SUN’Live : Connaitre l'essentiel sur la conduite du tournesol en 7 séquences
Nos autres formations
Vous souhaitez acquérir ou approfondir vos connaissances sur la culture du tournesol ? La formation SUN live, proposée en distanciel, aborde au fil de 7 séquences animées par les experts de Terres Inovia les pratiques et moments clés essentielles à la réussite du tournesol. Elle est conçue pour vous permettre de maîtriser les aspects fondamentaux de la culture, qu'il s'agisse d'une première découverte ou d'une mise à jour de vos compétences.
Séquence 1 : Implantation et ravageurs
- Gestion de l'interculture (y compris couverts végétaux) précédant la culture du tournesol.
- Techniques pour réussir l'implantation d'un tournesol robuste face aux contraintes estivales.
- Favoriser un peuplement homogène et un enracinement profond.
- Identification des ravageurs de début de cycle, évaluation de leur nuisibilité, et présentation des moyens de lutte possibles.
Séquence 2 : Positionnement dans l'assolement et bilan économique
- Caractéristiques agroéconomiques de l'espèce tournesol : une robustesse conditionnée par une conduite culturale soignée et optimisée
- Optimisation de la place du tournesol dans les rotations
- Quels impacts économiques du tournesol à l'échelle des systèmes de culture ?
Séquence 3 : Désherbage
- Complémentarité entre les solutions agronomiques, chimiques et mécaniques
- Présentation des solutions et programmes herbicides
- Cibles, spectre, efficacité, sélectivité et conditions d'utilisation des principaux herbicides du tournesol
Séquence 4 : Fertilisation
- Spécificités du tournesol vis-à-vis de l'alimentation azotée et calcul de la dose à apporter
- Raisonnement de la fertilisation phospho-potassique
- Les besoins du tournesol en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène
Séquence 5 : Récolte et qualité des productions
- Choix du bon moment pour récolter.
- Présentation des équipements de récolte adaptés.
- Bonnes pratiques de conservation et de stockage des productions.
Séquence 6 : Ecophysiologie et efficience de l'eau
- Répartition des besoins en eau au cours du cycle.
- Importance de l'indice foliaire début floraison et de la durée de surface foliaire.
- Irriguer le tournesol : une opportunité à saisir.
- Identification des périodes clés du cycle et des exigences climatiques par stade de croissance.
- Facteurs influençant le rendement et la teneur en huile.
Séquence 7 : Maladies et orobanche cumana
- Reconnaissance des principales maladies, cycle biologique, nuisibilité, méthodes de protection, outils d'alerte et de décision
- Orobanche cumana : reconnaissance, nuisibilité, suivi et gestion des zones touchées en France
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Identifier les étapes clés de la culture, de l'implantation à la récolte, et d'évaluer leur réussite.
- Diagnostiquer les principales problématiques pouvant affecter la culture du tournesol.
- Connaître et utiliser les outils d'aide à la décision pour favoriser l'expression du potentiel de la culture, et maximiser sa rentabilité.
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience, analyse de situations réelles.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations techniques, documents synthétiques, outils d'aide à la décision (ex : calculs de fertilisation, grilles d'identification des maladies et ravageurs).
Interactivité : Quiz, questions-réponses en direct, échanges avec les formateurs et les participants.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnementPour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/m8zxc7kjnnfc95jq3vl2y9rsn8qtkAdkl1ygy9shfndg3wl5pjmfc8ljkjyAA7snpj3g4pj5hjwvs7dsjn5wkz6nk3z2wndzgfrdcwrznntfcpj8 7 Jours 29 Inter-entreprise et intra-entrepriseCOLZA’Live : Comprendre la conduite de la culture du colza en 7 séquences
Nos autres formations
Que vous soyez débutant ou souhaitiez actualiser vos connaissances, la formation COLZA Live vous offre une compréhension complète de la culture du colza. Grâce à 7 séquences courtes et interactives, animées par des experts, vous pourrez acquérir les compétences essentielles pour optimiser vos pratiques agricoles, le tout en format digital.
Séquence 1 : Présentation de la culture et implantation
- Contexte global de la culture du colza et enjeux agricoles associés
- Identification des étapes du cycle cultural du colza et des stades phénologiques.
- Les enjeux de l'implantation du colza, les bénéfices d'un colza robuste et les états clés à obtenir, les clés pour choisir les techniques d'implantation optimales en fonction du contexte
Séquence 2 : Fertilisation
- Spécificités du colza vis-à-vis de l'alimentation azotée
- Calcul de la dose d'azote à apporter au printemps (Réglette azote colza®) et choix de la stratégie de fractionnement
- Raisonnement de la fertilisation phosphatée, potassique et soufrée
- Les besoins du colza en oligo-éléments ; focus sur le bore et le molybdène
Séquence 3 : Ravageurs de printemps
- Présentation des différents ravageurs de printemps : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion
- Présentation des mesures préventives (leviers agronomiques) pour limiter l'impact des ravageurs
- Nuisibilité, estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la Décision et des règles de décision) et prise de décision
- Choix des insecticides
- Perspectives de solutions de biocontrôle
- Présentation des principaux ennemis naturels.
Séquence 4 : Maladies de printemps
- Rappel des principales maladies de printemps Sclérotinia, Oïdium, Alternaria, Mycosphaerella, Phoma ...
- Étude du cycle biologique et de la nuisibilité de ces maladies.
- Méthodes de lutte disponibles dans le cadre d'une protection intégrée des cultures.
Séquence 5 : Désherbage
- Description des principaux leviers de lutte agronomiques
- Elaboration des stratégies de lutte herbicides adaptées à la flore adventice.
- Maitrise des graminées : Ray-Grass & Vulpin
- Présentations des moyens de lutte mécaniques et des stratégies de désherbage mixte
Séquence 6 : Récolte et Composantes de rendements et aspect écophysiologiques
- Stratégies visant à limiter les pertes lors de la récolte.
- Présentation de la technique de l'andainage pour optimiser la récolte du colza.
- Explication des rendements de l'année : composantes de rendement du colza et facteurs favorables.
Séquence 7 : Ravageurs d'automne
- Présentation des différents ravageurs d'automne : description et cycle de développement.
- Présentation des principales stratégies de gestion.
- Les mesures préventives : leviers à mobiliser en amont pour limiter le risque en cours de campagne.
- Nuisibilité et estimation du risque en cours de campagne (présentation des Outils d'Aide à la décision et des règles de décision).
- Choix des insecticides et anti limaces.
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Comprendre et maîtriser les techniques de culture du colza
- Prendre des décisions éclairées pour optimiser la culture
- Évaluer la réussite de la culture du colza
- Optimiser l'implantation du colza
- Appliquer des stratégies de désherbage efficaces
- Gérer les ravageurs d'automne et de printemps
- Optimiser la fertilisation du colza
- Lutter contre les maladies de printemps
- Minimiser les pertes à la récolte
Format 100% digital : Formation à distance, accessible depuis tout poste connecté.
Pédagogie active : Exposés techniques, études de cas concrets, retours d'expérience.
Évaluation : Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.
Sessions en ligne : 7 séquences de 2h sur Teams, animées par des ingénieurs experts de Terres Inovia.
Supports théoriques : Présentations, documents techniques, propositions d'OAD
Interactivité : Quiz, questions-réponses, échanges en direct avec les formateurs.
Supports numériques : Remise des présentations et ressources après chaque session.
Techniciens du développement, des organismes économiques et de l'agrofourniture. Agriculteurs. Enseignants Quiz en fin de session, questions-réponses, enquête de satisfaction individuelle, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
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Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 960€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/jzmc9vtrj7yx25d3mmxwqv6vfnjf1mkqmr6Amztbmvrw2552nbvAmqtt4vl254lnnq6Acpj5hjh247kqjyzx3wbwkjwxszsbf8sgg9l3j37Acpj8 7 Jours 28 Inter-entreprise et intra-entrepriseDiagnostiquer et gérer les maladies du pois et de la féverole
Nos autres formations
Anticipez, identifiez, agissez : face aux enjeux de l'agriculture durable, maîtriser les maladies du pois et de la fèverole devient un levier clé. Grâce à cette formation pratique et ciblée, vous apprendrez à reconnaitre efficacement les symptômes, comprendre les mécanismes épidémiologiques et mettre en œuvre les meilleures stratégies de gestion. Une journée pour gagner en expertise, sécuriser vos cultures et mettre en œuvre la protection intégrée dans vos pratiques.
Au programme :
Identification des maladies :
- Présentation des symptômes des maladies courantes du pois et de la fèverole à l'aide de supports visuels (documents photographiques et échantillons de plantes malades)
- Étude des maladies aériennes et racinaires
Connaissances épidémiologiques :
- Compréhension des cycles biologiques des agents pathogènes
- Conditions climatiques et culturales favorisant le développement des maladies
- Notions sur la dynamique des épidémies (sources d'inoculum, période de contamination, survie des pathogènes dans le sol ou sur les résidus)
- Influence des pratiques agricoles (rotation, travail du sol, semis, variétés) sur les risques épidémiologiques
Méthodes de gestion des maladies :
- Stratégies préventives : choix variétal, gestion des résidus, implantation des cultures, pratiques culturales adaptées
- Apport des outils d'aide à la décision (OAD)
- Raisonnement de l'utilisation des fongicides : seuils d'intervention, fenêtres de traitement…
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Identifier et distinguer les principales maladies du pois et de la fèverole, qu'elles soient aériennes ou racinaires
- Identifier les risques de confusion entre maladies similaires et adopter une vigilance accrue
- Comprendre et analyser les facteurs de risque des maladies des légumineuses
- Sélectionner et mettre en œuvre des mesures de gestion adaptées aux différentes situations de maladies
Format hybride (1 journée) :
- Partie théorique : Apports techniques, études de cas, quiz interactifs via Teams.
- Pratique sur le terrain : Analyse de parcelles, observation de stades de développement, diagnostic d'accidents culturaux, échanges avec le formateur.
Méthodes actives : Exposés, quiz, débats, observation de maladies, échanges d'expériences.
Évaluation : Quiz, reconnaissance de maladies sur support ou en parcelle (selon saison), questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés illustrés, présentations visuelles, documents photographiques, supports écrits remis aux participants.
Outils de diagnostic : Échantillons de plantes malades, grilles de reconnaissance, outils d'aide à la décision pour la gestion des maladies.
Observation pratique : Reconnaissance de symptômes sur échantillons ou en conditions réelles (selon saison).
Échanges de pratiques : Discussions, retours d'expérience entre participants et formateur, études de cas.
Techniciens et conseillers agricole, Agriculteurs et producteurs, Enseignants et formateurs agricoles, Responsables agronomiques et technico-commerciaux de la distribution agricole Quiz, reconnaissance de maladies sur support ou en parcelle (selon saison), questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 480€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/m7zxArcg4ffvqtjrk2zf47sw3nlcwvlkmrAt2z5yjvt2gmjp481x1qrv48gf2vcbpf3t3pj5hjng3mjxjm5wyvk3kjfgczdgnvcdc5d4lj5g4pj8 1 Jour Anne MOUSSART 23 Inter-entreprise et intra-entrepriseEn savoir plus sur le Mycosphaerella du colza
Agent pathogène et hôte
Mycosphaerella brassicola (Duby) Lindau, agent pathogène responsable de la mycosphaerellose, est un ascomycète homothallique. Mycosphaerella a été décrit pour la première fois en France en 1826. Depuis, cet agent pathogène a été observée dans tous les autres pays d'Europe occidentale causant également des pertes de rendement dans des pays au climat principalement tempéré et humide, comme la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Pérou et l'Equateur. Le champignon a été le plus souvent signalé sur chou-fleur et chou, mais il peut attaquer de nombreuses espèces de Brassica, y compris le colza oléagineux (Brassica napus L. ssp. oleifera).
Symptômes
Les premiers symptômes seront observés sur les feuilles situées en parties basses du colza. Cette maladie se manifeste sous la forme de taches brunes, portant de très nombreuses petites fructifications noires (pycnide et périthèces), entourées d’un halo jaune assez marqué. Ces fructifications ne sont pas réparties de manière homogène dans les taches, en effet, celles-ci forment une alternance de zone avec une présence dense (anneau foncé) et peu abondante (anneau clair) de pycnides et périthèces.
Sur la tige, Mycosphaerella entraine la formation de taches ovales gris foncé, possédant un centre plus clair. Enfin sur siliques, les symptômes se manifestent sous la forme de taches brunes/grises, arrondies, pouvant devenir coalescente en cas de forte attaque, couvertes de fructifications denses plus ou moins arrangées en cernes concentriques.
Importance
En France, l'occurrence et la sévérité de cette maladie ont augmenté depuis le milieu des années 2000. En Bretagne et en Poitou-Charentes, Mycosphaerella est aujourd'hui la première maladie du colza, avant Sclérotinia. Cette maladie peut entraîner une perte de rendement de 0,2 t/ha à 0,7 t/ha en fonction de l'intensité de la maladie. Néanmoins, les pertes peuvent être beaucoup plus élevés si la maladie touche les siliques, en moyenne 2 à 4 q/ha mais pouvant atteindre 10 q/ha en cas de forte attaque. Cette perte est directement liée à une diminution de l'activité photosynthétique des gousses, ce qui affecte le poids de mille grains. Quelques questions subsistent quant à l'impact précoce sur l'activité photosynthétique des feuilles.
Des feuilles infectées en hiver ne veulent pas dire que la maladie se développera au printemps, mais cela reste à surveiller, en effet cette maladie est virulente et peu se développer rapidement, en passant directement des feuilles aux siliques, sans passé par la tige, si les conditions climatiques sont favorables. Sa progression est donc difficile à appréhender.
L’année 2024 a connu une explosion de la maladie sur le territoire, des régions jusqu’alors épargnée se sont vues fortement attaquée par Mycosphaerella. Dans de nombreux cas, la maladie s’est développée sur les siliques, ce qui n’avait jamais été vu dans certaines régions. Les conditions météorologiques très pluvieuses et douces du printemps 2024 ont été idéales pour le développement de la maladie ce qui peut expliquer la fréquence du Mycosphaerella cette année-là.
Cycle de vie
En général, la maladie provient de débris végétaux infectés dans et sur le sol, ou de cultures matures infectées qui poussent à proximité de cultures plus jeunes. Néanmoins, cette maladie peut également provenir de semences contaminées. Lorsque les températures sont supérieures à 0°C, les périthèces se trouvant sur la débris végétaux, stimulés par la pluie pendant 24-48h, vont expulser des ascospores (spores sexuées) qui seront disséminées par le vent. Les premières infections se produisent pendant l’hiver et touche les feuilles basses du colza. Environ 3 semaines après l’infection, si les conditions environnementales ont été suffisamment humide, les pycnides et périthèces vont se développer sur la feuille et former des lésions concentriques, alternant des zones sombres et claires, caractéristiques de la maladie. Les périthèces présents sur les feuilles vont émettre des ascospores qui, se déplaçant sous l’effet du vent, vont permettre la propagation de la maladie sur la tige, puis parfois sur les siliques. A la fin de la saison, les débris de culture contaminés vont se retrouvez sur de sol et le cycle pourra ainsi recommencer.
Facteurs favorables
Une haute humidité (90%) sur feuille pendant 3-4 jours successifs et des températures entre 5-20°c, sont les conditions nécessaires à une infection réussie du champignon. Mycosphaerella est une maladie des d’automnes/hivers doux et humides, c’est pourquoi elle se développe principalement dans l’Ouest de la France, sur la façade océanique.
Certaines pratiques agronomiques peuvent également avoir un impact sur le développement de Mycosphaerella. Laisser les débris de culture en surface ainsi que les rotations courtes avec le colza ou d’autres brassicacées sont des facteurs qui favorisent la maladie. L’utilisation de semences de ferme issues de parcelles contaminée peut aussi jouer un rôle favorable dans le développement cette maladie.
Leviers de lutte
La gestion de Mycosphaerella passe par une protection intégrée où tous les leviers de lutte doivent être raisonnés à la parcelle, dans la rotation, et pour le long terme.
A ce jour, il n’existe pas de variétés résistantes vis-à-vis de cet agent pathogène, le recours à un levier génétique n’est donc pas possible.
D’un point de vue agronomique, l’enfouissement des résidus de culture, la rotation, ainsi que l’utilisation de semences certifiées, sont des leviers qui peuvent permettre de lutter contre Mycosphaerella. Néanmoins, ces leviers se révèlent peu efficients.
La gestion de cette maladie se fait surtout via l’intervention de fongicides contre le sclérotinia au stade G1 du colza. Cependant, l’année 2024 a connue de fortes attaques qui n’ont pas été contenues via le traitement sclérotinia G1, il convient donc de réévaluer le choix de la stratégie de traitement à appliquer ainsi que les solutions (substance active).
Bilan sur l'état sanitaire des tournesols en région Auvergne-Rhone-Alpes
Alors que les récoltes vont bon train, nous vous proposons le bilan de la seconde tournée d’enquête kilométrique visant à évaluer l’état sanitaire du tournesol en région Auvergne Rhône-Alpes réalisées sur le milieu/fin de cycle par notre équipe régionale Terres Inovia. Les observations ont été réalisées le 5-6 et 7 août 2025.
Comme chaque année, l’équipe régionale Terres Inovia a réalisé une enquête kilométrique en 2 parties visant à évaluer la qualité d’implantation et l'état sanitaire avant maturité du tournesol en région Auvergne-Rhône-Alpes.
2 bilans selon les anciennes régions ont pu être établis: Cette seconde enquête, qui s’inscrit toujours dans le cadre du BSV régional, recense 22 parcelles en Auvergne, répartie entre l’Allier et le Puy-de-Dôme et sur la partie Rhône-Alpes 20 parcelles réparties entre l'Ain, l'Isère, la Drôme et le Rhône. Les observations ont été réalisées entre le 19 et le 22 mai 2025.
Lien vers l'article dédié à la première enquête -
Région Auvergne
Ce qu’il faut retenir :
- Des stades particulièrement avancés avec une majorité de parcelles à M1.2
- Une pression maladie faible à modérée
- Une maîtrise de l’enherbement globalement bonne malgré la présence persistante d’ambroisie à feuille d’armoise dans l’Allier et une petite augmentation de la présence de chardon.
- Des dégâts climatiques localisés liés aux orages de fin juin – début juillet
| Pour consulter le bilan complet de cette enquête - Enquete kilométrique - Bilan à Maturité (2e visite) Auvergne |
Région Rhône-Alpes
Ce qu’il faut retenir :
- Des stades particulièrement avancés avec une majorité de parcelles à M1.
- Une pression maladie faible
- Une maîtrise de l’enherbement globalement bonne malgré la présence significative d’ambroisie à feuille d’armoise
| Pour consulter le bilan complet de cette enquête - Enquete kilométrique - Bilan à Maturité (2e visite) Rhone-Alpes |
Votre contact régional
Alexandra Denoyelle (a.denoyelle@terresinovia.fr)- Auvergne-Rhône-Alpes, PACA
En savoir plus sur la cylindrosporiose du colza
Agent pathogène et hôte
La cylindrosporiose est une maladie causée par l’agent pathogène Cylindrosporium concentricum (forme anamorphe) et Pyrenopeziza brassicae (forme téléomorphe). Il s’agit d’un champignon ascomycète hétérotallique qui possède un cycle de vie polycyclique.
Cette maladie a été signalée pour la première fois en France en 1978 et de fortes épidémies ont été observées dans les années 1980 et 2000. Elle est surtout très présente en Angleterre, favorisée par un climat doux et humide où la cylindrosporiose engendre plus de dégâts que le phoma du colza.
Concernant les hôtes de la cylindrosporiose, cet agent pathogène est capable d’infecter différents types de B. oleracea et d’autres espèces ou sous-espèces apparentées de Brassicacées. Il s’agit notamment du chou de Bruxelles, chou, chou-fleur, brocoli, navet, chou chinois et moutarde noire. Cette maladie est capable de se disséminer entre ces différentes espèces hôtes. En effet, il a été montré que des isolats provenant de choux-fleurs et choux de Bruxelles sont capables d’infecter le colza sans effet de spécificité d’hôte.
Symptômes
Les symptômes sur feuilles se caractérisent par une plage de décoloration légère (bleutée, vert pâle) parsemée de petits points blancs (acervules), qui sont localisés là où l’eau stagne le plus longtemps sur le limbe.
Par la suite, les feuilles vont se déformer et des taches de type brûlure, de couleur beige à fauve (aspect liégeux), vont apparaitre. Des acervules entourant la tache pourront être observées. Les feuilles attaquées par la maladie restent attachées à la tige.
Sur tige, les symptômes se présentent sous forme d’un brunissement de l’épiderme, entrainant des taches allongées, beige à marron clair, affichant des craquèlements transversaux et d’aspect liégeux. Les contours de ces taches peuvent être plus ou moins délimités avec une présence ou non d’acervules.
Sur les siliques, la cylindrosporiose entraine des taches diffuses beiges à blanchâtre, avec un craquèlement de l’épiderme, donnant aux taches un aspect liégeux. En cas de forte attaque, les siliques peuvent se déformer et présenter une forme arquée. Une nécrose liégeuse sur pédoncule peut également se produire, et entrainer ainsi la chute des siliques. Ce sont les symptômes sur siliques qui entrainent les pertes de rendement.
Importance
La maladie est majoritairement présente dans le nord de la France. Très peu de pertes ont été enregistrées depuis plus de 5 ans. Cependant, de nombreuses attaques sur feuilles/tiges mais également sur siliques, ont été reportées en 2024.
Une forte infection précoce durant l’automne/hiver peut entrainer la mort des plantules, une baisse de la vigueur ainsi qu’une augmentation de la sensibilité aux dégâts du gel, mais ces phénomènes ne sont observés que très rarement.
Les lésions présentent sur les feuilles et les tiges n’entrainent pas de perte de rendement. Cependant, lorsque la maladie touche les siliques, des pertes de rendement peuvent être observées. En arrivant à maturité, les siliques vont se déformer et éclater précocement provoquant une baisse du rendement.
Les pertes de rendement provoquées par cette maladie sont de l’ordre de 8q/ha mais peuvent aller jusqu’à 15q/ha en cas de forte attaque.
Cycle de vie
Le début du cycle de la cylindrosporiose sur colza se produit à l’automne, par la libération d’ascospores (spores sexuées) provenant majoritairement des résidus de cultures, il s’agit de la phase saprophyte du champignon. La contamination peut également provenir de semence contaminée mais cela ne représente qu’1%. Les ascospores vont être disséminées par le vent et aller contaminer le colza. Ces spores vont germer et pénétrer dans les tissus de la feuille pour effectuer leur phase endophyte et on ne constate aucun symptôme visible à ce stade. Après s’être développé à l’intérieur des tissus foliaires, le champignon va produire des conidies (spores asexuées) dans des structures de fructification appelées acervules (petits points blancs à la surface des feuilles), il s’agit ici de la phase parasitique du champignon. Ces conidies vont être dispersées par la pluie (splashing), ce qui constitue l’inoculum secondaire de cette maladie. Ces conidies vont pouvoir aller infecter d’autres plantes à proximité, mais également d’autres parties de la plante comme la tige, puis les siliques. Les conditions optimales pour la germination et la pénétration des conidies sont une température de 15°C et une humidité relative de 100% pendant 48h.
La contamination des tiges constitue une source importante d’inoculum pour l’initiation de l’épidémie la saison suivante.
Diversité de l’agent pathogène
Les populations de cylindrosporiose possèdent une forte diversité génétique. En effet, cet agent pathogène effectue de la reproduction sexuée ce qui augmente la diversité génétique. Néanmoins, ces populations ne sont pas caractérisées sur notre territoire.
Facteurs favorables
Des températures comprises autour de 15°C ainsi qu’une humidité élevée sont des facteurs environnementaux favorables au développement de la maladie. Le ruissellement des eaux de pluies, les éclaboussures ainsi que le vent sont les principaux vecteurs de propagation des spores du champignon. Ainsi, des automnes humides et froids, des hivers doux et des printemps pluvieux forment une parfaite combinaison pour l’épanouissement de la cylindrosporiose.
Des pratiques culturales peuvent également favoriser la maladie. Le non-enfouissement des résidus de cultures constituent des foyers pour les contaminations primaires. La cylindrosporiose étant capable de se conserver 3 ans, une courte rotation est favorable au développement de la maladie.
Leviers de lutte
Le premier levier de lutte à prioriser contre la cylindrosporiose est le levier génétique. En effet, des expérimentations CTPS sont pratiquées, ce qui permet de classifier les variétés selon leur résistance/sensibilité à la cylindrosporiose. Des variétés peu sensibles et très peu sensibles sont ainsi disponibles (consulter le site internet www.myvar.fr pour plus de détails) et sont préconisées dans les zones à risques.
Le levier de lutte agronomique est aussi efficace contre la cylindrosporiose. Le broyage des débris de récolte et leur enfouissement avant la levée des nouvelles cultures permet de réduire l’inoculum primaire de la maladie.
Enfin, la lutte fongicide est à utiliser en dernier recours. Si des symptômes de la maladie sont déclarés, l’objectif principal est la protection des siliques. En effet, seuls les dommages causés aux siliques sont préjudiciables pour le rendement. Avec les variétés actuelles de colza, le traitement visant le sclérotinia à G1 est en général suffisant contre la cylindrosporiose. Néanmoins, en cas d’attaque grave dès la reprise de la végétation, il est recommandé d’appliquer un traitement sans attendre la floraison et d’alterner les familles chimiques pour une meilleure efficacité et d’éviter l’apparition de résistances.
En savoir plus sur le phoma du colza
Agent pathogène et hôte
Leptosphaeria maculans, agent pathogène responsable du phoma du colza aussi connu sous le nom de la galle du collet, est un champignon ascomycète hémibiotrophe qui alterne entre les modes de vie saprophyte, endophyte, biotrophe et nécrotrophe. La gamme d’hôte du phoma est large, en effet cet agent pathogène est capable de s’attaquer à toutes les brassicacées.
Cette maladie est apparue pour la première fois en France il y a de nombreuses années, une sévère épidémie proche de Paris a été observée dans les années 1950. Dès 1968, le phoma est présent dans la quasi-totalité des régions françaises.
Symptômes
Les symptômes provoqués par le phoma du colza sont assez facilement identifiables. Ils apparaissent en premier lieu sur les cotylédons et les feuilles, à l’automne, lorsque le colza est au stade rosette. Les symptômes observés sur les parties foliaires sont appelés macules. Ce sont des taches plutôt arrondies, mesurant de 5 à 15mm de diamètre, de couleur gris cendré avec une marge plus ou moins fine. Ces macules sont composées de nombreux points noirs proéminents appelés pycnides. Autour de cette tache il n’y a que peu ou pas présence d’un halo jaune, ce qui permet de différencier le phoma d’autres maladies du colza. Les symptômes foliaires peuvent être confondus avec ceux de la pseudocercosporellose, néanmoins, les taches de cette maladie ne présentent pas de pycnides contrairement aux macules du phoma.
Les symptômes présents sur les feuilles sont sans conséquence directe sur le rendement du colza.
En revanche, ce sont les symptômes présents au niveau du collet qui sont préjudiciables pour le rendement. Ils apparaissent à la sortie de l’hiver, sous la forme d’une nécrose grise à noire, au niveau du collet, pouvant entrainer le dessèchement prématuré de la plante, jusqu’à la cassure complète du pied, entrainant ainsi des pertes de rendement importantes.
Importance
Jusqu’à la mise à disposition de résistances variétales efficaces, le phoma du colza était la principale maladie. Actuellement, cette maladie est bien contrôlée mais l’utilisation de variétés sensibles ou le contournement des gènes de résistances, peuvent entrainer des pertes de rendements pouvant atteindre plusieurs quintaux par hectare en cas de forte attaque et même être supérieur à 50% dans certains cas. Les symptômes observés sur les feuilles n’entrainent pas de perte de rendement, mais la perte se produit dans le cas d’une attaque au collet.
Cycle de vie
Le phoma est une maladie monocyclique possédant un cycle infectieux complexe puisqu’il alterne entre plusieurs modes de vie et possède l’avantage d’être synchronisé avec le cycle de culture du colza. L’inoculum primaire résulte des résidus de culture contaminés, ce champignon étant capable de demeurer vivant et actif dans ces résidus pendant une période d’au moins 3-4 ans. A la fin de l’été, le champignon se développe sur les résidus de culture sur lesquels il effectue sa reproduction sexuée, il s’agit de la phase saprophyte. Au terme de cette phase, les organes de fructification, périthèces, vont produire des ascospores, qui une fois arrivées à maturité, vont être expulsées et disséminées par le vent. A l’automne, à la suite de températures favorables et de la pluie, les ascospores vont aller infecter les plantules de colza dès le stade cotylédonaire. Ces ascospores vont germer et coloniser l’espace intercellulaire du limbe, le champignon est alors dans sa phase biotrophe. Par la suite, les macules foliaires vont se former à la surface des feuilles (phase nécrotrophe), dans lesquelles seront formées les pycnidiospores (asexuées), qui pourront aller infecter d’autres feuilles par des phénomènes de splashing. Les hyphes du champignon vont progresser de façon systémique en direction du pétiole des feuilles et dans l’apoplasme des cellules. En hiver, la progression se poursuit le long de la tige et vers de collet de la plante. A ce stade, aucun symptôme n’est visible au niveau de la tige, le champignon est dans sa phase endophyte. A l’été, la phase nécrotrophe reprend et entraine la formation de nécrose au niveau du collet. Cette nécrose du collet entraine une perturbation de l’alimentation hydrique de la plante pouvant entrainer la cassure du pied et par conséquent, des pertes de rendement importantes.
Facteurs favorables
Plusieurs facteurs peuvent favoriser la présence du phoma du colza. Parmi ceux-ci, les conditions environnementales, non contrôlables, jouent un rôle. Une hygrométrie importante ainsi que des températures douces en automne/hiver, sont des conditions propices au développement de la maladie.
Il existe également des pratiques agronomiques qui peuvent favoriser l’apparition de la maladie. Des rotations courtes avec colza ou avec d’autres brassicacées favorisent la maladie.
La date de semis joue également un rôle sur le développement de la maladie, un semis trop tardif entrainera des conditions plus favorables.
Une densité de semis élevée créera des conditions d’humidité nécessaires au développement du champignon, car l’infection est avant tout limité par l’humidité, plus que part la température.
L’apport de fertilisation azotée est également à contrôler. En effet, cela peut entrainer une forte élongation des pieds de colza, les rendant plus sensibles à la maladie.
Diversité de l’agent pathogène
A l’échelle du territoire national, il existe une surveillance du phoma du colza. Plusieurs campagnes ont été réalisées depuis la fin des années 1990 (Unité BIOGER INRAE Paris-Saclay). Pour chaque campagne, une variété sans gène de résistance ou possédant un gène de résistance déjà contourné est semée. À l’automne, des feuilles portant des macules typiques de phoma sont prélevées, les isolats sont récoltés puis inoculées sur une gamme d’hôte différentielle portant différents gènes de résistance. Cette gamme permet d’identifier les virulences des isolats et ainsi de les classer en races (selon leur profil d’allèle d’avirulence). Par exemple, la race Av1-2-4-7 est composée d'isolats possédant les allèles Avr AvrLm1, AvrLm2, AvrLm4 et AvrLm7. Ce survey permet de suivre l’évolution des populations de cet agent pathogène, mais également de détecter le contournement de gènes de résistance. Il a pu mettre en évidence l’effondrement rapide du gène Rlm1 en seulement 3 ans mais également l’érosion beaucoup plus lente de la résistance du gène Rlm3 et Rlm7 observable ces dernières années.
Pour une gestion optimale des gènes R, il est donc nécessaire de disposer de connaissances actualisées sur la structure des populations de l'agent pathogène, basées sur le phénotypage des isolats. Ce survey permet de mettre en évidence les gènes de résistance toujours efficaces dans les variétés.
Leviers de lutte
La gestion durable du phoma du colza passe par une protection intégrée où tous les leviers de lutte doivent être raisonnés à la parcelle, dans la rotation, et pour le long terme.
Dans le cas de cet agent pathogène, l’utilisation de fongicides n’est pas recommandée car peu efficace, cela étant dû au cycle de vie du phoma. Une protection efficace nécessiterait une application régulière de fongicide au moment clé de la libération des ascospores, un moment qui est compliqué à déterminer.
Pour limiter les impacts du phoma, il existe plusieurs solutions. Parmi elles, il est possible d’enfouir les résidus de cultures, le champignon étant conservé sur les résidus. Cependant, cette pratique est de moins en moins utilisée.
Le levier de lutte le plus efficace et le plus utilisé pour lutter contre le phoma du colza est l’utilisation des résistances variétales. Cette résistance est basée sur l’utilisation de gènes de résistance Rlm ou LepR, dans les variétés commercialisées. Elle peut être de type qualitative (résistance totale), ou quantitative (résistance partielle). La résistance quantitative est réputée plus durable car elle impose une très faible pression de sélection à l’agent pathogène, malgré la présence de macules, les variétés possédant cette résistance sont peu impactées par le phoma. Les variétés peuvent à la fois posséder la résistance qualitative et quantitative et ainsi rester résistantes même si elles sont porteuses d’un gène Rlm contourné.
Compte tenu de l'évolution des populations de phoma sur le territoire, les résistances spécifiques Rlm3 et Rlm7 ne sont plus considérées comme efficaces à ce jour, seules les résistances spécifiques RlmS et LepR1 sont efficientes pour lutter contre le phoma, en plus des résistances quantitatives.
Il est donc essentiel d’utiliser des variétés très peu sensibles au phoma (TPS) en alternance avec les gènes spécifiques RlmS, LepR1 et la résistance quantitative, tout en se tenant au courant de l’évolution des populations de cet agent pathogène et ainsi, de l’érosion des résistances. Les variétés TPS sont répertoriées sur le site www.myvar.fr.
Fiche projet
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Face à la hernie des crucifères : protéger son colza, c’est possible !
La hernie des crucifères est une maladie racinaire qui prend de l’ampleur ces dernières années. Les dégâts causés par la hernie peuvent engendrer jusqu’à 100% de pertes de rendement. Face à cette maladie, aucun levier seul ne suffit : la clé, c’est la combinaison.
Une maladie qui s’exprime davantage avec le changement climatique
Ces dernières années, les températures douces et des précipitations importantes à l’automne ont créé des conditions idéales au développement de cette maladie racinaire. Des conditions qui risquent de se réitérer plus souvent avec l’évolution du climat. La hernie des crucifères est causée par le parasite obligatoire Plasmodiophora brassicae. La maladie se traduit dès l’automne, au niveau racinaire, par des boursouflures hypertrophiées sur les racines aussi appelées galles. Des flétrissements peuvent également être visibles sur la partie aérienne, souvent répartis en foyer, pouvant aller jusqu’à la perte de pieds. La conséquence est la perte de rendement.
Un fois installée dans la parcelle, la maladie s’accroche, et peut y rester plus de 10 ans. Mieux vaut donc anticiper.
Galle de hernie sur colza - Crédit photo : L. Jung
Des conditions à risque bien identifiées
La hernie se développe préférentiellement dans les sols limoneux à pH acide, hydromorphe et battant. Les abats d’eau sur des sols chauds au début de l’automne créent des conditions favorables à l’expression de la maladie.
D’autre facteurs sont également favorables à son développement :
- Retour fréquent de crucifères sur la parcelle (colza ou crucifères dans les couverts d’interculture type CIPAN)
- Mauvais désherbage, notamment des crucifères ou des repousses de colza
- Mauvais drainage de la parcelle
- Absence de chaulage pour les sols acides
Si vous cochez plusieurs de ces cases, la vigilance est de mise.
En savoir + sur la localisation de la maladie : Carte de recensement des parcelles avec de la hernie des crucifères
Des leviers à combiner pour limiter l’impact
La combinaison de leviers vise à réduire la dissémination de l’agent pathogène, mais aussi réduire l’expression de la maladie et sa nuisibilité, tout en maximisant la durabilité de l’efficacité du levier génétique.
La lutte variétale : premier rempart
L’utilisation d'une variété résistante reste la voie la plus efficace pour contenir la maladie. Le profil des variétés est souvent caractérisé lors de l’inscription des variétés au catalogue français (symbolisée par une étoile sur le tableau suivant), à la demande de l’obtenteur sur un panel de pathotypes (P1, P1*, P2*) de hernie représentatifs en France. Cette caractérisation est gage de confiance. Le profil étant similaire, il y a peu d’erreurs à choisir l’une ou l’autre de ces variétés.
Nouveauté pour la campagne : des variétés avec un nouveau profil, résistance à P1*, arrivent sur le marché. Elles présentent un intérêt pour les cas de contournement déjà observés, avec la présence de P1* dans la parcelle.
Effet de la variété sur la hernie des crucifères – Crédit photo : L. Jung
Y’a-t-il un intérêt à mélanger des variétés résistantes et sensibles ?L’intérêt est nuancé à faire des mélanges uniquement pour réduire la perte de rendement engendrée par l’utilisation seule de variétés résistantes. Ces dernières peuvent présenter un déficit de rendement comparé à des variétés sensibles (-9% en 2017 et de -6% en 2023 en moyenne, sur un réseau de parcelles sans hernie), mais ce n’est pas toujours le cas. Le gain de rendement du mélange par rapport au colza résistant seul est aussi difficile à prédire (variabilité inter-annuelle, phénomène de compensation selon le type de sol…). Bon à savoir : un mélange de variétés R+S peut augmenter l’inoculum dans le sol, mais aucun élément ne permet de dire si cela va favoriser ou limiter l’apparition de pathotypes contournants. Ainsi avant de réaliser un mélange, il est important de prendre en compte les différentes contraintes de production et de leur importance. |
Associer les pratiques agronomiques : vos alliées de fond
Pour réduire le potentiel infectieux de la parcelle, on évite le retour fréquent de crucifères (en culture principale ou intermédiaire comme les CIPAN). Le désherbage de la parcelle doit être soigné, notamment si la flore adventice est composée de crucifères. Les repousses de colzas doivent être détruites.
Les sols acides créent des conditions favorables au développement de la maladie. Si le pH de la parcelle est inférieur à 7,2, réaliser un chaulage.
En cas de sols hydromorphes, mettre en place du drainage pour éviter l’accumulation de l’eau dans la parcelle.
Prévention, des réflexes à adopter
En cas de suspicion de hernie dans la parcelle, notamment en sol acide et hydromorphe et dans des régions où la présence de hernie est confirmée, il est possible un réaliser dépistage. Le test du chou chinois permet de vérifier si votre sol est contaminé par la hernie.
En savoir + : Réussir un colza sous pression de hernie
On veille à éviter les contaminations entre parcelles (transport de sols, équipements, fumier, etc.)
Enfin, on n’hésite pas à saisir l’enquête en ligne « hernie des crucifères » pour nous aider à lutter collectivement contre cette maladie : Déclarer en ligne une parcelle avec de la hernie
KIT Pétales - Sclérotinia du colza
Fourniture d’un KIT Pétales constitué de 10 boites de Petri contenant un milieu de culture permettant de détecter la présence de sclérotinia sur fleurs de colza. Ce kit permet de déterminer le pourcentage de fleurs contaminées en début de floraison. Ce pourcentage constitue un bon indicateur du risque sclérotinia.
Les tarifs
| Quantité | Prix kit/unité (€) |
| A l'unité | 27 € |
| De 5 à 9 kits | 26 € |
| De 10 à 19 kits | 25 € |
| 20 kits et + | 24 € |
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