ASCOLUP
CASDAR
72 180€
42 mois Non National
Les enjeux
Face à l’apparition de plus en plus fréquente d’impasses techniques, la diversification des systèmes de production devient indispensable au maintien de la durabilité de l’agriculture française. Le lupin, culture de diversification mal connue, intéresse de plus en plus d’agriculteurs. Le pois chiche connait une certaine dynamique sur le plan national ces dernières années. Comme les autres légumineuses, ces deux espèces sont autonomes pour leur nutrition azotée et permettent une restructuration du sol. Parmi les difficultés de ces cultures, l’anthracnose du lupin et de l’ascochytose du pois chiche sont problématiques. Afin d’accompagner au mieux le développement de ces cultures, les producteurs ont besoin d’avoir accès à des connaissances suffisantes sur ces maladies tout en profitant d’un accompagnement technique performant afin d’intégrer ces cultures durablement dans leur système d’exploitation.
L’enjeu d’ASCOLUP est de voir les aires de production du pois chiche et du lupin se développer de manière raisonnée et structurée, en tenant compte du risque de dissémination de ces maladies, des leviers de gestion disponibles et des marchés.
Les objectifs
Le projet vise à mettre à disposition des producteurs des connaissances et un itinéraire technique adapté afin d’améliorer la gestion de l’anthracnose et de l’ascochytose. L’étude de leur répartition et de leur impact facilitera la production de semences saines et l’évaluation du risque en parcelle afin de raisonner au mieux les pratiques.
Les résultats attendus
- Acquérir des connaissances sur la présence et les caractéristiques de l’ascochytose du pois chiche et de l’anthracnose du lupin sur le territoire français.
- Définir des méthodologies d’évaluation de la pression au champ, de la résistance/tolérance variétale et de détection sur semences.
- Proposer des itinéraires techniques sécurisants et des leviers agronomiques et alternatifs (traitements de semence UAB, points d’itinéraire technique retravaillés).
- Accompagner les dynamiques de filière.
Le rôle de Terres Inovia
Coordinateur
- Animation globale du projet
- Mise au point d’une méthodologie d’évaluation visuelle des maladies
- Mise en place de deux observatoires sur l’anthracnose et l’ascochytose et analyse des résultats
- Optimisation des itinéraires techniques
- Accompagnement des filières
Les réalisations et les retombées
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Bastien REMURIER - b.remurier@terresinovia.fr
01 janvier 2020 Renforcer la souveraineté en huiles et protéines Terres Inovia TerminéColza associé à des légumineuses : une stratégie validée par les agriculteurs du Sud-Ouest
Cette technique complémentaire aux fondamentaux, dont fait partie l’implantation, limite le recours aux insecticides et augmente la quantité d’azote disponible pour la culture oléagineuse.
Échange entre techniciens et agriculteurs dans une parcelle de colza associé :
l’occasion de partager des retours d’expérience et d’ajuster les pratiques en collectif.
Crédit : Terres Inovia
Parce qu’elle confère au colza des bénéfices agronomiques incontestables, l’association colza-légumineuses séduit de plus en plus d’agriculteurs. Selon Terres Inovia, en 2023, un hectare de colza sur six était conduit de cette façon au niveau national. La motivation principale des producteurs est de réduire les attaques d’insectes et limiter le recours aux insecticides, ainsi qu’améliorer la quantité d’azote disponible pour le colza, limiter les risques d’asphyxie racinaire.
Dans le Sud-Ouest, des agriculteurs pionniers associent le colza à des légumineuses depuis plusieurs campagnes. Dans le cadre du projet Caso’Pure animé par Terres Inovia, ils ont été suivis par leur technicien au sein d’un groupe technique autour de cette thématique et composé de onze structures. Les résultats obtenus par ce collectif sont riches d’enseignements : l’association de légumineuses permet d’envisager la culture du colza différemment, en actionnant des leviers agronomiques efficaces (voir encadré).
Priorité à une implantation réussie
Toutefois, cette pratique, prise isolément, ne produit pas de miracle si les fondamentaux ne sont pas au rendez-vous. L’implantation reste un des clés de la réussite du colza.
Aussi, que le colza soit seul ou associé, l’interculture doit être raisonné avec soin. Il faut tenir compte de l’état structural du sol, de la gestion de la paille et du risque de salissement précoce pour adapter sa préparation. Une implantation précoce et soignée permet de sécuriser le démarrage du colza et des plantes compagnes en favorisant un développement optimal des légumineuses.
De plus, il est préconisé d’éviter les interventions trop profondes si elles ne sont pas nécessaires tout comme les passages multipliés qui vont assécher l’horizon de surface. Par conséquent, le semis en un seul passage est plus sécurisant, car il préserve la structure du sol et limite l’assèchement. Dans le cas de petites graines (trèfles, lentilles, fenugrec), il est possible d’utiliser le microgranulateur du semoir monograine pour les implanter en même temps que le colza. Sinon, il est possible de semer en 2 passages. Cette méthode est souvent utilisée en association avec la fèverole. Les interventions doivent alors être rapprochées, idéalement le même jour. Il faut rester vigilant à la profondeur de semis des petites graines. Des agriculteurs témoignent de leur pratique d’implantation du colza associé dans la vidéo suivante.
Espèces et densités à associer au colza
La densité de semis du colza reste inchangée : 30 à 60 graines/m² selon les pertes estimées, avec un objectif de 20 à 45 plantes/m². Du côté des légumineuses, l’intérêt est de combiner 2 ou 3 espèces pour cumuler les effets et sécuriser la réussite de la pratique. Les critères de choix peuvent être : le port, la précocité des espèces associées… Fenugrec et trèfle d’Alexandrie mono-coupe sont des espèces précoces qui ne nécessitent que rarement une destruction chimique, contrairement aux féveroles qui demandent d’adapter son programme de désherbage (dans le Sud-Ouest le gel n’est pas suffisant).
Quelques repères de densité de semi : lentille, vesce et fenugrec autour de 10-13 kg/ha, féverole 50-80 kg/ha. Pour les espèces pures, augmenter légèrement les doses. Dans le Sud-Ouest, attention aux vesces : sans gel marqué, elles peuvent concurrencer le colza au printemps.
Semis des légumineuses en cours :
une étape clé pour assurer une implantation réussie et homogène du mélange.
Crédit : Terres Inovia.
Adapter le désherbage est incontournable
Les programmes de désherbage classiques sont généralement phytotoxiques pour les légumineuses. Les traitements de pré-semis sont déconseillés et les applications de prélevées sont à éviter au maximum, car elles sont moins sélectives que les applications de post-levée. Cela rend cette pratique peu adaptée aux parcelles très infestées en adventices.
Pour les graminées, même stratégie que pour le colza seul, avec un rattrapage en hiver. En revanche, pour les dicotylédones, les doses et stades d’application des produits diffèrent d’un colza seul. Privilégier des applications au stade rayonnant, voire 2 à 4 feuilles du colza avec des produits types Alabama, Novall. Fractionnez en deux passages si besoin.
Les retours des agriculteurs montrent qu’il n’y a pas une seule bonne méthode, mais plusieurs sont possibles, selon les objectifs et le matériel disponible. Toutefois, une chose est sure, le colza associé, bien conduit, permet d’obtenir une culture robuste, plus résiliente face aux insectes et aux aléas climatiques et répondant aux attentes des agriculteurs.
Colza associé. Crédit : Terres Inovia.
Article paru dans Arvalis & Terres Inovia infos de juin 2025. A consulter ici.
Pour aller plus loin : Colza associé : une pratique aux nombreux avantages (Jeudi de TI, 15 mai 2025)
Contact : C. de Saintignon, c.desaintignon@terresinovia.fr
Pois chiche
Riche en protéines, le débouché exclusif du pois chiche est l’alimentation humaine. Semée entre mi-décembre et mi-avril et récolté entre début juillet et fin août, la culture est adaptée au climat méditerranéen et peut supporter des stress hydriques relativement importants. Comme l’ensemble des légumineuses à graines, le pois chiche est capable de fixer l’azote atmosphérique (si associé à son rhizobium spécifique) et ne nécessite pas d’apport d’engrais azoté.
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Prestations et services
Acides gras ISO s/graines
Méthode utilisée : NF EN ISO 17059 - NF EN ISO 12966-4Souche fongique sur milieu de culture
Fourniture d'une croissance mycélienne sur milieu de culture des espèces fongiques décrites ci…Diagnostic pathologique sur matériel végétal
Réalisation d’un diagnostic par observations macroscopique et microscopique, complété si…Adventices : caractérisation de la sensibilité aux inhibiteurs d’ALS
Recherche par analyse moléculaire (séquençage) des mutations sur le gène de l'acétolactate…Une question ? Contactez-nous !
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Chiffres clés
hectares
Avantages
Adapté au changement climatique
Le pois chiche est adapté au climat méditerranéen et peut supporter des stress hydriques relativement importants
Un cycle court
Le pois chiche est une culture au cycle court, entre 6 et 7 mois du semis à la récolte
Excellent précédent
Le pois chiche est capable de fixer l’azote atmosphérique et permet à la culture suivante d'en profiter
Guide de culture
Ce guide complet est composé de plusieurs chapitres qui balayent l’ensemble des choses à savoir sur la culture du pois chiche : graines, choix de la parcelle, implantation, inoculation, fertilisation, désherbage, récolte et stockage. Il met en lumière les atouts de la culture et fait le point sur les moyens de lutte contre les ravageurs et les maladies qui touchent le pois chiche.
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Etat des pois chiche & lentilles - Auvergne-Rhône-Alpes
La campagne 2025 de lentille et pois chiche en région Auvergne-Rhône-Alpes a été marquée par des conditions météorologiques particulièrement hétérogènes entre fin février et mi-mai. Les températures plus douces qu’à l’accoutumée ont globalement favorisé les levées, mais les épisodes pluvieux, notamment en avril, ont restreint certaines fenêtres de semis. Point de situation au 30 mai.
Lentille : levées homogènes malgré une fenêtre de semis réduite
(Photo prise le 21 mai de l'essai variétés lentille à Sainte-Julie (01) - Source Terres Inovia)
Les semis de lentille se sont majoritairement déroulés courant mars, sur une période globalement plus chaude et plus sèche que la normale décennale. Toutefois, la pluviométrie a été relativement étalée sur le mois, ce qui a laissé peu de créneaux francs pour intervenir. Un épisode froid marqué à la mi-mars a également impacté certaines zones, avec par exemple jusqu’à -5°C par rapport à la moyenne enregistrés à Ambérieux-en-Dombes (Ain).
Malgré ces contraintes, la levée s’est révélée rapide et homogène dans la plupart des situations. À ce jour, les parcelles les plus précoces (semis février-début mars) sont en floraison, tandis que les autres sont au stade torche (stade avant floraison).
Sur l’ensemble des observations :
- Bonne nodulation constatée,
- Biomasse végétative bien développée,
- Pression maladie faible à ce stade,
- État d’enherbement variable selon les modalités de conduite (désherbage chimique ou mécanique, en bio ou conventionnel, avec ou sans association). Les adventices les plus fréquemment rencontrées sont l’ambroisie et le chénopode, mais la plupart des parcelles restent globalement propres à ce jour.
Pois chiche : des semis concentrés en avril sous forte contrainte hydrique
(Parcelle de pois-chiche à début floraison le 21 mai pour un semis au 21 février. Au milieu, on aperçoit un piège pour le suivi de l'héliothis - Source: CA38)
Les semis de pois chiche, réalisés entre fin février et mi-mai, se sont principalement concentrés sur le mois d’avril. Si les températures ont été supérieures de +1 à +2 °C sur le mois d’avril par rapport à la normale décennale 2015-2024, les fortes pluies de la seconde quinzaine ont compliqué les implantations.
En effet, selon les secteurs, on observe des cumuls de précipitations allant de -15 mm à +93 mm par rapport à la moyenne 2015-2024, avec un excédent généralisé de près de 50 mm au-dessus de la normale sur la majorité de Rhône-Alpes (cf carte ci-dessous). Ce contexte a réduit les fenêtres d’intervention, obligeant parfois à retarder les semis.
Malgré cela, les parcelles les plus avancées présentent une bonne nodulation, reflet d’une implantation correcte dans les meilleures conditions. Pour les autres, une évaluation de la nodulation sera nécessaire peu avant floraison.
La floraison a démarré autour du 25 mai pour les premiers semis. Par ailleurs, les premières captures significatives d’héliothis (Helicoverpa armigera) ont été relevées dans la Drôme.
| Un réseau de suivi spécifique a été mis en place en 2025, avec une trentaine de parcelles suivies dans la région afin de mieux caractériser la dynamique de vol du ravageur. L’objectif : améliorer la pertinence et le ciblage des interventions de protection si nécessaire. |
Articles Complémentaires:
Et pour la suite ?
Si les conditions printanières ont freiné les semis de pois chiche, les cultures installées présentent aujourd’hui un bon état sanitaire et un développement végétatif satisfaisant. Le suivi des ravageurs, notamment l’héliothis, sera déterminant dans les semaines à venir pour sécuriser le rendement du pois-chiche. Côté lentille, les conditions actuelles sont plutôt favorables et les cultures bien implantées. La suite de la campagne dépendra désormais des conditions de floraison et de remplissage.
Réseau de surveillance Terres Inovia - Chambres d'Agriculture secteur Auvergne-Rhône-Alpes - Bulletins Héliothis:
Votre contact régional:
Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr)
Consultez le dernier numéro d'Arvalis & Terres Inovia infos
Le numéro régionalisé de juin d'Arvalis & Terres Inovia infos est disponible et consultable en ligne (PDF téléchargeables ci-dessous).
A découvrir dans ce numéro :
OLÉOPROTÉAGINEUX
- Colza d’hiver : les variétés évaluées par Terres Inovia
- Colza associé à des légumineuses : une stratégie validée par les agriculteurs du Sud-Ouest
- Ravageurs du soja : Terres Inovia intensifie ses recherches en 2024
- Récolte du tournesol : choisir un matériel adapté et maximiser la marge
- Lupin d’hiver : les clés de réussite de l’implantation du protéagineux
Bonne lecture !
Documents à télécharger
Les effets bénéfiques des légumineuses pour des pratiques agricoles durables
Terres Inovia a partagé les résultats de travaux dans le cadre du projet européen Climate Farm Demo, confirmant les atouts des légumineuses pour des pratiques agricoles durables. Un webinaire à destination des conseillers techniques a même été organisé le 30 avril dernier.
Lancé en 2022, Climate Farm Demo est un projet européen visant à accélérer l'adoption de pratiques agricoles vertueuses pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Coordonné par l’Idele, il réunit 81 partenaires (dont Terres Inovia) dans 28 pays.
Dans le cadre de ce projet, un webinaire destiné aux conseillers techniques a été organisé, le 30 avril dernier, pour mettre en avant les effets bénéfiques des légumineuses pour des pratiques agricoles durables. Objectif : accompagner la transition climatique des agriculteurs européens, en particulier les 1500 producteurs qui sont partenaire du projet.
Visualisez le webinaire
Ces résultats portent principalement sur les effets bénéfiques des légumineuses en matière de fixation de l’azote, d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de rendement des cultures suivantes. Ils sont issus d’essais réalisés par Terres Inovia, Arvalis,l’INRAE et l’ADAS.
Une fixation symbiotique de l’azote par les légumineuses
Ces cultures permettent une fixation symbiotique de l’azote et peuvent donc être cultivées sans qu’il soit nécessaire de recourir aux engrais azotés. Selon les espèces de légumineuses, la fixation représente de 40 à 90% de l’azote présent dans ces cultures.
Une réduction des gaz à effet de serre (GES)
Les cultures de légumineuses émettent 70 à 80 % en moins de GES que les cultures à fort intrant azoté (blé, maïs, colza). L’empreinte carbone moyenne est inférieure à 1000 kg éqCO₂/ha par exemple pour le pois, la féverole et le soja. Les émissions de GES sont également réduites sur la culture suivante grâce à la baisse des apports d'engrais (-230 kg éqCO₂/ha pour un blé suivant pois par exemple).
Les effets positifs sur le rendement des cultures suivantes
• En agriculture conventionnelle
Le blé après une légumineuse augmente son rendement de +0,3 à +1,2 t/ha comparé à un blé après céréale. Les pratiques de fertilisation sont peu différenciées entre les précédents culturaux alors qu’il y a un potentiel de réduction de la dose d’engrais après une culture légumineuse.
• En agriculture biologique
Le gain de rendement est de +1,0 à +2,2 t/ha.
En résuméLes résultats présentés dans le cadre du projet Climate Farm Demo confirment que l’intégration de légumineuses dans les rotations culturales : |
En savoir plus sur le projet Climate Farm Demo
Etat des pois chiche dans le Sud - mai 2025
Les pois chiches sont actuellement en fin de phase végétative. Il est maintenant temps de préparer la floraison avec ses risques associés : l’ascochytose et/ou l’héliothis.
Semis
Le début de campagne 2025 est marqué par un temps plutôt instable depuis les semis sur les principaux bassins de production (Sud-Ouest, Centre-Ouest et Sud-Est). Les semis ont été plutôt tardifs (notamment dans le Sud-Est) et les créneaux de semis rares. La majorité des semis ont été réalisé en mars, sur la première quinzaine (janvier à début avril selon les secteurs).
Levées
Malgré des températures plutôt fraîches, la culture a levé de façon homogène et aujourd’hui les peuplements seront non limitants pour la mise en place des composantes de rendement. Les nodosités sont en place dans le bassin Sud. On note quelques resalissements de parcelles dû aux pluies. Les toutes premières parcelles arrivent aujourd’hui à début floraison (Sud-Est et Sud-Ouest) et le stade majoritaire est autour de 10 feuilles.
Le stade floraison est un moment critique pour la protection contre les bioagresseurs. A ce jour, l’état sanitaire est plutôt sain mais les premiers symptômes, en bas de plante, peuvent être présents. Pour l’héliothis, malgré quelques toutes premières captures dans nos pièges (Aude, Vaucluse…) le stade critique débutera lors de l’apparition des gousses.
Ces risques sont à moduler en fonction des secteurs de production, voir les articles dédiés.
Lutte contre l’ascochytose, maladie principale du pois chiche
L’ascochytose (Ascochyta rabiei), est la maladie principale du pois chiche. C’est aussi le bioagresseur le plus courant et le plus préjudiciable pour la culture sur tout le territoire. Il existe plusieurs voies de contamination, la plus courante étant la voie aérienne (vent, splashing…) puis une propagation dans la parcelle, en cours de cycle, souvent durant la phase reproductive
Attention cependant, la semence peut également être vectrice : cette contamination, dite « primaire » est très préjudiciable - Voir article implantation du pois chiche
Les tous premiers symptômes sont apparus fin avril. A ce jour, ils sont peu fréquents et peu intenses mais il convient d’être réactif dès lors que la maladie est détectée. Les conditions sont actuellement réunies pour observer des contaminations.
Le développement de l'infection est possible entre 5°C et 30°C, avec une température optimale autour de 20°C. Si l'humidité relative (HR) est supérieure à 98%, avec 20°C, il faut au minimum 7h pour déclarer l'infection, et 17h pour une infection sévère.
Le cycle de contaminations secondaires est très rapide, (4 à 5 jours)
Reconnaitre l’ascochytose et limiter son apparition ?
Quelle stratégie adopter lorsque la maladie est présente ?
Application d’une protection dès l’observation des premiers symptômes afin de protéger la période de floraison est préconisé. Si l’application est tardive, avec des symptômes déjà bien installés, privilégier des spécialités commerciales à base de triazoles ou sdhi.
Exemple de stratégie possible :
Gestion d’héliothis, un ravageur de plus en plus présent
A la faveur d’étés chauds et secs qui se répètent, l’héliothis entraine de plus en plus régulièrement des dégâts dans les parcelles de pois chiche. Les campagnes 2024, 2023 et 2022 en sont de bons exemples. Sur ces campagnes, en fonction des secteurs, et de l’année, la pression a été telle que la gestion en parcelle a pu être très difficile. Le Sud-Ouest et le Sud-Est sont les principaux bassins touchés à ce jour.
Extrait du BSV - 12 juin :
Sud: Risque moyen, à fort pour les parcelles les plus précoces, à l’Est du territoire. Grande vigilance pour les prochaines semaines. La grande majorité des parcelles vont entrer dans la période de risque d’ici les prochains jours. Soyez attentif. Les conditions climatiques actuelles sont propices à l’activité du ravageur.
L’héliothis, c’est quoi ?
L’héliothis ou noctuelle de la tomate, appartient à la famille des lépidoptères et touche de nombreuses espèces cultivées : légumes plein champ (melon, tomate, haricots, etc.), maïs, sorgho, soja ,... Ce lépidoptère peut être très préjudiciable à la culture via son impact direct sur le potentiel de rendement mais aussi sur la qualité des graines. On considère que les dégâts peuvent atteindre 30 à 40% de perte de rendement et peuvent même aller jusqu’à 90% dans les situations les plus propices au ravageur.
Gestion du risque héliothis
La lutte repose sur le suivi des papillons et la détection des pics de vol, qui annoncent de prochaines pontes. En effet, ce sont les larves qui s’alimentent des graines en formation. Le suivi du ravageur passe par le piégeage des papillons mâles via des pièges à phéromone de type Funnel. Le piégeage n’est qu’un indicateur du vol : il permet de détecter le début de vol, la cinétique et les pics. Ce n’est pas un outil de lutte contre le ravageur.
Pour l'Occitanie, Les informations de piégeage sont transmises via le BSV en Occitanie.
Heliothis est attiré par l’apparition des premières fleurs. La phase de risque débute lorsque les plantes atteignent le stade « premières gousses ». Le cœur de la phase de risque s’étend entre les stades « premières graines » et « remplissage des graines », le risque prend fin avec l’apparition des premiè-res gousses mûres.
Dans la période de risque et lorsqu’un pic de vol est observé il est conseillé de déclencher une protection (voir solutions autorisées ci-après). Attention, le ravageur étant polyphage, il se peut que, malgré le pic de vol et la culture dans la phase de risque (ex : stade premières graines), les pontes soient réalisées sur une autre culture plus attractive au moment du vol.
On note deux à trois générations par an (mais il peut en avoir jusqu’à quatre). Généralement, il y a deux générations durant le cycle du pois chiche.
Les jeunes larves, dites L1, L2 consomment surtout du feuillage, elles restent sur le haut du couvert et sont plus faciles à détecter. A ce stade, elles ne causent que peu de dégâts. Les larves L3, L4 consomment particulièrement les graines en cours de remplissage, elles sont donc dommageables à la culture. Elles restent cachées dans les gousses, à l’intérieur du couvert et on note leur passage par les trous laissés sur celles-ci après leur passage.
Des dynamiques multi-partenariales Sud-Ouest pour répondre aux enjeux de l’héliothis
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Dérogation 120j ALTACORAfin de répondre aux enjeux de la lutte contre le principal ravageur de la culture, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122, FMC) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 25 avril au 23 août 2025 pour le pois chiche au sein de l’usage Légumineuses potagères (sèches)*Trt Part.Aer.*Chenilles phytophages (uniquement pois chiche). ALTACOR est composé de chlorantraniliprole (350g/kg) et est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum (délai de rentrée : 6 heures et délai avant récolte : 14 jours). Plus d’informations sur l'article dédié: Dérogation Altacor 2025 |
Stratégies de lutte contre héliothis
Avec Altacor
Sans Altacor
Voir conditions d’emploi sur ephy.anses.fr
La stratégie de lutte contre l’héliothis vise à atteindre les jeunes larves (L1, L2). L’efficacité des solutions disponibles sur les larves les plus développées (L3, L4) est moindre, il faut donc positionner la protection le plus tôt possible après les pontes.
Nos essais 2024 démontrent que les populations d’héliothis sont résistantes aux pyréthrinoïdes : l’efficacité de cette famille d'insecticides n’a donc plus d’intérêt dans la lutte contre le ravageur. Privilégier les solutions alternatives comme les solutions à base de Bt (Dipel DF, Xentari, Delfin par ex), de baculovirus (Helicovex) ou Altacor (dérogation campagne 2025 120 jours, art 53 REG 1107/2009). Les solutions à base de Bt comme par ex Dipel DF et Helicovex sont sensibles au lessivage par les pluies (respectivement 20 mm pour le Bt et 50 mm pour Helicovex - source firme). Leur niveau de rémanence d’action est d’environ 10 jours.
Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
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