Tournesol

Mildiou du tournesol : note commune 2024 Terres Inovia - GEVES – INRAE

Le mildiou est un organisme tellurique qui peut survivre sous forme d’oospores plus de 10 ans dans le sol, même sans tournesol.

Incidence du mildiou du tournesol en 2024

La pression mildiou de la campagne 2024 est en augmentation par rapport à l’année précédente, parmi les 1097 parcelles observées par les acteurs du dispositif interprofessionnel de surveillance (Terres Inovia, acteurs du BSV Poitou-Charentes, semenciers), 12,2% des parcelles ont été touchées par le mildiou contre 6% en 2023. Les conditions climatiques très particulières de 2024 peuvent expliquer cette recrudescence de mildiou sur le territoire, en effet la pluie est un facteur essentiel pour le développement de la maladie. Néanmoins, une plus importante progression aurait pu être attendue. Les forts cumuls de pluie ont pu lessiver les spores de mildiou ce qui peut expliquer ce pourcentage. Comme en 2023, les attaques ont de nouveau été d’une grande sévérité (comparée aux 20 dernière années), avec plus de 20% des parcelles touchées présentant plus de 10% de pieds nanifiés, et 6,8% plus de 30% de pieds nanifiés. La gravité d’attaque du mildiou est en légère hausse par rapport à celle observée en 2023, ce qui montre une tendance d’augmentation de la sévérité au cours des dernières années.

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Figure 1 : Fréquence du mildiou du tournesol en 2024

​​​​​​​La surveillance 2025, une affaire de tous !

Connaître les races présentes sur le territoire, c’est pouvoir fournir un conseil pertinent. Que vous soyez producteur, technicien de coopérative ou de négoce, conseiller, etc… n’hésitez pas à vous rapprocher de votre contact local Terres Inovia ou du semencier concerné pour signaler tout cas d’attaque inattendu compte-tenu du profil RM de la variété cultivée.

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Symbiose : Contexte économique et évolution du marché AB en grandes cultures

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Adventices : caractérisation de la sensibilité aux inhibiteurs d’ALS

Recherche par analyse moléculaire (séquençage) des mutations sur le gène de l'acétolactate synthase conférant la résistance aux herbicides inhibiteurs d’ALS chez des populations d’adventices (tournesol sauvage, ambroisie, ammi majus, coquelicot, orobanche ramosa, orobanche cumana, geranium dissectum, geranium columbinum, geranium rotundifolium, sanve, ravenelle).

Pour chaque population (1 population = 1 lieu de prélèvement à une date donnée), 5 plantes sont analysées. Les résultats sont transmis sous la forme d’un rapport.

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Le numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos de décembre est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeable ci-dessous).

A découvrir dans ce numéro :

OLÉOPROTÉAGINEUX

  • Coléoptères d’automne sur colza : déployer des leviers préventifs innovants à grande échelle, p. 28
  • Intercultures pièges : une nouvelle stratégie de gestion territoriale des altises d’hiver, p. 32
  • Projet Biostim colza : évolution des méthodes d’évaluation, p. 34
  • Désherbage du soja : le point sur les stratégies, p. 36

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Tournesol : des résultats mitigés pour une culture d’intérêts

Terres Inovia présente le bilan de campagne 2024 du tournesol. La météo difficile a certes pesé lourd sur le déroulé de cette dernière et sur la production en France. Néanmoins, les résultats méritent d’être nuancés d'autant que cette culture robuste garde des intérêts économiques, agronomiques et écosystémiques.

Des rendements hétérogènes selon les zones de production

Si la campagne du tournesol 2024 a été largement impactée par une météo pluvieuse tant au moment des semis qu’à la récolte, les rendements sont cependant hétérogènes avec des résultats corrects dans le Sud-Ouest.

Le Midi toulousain et le Lauragais s’en sortent bien

Le rendement moyen national de tournesol en 2024, autour de 20 q/ha (en intégrant les surfaces non récoltées auxquelles est affecté un rendement nul), reste inférieur à la moyenne quinquennale (23,8 q/ha), et présente un contraste important avec les résultats de 2023 (25,7 q/ha). A la faveur d’une fin de campagne un peu moins arrosée et de plages de semis un peu plus larges, les secteurs méridionaux tels que le Midi toulousain ou le Lauragais, s’en sortent le mieux avec des rendements moyens autour de 23 q/ha.

Une situation favorable pour les tournesols semés tôt

Les tournesols semés au mois d’avril ont bénéficié d’un scénario plutôt favorable : excellent accompagnement des besoins en eau de la culture avec des plantes restées vertes longtemps après floraison - la durée de surface foliaire étant une composante clé du rendement du tournesol, et pression maladie modérée malgré des départs assez précoces de verticillium (Verticillium dahliae), de phomopsis (Diaporthe helianthi) ou de phoma (Phoma macdonaldii) selon les territoires. Ainsi, dans une moindre mesure dans la moitié nord où le rayonnement a pu être limitant, des résultats satisfaisants ont été relevés, avec des rendements supérieurs à 30 q/ha pour certaines parcelles récoltées lors de la première quinzaine de septembre. Ces situations sont néanmoins restées minoritaires à l’échelle nationale.

Des rendements inférieurs à 20 q/ha

Les rendements obtenus par les tournesols semés tardivement sont souvent restés inférieurs aux 20 q/ha. Les facteurs explicatifs sont multiples : altération des peuplements par les ravageurs de début de cycle, limaces et oiseaux dont les dégâts furent accentués à la faveur d’un démarrage poussif de la culture, déficit de rayonnement durant la floraison sur la partie nord de la France à l’origine de difficultés de fécondation et par conséquent de stérilité des graines, sans oublier les maladies (botrytis en particulier) ayant affecté les capitules en fin de cycle et les pertes à la récolte inhérentes à l’humidité de fin de cycle. Et ironie de cette année climatique atypique, un stress hydrique a pu impacter la culture en floraison, sur les sols les plus superficiels entre fin juillet et début août, notamment dans l’ouest et le centre de la France.

Météo pluvieuse : la cause principale des mauvais rendements

Une campagne marquée par des récoltes humides

Les conditions de récolte extrêmement délicates rencontrées par les producteurs de tournesol français ont marqué cette campagne de production 2024.

La pluviométrie élevée et la relative fraîcheur enregistrées en fin d’été et début d’automne ont considérablement ralenti l’atteinte de la maturité de la culture, et entretenu une forte humidité dans les sols et les graines. Les chantiers de récolte ont ainsi été tardifs, et se sont étalés sur plus de trois mois, avec des fenêtres souvent courtes pour récolter dans des conditions acceptables.

De façon générale, plus la date de récolte a été retardée, plus les rendements ont été affectés. Et, fait historique pour le tournesol français, une part des surfaces n’a pas été récoltée cette année, par impossibilité de rentrer dans les parcelles avec les moissonneuses-batteuses ou de récolter des parcelles versées à la suite d’intempéries, mais aussi par non atteinte de la maturité de la culture, ou à cause d’humidités des graines trop élevée. Cela ne concerne que quelques parcelles dans les secteurs les plus méridionaux, mais de 10 à 15% de la sole dans les secteurs les plus sinistrés de l’ouest et du centre de la France. Des situations intermédiaires sont déplorées dans les autres régions de l’Hexagone ; par exemple, un peu moins de 10% de la surface implantée en tournesol n’a pas été récoltée en Bourgogne.

A l’origine, des semis tardifs en raison des pluies

A l’origine de cette situation sans précédent : les conditions météo ont aussi été pluvieuses sur la période de semis de la culture. Ainsi, peu de créneaux ont été favorables au semis du tournesol de début avril à mi-mai. 20 à 50% des surfaces selon les régions ont été semées tardivement, jusqu’au début du mois de juin. Dans l’est et le nord de la France, quelques producteurs ont même renoncé à mettre en place la culture. N’oublions pas d’évoquer des sommes de températures estivales en retrait par rapport aux précédentes campagnes, expliquant qu’une part conséquente du tournesol français est arrivé au début du mois de septembre avec un gros retard dans son développement.

 

 

2024 : 1,4 million de tonnes de graines de tournesol produites

Un niveau plus conforme à ceux obtenus entre 2015 et 2020

A l’aune de ces résultats agronomiques, la production nationale de graines de tournesol devrait retrouver un niveau plus conforme à ceux obtenus entre 2015 et 2020, autour de 1,4 million de tonnes produites en 2024 (sur la base d’une sole nationale de 759 000 ha, source : estimation Agreste SSP octobre 2024). Toutefois, ce net repli comparé à la campagne 2023 qui avait vu la barre des 2 millions de tonnes dépassée, combiné aux mauvais résultats obtenus dans les autres zones de production européenne (forte sécheresse en Europe orientale) occasionne une volatilité haussière sur les marchés et va vraisemblablement engendrer des difficultés d’approvisionnement pour les usines de trituration.

Des frais de séchage importants pour atteindre la norme de 9%

Ces conditions climatiques exceptionnelles ont eu d’autres répercussions notables ; il convient en particulier de signaler les frais de séchage dont se sont fréquemment acquittés les producteurs, avec des tournesols souvent récoltés à plus de 15 voire 18-20 % d’humidité (taux maximal pour qu’une parcelle soit récoltable à la moissonneuse-batteuse) pour une norme de commercialisation à 9%. Quant aux organismes stockeurs, ils ont dû gérer les conséquences organisationnelles et logistiques d’une récolte humide, avec des séchages beaucoup plus fréquents qu’une année normale.

Le tournesol tire son épingle du jeu

Pour les producteurs, la campagne 2024 de tournesol restera au niveau national globalement mauvaise en termes de résultats techniques. Toutefois, la forte augmentation des prix observée en début de période de commercialisation, permet, dans de nombreuses situations, à la culture de tirer son épingle du jeu sur le plan économique, au sortir d’une année qui aura été difficile pour l’ensemble des grandes cultures françaises. Dans ce contexte d’aléas météorologique et économique croissant, il importe, plus que jamais auparavant, de considérer les intérêts agronomiques et économiques d’une production sur la durée.

Le tournesol reste une culture d’intérêts en 2025

Le tournesol a des intérêts économiques et agronomiques

Le mauvais scénario climatique de 2024 ne doit pas rayer le tournesol des assolements car il reste intéressant. Economiquement : son cycle court ne mobilise la trésorerie que sur un temps réduit, ses charges opérationnelles sont modérées. Agronomiquement : dans les secteurs où dominent les grandes cultures d’hiver, il crée, en tant que culture d’été, une rupture intéressante vis-à-vis d’adventices telles que les graminées hivernales annuelles, de plus en plus présentes et pénalisantes. Avec un niveau de charges modéré, un rendement moins affecté en tendance que les autres cultures d’été par les étés chauds et secs, le tournesol fait preuve de robustesse (1).

 

Hypothèses : la marge brute inclut une aide découplée de 220 €/ha.

L’importance de l’implantation

La campagne 2024 met le doigt sur l’importance de l’implantation. Être prêt à semer tôt au printemps, dès que les conditions de températures et de ressuyage sont réunies, permet de saisir les premiers créneaux de semis et de viser une levée du tournesol au 1er mai. Cela nécessite d’anticiper, en particulier de détruire les couverts végétaux suffisamment tôt. Une étude fréquentielle menée par Terres Inovia montre que les semis réalisés au cours des deux premières décades d’avril présentent, de façon statistiquement significative des rendements plus élevés que les semis plus tardifs, le décrochage étant très marqué à partir du 10 mai. Le choix variétal s’avère aussi crucial pour être en adéquation avec l’offre climatique de la zone de production.

Robustesse et bénéfices écosystémiques

En outre, le sol doit être assez réchauffé pour semer : au moins 8°C à 5 cm de profondeur. En ayant conscience que les dégâts d’oiseaux (pigeons et corvidés) restent un frein majeur à ces semis précoces ; face à ce fléau, l’effarouchement couplé à la surveillance humaine régulière lors de la phase de levée restent pour l’heure les solutions les plus efficaces.

Au cours des dix dernières années, les surfaces de tournesol ont progressé dans les zones intermédiaires, dans l’est et dans le nord de la France. Durant cette période, il a enregistré de bons résultats techniques, avec un rendement national historique de 2021 mais aussi son comportement particulièrement robuste en 2022 face à l’été chaud et sec. Il apporte aussi des bénéfices écosystémiques. Dans ses zones de production historiques, il reste un pilier des systèmes de culture, avec des marges de progrès toujours possibles pour optimiser les charges et favoriser la réussite de la culture : choix variétal, implantation, recours au désherbage mécanique en complément du désherbage chimique, raisonnement de la dose d’azote. Autant de sujets à intégrer afin de se mettre sur les bons rails pour la campagne 2025.

(1) Résultat issu du dispositif expérimental mis en place par Terres Inovia en collaboration avec Arvalis entre 2014 et 2016 dans le sud-ouest de la France.

​​​​​​​Contacts : Matthieu Abella, m.abella@terresinovia.fr et Vincent Lecomte, v.lecomte@terresinovia.fr​​​​​​​

France entière Récolte Tournesol bilan de campagne tournesol

Bilan de campagne tournesol 2024 - Zone Nord&Est

La campagne de tournesol 2024 dans la zone Nord et Est de la France a été marquée par des conditions climatiques extrêmement capricieuses, affectant tant les surfaces cultivées que les rendements. Des semis retardés par des pluies incessantes, un été pluvieux favorisant l’apparition de maladies et une récolte tardive ont constitué de véritables défis pour les agriculteurs. Ces obstacles ont eu un impact significatif sur les rendements qui se révèlent, dans la plupart des cas, inférieurs aux attentes.

 

Pour faire le point plus en détails, n'hésitez pas à télécharger le bilan de campagne complet, en suivant ce lien : ici

Préparation de campagne Maturité/récolte Bourgogne-Franche-Comté Grand Est Lorraine, Alsace et Haute-Marne Hauts-de-France Tournesol Benjamin Delhaye (b.delhaye@terresinovia.fr)

Seed Treatment Against Sunflower Downy Mildew: 120-Day Derogation for SCENIC GOLD

Dérogation

Dans la perspective d’une lutte durable  contre le mildiou (sans résistance), lorsque la génétique est insuffisante (un seul gène efficace ou pas de gène efficace), Terres Inovia a déposé une demande de dérogation 120 jours (art53 – REG 1007/2009) pour le traitement de semences SCENIC GOLD afin de l’associer à LUMISENA / PLENARIS. 

La dérogation attribuée par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt, le 12 novembre 2024 permettra les semis avec traitement de semences SCENIC GOLD du 01/03/2025 au 29/06/2025. 

SCENIC GOLD est un fongicide pour traitement de semences de la société Bayer CropScience à base de fluopicolide (pyridinylmethyl-benzamides groupe FRAC 43) à 200 g/l et de fluoxastrobine (strobilurine – groupe FRAC 11) à 150 g/l. Les deux substances sont efficaces contre le mildiou du tournesol comme le montrent les essais de Terres Inovia.

SCENIC GOLD est également efficace sur fonte de semis (fusarium, pythium) ce qui peut être une alternative à CELEST. 

Contexte

La lutte contre le mildiou du tournesol (plasmopara hastedii) est une lutte intégrée dans laquelle la gestion agronomique tient toute sa place

  • Fréquence de rotation > un an sur deux fortement conseillée,
  • Gestion de l’interculture

Le deuxième levier, est la lutte génétique. Cette dernière n’est pas toujours suffisante au sein de l’offre variétale. C’est aujourd’hui le cas, par exemple pour certaines variétés, de la lutte contre la race de mildiou 714 lorsque la résistance variétale ne repose que sur un seul gène et quand il n’est pas contourné (race 714 contournant le gène de résistance Pl8 notamment).

Dans ces situations, un traitement de semence efficace contre le mildiou est alors fortement conseillé. Ces cas sont décrits dans la note commune Terres inovia – GEVES – INRAE. (Note 2024)

Historique

Depuis 2021, le traitement de semences LUMISENA / PLENARIS (oxathiapiproline) remplit cette fonction. Il fut d’abord associé à APRON XL (retrait usage plein champs en 2021) puis à RESSIVI, deux autres modes d’action efficace contre le mildiou. 
L’association de deux modes d’action différents est en effet le principe élémentaire d’une lutte fongicide durable contre ce type de maladie et la résistance du mildiou au métalaxyl-M (APRON XL) est un exemple aujourd’hui bien connu. Elle a émergé au milieu des années 90, quelques années seulement après sa première utilisation. 
L’oxathiapiproline (LUMISENA / PLENARIS) est potentiellement concernée par un tel risque car son mode d’action est également unisite (oxathiapiproline groupe FRAC 49 Fongicide Resistance Action Committee). Ce qui signifie qu’une simple mutation spontanée sur la cible du fongicide confère au mildiou une résistance.

Si la lutte dans la parcelle ne se fait que par ce traitement de semences de façon successive, on sélectionne cette résistance qui se généralise ensuite. Cette résistance à l’oxathiapiproline n’a pas encore été identifiée en tournesol, mais elle l’est aujourd’hui sur vigne et pomme de terre. Le risque est donc important. 

Depuis l’anticipation du retrait de RESSIVI (retrait d’approbation UE de juin 2024 – REG 1107/2009), le traitement de semences LUMISENA / PLENARIS est utilisé seul.

Context

The fight against sunflower downy mildew (Plasmopara halstedii) is an integrated management strategy where agronomic practices play an essential role:

  • Crop rotation of more than one year out of two is strongly recommended.
  • Inter-cropping management.

The second key lever is genetic resistance, which is not always sufficient within the current varietal offerings. This is particularly true in the case of resistance to downy mildew race 714 in some varieties when resistance relies on a single gene, especially if that gene is overcome (as race 714 circumvents the Pl8 resistance gene, for example).

In such situations, an effective seed treatment against downy mildew is strongly recommended. These cases are outlined in the joint note by Terres Inovia, GEVES, and INRAE (2024 Note).

History

Since 2021, the seed treatment LUMISENA / PLENARIS (oxathiapiprolin) has fulfilled this role. Initially, it was combined with APRON XL (withdrawn for field use in 2021) and later with RESSIVI, two other modes of action effective against downy mildew.

The combination of two different modes of action is the cornerstone of sustainable fungicide management for this type of disease. The resistance of downy mildew to metalaxyl-M (APRON XL) is a well-documented example. Resistance emerged in the mid-1990s, just a few years after its initial use.

Oxathiapiprolin (LUMISENA / PLENARIS) is potentially at risk of resistance development because its mode of action is also single-site (oxathiapiprolin is classified under FRAC group 49 by the Fungicide Resistance Action Committee). This means that a single spontaneous mutation in the fungicide's target site could render downy mildew resistant.

If seed treatment is used successively in the same field without any additional management measures, resistance is selected and becomes widespread. While resistance to oxathiapiprolin has not yet been identified in sunflower, it has been observed in grapevine and potato, indicating a significant risk.

Since the planned withdrawal of RESSIVI (EU approval withdrawn in June 2024 – REG 1107/2009), LUMISENA / PLENARIS has been used alone.

Derogation

To ensure sustainable management of downy mildew (without resistance), particularly when genetic resistance is insufficient (only one effective gene or no effective gene), Terres Inovia submitted a request for a 120-day derogation (Article 53 – REG 1007/2009) for the SCENIC GOLD seed treatment to be combined with LUMISENA / PLENARIS.

The derogation, granted by the French Ministry of Agriculture, Food Sovereignty, and Forestry on November 12, 2024, will allow seed treatments with SCENIC GOLD for sowing from March 1, 2025, to June 29, 2025.

SCENIC GOLD is a seed treatment fungicide by Bayer CropScience, containing fluopicolide (pyridinylmethyl-benzamides – FRAC group 43) at 200 g/L and fluoxastrobin (strobilurin – FRAC group 11) at 150 g/L. Both substances are effective against sunflower downy mildew, as demonstrated by Terres Inovia’s trials.

SCENIC GOLD is also effective against seedling damping-off diseases (caused by Fusarium, Pythium, and Botrytis), offering a potential alternative to CELEST.


 

Tournesol

Entre hétérogénéité de stades et maladies : conseils pour optimiser la récolte du tournesol

Cette année les récoltes de tournesol vont être très étalées, et dans certaines parcelles encore en fleurs à la mi-septembre, elles pourraient même être compromises. En cause : les contraintes climatiques du printemps n’ayant pas toujours permis un semis dans des conditions optimales, retardant parfois l’entrée en parcelle à la fin mai. De plus, dans certains secteurs, la présence du sclérotinia (de la tige et du capitule) risque d’impacter négativement les récoltes avec un risque accru de perte de graines et de capitules, en particulier en cas de récolte à sur-maturité.

Déterminer le bon stade pour récolter


Il est important de récolter les tournesols au stade optimal et non à sur-maturité pour permettre de limiter les pertes de graines dues aux oiseaux et aux maladies de fin de cycle, mais également d’éviter une récolte trop tardive dans des conditions humides qui pourraient compliquer également les semis de la culture suivante.
L’observation des plantes est indispensable pour déterminer le stade optimal. Le dos du capitule vire du jaune au brun, les feuilles sont toutes sénescentes (quelques feuilles hautes peuvent encore être vertes), la tige se dessèche et prend une couleur beige clair. 
 

 

Cette année, certaines parcelles pourraient présenter une forte hétérogénéité de stades et de maturité (stades différents, gros capitules, etc.). Dès lors que la grande majorité de la parcelle est au stade optimal, il faut démarrer la récolte, même si la partie la plus tardive du champ n’a pas encore atteint la maturité idéale. Quand cela est possible, il ne faut pas hésiter à découper la parcelle pour laisser la zone la plus tardive et revenir quelques jours plus tard pour terminer la récolte.


Utiliser le matériel de récolte adéquat avec les bons réglages


Il faut proscrire la récolte du tournesol sans équipement spécifique à cette culture. La récolte avec une coupe céréales peut entrainer des pertes multipliées par 5, expliquées par l’éjection des tiges et capitules vers l’avant qu’il est difficile de retenir seulement avec le rabatteur. 

La récolte à l’aide d’une coupe équipée de plateaux simples peut être réalisée avec des pertes très réduites pour un investissement raisonnable. Il faut cependant suivre quelques recommandations : 
- Choisir des plateaux étroits pour permettre d’augmenter les nombres de sections disponibles et récupérer les tournesols pas forcément alignés. Le risque de tiges qui se coincent et qui font obstacle est diminué. Au final, l’alimentation de la moissonneuse-batteuse est plus performante. 
- Suivre les lignes de semis avec les plateaux pour éviter que la pointe des plateaux ne touche trop les capitules et entraine un risque de casse ou de verse des plantes touchées.
- Mettre en place un carénage enveloppant le côté de la coupe avec un diviseur assez haut (carénage à l’intérieur et l’extérieur de la coupe). Le demi-plateau attaché au diviseur doit également être suffisamment large pour repousser les cannes vers le rabatteur.  
- Mettre en place des plaques qui masquent les griffes du rabatteur. Cela évite que les capitules s’accrochent dans les griffes en acier puis soient éjectés ou que les capitules s’effacent devant les longues griffes en composites des rabatteurs actuels. Cela permet également de bien racler les plateaux lorsque certaines plantes font obstacle entre deux plateaux. Ceci est plus fréquent lorsqu’il reste des feuilles sur les tiges de tournesol.
- Être vigilant sur les capitules qui passent en-dessous des plateaux en cas de hauteurs de plantes hétérogènes dans la parcelle. Il est cependant important de monter la coupe le plus haut possible pour éviter de faire entrer dans la batteuse trop de tiges et augmenter les impuretés.

Pour valider vos réglages de battage, il est important d’observer comment ressortent les capitules à l’arrière de la batteuse, ainsi que les pertes de graines sur le sol. Les capitules doivent ressortir entiers ou au maximum en 2 ou 3 morceaux et sans graines. Dans le cas contraire, il faudra jouer sur la vitesse du batteur, l’ouverture du batteur/contre batteur et la ventilation.
 

 

Maturité/récolte Bourgogne-Franche-Comté Hauts-de-France Grand Est Lorraine, Alsace et Haute-Marne Récolte Maitrise des maladies Tournesol Nicolas Latraye (n.latraye@terresinovia.fr)

Comprendre le phénomène des phyllodies en Tournesol

Les phyllodies sont une anomalie rare mais significative qui peut affecter les tournesols. Ce phénomène se manifeste par la transformation de certaines fleurs en structures ressemblant à des feuilles.

Qu'est-ce que les Phyllodies ?

Les phyllodies sont des déformations de fleurs en tournesol où les organes floraux se développent de manière anormale, prenant l'apparence de feuilles. Plutôt que de produire des graines ou des fleurs fonctionnelles, les structures affectées ressemblent à des feuilles ou à des bractées, des feuilles modifiées généralement situées à la base des fleurs.

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Causes et facteurs contribuants

Le tournesol est particulièrement sensible aux stress thermiques pendant la phase d'initiation florale, qui s'étend du stade des 8 feuilles au stade du bouton étoilé. Les principaux stress thermiques incluent une amplitude thermique élevée (supérieure à 15°C) entre le jour et la nuit, ainsi que des températures inférieures à 5°C. La combinaison de ces deux facteurs tend à aggraver les symptômes observés.

​​​​​Impact sur la production

L'étude conduite par Terres Inovia sur les parcelles affectées par les phyllodies en 2021 montre que les phyllodies ont conduit à une augmentation du diamètre des capitules. Toutefois, elles n'ont pas eu d'impact significatif sur le taux d’impuretés ou le rendement en termes de poids net des graines. Ces résultats suggèrent que, bien que les phyllodies puissent altérer la taille des capitules, leur influence sur le rendement global de la culture semble limitée. Cf. étude détaillée ici : Impact des phyllodies en tournesol sur le rendement

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La qualité des graines de tournesol, soja, pois chiche, lentille et lupin décryptée

Terres Univia et Terres Inovia analysent chaque année la qualité des graines oléagineuses et des plantes riches en protéines récoltées en France dans le cadre de l’Observatoire de la qualité des graines piloté par l’Interprofession et mis en œuvre par l’Institut technique avec la collaboration d’organismes stockeurs qui fournissent des échantillons. Retrouvez les dernières fiches sur la qualité des graines publiées.

Ce travail collaboratif se concrétise par des fiches de synthèse dédiées aux principaux critères de qualité des dernières graines récoltées (teneur en huile, en protéines, aspect visuel, etc.). Pour la récolte 2023, les fiches sur la qualité des graines de tournesol, soja, pois chiche, lentille et lupin sont à présent disponibles. Elles complètent les fiches qualités des graines de colza, pois et féverole mises en ligne précédemment.

Fiche qualité des graines de lupin

La teneur en eau de la récolte atteint en moyenne 14,6% tandis que la teneur moyenne en protéines est de 39,8% de la matière sèche, l’une des meilleures teneurs enregistrées sur les sept dernières années. Les graines ayant été récoltées dans des conditions plutôt sèches, aucun échantillon ne présente de graines germées. Les échantillons présentant des graines cassées ou splittées sont moins nombreux qu’en 2022.

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Fiche qualité des graines de tournesol

Le taux moyen d’impuretés de la récolte 2023 est de 3,3%, un niveau légèrement supérieur à la moyenne quinquennale. Les conditions sèches et chaudes de fin de cycle ont limité la teneur moyenne en eau à 6,7%. La teneur en huile moyenne est de 44,4% aux normes, en légère hausse par rapport à 2022. La teneur moyenne en protéines se situe à 15,6% de la matière sèche, en légère baisse par rapport à 2022.

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Fiche qualité des graines de soja

La récolte 2023 a eu un bon rendement en soja (25 q/ha) qui a permis le maintien de la production malgré une baisse des surfaces, une qualité des graines dans la moyenne et une forte hétérogénéité territoriale. La qualité des graines est dans la moyenne : un taux moyen d’impuretés à 0,7%, une teneur moyenne en eau à 11,9%, une teneur en protéines moyenne de 42,7 % de la matière sèche, et une teneur en huile moyenne de 21,3 % de la matière sèche.

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Fiche qualité des graines de lentille

Les poids de mille grains (PMG) de la récolte de lentille 2023 sont très homogènes entre les bassins de productionavec une moyenne de 27,2 g et un écart-type de 3,8 g.
L’homogénéité des PMG, autour d’une valeur satisfaisante pour la filière, distingue cette récolte des deux précédentes. Les calibres sont de manière générale très homogènes entre zones de production.

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Fiche qualité des graines de pois chiche

La campagne 2023 a été caractérisée par de très fortes hétérogénéités entre les bassins de production. La teneur en eau moyenne des échantillons pour l’année 2023 est dans la moyenne (11,6%). La teneur en protéines est hétérogène selon les zones.

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A consulter et télécharger aussi...

La qualité des graines de pois

La qualité des graines de féverole

La qualité des graines de colza

 

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Retrouvez les webinaires "Les jeudis de TI" sur le tournesol et le colza"

Documents à télécharger

Lentille Lupin d'hiver Lupin de printemps Pois chiche Soja Tournesol graines lentille lupin pois chiche qualité soja tournesol