Les atouts du colza

Une coupure dans le cycle des maladies des céréales

Les maladies du pied sont la principale cause des baisses de rendement observées dans les monocultures céréalières.
Le piétin verse, les fusarioses et surtout le piétin échaudage sont largement favorisés par les rotations céréalières courtes.

Les effets bénéfiques du colza dans les rotations céréalières ne peuvent s’expliquer par le seul effet de « coupure ».  La décomposition des résidus de culture de colza, riches en glucosinolates, entraîne la production de composés toxiques pour de nombreux pathogènes, dont des champignons conservés dans le sol.

Effet de la rotation sur les maladies du blé

Maladie Blé assolé Blé de blé
Piétin échaudage ++ --
Piétin verse + -
Fusariose + -
Rhizoctone + -
Rouille + +
Helminthosporiose + -
Septoriose + -
Oïdium + +
Fusariose sur épi + -

++ : défavorise la maladie  ; + : défavorise légèrement la maladie  ; - favorise la maladie ; - - : favorise fortement la maladie

Source : Arvalis-Institut du végétal

Un risque mycotoxines maîtrisé pour le blé qui suit

Les références sur le risque mycotoxines en céréales montrent que le colza est l’un des précédents, avec le pois, qui permet le mieux de s’affranchir du risque DON. Ceci est vrai quelles que soient les pratiques culturales, y compris en non labour (pour en savoir, lire la fiche en bas de cet article).

Le colza améliore l’état organique des sols

Le colza dans la rotation contribue à améliorer la teneur en matière organique du sol (composée d’environ 50% de carbone). La matière organique, essentielle à la fertilité, contribue à fournir de l’azote (suite à sa minéralisation), à améliorer la stabilité structurale (moindre sensibilité à la battance, à l’érosion et aux tassements), à augmenter la capacité de stockage de l’eau et des éléments minéraux (amélioration de la capacité d’échange cationique ou CEC).

La restitution de carbone humifié par les résidus de culture du colza est nettement supérieure à celle des autres cultures. L’utilisation de couverts associés au colza ou d’interculture longue (avant les cultures de printemps) peuvent également contribuer de manière significative aux teneurs en matière organique des sols.

Graph carbone humifié pour différentes cultures et couverts

Source : d’après Agro-Transfert RT, Projet SOLéBIOM (AAP Genesys PIVERT)

Le colza pompe à nitrate

Un colza semé tôt peut mobiliser des quantités importantes d’azote à l’automne et durant l’hiver, c’est-à-dire pendant la période où les pertes de nitrates par lessivage sont les plus sensibles.
L’azote absorbé par le colza à l’automne est à prendre en compte dans le calcul de la fertilisation azotée de printemps. On fait ainsi d’une pierre deux coups : l’environnement est protégé tout en réalisant des économies.
Les repousses de colza sont une CIPAN efficace dans les zones vulnérables. Leur maintien en été permet d’absorber une bonne partie de l’azote minéral présent dans le sol et de réduire fortement le risque de lessivage hivernal sous la céréale qui suit.

Une floraison mellifère

Le colza est une plante mellifère visitée par de nombreux insectes pollinisateurs dont les abeilles domestiques font partie. La sécrétion abondante de nectar et la production d’un pollen de qualité en font une ressource incontournable pour ces insectes.
Dans beaucoup de régions agricoles, la culture du colza est la première grande ressource florale disponible pour les colonies d’abeilles domestiques en sortie d’hivernage ; elle représente un support substantiel à l’activité apicole.

Une protection contre l’érosion

L’érosion peut se traduire par la perte de plusieurs tonnes de terre par hectare et par an. En couvrant le sol 9 à 11 mois sur 12, notamment à l’automne, le colza réduit très sensiblement les risques d’érosion.

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Les rendez-vous du colza

Connaître le chanvre

Présentation

Originaire d’Asie centrale, le chanvre, Cannabis sativa L. vulgaris est une plante de la famille des Cannabacées. Il est voisin de l’ortie et du houblon. Il se distingue de son cousin Cannabis sativa L. indica, interdit en France, par son taux de THC (Δ9 – tétrahydrocannabinol). Le chanvre est soumis à la réglementation française et européenne (harmonisées depuis 2004), autorisant dans l’Union européenne uniquement les variétés ayant moins de 0,2 % de THC. Les semences utilisées doivent donc être obligatoirement certifiées et inscrites au catalogue européen.

tige de chanvre

Semée en avril-mai et récoltée de fin août à octobre, cette culture de printemps à une croissance rapide. Elle atteint en moyenne 3 à 4m de haut. Le chanvre dispose d'un système radiculaire très développé autour d'une racine pivotante. Sa tige, rarement ramifiée, creuse et cannelée, a un diamètre moyen de 1 à 3 cm. Toutefois, les caractéristiques morphologiques (hauteur, diamètre, ramification) sont très dépendantes de l'espèce, de la densité du semis et des conditions environnementales. Comme elle ne nécessite aucun traitement fongicide, insecticide et herbicide au champ, l'implantation et la récolte constituent les deux seules interventions du producteur.

La tige du chanvre

La tige porte des feuilles pétiolées composées de folioles lancéolées inégales, et disposées en opposition tous les 10 à 30 cm. Cette disposition des feuilles évolue vers un mode alterné en début de floraison, caractère visible vers le sommet (inflorescence) des plantes. Le nombre de folioles, toujours impair, varie de 3 à 11 au cours de la croissance de la plante.

La tige du chanvre est composée de l'extérieur vers l'intérieur de plusieurs tissus :

  • d'un épiderme protecteur
  • de tissus parenchymateux impliqués dans des fonctions métaboliques
  • de fibres riches en cellulose regroupées entre elles en faisceaux fibreux et ayant une fonction de soutien. Ce sont ces fibres aux propriétés exceptionnelles qui sont exploitées industriellement. Elles représentent approximativement 30 % du poids sec des tiges
  • de tissus conducteurs. Ces derniers comprennent le phloème (transporteur de sève élaborée) et le xylème ou bois (transporteur de sève brute) aussi appelé chènevotte. Cette dernière représente environ 45 % du poids sec des tiges.

Les fleurs de chanvre

fleurs de chanvre

Un champ de chanvre en pleine floraison

Les espèces de chanvre majoritairement cultivées en France étant monoïques, les inflorescences femelles et mâles se retrouvent sur la même plante.

Les fleurs femelles sont regroupées en cyme au sommet des tiges. Quand elles sont présentes, les fleurs mâles, composées de 5 sépales jaune-verdâtres, sont organisées en grappes disposées au niveau de la partie apicale des tiges.

Les graines de chanvre

graines de chanvre

La graine de chanvre, appelée chenevis

Le fruit du chanvre (le chènevis) est un akène de forme ovoïde, de couleur gris-brunâtre, de 3 à 5 mm de longueur et contenant notamment 25 à 30 % de protéines et 35 % d'acides gras.

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Procéder à une culture intermédiaire avant le chanvre

Réussir l’implantation après une céréale

phacelie chanvre

Association de phacélie, avoine, vesce et féverole

  • Après la récolte de la culture estivale, réaliser un à deux déchaumages superficiels (disques, dents) pour gérer les pailles et préparer le semis de la culture intermédiaire. En sol argileux ou en non labour, compléter par une fissuration du sol en profondeur pour faciliter ultérieurement l’enracinement du chanvre.
  • Choisir une espèce ou un mélange de 2-3 espèces en fonction du contexte parcellaire et des objectifs agronomiques et réglementaires *. Assurez-vous que la culture intermédiaire à implanter n’est pas hôte de l’orobanche.
  • Semer entre mi-juillet et mi-septembre selon l’espèce et le contexte pédoclimatique (sol réchauffé, ressuyé, pas trop sec). Effectuer un roulage du sol pour améliorer le contact entre la terre et la graine
     

Privilégier la destruction mécanique à l’entrée de l’hiver

  • Privilégier la destruction mécanique : broyage, déchaumage superficiel, labour. Le gel peut entrer en ligne de compte pour certaines espèces.
  • Opter pour une destruction à l’entrée de l’hiver. Plus tardivement, le chanvre peut être pénalisé.
  • Saisir la bonne occasion (sol gelé ou bien ressuyé) pour éviter les risques de lissage ou de tassement du sol qui dégraderait fortement l’implantation du chanvre suivant.
  • N’envisager la voie chimique (glyphosate) qu’en cas de nécessité absolue (informez-vous des règles Directives Nitrates en vigueur dans votre département), en système sans labour ou en présence de conditions défavorables à la destruction mécanique (sol trop humide, en particuliers les sols argileux). Un effet négatif sur le chanvre peut être observé si le couvert à détruire est important. Traiter au moins 40 jours avant le semis.
  • En non labour, attacher une importance particulière à la qualité de la destruction et à l’incorporation des résidus végétaux (risque limace accru en présence de couverts végétaux en interculture)

Attention à la moutarde

moutarde blanche

Moutarde blanche

Les dernières expérimentations menées par Terres Inovia sur le choix des espèces ont révélé un effet négatif de la moutarde sur le rendement du chanvre qui suit. Si à l’entrée de l’hiver la moutarde est l’espèce qui absorbe le plus d’azote (+ 60 à 70 u/ha par rapport à des mélanges avoine rude + vesce pourpre ou bien avoine rude + phacélie), on a noté un rendement paille du chanvre inférieur d’environ 1,5t/ha avec la moutarde par rapport aux autres espèces pour un potentiel moyen de la parcelle se situant à 5,5 t/ha.

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La fertilisation azotée du chanvre

Les besoins théoriques du chanvre

La fertilisation du chanvre concerne la potasse, le calcium et le phosphore. Les besoins estimés pour un rendement de 8 tonnes/ha de paille et 10 q/ha de chènevis sont :

schéma ferti chanvre

Phosphore : couvrir les exportations

Le chanvre est moyennement exigeant en phosphore. Les besoins sont limités (100 u/ha) et les exportations sont d’environ 50 u/ha.
Le phosphore s’applique généralement entre la récolte de la culture précédente et avant les dernières façons culturales précédant le semis du chanvre. Il faut couvrir au minimum les exportations.

La carence en phosphore

Les carences en phosphore sur le chanvre sont mal décrites. Les symptômes se manifestent par une plante de petite taille présentant une partie des feuilles nécrosées (noires/violettes) et enroulées. Avec les baisses de fertilisation phosphopotassique, ce type de carence peut se développer.

Une plante exigeante en potasse

Le chanvre est une plante exigeante vis-à-vis de la potasse et ses besoins sont élevés (300 u/ha). Les exportations se situent autour de 150 u/ha. Sa période d’application est similaire à celle du phosphore. Sur les sols correctement pourvus, il faut couvrir au minimum les exportations.
Lorsque le sol est riche, à l’appui des résultats des analyses de sol, l'impasse en P et en K peut être envisagée.

Carence en potassium

carence potassium chanvre
La feuille jaunit à partir du bord en direction des nervures. Des taches nécrotiques apparaissent ensuite dans la feuille. Cependant, des bordures brûlées ne sont pas forcément dues à un manque en potassium.

La fréquence de carence en potassium est actuellement très faible.

 

Calcium : des besoins élevés

Les besoins en calcium sont importants et comparables à ceux en potasse (320 u/ha). Le chaulage est capital sur les sols acides. Le chanvre réagit très bien à un chaulage d’entretien de 1 à 1,5 t/ha.

Carence en calcium

carence calcium chanvre
Le calcium est impliqué dans la cohésion des parois cellulaires. Les feuilles les plus âgées présentent les premiers symptômes : des taches jaunes brunes, souvent auréolées d’un brun foncé. La fréquence de carence en calcium reste rare (possible seulement sur des terres acides).

 

Quel apport moyen en éléments fertilisants, par type de sol?

Type de sol Richesse du sol en éléments fertilisants*
Sol pauvre Sol normalement fourni
Phosphore
Limon 115 75
Argilo-calcaire 85 75
Craie 105 90
Potasse
Limon 230 185
Argilo-calcaire 175 140
Craie 230 230

* à la lecture des analyses de sol

Source : FDGEDA 10

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Le chanvre comme culture de remplacement

Le chanvre, culture de printemps, peut être utilisé en remplacement d’une culture d’hiver qui aurait subi des dégâts de gel. Cependant le chanvre est particulièrement sensible aux différents herbicides et peut rapidement montrer des symptômes de phytotoxicité. Des précautions doivent donc être prises.

remplacement chanvre

1. Parcelle témoin sans labour un mois après le semis - 2. Phytotoxicité du Colzor Trio appliqué à 4l/ha après un semis sans labour préalable - 3. Colzor Trio appliqué à 4l/ha après un semis avec labour

Recommandations

Le chanvre étant une culture contractualisée et réglementée, il convient de se rapprocher de l’industriel le plus proche pour un éventuel semis.
Faire un test de levée avec de la terre prélevée sur la parcelle à réimplanter et comparer avec de la terre non traitée.
Réaliser un travail du sol profond.
Augmenter la densité de semis pour pallier aux éventuelles pertes de pieds et limiter les potentiels effets de rémanence.

Sensibilité aux herbicides : les essais de Terres Inovia

Terres Inovia dispose de données obtenues dans le cadre d’essais et d’observations au champ qui permettent d’évaluer la sensibilité du chanvre au moment de l’implantation vis-à-vis des herbicides appliqués sur les cultures d’hiver :

Herbicide (dose)

Effet sur chanvre qui suit Commentaires

napropamide 2,2 à 2,8 l/ha pf

  Culture possible à condition de faire un labour profond
COLZOR TRIO 3 à 4 l/ha  

Culture possible à condition de faire un labour profond dans le cas d'une faible pluviométrie hivernale.

Attention, depuis le renouvellement des AMM, la firme a déposé une action de recours suite à la décision

"seules des céréales ou crucifères oléagineuses" pourront être semées
AXTER (2 l/ha)   Culture possible à condition de faire un labour profond. Des symptômes peuvent être observées (hauteur limitée, pertes de pieds à la levée)
NOVALL (2,5 l/ha)   Culture possible sans restriction
COLZOR TRIO (3 l/ha) + BUTISAN S (1 l/ha)   Culture possible sans restriction
NOVALL (2,5 l/ha) + RUEDA (0,25 l/ha)   Culture possible sans restriction
IELO (1,5 l/ha)   Culture possible sans restriction
SUCCESSOR 600 (2 l/ha) + RUEDA 0,25 l/ha)   Culture possible sans restriction
CALLISTO 0,3 l/ha   Culture possible sans restriction
propyzamide (KERB FLO...) 1,8 l/ha pf   Culture possible sans restriction
SPRINGBOK (3 l/ha)   Culture possible à condition de faire un labour profond
ALABAMA (2,5 l/ha)   Culture possible à condition de faire un labour profond
CLERANDA - CLERAVIS (2 l/ha)   Chanvre à proscrire
LONTREL SG (0,2 l/ha)   Culture possible sans restriction
métazachlore 2 l/ha pf   Culture possible à condition de faire un labour profond

chlortoluron

  Chanvre à proscrire. Pertes de pieds et diminution de vigueur même si ce n'est pas systématique
metsulfuron méthyl (ALIEE, ARCHIPEL...)   Culture possible à condition de faire un labour profond
FOSBURI   Culture possible à condition de faire un labour profond
ALISTER   Culture possible sans restriction
BRENNUS - FIRST   Culture possible sans restriction

En cas d'implantation du chanvre suite à une culture d'hiver, Terres Inovia ne pourra être tenu pour responsable d'éventuels problèmes de phytotoxicité observés à la levée ou lors de l'implantation de la culture.

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Les atouts du chanvre

Les atouts agronomiques

plante chanvre

Une très bonne tête d'assolement

Le chanvre s'intègre bien dans une rotation. Culture de printemps, il permet de diversifier les assolements à base de cultures d'automne.

Le chanvre est une très bonne tête d’assolement qui laisse un sol propre (du fait de son comportement étouffant vis-à-vis des adventices) et meuble (du fait des racines pivotantes qui se développent en profondeur).

C'est un très bon précédent à céréales au même niveau qu'une luzerne ou un pois.

Pas de traitement en culture

La culture du chanvre ne nécessite pratiquement pas d’entretien ni l’usage de produits phytosanitaires en végétation. Si la levée se réalise dans de bonnes conditions, il se comporte comme une plante étouffante et empêche toute rivalité des adventices.

Un réservoir de biodiversité

Comparé à des cultures telles que le colza et le tournesol, le chanvre accueille la plus grande quantité et/ou activité d’arthropodes prédateurs (araignées, carabidés). Grâce à son couvert haut et dense, les araignées sont deux à trois fois plus nombreuses dans cette culture que dans les autres. L’effet tampon du couvert et la litière de feuilles au sol sont de forts atouts puisqu’ils offrent abri, humidité et nourriture à l’ensemble de ces prédateurs.

Une bonne résistance à la sécheresse

Par la configuration de son système racinaire (profond et en pivot), le chanvre est une culture qui résiste relativement bien à la sècheresse. Dans la très grande majorité des cas, les fournitures du sol sont suffisantes et l'irrigation ne se justifie pas économiquement.

Une culture adaptée à tout type de sol

Le chanvre se développe bien dans quasiment toutes les conditions et peut se retrouver dans tous les types de sols avec toutefois des différences de rendement. Il produira au mieux en terres profondes, humifères et bien drainées et donnera des rendements plus faibles en sols superficiels. Son système racinaire en pivot ameublit le sol, cependant le chanvre est très sensible à tous les défauts de structure du sol (semelle de labour, compaction localisée, etc.…).

Les atouts environnementaux

tiges de chanvre

Les débouchés du chanvre a un impact favorable vis à vis de l'effet de serre, d’après les résultats de l'analyse du cycle de vie réalisé par l'INRA sur le chanvre.

L’agronomie

L’impact potentiel favorable est dû à la prise en compte du stockage de carbone dans la fibre et la chènevotte par la photosynthèse.

La thermoplastie

L'incorporation de la fibre de chanvre diminue l'impact potentiel défavorable du polypropylène. Ainsi, la consommation d'énergie et l'impact sur l'effet de serre sont respectivement inférieurs de 20 et 40 % à ceux liés à la production de polypropylène pur.

Le bâtiment

Le chanvre a un impact favorable vis-à-vis de l'effet de serre. Le cycle de vie d'un mètre carré de mur en béton de chanvre sur 100 ans stocke entre 14 et 35 kg de CO2 équivalent par m².

Afin d'évaluer les impacts potentiels sur l'environnement des compounds thermoplastiques chargés en fibres de chanvre et d'un mur en béton de chanvre, le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, en partenariat avec la filière chanvre, a sollicité l'INRA pour réaliser une ACV.

Une ACV permet de quantifier les impacts d'un produit fini, depuis l'extraction des matières premières qui le composent jusqu'à son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d'utilisation, soit « du berceau au tombeau ». L'étude a été divisée en 3 parties : une partie agronomique, une partie thermoplastique et une partie bâtiment. Achevée en juin 2005, elle a mis en évidence des gains environnementaux dus à la présence du chanvre dans ces nouveaux produits. Or ces gains n'avaient pas été quantifiés jusqu'à présent.

Les atouts économiques

La culture du chanvre est éligible aux aides PAC (obtention d'une compensation financière à la surface et à la transformation industrielle de la filière).

Il existe une aide couplée à la surface pour la production de chanvre qui évolue chaque année. Une enveloppe de l’ordre de 1,7 millions d’euros est destinée au financement de cette aide avec un montant unitaire calculée en fin de campagne, sur la base des superficies demandées et respectant les conditions d’éligibilité à l’aide. Ainsi en 2015, son montant était de 140 €/ha. Du fait de l’augmentation des surfaces, en 2017 cette aide est passée à environ 100 €/ha.

Des débouchés diversifiés grâce à une valorisation de toutes les composantes de la plante

Toutes les parties aériennes de cette plante fibreuse et oléagineuse sont utilisées et valorisées dans une large palette de débouchés :

  • les fibres en papeterie, bâtiment ou plasturgie, textile
  • les graines en alimentation humaine et animale (oiseaux, appâts pour la pêche),
  • le bois (chènevotte) en litière animale, paillage des espaces verts et écoconstruction.

Les matériaux issus du chanvre possèdent une image extrêmement positive dans l’opinion publique de par leur caractère végétal, naturel et renouvelable (par comparaison aux produits issus du pétrole).

 

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Inoculation du chanvre : mycorhization

Les mycorhizes sont des associations bénéfiques (symbioses) entre les racines de plantes et des champignons du sol. Ces champignons se connectent aux racines et forment un large réseau de filaments microscopiques (hyphes), qui prolonge les racines.

La présence de mycorhizes peut avoir un effet sur les caractéristiques suivantes :

  • Absorption de minéraux
  • Absorption de l’eau
  • Activité hormonale
  • Agrégation des sols
  • Protection contre les organismes pathogènes
  • Résistance aux stress environnementaux
  • Modification de la composition biochimique

L’utilisation d’inocula de mycorhizes a pour vocation d’améliorer la croissance et la santé des plantes. En s’associant aux racines de la majorité des plantes, il augmente la zone de prospection du sol. En se développant à l’intérieur de la racine il favorise les échanges avec la plante.

Des études récentes menées par Terres Inovia ont permis de confirmer que le chanvre avait la capacité à être mycorhizé.

Mycorhization chanvre

Analyse colorimétrique permettant d’apprécier l’intensité mycorhizienne des racines du végétal

Source INOCULUMplus

Des expérimentations ont été menées avec 2 types de produits de compositions différentes :

  • SYMBIVIT®PRO Premium de chez INOCULUMplus

Composition : propagules (spores et fragments de mycélium, très petits fragments

de racines mycorhizées) de six champignons mycorhizogènes naturellement présents

dans les sols européens :

  1. Claroideoglomus etunicatum
  2. Glomus microaggregatum
  3. Rhizophagus intraradices
  4. Claroideoglomus claroideum
  5. Funneliformis mosseae
  6. Funneliformis geosporum

www.inoculumplus.eu

  • Resid MG® fabriqué par la société Symborg

Composition : propagules d’un champignon, le Glomus iranicum var. tenuihypharum

www.symborg.com

Les premiers résultats mettent en évidence des gains de rendement que ce soit au niveau du chènevis que de la paille. Cette évaluation doit se poursuivre afin de confirmer ces tendances.

Les produits appliqués sont sous forme :

  • de micro-granulés à appliquer dans la raie de semis ou bien par épandage
  • liquide et devant être enrobée à la semence

Il existe pour chacun de ces produits une formulation « bio ».

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Le choix variétal, la base de la gestion des maladies du tournesol

La protection du tournesol contre les maladies repose sur un ensemble de bonnes pratiques, dont le choix variétal fait partie

 

champ de tournesol

En effet, pour la plupart des maladies du tournesol - mildiou, sclérotinia, phomopsis et verticilliose - à l’exception du phoma, il existe une solution variétale adaptée à la situation parasitaire dominante de la parcelle.

Face au sclérotinia, le tournesol ne dispose que de résistances partielles et chaque organe a son propre niveau de résistance. Ainsi, une même variété peut être sensible aux attaques au collet et peu sensible aux attaques sur capitule. Le choix variétal est donc à raisonner en fonction de la forme d’attaque la plus fréquente dans sa parcelle.

Face au phomopsis, dans les régions où de fortes attaques sont régulièrement observées, notamment dans le Sud-Ouest, privilégier des variétés résistantes ou très peu sensibles. Les variétés peu sensibles sont conseillées chez les producteurs prêts à traiter si besoin.

carte répartitio phomopsis 2019 tournesol

Carte issue du Guide de culture tournesol 2022

Face au verticillium, la tolérance variétale est le seul moyen de lutte efficace. Dans les zones de production touchées par la maladie (le Sud-Ouest ou certains secteurs du Centre-Ouest et du Centre,) opter pour des variétés très peu sensibles, voire peu sensibles, dans toutes les parcelles où la maladie s’est déjà manifestée. Dans les zones de production où la maladie n'a pas encore été détectée, le choix variétal n’est pas contraint.

carte répartion régionale risque verticilium tournesol 2019

Carte issue du Guide de culture tournesol 2022

Selon leur profil de résistance, les variétés permettent de contrôler tout ou partie des races de mildiou présentes sur notre territoire. Le principe d’une lutte durable contre le mildiou repose sur une utilisation raisonnée sur le long terme de ces résistances, pour maintenir leur efficacité dans le temps et limiter le risque d’apparition de nouvelles races (voir l'article Mildiou du tournesol : les réponses aux questions que vous vous posez).

logo myvar

Identifier une variété adaptée à votre situation à l’aide de l’outil Terres Inovia myVar.

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Cependant, aucune des variétés n’est résistante à l’ensemble des maladies. Le choix de la variété est donc à raisonner en fonction de la fréquence des risques maladies encourus dans la parcelle. De plus, la lutte génétique n’est pas le seul levier à considérer : son efficacité sera renforcée par l’adoption de bonnes pratiques agronomiques (rotation, implantation, irrigation…) et d’une protection fongicide seulement si besoin.

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Préparer son sol pour le chanvre

Une préférence pour les sols profonds et peu acides

Le chanvre se développe dans quasiment toutes les conditions et peut se retrouver dans tous les types de sols. Néanmoins, sa productivité sera meilleure dans des sols à bon potentiel et possédant des réserves organiques et minérales importantes. Il apprécie les terres profondes et fraîches avec un pH compris entre 6 et 8. En cas de sols trop acides, un chaulage est nécessaire.

Le chanvre apprécie peu les sols lourds, tassés ou hydromorphes où son développement peut être assez hétérogène en phase de levée et d’implantation.

preparation chanvre

Labour d'hiver ou de printemps

Malgré son système racinaire à pivot qui ameublit le sol, le chanvre supporte mal une semelle de labour ou tout autre obstacle à son développement.

  • En terre lourde (type argileuse), un labour d’hiver peut être recommandé pour obtenir au moment du semis un sol fin et émietté.
  • En terre légère, un labour de printemps peut être suffisant.
  • Si le sol se prête au non labour (structure satisfaisante sur 0-30 cm), travaillez le uniquement sur 7-8 cm. Le semis direct peut-être envisageable dans certains milieux.
  • Quel que soit le type de travail, évitez les tassements du sol préjudiciables au système racinaire. Utilisez des trains d’outils pour limiter le nombre de passages sur la parcelle et/ou des équipements de type roues jumelées ou pneus basses pression. Intervenez à chaque fois sur un sol parfaitement ressuyé.

Un faux-semis pour optimiser le lit de semences

Après le labour (d’hiver ou de printemps) et courant mars-avril avant le semis, il est recommandé de reprendre le sol avec le passage d’un outil à dents pour ameublir la terre, favoriser la pénétration des futures racines, faciliter le réchauffement du lit de semences et éviter le dessèchement du sol. Cela aura aussi l’avantage de faire lever les adventices (technique du faux semis) qui seront ensuite détruites de préférence par voie mécanique.

En sols battants, évitez de trop affiner le lit de semences afin de limiter le risque de formation d’une croûte de battance.

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