Mélanges de produits phytosanitaires
Savoir si son mélange de produits phytosanitaire est autorisé.
Terres Inovia a intégré ses cultures dans l'application Internet proposée par ARVALIS-Institut du Végétal et qui permet de vérifier la conformité d'un mélange, ou de construire un mélange à partir des produits autorisés.
Enquêtes de surveillance
Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage.
Terres Inovia propose des questionnaires pour saisir les parcelles touchées par l'orobanche, la hernie ou le tournesol sauvage. Les informations saisies sont centralisées par Terres Inovia dans des bases de données de surveillance de ces pathogènes afin de surveiller leur évolution.
Saisir une parcelle touchée
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| Orobanche rameuse | Orobanche cumana | Hernie | Tournesol sauvage | Ambroisie trifide Sud Ouest |
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| Punaises des céréales | Xenostrongylus |
1) Je saisis en ligne les parcelles dans lesquelles j'ai identifié de l'orobanche, de la hernie, du tournesol sauvage ou de l'ambroisie trifide.
Un questionnaire simple et rapide pour ajouter vos parcelles touchées à notre base de surveillance.
2) Je consulte le récapitulatif des saisies
- carte pour visualiser la répartition des communes touchées en France.
- liste des régions touchées
Les maladies et plantes parasites de la cameline
De manière générale, la cameline est une culture peu sensible aux maladies. Toutefois, certaines peuvent occasionnellement être observées, bien qu’à ce jour leur nuisibilité reste relativement faible et ne nécessite aucune intervention fongique en végétation.
De manière générale, la cameline est une culture peu sensible aux maladies. Toutefois, certaines peuvent occasionnellement être observées, bien qu’à ce jour leur nuisibilité reste relativement faible et ne nécessite aucune intervention fongique en végétation.
Que ce soit en culture principale ou en culture dérobée estivale, la cameline présente le même comportement face à ces maladies et plantes parasites.
La hernie des crucifères (Plasmodiophora brassicae)
La cameline peut être touchée par la hernie des crucifères, maladie causée par l’agent pathogène Plasmodiophora brassicae. Il s’agit d’une maladie tellurique qui possède une gamme d’hôte s’étendant à la plupart des espèces de la famille des Brassicacées, y compris des cultures comme le colza, la navette, le chou ou la moutarde.
La hernie peut également infecter certaines adventices appartenant à cette famille, telles que la ravenelle, la capselle bourse-à-pasteur ou la sanve, qui constituent autant de réservoirs potentiels pour sa propagation. La contamination se produit par des spores mobiles dans le sol qui, grâce à l’eau libre, vont pénétrer les poils absorbants des racines de la cameline et induire l’infection.
Les principaux symptômes visibles sur les parties aériennes sont un flétrissement temporaire du feuillage, particulièrement lors des journées chaudes, ainsi qu’un ralentissement de la croissance.
En arrachant les plantes atteintes, les racines présentent des déformations et renflements caractéristiques appelés « galle ». Ces galles sont responsables des symptômes aériens en nuisant à l’absorption de l’eau et des nutriments du sol. Elles sont initialement fermes et blanches à l’intérieur, brunissent progressivement avant de se fissurer.
Il n’existe actuellement aucun moyen de lutte chimique efficace. Le développement de la maladie est favorisé par un mauvais drainage de la parcelle ainsi que par l’absence de chaulage sur les sols acides. Une fois installée, la maladie persiste durablement dans le sol, les spores pouvant rester viables jusqu’à 15 ans. Il est donc fortement déconseillé d’implanter de la cameline sur une parcelle connue pour être contaminée par cet agent pathogène. Ci-dessous, une carte présentant les parcelles infectées par la hernie des crucifères, recensées à la suite de déclarations effectuées en ligne sur le site de Terres Inovia. https://www.terresinovia.fr/-/enquete-hernie-des-cruciferes
Le mildiou (Peronospora camelinae)
Principalement en culture dérobée estivale, la cameline peut être touchée par le mildiou en fin de cycle. Il s’agit de la maladie foliaire la plus fréquemment observée sur cette culture, bien que sa sévérité reste généralement faible et ne justifie pas d’intervention fongicide.
L’infection peut être soit localisée, soit systémique. Les symptômes observés sur la cameline incluent une croissance mycélienne de couleur blanc grisâtre sur la face inférieure des feuilles, des tiges et des siliques. Les plantes fortement atteintes peuvent présenter une croissance déformée, tordue ou courbée.
Le développement du mildiou est favorisé par des températures comprises entre 15 et 23 °C, combinées à des épisodes pluvieux générant une forte humidité, condition indispensable à la propagation de la maladie.
La rouille blanche ou albugo (Albugo candida)
Les symptômes de la rouille blanche sur la cameline sont similaires à ceux observés sur d'autres crucifères. Ils se traduisent par l’apparition de pustules blanches et poudreuses, contenant des sporanges (structure de reproduction), sur la face inférieure des feuilles. À un stade plus avancé, des siliques hypertrophiées ou des inflorescences déformées peuvent également être observées.
Le développement optimal de la maladie se situe entre 10 et18 °C, en présence d’une humidité relative supérieure à 90%.
Des confusions sont possibles avec le mildiou. Toutefois, il est possible de différencier les deux maladies par leurs symptômes : dans le cas de la rouille blanche, les pustules sont plus grosses, bien délimitées et nettement visibles, tandis que le mildiou se manifeste par des taches plus diffuses et un aspect plus « poudré », lié à la présence de mycélium.
Sur la cameline, le mildiou est observé plus fréquemment que la rouille blanche.
Autres maladies secondaires
D’autres maladies ont pu être observés sur cameline avec cependant une faible nuisibilité ne justifiant aucune intervention en culture. Il s’agit de sclérotinia (Sclerotinia sclerotiorum), de botrytis (Botrytis cinerea) ou d’alternaria (Alternaria brassicae).
L’orobanche rameuse (Phelipanche ramosa)
L’orobanche rameuse est une plante parasite non chlorophyllienne, présente sous forme de graines dans le sol. Elles ne peuvent germer qu’en présence de molécules émises par les racines de certaines plantes avant de se fixer sur ces dernières.
Elle est capable de parasiter de nombreuses espèces végétales, aussi bien des cultures d’hiver que de printemps (colza, chanvre, tabac, melon, tournesol, tomate…ainsi que cameline) mais aussi des adventices (ammi majus, gaillet grateron, géraniums, érodium, calépine…).
L’orobanche rameuse a de fortes capacités invasives.
- Elle est capable de produire des milliers de graines par pied, de taille minuscule (0.2-0.3 mm) se disséminant facilement par le vent, les animaux, les machines agricoles…
- Les graines peuvent avoir une durée de vie supérieure à 10 ans dans le sol, et résistent au passage dans le tractus digestif des animaux.
- Elle possède un spectre d’hôtes très large (culture, adventice) et peut synchroniser son cycle à celui de son hôte.
- Elle se développe dans de nombreuses conditions pédoclimatiques.
Les leviers de lutte chimique ou de biocontrôle ne sont pas aujourd’hui autorisés en France et/ou inefficaces pour assurer une protection contre l’orobanche rameuse.
Il est donc fortement déconseillé d’implanter de la cameline sur une parcelle connue pour être infestée par l’orobanche rameuse. Ci-dessous, une carte présentant les parcelles infectées par l’orobanche rameuse, recensées à la suite de déclarations effectuées en ligne sur le site de Terres Inovia. https://www.terresinovia.fr/web/guest/-/enquete-de-surveillance-orobanche-rameuse-participer-et-visualiser-les-zones-a-risque
Les éditions sur la cameline
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Zoom sur Séléopro : accompagner la recherche semencière
EvA - Evaluation du risque aphanomyces
L’outil EvA permet de classer rapidement votre parcelle dans un niveau de risque (faible ou élevé) et ainsi vous guider dans vos choix afin de préserver le rendement en pois et l’état sanitaire de la parcelle.
L’outil permet de visualiser :
- Sous forme graphique : l’évolution de la probabilité journalière de capture jusqu’à J+7, pour une commune donnée
- Sous forme de carte : les niveaux de probabilité sur tout le territoire, pour une date donnée (jusqu’à J+7)
Le seuil d’alerte est défini par les algorithmes du modèle. Au-delà de ce seuil, la probabilité de capturer le ravageur augmente de façon significative.
L'outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza a été développé grâce au projet Produire du programme Cap Protéines et a bénéficié du soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le cadre du plan de relance.
L'outil de prédiction des vols de charançon du bourgeon terminal a été développé grâce au projet Adaptacol² et a bénéficié du soutien du Casdar.
Tour de plaine tournesol
Avec Tour de Plaine, Terres Inovia vous accompagne dans chaque parcelle de tournesol afin d’établir un diagnostic sanitaire et vous donner les conseils adaptés pour votre prochain tournesol.
Cette application connectée fonctionne aussi en l’absence de réseau téléphonique.
Votre bilan sanitaire en 5 étapes:
- Je localise ma parcelle
- J'observe ma parcelle
- J'observe les plantes
- J'observe la flore adventice
- Bilan et conseils de Terres Inovia
Colza : gérer le phoma grâce au choix variétal
Sur colza, l’agent pathogène responsable du phoma est le champignon Leptosphaeria maculans. Cette maladie cause des nécroses au niveau du collet entrainant un desséchement prématuré des plantes ce qui induit une baisse de rendement pouvant être importante. La gestion de la maladie repose d’abord sur un choix variétal adapté, complété par certaines mesures agronomiques.
Les variétés très peu sensibles (TPS) sont à privilégier : elles réduisent l’impact de la maladie et limitent la pression de l’inoculum pour les années suivantes. Deux types de résistances existent :
- La résistance quantitative, durable et non spécifique, agit tout au long du cycle de la plante, contre toutes les souches de Leptosphaeria maculans et limite les nécroses au collet ;
- Les résistances spécifiques, comme les gènes Rlm3, Rlm7, RlmS, LepR1, agissent au début de l’infection en bloquant l’entrée de l’agent pathogène dans les plantes, mais leur efficacité dépend des populations de phoma présentes sur le territoire.
Les résistances spécifiques, bien qu’efficaces initialement, peuvent être contournées par l’agent pathogène si elles sont utilisées de manière continue. Cela fut le cas pour le gène Rlm1 et plus récemment pour les gènes Rlm3 et Rlm7 qui, aux vues des populations actuelles de phoma, ne sont plus efficaces sur notre territoire.
Ainsi, en cas d’utilisation de variété TPS à résistance spécifique, il est important d’alterner les profils de résistance pour limiter la pression de sélection et préserver leur efficacité. Ce n’est pas le cas pour les variétés à résistance quantitative, plus stable dans le temps.
Macule de phoma - Crédit photo : L. Jung
Les variétés peuvent combiner les deux types de résistance. Ainsi, certaines conservent une bonne tolérance même si leur gène spécifique est contourné, en raison de leur résistance quantitative. C’est le cas pour les variétés évaluées depuis 2019 possédant le gène de résistance Rlm7 qui est contourné en France, mais qui peuvent être qualifiées « TPS – très peu sensible » au phoma dû à la résistance quantitative.
Cette stratégie d’alternance, appuyée par des travaux de sélection à l’arrivée de nouvelles résistances spécifiques comme RlmS ou LepR1, permet d’utiliser efficacement les variétés TPS, tout en maintenant une pression faible de la maladie et en assurant la durabilité des résistances disponibles.
Pour faire le bon choix, l’ensemble de ces informations sont disponibles sur le site MyVar de Terres Inovia et vous permet de choisir les variétés TPS et connaître le type de résistance connue pour chaque variété.
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D’autres pathogènes peuvent être responsables des pieds secs. Avant la moisson et en cas de pieds secs, il est intéressant de connaître les pathogènes présents dans votre parcelle :
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Pour aller plus loin : MyVar
Gérer le phoma grâce au choix variétal
Mathieu Dulot (m.dulot@terresinovia.fr)
Cécilia Fontyn (c.fontyn@terresinovia.fr)
Céline Motard (c.motard@terresinovia.fr)
RTTI Webinaire - Maladie du tournesol et orobanche : supports de présentation
Documents à télécharger
- Phoma, phomopsis et sclérotinia sur tournesol : Gestion des 3 maladies les plus fréquentes dans le Nord-Est de la France – Aurore BAILLET
- Le mildiou du tournesol – Cécilia FONTYN et Gwénola RIQUET
- Le verticillium du tournesol – Cécilia FONTYN et Gwénola RIQUET
- Les orobanches – Christophe JESTIN
Protection fongicide sur tournesol : une rentabilité très aléatoire
Le tournesol présente l’avantage d’être une culture à bas niveau d’intrant (ou d’impact). Néanmoins, les 2 dernières campagnes humides ont été favorables aux maladies et certains s’interrogent sur l’intérêt d’une protection fongicide. Revue des connaissances pour déterminer la pertinence ou non d’une telle intervention.
Les protections fongicides en végétation dans notre région sont rares. Seulement 6% des surfaces sont traitées (enquêtes pratiques culturales Terres Inovia). La lutte contre les maladies repose principalement sur le choix variétal (www.myvar.fr). Néanmoins les 2 dernières campagnes humides ont été favorables aux maladies, en particulier au sclérotinia sur capitule (2023) et au phomopsis (pression exceptionnelle sur variétés sensibles en 2024 en Lorraine et Haute-Marne). En réaction, certains producteurs s’interrogent sur l’intérêt d’assurer une protection fongicide préventive au stade limite passage tracteur avec une spécialité fongicide homologuée et commercialisée (AMISTAR GOLD / PRIORI GOLD ou REVYDAS).
Une efficacité partielle sur phoma et phomopsis sur tige
L’application fongicide préventive réduit la sévérité des symptômes de maladie. Cela s’observe facilement sur les taches de phoma présentes tous les ans. Néanmoins le contrôle des maladies est partiel car les contaminations aériennes peuvent se produire régulièrement jusqu’à la fin du cycle et le fongicide n’a pas d’incidence sur d’éventuelles contaminations racinaires.
Les protections fongicides préventives n’ont aucune incidence sur les maladies du capitule (phoma, phomopsis, sclérotinia). La seule façon de se prémunir d’une attaque de sclérotinia sur capitule, qui est la plus préjudiciable, est de choisir une variété à bon comportement (pas de résistance forte) et de limiter le risque de récolte tardive.
Des gains de rendement non systématiques
L’efficacité visuelle ne se traduit pas systématiquement en rendement. Les seules situations dans lesquelles nous constatons des gains de rendement significatifs, de l’ordre de + 3 à + 5 q/ha, sont des situations avec de fortes pressions phomopsis sur tige. Mais la fréquence de ces attaques reste faible. Dans un réseau de 36 essais sur 3 ans (2013-2015) conduit par Terres Inovia et ses partenaires dans l’Est de la France, des gains de rendement significatifs sont observés dans seulement 20% des situations. Le seuil de rentabilité de l’intervention est atteint dans seulement 44% des situations.
Par ailleurs l’expérience de 2024 avec des attaques historiques de phomopsis sur variétés sensibles montre les limites de la protection fongicide. Dans ces situations, la protection fongicide s’est faite « débordée ». Le bénéfice de l’application fongicide s’est souvent limité à 2 – 3 q/ha non significatif dans les essais. Cela met l’accent sur l’intérêt de sécuriser la production en premier lieu avec le choix variétal.
Pas de généralisation des interventions mais une veille sur des cas particuliers si le mois de juin est pluvieux
Au regard des éléments techniques précités, Terres Inovia ne recommande pas une protection fongicide préventive systématique.
Les agriculteurs qui souhaitent protéger un potentiel de production peuvent néanmoins raisonner au cas par cas selon quelques indicateurs de risque. Les variétés TPS vis-à-vis du phomopsis ne nécessitent a priori pas de protection fongicide. La question peut se poser pour les variétés classées Peu Sensible (PS) ou Sensible (S) vis-à-vis du phomopsis si le mois de juin est particulièrement pluvieux, d’autant plus s’il y a un historique d’attaque sur la parcelle ou aux alentours.
Dans tous les cas, le retour sur investissement ne peut pas être garanti. Car ce sont les conditions climatiques post traitement (humidité et températures) qui concrétiseront le risque ou non.
Tache encerclante de phomopsis sur tige de tournesol - Crédit photo : Aurore Baillet
Lutte contre l’ascochytose, maladie principale du pois chiche
L’ascochytose (Ascochyta rabiei), est la maladie principale du pois chiche. C’est aussi le bioagresseur le plus courant et le plus préjudiciable pour la culture sur tout le territoire. Il existe plusieurs voies de contamination, la plus courante étant la voie aérienne (vent, splashing…) puis une propagation dans la parcelle, en cours de cycle, souvent durant la phase reproductive
Attention cependant, la semence peut également être vectrice : cette contamination, dite « primaire » est très préjudiciable - Voir article implantation du pois chiche
Les tous premiers symptômes sont apparus fin avril. A ce jour, ils sont peu fréquents et peu intenses mais il convient d’être réactif dès lors que la maladie est détectée. Les conditions sont actuellement réunies pour observer des contaminations.
Le développement de l'infection est possible entre 5°C et 30°C, avec une température optimale autour de 20°C. Si l'humidité relative (HR) est supérieure à 98%, avec 20°C, il faut au minimum 7h pour déclarer l'infection, et 17h pour une infection sévère.
Le cycle de contaminations secondaires est très rapide, (4 à 5 jours)
Reconnaitre l’ascochytose et limiter son apparition ?
Quelle stratégie adopter lorsque la maladie est présente ?
Application d’une protection dès l’observation des premiers symptômes afin de protéger la période de floraison est préconisé. Si l’application est tardive, avec des symptômes déjà bien installés, privilégier des spécialités commerciales à base de triazoles ou sdhi.
Exemple de stratégie possible :
La gestion des maladies en floraison des protéagineux
La floraison s’est engagée pour les lupins, féveroles et pois d’hiver. D’ici quelques semaines, les protéagineux de printemps aborderont également la floraison. Voici les principales maladies à surveiller et les moyens d’action à disposition.
L’état sanitaire des protéagineux d’hiver est globalement très sain. Malgré des débuts de symptômes constatés en lupin, pois et féveroles d’hiver, la situation sanitaire est restée sous contrôle durant la phase végétative. Les protéagineux de printemps ne présentent quant à eux aucun signe de maladie pour le moment.
Rappel des principales maladies pouvant être observées lors de la floraison :
Pois : Peuvent être observés le complexe de maladies hivernales (Colletotrichum sp., Ascochyta pisi, Bactériose), l’ascochytose, des contaminations secondaires de mildiou, et moins fréquemment, le botrytis et l’oïdium
► Rappel des maladies et symptômes associés en pois.
Féverole : Peuvent être observés fréquemment le botrytis, la rouille, et des contaminations secondaires de mildiou, et moins fréquemment, l’ascochytose.
► Rappel des maladies et symptômes associés en féverole.
Lupin : Peuvent être observés fréquemment l ‘anthracnose et la rouille, et moins fréquemment, le botrytis et la maladie des taches brunes.
► Rappel des maladies et symptômes associés en lupin.
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Symptômes de botrytis sur féverole d’hiver |
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Symptômes discrets |
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Symptômes d’anthracnose sur lupin d’hiver |
Une protection fongicide fortement conseillée début floraison :
La plupart des départs de maladies des protéagineux débute en bas du couvert, en lien avec la sénescence des feuilles âgées et les conditions propices d’humidité engendrées par la couverture végétale. Il n’est pas rare que des débuts de symptômes s’observent début floraison si l’on fait bien attention à ouvrir le couvert et observer le bas des plantes. A début floraison, la couverture aérienne reste encore peu dense, permettant aux interventions de facilement atteindre le bas des plantes, et donc de maitriser les débuts de foyers. Ce ne sera plus le cas une fois la fin floraison, ou la couverture végétale sera maximale. D’où l’intérêt de positionner une protection fongicide dès début floraison.
Un relais fin floraison sera à raisonner en cas de montée tardive des maladies si la fin de cycle est humide, ou d’apparition de maladies de fin de cycle telles que la rouille en féverole et lupin ou de l’oïdium en pois.
Stratégies fongicides :
En pois, si la pression maladie reste peu importante, une gestion via des bases de triazoles, associées ou non à de l’azoxystrobine assureront une bonne efficacité. En cas de forte pression, notamment du complexe maladiess, l’utilisation du Pictor Active apportera une meilleure maitrise.
En féverole, pour les fortes pressions de botrytis, l’association avec du pyriméthanil apportera un plus. Autrement, les bases azoxystrobine suffiront.
En lupin, l’anthracnose se gère principalement via des programmes à base d’azoxystrobine. Le Pictor Active peut également être appliqué en cas de forte pression.
En cas de relai fin floraison, privilégier une base triazole, présentant une action curative intéressante que ce soit sur le complexe maladies en pois ou la rouille en féverole et lupin.
► Lien vers les stratégies fongicides en pois
► Lien vers les stratégies fongicides en féverole
► Lien vers les stratégies fongicides en lupin
| Encadré 1 : Attention, pour les cultures sous contrat, veillez à bien vous référer à la liste des fongicides autorisés, quelques exceptions de produits pouvant être non conseillés. |
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Encadré 2 : Protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs durant la floraison La phrase SPe 8 définit les conditions suivantes : dangereux pour les abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou selon les AMM (autorisation de mise en marché) plus anciennes, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d’exsudats. L’application est possible pour les usages bénéficiant des mentions "emploi possible ", "emploi autorisé durant la floraison en dehors de la présence d'abeilles" ou pour les anciennes AMM, les mentions F, PE et FPE. Mélanges |
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Ingénieur de développement zone Centre & Ouest
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