PLATOON : la lutte se poursuit contre la hernie des crucifères
Terres Inovia se mobilise avec 13 partenaires autour du projet PLATOON pour produire des connaissances et des outils en vue de faciliter la gestion de la hernie des crucifères, en recrudescence dans les parcelles de colza dans un contexte de changement climatique.
Les cultures de Brassicacées, comme le colza et le chou, sont de plus en plus touchées par la hernie des crucifères, une maladie du sol provoquée par Plasmodiophora brassicae. En forte augmentation ces dernières années, la lutte contre cette maladie représente aujourd’hui un enjeu majeur pour la production de colza en France.

Quelle est la 1ère étape ?
Le lancement du projet a eu lieu sur le site de l’INRAE du Rheu le 7 octobre 2025. Ce comité de pilotage a permis de préciser les actions et les livrables qui devront aboutir à l’issue du projet.

Les 1ères actions débutent cet automne avec l’échantillonnage de sol contaminé et de galles de hernie sur le territoire français (plus d’une cinquantaine pour le colza et une dizaine sur chou).
Le test chou chinois va être réalisé par l’INRAE, Terres Inovia et Végénov sur ces échantillons afin de disposer suffisamment d’inoculum avant que celui-ci soit caractérisé à partir de 2026 sur 2 ans par 5 laboratoires (GEVES, RAGT, KWS, NPZ, DSV).
La caractérisation du pouvoir pathogène de P. brassicae va consister à confronter en conditions contrôlées les galles de hernie (70-80 échantillons) avec un panel de 18 génotypes de navettes, colza et chou comprenant différentes résistances. Ce sont plus de 15 000 plantes qui vont devoir être caractérisés.
Les autres actions se dérouleront à partir de 2026.
Quels bénéfices pour les agriculteurs ?
Ce projet permettra d’apporter des solutions concrètes en proposant un outil moléculaire de diagnostic plus rapide et abordable des pathotypes de hernie présents sur les parcelles des agriculteurs.
Il pourra aussi proposer des adaptations des tests officiels d’évaluation des variétés de colza vis-à-vis de la hernie qui soient plus représentative de la réalité terrain.
Les connaissances acquises permettront aussi de mieux appréhender l’évolution potentielle des populations de l’agent pathogène en lien avec les méthodes de lutte et anticiper les effets du changement climatique. La finalité sera d’apporter un meilleur conseil sur le choix variétalet mieux orienter les stratégies de lutte.
Quels bénéfices pour la filière ?
Pour la filière, le projet représente un levier majeur d’innovation et de compétitivité pour maintenir la place du colza dans la rotation où la maladie est présente.
Les connaissances produites sur l’agent pathogène permettront d’orienter les programmes de sélection pour créer des variétés à résistance adaptée au contexte français.
Le projet devrait aussi renforcer l’attractivité du catalogue français et valoriser le travail des sélectionneurs par des tests d’évaluation officiels plus adaptés et plus représentatifs du terrain.
Les résultats du projet créeront aussi une véritable synergie entre les différentes structures impliquées, en stimulant de nouveaux projets collaboratifs et le développement de solutions partagées pour mieux gérer la hernie des crucifères dans les cultures de Brassicacées.
Pourquoi ce projet ?Le projet PLATOON (2025-2028), financé par le CASDAR, est coordonné par Limagrain avec le soutien de 13 partenaires. Il a pour enjeu principal d’améliorer la gestion du principal levier de lutte contre la hernie des crucifères pour le colza et le chou : l’utilisation de variétés résistantes. Afin de répondre à cet enjeu, ce projet se propose de :
Ce projet s’appuiera en partie sur les résultats du projet Pangenoclub.
Retrouvez les enjeux, les objectifs et les résultats attendus du projet PLATOON dans la fiche dédiée au projet.
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Recherche semencière : quoi de neuf aux Carrefours SELEOPRO colza et tournesol ?
Les Carrefours de la sélection du colza et du tournesol SELEOPRO se sont tenus les 23 et 24 janvier à Bruz (35) et les 10 et 11 février à Auzeville (31). Ils ont réuni 180 participants.
A destination des acteurs de la recherche semencière académique et des semenciers privés, ces événements ont été l’occasion d’échanger et de découvrir les progrès scientifiques et techniques en termes d’amélioration génétique du colza et du tournesol.
Partager les avancées scientifiques
Les efforts de la recherche pour améliorer la sélection variétale constituent un levier clé pour améliorer la compétitivité des cultures. Organisés chaque année, le Carrefour de sélection du colza et le Carrefour de la sélection du tournesol permettent ainsi de partager les avancées scientifiques pour ces deux espèces majeures.
Ils sont organisés par SELEOPRO. Ce dispositif de soutien à la recherche semencière est financé par l’UFS, Terres Inovia, Terres Univia et Sofiprotéol comme gestionnaire du FASO. Il est animé par l’institut technique, qui organise notamment ces Carrefours colza et tournesol.
Ces rencontres partagent les avancées des projets financés par SELEOPRO, et plus largement, les travaux et les problématiques de recherche sur ces deux cultures.
Ils rassemblent à la fois les représentants des sélectionneurs colza et tournesol opérant en France, des représentants de la recherche académique (dont INRAE), du GEVES et de la filière oléoprotéagineuse avec son institut technique Terres Inovia, son interprofession Terres Univia et Sofiprotéol.
Colza : la lutte contre les bioagresseurs à l’honneur
Des conférences et ateliers ont ponctué les deux Carrefours du colza et du tournasol
• Le sujet préoccupant de la gestion de la grosse altise du colza a eu une large place avec la présentation de différents travaux dans le cadre du Plan d 'action sortie du phosmet, qui développe des solutions complémentaires pour réduire l’impact des ravageurs d’automne du colza. Les travaux sur la recherche de sources de résistance chez le colza et les espèces apparentées (RESALT), l’identification de composés volatils capables de détourner les insectes (Ctrl-Alt) et la caractérisation des récepteurs olfactifs de l’altise (AltisOR) ont été présentés par INRAE. Leurs résultats intermédiaires donnent des pistes prometteuses dans la lutte contre ce ravageur.
• La recherche de sources de résistances chez les espèces apparentés au colza pendant plus de 15 ans a permis d’aboutir avec le projet Hernicol (GIE colza, INRAE) à l’obtention de matériels résistants originaux à la hernie des crucifères.
• Les travaux présentés sur le phoma du colza par Inrae ont montré l’importance de mobiliser les connaissances sur l’agent pathogène pour améliorer durablement la gestion des résistances du colza.
• Terres Inovia et Corteva ont présenté l’état d’avancement du projet PRECOTION dédié au développement d’une méthode officielle d’évaluation variétale du colza au sclérotinia pour le CTPS.
• Enfin, INRAE a présenté le projet DeepImpact et ses résultats intermédiaires. Le microbiome (l’ensemble des micro-organismes du sol) est en cours d’étude pour comprendre son rôle potentiel dans la lutte contre certains bioagresseurs du colza.
D’autres sujets ont été abordés, comme l’augmentation de la teneur en protéine dans les graines de colza (InPetto), l’amélioration de sa vigueur de la plante par des approches génétiques (NAVIG), ou encore la définition des idéotypes de colza apte à l’association par des approches de modélisation (SILICOL).
Tournesol : un large éventail de travaux
Photo de groupe au carrefour du tournesol
• Des jeunes chercheurs d’INRAE et de l’université de Nantes sont venus présenter leurs travaux respectifs sur l’interaction entre le tournesol et l’orobanche, aux niveaux moléculaires et génétiques. Un autre doctorant d’INRAE a exposé son travail sur le contrôle génétique et moléculaire du microbiote de nectar de tournesol et son impact sur l’attractivité pour les pollinisateurs.
• L’amélioration de la teneur en protéine des graines de tournesol et de son aptitude au décorticage a été valorisée à travers la présentation des résultats du projet PROTOUR, porté par RAGT2n en partenariat avec SOLTIS, Terres Inovia et l’ITERG.
• Le développement et la comparaison d’approches par simulation présenté par SOLTIS, a ouvert la voie à des discussions sur l’amélioration des stratégies de sélection variétale du tournesol.
• Le développement et le maintien en cours de ressources génétiques de tournesol issues du projet HELIAWILD porté par INRAE pourront être mobilisés en sélection pour la qualité, la lutte contre les bioagresseurs, et plus largement pour des caractères utiles face au changement climatique.
Dans un contexte de changement climatique, MasSeed a également présenté les premiers résultats du projet HelEx pour produire des connaissances et des outils qui vont permettre d’accélérer la sélection de variétés de tournesol adaptées aux stress extrêmes de la sécheresse et de la chaleur.
Enfin, à travers les regards croisés de Terres Inovia et d’un semencier (Syngenta), ce Carrefour a été aussi l’occasion de discussions au sujet de l’impact du changement climatique sur la culture de tournesol.
L’intelligence artificielle au service de la sélection ?
L’intelligence artificielle (IA) s’invite partout dans notre quotidien et, de plus en plus, dans tous les métiers. En quoi et comment cette nouvelle technologie pourrait contribuer aux projets de sélection du colza et du tournesol ? Quels sont les besoins de collaboration pour accélérer l’intégration de l’IA dans les programmes de recherche et de sélection ? Des ateliers ont été organisés pour tenter de répondre à ces interrogations, à l’aide de l’intervention de trois experts :
• Léane GERNIGON (Adventiel) a expliqué les bases de l’IA ainsi que sa place actuelle en sélection et en agronomie en dressant un panorama des applications multiples qui existent.
• Pour Jérôme Gouzy (INRAE), elle pourrait aider à modéliser la diversité des allèles chez le tournesol et à produire des données de diagnostic maladie pour accélérer la sélection de variétés résistantes.
• Jean-Eudes HOLLEBECQ (Terres Inovia) a montré qu’il était possible de mobiliser l’IA pour accélérer nos pratiques expérimentales. Ainsi, par simple photographie, une application a été développée pour compter des larves d’insectes et éviter le comptage manuel très laborieux.
Les résultats de ces échanges permettront probablement d’orienter les futurs axes de l’appel à projet SELEOPRO 2026.
Légumineuses : BELIS dévoile son programme d’actions
Démarré le 1er octobre 2023 et piloté par l’INRAE, BELIS (Breeding European Legumes for Increased Sustainability) rassemble un consortium de 34 partenaires (parmi lesquels Terres Inovia) dans 18 pays.
Réunis en septembre à Melle, en Belgique, tous les partenaires ont pu présenter les avancées du projet, planifier les prochaines activités et réfléchir à certaines des principales pistes d'amélioration et d'innovation dans le domaine de la sélection des légumineuses.
Rappel des objectifs du projet
Les légumineuses, tant pour la production de graines que de fourrage, jouent un rôle crucial dans l'agriculture en fournissant des protéines essentielles à la consommation humaine et animale et en offrant des avantages environnementaux principalement liés à la fixation symbiotique de l'azote. Malgré leur potentiel, la culture des légumineuses en Europe a été limitée en raison d'un manque de variétés à haut rendement et résilientes, ce qui a entraîné un taux d'importation élevé de légumineuses en Europe. BELIS vise à combler cette lacune en tirant parti de méthodologies de sélection avancées et en favorisant la collaboration entre les acteurs de la recherche et de l'industrie.
Les principaux objectifs du projet sont de développer des outils de sélection rentables, d'améliorer l'environnement économique et réglementaire de la sélection des légumineuses et d'assurer un transfert efficace de l'innovation par le biais d’un réseau d’acteurs rassemblant sélectionneurs, chercheurs, organismes d’inscription des variétés, instituts de transfert et entreprises de semences et de transformation (alimentation animale et alimentation humaine).
Au total, le projet se concentre sur sept espèces de légumineuses fourragères (trèfles rouge, blanc et annuel, luzerne, sainfoin, lotier corniculé et vesces) et sept espèces de légumineuses à graines (pois, féverole, soja, lupin blanc, lentille, pois chiche et haricot commun) représentant une part importante de la diversité des espèces de légumineuses cultivées en Europe.
Un large programme d’actions
• Développement de techniques innovantes de sélection
BELIS est à l'avant-garde de l'intégration de technologies de pointe dans la sélection des légumineuses. Par exemple, le projet met en œuvre la technologie des drones dans les programmes de sélection du trèfle rouge car ils aident à prédire le nombre de capitules et la biomasse, essentiels pour le rendement des semences et du fourrage.
Dans une autre expérience, 300 accessions de féverole ont été phénotypées avec des caméras spectrales, ce qui a permis d’analyser diverses réactions aux stress et de développer indicateurs de santé des plantes, ouvrant la voie à une analyse à haut débit.
D'autres études comprennent l'identification et la validation de marqueurs génétiques associés à des caractères agronomiques. Ces marqueurs moléculaires seront utilisés dans des programmes de sélection expérimentaux afin de fournir une preuve de concept pour de nouveaux outils et méthodes qui aideront les sélectionneurs à progresser dans leurs propres activités.
Pour les légumineuses à grains, comme la féverole, BELIS travaille aussi sur des modèles d’étalonnage par spectroscopie proche infrarouge (NIR) pour les caractères de qualité et la validation de marqueurs liés à des caractères cibles importants tels que la sécheresse, le rendement et la résistance à l’orobanche. Pour le soja, des essais de sélection sont en cours de préparation, axés également sur des caractères tels que le rendement en grains, la qualité et la tolérance à la sécheresse. Les principaux essais de phénotypage devraient débuter en 2025.
• Amélioration des essais d’inscription et d’évaluation variétale
BELIS apportera également des innovations et des idées sur d'autres aspects de l'adaptation des variétés de légumineuses et de leur disponibilité pour les agriculteurs, au-delà de la génétique, comme la conception d'essais transnationaux et l'unification des critères des systèmes officiels d'évaluation des variétés afin de fournir aux agriculteurs des informations plus robustes sur la valeur agronomique et technologique (VAT) des variétés.
Enfin, il est prévu que le projet propose des outils utiles et des améliorations aux systèmes officiels d'enregistrement des variétés pour les rendre plus efficaces et réduire leurs coûts et leurs délais. Terres Inovia participera aux essais transnationaux sur pois.
• Organisation et coopération des acteurs de la sélection des légumineuses
De nouvelles idées visant à améliorer les modèles d'organisation et de coopération pour la recherche et la sélection des légumineuses seront proposées et analysées à travers des études de cas menées dans différents pays, en essayant de discerner des moyens de collaboration permettant aux différents acteurs de mieux réussir la mise sur le marché des variétés et d'améliorer la disponibilité de semences de légumineuses adaptées pour les agriculteurs. A noter : le projet FILEG, coordonné par Terres Inovia, sera l’un des 24 cas d’étude étudiés dans le projet.
• Collaboration et transfert de l’innovation
Un réseau à l’échelle européenne d’acteurs externes au projet est en cours de développement. Il mettra en relation obtenteurs publics et privés, chercheurs, services de transfert et de vulgarisation, bureaux d'inscription et industries de semences et d’alimentation humaine et animale. Ce réseau servira de passerelle pour transférer les résultats du projet BELIS et permettra de faciliter les échanges et la collaboration entre les parties prenantes. Terres Inovia a la charge du développement et de l’animation de ce réseau.
• Un avenir prometteur pour les légumineuses européennes
Le projet BELIS est une étape importante vers l'augmentation de l'autonomie protéique de l'Europe, la réduction de la dépendance aux protéines importées et la promotion de pratiques agricoles durables. En améliorant le progrès génétique et en mettant à la disposition des agriculteurs des variétés de légumineuses améliorées, BELIS ouvre la voie à un secteur agricole plus résilient et plus productif.
Les agriculteurs, les chercheurs et les décideurs politiques sont encouragés à rejoindre le réseau de BELIS, à se tenir informés des progrès du projet et à contribuer à façonner l'avenir de la sélection des légumineuses en Europe.
Contact Terres Inovia : Claire Barbet-Massin, c.bmassin@terresinovia.fr
Plus d'informations sur http://www.belisproject.eu/
Tournesol : le Carrefour de la sélection SELEOPRO fait le point sur les recherches
Le 35ème Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organisé par Terres Inovia avec le soutien de Sofiprotéol, s’est tenu le 6 février dernier. Il a permis d’échanger sur les travaux de recherche sur le tournesol qui présentent un intérêt pour la sélection et la filière.
Quelles avancées de la recherche permettent d’améliorer la sélection du tournesol ? Quels sont les enjeux à venir pour cette culture en France ? Tels étaient les sujets du Carrefour de la Sélection du Tournesol, qui s’est déroulé le 6 février sur le site de l’Inrae Auzeville (31).
Il a réuni 70 participants, parmi lesquels de nombreux représentants des sélectionneurs de tournesol opérant en France ainsi que des acteurs de la recherche publique et de la filière oléoprotéagineuse.
Il était animé cette année par Martine Leflon, responsable du département Génétique et Protection des cultures de Terres Inovia, et animatrice de la commission tournesol de SELEOPRO.
En savoir plus sur SELEOPRO
Gestion des bioagresseurs à l’honneur
Une large part des échanges a porté sur la présentation de travaux de recherche sur la gestion des maladies et de l’orobanche avec :
• Une présentation du projet Optimildiou (Plant2Pro) et ses suites, par Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) portant sur le développement de marqueurs moléculaires pour identifier différentes races du mildiou, maladie majeure du tournesol. Cette équipe envisage de continuer d’exploiter le séquençage des génomes de ce champignon pour développer de nouveaux marqueurs.
• La présentation de deux projets en cours sur l’interaction entre la plante parasite Orobanche cumana et le tournesol. L’une des présentations portait sur le décryptage du dialogue moléculaire de la germination des graines d’Orobanche cumana (Projet STIGO - ANR) par Elena Dangla (Inrae / Innolea). L’autre portait sur l’étude de l’effet des cultures intermédiaires multi-services (CIMS) pour lutter contre la plante parasite (Projet COTAGENE– PlantAlliance) par Thibault Roudaire (Inrae).
Claire Ortega (Terres Univia) et Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) ont dressé un état des lieux concernant la production, les marchés et le positionnement stratégique industriel dans la filière tournesol.
Des travaux sur l’impact du changement climatique et sur l’adaptation du tournesol
Plusieurs présentations ont également fait écho aux enjeux du changement climatique. Le sujet a été introduit par Raphaëlle Girerd avec la restitution d’une étude sur l’impact du changement climatique sur la culture du tournesol en France, et s’est poursuivi avec :
• Une étude en cours portant sur l’impact potentiel des variétés de tournesol pour l’attractivité des pollinisateurs en conditions de stress hydrique (Projet Heliopollen – Seleopro) par Olivier Catrice (Inrae, ASTR)
• La présentation par Nicolas Langlade du projet européen Hélex , coordonné par Inrae. Ce projet qui débute réunit 18 partenaires économiques et scientifiques, avec un financement Horizon Europe. Il a pour objectif principal d’employer des espèces extrêmophiles d'Helianthus sauvages, le genre regroupant le tournesol et le topinambour, pour accélérer la création de variétés de tournesol plus résistantes aux impacts du réchauffement climatique, notamment la sécheresse et les températures élevées.
Le Carrefour a enfin permis à Marie-Claude Boniface et Nicolas Langlade (Inrae) de faire un point d’étape sur le matériel généré et les actions à venir dans le projet HeliaWild, soutenu par SELEOPRO, et visant au développement et au maintien des ressources génétiques utiles pour la sélection du tournesol.
The 35th Carrefour de la Sélection du Tournesol SELEOPRO, organised by Terres Inovia with the support of Sofiprotéol, was held on 6 February. It provided an opportunity to discuss sunflower research of interest to breeding and the industry.
What advances have been made in research to improve sunflower breeding? What are the future challenges for this crop in France? These were the topics of the Sunflower Breeding Forum, held on 6 February at the Inrae Auzeville site (31).
It was attended by 70 participants, including many representatives of sunflower breeders operating in France, as well as players from public research and the oilseed industry.
Martine Leflon, head of Terres Inovia's Genetics and Crop Protection department and chair of SELEOPRO's sunflower committee, was this year's moderator.
Spotlight on pest and disease management
Much of the discussion focused on research into disease and broomrape management:
- A presentation of the Optimildiou project (Plant2Pro) and its follow-up, by Alexandra Legendre (Inrae, LIPME) on the development of molecular markers to identify different races of downy mildew, a major sunflower disease. This team plans to continue exploiting the sequencing of the genomes of this fungus to develop new markers.
- The presentation of two ongoing projects on the interaction between the parasitic plant Orobanche cumana and sunflowers. One of the presentations concerned the deciphering of the molecular dialogue of Orobanche cumana seed germination ( STIGO project - ANR) by Elena Dangla (Inrae / Innolea). The other was a study of the effect of multiservice intermediate crops (MSICs) in controlling the parasitic plant ( COTAGENE-PlantAlliance project) by Thibault Roudaire (Inrae).
Claire Ortega (Terres Univia) and Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) gave an overview of production, markets and strategic industrial positioning in the sunflower sector.
Work on the impact of climate change and sunflower adaptation
A number of presentations also focused on the challenges of climate change. The subject was introduced by Raphaëlle Girerd, who reported on a study into the impact of climate change on sunflower cultivation in France:
- An ongoing study into the potential impact of sunflower varieties on the attractiveness of pollinators under water stress conditions (Heliopollen - Seleopro project) by Olivier Catrice (Inrae, ASTR).
- Presentation by Nicolas Langlade of the European Hélex project, coordinated by Inrae. This project, which is just getting under way, brings together 18 economic and scientific partners with Horizon Europe funding. Its main aim is to use extremophilic species of wild Helianthus, the genus that includes sunflowers and Jerusalem artichokes, to speed up the creation of sunflower varieties that are more resistant to the impacts of global warming, particularly drought and high temperatures.
Lastly, Marie-Claude Boniface and Nicolas Langlade (Inrae) gave a progress report on the material generated and future actions in the HeliaWild project, supported by SELEOPRO and aimed at developing and maintaining genetic resources useful for sunflower breeding.
Rapeseed: the SELEOPRO Crossroads on breeding provides an update on research
Le Carrefour de la Sélection du Colza SELEOPRO organisé par Terres Inovia avec l’appui de Sofiprotéol s’est tenu le 25 et 26 janvier dernier, avec une participation record de 106 personnes réunies pour l’occasion.
Pour la 2ème année consécutive, l’évènement a été accueilli par Avril sur son site de Bruz (35) et a réuni de nombreux représentants des sélectionneurs de colza opérant en France ainsi que de la recherche publique notamment d’Inrae et des universités de Caen et de Nantes.
Crédit photo : SELEOPRO
Objectifs : partager une vision sur le contexte et les enjeux pour la filière et les avancées scientifiques
Les enjeux d’avenir ont été partagés par la filière avec la communauté de recherche dans des sessions dédiées, en particulier :
- Une intervention sur le rôle du colza dans la transition énergétique et la souveraineté protéique avec l’intervention d’Isabelle Lemarié (Avril)
- La restitution d’une étude sur l’impact du changement climatique sur la culture du colza en France par Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) et Nina Rabourdin (Terres Inovia)
Des sujets autour de l’évaluation des variétés à l’inscription pour l’efficience azotée et de la mise en œuvre de fiches CEPP (certificat d’économie phytosanitaire) en colza ont été également portés à la discussion par Julie Gombert et Anne-Sophie Poisson (GEVES) et Xavier Pinochet (Terres Inovia).
En savoir plus lors du prochain Jeudi de TI consacré aux CEPP
Et enfin comme toujours au cœur de ces Carrefours, des résultats de travaux de recherche dont certains soutenus financièrement par SELEOPRO, ont été partagés, avec :
- Une intervention sur la définition d’itinéraires techniques de colza pour la transition agroécologique, par Muriel Valantin Morison (Inrae), reprenant des réflexions et travaux menés sur la thématique depuis plus de dix ans,
- La présentation de travaux sur les déterminants génétiques de la germination et du développement précoce chez le colza, réalisés par Marianne Laurençon, doctorante à Inrae IGEPP. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du projet NAVIG,
- La présentation des avancées du projet SILICOL, visant à développer des modèles pour simuler l’association colza – légumineuses, par Céline Richard-Molard (Inrae ECOSYS) et Solen Farra, doctorante dans cette unité,
- La restitution par Antoine Gravot (Inrae IGEPP) des premiers résultats obtenus dans le projet d’envergure Resalt, visant à fournir des méthodes et des connaissances pour développer des variétés de colza résistantes à l’altise d’hiver,
En savoir plus sur le projet Resalt
- La présentation par Sophie Brunel-Muguet (Université de Nantes, UMR EVA) de l’effet de stress thermiques sur le rendement et la qualité des graines de colza, avec un accent particulier donné sur l’effet mémoire liés à des stress récurrents,
- La restitution par Pierre Gilles Vogt (Limagrain Europe) de plus de 10 ans de travaux menés par des sélectionneurs dans les programmes PRINTIVER, et visant à mobiliser la diversité génétique de colza d’origine printemps pour développer des hybrides de colza d’hiver performants,
- Enfin, une information apportée par Sophie Cesbron (Inrae IRHS) sur la présence de bactériose sur le colza repérée dans l’Ouest de la France et sur les connaissances actuelles sur cette maladie.
Pour marquer les 30 ans de ces Carrefours, une soirée festive a été organisée et a permis de renforcer les liens entre les membres de cette communauté très active.
The Carrefour de la Sélection du Colza SELEOPRO organised by Terres Inovia with the support of Sofiprotéol was held on 25 and 26 January, with a record attendance of 106 people.
For the 2nd year running, the event was hosted by Avril at its Bruz (35) site, and brought together a large number of representatives of rapeseed breeders operating in France, as well as public research, notably fromInrae and the universities of Caen and Nantes.
Crédit photo : SELEOPRO
Objectives: share a vision of the context and challenges facing the industry and scientific advances
The challenges of the future were shared by the industry with the research community in dedicated sessions, in particular :
A presentation on the role of rapeseed in the energy transition and protein sovereignty , by Isabelle Lemarié (Avril)
Raphaëlle Girerd (Sofiprotéol) and Nina Rabourdin (Terres Inovia) presented a study on the impact of climate change on rapeseed growing in France.
Topics relating to the assessment of varieties for nitrogen efficiency at registration and the implementation of CEPP (phytosanitary savings certificate) sheets for oilseed rape were also discussed by Julie Gombert and Anne-Sophie Poisson (GEVES) and Xavier Pinochet (Terres Inovia).
And finally, as always at the heart of these Carrefours, the results of research work, some of which is financially supported by SELEOPRO, were shared, with :
A presentation by Muriel Valantin Morison (INRAE) on the definition of technical itineraries for oilseed rape for the agro-ecological transition, taking up the discussions and work carried out on the subject over the last ten years,
The presentation of work onthe genetic determinants of germination and early development in oilseed rape, by Marianne Laurençon, a doctoral student at Inrae IGEPP. This work is part of the NAVIG project,
A presentation of the progress made in the SILICOL project, aimed at developing models to simulate the rapeseed-legume association, by Céline Richard-Molard (Inrae ECOSYS) and Solen Farra, a doctoral student in this unit,
The presentation by Antoine Gravot (Inrae IGEPP) of the initial results obtained in the large-scale Resalt project, aimed at providing methods and knowledge for developing winter flea beetle-resistant oilseed rape varieties,
A presentation by Sophie Brunel-Muguet (University of Nantes, UMR EVA) on the effect of thermal stress on the yield and quality of oilseed rape seeds, with particular emphasis on the memory effect linked to recurrent stress,
The presentation by Pierre Gilles Vogt (Limagrain Europe) of over 10 years' work by breeders in the PRINTIVER programmes, aimed at mobilising the genetic diversity of spring-origin rapeseed to develop high-performance winter rapeseed hybrids,
Lastly, information provided by Sophie Cesbron (Inrae IRHS) on the presence of bacterial blight in oilseed rape in western France and current knowledge of this disease.
To mark the 30th anniversary of the Carrefours, a festive evening was organised to strengthen the links between the members of this very active community.
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