Pois chiche

Une consultation publique sur la méthode révisée du Bas-Carbone

Les pouvoirs publics ont lancé une consultation notamment sur la deuxième version de la méthode « Label Bas Carbone-Grandes cultures ». La validation de cette nouvelle version entrainera le remplacement de celle qui est actuellement en cours.

Le label « Bas Carbone-Grandes cultures » est la méthode approuvée par le Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire pour comptabiliser des réductions d’émissions nettes en grandes cultures et ainsi vendre des crédits carbones sur le marché volontaire.  La contribution de Terres Inovia au Comité de rédaction de cette méthode est l’un des volets de l’implication de l’institut pour agir en faveur de l’atténuation du changement climatique.

Réduire les émissions de GES par les pratiques agricoles

Afin de pouvoir labéliser des projets Bas-Carbone et générer des réductions d’émissions vendables sur le marché, une méthode a été élaborée en 2021 pour les grandes cultures. Elle est applicable aux exploitations agricoles qui peuvent contribuer, par la mise en œuvre de pratiques agricoles idoines, à réduire les émissions de GES. 

Une douzaine de leviers peuvent être mobilisés et combinés afin d’optimiser la réduction des émissions de GES, en lien avec la mobilisation des cultures fixatrices d’azote, la gestion de la fertilisation azotée, la réduction des consommations d’énergie fossile, le stockage de carbone dans le sol ainsi que des leviers sur l’aval de l’exploitation.

Méthode Bas-Carbone : le texte mis à jour

Depuis son approbation, la méthode « Grandes Cultures » a permis la réalisation d’un nombre croissant de projets (individuels ou collectifs) et concerne un total de presque 3 000 exploitations agricoles. 

Sur la base des retours des usagers et des besoins de mise à jour des références mobilisées, le Comité de Rédaction, qui regroupe Arvalis, Terres Inovia, l’ITB, l’ARTB et Agrosolutions, a élaboré une deuxième version révisée de la méthode. Elle inclut désormais un cadre renforcé en matière d’éligibilité des projets, de leur instruction et de leur audit, tout en élargissant le périmètre des espèces éligibles en grandes cultures. Par ailleurs, de nouveaux leviers sont pris en compte comme l’implantation de miscanthus sur des parcelles assolées, ainsi que la production de cultures sources de matières premières riches en protéines.

Une consultation publique

Comme l’exige la loi, le ministère de l’aménagement et de la transition écologique a organisé une consultation publique jusqu’au 19 mai sur ce texte révisé de la méthode Bas-Carbone en grandes cultures. Il est possible d’apposer son commentaire sur le texte directement en ligne.
L’objectif est de faciliter le déploiement de la méthode sur le terrain, tout en conservant sa robustesse scientifique. Elle prend en compte les retours d’expérience des utilisateurs de la première version ainsi que les recommandations formulées par le ministère.

Accéder à la consultation publique
Consulter les annexes de la méthode

 

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Terres Inovia se mobilise dans le projet européen LegumeS

L’institut technique participe à un projet de recherche et d'innovation, baptisé LegumES. Une réunion a eu lieu en mars 2025 pour faire le point sur ses avancées. Parmi les premières actions de ce projet, Terres Inovia a organisé un atelier multi-acteurs sur la perception des services écosystémiques des légumineuses.

 

LegumES a été mis en place pour répondre au besoin de mieux valoriser les services rendus par les légumineuses en qualifiant et quantifiant leurs services écosystémiques et les bénéfices que les citoyens en retirent à la fois en termes d’approvisionnement, de régulation et de support des  agro-écosystèmes. 

Ce projet ambitieux, d’un montant de 6,2 millions d'euros, a été réalisé par un consortium pluridisciplinaire de 22 partenaires issus de 12 pays de l'Union européenne. Il est financé par la Commission européenne et les gouvernements suisse et britannique.

Objectif : élaborer et adopter de meilleures pratiques

Le consortium comprend des organismes de recherche et de technologie, des entreprises et des organisations non gouvernementales, et cette complémentarité reflète le caractère multidimensionnel du défi à relever. Pour favoriser une gestion plus efficace des légumineuses sauvages et l'utilisation des légumineuses cultivées, le projet LegumES implique aussi les agriculteurs et les réseaux d'exploitations afin d’élaborer et adopter de meilleures pratiques pour la conservation et la culture des légumineuses.

Il s’agit de définir comment mieux valoriser les services rendus par les légumineuses en identifiant les conditions pour contribuer à atteindre les objectifs de l'Union européenne : réduire les intrants et les pertes agricoles, lutter contre le changement climatique, inverser la tendance à la perte de biodiversité et garantir le meilleur apport nutritionnel possible.

Les deux objectifs principaux du projet sont :
•    Améliorer les connaissances et les quantifications des différents bénéfices aux différentes échelles
•    Intégrer leur prise en compte dans les décisions des parties prenantes politiques et socio-économiques

Premières avancées

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Lors de la réunion de Pérouse, en Italie

 

Après la réunion de lancement à Porto (Portugal) en février 2024, le consortium s’est réuni à nouveau du 25 au 27 mars 2025 à Pérouse en Italie. 

Depuis 2024, une vingtaine d’études pilotes ont été mises en place par les partenaires dans une diversité de situations et d’objectifs régionaux, afin d’évaluer les avantages et les coûts des services écosystémiques fournis par les légumineuses à différentes échelles, du champ au territoire, de l’agriculteur au consommateur.

Un guide de méthodologies et d'outils permettant de suivre et équilibrer les avantages environnementaux et économiques issus des services fournis par les légumineuses a notamment été travaillé et mis à disposition des agriculteurs, via un appel à candidature qui va bientôt être diffusé en France.

Terres Inovia est le seul partenaire français et a mis en place deux études pilotes qui ont fait l’iobjet d’un poster à la réunion de Pérouse : 

  • Une expérimentation pluriannuelle au champ au Subdray sur les effets du précédent cultural LAG sur les cultures suivantes
  • Une étude sur l’apport de ressources de la féverole pour les pollinisateurs tels que les abeilles domestiques.

Par ailleurs Terres Inovia a organisé un atelier le 9 janvier 2025 sur la « perception des services écosystémiques des légumineuses », à Paris.

Des pistes d’action pour une meilleure perception des légumineuses

La moitié des participants à la journée du 9 janvier représentait les maillons de la chaîne de valeur (des producteurs aux transformateurs) et l'autre moitié regroupait des décideurs ou acteurs de la R&D. Au cours de la journée, ils ont travaillé sur la priorisation des services pour une mise en valeur socio-économique, sur l’analyse des forces et faiblesses, les opportunités et menaces pour une série de services et les pistes pour des plans d’action pour certains d’entre eux.

La version française de l’enquête en ligne avait été réalisée avant l'événement sur le canevas européen commun. L’analyse des 47 réponses a été présentée en introduction. Ensuite, après avoir classé les différents services écosystémiques selon leur catégorie, les participants ont travaillé sur l'identification des opportunités et des menaces pour une série de services écosystémiques classés comme prioritaires pour être mis en avant pour obtenir une reconnaissance socio-économique. Ensuite, ils ont également discuté des moyens possibles d'établir un plan d'action pour exploiter davantage un service donné, au sein de trois pôles, un sur les services d’approvisionnement (et certains services de support associés), un autre sur les services de régulation (et certains services de support associés) et un troisième sur les services socio-culturels.

L’atelier a permis de réfléchir à un plan d'actions pour exploiter davantage un service donné. A titre d'exemple, pour valoriser l'intérêt des légumineuses sur l'atténuation du changement climatique, l’atelier a préconisé trois changements :

  • Donner plus de confiance, à la fois en termes de mécanismes d'incitation et d'importance de la mobilisation des légumineuses ;
  • Établir un diagnostic fiable (connaître les émissions agricoles par région pour savoir jusqu'où on peut aller, intégrer l'intérêt des légumineuses pour réduire les gaz à effet de serre dans les grandes cultures) ;
  • Trouver les bons outils pour favoriser la transition des systèmes agricoles et agroalimentaires. Par exemple, avoir des perspectives stables permet aux agriculteurs de faire les bons choix.

Les retours positifs des participants à la journée malgré la complexité du sujet sont encourageants. Le retour des autres ateliers sera aussi intéressant pour définir comment rebondir sur ces échanges.

Pour davantage d’information :

 

 

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Etat des pois chiche dans le Sud - mai 2025

Les pois chiches sont actuellement en fin de phase végétative. Il est maintenant temps de préparer la floraison avec ses risques associés : l’ascochytose et/ou l’héliothis.

Semis

Le début de campagne 2025 est marqué par un temps plutôt instable depuis les semis sur les principaux bassins de production (Sud-Ouest, Centre-Ouest et Sud-Est). Les semis ont été plutôt tardifs (notamment dans le Sud-Est) et les créneaux de semis rares. La majorité des semis ont été réalisé en mars, sur la première quinzaine (janvier à début avril selon les secteurs).

Levées

Malgré des températures plutôt fraîches, la culture a levé de façon homogène et aujourd’hui les peuplements seront non limitants pour la mise en place des composantes de rendement. Les nodosités sont en place dans le bassin Sud. On note quelques resalissements de parcelles dû aux pluies. Les toutes premières parcelles arrivent aujourd’hui à début floraison (Sud-Est et Sud-Ouest) et le stade majoritaire est autour de 10 feuilles.

Le stade floraison est un moment critique pour la protection contre les bioagresseurs.  A ce jour, l’état sanitaire est plutôt sain mais les premiers symptômes, en bas de plante, peuvent être présents. Pour l’héliothis, malgré quelques toutes premières captures dans nos pièges (Aude, Vaucluse…) le stade critique débutera lors de l’apparition des gousses.
 

Ces risques sont à moduler en fonction des secteurs de production, voir les articles dédiés.

Phase végétative Floraison Ouest Occitanie Est Occitanie Sud Aquitaine Auvergne Rhônes-Alpes Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Lutte contre l’ascochytose, maladie principale du pois chiche

L’ascochytose (Ascochyta rabiei), est la maladie principale du pois chiche. C’est aussi le bioagresseur le plus courant et le plus préjudiciable pour la culture sur tout le territoire. Il existe plusieurs voies de contamination, la plus courante étant la voie aérienne (vent, splashing…) puis une propagation dans la parcelle, en cours de cycle, souvent durant la phase reproductive

Attention cependant, la semence peut également être vectrice : cette contamination, dite « primaire » est très préjudiciable - Voir article implantation du pois chiche

Les tous premiers symptômes sont apparus fin avril. A ce jour, ils sont peu fréquents et peu intenses mais il convient d’être réactif dès lors que la maladie est détectée. Les conditions sont actuellement réunies pour observer des contaminations.

Le développement de l'infection est possible entre 5°C et 30°C, avec une température optimale autour de 20°C.  Si l'humidité relative (HR) est supérieure à 98%, avec 20°C, il faut au minimum 7h pour déclarer l'infection, et 17h pour une infection sévère.

Le cycle de contaminations secondaires est très rapide, (4 à 5 jours)

Reconnaitre l’ascochytose et limiter son apparition ?

 

Quelle stratégie adopter lorsque la maladie est présente ?

Application d’une protection dès l’observation des premiers symptômes afin de protéger la période de floraison est préconisé. Si l’application est tardive, avec des symptômes déjà bien installés, privilégier des spécialités commerciales à base de triazoles ou sdhi.
Exemple de stratégie possible :

Fongicides utilisables sur cible Ascochytose  

Phase végétative Floraison Ouest Occitanie Est Occitanie Sud Aquitaine Auvergne Rhônes-Alpes Maladies Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Gestion d’héliothis, un ravageur de plus en plus présent

A la faveur d’étés chauds et secs qui se répètent, l’héliothis entraine de plus en plus régulièrement des dégâts dans les parcelles de pois chiche. Les campagnes 2024, 2023 et 2022 en sont de bons exemples. Sur ces campagnes, en fonction des secteurs, et de l’année, la pression a été telle que la gestion en parcelle a pu être très difficile. Le Sud-Ouest et le Sud-Est sont les principaux bassins touchés à ce jour.

Extrait du BSV - 12 juin :

Sud: Risque moyen, à fort pour les parcelles les plus précoces, à l’Est du territoire. Grande vigilance pour les prochaines semaines. La grande majorité des parcelles vont entrer dans la période de risque d’ici les prochains jours. Soyez attentif. Les conditions climatiques actuelles sont propices à l’activité du ravageur. 

L’héliothis, c’est quoi ?

L’héliothis ou noctuelle de la tomate, appartient à la famille des lépidoptères et touche de nombreuses espèces cultivées : légumes plein champ (melon, tomate, haricots, etc.), maïs, sorgho, soja ,... Ce lépidoptère peut être très préjudiciable à la culture via son impact direct sur le potentiel de rendement mais aussi sur la qualité des graines. On considère que les dégâts peuvent atteindre 30 à 40% de perte de rendement et peuvent même aller jusqu’à 90% dans les situations les plus propices au ravageur. 

Gestion du risque héliothis

La lutte repose sur le suivi des papillons et la détection des pics de vol, qui annoncent de prochaines pontes. En effet, ce sont les larves qui s’alimentent des graines en formation. Le suivi du ravageur passe par le piégeage des papillons mâles via des pièges à phéromone de type Funnel. Le piégeage n’est qu’un indicateur du vol : il permet de détecter le début de vol, la cinétique et les pics. Ce n’est pas un outil de lutte contre le ravageur.

Pour l'Occitanie, Les informations de piégeage sont transmises via le BSV en Occitanie.

Heliothis est attiré par  l’apparition des premières fleurs. La phase de risque débute lorsque les plantes atteignent le stade « premières gousses ». Le cœur de la phase de risque s’étend entre les stades « premières graines » et « remplissage des graines », le risque prend fin avec l’apparition des premiè-res gousses mûres.

Dans la période de risque et lorsqu’un pic de vol est observé il est conseillé de déclencher une protection (voir solutions autorisées ci-après). Attention, le ravageur étant polyphage, il se peut que, malgré le pic de vol et la culture dans la phase de risque (ex : stade premières graines), les pontes soient réalisées sur une autre culture plus attractive au moment du vol. 
On note deux à trois générations par an (mais il peut en avoir jusqu’à quatre). Généralement, il y a deux générations durant le cycle du pois chiche.

Les jeunes larves, dites L1, L2 consomment surtout du feuillage, elles restent sur le haut du couvert et sont plus faciles à détecter. A ce stade, elles ne causent que peu de dégâts. Les larves L3, L4 consomment particulièrement les graines en cours de remplissage, elles sont donc dommageables à la culture. Elles restent cachées dans les gousses, à l’intérieur du couvert et on note leur passage par les trous laissés sur celles-ci après leur passage.

Des dynamiques multi-partenariales Sud-Ouest pour répondre aux enjeux de l’héliothis

  • Le groupe technique régional Sud-Ouest créé début 2024. Ce sont près de quinze partenaires qui se sont réunis pour travailler ensemble autour de cette thématique cruciale pour l’avenir de la filière. Deux axes ont été privilégiés : connaissance du ravageur et lutte. Le réseau de piégeages a été renforcé (meilleur maillage du territoire) et couplé à des suivis de larves et nuisibilité en fin de cycle. En 2025, des outils innovants pour le piégeage seront également testés. Côté lutte, des essais sont mis en place pour affiner la stratégie (programme et positionnement). Enfin des essais de luttes alternatives seront également mis en place.
  • Projet PARSADA ACCOMPLI depuis 2025 (Acquisition d’Outils et Méthodes de Protection des cultures contre les Lépidoptères en Interfilières) conduit par l’UNILET et qui regroupe 15 productions, 7 filières, 19 partenaires dont Terres Inovia. Il a pour ambition de faire face à la pression montante des lépidoptères, en mutualisant les moyens pour déployer des leviers de gestion plus efficaces. Les objectifs visés sont : une gestion coordonnée, anticipative et prédictive associée à une régulation durable et intégrant des solutions alternatives efficaces contre l’héliothis.

 

Dérogation 120j ALTACOR

Afin de répondre aux enjeux de la lutte contre le principal ravageur de la culture, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122, FMC) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 25 avril au 23 août 2025 pour le pois chiche au sein de l’usage Légumineuses potagères (sèches)*Trt Part.Aer.*Chenilles phytophages (uniquement pois chiche). ALTACOR est composé de chlorantraniliprole (350g/kg) et est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum (délai de rentrée : 6 heures et délai avant récolte : 14 jours).

Plus d’informations sur l'article dédié: Dérogation Altacor 2025 

Stratégies de lutte contre héliothis

Avec Altacor

Sans Altacor

 Voir conditions d’emploi sur ephy.anses.fr 

La stratégie de lutte contre l’héliothis vise à atteindre les jeunes larves (L1, L2). L’efficacité des solutions disponibles sur les larves les plus développées (L3, L4) est moindre, il faut donc positionner la protection le plus tôt possible après les pontes. 

Nos essais 2024 démontrent que les populations d’héliothis sont résistantes aux pyréthrinoïdes : l’efficacité de cette famille d'insecticides n’a donc plus d’intérêt dans la lutte contre le ravageur. Privilégier les solutions alternatives comme les solutions à base de Bt (Dipel DF, Xentari, Delfin par ex), de baculovirus (Helicovex) ou Altacor (dérogation campagne 2025 120 jours, art 53 REG 1107/2009). Les solutions à base de Bt comme par ex Dipel DF et Helicovex sont sensibles au lessivage par les pluies (respectivement 20 mm pour le Bt et 50 mm pour Helicovex  - source firme). Leur niveau de rémanence d’action est d’environ 10 jours. 

Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible. L'arrêté du 20 novembre 2021 encadre les horaires d’application : dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil et dans les 3 heures qui suivent le coucher du soleil.
 

Phase végétative Floraison Est Occitanie Normandie et Ouest Ile-de-France Sud Aquitaine Auvergne Rhônes-Alpes Ravageurs Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Terres Inovia

Proleobio : quoi de neuf en agriculture biologique ?

Les rencontres Proléobio, co-organisées par Terres Inovia, l’Itab et les Chambres d’agriculture, ont eu lieu cette année dans la moitié Sud de l’hexagone, à Agen et Pusignan, les 18 mars et 1er avril. Retour sur ces deux événements, qui ont permis de faire le point sur les pratiques en agriculture biologique.

Crédit photo : Terres Inovia

Chaque année, Terres Inovia et ses partenaires organisent des rendez-vous régionaux autour de l’agriculture bio, avec les rencontres Proléobio.  Objectif : permettre aux conseillers et techniciens d’échanger sur les pratiques innovantes et résultats de l’année des oléo-protéagineux en agriculture biologique (AB). Pour l’édition 2025, l’événement s’est installé dans le Sud de la France, à Agen (Lot-et-Garonne) et Pusignan (Rhône).

Un bilan de la production et la consommation

L’Interprofession Terres Univia a présenté des résultats chiffrés de la production et de la consommation en oléo-protégineux bios.
•    Dans un contexte de baisse de la production des grandes cultures bios depuis 2022, celle des oléo-protéagineux, diminue de 6 % entre 2022 et 2023 (avec notamment -26 % sur le soja).
•    La consommation  se stabilise en 2024, en particulier, la demande des Fabricants d’Aliments du Bétail (FAB) tire la consommation en soja, pois et féverole.
•    Quelles sont les zones de production ?  Le Sud-Ouest reste la première zone de production bio, en particulier l’Occitanie avec 19,3 % de la SAU (chiffre Agence Bio /Organismes Collecteurs).
•    La collecte de grandes cultures 2024 a enregistré une forte baisse par rapport à 2023 et elle touche également les oléo-protéagineux avec des différences notables entre espèces (-10 % en soja, -20 % en tournesol, -19 % en féverole et -57 % en pois). La baisse en soja est particulièrement forte sur le Sud-Ouest. Cette baisse des rendements est due à une recrudescence des attaques de ravageurs (punaise, heliothis et pyrale).  
•    Quelles prévisions pour 2025 ?  Elles devraient être en légère baisse, à nouveau sur le bassin du Sud-Ouest.

Des essais pour mieux combattre les ravageurs

Lors de ces rencontres, Terres Inovia a fait un point sur le suivi des essais mis en place en 2024 sur ces ravageurs. L’institut a installé un réseau de piégeage pour mieux connaître les dynamiques de vol sur pyrale et héliothis et a réalisé des tests de trichogrammes parasitoïdes et de solutions de biocontrôle. Le projet Parsada ACCOMPLI, porté par l’UNILET, qui a débuté en 2024 pour 5 ans, viendra renforcer les connaissances sur héliothis et les leviers disponibles sur les prochaines années.

Stress hydrique : de nouvelles variétés en marche

Il a également été question de l’impact du changement climatique lors de ces rencontres, avec une préoccupation sur le stress hydrique pour le soja et le tournesol. Pour y pallier, la recherche de nouvelles variétés plus tolérantes est déjà en marche (avec notamment les projets Helex en tournesol et Soystainable en soja). L’optimisation de la ressource en eau sera également un levier incontournable, notamment pour le soja car l’irrigation reste peu pratiquée sur le tournesol. La précocification de la date de semis est une autre piste, en cours de test avec de premiers résultats probants à confirmer. Il a été noté que la hausse des températures offre de nouvelles possibilités de production pour les cultures d’été, favorisant aussi les cultures en dérobées, à condition de disposer de l’irrigation.

Légumes secs : l’association, un mode de culture privilégié en AB

Outre le soja et le tournesol, les légumes secs ont également été mis à l’honneur sur les deux régions. 

Un point sur le progrès génétique en lentille a été réalisé par Terres Inovia, qui a présenté les nouvelles variétés disponibles sur le marché (avec une diversification engagée depuis les années 2020). Anicia (lentille verte) reste la variété la plus utilisée mais de nouvelles variétés apparaissent prometteuses du point de vue du rendement, en lentille verte mais également sur les autres types (blonde et corail).

Des perspectives pour l’adaptation de l’évaluation aux contextes de production AB ont été évoquées, et notamment la capacité à l’association. En effet, ce mode de conduite de la lentille est largement présent en AB. Mais même si de nombreux bénéfices agronomiques en sont connus, leurs impacts sur la régulation des bioagresseurs reste encore à approfondir. 

C’est ce à quoi s’est attelé le projet Assoprotect dont les premiers résultats ont été présentés (pour notamment compléter les résultats acquis dans le cadre du projet W-SOLENT ). Les essais conduits en 2024 ont montré l’intérêt de l’association pour limiter la verse, l’intérêt des tuteurs à base de céréale (sans écimage) et une difficulté à faire lever certaines plantes compagnes.

 

 

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Lutte contre l’héliothis (noctuelle de la tomate) du pois chiche - Dérogation 120 jours ALTACOR®

L’héliothis (Helicoverpa armigera) peut s’attaquer au pois chiche, dès le début de la floraison avec une phase de risque importante dès l’apparition des gousses et jusqu’à l’entrée en maturité de la culture. Le ravageur impacte le potentiel de rendement et la qualité des graines sur les parcelles touchées. La pression héliothis a été très importante ces deux dernières campagnes.

Cette année, les semis se sont déroulés de mi-décembre dans le Sud-Est à début avril pour les secteurs de production dans le Centre-Ouest. Dans le Sud-Est, les conditions climatiques de la fin d’hiver ont été pluvieuses, entraînant des retards à la levée et des resemis. Pour les autres secteurs de production la levée a été correcte. Les parcelles vont entrer en floraison d’ici 2 à 3 semaines pour les parcelles les plus précoces. 


Afin de répondre aux enjeux de la lutte contre le principal ravageur de la culture, une demande de dérogation 120 jours (art 53 REG 1107/2009) déposée auprès du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire par TERRES INOVIA en accord avec FMC a reçu un avis favorable. La spécialité commerciale ALTACOR (AMM 2100122, FMC) bénéficie d’un usage dérogatoire pour la campagne 2025, du 25 avril au 23 août 2025 pour le pois chiche au sein de l’usage Légumineuses potagères (sèches)*Trt Part.Aer.*Chenilles phytophages (uniquement pois chiche).
 

ALTACOR® est composé de chlorantraniliprole (350g/kg).

ALTACOR® est autorisé à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha des stades BBCH40 à BBCH89 en 1 application maximum.

Délai de rentrée : 6 heures             Délai avant récolte : 14 jours

Protection de l’eau et de l’environnement
•    SPe 1 : Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant du chlorantraniliprole plus d'une année sur deux sur les sols artificiellement drainés.
•    SPe 2 : Pour protéger les organismes aquatiques, ne pas appliquer sur sol artificiellement drainé ayant une teneur en argile supérieure ou égale à 45 %.

Protection des organismes aquatiques, des arthropodes et des plantes non cibles
•    SPe 3 : Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 20 mètres comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d’une largeur de 5 mètres en bordure des points d’eau.
•    SPe 3 : Pour protéger les arthropodes non-cibles, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport aux zones non cultivées adjacentes.

Protection des abeilles
•    SPe 8 : Peut être dangereux pour les abeilles. Application possible durant la floraison et sur les zones de butinage, en dehors de la présence d’abeilles, dans les 2 heures qui précèdent le coucher du soleil ou les 3 heures suivant le coucher du soleil.

Dose ALTACOR® à appliquer : 0,07 kg/ha

Une seule application autorisée par campagne que l’on positionnera en début de programme une fois entrée dans la période de risque et en présence de capture significative de papillons (via réseau de piégeage).

L’efficacité d’ALTACOR® est dépendante de la qualité de l’application, adapter le volume de bouillie à la végétation pour en recouvrir la totalité (viser à minima 300 l/ha de bouillie) et du stade des larves (meilleure efficacité sur stades jeune L1-L2).

Si les captures d’héliothis se poursuivent, la protection pourra être complétée dans la suite du cycle par des spécialités autorisées à base de Bacillus thuringiensis (Dipel DF, Xentari, Delfin…) ou de baculovirus (Helicovex).

 

Pour plus d’informations sur l’héliothis du pois chiche, un article plus complet  sur la stratégie de gestion d'héliothis sera disponible très prochainement

  • Laurent Ruck - l.ruck@terresinovia.fr - Ingénieur de développement - Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle
  • Quentin Lambert – q.lambert@terresinovia.fr - Référent national pois chiche et régional Centre et Est Occitanie
     
Phase végétative Floraison Sud Aquitaine Est Occitanie Ouest Occitanie Auvergne Rhônes-Alpes Ravageurs Pois chiche Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Laurent Ruck (l.ruck@terresinovia.fr)

Etat des cultures – Pois chiche – Visites d’implantation du 22 avril 2025

En Poitou-Charentes, les pois chiches semés entre début et fin mars sont au stade 4 à 9 feuilles. Les peuplements sont souvent en dessous de l’objectif de 50 plantes levées / m². Les enracinements sont bons et les premières nodosités commencent à se former pour les semis de début mars.

​​​À l’exception de quelques symptômes très localisés de mouche mineuse, aucun dégât de ravageurs ou de maladies n’est à déplorer pour le moment.

Dans l’ensemble, l’enherbement est plutôt faible malgré la présence de renouée liseron, de mercuriale, de ray-grass et de chardon sur certaines parcelles. Un passage de herse étrille ou de houe rotative reste envisageable jusqu’au stade 8-10 feuilles pour les parcelles concernées.

​​​​​​​Enfin, des symptômes de phytotoxicité sont observés sur plusieurs parcelles avec parfois jusqu’à 25 % des pieds atteints. En cas de désherbage chimique en prélevée avec KERB FLO, veillez à effectuer le traitement suffisamment en amont de la levée pour éviter tout risque de phytotoxicité.


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Guillaume Lamy - Ingénieur Stagiaire - Lentille et Pois chiche zone Centre & Ouest

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Préparation de campagne Phase végétative Floraison Est Occitanie Ouest Occitanie Sud Aquitaine Pois chiche Guillaume Lamy

FILEG : le point sur les actions phares de 2024

Plus de 50 personnes étaient présentes au lycée agricole de Carcassonne le 18 mars 2025 pour participer à l'assemblée générale de FILEG. A l'occasion de l'assemblée générale, l'Agence de l'eau Adour-Garonne et la Région Occitanie ont souhaité rappeler leur soutien constant, notamment d'un point de vue financier et l’intérêt d’une démarche collective comme celle de FILEG pour répondre aux enjeux du territoire. Le conseil d'administration a été renouvelé et le président, Édouard Cavalier - Arterris, réélu pour 3 ans.

Terres Inovia coordonne ce projet ambitieux et structurant, qui vise à créer une filière de légumineuses à graines en Occitanie.

Découvrez la synthèse complète de l'assemblée générale de FILEG

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Légumineuses : entre agriculture durable et sensibilité au déficit hydrique

Le 19 mars, à  l'occasion d'une séance à l'Académie d'agriculture de France, coordonnée par Xavier Pinochet (Terres Inovia), la vulnérabilité des légumineuses au stress hydrique a été explorée avec des experts dont Véronique Biarnès (Terres Inovia).

Les légumineuses sont souvent présentées comme une solution clé pour une agriculture plus durable : fixation de l’azote atmosphérique, réduction des besoins en engrais minéraux, diversification des cultures, protéines végétales… Pourtant, leur culture reste limitée, une des causes est qu’elles sont sensibles au déficit hydrique.

  • Un constat clé : la fixation de l’azote par les nodosités est affectée par le manque d’eau, ce qui impacte directement les rendements.
  • Des solutions à explorer : adapter les variétés et les territoires de culture, gérer une irrigation au stade critique d’installation des nodosités, renforcer la sélection variétale pour une meilleure résilience.

Enjeux à ne pas négliger : la pression des ravageurs et pathogènes, les filières de valorisation et les défis de la PAC. Les légumineuses ne sont pas une panacée, mais leur intégration raisonnée reste un levier fort pour une agriculture plus durable !

Retrouvez toutes les informations et présentations sur le site de l'Académie de l'agriculture de France : ici.

Contact : V. Biarnès, v.biarnes@terresinovia.fr

 

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