Autorisation dérogatoire pour MINECTO GOLD contre les larves de grosse altise du colza
MINECTO GOLD (s.a. cyantraniliprole) vient de recevoir une autorisation de mise sur le marché à titre de dérogation 120 jours (art53 – REG 1107/2009) du 25 septembre au 31 décembre 2024.
Cette dérogation est limitée aux régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France, Centre-Val-de-Loire et les départements de l’Allier, du Puy de Dôme, de l’Aisne, et de l’Oise. Ces régions sont celles concernées par les phénomènes avérés de forte résistance des grosses altises aux pyréthrinoïdes.
MINECTO GOLD (cyantraniliprole 400 g/kg, AMM 2220766) bénéficie d’un usage crucifères oléagineuses *traitement des parties aériennes* coléoptères phytophages sur colza et moutarde uniquement.
Sur la culture du colza, MINECTO GOLD est autorisé en application unique (1 application maximale par an) à la dose maximale d’emploi de 100 g/ha des stades BBCH16 (6 feuilles du colza) à BBCH19 (9 feuilles ou plus).
Sur moutarde, les modalités d’usage (nombre et stade d’application) sont différentes.
Principaux éléments règlementaires :
Modalités d’application : test berlèse au préalable et intervention raisonnée selon l’estimation du risque par les outils d’aide à la décision disponibles.
SPe 1 : Pour protéger les eaux souterraines, ne pas utiliser ce produit ou tout autre produit contenant du cyantraniliprole plus d’une année sur 3 sur la même parcelle.
SPe 3 : Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 20 mètres par rapport aux points d’eau comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d’une largeur de 20 mètres en bordure des points d’eau.
SPe 3 : Pour protéger les arthropodes non-cibles, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport aux zones non cultivées adjacentes.
SPe 8 : Dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs :
- Ne pas utiliser en présence d’abeilles
- Ne pas appliquer en période de floraison et de production d’exsudat
- Ne pas appliquer sur les zones de butinage
Protection des résidents et personnes présentes : Respecter une distance d’au moins 5 mètres entre la rampe de pulvérisation et l’espace susceptible d’être fréquenté par des résidents ainsi que l’espace fréquenté par des personnes au moment du traitement.
La larve d’altise est la cible de MINECTO GOLD en culture de colza.
Le début de la date de dérogation est adapté à la filière moutarde. En colza, c’est bien la larve d’altise qui est visée avec une application unique qui ne peut pas intervenir avant le stade 6 feuilles de la culture et la réalisation d’un test Berlèse préalable.
Les recommandations de Terres Inovia
Lorsqu’elle est nécessaire, la protection est à appliquer à l’entrée de l’hiver, courant novembre à début décembre. |
MINECTO GOLD (s.a. cyantraniliprole) has just been granted a marketing authorisation under the 120-day derogation (art53 - REG 1107/2009) from 25 September to 31 December 2024.
This derogation is limited to the regions of Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Ile-de-France, Centre-Val-de-Loire and the departments of Allier, Puy de Dôme, Aisne and Oise. These are the regions concerned by the proven phenomena of high resistance of flea beetles to pyrethroids.
MINECTO GOLD (cyantraniliprole 400 g/kg, MA 2220766) has been approved for use on oilseed crucifers *treatment of aerial parts* phytophagous beetles on oilseed rape and mustard only.
On oilseed rape, MINECTO GOLD is authorised as a single application (maximum 1 application per year) at a maximum use rate of 100 g/ha from BBCH16 (6 leaf stage of oilseed rape) to BBCH19 (9 leaf stage or more).
On mustard, the conditions of use (number and stage of application) are different.
Main regulations:
Application methods: berlèse test beforehand and reasoned intervention based on risk assessment using available decision support tools.
SPe 1: To protect groundwater, do not use this product or any other product containing cyantraniliprole more than one year out of 3 on the same plot.
SPe 3: To protect aquatic organisms, a 20-metre untreated zone must be maintained in relation to water points, with a 20-metre wide permanent untreated vegetation strip bordering water points.
SPe 3: To protect non-target arthropods, maintain a 5-metre untreated zone in relation to adjacent uncultivated areas.
SPe 8: Dangerous for bees. To protect bees and other pollinating insects:
- Do not use in the presence of bees
- Do not apply during flowering or exudate production periods
- Do not apply to foraging areas
Protection of residents and bystanders: Maintain a distance of at least 5 metres between the spray boom and areas likely to be frequented by residents, as well as areas frequented by people at the time of treatment.
Flea beetle larvae are the target of MINECTO GOLD in rapeseed crops.
The start of the exemption date is adapted to the mustard sector. In oilseed rape, flea beetle larvae are the target, with a single application that cannot be made before the 6-leaf stage of the crop and a Berlèse test carried out beforehand.
Terres Inovia's recommendations
Where necessary, protection should be applied at the start of winter, between November and early December. |
L'expertise de Terres Inovia déployée sur le salon Innov-Agri dans le Sud-Ouest
Les 4 et 5 septembre s'est tenu Innov-Agri à Ondes (Haute-Garonne), un salon en extérieur. A cette occasion, Terres Inovia était présent dans le village conseil, espace géré par la chambre d'Agriculture départementale.
Malgré une météo défavorable et des allées difficilement praticables, cette 10e édition d'Innov-Agri a reçu 26 000 visiteurs venus rencontrer 285 exposants, dont Terres Inovia. (c) Laura Giles, Terres Inovia
Depuis plus de trois décennies, le groupe La France agricole organise Innov-Agri, un événement en extérieur dont l’objectif est de rapprocher les exploitants des fournisseurs de la filière. Au sein des villages sont présentés des thématiques d’actualité ou d’avenir, avec un angle terrain pour nourrir les succès de l’agriculture française de demain.
Ainsi, Terres Inovia avait toute sa place dans le village conseil, espace géré par la chambre d’Agriculture de Haute-Garonne (31). "Nous avons eu des moments de belle affluence sur le stand, avons distribué beaucoup de guides de cultures et répondu à un maximum de questions", souligne Laura Giles, chargée de communication pour la zone sud au sein de l'institut technique.
Soja et colza en ligne de mire
Une préoccupation assez marquée s'est fait sentir pour les conditions difficiles de la campagne du soja (semis et fortes présences des ravageurs en soja*)
Un autre thème souvent abordé a été les conditions de semis assez favorables des colzas sur le secteur. "Quentin Lambert, ingénieur de développement Centre-Est Occitanie et animateur technique national pois chiche, aurait dû tenir une conférence sur ce sujet le mercredi, mais faute de monde en raison de la météo, l'intervention a été annulée", précise Laura Giles. Aussi, vous pouvez retrouver la présentation ci-dessous au format PDF. Intitulée "A la reconquête du colza dans le Sud", elle traite du sujet suivant : "Le colza est une espèce minoritaire dans le sud-ouest de la France. Culture d’hiver aux multiples intérêts économiques et agronomiques à l’échelle de la rotation, le colza a tout son sens dans les assolements de notre territoire. Comment sécuriser son intégration dans le contexte pédoclimatique sud ?"
L'agroécologie au cœur des préoccupations
Clémence de Saintignon, animatrice du réseau d'agriculteurs Syppre et partenaires Caso et référente bio Sud-Ouest, a aussi participé à un atelier de présentation sur le stand Unisson.
Unisson est un projet multipartenarial créé en 2023 dans le cadre de la feuille de route régionale Ecophyto et du Plan de transfert régional 1. La bannière commune Unisson a pour objectif de labelliser des démarches agroécologiques pour un changement durable des pratiques agricoles sur le terrain pour en renforcer la valorisation et la diffusion. Son ambition est de fédérer le réseau des acteurs d’Occitanie de l’ensemble des filières agricoles (administrations, chambres d’Agricultures, associations, coopératives, négoces, instituts techniques, instituts de recherche, enseignement…). Un poster est consultable ci-dessous.
Contact : L. Giles, l.giles@terresinovia.fr
*Pour en savoir plus sur le soja :
- https://www.terresinovia.fr/-/soja-retour-en-force-des-punaises
- https://www.terresinovia.fr/-/etat-des-lieux-sur-les-ravageurs-du-soja-dans-le-sud-ouest
Documents à télécharger
Trois nouveaux projets pour mieux gérer les ravageurs d’automne
Trois nouveaux projets intègrent l’ambitieux Plan de sortie du phosmet qui vise à trouver des stratégies opérationnelles pour réduire l’impact des ravageurs d’automne du colza.
Initié en 2022, le Plan de sortie du phosmet travaille à identifier et déployer, d’ici fin 2025, des stratégies de protection pour réduire durablement la pression parasitaire des coléoptères d’automne grâce au développement d’un maximum de leviers efficaces et complémentaires. C’est Terres Inovia, INRAE et Sofiprotéol (pour le compte du FASO) qui sont chargés d’animer ce programme ambitieux.
En plus des huit projets lancés au démarrage du Plan, Sofiprotéol, pour le compte du Fonds d’Actions Stratégiques pour les Oléagineux et protéagineux (FASO), a opéré un troisième appel à projets en 2024 doté d’une enveloppe de 259 000 euros. L’objectif ? Approfondir les travaux existants, mais aussi identifier de nouveaux projets portés par des entreprises du secteur privé souhaitant s’engager sur les thématiques du Plan.
L’appel à projets, qui s’est clôturé le 15 mars 2024, a permis d’identifier et de soutenir trois nouveaux projets, à la suite de l’évaluation technique et scientifique par le Comité Scientifique du Plan, pour développer des solutions complémentaires aux autres projets du Plan.
MOPLAH : évaluer l’intérêt d’utiliser des auxiliaires du sol contre la grosse altise
Le projet MOPLAH, porté par la start-up Evolutive Agronomy, vise à démontrer le potentiel d’utilisation d’une ou plusieurs espèces d’acariens prédateurs du sol pour réduire les dégâts de la grosse altise du colza. Les résultats obtenus pourront, à l’issue du projet, être approfondis afin d’enrichir un potentiel dossier d’homologation pour une commercialisation à horizon 3-5 ans.
COLZA-PRIM : optimiser la réussite de semis précoce
Ce projet porté par l’entreprise SEED IN TECH, en partenariat avec Cérience, a pour objectif de développer, tester sur le terrain et planifier l’industrialisation de nouvelles technologies appliquées aux semences de colza. Ces technologies, combinant activation et biostimulation des semences visent à en améliorer leur levée, notamment en conditions de déficit hydrique, afin d'obtenir un colza robuste et moins sensible aux attaques des ravageurs d’automne.
DS-ALT : développer une solution à base d’extraits de plantes contre l’altise d’hiver
Après des résultats au champ encourageant d’une solution à base d’extraits de plante contre l’altise du colza, ce projet porté par DE SANGOSSE propose d’en évaluer l’efficacité à plus grande échelle en conditions réelles et d’initier les premières démarches réglementaires pour une mise à disposition des agriculteurs.
Pour consulter les fiches sur ces projets
Colza 2025 : faut-il déclencher les semis ?
Les secteurs concernés par les problématiques d’insectes d’automne, nécessitant une levée précoce (avant le 1er septembre notamment en sol superficiel) entrent dans les plages de semis conseillées donc la question du déclenchement des semis de colza se pose.
La pluviométrie de ces trois dernières semaines est très inégale, avec très peu d’eau à l’ouest et dans le Sud-Ouest, et de forts cumuls de pluie la semaine dernière dans le Nord-Est. Un temps sec reste majoritairement annoncé pour les 10 prochains jours avec une faible probabilité d’obtenir un cumul de pluie d’au moins 10mm. Terres Inovia fait le point sur l’état des lieux des situations et des éléments à prendre en compte pour vous aider à prendre la décision de semer les colzas dans les prochains jours.
Quelles situations concernées pour un semis avant le 15 août ?
Pour rappel, la décision de semer se prend en deux temps :
- D’abord fixer la plage de semis optimale en fonction du sol et du climat (carte ci-dessous)
- Puis une fois entré dans la plage optimale, déclencher le semis en fonction de l’état du sol et des prévisions météorologiques
Si en sols profonds à forte disponibilité en azote et dans l'Ouest de la France un semis précoce est moins justifié qu'en sols superficiels, les conditions favorables à la levée en cas de sol frais couplées à un temps annoncé comme globalement sec sur au moins 10 à 14 jours peut inciter à saisir ce créneau précoce de semis.
S’ajoute également le contexte climatique de la fin juillet – début août avec des forts cumuls de précipitation dans les secteurs où les récoltes peuvent ne pas être terminées à ce jour ou pour lesquels les préparations de sol n’ont pas pu être démarrées, et qui ne seront pas concernés par cette interrogation de semis de colza avant le 15 août.
Rappel des bénéfices et des risques du semis précoce autour du 15 août
L’analyse de la balance bénéfice/risque oriente le conseil vers l’intérêt d’un semis précoce. Rappel des paramètres à prendre en compte :
- Intérêts du semis précoce :
- Esquiver le risque lié aux altises adultes grâce à une levée avant le 1er septembre pour atteindre le stade 4 feuilles avant le 20 septembre
- Permette une levée rapide et une croissance dynamique du colza en valorisant les températures favorables de fin août et septembre et favoriser ainsi la robustesse du colza
- Bénéficier d’épisodes de pluie favorables à la levée et à l’efficacité des herbicides racinaires globalement plus fréquents en août, et en particulier les 15 premiers jours, plutôt que début septembre.
- Risques du semis précoce :
- La faim d’azote précoce (octobre) dans les sols à faible disponibilité en azote :
- → Peut rendre vulnérables les colzas vis-à-vis du risque de dégâts des larves d’altises et de charançon du bourgeon terminal
- → Peut être compensée par l’application d’engrais azoté en localisé (maximum 10U) ou en plein (maximum 30U avant le 1er septembre ou entre le 1er septembre et le 15 octobre selon les évolutions des programmes d’action régionaux en vigueur) et l’association de légumineuses gélives au colza. A noter qu’une faible biodisponibilité du phosphore dans les parcelles peut également pénaliser la croissance du colza à l’automne. Dans ces situations, il est indispensable d’apporter du phosphore, si possible avant l’implantation de la culture.
- Le risque d’élongation du colza :
- → Peut notamment conduire à une sensibilité accrue au gel
- → Est un cumul de facteurs liés d’abord à la densité de semis, et à la sensibilité variétale et dans une moindre mesure au niveau de croissance et à la disponibilité en azote. Dans les sols profonds à forte disponibilité en azote, le semis précoce est possible mais il convient alors d’éviter les surdensités (pas plus de 30-35 plantes levées par m² en semis classique et pas plus de 20-25 en semis de précision) et d’éviter les variétés à forte sensibilité à l’élongation automnale.
Clé de la décision : le contexte météorologique des semaines précédentes et à venir
Pour mieux comprendre l’état d’humidité des sols, il faut regarder les cumuls pluviométriques depuis début juillet, avec une tendance montrant un faible cumul sur la partie ouest et sud-ouest, qui s’oppose à un cumul important sur le centre et surtout l’est de la France. Comme le montre la carte ci-contre, cette tendance se maintient pour les cumuls de pluie depuis le 20 juillet dernier, et qui permet d’expliquer le contexte météorologique et d’humidité des sols actuels dans les différents secteurs.
A ce jour, 3 zones se distinguent selon les cumuls de pluviométrie depuis les 3 dernières semaines :
- Zone 1 avec des cumuls faibles (de 0 à 20mm)
- Zone 2 avec des cumuls moyens (de 30 à 50mm)
- Zone 3 avec des cumuls plus élevés (entre 60 et 120mm)
En dehors des situations avec des cumuls de précipitations inférieurs à 20mm depuis le 20 juillet, et selon les travaux de sol, la fraîcheur est globalement présente sur l’ensemble de l’horizon 5-20cm, voire en excès dans les parcelles ayant cumulé une pluviométrie importante ces deux dernières semaines, nécessitant un temps de ressuyage avant toute intervention.
Prévisions de cumuls de pluie au 6 août
L’ACTA propose des cartographies de probabilité de cumul de pluie espéré sur les 7 et 14 prochains jours (du 6 au 13 août et du 6 au 20 août prochain), qui apportent une information complémentaire à celle des prévisions météorologiques pour aider à la prise de décision. Ces cartes sont remises à jour tous les jours à 10h30 sur le site https://aleapluie.modelia.org/index.php.
Comme le montrent les cartes ci-dessus, les prévisions météorologiques annoncent une très faible probabilité de recevoir au moins 10mm sur l’ensemble des régions dans les sept prochains jours. En intégrant la semaine suivante (du 14 au 21 août) les probabilités de recevoir au moins 10mm augmentent mais n’atteignent ou ne dépassent les 50% que sur les bordures maritimes du nord-ouest et l’est de la France.
Une nouvelle fois, ce sont davantage les cumuls de pluie passés et la capacité à avoir préservé cette humidité lors des préparations de sol qui vont orienter la décision de semer, plutôt que les pluies à venir, dans la mesure où les secteurs les moins arrosés depuis 3 semaines vont également être les mêmes secteurs les moins touchés par les pluies potentielles d’ici 2 semaines.
Réflexion sur le déclenchement des semis
Dans les secteurs qui ont connu une récolte tardive et/ou dans des conditions humides ayant pu entraîner des accidents de structure de sol, l’amélioration de la structure du sol avec un travail de sol adapté reste un enjeu prioritaire. Même si les enjeux de la date de semis et de la date de levée demeurent des leviers importants dans la robustesse du colza face aux insectes, un colza levé précocement avec un pivot superficiel n’aura pas une capacité maximale à limiter l’impact des larves d’altises ou de charançon. Le travail du sol et la qualité de la structure de sol ne sont pas à négliger pour semer à tout prix avant le 15 août.
Dans les autres secteurs, certains agriculteurs s’interrogent sur la possibilité de déclencher le semis des colzas. Les conditions pour une levée réussie du colza peuvent être remplies dans certaines situations : explications détaillées ci-dessous pour vous accompagner dans la prise de décision.
Trois critères sont à prendre en compte pour décider de déclencher le semis :
- La présence de fraicheur dans l’horizon qui se trouve au contact et en dessous de la profondeur de semis,
- L’état du lit de semence : affiné ou motteux et/ou nécessitant un travail de sol avant le semis.
- Les cumuls de précipitations prévus dans les 14 prochains jours.
Nous pouvons distinguer 3 situations différentes : pour chacune des situations, nous faisons le point sur la pertinence de déclencher le semis.
| Cartographie | Etat de lit de semence | Présence de fraicheur dans le profil (0-20 cm) | Conseil |
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Zone 1 : semis majoritairement à risque (cliquez sur l'image pour l'agrandir) |
Affiné et parcelle prête à semer | Présence de fraîcheur |
Situation de semis potentiellement favorable uniquement pour les semis permettant de positionner la graine si la fraicheur est à 5cm maxi sans assécher le sol (semis direct ou monograine). Possibilité de décaler le semis à l'approche d'une pluie significative (non prévue sur les cartes Aléapluie). |
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Motteux quel que soit l'état de fraîcheur ou absence de fraîcheur quel que soit l'état du lit de semence |
Situation de semis défavorable compte tenu du risque de positionnement de la graine et de levées hétérogènes. |
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Zone 2 : semis favorable sauf exception (cliquez sur l'image pour l'agrandir) |
Affiné et parcelle prête à semer |
Présence de fraîcheur |
Situation de semis favorable en sol ressuyé |
| Parcelle avec travail de sol nécessaire avant semis | Situation de semis favorable selon ressuyage du sol à condition de semer dans la foulée du travail de sol | ||
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Absence de fraîcheur quel que soit |
Décalage du semis recommandé : attente d'avoir une probabilité significative d'obtenir au moins 10mm pour déclencher le semis. En cas de sol motteux, affiner le sol pour obtenir un lit de semence prêt avant l’arrivée de futures pluies. | ||
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Zone 3 : semis après ressuyage des sols (cliquez sur l'image pour l'agrandir) |
Parcelle avec travail de sol nécessaire avant semis |
Présence de fraîcheur | Situation de semis favorable en sol ressuyé à condition de semer dans la foulée en cas de travail de sol |
| Présence de fraîcheur en excès |
Situation de semis défavorable compte tenu de l’humidité de sol en excès |
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Conseils de semis
Si vous décidez de semer vos colzas, quelques recommandations sont à prendre en compte :
- Dans un contexte de sol frais et d’absence de pluie significative annoncée post-semis, conserver la fraîcheur : semer dans la foulée en cas de travail du sol et rouler après le semis (en sol sensible, attention au risque de battance en cas de pluie tardive si les levées ne sont pas rapides ou échelonnées, en fonction de la régularité de la profondeur de semis).
- Ne pas semer superficiellement : l’objectif est de positionner la graine au plus près de la fraîcheur, même à 4-5cm, tout en l’éloignant de la zone superficielle de risque d’assèchement (horizon 0-4cm selon la méthode de semis utilisée). Attention, en cas de semis de plantes compagnes avec le colza, les semis profonds peuvent pénaliser la levée des petites graines (trèfles notamment).
- Privilégier les semis au semoir monograine qui sécurise la levée en conditions sèches de surface.
- Adapter sa stratégie désherbage : en l’absence de pluie, les conditions de fraîcheur du sol après le semis peuvent être plus ou moins favorables à l’absorption des produits racinaires de prélevée (surtout dans les programmes contre le ray-grass) selon les situations. En cas de forte pression ray-grass, il sera nécessaire de trouver un compromis en positionnant au mieux une stratégie de pré-semis incorporé ou de prélevée adaptée. En situation de semis direct avec présence de paille, et/ou de stratégie contre le vulpin, et/ou de présence de plantes compagnes : possibilité de décaler les applications d’herbicides racinaires en post-levée précoce. Attention à l’absence de sélectivité des programmes de pré-semis incorporé (napropamide) sur les plantes compagnes en dehors de la féverole.
- Surveiller les limaces : les conditions de forte humidité du sol au printemps et la forte présence de résidus de paille sont particulièrement favorables à la multiplication et à l’activité des limaces. Evaluer le niveau de risque par observation ou si nécessaire par piégeage avant le semis.
Paroles d’agriculteurs : mieux combattre les ravageurs du colza
La web-série Les pieds dans les champs est de retour chez Dominique Tristant, un agriculteur francilien. Quel est son bilan des techniques agronomiques mises en place à l’automne dans le cadre de la recherche de leviers alternatifs au phosmet ? Témoignage.
Comment mieux combattre les ravageurs d’automne du colza avec des leviers alternatifs au phosmet ? Terres Inovia a été à la rencontre d’un agriculteur, dans sa web-série Les pieds dans les champs, à deux moments différents de la campagne, d’abord à l’automne, puis au printemps.
Cette nouvelle série a été réalisée dans le cadre du Plan d'action de sortie du phosmet. Ce programme de R&D, co-piloté par Terres Inovia et l’Inrae, et qui s’achève fin 2025, travaille à trouver des solutions alternatives au retrait du phosmet.
Zoom sur les techniques mises en place à l'automne...
Pour cette saison, Dominique Tristant, agriculteur et gérant de la ferme de Grignon (Yvelines), avait accueilli Les pieds dans les champs à l’automne dernier pour dévoiler ses techniques, avant et pendant l’implantation, pour mieux face à l’altise et au charançon du bourgeon terminal.
... et les résultats des leviers agronomiques au printemps
L’agriculteur francilien a de nouveau accueilli Les pieds dans les champs pour connaître les résultats des leviers qu’il a mis en place à l’automne sur ces terres argilo-calcaires où le colza est la tête de rotation principale. Avec un hiver « pas vraiment froid », Dominique Tristant a constaté une forte pression de larves d’altises, qui n’ont pas impacté la croissance des plantes car il n’y a pas eu de perte de biomasse durant la saison hivernale. Il peut donc tirer un bilan positif des leviers agronomiques appliqués en début de campagne, avec seulement 5% des plantes buissonnantes dans son champ.
Myvar : un choix variétal encore plus affiné pour le colza
Paris, le 19 juin 2024 – Terres Inovia a intégré dans Myvar, son outil gratuit d’aide au choix des variétés d’oléoprotéagineux et de chanvre, de nouvelles fonctionnalités pour accompagner les producteurs de colza dans la sélection des variétés les plus appropriées à leur contexte de production.
Afin de répondre au plus près à leurs besoins sur le terrain et de favoriser le rendement de la culture, la classification des variétés de colza disponibles dans Myvar prend désormais en compte la présence dans les parcelles de colza de larves d’altises et des symptômes. Ces deux paramètres ont ainsi été intégrés dans le calcul du mérite agronomique de l’outil. Avec Myvar®, les producteurs de colza disposent d’une approche globale qui prend en compte les critères agronomiques et identifie les variétés les mieux adaptées au contexte de la parcelle. L’outil d’aide à la décision est accessible sur www.myvar.fr.
Une première classification des variétés de colza quant à la présence de larves d’altises et de symptômes associés dans les parcelles a été intégrée dans Myvar. Ces deux paramètres deviennent de nouveaux critères de choix variétaux, s’ajoutant à la longue liste de caractérisations réalisées par Terres Inovia chaque année. Chaque utilisateur de l’outil peut choisir le niveau de « risque larvaire à l’automne » à prendre en compte lorsqu’il sélectionne les niveaux de risque associés à sa parcelle. Le groupe d’experts de Terres Inovia a programmé cet indicateur en prenant en compte 40% de la note « nombre de larves par plante » et 60% de la note « pourcentage de plantes avec symptômes », cette dernière variable ayant été jugée plus importante que la première.
Myvar permet de sélectionner les variétés les plus adaptées à chaque contexte de production via la mise en place d’un indice de mérite agronomique. Si le choix variétal repose encore fortement sur le critère rendement, celui-ci n’est autre que le résultat du comportement de la variété tout au long de son cycle : les contraintes pédoclimatiques tout comme le contexte sanitaire peuvent avoir un fort impact sur la production. Choisir des variétés sur leur profil agronomique, autant que sur leur potentiel de rendement est donc essentiel. L’outil d’aide au choix des variétés facilite ce choix par l’agrégation d’informations.
Le mérite agronomique dans Myvar intègre aujourd’hui le tournesol et le colza. Il est prévu d’y ajouter l’ensemble des espèces travaillées au sein de l’Institut pour lesquelles Terres Inovia dispose de suffisamment de critères pour établir un indice agronomique.
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With PRECOTION, researchers evaluate a method for characterizing rapeseed varieties against sclerotinia.
Face aux enjeux de la transition agroécologique, les défis sont multiples pour déployer des leviers en vue de réduire l’usage de produits phytosanitaires. L’utilisation de variétés résistantes à certains bioagresseurs sont parmi les solutions qui peuvent être utiles et efficaces pour répondre à cet enjeu.
Très préjudiciable au rendement, le sclérotinia, maladie fongique du colza, peut être contrôlé par une protection fongicide appliquée au bon moment. Dans un contexte de forte nuisibilité potentielle et d'absence de solution curative, les cultures de colza sont majoritairement protégées par ce traitement préventif. Mais dans la grande majorité des cas la maladie ne s'exprimera pas, mettant en avant un axe d’amélioration pour réduire l’IFT du colza. Les efforts conduits par la recherche publique et privée depuis des années en vue d’améliorer la résistance génétique du colza à ce champignon, a permis la commercialisation récente de variétés à bon comportement face au sclérotinia, ouvrant la voie à de nouvelles stratégie de lutte en réduisant les applications phytosanitaires. Toutefois, aucun protocole n’existe pour évaluer ce caractère variétal dans les processus officiel d’inscription du CTPS.
Terres Inovia (Coord.), le GEVES, INRAE, Corteva et Innolea se sont mobilisés pour répondre à cette problématique, avec le projet PRECOTION, qui a débuté en 2022 et se terminera fin 2024 (financement FranceAgriMer, AO Connaissance).
Quelles méthodes ?
Depuis le début du projet, 12 essais (4 en 2022/2023 et 8 en 2023/2024) ont été mis en place en France, en vue d’évaluer une méthode de contamination artificielle en utilisant des grains de millet infectés. Cette méthode vise à améliorer le taux de réussite des essais, dans un contexte où le développement de la maladie en contamination naturelle est très aléatoire. Les grains contaminés servent de support au champignon pour favoriser les 1ères étapes de l’infection. Le dispositif au champ vise à évaluer le comportement de différentes constructions génétiques de colza (7 à 8 variétés) avec différentes doses/dates d’application d’inoculum. Une partie du dispositif est réservée à la contamination naturelle pour s’assurer de la validation de la méthode.
« Inoculation des plantes avec des grains de millet en 2023/2024 »
Des premiers résultats prometteurs
L’infection s’est révélée fructueuse la 1ère année sur deux essais inoculés garantissant au CTPS une probabilité forte de réussir leurs futurs essais même en conditions peu favorables, et des différences de comportement ont été observées entre les variétés.
Des incohérences ont été parfois observées entre l’expertise des obtenteurs sur leur matériel et les résultats acquis en contamination artificielle.
23 à 43% de plantes atteintes en moyenne selon l’essai toutes modalités confondues en 2022/2023.
Avant de valider la méthode, il reste cependant un point essentiel à vérifier : le test en contamination artificielle permet-il de refléter le comportement des variétés en contamination naturelle ? A ce jour, les données disponibles sont encore trop peu nombreuses pour le savoir, et surtout, l’absence de données en contamination naturelle dans nos essais ne permet pas de répondre à cette question. Le réseau d’essais implantés en 2023/2024 permettra d’enrichir le jeu de données pour conclure sur la ou les méthodes à utiliser dans l’évaluation des variétés de colza face au sclérotinia.
Quelle finalité ?
Au terme de ce projet, le ou les protocole(s) proposé(s) à la section CTPS Colza et autres crucifères permettront de réaliser une évaluation officielle au champ du comportement des variétés de colza vis-à-vis du sclérotinia dans le cadre des inscriptions lors des études VATE. La prise en compte de ce caractère dans un continuum de pré et post inscription permettra de valoriser le progrès génétique, et d’alimenter les référentiels des prescripteurs. La mise à disposition d’un test officiel permettra aux structures habilitées à accompagner les obtenteurs pour des éventuelles demandes de fiches CEPP. Ces informations conduiront finalement à améliorer le conseil aux agriculteurs dans la conduite à tenir pour lutter contre le sclérotinia, avec à termes des stratégies de lutte réduisant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.
Contact : Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr)
Faced with the challenges of the agro-ecological transition, there are many ways to deploy levers to reduce the use of phytosanitary products. The use of varieties resistant to certain bioaggressors is one of the solutions that can be useful and effective in meeting this challenge.
Sclerotinia, a fungal disease of oilseed rape, is highly detrimental to yield, and can be controlled by applying fungicide protection at the right time. In a context of high potential damage and lack of curative solutions, most rapeseed crops are protected by this preventive treatment. In the vast majority of cases, however, the disease does not develop, highlighting an area for improvement in reducing rapeseed IFT. Years of public and private research aimed at improving the genetic resistance of rapeseed to this fungus have recently led to the commercialization of varieties with good resistance to sclerotinia, opening the way to new control strategies and reduced phytosanitary applications. However, there is no protocol for evaluating this varietal character in the official CTPS registration process.
Terres Inovia (Coord.), GEVES, INRAE, Corteva and Innolea have joined forces to address this issue, with the PRECOTION project, which began in 2022 and will run until the end of 2024 (financed by FranceAgriMer, AO Connaissance).
Which methods?
Since the start of the project, 12 trials (4 in 2022/2023 and 8 in 2023/2024) have been set up in France, to evaluate an artificial contamination method using infected millet grains. This method aims to improve the success rate of trials, in a context where the development of the disease in natural contamination is highly uncertain. Contaminated grains serve as a support for the fungus to promote the 1st stages of infection. The field set-up aims to evaluate the behavior of different rapeseed genetic constructs (7 to 8 varieties) with different doses/dates of inoculum application. Part of the set-up is reserved for natural contamination to ensure validation of the method.
Inoculation of plants with millet grains in 2023/2024
Promising initial results
Infection proved successful in the 1st year on two inoculated trials, guaranteeing CTPS a high probability of success in future trials, even in less favorable conditions, and differences in behavior were observed between varieties.
Inconsistencies were sometimes observed between the expertise of breeders on their material and the results acquired in artificial contamination.
23 to 43% of plants affected on average in 2022/2023, depending on the trial, all modalities combined.
Before validating the method, however, one essential point remains to be verified: does the artificial contamination test reflect the behavior of varieties in natural contamination? To date, there is still too little data available to know, and above all, the absence of data on natural contamination in our trials means that we cannot answer this question. The network of trials to be set up in 2023/2024 will enable us to enrich the dataset in order to reach a conclusion on the method(s) to be used in the evaluation of rapeseed varieties against sclerotinia.
What purpose?
At the end of this project, the protocol(s) proposed to the CTPS Rapeseed and other Cruciferae section will enable an official field assessment of the behavior of rapeseed varieties with regard to sclerotinia, as part of VATE registration studies. The inclusion of this trait in a pre- and post-listing continuum will enable us to enhance the value of genetic progress, and to provide reference material for prescribers. The availability of an official test will enable authorized structures to assist breeders with any requests for CEPP files. Ultimately, this information will lead to better advice for farmers on how to combat sclerotinia, and ultimately to control strategies that reduce the use of plant protection products.
Contact : Christophe JESTIN (c.jestin@terresinovia.fr)
Sclerotinia in oilseed rape: towards a stabilisation of the observation of SDHI resistance? Duplicate 1
Nuisibilité et fréquence d’attaque : rappels
Le sclérotinia est la maladie principale du colza si l’on considère que la lutte contre le phoma est avant tout une lutte génétique. Bien que la fréquence d’attaque soit considérée comme faible avec une attaque observée une à deux années sur dix à l’échelle nationale (variabilité au niveau régional à prendre en compte), la nuisibilité de Sclerotinia sclerotiorum est significative à partir de 10% de tiges principales atteintes. A partir de ce seuil, 1 à 1.5 quintal de nuisibilité à l’hectare est constaté par tranche de 10 % supplémentaire de tiges principales touchées. Les attaques sur ramifications sont rarement nuisibles sauf dans le cas de très fortes attaques c’est-à-dire à partir de 50 % de ramifications atteintes.
Rappelons que les facteurs favorables au développement de la maladie sont, au-delà de la phase de contamination, des températures douces et une humidité relative élevée. L’inoculum est rarement le facteur limitant pour le développement de la maladie comme le montrent les résultats des kits pétales réalisés à l’échelle des BSV régionaux (cf. les publications du BSV dans votre région).
Du fait de la nécessité d’intervention en préventif face à cette maladie (aucune solution curative à disposition), de la difficulté de prévision du développement de la maladie autrement que via la mise en place des kits pétales, et selon le contexte parcellaire (type de rotation, historique de pression sclérotinia…) une intervention au stade BBCH 69 (stade G1) peut être nécessaire.
► Plus d’informations : Article « Sclérotinia, est-il nécessaire de réaliser un traitement fongicide ? »
Gestion du sclérotinia au stade BBCH 69 (stade G1)
Du point de vue des solutions fongicides disponibles, en dehors des solutions de biocontrôle (jugées insuffisantes en cas d’attaque nuisible), depuis la campagne 2022, un quatrième mode d’action a enrichi les choix possibles pour une action au stade G1 (BBCH 69) via l’homologation du TRESO.
► Plus d’informations sur les performances du TRESO :
Nouveauté pour cette campagne 2024 : l’homologation du REVYDAS, spécialité à base de boscalide et de méfentrifluconazole (nouvelle triazole disponible sur colza). Cette nouveauté fongicide sur colza présente des résultats à équivalence avec la référence PROPULSE dans les essais Terres Inovia (cf. figures ci-dessous) et élargit la gamme des solutions disponibles sur la culture.
Figure 1 et 2 : Résultats d'essais fongicides Terres Inovia, obtenus en 2023 et 2021 en conditions de contamination naturelle.
Gestion des résistances du sclérotinia aux SDHI : point sur la situation
La note commune ANSES, INRAe, et Terres Inovia fait le point sur la situation en 2024 des résistances des souches de Sclerotinia sclerotiorum face aux fongicides et plus particulièrement face aux SDHI. Depuis 2020, le nombre de prélèvements de sclérotes en cours de campagne pour analyse a fortement diminué, en lien avec des pressions au champ faibles. Néanmoins, l’inoculum est bien toujours présent en parcelles (cf. résultats des Kits pétales dans votre région) et la vigilance quant à l’acquisition de résistance vis-à-vis des modes d’action disponible reste nécessaire.
Nuisibility and frequency of attack: reminders
Sclerotinia is the main disease of oilseed rape if we consider that the control of phoma is primarily a genetic control. Although the frequency of attack is considered to be low, with an attack observed one to two years out of ten on a national scale (variability at regional level to be taken into account), the harmfulness of Sclerotinia sclerotiorum is significant from 10% of the main stems affected. From this threshold, 1 to 1.5 quintals of damage per hectare are observed for each additional 10% of main stems affected. Attacks on branches are rarely harmful except in the case of very heavy attacks, i.e. from 50% of branches affected.
Let us recall that the factors favourable to the development of the disease are, beyond the contamination phase, mild temperatures and a high relative humidity. The inoculum is rarely the limiting factor for the development of the disease as shown by the results of the petal kits carried out at the scale of the regional BSV (see the BSV publications in your region).
Due to the need for preventive intervention against this disease (no curative solution available), the difficulty of predicting the development of the disease other than by setting up petal kits, and depending on the plot context (type of rotation, history of sclerotinia pressure, etc.), an intervention at the BBCH 69 stage (G1 stage) may be necessary.
More information: Article « Sclerotinia, is it necessary to carry out a fungicide treatment? ».
Sclerotinia management at BBCH 69 (G1 stage)
From the point of view of available fungicide solutions, apart from biocontrol solutions (considered insufficient in case of harmful attack), since the 2022 campaign, a fourth mode of action has enriched the possible choices for action at G1 stage (BBCH 69).
More information: 2022 webinar « spring diseases and pests ».
Management of sclerotinia resistance to SDHI: update on the situation
The joint note from ANSES, INRAe, and Terres Inovia provides an update on the situation in 2022 regarding the resistance of Sclerotinia sclerotiorum strains to fungicides and more particularly to SDHI. Since 2020, the number of sclerotia samples taken during the season for analysis has decreased significantly, in connection with low field pressures. Nevertheless, the inoculum is still present in the plots (cf. results of the petal kits in your region) and vigilance regarding the acquisition of resistance to the available modes of action remains necessary.
Note: With the introduction of the fludioxonil-based solution, the number of available modes of action for sclerotinia control is increased to four. With the growing range of products on offer and the application of the recommendations, the sustainability of sclerotinia management is secured.
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Poultry research days: results of Cap Protéines' Valoaval project
Les 20 et 21 mars se sont tenues les 15e Journées de la recherche avicole (JRA), où Justine Danel (Arvalis) et Patrick Carré (Terres Inovia) ont présentés les résultats des travaux conjoints des instituts Arvalis, Itavi, Iterg et Terres Inovia autour de l'évaluation nutritionnelle de tourteaux de colza et de tournesol innovants menés dans le cadre du projet Valoaval du programme Cap Protéines.
Patrick Carré, expert stratégique scientifique (Département transformation et valorisation des graines) chez Terres Inovia.
Crédit : Isabelle de la Borde (Terres Inovia).
Produire des tourteaux à partir de graines bien décortiquées et déshuilées par une double pression avec extrusion intermédiaire permet de produire des tourteaux avec une meilleure digestibilité chez le poulets de chair.
Ainsi, comparativement à la digestibilité des protéines d’un tourteau de colza standard qui se situe aux environs de 73%, les tourteaux expérimentaux présentent des digestibilités de 80 à 85%.
En retirant la pellicule des graines, on ne perd pratiquement pas de valeur sur le tourteau tout en disposant de l’enveloppe fibreuse qui peut se valoriser séparément.
Limiter les émissions de CO2
La production de ces tourteaux pourrait donc être économiquement compétitive et réduirait significativement le bilan carbone de la filière du fait d’un procédé moins gourmand en énergie que le procédé conventionnel et de la possibilité de créer des unités de plus petite taille, lesquelles raccourciraient les distances que doivent parcourir les graines et les tourteaux.
Par rapport aux émissions du procédé conventionnel, ce modèle laisse espérer une division par 3 des émissions de CO2.
Contact : Patrick Carré, p.carre@terresinovia.fr
The 15th Journées de la Recherche Avicole (JRA) were held on 20 and 21 March, at which Justine Danel (Arvalis) and Patrick Carré (Terres Inovia) presented the results of joint work by the Arvalis, Itavi, Iterg and Terres Inovia institutes on the nutritional evaluation of innovative rapeseed and sunflower oilcakes as part of the Valoaval project under the Cap Protéines programme.
Patrick Carré, Strategic Scientific Expert
(Seed Processing and Development Department) at Terres Inovia.
Credit: Isabelle de la Borde (Terres Inovia).
Producing oilcake from well-hulled and de-oiled seeds by double pressing with intermediate extrusion makes it possible to produce oilcake with better digestibility in broilers.
Compared with the protein digestibility of a standard rapeseed meal, which is around 73%, the experimental meals have digestibilities of 80 to 85%.
By removing the seed coat, there is virtually no loss of value in the meal, while the fibrous husk can be used separately.
Limiting CO2 emissions
The production of this oilcake could therefore be economically competitive and would significantly reduce the industry's carbon footprint, thanks to a less energy-intensive process than the conventional one and the possibility of creating smaller units, which would shorten the distances that the seeds and oilcake have to travel.
Compared with emissions from the conventional process, this model offers the prospect of cutting CO2 emissions by a factor of 3.
Contact: Patrick Carré, p.carre@terresinovia.fr
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Projet Adaptacol² : synthèse des essais biostimulants menés en 2022, 2023 et 2024
Dans le cadre de ce projet du Plan d'action de sortie du phosmet soutenu par le Casdar, sept biostimulants ont été testés dans un réseau d’essais menés avec les partenaires sur les campagnes 2022-2023 et 2023-2024 pour limiter la nuisibilité des insectes à l’automne sur colza. Voici les résultats.
Pour limiter la nuisibilité des insectes à l’automne, il faut que le colza présente une croissance dynamique et continue. Pour soutenir cette croissance, l’utilisation d’engrais au semis, l’association à une légumineuse gélive ou encore le choix du précédent sont autant de leviers qui ont déjà fait leur preuve. En complément, l’utilisation de certains types de biostimulants ayant pour revendication l’amélioration de "l’efficacité d’utilisation des éléments nutritifs" (Règlement UE 2019/1009) pourrait présenter un intérêt à condition que les effets positifs sur la nutrition se traduisent par des effets positifs sur la croissance.
Dans le cadre d’Adaptacol², un projet du Plan de sortie du phosmet soutenu par le Casdar, un pool de sept biostimulants a été testé au sein d’un réseau d’essais mené avec les partenaires sur les campagnes 2022-2023 (Kelpak, ValeaMax, BlueN, FreeN + Free PK, MouvN et Exelgrow) et 2023-2024 (ValeaMax, BlueN et Vixeran). Les biostimulants ont été apportés à l’automne, le plus souvent en début de cycle en une ou deux applications. Il a été choisi de tester des positionnements déjà éprouvés et également exploratoires, visant à stimuler généralement les plantes plus précocement que les positionnements actuellement proposés.
| Produit | Composition | Effets attendus | Stade d’application | Dose de produit |
| Kelpak | Extrait d’Eklonia Maxima | Forte concentration en auxine → stimulation de la croissance (racinaire puis aérienne) ; en sus : meilleure tolérance au froid | B2 puis B4/B6 | 2 L/ha |
| ValeaMax | Extrait d’Ascophyllum Nodosum (dont manitol et antioxydants) +B+Mo | Stimulation de la croissance ; en sus : meilleure tolérance aux stress abiotiques | B2 | 2 L/ha |
| BlueN | Bactérie fixatrice d’azote endophyte Methylobacterim Symbioticum | Fixe l’azote au sein de la plante et la transforme en N assimilable → augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture | B6 | 0.333 kg/ha |
| FreeN + Free PK | FreeN : Azotobacter chroococcum + Mn + Mo FreePK : Bacillus mucitaginosus |
- Fixe l’azote de l’air et le transforme en N assimilable (azotobacter) - Augmente la minéralisation du P et du K (bacillus) → augmentation des quantités de NPK disponibles pour la culture |
Levée à B2 | 0.5 L/ha FreeN + 0.5 L/ha Free PK |
| MouvN | Glutacetine | Stimulation du métabolisme azotée et de la photosynthèse → augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture et stimulation de la croissance | B6 puis D2 | 0.5 kg/ha |
| Exelgrow | Extrait fermenté d’Ascophyllum nodosum + acides fulviques + glycine betaine | Stimulation de la croissance ; en sus : meilleure tolérance aux stress abiotiques dont stress hydrique | B4 | 0.5 L/ha |
| Vixeran | Bactérie fixatrice d’azote endophyte Azotobacter salinestris CECT 9690 | Fixe l’azote au sein de la plante et la transforme en N assimilable → augmentation de la quantité d’azote assimilée par la culture | Entre levée et B4 selon conditions météo | 0.05 kg/ha |
Les résultats obtenus ne mettent pas en évidence d’effet robuste et marqué sur la croissance (ni en entrée ni en sortie d’hiver) dans les conditions du réseau d’essais ; des tendances ponctuelles peuvent être décelées mais aucun effet significatif. Côté rendement, aucun effet significatif n’a été détecté, ni de tendance.
La synthèse complète des essais est disponible en téléchargement en bas de page.
Contact : C. Le Gall, c.legall@terresinovia.fr
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