Cameline : choix de la parcelle pour la dérobée estivale

Il est essentiel de raisonner à l’échelle de la succession culturale pour maximiser les chances de réussite de la cameline en dérobée estivale. Son implantation se réfléchit et s’anticipe donc dès la conduite de la culture principale.

Il est essentiel de raisonner à l’échelle de la succession culturale pour maximiser les chances de réussite de la cameline en dérobée estivale. Son implantation se réfléchit et s’anticipe donc dès la conduite de la culture principale.

Critères de choix

  • Culture principale récoltée tôt (orge d'hiver, pois d'hiver ...)
  • Privilégiez les légumineuses pour faire l'impasse sur la fertilisation
  • Évitez les parcelles avec un programme herbicide au printemps à risque
  • Privilégiez les parcelles exemptes d'adventices

 

Après quelle culture principale ?

Le premier critère est de choisir un précédent récolté tôt, permettant d’implanter la cameline entre le 20 juin et le 10 juillet, pour garantir une récolte avant fin octobre. Les principales cultures candidates sont donc le pois d’hiver ou l’orge d’hiver, mais d’autres cultures récoltées précocement peuvent également convenir : le pois de conserve, l’ail, l’oignon…

La carte ci-dessous, qui présente la date d’atteinte de la maturité pour les variétés à cycle très court en fonction de différentes dates de levée, illustre l’importance de semer tôt. Par exemple, pour une levée le 1 juillet, la cameline arrive à maturité avant le 10 octobre sur l’ensemble de la France, alors que pour une levée au 8 juillet, elle arrive à maturité après le 10 octobre sur la zone nord de la France, et pour une levée au 15 juillet elle arrive à maturité après le 20 octobre sur près de la moitié nord de la France.
 

Implanter la cameline après une légumineuse (pois d’hiver par exemple) est particulièrement intéressant car cela permet de limiter voire de faire l’impasse sur la fertilisation azotée, et réduit ainsi les charges opérationnelles de l’ITK.

Point d’attention sur le programme herbicide de la culture principale

La cameline en dérobée estivale est sensible à la rémanence de certains herbicides, principalement ceux du groupe 2 (inhibiteur d’ALS1) avec les herbicides de la famille des sulfonylurées type metsulfuron, mésosulfuron, etc ainsi que l’imazamox (appliqué sur pois d’hiver). Elle semble également être sensible aux herbicides du groupe 14 (inhibiteur de la PPO2 type bifenox) et ceux du groupe 32 (inhibiteurs de la solanesyl diphosphate synthase, avec comme substance l’aclonifen, appliqué sur pois d’hiver).

Il existe donc un risque de phytotoxicité (décoloration des feuilles, pertes de pieds…) pour la cameline lorsque ces herbicides sont appliqués au printemps sur la culture principale, risque d’autant plus important en conditions sèches, en cas d’application tardive et lorsqu’il n’y a pas ou peu de travail du sol entre la récolte de la culture principale et l’implantation de la cameline. Malgré tout, les effets de ces herbicides peuvent varier selon différents facteurs (précipitation, type de sol, travail du sol, date et dose d’application…) et reste encore peu connus et quantifiés aujourd’hui.
 

Pression adventice sur la parcelle

Bien implantée, la cameline est une culture qui concurrence bien les adventices. Malgré tout, sur le terrain, la pression adventices reste l’un des principaux facteurs limitants de la cameline en dérobée d’été, il est donc primordial de mettre en œuvre tous les leviers possible pour gérer efficacement les adventices.

Il est recommandé de choisir une parcelle exempte d’adventices au moment du semis. En cas de présence d’adventices lors de la récolte de la culture principale et de volonté de semer en direct, un passage de glyphosate peut s’avérer utile pour gérer les adventices avant semis.

1ALS : acétolactate synthase
2PPO : protoporphyrinogène oxydase
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Implantation Préparation de campagne Préparation du sol France entière Implantation Culture en dérobé Cameline 2025 cameline Non

Les variétés disponibles pour la cameline

L’offre variétale n’est pas très développée et les semences sont parfois difficiles à trouver, notamment en bio. Cependant, face à l'intérêt grandissant des industriels pour la cameline, en particulier en dérobé pour la production de biocarburant, certains semenciers s'y intéressent désormais. 

L’offre variétale n’est pas très développée et les semences sont parfois difficiles à trouver, notamment en bio. Cependant, face à l'intérêt grandissant des industriels pour la cameline, en particulier en dérobé pour la production de biocarburant, certains semenciers s'y intéressent désormais.

A titre d’exemple, la société Bayer a récemment fait l’acquisition du matériel génétique de cameline de l’entreprise canadienne Smart Earth Camelina, afin de se diversifier dans le secteur des biocarburants.

Un enjeu majeur pour la sélection des variétés adaptées à la dérobée est de développer des variétés à cycle très court.

Il existe des variétés de type hiver et des variétés de type printemps (mais dans les zones où le climat est doux - températures hivernales ne dépassant pas -10°C - les variétés de type printemps peuvent également être implantées à l’automne). Les efforts récents de sélection se sont concentrés sur les variétés de type printemps.

Voici une liste non exhaustive des variétés existantes :

Variété

Semencier

Année inscription

Type

Commentaire

VERA

Camelina Company* 

2019

Printemps 

Adaptée à la dérobée

ALBA

Camelina Company* 

2019

Printemps

 

CAMARES

Panam

 

Printemps

 

MELINA

Panam

 

Printemps

 

ARCADIA

Panam

 

Printemps

 

CELINE

A2P

1998

Printemps

 

EPONA

A2P

1998

Hiver

 

CALENA

Saatbau

1996

Printemps

 

OM

Sanctum 

Mediterranée

2014

Printemps

 

LUC

DANISCO 

SEMENCES SA

1995

Printemps

 

CAMELATE

Lidea

 

Printemps

Adaptée pour couvert d’interculture (floraison tardive)

CAMELIA

Lidea

 

Printemps

Adaptée pour couvert d’interculture

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Les clés de réussite de la cameline en dérobé

Retrouvez les fondamentaux pour réussir la cameline en dérobé estivale avec Louis-Marie Allard, ingénieur développement Terres Inovia de la zone Nord et Est.

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[A VENIR] Quand semer pour récolter son tournesol

Estimez la période de récolte du tournesol, selon votre localisation, à partir de votre choix variétal et votre date de semis envisagée.

L’outil permet de visualiser :

  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Implantation Préparation de campagne Date de semis Implantation Outil d'aide à la décision (OAD) Récolte Tournesol Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

La cameline en agriculture biologique

Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique. 

Peu exigeante en intrants et résistante au bioagresseurs, la cameline s’adapte parfaitement aux systèmes en agriculture biologique. 

Atouts agronomiques

Elle est souvent associée, notamment à la lentille, assurant un rôle de tuteur et d’aide à la gestion de l’enherbement. Dans ce cas, la cameline est semée à une densité plutôt faible, son rendement étant alors inférieur au rendement en pur. 

Elle peut aussi être cultivée en culture pure, à l’automne ou au printemps, et constitue une option intéressante pour intégrer une crucifère dans les rotations biologiques. Elle présente notamment un intérêt pour la gestion des adventices : de cycle court, elle peut être semée très tardivement au printemps, ce qui permet de rompre le cycle des adventices et de réaliser plusieurs faux-semis au printemps. 

Si les conditions d’implantation sont favorables, la cameline se développe rapidement et présente un fort pouvoir concurrentiel vis-à-vis des adventices. Mais dans le cas contraire, la cameline devient une culture très salissante car les passages d’outils mécaniques sont difficilement utilisables (risque de déchaussement avec la herse-étrille notamment). 

Des témoignages d’agriculteurs révèlent également un potentiel effet allélopathique de la cameline, qui n’a pas encore été démontré en plein champ à notre connaissance.

Des débouchés à haute valeur ajoutée

La cameline produite en agriculture biologique est principalement valorisée en huile alimentaire, ou alors dans le secteur de la cosmétique, et les tourteaux sont valorisés en alimentation animale.

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[A VENIR] Calcul de la marge économique du tournesol

L’outil de calcul de marge de tournesol est destiné à vous aider à estimer la marge brute annuelle en €/ha de votre culture de tournesol.

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Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

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L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Implantation Préparation de campagne Outil de calcul de marge Outil d'aide à la décision (OAD) Tournesol Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

Estimation du risque lié aux altises adultes

Cet outil vise à estimer le risque lié aux prélèvements foliaires par les altises des crucifères et altises d’hiver adultes.

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  • Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
  • Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)

Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.

 

L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.

L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.

Oui Automne Implantation Ravageurs Outil d'aide à la décision (OAD) Ravageurs Colza Utiliser l'outil (à venir) Gratuit Désactivé

Les modes d’insertion de la cameline dans les systèmes de culture

Adaptée à une large gamme de contextes pédoclimatiques, la cameline est cultivée sur l’ensemble du territoire en France. Elle peut s’insérer facilement dans une diversité de systèmes de culture, aussi bien en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique. 

Adaptée à une large gamme de contextes pédoclimatiques, la cameline est cultivée sur l’ensemble du territoire en France. Elle peut s’insérer facilement dans une diversité de systèmes de culture, aussi bien en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique. 

Figure 1. Parcelles de cameline en culture principale déclarées dans le Registre parcellaire graphique en 2022 (Source : Terres Inovia)

 

Une particularité de la cameline est la durée de son cycle, très court, qui lui permet aussi d’être cultivée en interculture. 

La cameline en culture principale

En culture pure

La cameline peut être cultivée en pur en culture principale, avec des variétés de type hiver et de type printemps. Dans les zones où le climat est doux (températures hivernales ne dépassant pas -10°C), les variétés de type printemps peuvent également être implantées à l’automne.
En culture principale, la part de cameline produite en agriculture biologique est particulièrement importante, en lien avec son caractère rustique et sa résistance aux bioagresseurs, et aux opportunités de valorisation de l’huile en alimentation humaine. 

Dans certains pays du sud du bassin méditerranéen, la cameline est cultivée sur des terres dites “marginales” à faible potentiel, qu’elle valorise bien.

En association

La cameline se prête bien aux associations de culture, particulièrement en agriculture biologique. L’association lentille-cameline est notamment largement pratiquée, la cameline jouant un rôle de plante tuteur, ce qui permet de limiter le risque de verse de la lentille. 

De plus, si les conditions d’implantation sont favorables, la cameline se développe rapidement et présente un fort pouvoir concurrentiel vis-à-vis des adventices au stade rosette, à l’inverse du développement initial généralement lent des légumineuses, ce qui contribue à une meilleure maîtrise des adventices. Les autres associations cameline – légumineuses mentionnées dans la littérature sont la cameline associée au pois, au lupin ou au pois chiche. 

Des références existent également sur la cameline associée à l’orge ou au blé, mais celles-ci évoquent la compétition entre les deux espèces et des pertes de rendement associées (thèse de M. Leclère sur l’insertion de cameline en Picardie).

En interculture

La durée du cycle de cameline, d’environ 3 mois pour les variétés à cycle court, lui permet d’être cultivée en interculture (= en dérobé). L’évolution récente du cadre réglementaire ouvre des opportunités de débouchés importantes pour la cameline cultivée en interculture, comme le carburant durable à destination de l’aviation.

En interculture d’été

Si la cameline s’adapte bien à une large gamme de contextes pédoclimatiques, différentes conditions doivent néanmoins être réunies pour maximiser les chances de réussite de la cameline en interculture d’été : des précipitations suffisantes sur la période de l’implantation (fin juin – début juillet), peu de jours à forte température (35°C – 40°C) pendant la floraison, et enfin une somme de température suffisante (1700°J en base 0) pour atteindre la maturité avant mi-octobre. Ces critères excluent les zones très au Nord et au Sud de la France.
Pour maximiser les chances de réussite, la cameline en interculture d’été doit être implantée après un précédent récolté précocement, comme l’orge ou le pois d’hiver.

En interculture d’hiver

Il est également possible de cultiver la cameline en interculture d’hiver, avant une culture de printemps semée tardivement telle que le tournesol ou le sorgho. L’enjeu pour ce type de succession est d’arriver à récolter la cameline assez précocement, pour ne pas trop décaler le semis de la culture suivante et impacter son potentiel de rendement.

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Les atouts agronomiques de la cameline

La cameline (Camelina sativa) est une crucifère (Brassicacée) originaire d’Europe et d’Asie du Sud-Ouest. Elle est historiquement cultivée en Europe, notamment en France dont les premières traces datent de l’Age de Bronze pour la production d’huile végétale et de fourrage. 

La cameline (Camelina sativa) est une crucifère (Brassicacée) originaire d’Europe et d’Asie du Sud-Ouest. Elle est historiquement cultivée en Europe, notamment en France dont les premières traces datent de l’Age de Bronze pour la production d’huile végétale et de fourrage. 

Sa culture est largement répandue jusqu’au début du XXe siècle, d’où on tirait une huile employée notamment dans la fabrication des savons et des peintures, avant de, peu à peu, disparaître face à la concurrence d’autres cultures oléagineuses plus productives telles que le colza. A l’époque, les résidus solides obtenus après extraction de l'huile servaient de compléments alimentaires au bétail ou étaient utilisés comme fertilisants ; les tiges étaient utilisées pour la confection de balais. 

Aujourd’hui, elle réapparaît dans le paysage agricole européen, et intéresse de nombreux acteurs, agriculteurs comme industriels, du fait de ses atouts agronomiques et de l’ouverture de nouveaux débouchés.

Une bonne adaptation aux contextes pédoclimatiques

La cameline a un atout de taille : elle s’adapte à une large gamme de contextes pédoclimatiques, et valorise notamment bien les sols à faible potentiel. Elle est souvent présentée comme une culture rustique, du fait de sa faible exigence en intrants et de sa résistance à la sécheresse et aux fortes températures. Elle est également plutôt tolérante aux bioagresseurs et résistante à la verse. Ainsi, la cameline nécessite peu d’engrais et de pesticide, son introduction dans les systèmes de culture présente donc des intérêts économiques et environnementaux. 

Pas de matériel spécifique mais des réglages nécessaires

De plus, sa mise en œuvre ne requiert pas de matériel spécifique, ce qui facilite son introduction dans les exploitations. Malgré tout, du fait de la petite taille de sa graine (PMG ≈ 1-1.5g), les phases d’implantation et de récolte nécessitent des réglages et une attention particulière. 

La cameline en images

0 éléments

Une culture au cycle court

Une particularité intéressante de la cameline réside dans la durée de son cycle, qui varie selon les variétés et périodes de semis de 90 à 250 jours (1700 à 1900 degrés jour en base 0°C selon les variétés). Elle peut donc être cultivée en culture principale, en association avec par exemple de la lentille ou encore en dérobé pour les variétés à cycle court (lien page mode d’insertion dans les SdC).  

Un atout pour l'agriculture biologique

Sa faible exigence en intrant combinée à un fort pouvoir concurrentiel – à condition d’une levée régulière et homogène – lui permet de trouver sa place dans les rotations en agriculture biologique (lien page agriculture biologique). Certains agriculteurs rapportent même qu’elle aurait un effet "allélopathique", c’est-à-dire qu’elle pourrait freiner naturellement la croissance d’autres plantes indésirables autour d’elle. Cela n’a pas encore été démontré en plein champ à notre connaissance. 

Conclusion

Ainsi, l’ensemble de ces atouts en font une culture capable de s’intégrer facilement dans une diversité de systèmes de culture en France, mais aussi à travers le monde, en agriculture biologique comme en conventionnelle, en culture principale comme en dérobé. 

cameline

Les outils pour la cameline

Enquête

Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la…
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Biocontrôle contre la grosse altise : que sait-on et que fait-on ?

​​​​​​​La grosse altise est un ravageur important du colza à l’automne. Pour y faire face, le Plan de sortie du phosmet vise à identifier et déployer des leviers de gestion, à l’échelle de la plante, de la parcelle et du paysage, qu’il s’agira de combiner dans des stratégies de gestion efficace sur le terrain.

Le biocontrôle qui utilise des mécanismes naturels pour lutter contre les nuisibles apparaît comme une alternative à intégrer dans ces stratégies de protection du colza. Cet article synthétise les résultats des recherches menées par Terres Inovia, et ses partenaires sur l'efficacité aux champs de diverses solutions de biocontrôle et leurs conditions d’application pour lutter contre les grosses altises adultes et leurs larves.​​​​​​​

Note importante : Les solutions testées et présentées ci-dessous ne sont pas autorisées aujourd’hui contre les grosses altises sur colza.

Le biocontrôle c’est quoi ?

Un produit de biocontrôle utilise des mécanismes naturels pour protéger les végétaux et renforcer leurs défenses contre les organismes nuisibles grâce à des macroorganismes, des microorganismes ou des produits comprenant des médiateurs chimiques, des substances naturelles (d'origine végétale, animale ou minérale), et des substances de base, tout en présentant un niveau élevé de sécurité pour la santé publique et l'environnement.

En France, près de 50% des produits de biocontrôle sont utilisés en arboriculture, maraîchage et viticulture. Cependant, de fortes attentes existent pour leur utilisation en grandes cultures, notamment pour les applications insecticides, qui représentent un tiers de leur usage total.
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Pour lutter contre les grosses altises, différentes stratégies sont envisagées par Terres Inovia : réduire la consommation des feuilles par les altises adultes, diminuer la pression larvaire sur le colza et limiter la colonisation du colza à l’échelle de la parcelle ou du territoire.

La lutte directe pour réduire les dégâts foliaires des adultes sur les jeunes colzas

Terres Inovia et ses partenaires ont évalué une quinzaine de substances naturelles pour limiter les dégâts foliaires par les adultes avant le stade 4 feuilles. Les efficacités observées sont variables et en général inférieures aux références insecticides. Les sels d’acides gras dont le mode d’action par déshydratation et suffocation nécessitent de toucher l’altise et le soufre dont le mode d’action aurait un effet plutôt répulsif se sont avérés les plus efficaces parmi les différentes solutions testées.

Sels d’acides gras : La première application est réalisée au début de l’attaque lorsque 30% des plantes environ présentent des morsures avant 4 feuilles. Trois traitements espacés de 5 à 7 jours sont réalisés et appliqués en fin de journée lorsque les altises adultes sont actives. Une réduction des dégâts foliaires est observée dès la première application avec une efficacité moyenne comprise entre 25 et 50%. L’action choc de la référence insecticide est supérieure. Après 2 ou 3 applications, et 2 à 3 semaines après l’unique application de Karaté Zéon, la réduction des dégâts foliaires par les sels d’acides gras est comparable à la référence insecticide.

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Figure 1 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de sel d’acide gras. Volume de bouillie 300 l/ha.  (nombre d’essais)

Soufre : La première application est réalisée en tout début d’attaque car le mode d’action supposé est répulsif. L’efficacité moyenne est comprise entre 20 et 45%. L’absence de pluies et les températures élevées semblent favorables à l’efficacité.

Figure 2 : Pourcentage de surface foliaire détruite après 1, 2 ou 3 applications de soufre. Volume de bouillie 200 l/ha. (nombre d’essais)


Le talc et le kaolin qui agissent comme barrière physiques se sont avérés moins efficaces.

L’huile de paraffine, le purin d’ortie, l’azadirachtine (extrait naturel du margousier reconnu pour ces propriétés insecticides contre les pucerons et utilisé par dérogation en arboriculture) ou encore le bore (forme octoborate) se sont avérés inefficaces dans les essais de l’institut et de ses partenaires.

Les essais se poursuivent sur la campagne 2025 afin de conclure sur leur efficacité et dans ce cas, de mieux comprendre les conditions d’application, ainsi que leur positionnement technico-économique. Il s’agit également d’identifier de nouvelles solutions.  

Des solutions pour limiter les infestations larvaires

Pour réduire la pression larvaire, plusieurs projets sont en cours dans le Plan de sortie du phosmet, pour développer des solutions techniques à base de produits de biocontrôle en lutte indirecte (projet Nap-Guard).

Terres Inovia a également mené divers essais pour limiter la pression larvaire avec des applications répétées de produits de biocontrôle (nématodes, quassine, champignon entomopathogène, bactérie Bt tenebrionis…), en entrée hiver (fin octobre et novembre). La cible visée est dans ce cas la larve de deuxième stade qui a des phases mobiles pendant lesquelles elle peut être au contact des solutions de biocontrôle. Cette piste s’est avérée peu efficace car les solutions de biocontrôle évaluées à ce jour ont une action essentiellement de contact à une période où le risque de lessivage est important.

Des solutions pour limiter la colonisation à l’échelle de la parcelle ou du territoire

La dernière stratégie envisagée consiste à limiter la colonisation du colza en agissant avant l’arrivée des grosses altises adultes (vols), soit en diminuant la population dans le paysage, soit en détournant ces insectes de la culture.

 A titre d’exemple, dans le but de réguler les populations d’altise d’hiver à l’échelle du territoire, BASF (projet VELCO-A), évalue depuis 2ans en conditions contrôlées (avec INRAE) et sur le terrain (avec Terres Inovia) l’efficacité d’un champignon entomopathogène.

La lutte de type push-pull est également explorée (Ctrl-Alt et Colzactise) pour détourner les ravageurs à leur arrivée sur la parcelle de colza avec l’utilisation de composés aux propriétés attractives et dissuasives. Des composés efficaces ont été identifiés en conditions contrôlées, mais il reste du chemin à parcourir (extraction, formulation, homologation) avant l’obtention de produits applicables par les agriculteurs.  Si le premier objectif est de diminuer l’attaque sur la parcelle de colza, le second est qu’il n’y ait pas de descendance des individus détournés du colza. Pour cela, il s’agirait d’attirer ces individus vers des crucifères en interculture et de détruire en hiver les plantes, ce qui ne permet pas aux larves de terminer leur cycle. Cette stratégie combinatoire sera évaluée lors de la poursuite du projet.

Conclusion et Perspectives

Le Plan de sortie du phosmet a contribué à accroître l’acquisition de références sur les produits de biocontrôle, et à soutenir le développement de nouvelles solutions alternatives aux insecticides. Néanmoins des défis persistent :

  • Les efficacités restent inférieures aux insecticides et aucune solution n’a été identifiée pour lutter directement contre les larves
  • Les conditions d’application et d’efficacité de ces produits sont plus dépendantes des conditions climatiques (action de contact souvent sensible au lessivage),
  • Une mise en œuvre qui nécessite de la technicité et du temps (plusieurs passages nécessaires).

En savoir plus sur le plan d'action sortie du phosmet

Contact : Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr

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