La cameline (Camelina sativa) est une crucifère (Brassicacée) originaire d’Europe et d’Asie du Sud-Ouest. Elle est historiquement cultivée en Europe, notamment en France dont les premières traces datent de l’Age de Bronze pour la production d’huile végétale et de fourrage.
Sa culture est largement répandue jusqu’au début du XXe siècle, d’où on tirait une huile employée notamment dans la fabrication des savons et des peintures, avant de, peu à peu, disparaître face à la concurrence d’autres cultures oléagineuses plus productives telles que le colza. A l’époque, les résidus solides obtenus après extraction de l'huile servaient de compléments alimentaires au bétail ou étaient utilisés comme fertilisants ; les tiges étaient utilisées pour la confection de balais.
Aujourd’hui, elle réapparaît dans le paysage agricole européen, et intéresse de nombreux acteurs, agriculteurs comme industriels, du fait de ses atouts agronomiques et de l’ouverture de nouveaux débouchés.
Une bonne adaptation aux contextes pédoclimatiques
La cameline a un atout de taille : elle s’adapte à une large gamme de contextes pédoclimatiques, et valorise notamment bien les sols à faible potentiel. Elle est souvent présentée comme une culture rustique, du fait de sa faible exigence en intrants et de sa résistance à la sécheresse et aux fortes températures. Elle est également plutôt tolérante aux bioagresseurs et résistante à la verse. Ainsi, la cameline nécessite peu d’engrais et de pesticide, son introduction dans les systèmes de culture présente donc des intérêts économiques et environnementaux.
Pas de matériel spécifique mais des réglages nécessaires
De plus, sa mise en œuvre ne requiert pas de matériel spécifique, ce qui facilite son introduction dans les exploitations. Malgré tout, du fait de la petite taille de sa graine (PMG ≈ 1-1.5g), les phases d’implantation et de récolte nécessitent des réglages et une attention particulière.
Une culture au cycle court
Une particularité intéressante de la cameline réside dans la durée de son cycle, qui varie selon les variétés et périodes de semis de 90 à 250 jours (1700 à 1900 degrés jour en base 0°C selon les variétés). Elle peut donc être cultivée en culture principale, en association avec par exemple de la lentille ou encore en dérobé pour les variétés à cycle court (lien page mode d’insertion dans les SdC).
Un atout pour l'agriculture biologique
Sa faible exigence en intrant combinée à un fort pouvoir concurrentiel – à condition d’une levée régulière et homogène – lui permet de trouver sa place dans les rotations en agriculture biologique (lien page agriculture biologique). Certains agriculteurs rapportent même qu’elle aurait un effet "allélopathique", c’est-à-dire qu’elle pourrait freiner naturellement la croissance d’autres plantes indésirables autour d’elle. Cela n’a pas encore été démontré en plein champ à notre connaissance.
Conclusion
Ainsi, l’ensemble de ces atouts en font une culture capable de s’intégrer facilement dans une diversité de systèmes de culture en France, mais aussi à travers le monde, en agriculture biologique comme en conventionnelle, en culture principale comme en dérobé.
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