Combiner les leviers pour limiter la nuisibilité des ravageurs !

Afin de réussir son colza, la clé est de combiner les leviers. Pour gérer les insectes d’automne (altises d’hiver et charançons du bourgeon terminal, les références acquises dans les essais montrent que c’est bien l’association des leviers agronomiques et insecticides qui donnent les meilleurs résultats. Pour chaque levier mis en place, le rendement est augmenté sans impact négatif sur la marge.

Pour chaque levier mis en place, le rendement est augmenté sans impact négatif sur la marge.

L’indicateur utilisé sur la figure (b) est ici la différence de marge semi-nette correspondant à l’écart entre la marge partielle de la modalité considérée et la marge partielle de la modalité témoin (colza sans association, ni fertilisation au semis, ni traitement insecticide contre les larves d’altises et le charançon du bourgeon terminal). La marge partielle est égale au produit brut moins les seules charges opérationnelles et de mécanisation variant entre les modalités (poste fertilisation, association avec des légumineuses, insecticides).

Les hypothèses de calculs sont :  

  • Insecticides :  prix insecticide + coût de passage (9€/ha).  
  • Fertilisation: 1€/U + coût de passage (3.99€/ha).
  • Couverts: Semences féverole (20€/ha) + cout semis 18€90 (semoir double caisse).
  • Prix de vente du colza : 350€/tonne

Rendement aux normes (a) et différence de marge semi-nette avec le témoin (b), dans le témoin colza seul (CO), dans les modalités colza fertilisé (CO-F), colza associé à de la féverole (CO-Fev), colza associé à de la féverole et fertilisé (CO-Fev-F), colza associé à de la féverole, fertilisé et traité (CO-Fev-F-T), colza seul traité (CO-T). Les groupes de significativité sont issus d’un test de Tukey à 5%. Les essais présentaient une biomasse des légumineuses en entrée d’hiver > 200 g/m2.

rendement colza

(a)

difference de marge semi-nette

(b)

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Implantation Automne Ravageurs Colza Colza Colza Colza agronomie altise charançon du bourgeon terminal insectes automne colza insecticides marge semi-nette ravageurs du colza Céline ROBERT (c.robert@terresinovia.fr); Laurent RUCK (l.ruck@terresinovia.fr)

Les atouts du chanvre

Les atouts agronomiques

plante chanvre

Une très bonne tête d'assolement

Le chanvre s'intègre bien dans une rotation. Culture de printemps, il permet de diversifier les assolements à base de cultures d'automne.

Le chanvre est une très bonne tête d’assolement qui laisse un sol propre (du fait de son comportement étouffant vis-à-vis des adventices) et meuble (du fait des racines pivotantes qui se développent en profondeur).

C'est un très bon précédent à céréales au même niveau qu'une luzerne ou un pois.

Pas de traitement en culture

La culture du chanvre ne nécessite pratiquement pas d’entretien ni l’usage de produits phytosanitaires en végétation. Si la levée se réalise dans de bonnes conditions, il se comporte comme une plante étouffante et empêche toute rivalité des adventices.

Un réservoir de biodiversité

Comparé à des cultures telles que le colza et le tournesol, le chanvre accueille la plus grande quantité et/ou activité d’arthropodes prédateurs (araignées, carabidés). Grâce à son couvert haut et dense, les araignées sont deux à trois fois plus nombreuses dans cette culture que dans les autres. L’effet tampon du couvert et la litière de feuilles au sol sont de forts atouts puisqu’ils offrent abri, humidité et nourriture à l’ensemble de ces prédateurs.

Une bonne résistance à la sécheresse

Par la configuration de son système racinaire (profond et en pivot), le chanvre est une culture qui résiste relativement bien à la sècheresse. Dans la très grande majorité des cas, les fournitures du sol sont suffisantes et l'irrigation ne se justifie pas économiquement.

Une culture adaptée à tout type de sol

Le chanvre se développe bien dans quasiment toutes les conditions et peut se retrouver dans tous les types de sols avec toutefois des différences de rendement. Il produira au mieux en terres profondes, humifères et bien drainées et donnera des rendements plus faibles en sols superficiels. Son système racinaire en pivot ameublit le sol, cependant le chanvre est très sensible à tous les défauts de structure du sol (semelle de labour, compaction localisée, etc.…).

Les atouts environnementaux

tiges de chanvre

Les débouchés du chanvre a un impact favorable vis à vis de l'effet de serre, d’après les résultats de l'analyse du cycle de vie réalisé par l'INRA sur le chanvre.

L’agronomie

L’impact potentiel favorable est dû à la prise en compte du stockage de carbone dans la fibre et la chènevotte par la photosynthèse.

La thermoplastie

L'incorporation de la fibre de chanvre diminue l'impact potentiel défavorable du polypropylène. Ainsi, la consommation d'énergie et l'impact sur l'effet de serre sont respectivement inférieurs de 20 et 40 % à ceux liés à la production de polypropylène pur.

Le bâtiment

Le chanvre a un impact favorable vis-à-vis de l'effet de serre. Le cycle de vie d'un mètre carré de mur en béton de chanvre sur 100 ans stocke entre 14 et 35 kg de CO2 équivalent par m².

Afin d'évaluer les impacts potentiels sur l'environnement des compounds thermoplastiques chargés en fibres de chanvre et d'un mur en béton de chanvre, le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, en partenariat avec la filière chanvre, a sollicité l'INRA pour réaliser une ACV.

Une ACV permet de quantifier les impacts d'un produit fini, depuis l'extraction des matières premières qui le composent jusqu'à son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d'utilisation, soit « du berceau au tombeau ». L'étude a été divisée en 3 parties : une partie agronomique, une partie thermoplastique et une partie bâtiment. Achevée en juin 2005, elle a mis en évidence des gains environnementaux dus à la présence du chanvre dans ces nouveaux produits. Or ces gains n'avaient pas été quantifiés jusqu'à présent.

Les atouts économiques

La culture du chanvre est éligible aux aides PAC (obtention d'une compensation financière à la surface et à la transformation industrielle de la filière).

Il existe une aide couplée à la surface pour la production de chanvre qui évolue chaque année. Une enveloppe de l’ordre de 1,7 millions d’euros est destinée au financement de cette aide avec un montant unitaire calculée en fin de campagne, sur la base des superficies demandées et respectant les conditions d’éligibilité à l’aide. Ainsi en 2015, son montant était de 140 €/ha. Du fait de l’augmentation des surfaces, en 2017 cette aide est passée à environ 100 €/ha.

Des débouchés diversifiés grâce à une valorisation de toutes les composantes de la plante

Toutes les parties aériennes de cette plante fibreuse et oléagineuse sont utilisées et valorisées dans une large palette de débouchés :

  • les fibres en papeterie, bâtiment ou plasturgie, textile
  • les graines en alimentation humaine et animale (oiseaux, appâts pour la pêche),
  • le bois (chènevotte) en litière animale, paillage des espaces verts et écoconstruction.

Les matériaux issus du chanvre possèdent une image extrêmement positive dans l’opinion publique de par leur caractère végétal, naturel et renouvelable (par comparaison aux produits issus du pétrole).

 

Bouches-du-Rhône (13) Finistère (29) Gard (30) Haute-Garonne (31) Gers (32) Gironde (33) Hérault (34) Ille-et-Vilaine (35) Indre (36) Indre-et-Loire (37) Isère (38) Jura (39) Landes (40) Loir-et-Cher (41) Loire (42) Haute-Loire (43) Loire-Atlantique (44) Loiret (45) Lot (46) Lot-et-Garonne (47) Lozère (48) Maine-et-Loire (49) Manche (50) Marne (51) Haute-Marne (52) Mayenne (53) Meurthe-et-Moselle (54) Meuse (55) Morbihan (56) Moselle (57) Nièvre (58) Nord (59) Oise (60) Orne (61) Pas-de-Calais (62) Puy-de-Dôme (63) Pyrénées-Atlantiques (64) Hautes-Pyrénées (65) Pyrénées-Orientales (66) Bas-Rhin (67) Haut-Rhin (68) Rhône (69) Haute-Saône (70) Saône-et-Loire (71) Sarthe (72) Savoie (73) Haute-Savoie (74) Paris (75) Seine-Maritime (76) Seine-et-Marne (77) Yvelines (78) Deux-Sèvres (79) Somme (80) Tarn (81) Tarn-et-Garonne (82) Var (83) Vaucluse (84) Vendée (85) Vienne (86) Haute-Vienne (87) Vosges (88) Yonne (89) Territoire de Belfort (90) Essonne (91) Hauts-de-Seine (92) Seine-Saint-Denis (93) Val-de-Marne (94) Val-d'Oise (95) Préparation de campagne Atouts de la culture Chanvre Chanvre agronomie atout atouts du chanvre biodiversité débouché environnement secheresse tête dassolement economie Louis-Marie ALLARD (lm.allard@terresinovia.fr)