Désherbage mécanique du tournesol : un levier pour limiter la concurrence des adventices
Le tournesol est une culture particulièrement sensible à la concurrence des adventices, notamment dans les sols superficiels et/ou lors des années sèches. La maîtrise des adventices dicotylédones et graminées est donc essentielle pour sécuriser le rendement. Dans ce contexte, le désherbage mécanique représente un levier supplémentaire, en complément ou en alternative des herbicides et des pratiques agronomiques préventives.
Anticiper son désherbage avant le semis du tournesol
La stratégie de lutte mécanique doit être définie avant le semis du tournesol et, bien entendu, en fonction du parc matériel disponible. Dans ce cadre, l'itinéraire technique de la culture peut être ajusté en fonction du matériel utilisé. Par exemple, un passage de houe rotative ou de herse étrille plus agressif peut entraîner une légère perte de pieds de tournesol, d'où la nécessité d'augmenter légèrement la densité et la profondeur de semis afin de garantir un peuplement du tournesol optimal. De même, l'utilisation d'une bineuse doit être compatible avec l'écartement du semoir.
Chaque outil a sa période d’intervention
Le passage des différents outils doit être décidé de manière à épargner le tournesol tout en maximisant les chances de destruction des adventices.
Choisir d’intervenir tôt afin de viser des adventices jeunes
Il est important de garder en tête qu’une intervention précoce sera la plus efficace contre les adventices en place. La houe et la herse ne sont efficaces que sur des adventices peu développées (fil blanc, cotylédons, 2 feuilles). La bineuse, quant à elle, peut être efficace sur des adventices plus développées (3-4 feuilles pour la plupart des espèces). Il est recommandé d’intervenir par temps sec (sans pluie prévue dans les jours suivants) et toujours sur un sol bien ressuyé. Il est recommandé également de contrôler les relevées éventuelles d’adventices 8 à 10 jours après le passage des outils.
Tester et ajuster les outils pour maximiser l'efficacité du désherbage
Il est essentiel de tester préalablement les outils en bord de champ sur une distance courte, mais suffisante pour atteindre la vitesse de travail optimale. Ensuite, il convient d'ajuster les réglages des outils afin de maximiser la destruction des adventices sans endommager le tournesol. Cela implique d'adapter la profondeur de travail, l'inclinaison des dents de la herse, ainsi que le choix des socs de la bineuse en fonction du comportement du sol, notamment sa dureté et la présence éventuelle de cailloux. Il ne faut pas hésiter à renouveler les passages en bonnes conditions pédoclimatiques pour éliminer progressivement la majorité des mauvaises herbes, tout en maîtrisant les nouvelles levées.
Efficacité des outils en fonction des espèces d'adventices
Tournesol sauvage : une menace à surveiller de près
Le tournesol sauvage, reconnaissable à ses multiples capitules et sa teinte violacée, constitue une préoccupation croissante pour les producteurs. En 2024, de nouveaux signalements ont confirmé son expansion vers des territoires jusqu’ici épargnés. Ces infestations, souvent issues de pollutions polliniques lors de la production de semences, peuvent rapidement devenir incontrôlables si elles ne sont pas prises en charge dès l’apparition des premiers pieds.
Un impact majeur sur les rendements
Les limites des solutions chimiques
En tant que tournesol, cette adventice résiste aux herbicides classiques. Les produits à base d’imazamox (Pulsar 40, Davaï, Passat Plus) ou de tribénuron-méthyl (Express SX) avaient permis de maîtriser ces infestations dans le passé. Cependant, l’émergence de populations tolérantes à ces herbicides complique à nouveau leur gestion, car aucune solution chimique efficace n’est disponible dans ce cas.
Une détection et une gestion précoces sont essentielles
Pour des infestations modérées, un arrachage avant la moisson reste envisageable, mais il nécessite des précautions pour éviter la dispersion des graines. En cas de fortes infestations, il est conseillé de récolter ces parcelles en dernier et de nettoyer soigneusement les équipements, notamment la moissonneuse-batteuse.
Stratégies agronomiques : clé du contrôle
Les rotations longues sont à privilégier, car elles limitent l’accumulation de graines dans le sol. Après une forte infestation, le labour est à éviter : il enfouit les graines, les conservant viables pour plusieurs années. L’objectif est plutôt de les laisser en surface pour favoriser leur germination via des faux semis.
Avant une culture de printemps, un lit de semences préparé tôt et des semis après le 15 avril permettent de maximiser les levées adventices, détruites ensuite mécaniquement ou avec du glyphosate. En culture de tournesol, lorsque des variétés tolérantes aux herbicides sont utilisées, respectez scrupuleusement les conditions d’application (stade, dose, uniformité). Toute zone non désherbée risque d’engendrer une pollinisation croisée, conférant au tournesol sauvage une tolérance accrue aux herbicides.
Le binage, souvent sous-estimé, reste un complément efficace. Dans les autres cultures, utilisez des herbicides adaptés contre le tournesol sauvage tout en évitant les sulfonylurées si des tolérances existent déjà.
Une mobilisation collective indispensable
Le signalement des infestations sur l’enquête en ligne de Terres Inovia joue un rôle clé. Ces retours permettent de sensibiliser producteurs, conseillers et semenciers à la problématique et d’adopter des mesures préventives adaptées.
La lutte contre le tournesol sauvage repose sur une combinaison d’actions rapides, de solutions agronomiques et d’un suivi rigoureux. La détection précoce et l’intervention immédiate sont essentielles pour éviter qu’une infestation ne compromette durablement les cultures. Les producteurs doivent rester vigilants et mobiliser tous les leviers disponibles pour préserver leur productivité et la qualité de leurs récoltes.
Fanny Vuillemin – f.vuillemin@terresinovia.fr - Chargée d'études adventices & techs alternatives désherbage
Tournesol : Quoi de neuf dans le désherbage ?
La campagne 2025 sera la première année de culture en l’absence de S-métolachlore. Cela va-t-il générer des difficultés dans le contrôle des graminées ?
Dans les systèmes céréaliers non-irrigués, la pression des graminées demeure souvent faible à moyenne. Le panic, la sétaire et la digitaire sont les adventices les plus communes et depuis quelques années les producteurs doivent faire face à une recrudescence du ray-grass. La montée de cette problématique est essentiellement en lien avec l’augmentation du stock grainier, et le tournesol reste une culture pivot pour du ray-grass, à condition bien entendu, de ne laisser qu’un minimum d’individus passer à travers et monter à graine.
Dans les assolements irrigués, notamment en rotation avec maïs, la pression des graminées estivales demeure plus importante et nécessite une attention plus particulière.
Le désherbage du tournesol ne bénéficie pas de beaucoup de solutions, mais les solutions actuelles permettent assez facilement de surmonter ce retrait du S-métolachlore.
Les herbicides à base de pendiméthaline
De type PENTIUM FLO, FIBULE ou encore ATIC-AQUA (microencapsulée), présentent une action efficace sur panics, sétaires et digitaires. Ce niveau est en très léger retrait par rapport au S-métolachlore en fortes pressions des graminées estivales, ce qui peut être le cas en rotation avec maïs. La pendiméthaline n’est pas efficace sur ray-grass, mais présente un spectre très avantageux sur chénopodes, renouées et même morelles.
Association pendiméthaline et dmta-P
DAKOTA-P est un compromis qui réunit les qualités de la pendiméthaline et du S-métolachlore. Cet herbicide DAKOTA-P associe pendiméthaline et dmta-P. En forte infestation de graminées, son efficacité est supérieure à la pendiméthaline seule.
Contre le ray-grass, les meilleures efficacités sont obtenues avec DAKOTA-P seul à 3 l/ha. L’association la plus efficace contre ray-grass et contre l’ensemble de la flore dicotylédone et graminée se fera à la dose de 2.5 l/ha avec CHALLENGE, CHANON ou COLT à 2 l/ha ou encore avec PROMAN/INIGO à 2 l/ha.
Stratégies de désherbage
Dans beaucoup de situations en rotation avec colza, DAKOTA-P seul peut être une solution à bon rapport qualité/prix. Une stratégie avec postlevée reste toujours possible avec l’herbicide VIBALLA, pour un spectre complet rattrapant les mercuriales, ammi-majus, chénopodes, xanthiums (efficacité en retrait de l’ordre de 10-20% par rapport aux stratégies avec variétés tolérantes aux herbicides) et surtout ambroisies. En effet, VIBALLA est désormais la référence contre ambroisie. Ce type de stratégie est également envisageable avec pendiméthaline seule mais l’efficacité est en retrait sur laiterons, matricaires, helminthies et séneçons. En programme avec VIBALLA, pour conserver une efficacité suffisante contre renouée, la dose de DAKOTA-P doit rester à 2.5 l/ha.
Les programmes complets de prélevée, renforcé sur dicotylédones type DAKOTA-P ou PENTIUM FLO associé à CHALLENGE 600 ou PROMAN montrent une très bonne efficacité sur renouées, chénopodes comme sur graminées estivales. En absence de ray-grass, la dose de DAKOTA-P à 2 l/ha est dans ce cas, suffisante.
Lors d'utilisation de variétés tolérantes aux herbicides, les programmes avec imazamox (PULSAR 40, PASSAT PLUS, DAVAÏ, SUNBRIGHT) présentent un très bon niveau d’efficacité contre les graminées estivales quelle que soit la base de prélevée choisie. Les essais Terres Inovia montrent que même une base de PROMAN suffira en prélevée, ce qui peut être stratégique en situation avec ambroisie. En effet, l’imazamox en postlevée est efficace contre panics, sétaires et digitaires. Il faut cependant rester vigilant quelle que soit la flore en respectant le bon stade d’application : 1 mois après le semis. Attention, en présence de renouée liseron, une base de prélevée avec pendiméthaline reste de mise.
Pour les programmes avec Express SX, une attention particulière doit être apportée à la prélevée car le tribénuron-méthyl, lui, n’est pas efficace contre les graminées.
Initialement attendus pour un usage en 2025 deux nouveaux herbicides sont attendus à l’homologation, pour des usages désormais attendus en 2026. Le premier associera pendiméthaline et DFF. Cet herbicide est déjà vendu sous le nom de CODIX en céréales. En comparaison d’un PENTIUM FLO, son efficacité sur renouées liseron, laiterons, séneçons, helminthies et matricaires est renforcée. Il est comparable à DAKOTA-P mais en léger retrait sur graminées (-10% d’efficacité environ). Le second est simplement ISARD, à base de dmta-P, substitution de MERCANTOR.
Franck Duroueix - Responsable Protection intégrée des cultures Intrants & Biocontrôle - f.duroueix@terresinovia.fr
Combiner les moyens pour désherber ses pois et féveroles de printemps
Avec les semis en cours ou bientôt réalisés pour les pois et féveroles de printemps, il est temps de prévoir votre stratégie de désherbage en fonction de la flore connue sur la parcelle.
Une application en prélevée : une solution sécurisante
Dans les situations de fortes infestations en dicotylédones concurrentielles (gaillet, renouées, matricaire) ou difficiles à maîtriser uniquement en post-levée (éthuse, arroche, renouée des oiseaux), une stratégie « tout en prélevée » offre un choix de produits plus large pour sécuriser la culture, mais reste plus onéreux.
La prélevée doit s’effectuer au plus près du semis, sur des semences recouvertes de terre et un sol rappuyé, afin de limiter les risques de phytotoxicité. Excepté dans les sols battants, un roulage est conseillé afin de bien recouvrir la graine avant toute intervention.
Un sol frais au moment du traitement et une légère pluviométrie dans les jours qui suivent sont les conditions idéales pour une bonne efficacité. Dans le cas de relevées d’adventices ou d’efficacité insuffisante (sol sec), un rattrapage en post-levée est possible.
Pour rappel, la féverole possédant moins de solutions de rattrapage en post-levée que le pois, la prélevée est importante pour assurer une bonne maitrise des adventices.
Une application en post-levée seule
Dans le cas de parcelles à faible infestation et/ou de flore connue, le choix d’une intervention unique en post-levée peut être suffisante. Veiller à intervenir sur des adventices jeunes (stade cotylédon à 2-3 feuilles), dans des conditions poussantes et en dehors de fortes amplitudes thermiques.
Certains programmes peuvent se fractionner afin d'augmenter l'efficacité contre certaines adventices. Espacer alors les deux interventions de 10-15 jours minimum.
Un programme de prélevée et post-levée
Un programme complet (pré+post) permet de maitriser de très fortes infestations ainsi que des levées échelonnées d’adventices tout en maitrisant le coût de son désherbage. Les adventices les plus difficiles à contrôler orientent le choix du ou des produits appliqués en prélevée.
Pour maîtriser les coûts, appliquer le produit de prélevée à une dose inférieure à la dose homologuée (3/4 de celle-ci), puis appliquer en post-levée sur des adventices jeunes des produits à faible dose.
Pour rappel, les différents produits à base de pendiméthaline, imazamox et bentazone ne sont plus mélangeables. Leur application dans un même programme en post-levée doit se faire en 2 applications – se référer aux délais de rentrée des différentes spécialités pour recomposer l’association initialement visée.
Pois de printemps :
Féverole de printemps :
Rappel des règles d’utilisation de l’aclonifen (CHALLENGE 600 ou COLT/PAPEL) en pré et post-levée à ce lien.
| Nouveauté ! Historiquement restreint en plages d’utilisation, BISMARK CS est désormais utilisable en prélevée (BBCH00 à BBCH07) des pois et féverole quelle que soit la date d’implantation de ces cultures. Retrouvez nos recommandations d’associations de cette spécialité et les flores visées en suivant les liens ci-dessus. |
Gestion des graminées
Problématique montante dans les parcelles de protéagineux de printemps, la gestion des graminées ne doit pas être négligée. Les bases de pendiméthaline en prélevée telles que le NIRVANA S et le PROWL 400 présentent une efficacité modérée et complèteront l’action d’un antigraminée à action foliaire.
Les antigraminées à action foliaire ont une bonne efficacité en l’absence de résistance aux FOP et DIME.
Désherbage mécanique : une solution efficace en conditions sèches
Avec des printemps parfois secs, le désherbage mécanique peut apporter une aussi bonne efficacité que certains programmes chimiques. Également, les stratégies mixtes associant prélevée chimique et post-levée mécanique sont des solutions efficaces si la météo est favorable. Elles sont moins onéreuses et faciles à mettre en œuvre, d’autant plus pour la féverole qui présente peu de solutions chimiques de rattrapage. Pour rappel, les interventions mécaniques gagnent en efficacité si elles s’effectuent avec 2 journées de beau temps avant et après.
Pois de printemps : Le désherbage en plein et la bineuse céréales sont possibles tant que les vrilles ne sont pas trop développées (4-5 feuilles max).
- Avant la levée : un passage de herse étrille est possible, à l’aveugle, dès que la portance du sol est suffisante, sur des adventices jeunes et donc faciles à détruire.
- A la levée : la houe rotative est la plus sélective sur les pois à ce stade. Elle est particulièrement adaptée aux sols limoneux. Son efficacité est liée au stade des adventices (fil blanc à 2 feuilles maximum).
- Après la levée : effectuer un passage avec la herse étrille avant le stade 5 feuilles. Ne plus intervenir dès que les vrilles du pois sont développées ; les risques de pertes de plantes par arrachage sont élevés.
► Stratégies de désherbage mécanique ou mixte du pois
Féverole de printemps : Les passages mécaniques peuvent s’opérer jusqu’à tard, notamment pour la bineuse, tant que la hauteur du couvert le permet. Généralement, passé 6 feuilles, le risque de casse de tige augmente. Les interventions sont donc à bien raisonner passé ce stade. Aux stades antérieurs, la herse étrille peut présenter de bons résultats sur des adventices jeunes. La houe rotative ayant une efficacité moindre, est à réserver plutôt aux sols limoneux qui valoriseront sa fonction d’écroûteuse. L’intérêt de la bineuse est de pouvoir intervenir sur des adventices plus développées.
Pour les féveroles semées à grand écartement (>45cm), la combinaison d’un herbicide localisé sur le rang avec un binage réalisé en différé quand les pédoclimatiques sont idéales présentera une très bonne efficacité pour une charge maitrisée.
► Stratégies de désherbage mécanique ou mixte de la féverole
Auteurs :
Agathe Penant – a.penant@terresinovia.fr - Référente protéagineux zone Centre & Ouest
Bastien Remurier - b.remurier@terresinovia.fr - Référent protéagineux zone Nord & Est
Fanny Vuillemin - f.vuillemin@terresinovia. fr - Chargée d'étude Gestion intégrée des adventices
Gwénola Riquet - g.riquet@terresinovia.fr - Ingénieure développement Gestion des maladies Intrants et Biocontrôle
Stratégies efficaces pour maîtriser l’enherbement dès le début du cycle
Le pois chiche est une culture qui se développe lentement en première partie de cycle, jusqu’au début de la floraison, ce qui est propice à l’enherbement de l’entre-rang. A ce jour, une stratégie basée sur une application de prélevée est incontournable pour assurer une efficacité acceptable. Elle pourra être relayée par une application de post-levée en fonction de la flore.
Application de la prélevée
Selon les conditions climatiques, la levée du pois chiche peut être relativement longue. Toutefois, il est conseillé de ne plus appliquer d’herbicides dans les quelques jours qui précèdent la levée afin d’éviter tout risque de phytotoxicité. Le positionnement de la prélevée au plus près du semis est donc à privilégier. L’humidité dans les premiers centimètres du sol conditionnera l’efficacité de ces herbicides racinaires dans les semaines qui suivent l’application. Pour leurs larges spectres, deux stratégies sont privilégiées : Prowl 400 1.5l/ha + Challenge 600 3l/ha ou Nirvana S 1,8 à 2l/ha (voir tableau ci-dessous).
Antidicotylédones en post-levée : deux spécialités commerciales disponibles
Le Challenge 600 peut être utilisé en post levée (à 0,5 l/ha), sous conditions d’une impasse de cette spécialité commerciale en prélevée. Il doit être appliqué tôt, au stade 2-3 feuilles du pois chiche sur des adventices jeunes (2-3 feuilles maximum). ONYX (Pyridate 600 g/l) apporte un bénéfice net sur la postlevée avec une efficacité régulière sur datura, repousses de tournesol, morelle et renouées. Comme le Challenge, il doit être appliqué tôt, à partir de 2 feuilles (et jusqu’à 8 feuilles) sur des adventices entre 2 et 4 feuilles. Une application par an et fractionnable en 2x 0,75l/ha. Un effet dose est constaté sur datura, morelle, renouées et matricaire (1,5 l plutôt que 0,75 ou 1 l).
(2) Si Challenge 600 non utilisé en prélevée
(3) Renouées en relais d’une prélevée efficace uniquement
(4) Fractionnement à 7-10 jours d’intervalle
(5) Non couvert par les firmes
Voir l’ensemble des caractéristiques et contraintes réglementaires dans le tableau complet
Antigraminées
Kerb Flo, en prélevée, pourra être associé à d’autres spécialités commerciales homologuées. Attention vérifier la possibilité de ces mélanges d’un point de vue règlementaire avec l’outil Mélanges (https://melanges.arvalisinstitutduvegetal.fr/index.php).
En semis tardif et en raison d’une température du sol plus chaude, son efficacité déclinera, notamment sur ray-grass. En post levée, les antigraminées foliaires homologuées de la famille des inhibiteurs de l’ACCase sont des solutions de rattrapage possibles, surtout sur panic-sétaire-digitaire. En forte pression ray-grass, la résistance à ce mode d’action est très fréquente, on privilégiera une stratégie avec Kerb Flo en prélevée en conditions propices à son efficacité (semis précoce uniquement).
Désherbage mécanique
En complément ou en substitution, des solutions de désherbage mécanique sont possibles et montrent chez certains producteurs des efficacités tout à fait acceptables.
• Un passage d’herse étrille « à l’aveugle » en post semis prélevée sera profitable, puis de nouveau en végétation, à partir du stade 3-4 feuilles (le pivot des plantes est alors assez développé pour ne pas être arraché par l’outil). En adaptant la vitesse et l’agressivité, le passage de herse étrille est possible dès 1 feuille.
• Un passage de bineuse dans l’inter-rang est possible, si l’implantation est réalisée au semoir monograine, à partir du stade 4-5 feuilles (en veillant à ne pas recouvrir les plantes).
Le déclenchement des passages mécaniques se fera selon la levée des adventices (privilégier des interventions sur adventices jeunes), le stade de la culture (voir tableau ci-dessous) et les conditions météorologiques (intervenir toujours par temps séchant : sol bien ressuyé et pas de pluie annoncée dans les jours suivants, afin d’éviter le repiquage des adventices ou la mise en germination de nouvelles graines).
Dans nos essais, en situation de printemps humide, écartement à 60 cm, nous avons pu constater qu’une stratégie basée uniquement sur l’utilisation de la herse étrille en début de cycle à 1-2 feuilles, n’a pas donné satisfaction. De même, une stratégie basée uniquement sur du binage à partir de 4 feuilles ne permet pas une efficacité comparable à une stratégie combinant les deux outils : Herse étrille à 1-2 feuilles puis binage à partir de 3-4 feuilles, stratégie qui pour le coup a présenté de bons résultats en expérimentation. La météo de l’année et la diversité de la flore dans la parcelle ont une grande influence sur les résultats.
Désherbage mixte
Allier chimique et mécanique prend tout son sens, d’autant plus pour une culture mineure où les solutions disponibles sont peu nombreuses et ne permettent pas toujours de répondre à toutes les flores rencontrées. En situation sèche au semis ou pluvieuse au printemps par exemple, une stratégie tout en prélevée peut s’avérer insuffisante : inefficacité de la prélevée ou re-sallissement au printemps. On peut alors adopter, en substitution ou complément de la prélevée, une stratégie avec herbicide de post-levée appliqué à 3-4 feuilles en combinaison avec un ou plusieurs passages de bineuse à partir de 4-5 feuilles. L’application de la post-levée sera considérée en fonction des levées d’adventices. Cette stratégie donne de bons résultats en flore simple à moyenne (dans notre essai 2023 : renouée liseron, mercuriale, véronique des champs et ray-grass).
Votre contact
Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr) - Référent National Pois Chiche
Adventices : caractérisation de la sensibilité aux inhibiteurs d’ALS
Recherche par analyse moléculaire (séquençage) des mutations sur le gène de l'acétolactate synthase conférant la résistance aux herbicides inhibiteurs d’ALS chez des populations d’adventices (tournesol sauvage, ambroisie, ammi majus, coquelicot, orobanche ramosa, orobanche cumana, geranium dissectum, geranium columbinum, geranium rotundifolium, sanve, ravenelle).
Pour chaque population (1 population = 1 lieu de prélèvement à une date donnée), 5 plantes sont analysées. Les résultats sont transmis sous la forme d’un rapport.
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Datura, chassez les idées reçues
Pour bien agir contre le datura, Arvalis, Terres Inovia, l’UNILET et d’autres partenaires font la chasse aux idées reçues
Le datura est une adventice aux levées échelonnées au printemps et en été très nuisible pour les cultures de printemps. Elle est très toxique pour l’homme et les animaux. Certains leviers de lutte sont encore mobilisables. Soyez vigilant également lors de la récolte en particulier, afin d’éviter de contaminer les lots avec les alcaloïdes.
Pour bien agir, Arvalis, Terres Inovia, l’UNILET et d’autres partenaires font la chasse aux idées reçues dans le document à télécharger ici.
Gestion des graminées, l'après S-Métolachlore
Le 20 avril 2023, l’ANSES a procédé au retrait des principaux usages des herbicides à base de S-Métolachlore. Des délais de grâce ont alors été accordés, avec une possibilité de stockage et d’usage jusqu’au 23 juillet 2024, tandis que les dernières ventes ont été prolongées jusqu'au 23 avril 2024. Certaines exploitations ayant su anticiper le calendrier ont pu couvrir leurs besoins en s-métolachlore, et pourront y recourir au printemps 2024. Dans les autres cas de figure la gestion des graminées doit s’envisager d’autre manière.
Des alternatives en prélevée efficaces
La gestion d’une pression moyenne à forte en graminées passe en premier lieu par un désherbage de prélevée efficace. Alors que cette gestion reposait jusqu’ici sur 2 molécules, le retrait du S-métolachlore va faire supporter à la Pendiméthaline un poids plus important dans le contrôle de prélevée des graminées.
La figure 1 présente les efficacités comparées de la pendiméthaline (Atic-Aqua : 2l/ha) et le S-métolachlore (Mercantor Gold : 1.2 l/ha), associé au Proman (2,5 l/ha). Afin de limiter les risques de sélectivité de la pendiméthaline, il est proposé de retenir une dose à 1.8 l/ha sur les terrains argileux. Cette dose pourra être modulée à 1.5 l/ha sur les terrains plus limoneux, plus filtrants. Cependant, vis-à-vis d’une dose abaissée à 1000g/ha du S-métolachlore, les performances des deux molécules présentent des niveaux d’efficacité proches sur les graminées estivales.
Autre molécule à considérer: la Pétoxamide (Successor 600). En retrait sur panic pied de coq, cette solution peut présenter un intérêt sur sétaire ou digitaire, malgré semble-t-il, une possible irrégularité observée dans d’anciennes références. L’acquisition de résultats actualisés sur cette molécule permettra de mieux appréhender son niveau d’efficacité.
Un complément non négligeable de la post-levée
Bien que l’essentiel de la gestion des graminées repose sur l’efficacité de la base prélevée, une action complémentaire de post-levée apporte un complément d’efficacité dans les situations les plus infestées. Par ailleurs, avec des situations de printemps secs, comme en 2022, l’efficacité des prélevées décroit et devient insuffisante, nécessitant alors un complément en post-levée.
L’imazamox et la bentazone sont les 2 molécules employées dans les stratégies de post-levée, et ciblent prioritairement les dicotylédones. L’imazamox apporte un complément d’efficacité intéressant contre panic pied de coq et sétaire. Son efficacité sur sétaire est en retrait. La bentazone quant à elle n’apporte pas de bénéfices dans la gestion des graminées. L’association imazamox et bentazone dans le Basagran, n’apporte pas le grammage d’imazamox suffisant pour permettre un renfort efficace.
Dernier recours, les antigraminées foliaires.
Ces solutions (Agil/Etamine/ Fusilade /Pilot/Stratos etc.) présentent de bonnes efficacités contre panic pied de coq, panic faux millet, sétaire ou encore digitaire. Elles sont également un recours vis-à-vis des vivaces telles que le chiendent ou le sorgho d’Alep, contrairement à l’ensemble des autres solutions de pré comme de post-levée. Leurs efficacités restent néanmoins conditionnées à leurs conditions d’utilisation.
| Ainsi, privilégier l’application des stades 3 feuilles jusqu’à fin tallage des graminées annuelles et de 10 à 20 cm des graminées vivaces. Au-delà, les efficacités décroissent rapidement. Des conditions d’hygrométrie supérieures à 60% ainsi que des températures n’excédant pas ou peu les 20°C sont à privilégier. |
Les essais conduits par Terres Inovia ont démontré un effet antagoniste de l’association des antigraminées foliaires à l’imazamox. Parmi les produits testés entre 2010 et 2012 (Stratos, Pilot, Fusilade), seules les associations avec le Stratos n’ont pas mis en évidence d’antagonisme. Parmi les autres solutions testées, les baisses d’efficacité observées par rapport aux efficacités seules, impliquent donc de bien dissocier les applications. Par conséquent, dans les situations à forte pression, ou en présence de vivaces, on interviendra en premier lieu avec l’imazamox ou bentazone à 2-3 nœuds du soja pour viser spécifiquement les dicotylédones, et l’antigraminée foliaire sera à réaliser environ 7 jours plus tard sur la cible graminée.
Voir programme désherbage Soja 2024
Votre contact régional
- Arnaud Micheneau (a.micheneau@terresinovia.fr) - Sud Nouvelle Aquitaine, Gers, Hautes-Pyrénées
- Quentin Lambert (q.lambert@terresinovia.fr)- Occitanie
- Laura Cipolla (l.cipolla@terresinovia.fr) - AURA & PACA
Le désherbage de la lentille : allier prélevée et post-levée pour optimiser la maitrise de la flore adventice
Lors de ses premiers stades de développement, la lentille est sensible à la concurrence des adventices, faire l’impasse sur le désherbage est fortement déconseillé. Les solutions chimiques et mécaniques efficaces pour la culture de la lentille sont détaillées ici.
Gestion chimique des dicotylédones
Les stratégies de désherbage sur cette culture sont limitées car peu de solutions (de pré et/ou post-levée) sont homologuées à ce jour.
Une intervention de prélevée à compléter avec la post-levée est fortement recommandée
En l’état actuel de l’offre de désherbage sur la culture, une intervention en pré-levée contre les dicotylédones est indispensable. Selon la situation (relevées d’adventices ou d’efficacité insuffisante (sol sec)), un rattrapage en post-levée est possible mais les solutions sont limitées.
Exemple de programme :
| Flore ciblée | Prélevée (dose/ha) | Post-levée (dose/ha) | Coût indicatif (€HT/ha) |
| Crucifères, chénopode, coquelicot, gaillet, renouées (oiseaux, liseron en faible pression), stellaire, véroniques | CHALLENGE 600 (3 l/ha) + NIRVANA S (1 l/ha)* |
CHALLENGE 600 (1 l/ha) ou LENTAGRAN (1 kg/ha fractionnable en 2 x 0.5 kg/ha) |
122-145 |
*Attention le NIRVANA S n’est pas homologuée sur lentille mais une dérogation est demandée en début de campagne, vérifier les mises à jours réglementaires avant application.
D’autres solutions sont homologuées sur lentille mais non recommandées car elles présentent de forts manques de sélectivités sur la culture (CORUM, ONYX).
Gestion chimique des graminées
Les graminées sont une problématique montante dans les parcelles de protéagineux de printemps, la gestion des graminées reste difficile en lentille dans des secteurs avec résistance aux FOP et DIME avérée.
En l’absence de résistance, le désherbage pourra être complété avec l’application d’un herbicide antigraminées foliaire comme ETAMINE (1 l/ha) ou TARGA MAX (0,5 l/ha) + adjuvant. Il est nécessaire de respecter un délai de 7 jours entre les applications d’herbicide à visée anti-dicotylédones et l’application d’herbicides anti-graminées afin d‘éviter tout risque de phytotoxicité.
Quelques bonnes pratiques à suivre :
- Il est important d’adapter sa dose en fonction des types de sol (argile, matières organique) et de la diminuer en sol filtrant
- Eviter tout roulage après une application d’herbicide, si un roulage est nécessaire intervenir avant les applications de désherbage
- L’intervention de post-levée sera réalisée de préférence sur des adventices jeunes (stade 2 à 3 feuilles).
Quelles options avec le désherbage mécanique ?
Passage de herse étrille sur lentille (Berry, avril 2021)
Le désherbage mécanique peut être appliqué seul ou en complément d’un désherbage chimique. Il est préférable d’intervenir sur des adventices jeunes, afin de maximiser l’efficacité du désherbage. Si de la pluie est prévue après le passage de désherbage mécanique, il sera préférable de reporter l’intervention.
Sur la culture de la lentille, en prélevée, un passage de herse étrille « à l’aveugle » permettra de détruire précocement les adventices, mais attention à ne pas impacter le lit de semences ! En post-levée, un passage de herse étrille à partir du stade 2 feuilles présente une sélectivité satisfaisante, mais une intervention au stade 3-4 feuilles de la culture est à privilégier pour garantir une meilleure sélectivité sur la culture.
Si un roulage n’est pas nécessaire après l’application d’herbicide, le passage de herse étrille sur les parcelles peut faire remonter des cailloux, un roulage jusqu’au stade 8-10 feuilles de la culture sera ainsi recommandé après le dernier passage de désherbage mécanique.
Dans le cadre de CAP Protéines, Terres Inovia a réalisé des essais de désherbage mécanique et mixte sur lentille. Les résultats montrent que l’efficacité de la herse étrille (HE) est toujours meilleure que celle de l’étrille rotative (ER). Dans la plupart des cas, le désherbage mécanique seul (noté « méca »), même réalisé 3 fois, n’est pas suffisamment performant (efficacité médiocre sur les adventices, créneaux d’interventions parfois très limités…).
Légende
La modalité mixte avec herbicides de prélevée (Challenge 3 l/ha + Nirvana 1l/ha) puis herse étrille à 2-4 feuilles de la lentille (« mix 1 ») est la plus intéressante (plus de 80% d’efficacité) car satisfaisante et assez proche du programme chimique (« Ref chim »), tout en réduisant les IFT et les coûts.
Cependant, le mixte avec herse étrille à l’aveugle puis Challenge 1 l/ha en post-levée (« mix 2 ») n’est pas satisfaisant, ce qui montre que la herse étrille en prélevée ne suffit pas, et le Challenge ne peut pas toujours exercer sa fonction de rattrapage lorsqu’il est appliqué en conditions sèches.
On retiendra donc que si l’on ne fait pas l’impasse sur les herbicides de prélevée, la herse étrille sur des adventices aux stades jeunes (1 feuille) peut tout à fait remplacer le Challenge 1 l/ha de 4-6 feuilles. On a constaté aussi dans certains essais que la herse étrille complète sensiblement le désherbage lorsque les conditions ne sont pas idéales pour les traitements. Cependant, les notations réalisées ont également montré des pertes de pieds de lentille lors des passages d’outil estimées autour de 10% ; toutefois la solution est d’augmenter la densité de semis de 10% pour compenser ces pertes.
En savoir plus sur le désherbage de la lentille
Le désherbage mécanique et mixte de la lentille
La lentille ayant une gamme de solutions herbicides restreinte, le désherbage mécanique peut apporter des compléments d’efficacité.
Le désherbage mécanique de la lentille se fait principalement avec la herse étrille (efficacité reconnue sur adventices jeunes, bon débit de chantier, matériel assez répandu). Pour les sols limoneux à tendance battante, privilégiez la houe rotative.
La herse étrille sur lentille : en pratique !
La herse étrille est un outil phare du désherbage mécanique, elle peut présenter un intérêt non négligeable dans les itinéraires en réduction d’herbicides. Comme elle intervient sur toute la surface, les réglages doivent être appropriés au stade de développement de la culture, pour éviter au maximum les pertes (casse ou déchaussement de plantules). Un compromis entre sélectivité et efficacité est donc recherché et il convient de tenir compte de quelques indications.
La herse étrille peut être passée « à l’aveugle », c’est-à-dire entre le semis et la levée de la culture, s’il y a la fenêtre climatique pour réaliser le passage ; cela permettra de détruire précocement les adventices ; cependant attention à ne pas endommager la qualité de levée de la lentille. Ensuite, il est important de ne pas intervenir autour de la levée de la culture et jusqu’au stade 2 feuilles, car c’est le moment où la lentille est le plus fragile. On peut passer la herse étrille ou la houe rotative facilement à partir du stade 3-4 feuilles mais des résultats d’essai ont montré que les outils sont assez sélectifs de la lentille dès le stade 2 feuilles. Enfin, avec l’avancée en stades, la herse étrille peut être réglée de manière un peu plus agressive (angle d’inclinaison des dents).
Herse étrille sur lentille dans le Berry (avril 2021)
Il est recommandé d’intervenir tôt car ce sont les stades jeunes des adventices qui sont plus sensibles aux outils. De plus, le désherbage mécanique étant plus efficace sur dicotylédones que sur graminées, il est recommandé d’éviter les parcelles à forte pression graminées si seul le désherbage mécanique est envisagé. Pour compenser une éventuelle perte de pieds due au passage d’outils, on peut augmenter la densité de semis de 10% environ. Il est également important d’intervenir sur sol bien ressuyé et par temps séchant, c’est-à-dire sans pluie annoncée les jours suivants pour éviter le repiquage ou la mise en germination de nouvelles adventices.
Le passage de herse étrille pouvant faire remonter des cailloux, un roulage jusqu’au stade 8-10 feuilles de la lentille est recommandé après le dernier passage d’outil.
Lentille suite à un passage herse étrille
Désherbage mixte : combiner herbicides et outils mécaniques
Le désherbage mécanique peut compléter le désherbage chimique.
Dans le cadre de CAP Protéines, Terres Inovia a réalisé des essais de désherbage mécanique et mixte sur lentille. Les résultats montrent que l’efficacité de la herse étrille (HE) est toujours meilleure que celle de l’étrille rotative (ER). Dans la plupart des cas, le désherbage mécanique seul (noté « méca »), même réalisé 3 fois, n’est pas suffisamment performant (efficacité médiocre sur les adventices, créneaux d’interventions parfois très limités…).
Légende
La modalité mixte avec herbicides de prélevée (Challenge 3 l/ha + Nirvana 1l/ha) puis herse étrille à 2-4 feuilles de la lentille (« mix 1 ») est la plus intéressante (plus de 80% d’efficacité) car satisfaisante et assez proche du programme chimique (« Ref chim »), tout en réduisant les IFT et les coûts.
Cependant, le mixte avec herse étrille à l’aveugle puis Challenge 1 l/ha en post-levée (« mix 2 ») n’est pas satisfaisant, ce qui montre que la herse étrille en prélevée ne suffit pas, et le Challenge ne peut pas toujours exercer sa fonction de rattrapage lorsqu’il est appliqué en conditions sèches.
On retiendra donc que si l’on ne fait pas l’impasse sur les herbicides de prélevée, la herse étrille sur des adventices aux stades jeunes (1 feuille) peut tout à fait remplacer le Challenge 1 l/ha de 4-6 feuilles. On a constaté aussi dans certains essais que la herse étrille complète sensiblement le désherbage lorsque les conditions ne sont pas idéales pour les traitements. Cependant, les notations réalisées ont également montré des pertes de pieds de lentille lors des passages d’outil estimées autour de 10% ; toutefois la solution est d’augmenter la densité de semis de 10% pour compenser ces pertes.
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