Réussir la culture du soja dans le Sud-Ouest
Nos autres formations
Le soja, une culture d'avenir à maîtriser !
Dans un contexte de transition agroécologique, le soja revient sur le devant de la scène grâce à ses faibles besoins en intrants et ses débouchés variés. Portée par des soutiens réglementaires et économiques (plan protéines, MAEC, SIE…), cette culture offre de réelles opportunités en conventionnel comme en agriculture biologique. Cette formation vous propose une approche technique complète et concrète pour réussir chaque étape de sa conduite, sécuriser vos rendements et valoriser pleinement votre production.
Au programme :
Fonctionnement de la plante et du couvert :
- Principaux éléments de physiologie et phénologie du soja
- Mise en évidence des leviers pour améliorer les rendements
Conduite culturale adaptée au Sud Ouest :
- L'implantation
- Gestion de l'enherbement
- Protection phytosanitaire de la culture
- Conduite hydrique
- Maitrise de la récolte
Diagnostic d'accidents majeurs :
- Reconnaissance des ravageurs du soja
- Identification des maladies racinaires et foliaires
- Accidents climatiques fréquents dans le Sud Ouest
Approche de la conduite de la culture en agriculture biologique
Le soja en dérobé : quelques indicateurs
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Comprendre le fonctionnement de la plante
- Analyser les facteurs influençant le rendement et les leviers techniques d'optimisation
- Préconiser les techniques culturales clés pour réussir la culture du soja
- Mettre en œuvre les bonnes pratiques de récolte
- Détecter et diagnostiquer les accidents culturaux majeurs (bioagresseurs, maladies, stress abiotiques)
- Adapter la conduite de la culture aux spécificités de l'agriculture biologique
Format présentiel (1 jour) :
-
Apports théoriques via exposés illustrés, études de cas concrets.
-
Échanges interactifs entre participants et formateurs pour partager expériences et questionnements.
Méthodes actives : Exposés, études de cas, débats, questions-réponses.
Évaluation : Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remis aux participants.
Études de cas : Retours d'expérience terrain pour illustrer les bonnes pratiques et solutions.
Échanges de pratiques : Discussions et partages entre stagiaires et formateurs.
Techniciens et conseillers agricole, Agriculteurs et producteurs, Enseignants et formateurs agricoles, Responsables agronomiques et technico-commerciaux de la distribution agricole, Acteurs de la filière agroalimentaire / transformation Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 480€ TTC 5 15 1 Jour Quentin LAMBERT 93 Inter-entreprise et intra-entrepriseSoja : une culture stratégique pour des systèmes durables
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Le soja, une culture d'avenir à maîtriser !
Dans un contexte de transition agroécologique, le soja revient sur le devant de la scène grâce à ses faibles besoins en intrants et ses débouchés variés. Portée par des soutiens réglementaires et économiques (plan protéines, MAEC, SIE…), cette culture offre de réelles opportunités en conventionnel comme en agriculture biologique. Cette formation vous propose une approche technique complète et concrète pour réussir chaque étape de sa conduite, sécuriser vos rendements et valoriser pleinement votre production.
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Fonctionnement de la plante et du couvert :
- Principaux éléments de physiologie et phénologie du soja
- Mise en évidence des leviers pour améliorer les rendements
Conduite culturale et règles de décision associées :
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- Gestion de l'enherbement
- Protection phytosanitaire de la culture
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Diagnostic d'accidents majeurs :
- Reconnaissance des ravageurs du soja
- Identification des maladies racinaires et foliaires
- Accidents climatiques fréquents
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Le soja en dérobé : quelques indicateurs
A l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Comprendre le fonctionnement de la plante
- Analyser les facteurs influençant le rendement et les leviers techniques d'optimisation
- Préconiser les techniques culturales clés pour réussir la culture du soja
- Mettre en œuvre les bonnes pratiques de récolte
- Détecter et diagnostiquer les accidents culturaux majeurs (bioagresseurs, maladies, stress abiotiques)
- Adapter la conduite de la culture aux spécificités de l'agriculture biologique
Format présentiel (1 jour) :
-
Apports théoriques via exposés illustrés, études de cas concrets.
-
Échanges interactifs entre participants et formateurs pour partager expériences et questionnements.
Méthodes actives : Exposés, études de cas, débats, questions-réponses.
Évaluation : Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.
Supports théoriques : Exposés, présentations, supports écrits remis aux participants.
Études de cas : Retours d'expérience terrain pour illustrer les bonnes pratiques et solutions.
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Techniciens et conseillers agricole, Agriculteurs et producteurs, Enseignants et formateurs agricoles, Responsables agronomiques et technico-commerciaux de la distribution agricole, Acteurs de la filière agroalimentaire / transformation Quiz, questions-réponses, enquête individuelle de satisfaction, auto positionnement.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
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Grêle, coup de chaleur, orage… Savez-vous vraiment reconnaître un accident climatique sur soja ?
Les pertes de rendement liées aux aléas climatiques sont en forte hausse, et une erreur de diagnostic peut compromettre une indemnisation ou une intervention efficace. Cette formation vous donne les réflexes pour identifier avec précision les dégâts climatiques et les différencier des autres causes (maladies, ravageurs, carences…). Gagnez en réactivité, en fiabilité… et en expertise.
Au programme :
Physiologie du soja
- Étapes clés du développement
- Facteurs influençant la production de rendement
Conduite culturale et points critiques
- Levée, floraison, remplissage des gousses
- Impacts des pratiques sur la performance
Accidents de culture – Typologie et reconnaissance
- Aléas climatiques : grêle, coups de chaleur, excès d'eau, vent violent
- Dégâts liés aux ravageurs et maladies
- Carences nutritionnelles et stress abiotiques
- Phytotoxicités (herbicides)
- Autres anomalies observables
À l'issue de la formation, les participants seront capables de :
- Expliquer les éléments clés de la physiologie du soja en lien avec la conduite culturale et la formation du rendement.
- Identifier les phases sensibles du développement du soja, de la levée à la récolte.
- Diagnostiquer les principaux accidents d'origine climatique (grêle, vent, chaleur, orage...).
- Différencier les autres causes de dégâts : maladies, ravageurs, carences nutritionnelles, phytotoxicités, etc.
Format présentiel (½ journée) :
-
Apports en salle : Présentation des types d'accidents climatiques, études de cas, exercices d'application.
-
Observation terrain (si conditions favorables) : Analyse de situations réelles en parcelle (selon date et disponibilité de sites).
Méthodes actives : Exposés, échanges, questions-réponses, étude de cas, diagnostic appliqué.
Évaluation : Quiz, questions-réponses, exercice pratique, auto-positionnement, enquête individuelle de satisfaction., auto positionnement
Supports théoriques : Présentations, exposés, documents de synthèse remis aux participants.
Études de cas : Situations réelles analysées collectivement, selon contexte.
Échanges de pratiques : Retours d'expérience entre participants et formateurs pour enrichir les diagnostics.
Techniciens et conseillers agricoles, Collaborateurs des coopératives et négoces agricoles (services agronomiques, technico-commerciaux), Experts ou inspecteurs en assurance agricole, Responsables de filières soja, Enseignants et formateurs, Agriculteurs en démarche de montée en compétence ou d'auto-diagnostic sur leurs parcelles Quiz, questions-réponses, exercice pratique, auto-positionnement, enquête individuelle de satisfaction.Pour toute demande d'adaptation pour vous permettre la réussite de votre parcours, merci de contacter le référent handicap :
Christel CARO
Tél : 01 30 79 95 09
Mail : c.caro@terresinovia.fr
Aucun 240€ TTC 5 15 https://public.dendreo.com/4rsx27tf4npws6tp4zAwc/media/kbdvArcjn7xvg662jzsv3k5zpfAA35s3j8dxAwsnnzwwqzlvnqzdkmd2mzbhgmckmfjAcpj5hjwx3mdskz6xqylnnm7gk8zz336tg4jq38ch4pj8 1 Jour 34 Inter-entreprise et intra-entrepriseVérifier la nodulation des sojas au début de la floraison
En bonnes conditions d’inoculation et de semis, les nodosités apparaissent environ un mois après la levée. Un nombre de nodosités de l’ordre de 10 au début floraison est un bon indicateur de réussite.
Symbiose et inoculum en pois chiche, point sur les nouveautés 2025
Le pois chiche a la capacité à fixer biologiquement l’azote de l’air, si son partenaire microbien du genre Mesorhizobium est présent dans le sol. Cette présence est attestée dans la plupart des sols calcaires du Sud méditerranéen et du Sud-ouest.
En cas de situation non-anticipée d’échec de nodulation : la fertilisation azotée
Cette pratique doit être précédée d’un diagnostic en parcelle de la présence de nodosités et de viabilité de celles-ci. Ce diagnostic est à réaliser en préfloraison, dans toutes les parcelles. Si l’absence de nodosité est avérée, l’apport d’azote est envisageable en veillant à ne débuter les apports qu’à partir du début floraison, pour soutenir la mise en place des composantes de rendement et non le feuillage. Comme toutes les légumineuses, les besoins en azote pour la performance de la culture sont élevés. Il est illusoire de répondre complétement au besoin avec une fertilisation minérale. Le potentiel de rendement initial sera revu à la baisse. La pratique est généralement comprise entre 50uN (en 1 apport) et 100u (en 2 apports) entre le début floraison et le remplissage des graines. Attention, un apport d'azote doit rester exceptionnel pour substituer un échec de nodulation non anticipé. Dans tous les cas, en zones vulnérables, respectez la réglementation et les doses plafonds fixées dans les arrêtés préfectoraux.
En cas de situation prévisible d’absence de nodulation : l’inoculation
Depuis juin 2024, un inoculum à deux souches pour le pois chiche est disponible en formulation tourbe (voir ci-dessous). Les semis 2025 sont donc pourvus, pour la première fois, d’une solution pour les zones de production septentrionale.
La spécialité Legumefix n’est pas passée par la voie de l’AMM en France mais par une nouvelle possibilité accordée par l’UE (norme CE via Directive 2019-1009). Ce produit ne fait pas l’objet d’une licence avec l’INRAE et ne bénéficie donc pas d’un contrôle qualité indépendant.
Ce produit a bien été testé il y a quelques années en pois chiche dans des essais Terres Inovia et partenaires.
La présence ou non de populations natives conditionnera l’intérêt de cette nouvelle spécialité. En situation de non-présence de populations natives, cet inoculum présente un effet sur le rendement, en fonction des situations (toujours en l’absence de bactéries), de gain entre +10 à +30% . En situation de présence de populations natives (et donc de nodosités) aucun intérêt n’a pu être démontré. Les deux souches qui composent cet inoculum semblent donc peu compétitives vis-à-vis des populations natives
Enfin, une attention particulière sera portée sur l’usage d’un inoculum sous forme de tourbe si la semence est accompagnée d’un traitement de semence (type Prepper – fludioxynil, efficace sur ascochytose en début de cycle). En effet, les bactéries risquent d’être affectées au contact du traitement de semence avec une pénalisation sur la nodulation.
Aujourd’hui, le risque ascochytose étant très important sur l’ensemble du territoire, nous conseillons dès lors que c’est possible l’usage du seul traitement de disponible à ce jour, le Prepper. D’autres formulations, type micro-granulés, pourrais permettre l’usage combiné d’un TS et d’un inoculum. Ce type de formulation n’est pas disponible actuellement sur le marché.
| Nous maintenons la mise en garde concernant les agriculteurs et les opérateurs qui utiliseraient de façon illicite d’autres inoculants pour le pois chiche, sans autorisation et donc commercialisé illégalement. Au-delà de l’aspect règlementaire, un minimum de connaissances sur la/les souches qui le compose est nécessaire (efficience, compétitivité, présence ou pas d’un gène intervenant dans les processus de dénitrification). |
D’autres solutions innovantes sont en cours de développement et l’offre autour des inoculums en pois chiche devrait sans nul doute s’étoffer dans les années à venir
Quentin Lambert - (q.lambert@erresinovia.fr) - Référent national Pois Chiche
L’étape cruciale de l'inoculation du soja, pour une nodulation efficace
Le soja est une légumineuse qui a la capacité, en s’associant avec une bactérie spécifique, de fixer l’azote de l’air et ainsi pouvoir croitre sans apport d’engrais azotée. Cependant le soja est une plante originaire d’Asie dont le partenaire symbiotique est naturellement absent des sols français.
Une fois installées, les populations de Bradyrhizobium spécifiques du soja survivent en général bien dans les sols, mais il est nécessaire de les amener par inoculation lors d’une première culture dans la parcelle. Cette pratique de l’inoculation est devenue familière des producteurs en parallèle du développement des surfaces.
Afin de mettre toutes les chances de son côté pour obtenir un nombre optimal de nodosités sur le système racinaire, plusieurs conditions doivent être satisfaites :
- 1) Avoir un inoculum de qualité, sans contaminant, avec une concentration adéquate d’une souche vivante et efficiente de Bradyrhizobium.
- 2) Réaliser l’inoculation avec précaution, sans eau javélisée, à l’abri de la lumière, et en allant semer en respectant les délais impartis entre inoculation et semis.
- 3) Réaliser le semis dans des conditions de milieu sans facteur limitant majeur pour la nodulation. Les facteurs limitants principaux de la nodulation sont des erreurs de manipulation, des conditions sèches, et la présence à trop forte concentration d’azote minéral
Pour inoculer une culture de soja, plusieurs techniques sont possibles :
Inocula commercialisés à base de Tourbe
La plus ancienne est l’utilisation d’un inoculum sous forme de tourbe. Chaque sachet de tourbe doit contenir au moins 4.1011 bactéries par sachet, ce qui équivaut à un million de bactéries par graine semée. Le contenu du sachet de tourbe est mélangé aux semences après ajout d’environ un litre d’eau non javélisée ou de lait. Il faut une fois le mélange réalisé et conservé à l’abri de la lumière, semer dans un délai de 4 heures. Cette technique initiale a été complétée par des additifs, le plus souvent liquides osmo-protecteurs permettant de limiter les pertes entre inoculation et semis, et permettant un allongement du délais inoculation / semis.
| Fabriquant | Distribution | Produit | Utilisation | Souche | Controle Qualité INRAE |
| BASF | BASF | NPPL | Max 4h av. semis | G49 |
Oui |
| AGRIFUTUR | Ets Gaillard | NITROGEN | Max 4h av. semis | G49 | Oui |
| BASF | BASF | NPPL Force 48 | Inoculation/Semis 0-48h | G49 | Oui |
Inocula commercialisés à base de Tourbe sur micro-granulés d’argile
Face à la difficulté et aux inconvénients de mélanger 100 kg de semences (cases de semences), une autre technique a émergé dans les années 80 en utilisant les micro-granulateurs des semoirs de précision. Il s’agit de mélanger avec le contenu du sachet de tourbe, non pas 100 kg de semences, mais avec 10kgs de micro-granulés d’argile, opération plus facile préservant les semences. Cela aboutit en général à des nodosités mieux réparties sur l’ensemble du système racinaire et moins exposées aux alternances humectation/dessication. On obtient ainsi souvent des nodosités plus régulièrement fonctionnelles avec à l’issue de la culture des gains de rendement et/ou de teneur en protéine.
| Fabriquant | Distribution | Produit | Utilisation | Souche | Controle Qualité INRAE |
| AGRIFUTUR | Ets Gaillard | NITROGEN | Max 4h av. semis | G49 | Oui |
Inocula commercialisés liquides avec adjuvants
Avec les progrès des microbiologistes pour stabiliser les productions des bactéries, sont apparus sur le marché dans les années 90 des inocula liquides, permettant d’utiliser directement une solution bactérienne sans recours à la tourbe, évitant ainsi les opérations nécessaires de préparation d’un tel support : Broyage, neutralisation et stérilisation. Ces inocula sont utilisés avec un adjuvant servant de colle et de source carbonée pour une meilleure survie sur la graine.
| Fabriquant | Distribution | Produit | Utilisation | Souche | Controle Qualité INRAE |
| RIZOBACTER | De Sangosse | Rhisoliq Top | Jusqu'à 10-12 jours | G49 | Oui |
| Cybele Agro Care | Cerience | Vitalianz R soja | Jusqu'à 2-3 jours | G49 | Oui |
En termes de perspectives, on constate ces dernières années des efforts faits par les producteurs d’inocula pour augmenter le délai inoculation/semis. Nous sommes passés successivement de 4h à 48h, puis quelques jours. Aujourd’hui des opérateurs ont des AMM pour des durées plus longues. L’objectif à terme est d’avoir la capacité à inoculer des semences en usine avant commercialisation et libérer l’agriculteur de cette contrainte.
Semences pré-inoculées en usine
Parmi les pionniers, BASF qui commercialise le procédé HICOAT, mais avec une concentration en bactéries encore un peu faible par rapport à la norme INRAE (5.105 contre minimum de 106 b/graine).
| Fabriquant | Distribution | Produit | Utilisation | Souche | Controle Qualité INRAE |
| BASF | Distributeurs de semences | HICOAT | Semences pré-inoculées - Ré-inoculation de sécurité | 532C |
5.105 Bactéries/Grain |
La plupart des opérateurs travaillent à avoir la capacité de proposer au marché, des semences pré-inoculées. La tâche est assez ardue. Il faut en effet être capable de maintenir vivantes plus d’un million de bactéries par graine pendant 2 à 3 mois, durée moyenne des opérations entre traitement et ensachage des semences jusqu’au semis. La surface de la graine constitue a priori un environnement hostile à la survie d’une bactérie gram négative qui ne sporule pas. Il faut donc y associer un produit osmo-protecteur qui puisse également fournir une source carbonée pour sa survie.
Lorsque les opérations d’inoculation et de semis sont réalisées dans de bonnes conditions, les nodosités vont apparaitre sur les racines environ un mois après la levée avec des variations selon les températures et la teneur en nitrate du sol. Un nombre de nodosités de l’ordre de 10 au stade V3 est un bon indicateur de réussite. Néanmoins, ceci ne suffit pas pour bénéficier pleinement de la fixation biologique de l’azote. En effet celle-ci est très sensible aux conditions de milieu et plus consommatrice d’énergie pour la plante que l’assimilation du nitrate. Le facteur limitant principal de la fixation biologique est l’alimentation hydrique. En cas de sécheresse, la plante ne va fonctionner que sur l’assimilation de l’azote minéral du sol et sera donc souvent en situation de carence avec des conséquences sur la productivité.
Avec les évolutions réglementaires, à l’échelle de l’Europe, d’autres inocula peuvent être proposés à la vente. Ceux-ci sont fortement déconseillés. Ils reposent soit sur des souches inconnues, soit au contraire connues pour leurs inconvénients. Souvent, Ils ne satisfont pas non plus aux critères de qualité définis et contrôlés par l’INRAE depuis plus de 40 ans.
| Tout autre inoculum (Liquifix, Biofix In...) est déconseillé à l'emploi. Ces produits ne possèdent pas de contrôle qualité INRAE et les souches de Bradyrhizobium utilisées sont déconseillées. |
Mesorhizobium et pois chiche
Le pois chiche est une légumineuse à graines. Comme toutes les espèces de cette famille, l’espèce a besoin de former une symbiose avec un Rhizobium pour satisfaire pleinement ses besoins en azote. Cette symbiose peut se réaliser sans action de l’homme, lorsque les bactéries sont présentes dans le sol ou, lorsque c’est nécessaire, grâce à l’ajout d’un inoculum avant le semis.
Présence de nodosités
A ce jour, il n’existe pas d’inoculum homologué spécifique au pois chiche sur le marché français. De plus, il semble que les bactéries permettant la symbiose ne soient pas présentes dans tous les sols français.
Dans le sud de la France, la mise en place de cette symbiose s’effectue généralement sans problème dans les sols à pH alcalins (> 7), si l’on respecte les critères du choix de la parcelle.
Hors des zones historiques de production, la symbiose est plus incertaine. D’après les différentes observations chez les producteurs, on peut la délimiter par un axe au nord des anciennes régions administratives Poitou-Charentes et Rhônes-Alpes. Toutefois, nous ne sommes pour l’instant pas capables de donner, sur une base objective de résultats, une limite géographique précise.
Les principales espèces de Mesorhizobium formant des nodosités avec le pois chiche sont M.ciceri et M.mediterraneum. Dans les années 1990, des travaux de taxonomie des Rhizobiums du pois chiche dans le sud de la France, en collaboration avec l’ICARDA, ont confirmé la présence de ces espèces.
Dans les années qui viennent, des travaux complémentaires vont être entrepris par Terres Inovia pour répondre aux enjeux que représente l’inoculation du pois chiche.
Comment identifier la mise en place de la symbiose ?
Lorsque la symbiose s’est correctement réalisée, les nodosités sont en forme de grappe, d’un aspect blanchâtre et rouge en coupe transversale. Surveiller la mise en place des nodosités six semaines après la levée. Prélever les plantes à l’aide d’une bêche, pour assurer l’observation de l’ensemble du système racinaire et des éventuelles nodosités.
Le soja, une légumineuse à inoculer
Le soja est une légumineuse qui possède la particularité de pouvoir fixer l’azote de l’air lorsqu’elle forme une symbiose avec une bactérie du genre Bradyrhizobium. Se forment alors des nodosités sur le système racinaire.
La bactérie apporte l’équipement enzymatique nécessaire à la fixation biologique de l’azote, et la plante, via la photosynthèse, les substrats carbonés nécessaires au fonctionnement de l’association. Lorsque l’association fonctionne bien la plante peut assurer jusqu’à 80 ou 90% de ses besoins en azote par la fixation biologique. Le soja est une plante originaire d’Asie. Son exploitation agricole en Europe occidentale n’a été envisagée que très récemment (fin des années 1930). C’est à cette période qu’il a été constaté l’absence de la bactérie symbiotique dans les sols français et donc la nécessité d’apporter la bactérie par inoculation.
Parcelle de soja présentant un défaut d’inoculation
C’est à partir des années 60 que l’INRA, avec l’appui de Terres Inovia, a réalisé l’ensemble des travaux permettant de choisir une souche de Bradyrhizobium japonicum et de définir les critères de qualité des inocula (concentration, absence de contaminant, identité de la souche, absence d’interactions variétés x souche). Depuis 1980, c’est la souche G49 qui est utilisée dans les inocula vendus en France et sur lesquels figure la mention « contrôlé par l’INRA ».
Lors d’une première culture de soja sur la parcelle, l’inoculation est donc indispensable. Différents produits commerciaux et méthodes d’inoculation sont disponibles.
Une fois introduit par une 1ere inoculation, les Bradyrhizobium survivent en général très bien à des niveaux qui ne nécessitent pas une ré-inoculation ultérieure. Néanmoins, dans une étude réalisée par l’INRA et Terres Inovia dans les années 90 (* renvoi possible à Revellin et al 1996) il a été montré que certaines situations nécessitaient une ré-inoculation. Il s’agit des cas suivants :
- Sols calcaires avec présence de calcaire actif
- Sols sableux pauvres en matière organique
- Et par sécurité, les parcelles n’ayant pas portée de soja depuis de nombreuses années (> 5 ans)
Les inocula sont des produits contenant des bactéries vivantes, qui nécessitent quelques précautions. Les Bradyrhizobium sont sensibles aux températures trop élevées et aux UV solaires. Les inocula ainsi que les semences inoculées avant semis doivent donc être conservés au frais et à l’ombre.
Inoculer le soja : produits et méthodes
La bactérie symbiotique du soja étant absente naturellement des sols français, une 1ère culture de soja doit être inoculée. Par ailleurs, certaines situations peuvent nécessiter des ré-inoculations de précaution.
Soja inoculé (à gauche) et non inoculé (à droite)
L’offre commerciale d’inocula est aujourd’hui assez large. Elle fait appel à plusieurs méthodes d’inoculation.
On trouve d’abord, les inocula les plus anciens en sachets de tourbe neutralisée et stérilisée avant introduction des bactéries. Ces sachets de 400g contiennent au moins 4 x 1011 bactéries et correspondent à une dose pour un hectare. L’application peut se faire soit sur graine (106 bactéries / graine) soit sur micro-granulés d’argile (10 kg pour un hectare).
L’inoculation sur graine consiste à mélanger les semences avec le contenu du sachet de tourbe et environ un litre d’eau non javélisée ou de lait. Les semences sont ensuite mises dans le semoir en minimisant l’exposition à la lumière.
L’inoculation sur micro-granulés est possible avec un semoir de précision équipé d’un micro-granulateur. Le mélange avec la tourbe se fait à sec. Les micro-granulés sont distribués dans la raie de semis par le micro-granulateur du semoir.
Mélange de la tourbe sur les semences
A partir des années 90 sont apparus sur le marché des adjuvants collants permettant soit une meilleure tenue de la tourbe sur la graine, soit une inoculation liquide directement sur la graine en s’affranchissant de la tourbe. Ces produits permettent également de donner un peu de souplesse à l’agriculteur dans le délai à respecter entre l’inoculation et le semis. Selon les produits, ce délai va de 6 à 48 heures.
Plus récemment, en 2017 un produit associant inoculum liquide et adjuvant carboné permet de porter ce délais inoculation / semis jusqu’à 15 jours, sous réserve de garder alors les semences pré-inoculées au frais et à l’abri de la lumière.
La même année, sont arrivées sur le marché français des semences pré-inoculées en usine. Ce procédé présente l’avantage d’affranchir l’agriculteur des opérations d’inoculation. Néanmoins, ce nouveau produit introduit quelques spécificités méritant vérification. Sa première spécificité est d’introduire une nouvelle souche de Bradyrhizobium dont il convient de préciser quelques propriétés par rapport à la souche historique G49. Par ailleurs, la chaine logistique allant de l’usine à l’agriculteur doit garantir le maintien d’une concentration suffisante sur la graine, alors que le délai inoculation / semis peut aller jusqu’à 2 mois, et que les semences sont exposées à des facteurs de milieu pouvant affecter la survie de la bactérie.
A retenir
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Inoculation du chanvre : mycorhization
Les mycorhizes sont des associations bénéfiques (symbioses) entre les racines de plantes et des champignons du sol. Ces champignons se connectent aux racines et forment un large réseau de filaments microscopiques (hyphes), qui prolonge les racines.
La présence de mycorhizes peut avoir un effet sur les caractéristiques suivantes :
- Absorption de minéraux
- Absorption de l’eau
- Activité hormonale
- Agrégation des sols
- Protection contre les organismes pathogènes
- Résistance aux stress environnementaux
- Modification de la composition biochimique
L’utilisation d’inocula de mycorhizes a pour vocation d’améliorer la croissance et la santé des plantes. En s’associant aux racines de la majorité des plantes, il augmente la zone de prospection du sol. En se développant à l’intérieur de la racine il favorise les échanges avec la plante.
Des études récentes menées par Terres Inovia ont permis de confirmer que le chanvre avait la capacité à être mycorhizé.
Analyse colorimétrique permettant d’apprécier l’intensité mycorhizienne des racines du végétal
Source INOCULUMplus
Des expérimentations ont été menées avec 2 types de produits de compositions différentes :
- SYMBIVIT®PRO Premium de chez INOCULUMplus
Composition : propagules (spores et fragments de mycélium, très petits fragments
de racines mycorhizées) de six champignons mycorhizogènes naturellement présents
dans les sols européens :
- Claroideoglomus etunicatum
- Glomus microaggregatum
- Rhizophagus intraradices
- Claroideoglomus claroideum
- Funneliformis mosseae
- Funneliformis geosporum
- Resid MG® fabriqué par la société Symborg
Composition : propagules d’un champignon, le Glomus iranicum var. tenuihypharum
Les premiers résultats mettent en évidence des gains de rendement que ce soit au niveau du chènevis que de la paille. Cette évaluation doit se poursuivre afin de confirmer ces tendances.
Les produits appliqués sont sous forme :
- de micro-granulés à appliquer dans la raie de semis ou bien par épandage
- liquide et devant être enrobée à la semence
Il existe pour chacun de ces produits une formulation « bio ».
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