs et les perspectives du Plan, en partageant les expériences de développement dans d'autres filières.
Cette table ronde a été suivi d’ateliers, pour échanger très concrètement sur les sorties opérationnelles du Plan, autour de 2 volets :
- Explorer les meilleures manières de combiner les leviers disponibles à court terme, complémentaires aux leviers déjà disponibles, pour assurer demain des stratégies de gestion intégrées des ravageurs d’automne du colza applicables sur le terrain.
- Se projeter sur une vision partagée des sorties du Plan et sur les actions à mener pour aboutir à des leviers complémentaires transférables à moyen-long terme.
Pour conclure, cette journée à Paris a été l'occasion de discuter des initiatives en cours et des perspectives à venir de stratégies de gestion des ravageurs d’automne du colza en adéquation avec les enjeux agricoles actuels.
Merci aux intervenants pour leurs contributions, et aux participants pour leurs échanges constructifs, marquant ainsi une étape-clé dans le Plan de sortie du phosmet.
Terres Inovia mobilisé aux Rencontres Francophones Légumineuses
La quatrième édition des Rencontres Francophones Légumineuses (RFL4) aura lieu du 22 au 24 janvier 2024, à Dakar-Saly au Sénégal. Organisées par le Cirad, INRAE, Terres Inovia et Terres Univia, avec cette année l’appui de l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) et le soutien de l’Institut de recherche pour le développement, elles sont un rendez-vous unique entre tous les acteurs du développement, des filières et de la recherche sur les légumineuses.
Les légumineuses, un levier majeur pour l'agroécologie
Cet événement s’intéressera à toutes les légumineuses, qu’elles soient adaptées aux climats tempérés ou tropicaux : légumineuses à graines, fourragères mais aussi ligneuses, avec une mise en avant spécifique des légumineuses tropicales pour renforcer la sécurité alimentaire. Celles-ci ont en effet toute leur place pour faire face au défi de l'augmentation de la demande en protéines liée à la forte croissance de la population africaine.
« Les légumineuses sont un levier majeur de l’agroécologie pour relever les défis mondiaux du changement climatique et de la sécurité alimentaire. Partout dans le monde, elles disposent d’un rôle stratégique : atouts nutritionnels, souveraineté protéique et alimentaire. Les nombreuses espèces de légumineuses constituent également un formidable vivier d’innovations alimentaires et sont adaptées à une multitude de milieux », soulignent Saliou Fall de l’ISRA et Eric Justes du Cirad, co-présidents des RFL4.
Les RFL4 visent aussi à renforcer les échanges entre les différents acteurs pour soutenir les innovations et un développement durable des légumineuses dans les systèmes agricoles et les filières alimentaires. C'est pourquoi scientifiques, start-up, semenciers, organismes collecteurs, industriels, opérateurs de l’alimentation animale ou humaine, agences du développement et du conseil seront au rendez-vous : près de 150 personnes sont attendues sur place et autant en distanciel lors de sessions plénières, tables-rondes et communications orales.
Terres Inovia particulièrement mobilisé pour partager son expertise lors des RFL4
Gilles Robillard, président de l'institut, introduira l'événement et Laurent Rosso, directeur général, participera à la première table-ronde aux côtés, notamment, d'Augustin David, président d'Agropol. David Gouache, directeur adjoint, participera à la table-ronde finale, "Quelles priorités pour les travaux sur les légumineuses en france et en Afrique?".
Les experts de l'institut feront valoir leurs travaux autour des légumineuses. Ainsi, Bastien Rémurier, ingénieur de développement, mettra en avant l'indice de nutrition azotée, un indicateur clé du diagnostic agronomique pour le pois. Il fera également, lors d'une autre session, une cartographie des risques agro-climatiques pour favoriser le développement des légumineuses.
Zoé le Bihan, également ingénieure de développement, fera, de son côté, un état des lieux des travaux sur l'évaluation des dégâts et la lutte contre la bruche sur la lentille en France.
Deux autres collaborateurs de l'institut, Téko Gouyo, chargé d'études, et Cyrielle Mazaleyrat, ingénieure de développement, ainsi que David Gouache, auront un rôle de modérateur sur quelques sessions. Vincent Jauvion, responsable du département de génétique et protection des cultures de Terres Inovia, sera également présent aux RFL4.
Pendant deux jours, avec un tel programme riche, les RFL4 permettront de croiser les regards, partager les connaissances et accélérer l’innovation autour des légumineuses.
Consulter le communiqué de presse en pièce jointe
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